Semaine de la langue française 2011 sous le signe du slam ! (En attendant un pétomane géééénial.) .Semaine de la langue française 2011 sous le signe du slam !
15/03/2011 14:36
Mercredi 9 mars 2011 a eu lieu le lancement en France de la Semaine de la langue française et de la francophonie au ministère de la Culture. Le thème de l’année dernière : le mouvement, celui de cette année : les « mots qui nous relient ». Et un même moyen d’exprimer les dix mots mis à l’honneur : le slam.
Déjà convié à la Semaine de la langue française 2010, le slam confirme son succès et s’invite cette année dans les salons de la République française. Après un discours du ministre Frédéric Mitterrand, on allait entendre Grand corps malade, figure emblématique de la scène slam et parrain de la Semaine de cette année. Tout un symbole !
Pourquoi le slam mis à l’honneur ?
Bataille de poésie, tournoi de mots et joute oratoire pour amoureux de la langue, le mouvement né à Chicago dans les années 80 a beaucoup à voir et à conter pour célébrer la langue française. Défini comme un art a cappella qui oppose plusieurs concurrents selon des règles précises, il n’est pas un genre musical (rien à voir avec le rap donc), mais bien un moyen de faire partager ses textes et démocratiser la poésie. Dans un bar à Belleville ou au théâtre de l’Odéon à Paris (comme lors de la Semaine de l’année dernière), n’importe qui peut se lancer.
Le slam s’installe dans le paysage de la langue française !
Le succès rencontré par les diverses manifestations de l’année dernière autour du slam ont convaincu les organisateurs de la Semaine de l’intérêt de s’allier le slam de manière pérenne. En témoignent les deux affiches officielles prévues : celle des dix mots qui relient et celle du slam qui s’invite. Ciné-slam, slam et cirque, slam et contes : notre art oratoire s’allie cette année d’autres arts vivants !
C’est donc tout naturellement que Grand Corps Malade, qui a fait connaître le slam en France à un large public, a été choisi comme parrain cette année. Si ses disques ne peuvent plus à proprement parler se réclamer du slam, puisque enregistrés en studio et en musique, la poésie de ses textes demeure !
Ministère de la Culture, rue de Valois à Paris
Dans l’antichambre des salons du ministère, on retrouve Grand Corps Malade dans un fauteuil, détendu et souriant, qui bavarde avec un pote.
Brouhaha d’avant discours, dans un décor de lustres et dorures, avec vue sur le Palais royal. Une petite estrade et un pupitre avec micro accueille Frédéric Mitterrand pour son discours de lancement. Et l’on y apprend que le ministre lui-même s’est essayé au slam ! C’est une vraie tendance qui se dégage.
S’ensuit un joli slam de Grand Corps Malade, autour du père et de la mère avec moult jeux de mots (père courage perdure/père dur?, mère-veilleuse éphé-mère), sans notes du jury ni concurrents, mais sans musique ni fioritures. Si le slam est invité par les institutions, il garde son âme de poète et son naturel.
Fêter la langue française en slamant, mais aussi apprendre le français en slamant, c’est ce que nous vous proposons dans un dossier spécial slam que nous lançons à cette occasion sur le site langue française.
Les dix mots qui nous relient : accueillant, fil, avec, cordée, harmonieusement, agapes, réseauter, chœur, complice, main.
Côte d’Ivoire : les combats s’étendent dans Abidjan .Pendant ce temps nos élites s'occupent de gloser sur la Lybie & tant pis pour les français qui sont à Abidjan .
15/03/2011 14:33
Crise ivoirienne -
Article publié le : mardi 15 mars 2011 - Dernière modification le : mardi 15 mars 2011
Côte d’Ivoire : les combats s’étendent dans Abidjan
Des habitants d'Abidjan quittent le quartier d'Abobo, théâtre de combats depuis plusieurs jours, le 13 mars 2011.
A Abidjan, la zone des combats s'étend désormais en dehors d'Abobo. Les insurgés favorables à Alassane Ouattara qui, depuis plusieurs semaines, infligent de lourdes pertes humaines et matérielles aux forces pro Gbagbo commencent à sortir de leur fief. Lundi 14 mars 2011, ils ont notamment lancé une attaque dans la commune d'Adjamé.
Notre dossier spécial : Crise en Côte d'Ivoire
Le commando n'est plus « invisible » et il ne se limite plus à Abobo. Depuis lundi, l'insurrection menée par des éléments des forces nouvelles et des soldats ralliés déborde sur d'autres quartiers de la métropole ivoirienne et ses opérations se rapprochent du cœur du pouvoir.
Lundi après-midi, les combattants pro Ouattara ont effectué une percée vers le sud, sur la commune d'Adjamé en lançant une attaque sur le camp de la compagnie républicaine de sécurité de Williamsville. En début de soirée, les assaillants se sont finalement repliés sur leur fief et selon des habitants d'Abobo, les FDS procédaient lundi soir à des tirs d'obus de mortier sur certaines parties de la commune.
