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L’Europe face aux clandestins ou comment offrir son postérieur-cible

08/03/2011 17:27



L’Europe face aux clandestins

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Passé l’euphorie des révolutions, retour à la réalité : une “bombe migratoire” est amorcée en Afrique du Nord. Enquête.

Il serait naïf de croire que les révolutions qui embrasent depuis deux mois les rives sud de la Méditerranée n’auront pas de répercussions sur les pays du Nord. Au-delà des petites répliques politiques dans tel ou tel pays obligé d’ajuster sa stratégie ou de changer de ministre ou d’ambassadeur, ce séisme arabe modifie en profondeur une situation déjà instable. Il aggrave le risque des migrations clandestines.

Alors que le régime du colonel Kadhafi agonise dans la violence et que la Tunisie et l’Égypte connaissent les premiers soubresauts de toute période postrévolutionnaire, l’Europe mesure le risque de déficit d’État en Afrique du Nord. Cette sympathique libération des énergies signifie en effet un affaissement des contrôles étatiques sur la maîtrise des flux migratoires sud-nord, la dégradation des politiques de coopération nouées avec l’Europe sur ce dossier. Le ménage actuel est porteur d’espoir. Le vide annonce aussi l’insécurité. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, parle d’un « risque d’exode biblique » : « Dix fois plus que les Albanais en 1991. »

Les Tunisiens, les Égyptiens, les Libyens et bien d’autres se libèrent pour des lendemains meilleurs. Ils veulent rebâtir leur pays. Ils regardent aussi ailleurs et leurs rêves de liberté n’ont pas de frontière. Il suffit de les écouter, à Tunis, à Alexandrie, au Caire, à Benghazi, à Tobrouk. Les plus impatients savent que la vie meilleure n’est pas pour tout de suite. Certains ont pris les devants, à l’image des 6 300 clandestins (dont 6 100 Tunisiens) arrivés à la mi-février sur l’île italienne de Lampedusa. Des jeunes en âge de travailler : la plupart ont dit qu’ils préféraient venir vite s’enrichir en Europe plutôt que de passer des années à rebâtir leur pays.

En quelques semaines, ce flux sur Lampedusa a dépassé la totalité des arrivées de 2010. « Il ne faut pas s’y tromper, c’est une avant-garde », confirment tous les responsables de police et d’immigration, en Italie et en France. Une partie des clandestins arrivés en Italie s’est déjà évanouie dans la nature. Les arrestations se multiplient aux postes- frontières français, en alerte renforcée. L’escadron de gendarmerie mobile de Menton a reçu des renforts.

Le terme d’“avant-garde” est une réalité. La carte tenue à jour par l’agence européenne Frontex le prouve. Le nord de l’Afrique abrite des concentrations de clandestins, une “bombe migratoire” qui commence à faire peur aux pays méditerranéens de l’Union européenne. Du Maroc à l’Égypte, deux à trois millions de migrants clandestins attendent un hypothétique passage vers le nord de la Méditerranée.

Ces malheureux vivent, parfois depuis des années, dans la plus grande précarité, soumis à toutes sortes de vexations de la part des autochtones. Leur rêve de l’eldorado européen est pourtant le plus fort. Certains sont parqués dans des camps placés sous le contrôle des services de police. D’autres s’entassent dans les bidonvilles à la périphérie des grandes villes.

Les États autocratiques des Kadhafi, Ben Ali, Moubarak avaient un avantage aux yeux de l’Europe, ce qui explique aussi la “politique des yeux fermés” : ils fixaient sur place ces centaines de milliers de clandestins. La défaillance actuelle des États fait craindre le pire. Elle va faciliter la reprise des trafics des candidats à l’immigration, de l’Afrique noire vers le Maghreb, à travers le Sahara, puis du Maghreb vers l’Europe, à travers la Méditerranée.