Attaque contre la résidence du chef d'état-major
Plus tôt dans la journée, c'était Yopougon qui avait été réveillé par des tirs nourris. Dans cette commune majoritairement favorable à Laurent Gbagbo, une certaine confusion régnait lundi mais une chose est sûre : des hommes en armes ont mené une action à l'aube non loin d'une des résidences du Général Mangou.
Quartiers d'Abidjan touchés par la crise politique ivoirienne
S'agissait-il d'une opération de représailles, d'un avertissement adressé par les insurgés au chef d'état-major des armées de Laurent Gbagbo après l'attaque sur Abobo de ce samedi ? Certains le pensent mais d'autres sources évoquent des conflits internes entre forces loyales au pouvoir en place. Impossible à vérifier ; la bataille qui se joue actuellement pour le contrôle du pouvoir est aussi une guerre de communication.
Au Tréport, à Fécamp, sur la presqu’île du Cotentin et à Arromanches, haut lieu du débarquement de Normandie, les associations se mobilisent, plus que jamais : « Les élus locaux nous disent que les éoliennes ne seront pas plus visibles que des têtes d’épingle, et qu’elles amèneront du tourisme, il faut être un peu sérieux, ironise Hervé Texier, habitant du Calvados et vice-président de la Fédération environnement durable (Fed). Comment voulez-vous qu’on ne voie pas cent machines de près de 200mètres de haut, à 10 kilomètres, avec les pales qui tournent au soleil, et leur reflet sur l’eau ! Ces éoliennes de 5 mégawatts sont beaucoup plus grandes que les terrestres de 2,5 mégawatts. »
Une opinion partagée par Gérard Lecornu, président de l’association Port Winston Churchill : « Lorsqu’on est sur la table d’orientation de la falaise d’Arromanches, on voit parfaitement Le Havre, en face, qui se trouve pourtant à 52 kilomètres ! Quant aux vestiges du port artificiel construit par les Alliés, ils font 18 mètres de haut et se trouvent à 2 kilomètres de la côte, et on les voit parfaitement, même par forte mer quand ils n’émergent plus que de 2mètres ! ».
Si le projet de parc au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados) se concrétisait, Arromanches se trouverait au beau milieu d’un complexe de machines de 150 mètres de haut : « Leur visibilité sera évidente de quatre plages du Débarquement, Omaha, l’américaine, Gold et Sword, les anglaises, et Juno, la canadienne : ce sont pourtant des lieux de mémoire, qui doivent être protégés, respectés et sanctuarisés, et ensuite la présence de ces éoliennes serait complètement incompatible avec la demande en cours de classement des plages au patrimoine mondial de l’Unesco. »
En Angleterre et au Canada, les vétérans du Débarquement s’inquiètent, et le risque de voir diminuer le flot de 2 à 3 millions de visiteurs annuels est réel : « L’enjeu, c’est l’industrialisation de notre littoral, continue Gérard Lecornu, on parle aussi d’installations de transport d’électricité à terre. »
Les écologistes de l’association Robin des bois Manche expriment les mêmes craintes dans un communiqué du 25 janvier dernier : « Pendant les futures enquêtes publiques, Robin des bois sera attentif aux études d’impact sur les oiseaux, les mammifères marins, les poissons et les organismes fixes, et aux effets cumulés sur les écosystèmes dus aux fondations, à la construction, à la pose des câbles sous-marins, à leur atterrage, pendant la phase de fonctionnement et après l’arrêt de l’exploitation. La convention Ospar pour la protection du milieu marin ne compte pas moins de vingt deux risques potentiels que l’énergie éolienne off-shore fait courir à la bio diversité et aux ressources halieutiques. »
Cité par la Voix du Nord du 17 février, Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité national de la pêche, fait le même constat.
Pour lui, les installations off-shore impacteront gravement les activités nautiques, et surtout la pêche : « Ces parcs éoliens représenteront certes dix mille emplois sur deux ans, mais ils ne créeront ensuite que cinquante emplois directs, contre des centaines d’emplois perdus à la pêche. Il faut savoir qu’un emploi à la mer, c’est quatre emplois à terre et on est en train de passer au-dessus de ça, on a oublié les hommes pour faire plaisir à quelques “bobos” parisiens qui veulent s’offrir un idéal. Dans ces projets, la sécurité en mer est elle aussi bafouée, il n’y a que 800 mètres de bâbord à tribord d’une éolienne. Il faut donc se faire à l’idée qu’il va falloir envisager pas mal d’opérations de sauvetage. »
Un risque confirmé par Hervé Texier : « Les éoliennes vont perturber les radars et les GPS. J’ai travaillé en océanographie, la Manche est une mer difficile et dangereuse pour les petits bateaux. On ne peut pas mettre des récifs en béton et faire du chalut à côté… » Vladimir de Gmeline
De plus en plus, elles échappent à la destruction grâce à l’action d’habitants soucieux de préserver leur mémoire religieuse.
Bientôt des villages sans clocher ? Une centaine d’églises seraient menacées, selon Benoît de Sagazan, l’animateur du site Patrimoine-en-blog. Ce sont souvent des édifices du XIXe siècle qui n’éveillent guère l’intérêt des esthètes et qui sont rarement classés. Selon Alain Guinberteau, créateur des sites 40000clochers.com et clochersenperil.com, « 2 à 3% des clochers sont en grand danger, mais il y en a beaucoup d’autres qui sont en train de dépérir ». « C’est le manque d’entretien qui est coupable : après deux décennies d’abandon, forcément, les travaux coûtent beaucoup plus cher », estime Didier Rykner, de La Tribune de l’art (www.latribunedelart.com).
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État, en 1905, ce sont les communes qui doivent prendre en charge les édifices religieux construits avant cette date. Et de plus en plus de conseils municipaux jugent leurs églises coûteuses. Des associations se battent pour éviter la destruction de leur église. « La baisse de la pratique religieuse met en péril les édifices qui restent fermés pendant des années », précise Béatrice de Andia, présidente de l’Observatoire du patrimoine religieux (www.patrimoine-religieux.fr). Son organisme a décidé de solliciter ses milliers de sympathisants pour créer un inventaire du patrimoine religieux car personne n’est capable de dire combien notre pays compte de clochers. Il vient aussi d’annoncer la création d’un fonds de dotation pour aider ceux qui veulent sauver églises, chapelles et monastères en péril.
Car les Français tiennent à leurs églises même s’ils ne sont pas des fidèles très assidus. À Abbeville (Somme), l’église Saint-Jacques est fermée pour des raisons de sécurité depuis 2005. Michelle Delage a créé le Collectif Saint-Jacques, qui réunit 150 adhérents. Elle n’est « pas du tout pratiquante », mais elle veut continuer à voir “son” église se dresser dans le quartier : « Elle nous rappelle à nos devoirs, on se souvient de ce qu’on nous a enseigné autrefois, de ce qu’est le christianisme, même si tout n’est pas parfait ; on se souvient que la charité, ça existe… » À Plounérin (Côtes-d’Armor), Nadine Grison a fondé son association en mars 2010 pour défendre l’église de son village : « Je ne suis pas catholique, mais j’ai quitté Paris pour retrouver une vie qui ait du sens. Ici, les cloches rythment la vie. Les habitants sont tous enterrés autour de l’église. Si on détruit l’église, c’est tout ceci qu’on laisse mourir. »
À Allennes-les-Marais (Nord), les habitants ont pu aller à la messe de Noël dans leur église Saint-Nicolas. Quelques mois auparavant, rien n’était acquis. Entre 2004 et 2007, la Mairie a restauré cet édifice du XIXe siècle. Hélas, en juillet 2009, un incendie a réduit ces travaux à néant. Les habitants ont créé l’association des Amis du patrimoine Saint-Nicolas et le conseil municipal a accepté de relancer des travaux de grande ampleur. «On s’est retrouvé à une dizaine, se rappelle Bernard Morel, le président. Des bricoleurs… Dès qu’on a eu un peu d’argent, on a acheté du matériel. La mairie s’occupe des gros travaux de restauration ; nous, on aide. » L’église est celle de son baptême, de son mariage et de celui de ses enfants. Dans son association se côtoient « une moitié de gens qui vont à la messe et les autres qui n’y vont jamais ».
C’est à coups de procédures et de pétitions que ces associations se battent. À Gesté (Maine-et-Loire), l’église Saint- Pierre-aux-Liens n’est plus entretenue depuis 1995. En 2007, le conseil municipal a voté la démolition pour en construire une nouvelle « en forme d’œuf », s’afflige Alain Durand, secrétaire de l’association Mémoire vivante du patrimoine gestois. Son arme : un recours devant le tribunal administratif. La municipalité répond par des chiffres : la rénovation serait estimée à 3millions d’euros et le nouveau projet à seulement 1,35 million.
À Plounérin, Nadine Grison a organisé un référendum : « 60% des habitants ont approuvé la rénovation au lieu de la destruction. » L’association Une église pour Arc-sur-Tille, en Bourgogne, s’est battue pendant vingt ans (lire notre entretien). Dès le départ, elle a affiché sa volonté d’aider la Mairie en réunissant des fonds. Pour une petite commune, les budgets de restauration sont conséquents.
“Nos élus ne sont pas motivés, alors nous les stimulons”
À Colonard-Corubert, dans l’Orne, Jean-Marie Foliot, secrétaire de l’association Les Trois Clochers, note : « Notre commune a un budget annuel de 250 000 euros et trois églises. Le refus de l’État de désaffecter l’église du XVIe siècle a sauvé cet édifice : le conseil municipal a finalement accepté d’engager la restauration de sa toiture, grâce au don d’un mécène. Dé sormais, ce sont les travaux de la deuxième église, du XIe siècle, qui nous mobilisent. La direction régionale des affaires culturelles (Drac) peut prendre en charge 40 à 50 % mais il faut trouver le reste… » À Savigny (Manche), Agnès et Jean-Claude Lemesle ont compris qu’il fallait prendre les choses en main. « Nos élus n’étaient pas tous très motivés, alors nous les stimulons. » En 2009, une tranche de travaux a été financée à hauteur de 20 % par leur association.