L’Italie est en première ligne. Sa petite île de Lampedusa n’est qu’à 160 kilo-mètres de la Tunisie, à portée de barque des moins intrépides. Jusqu’en 2008, le volume d’immigrés clandestins accostant en Italie n’avait fait que croître. Les efforts de la marine italienne et du dispositif européen commun Frontex parvenaient à fermer la porte mais les fenêtres de la maison Europe restaient largement ouvertes.

L’ampleur du flux migratoire conduisit l’Italie à un rapprochement spectaculaire avec la Libye en 2008. Tripoli offrit à Rome de fermer le “robinet migratoire” par des mesures drastiques contre les clandestins, bloqués manu militari dans une vingtaine de camps de transit. Silvio Berlusconi présenta d’abord les excuses officielles de son pays « pour les massacres et la répression contre le peuple libyen durant l’occupation coloniale ». Il s’engagea aussi à verser 3,6 milliards d’euros à la Libye, payant ainsi le chantage exercé par le colonel Kadhafi.

Ratifié en mars 2009, ce pacte italo-libyen eut un effet immédiat. Le flux de clandestins venus de Libye tomba de 21 000passages en 2008 à 403 en 2010 ! Mais les filières d’émigration se reportèrent aussitôt vers l’est. La Turquie devint le principal point de regroupement et de passage des clandestins africains et asiatiques en route vers l’Eu - rope de l’Ouest, par la Grèce, trop laxiste.

Cet effet mécanique immédiat illustre la réalité de la “bombe migratoire” restée amorcée en Afrique du Nord, particulièrement en Libye, avec ses 1 770 kilomètres de côtes, facilement accessibles aux boat people visant l’Italie. Ce risque migratoire vient de s’aggraver, car il concerne aujourd’hui deux types de populations, ce qui n’était pas le cas jusqu’aux révolutions arabes.

Aux deux à trois millions de migrants clandestins entassés au nord de l’Afrique, s’ajoutent en effet les centaines de milliers de jeunes Tunisiens, Égyptiens et Libyens “libérés”, pressés d’émigrer.L’aventure est maintenant facilitée par le relâchement des contrôles étatiques locaux. Les vedettes libyennes et tunisiennes n’ont plus quitté leur port depuis des semaines. En Algérie aussi, beaucoup de jeunes rêvent en regardant la mer… Ils portent même un nom : les harragas (“ceux qui brûlent” leurs papiers).

Une réunion de crise s’est tenue le 23 février à Rome. Roberto Maroni, le ministre italien de l’Intérieur, avait invité cinq de ses homologues européens de la zone Méditerranée. Maroni a parlé de sa crainte d’une « catastrophe humanitaire », citant des chiffres confirmés par ses partenaires : « 2,5 millions de migrants en Libye, dont environ 300 000 qui voudraient émigrer dans des délais relativement rapides. »

Les solutions existent. Elles passent par la stabilisation rapide de ces pays et la consolidation de leur État. L’aide de l’Europe se porte en ce moment sur l’urgence humanitaire aux frontières de la Libye. Il s’agit de fixer les clandestins sur place, puis d’aider les États concernés à les rapatrier chez eux.

Quinze sémaphores français fonctionnent 24 heures sur 24

L’Europe dispose aussi de l’agence européenne Frontex, créée en octobre 2004 pour coordonner la gestion opérationnelle à ses frontières extérieures. Frontex a déjà donné de bons résultats : 165 700 détections de franchissements irréguliers de frontière en 2009, en hausse de 50 à 75 % ! Il faudra sans doute renforcer son budget (88 millions d’euros, en augmentation de 360 % depuis 2006) et ses effectifs (281 personnes).

La marine française participe de façon active à ce dispositif, notamment depuis l’affaire du East Sea, ce cargo qui avait débarqué une cargaison de clandestins sur la côte varoise, en 2001, dans un scénario digne du Camp des saints de Jean Raspail. Cette mobilisation a permis de rénover tous les sémaphores qui jalonnent la côte française, du cap Béar (Pyrénées-Orientales) au cap Ferrat (Alpes-Maritimes) et Pertusato (Corse-du-Sud). Quinze fonctionnent “H24” (en permanence), dont cinq en Corse. De grands drones et des satellites de surveillance seront peut-être un jour mobilisés pour faire face à cette menace (lire ci-contre).