Ces responsables associatifs ne se laissent pas impressionner par les chiffres qu’alignent les élus. À Valanjou, dans le Maine-et-Loire, René Cottenceau a entrepris de sauver l’église Saint- Martin de Joué : « S’il fallait faire tous les travaux de restauration en une seule fois, il faudrait 1,5 million d’euros ; or, on peut les échelonner sur plusieurs années ; la démolition de l’église coûterait, elle, un million d’euros d’un coup », affirme-t-il. Le flou règne tout autant à Abbeville : « Nous estimons le coût total des travaux à 4,2 millions. Le maire, lui, annonce une fois 10 millions, une fois 6 millions », note Michelle Delage. Jean-Marie Hemerlé, adjoint au maire chargé du projet, explique : « Une première étude a estimé à 5 millions la restauration partielle ; nous allons commanditer une nouvelle étude mais, pour la rénovation totale, il faut plutôt tabler sur 10 millions ou plus. »
Les “sauveteurs” d’église aimeraient parfois être plus soutenus par la hiérarchie catholique : « Le curé ne prend pas position, regrette Michelle Delage. Il dit qu’il trouve démesuré de mettre autant d’argent dans des travaux alors que des enfants meurent de faim. » Christophe Lauvergeon, délégué de l’Observatoire du patrimoine religieux dans le Maine-et-Loire, constate : « Les prêtres et les fidèles ont pris l’habitude de changer d’église chaque dimanche et n’ont plus un attachement très fort à celle de leur village. Et puis, quand il y a le choix entre une vieille église à entretenir et une autre en meilleur état, tout le monde préfère, en général, l’option du confort. »
Le père Norbert Hennique, directeur du service national d’art sacré de la Conférence des évêques de France, regrette un manque d’entretien coupable mais admet certaines solutions radicales : « Il y a parfois dans une commune deux églises, pas forcément des chefs-d’œuvre. Je comprends qu’un maire hésite quand il a le choix entre la réparation de la toiture d’une de ces églises et la construction d’une école. »
Mgr Bernard Podvin se veut rassurant : « Nous veillons à ce qu’aucune décision aveugle ne soit prise. Nous nous inquiétons pour les populations : une église en mauvais état, c’est le signe d’une baisse de la pratique religieuse, d’un manque de vocations sacerdotales et d’une vie locale qui s’éteint. Les grands saints évangélisateurs étaient soucieux de la dignité des édifices. »
Ces paroles ne sont pas toujours suivies d’effets. À Colonard-Corubert, Jean-Marie Foliot regrette : « Le curé dessert douze clochers et n’est plus très jeune. C’est sûr que c’est épuisant. Deux de nos églises ne sont desservies qu’une fois par an, et la troisième ne l’est plus du tout. Or, une église non desservie pendant six mois peut être désaffectée à la demande du conseil municipal. Pourtant, il pourrait y avoir plus de célébrations, par des prêtres de passage par exemple, si le curé et l’évêque l’acceptaient. »
Par leur persévérance, ces laïcs, catholiques ou non, peuvent remporter la bataille. À Abbeville, le trou de la toiture va être réparé et l’édifice sécurisé. Le 15 février, le maire a même annoncé qu’il était contre toute démolition. «Mais il faut voir avec de nouvelles études si l’église peut vraiment être restaurée. Rien ne dit qu’une décision de destruction ne devra pas alors être prise », confie Jean-Marie Hemerlé.
À Arc-sur-Tille, André Fanjaud n’est pas près d’oublier le conseil municipal du 6 décembre 2010 : une majorité des élus a voté en faveur de la restauration. Pour son association, c’est le résultat de vingt ans de mobilisation. Bénédicte Fournier
15/03/11 – 11h00 ROME (NOVOpress) – A peine quelques heures après la visite éclair de Marine Le Pen venue « attirer l’attention » des médias et des politiques sur la « grave situation » de l’île de Lampedusa, tête de pont de la submersion migratoire nord-africaine, de nouvelles embarcations ont débarqué plus de 1600 immigrés clandestins supplémentaires.
Au total, la capitainerie a recensé 21 bateaux arrivés depuis hier et transportant un total de 1623 personnes dont six femmes et six enfants. Le commandement de la capitainerie a constaté une « intense activité de débarquements qui a nécessité l’assistance constante des garde-côtes et de la police et diverses opérations de secours ».
Par ailleurs, 35 immigrants partis de Tunisie et qui se dirigeaient vers Lampedusa sont portés disparus depuis que leur navire qui transportait au total 40 personnes a chaviré hier peu après avoir quitté le port tunisien de Zarzis.
Cinq des naufragés ont pu être secourus par un autre bateau qui partait aussi pour l’Italie, selon leurs récits à l’agence italienne Ansa. A Zarzis, ni la police ni l’armée n’ont pu confirmer un éventuel naufrage, mais selon un pompier interrogé, un navire de la marine tunisienne est parti sur la zone possible de l’incident.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
Two Turks and four Romanians have been arrested and charged with forging ATM cards using information stolen from bank customers in Europe and withdrawing over 100 million baht from their accounts through ATMs in Thailand
Samana Baris, 34, and Karaburcak Celalettin Kursat, 35, both Turkish, were arrested with 59 forged ATM cards by Central Investigation Bureau police in Phuket on Saturday.
Later on Sunday, Romanian Gavrila Florin Eugen, 33, Ene Bogdan Constantin, 23, Vilvoi Claudiu Constantin, 36, and Gavrila Alexandra, 26, were detained with 211 fake ATM cards, a data card skimmer, two handheld computers, and two data storage devices.
All suspects had confessed to having used information illegally copied from ATM cards in Europe, said Pol Maj Gen Panya Mamen, a deputy chief of the Central Investigation Bureau.
The Siam Commercial Bank had recently been notified by the British police in London of the presence of an international gang of ATM scammers in Thailand.
The British authorities told the bank that the gang had stolen electronic information from ATM users in Britain and the other countries in Europe and used the information to produce fake cards.
They then had then travelled to Thailand and illegally withdrawn cash from the stolen accounts using ATMs - mainly in Bangkok, Hua Hin district in Prachuap Khiri Khan and Phuket, said Pol Maj Gen Panya.
He said the total losses to the account holders caused by these ATM fraudsters was estimated to be more than 100 million baht.
In November, 2008, the Department of Special Investigation (DSI) and police charged three Thais and two Romanians with credit card fraud for installing skimmer devices and spy cameras on ATMs to copy the card data and to see the PIN numbers of the users.
Narbonne. Tué d'un coup de couteau à la carotide .Le nom du tueur est ?
15/03/2011 05:53
Narbonne. Tué d'un coup de couteau à la carotide
drame
C'est dans la rue de Luxembourg, à quelques dizaines de mètres de la place de l'Hôtel de ville qu'a eu lieu le drame. Photo illustration. DDM.
Samedi, en fin de matinée, des faits d'une extrême gravité se sont déroulés rue de Luxembourg, en plein cœur de Narbonne.
Un jeune homme a reçu un violent coup de couteau dans le cou, le blessant très grièvement à la carotide. Dans un immeuble de cette rue, c'est l'un de ses voisins qui s'est rendu à l'appartement de la victime. Selon le Parquet, il s'agirait d'un contentieux entre les deux hommes suite à un différend amoureux. La dispute a tourné à la bagarre, puis au drame lorsque l 'auteur des coups a saisi un couteau et poignardé la victime au cou. L'enquête n'a pas encore établi si le couteau appartenait à la victime ou à l'auteur des faits. L'arme n'a d'ailleurs pas été retrouvée. Entendant des cris, la mère de l'auteur de l'homicide a alerté les secours qui arrivèrent très rapidement sur les lieux. Le responsable du drame n'a pas cherché à s'enfuir et s'est aussitôt rendu à la police arrivée sur place et a reconnu les faits. Il est depuis, placé en garde à vue dans les locaux de la police de Narbonne.
Admis au service réanimation de l'hôpital et opéré très rapidement, l'homme blessé à la gorge a malheureusement succombé à ses blessures durant la nuit de samedi à dimanche.Le suspect est présenté comme une personne sans histoire, très calme et sans aucun passé judiciaire. Il est déféré ce matin au parquet du tribunal de Narbonne pour homicide involontaire. Dans le quartier, hier, des habitants dénonçaient une ambiance d'insécurité, avec des faits de violence répétés ces dernières années, qu'il s'agisse d'atteintes aux personnes ou d'incendies de voitures.
Cette affaire est, en quelques jours à Narbonne, un nouveau drame après la découverte d'un corps dans le canal de la Robine. Dans cette dernière affaire, un couple sans domicile fixe a été mis en examen pour meurtre et écroué. Le parquet a ordonné une autopsie.
Il n’est pas encore venu, le temps où Jacques Chirac dormira dans une cellule. Tout est fait pour qu’il n’ait jamais à répondre devant la justice des hommes des crimes et des délits qu’il a commis pendant sa très longue carrière politique. Un jour l’on nous dit qu’il pourrait échapper à son procès parce qu’il serait atteint de la maladie d’Alzheimer, un autre que, compte tenu de la proximité de l’échéance présidentielle, il serait souhaitable de renvoyer le procès aux calendes grecques. Finalement le 8mars le tribunal correctionnel de Paris a décidé pour des raisons de procédure de reporter le procès de l’ancien chef de l’Etat, poursuivi pour des actes délictueux commis lorsqu’il était maire de Paris. Les magistrats se réuniront à nouveau le 20juin pour voir si cette question est résolue et fixer éventuellement une nouvelle date. Cependant, de l’aveu de différents juristes, et à condition que l’affaire existe encore, l’échéance suivante risque d’être lointaine à cause de diverses circonstances, dont l’encombrement du calendrier judiciaire et la campagne en vue de l’élection présidentielle de 2012.