Les pays les plus concernés réclament un effort particulier à l’Europe : « Nous souhaitons l’établissement d’un fonds spécial de solidarité destiné aux pays qui supportent les principaux flux migratoires. » L’harmonisation des politiques d’accueil sera aussi à l’ordre du jour de ces prochains mois.

« La solidarité au sein de l’Union se fait sur une base volontaire », rappelait la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström. Cela devrait donc prendre du temps. L’urgence n’est pas vécue de la même façon partout. Les immigrés clandestins ne se bousculent pas pour aller s’installer en Europe du Nord ou de l’Est… Frédéric Pons

Photo © SIPA


 

http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/monde/l%E2%80%99europe-face-aux-clandestins20110302.html






Comment le FBI, le PS et Estrosi ont mis le Net sous surveillance

08/03/2011 17:23



Comment le FBI, le PS et Estrosi ont mis le Net sous surveillance

Le décret sur la "conservation des données de connexion" est la conclusion logique d’une dérive sécuritaire entamée il y a 10 ans maintenant, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. En voici l'histoire.

par Jean Marc Manach Le 4 mars 2011

941 Réactions
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À propos de l'auteur

A 5 ans, j'ai gagné un poste TV. A 15, je voulais faire du ciné. A 17, je lançais un fanzine, underground. A 20, une revue, expérimentale. A 25, un journal gratuit, sur les "arts de l'écran". A 28, je découvrais le Net. Journaliste internet depuis 1999, j'enquête sur la montée en puissance de la société de surveillance, la façon qu'ont internautes et hackers de défendre nos libertés, et fais partie du pôle DataJournalism d'OWNI. Depuis la fin de Transfert.net, j'écris aussi sur InternetActu.net, LeMonde.fr (Bug Brother), Facebook & Twitter.

Vous imaginez une démocratie où la loi oblige les opérateurs de transport en commun et sociétés autoroutières à installer mouchards et caméras pour garder la trace, pendant un an, des endroits que les gens ont visités, de comment ils y sont allés, des personnes qu’ils ont rencontrées, et de ce qu’ils ont pu échanger ou partager ? Ce pays, c’est la France de 2011.

Un décret publié au JO le 1er mars contraint les fournisseurs d’accès à l’internet, les hébergeurs et prestataires de services web et de réseaux sociaux à conserver les données permettant d’identifier qui sont les gens qui vont sur l’internet, ce qu’ils y font, quand, et comment.

Ce décret Big Brotherrelatif à la conservation des données de nature à permettre l’identification de toute personne physique ou morale ayant contribué à la création d’un contenu mis en ligne“, est la conclusion somme toute logique d’une histoire commencée il y a près de 20 ans et qui s’est formidablement accélérée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.

Une demande pressante du FBI

L’histoire de la surveillance des internautes commence en 1993, alors que le web est en train d’exploser. En juin de cette année, on dénombrait 130 sites Web, et 623 en décembre. Les premiers navigateurs, Lynx, puis NCSA Mosaic, font exploser les usages, qui croissent à un rythme annuel de 341 634 %.

Cette même année, les autorités américaines commencent à mener une intense activité diplomatique afin de persuader les pays européens et l’OCDE de déployer des mesures de surveillance et d’interception des télécommunications, sous les auspices d’une organisation d’experts européens et américains, ILETS (pour Interception Law Enforcement Telecommunication Seminar).

Fondée par le FBI, son existence fut révélée par Duncan Campbell, dans le rapport que le parlement européen lui avait demandé de consacrer, en 1999, au réseau Echelon anglo-saxon d’interception des télécommunications.

Ses travaux débouchèrent, en 1995, sur l’adoption d’une résolution européenne relative à l’interception légale des télécommunications, largement inspirée du Communications Assistance to Law Enforcement Act (CALEA) américain, adopté en 1994, là aussi à l’initiative du FBI, afin d’imposer aux compagnies téléphoniques et aux fournisseurs d’accès internet de modifier leurs infrastructures pour faciliter la surveillance des réseaux.