La procédure qui a provoqué la sortie de route du procès Chirac est une «question prioritaire de constitutionnalité» (“QPC”) présentée habilement in extremis le 7mars, jour de l’ouverture du procès. Cette procédure créée en 2008 et entrée en vigueur depuis un an permet à un justiciable de contester une loi qui lui est appliquée. C’est ce que pour notre part nous avions tenté en contestant au printemps dernier la loi Gayssot dans le cadre du procès intenté contre nous à la suite des propos de Jean-Marie Le Pen sur l’occupation allemande. Hélas notre démarche ne fut pas couronnée de succès puisque la Cour de cassation avait refusé de transmettre cette question au Conseil constitutionnel. Il faut dire que tout ce qui touche de près ou de loin au révisionnisme est tabou. Gageons que les prévenus dans le procès Chirac auront plus de chance d’être entendus puisqu’un avocat se contente de mettre en cause certaines règles d’application de la prescription ayant permis les poursuites, bref rien de bien méchant. La Cour de cassation a trois mois pour dire si elle transmet ou non cette “QPC” au Conseil constitutionnel pour qu’il tranche. Si elle le fait, le délai pour la décision finale est de trois mois. Si la Cour de cassation refuse de transmettre, le procès peut en théorie reprendre.
Les avocats des parties civiles ont à juste titre fait part de leur indignation devant cette décision. Ils y voient un moyen pour la justice de fuir le procès de l’ancien chef de l’Etat poursuivi pour «détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêt» et qui encourt jusqu’à dix ans de prison. Une peine très théorique. Si le procès a lieu un jour, Chirac s’en tirera au pire avec une peine de prison avec sursis comme son ex-collaborateur Alain Juppé. Quant à une éventuelle peine d’inéligibilité, elle n’aurait aucun effet pratique vu que l’ex-maire de Paris est bientôt octogénaire et qu’il ne détient ni ne brigue plus aucun mandat électif. «C’est un déni de justice. Il ne faut pas s’étonner que Marine Le Pen soit à 23% car des gens échappent à leurs responsabilités. Les politiques sont des gens responsables mais il y a une minorité qui discrédite la classe politique» a ainsi confié, dépité, aux journalistes l’avocat de l’association anti-corruption Anticor, Me Jérôme Karsenti.
Lequel se trompe cependant sur un point: ce n’est pas une minorité de la classe politique qui est irresponsable et corrompue, c’est sa totalité car l’on ne peut faire partie de ce système intrinsèquement pervers sans se compromettre et se corrompre. Chacun sait bien en effet que le financement des partis politiques se fait essentiellement par des moyens détournés et malhonnêtes. La démocratie est en réalité une ploutocratie et ce sont ceux qui peuvent disposer d’un maximum d’appuis financiers qui l’emportent. Celui qui n’a pas d’argent n’a aucune chance dans ce système. Et c’est pourquoi les élus font la politique non de leurs mandants mais de ceux qui leur assurent de précieux et confortables subsides.
Naturellement Jacques Chirac a déclaré la main sur le cœur dans un communiqué qu’il n’était pour rien dans l’ajournement de son procès. Cependant l’un de ses avocats, Me Jean Veil, fils de Simone, a estimé à l’audience que le procès, s’il se tenait un jour, devait attendre que passe l’élection de mai 2012. «En juin prochain, nous serons en pleine campagne présidentielle. Il est inenvisageable d’examiner cette affaire dans cette période» a-t-il dit. De qui se moque-t-on? En quoi cela pourrait-il être gênant puisque Chirac ne brigue pas la magistrature suprême? On voit bien que Supermenteur utilisera toutes les arguties pour échapper à ses responsabilités dans une affaire politico-financière où sa culpabilité ne fait de doute pour personne. Sarkozy a aussi intérêt à ce que le procès n’ait pas lieu car il dégraderait encore davantage l’image de la droite institutionnelle dans son ensemble et du RPR en particulier, parti dont est issu l’actuel chef de l’Etat et où il joua un très grand rôle. La gauche ne souhaite pas davantage ce procès puisque la mairie socialiste de la capitale a retiré sa constitution de partie civile à la suite d’un accord financier où Jacques Chirac lui a remboursé 500000 euros et l’UMP 1,7million d’euros. On peut être sûr que les coquins et les faquins s’entendront toujours entre eux lorsqu’il s’agit d’assurer leur immunité et leur impunité. Chacun sait bien pourtant que si Chirac n’avait pas mis en coupe réglée la mairie de Paris pendant les dix-huit ans qu’il fut édile de la première ville de France, pour s’assurer de confortables financements et s’acheter les services de nombre de personnalités influentes, jamais il n’aurait pu accéder à l’Elysée et s’y maintenir douzeans durant. Tout le reste n’est que littérature…
Marianne se fout de notre gueule .Le numéro de Maurice Szafran et Nicolas Domenach
15/03/2011 05:42
Marianne se fout de notre gueule
La contre-leçon de journalisme de Maurice Szafran et Nicolas Domenach chez Laurent Ruquier.
Lorsque Maurice Szafran et son comparse Nicolas Domenach ont débarqué sur le plateau d’On n’est pas couché, c’était déjà mal embringué : Zemmour, rougissant, avait coquettement avoué qu’il était « toujours content de retrouver Domenach ». Mais ceci n’est que bagatelle et vétille comparé aux développements ultérieurs de nos deux respectables journalistes lors de leur passage dans le désormais fameux fauteuil de Ruquier.
Car détrompez-vous, malgré un sous-titre racoleur destiné à attirer le chaland gauchiste « Ce que Sarkozy n’aurait jamais dû nous dire », n’est pas le brûlot anti-sarkozyste qu’on pourrait attendre de journalistes dits « de gauche », non, il s’agit en réalité du compte-rendu de deux décennies de pantalonnade de trois quinqua assoiffés de pouvoir et de célébrité. Rivalités, hypocrisie, conflits agrémentés de « tu me casses les couilles » (Nicolas D. à Nicolas S.), parce que ça fait viril, et ego surdimensionné « tu sais bien que je suis le meilleur d’entre eux [les hommes politiques] » (Nicolas S. à Szafran), et enfin, réconciliation entre hommes toute en émotion retenue, bref, tout y est.
Tout y est pour nous faire détester cette caste de journalistes qui croient -et disent- que petit-déjeuner chez Martin Bouygues relève du « journalisme de terrain » et non de connivence scandaleuse avec le pouvoir politique et économique
Tout y est pour décrédibiliser Marianne, qui se revendique chaque semaine, à coup de unes agressives et parfois diffamatoires à l’égard des hommes politiques (M Besson, Kouchner et Sarkozy vous en parleront mieux que moi), comme le seul organe de presse magazine « de gauche ». Quels dirigeants réellement de gauche iraient mettre sur la place publique leur familiarité avec un président de droite, leurs invitations régulières à déjeuner, et surtout, un livre dont la principale révélation est que Sarkozy aurait un « comportement brutal » vis-à-vis de ses collaborateurs, ô surprise. Fallait-il vraiment être à tu et à toi avec Nicolas Sarkozy pour en arriver à cette conclusion ? Rien n’est moins sûr.
Tout y est également pour mettre en lumière le fait que Domenach et Szafran n’ont pas l’ombre d’une conviction politique, juste un amour démesuré pour eux-mêmes et leur image de journalistes admis dans les cercles des puissants. D’autre part, leurs dizaines d’années de travail en tandem semblent les avoir unis dans une seule et unique entité arrogante, leur enlevant ainsi tout sens critique l’un envers l’autre, tel un symétrique journalistique des frères Bogdanov.
Les deux compères avouent, dans un accès de franchise euphémique, qu’ils ont « pu être proches de Sarkozy »[1]. C’est un début, mais ce n’est pas suffisant pour combler le fossé – si cher à Marianne – entre les dirigeants de ce magazine et ses lecteurs, dont je fais partie, et qui pensent à raison que Marianne se fout de leur gueule.
Maurice Szafran et Nicolas Domenach dans On n'est pas couché le 12 mars 2011 *************************************************************************************************************
Quelques lignes de "Qui se cache derrière le milliardaire Strauss-Kahn"
À la même époque, Dominique Strauss-Kahn épouse à la synagogue —en troisièmes noces— une star d’une rare beauté, Anne Sinclair, la journaliste préférée des Français. Le couple choisit de tenir la presse à l’écart de la cérémonie, mais de donner de l’éclat à la fête au sein de la communauté juive, où ils s’affirment comme des personnalités brillantes. Leurs deux témoins de mariage sont le professeur de philosophie Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn).
A moins de présenter Strauss-Kahn comme un homme de gauche ce qui ne manque jamais de provoquer l’hilarité générale
La diplo "pip de chat".Libye : un coup de poker diplomatique du président Sarkozy ?"Il" est moins agité quant aux affaires en palestine occupée.
15/03/2011 05:37
Libye : un coup de poker diplomatique du président Sarkozy ?
En reconnaissant, jeudi 10 mars 2011, « le Conseil national de transition de Benghazi » comme seul « représentant légitime » du peuple libyen, le président Sarkozya surpris, et ce, pour au moins trois raisons :
1-d’abord, la France rompt avec un des canons diplomatiques intangibles qui commande de ne reconnaître que les États indépendamment des gouvernements qui les dirigent ;
2- ensuite, elle tourne le dos ponctuellement aux accommodements trouvés par nombre de dirigeants français et le dictateur libyen dont la réception fastueuse à Paris en décembre 2007 reste dans les mémoires, même si elle était une des contreparties de la libération des infirmières bulgares injustement emprisonnées ;
3- enfin, cette initiative audacieuse affiche la volonté française de se singulariser en ignorant la concertation de l’Union Européenne, et qui plus est, la veille d’une réunion extraordinaire du Conseil européen sur la Libye.
Comment expliquer cette initiative diplomatique spectaculaire du président Sarkozy ?
1- Premier objectif : corriger une diplomatie aveugle
Il ne fait pas de doute que le premier objectif de cette initiative est de corriger une routine diplomatique désastreuse qui a conduit la France à regarder passer les trains depuis trois mois dans les pays arabes et à se discréditer auprès de leur peuple : elle n’a pas su anticiper les révoltes successives qui s’y sont produites.
1- Des relations amicales entre politiques français et oligarchies dictatoriales
Des relations trop étroites établies entre le personnel politique français et les oligarchies dictatoriales expliquent en partie cet aveuglement. L’amitié entre l’ex-ministre des affaires étrangères Alliot-Marie et l’un des suppôts du régime tunisien, n’en est qu’un exemple. Quel politique d’importance ne passe pas ses vacances dans le luxe au Maroc ou en Égypte depuis trente ans ? L’ex-président de la République Chirac a connu des vacances somptueuses au Sultanat d’Oman ; et ne vit-il pas toujours dans un appartement sis Quay Voltaire à Paris, qui appartient à une famille libanaise richissime ?
2- Un moment bien choisi
- Sans doute cette reconnaissance de l’opposition libyenne peut-elle sembler voler au secours de la victoire : elle ne survient, en effet, qu’après que le pouvoir du dictateur Kadhafi a paru chanceler. Mais, à la différence de ses collègues en despotisme, Ben Ali et Moubarak, celui-ci dispose de forces militaires qui ne refusent pas de tirer sur les civils ou du moins qui ne sont pas sensibles aux pressions des États-Unis. Il est même en passe de reconquérir le terrain perdu, tant le déséquilibre des armes en présence est considérable. Les villes, dit-on, sont en train d'être reprises l'une après l'autre.
- C’est justement le moment qu’a choisi le président Sarkozy pour opérer cette percée diplomatique. Il peut lui être apparu comme décisif pour trois raisons.
* D’abord, dans la foulée des deux tyrans tombés sans coup férir, même si on a compté des centaines de morts, les USA et l’Union Européenne ont appelé au départ de Kadhafi. Mais ont-ils pensé qu’il allait tomber lui aussi comme un fruit mûr ? La contre-offensive qu’il a entreprise, montre qu’il n’en est rien.
* Ensuite ni les USA, ni l’OTAN ni l’Union Européenne n’entendent, cependant, intervenir militairement, ou du moins tant que ne seraient pas réunies des conditions longues sinon difficiles à satisfaire : ils souhaitent un mandat de l’ONU, l’aval de la Ligue arabe et un appel des insurgés libyens. Pendant ce temps-là, ceux-ci sont laissés désarmés face à la force brutale du dictateur bien décidé à vendre sa peau très cher. Seul, le Royaume-Uni se serait prononcé comme la France pour des frappes aériennes ciblées.
* On comprend dès lors que le président Sarkozy n’ait pas attendu la réunion extraordinaire du Conseil Européen pour prendre cette initiative personnelle. Il était à peu près certain qu’elle ne recueillerait pas l’unanimité du Conseil. Il avait donc tout intérêt à se singulariser.
II- Deuxième objectif : prendre date
On perçoit, en effet, le second but poursuivi : le président Sarkozy aurait voulu prendre date. Trois situations futures sont envisageables :
1- Ou les insurgés résistent à l’offensive du dictateur et finissent par le chasser. Dans ce cas, le président Sarkozy apparaîtra aux insurgés comme l’allié des heures difficiles qui restera dans leur mémoire : des relations étroites pourront alors être refondées avec la Libye nouvelle.
2- Ou les insurgés ne résistent pas à la force brutale du dictateur, supérieure en armes, et sont écrasés. Alors, le président Sarkozy apparaîtra comme celui qui avait vu clair. Et il pourra se retourner vers ses homologues européens pour les mettre devant des responsabilités qu’ils n’ont pas voulu prendre en temps voulu alors qu’ils les invitaient à le faire. Il peut gagner une crédibilité, fort utile aussi en politique intérieure à un an de l’élection présidentielle. Curieusement, la Libye aura été présente au commencement de son quinquennat et à sa fin.
3- La seule inconnue qui constitue le risque encouru par cette initiative, est la durée de viabilité du régime Kadhafi dans le cas de sa restauration dans un bain de sang. Peut-on raisonnablement penser qu’elle soit brève ? Rien n’est moins sûr. Après avoir gagné la guerre civile espagnole en 1939, le général Franco est tout de même resté au pouvoir jusqu’en 1975 en mourant dans son lit. Sans doute, Kadhafi a-t-il 69 ans et non 45 comme Franco en 1939, mais ses fils peuvent prendre la relève.
Tel est du moins l’hypothétique scénario que l’on peut bâtir avec les informations « profanes » dont on dispose. Elles ne sont évidemment pas aussi fiables que celles auxquelles doit avoir accès le gouvernement français. L’initiative diplomatique du président Sarkozy reposerait donc sur un coup de poker risqué sans doute mais permettant raisonnablement de miser sur des gains : faire oublier l’échec d’une diplomatie française aveugle et parier sur une Libye nouvelle après Kadhafi. Paul Villach