Dans la foulée, ENFOPOL (pour “ENFOrcement POlice“), groupe de travail réunissant les ministères de l’intérieur des pays membres de l’Union considéré par certains comme la réponse européenne à l’organisation anglo-saxonne ECHELON, tente de définir les modalités techniques et standards de cette surveillance préventive des télécommunications.

Après avoir notamment proposé d’imposer la communication aux autorités des mots de passe des internautes, ou encore la présences de “backdoors” (portes dérobées) dans les logiciels et systèmes de cryptographie, le Parlement européen décida finalement de s’opposer à la conservation des traces de connexion, en juillet 2001, au motif que cela reviendrait à “donner carte blanche dans l’intrusion dans la vie privée des citoyens, en dérogation des droits de l’homme et des libertés fondamentales“, comme le rapporta alors ZDNet :

Le comité du Parlement européen a notamment précisé que des mesures de surveillance électronique doivent être «entièrement exceptionnelles, basées sur une loi spécifique et autorisées par une autorité judiciaire compétente dans le cas de personnes individuelles». Toute forme de surveillance électronique sur une large échelle devrait être interdite, tranche le comité.

“Légalité républicaine” vs “ère du soupçon”

Deux mois plus tard, les attentats du 11 septembre 2001 allaient tout changer, dans le monde entier, entraînant nombre de pays à renforcer leurs boîtes à outils sécuritaires, au nom de l’anti-terrorisme.

En France, le gouvernement socialiste qui, depuis 1997, cherchait à border la droite sur le terrain de la lutte contre l’”insécurité“, modifiait ainsi dans l’urgence son projet de loi relative à la sécurité quotidienne (LSQ), pour notamment contraindre les fournisseurs d’accès à l’internet à stocker, pendant un an, les traces (logs) de ce que font les internautes sur les réseaux, et ce quand bien même il n’a jamais été formellement prouvé que les terroristes avaient utilisés le Net pour communiquer (voir Terrorisme : les dessous de la filière porno).

De nombreuses associations avaient alors dénoncé des “mesures d’exception” instaurant une ère du soupçon faisant de tout citoyen un “présumé suspect” qu’il convenait de placer, par principe, sous surveillance.

Signe de la fébrilité des parlementaires, le sénateur socialiste Michel Dreyfus-Schmidt avait d’ailleurs vendu la mèche, avec un lapsus lourd de sous-entendus admettant que la France sortait du cadre de la “légalité républicaine” :

« Il y a des mesures désagréables à prendre en urgence, mais j’espère que nous pourrons revenir à la légalité républicaine avant la fin 2003 ».

Conscient du fait que les législations anti-terroristes se doivent d’être sévèrement encadrées, l’article 22 de la LSQ précisait en effet que les mesures anti-terroristes rajoutées en urgence dans la foulée des attentats, et donc ce placement sous surveillance des internautes, ne devaient courir que jusqu’au 31 décembre 2003, date à laquelle un “rapport d’évaluation sur l’application de l’ensemble de ces mesures devait permettre au Parlement de statuer sur leur prorogation, ou non.

Quand l’exception devient la norme

Le Parlement n’eut pas le temps de demander ni d’examiner quelque rapport d’évaluation que ce soit. Le 21 janvier 2003, un amendement déposé par Christian Estrosi, après avis favorable de Nicolas Sarkozy, à son projet de Loi sur la sécurité intérieure (LSI, ou “Loi Sarkozy II“), dont il était le rapporteur, grave dans le marbre, sans aucun débat et en moins d’une minute, le principe de surveillance préventive des internautes. Verbatim :

M. Christian Estrosi, rapporteur. Prorogation ou pérennisation ? Dans l’article 17 du projet du Gouvernement, il n’est question que de proroger. Dans mon amendement, par contre, je propose de pérenniser certaines des dispositions visées, celles qui touchent à la conservation et au déchiffrement des données informatiques, c’est-à-dire à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication par la cybercriminalité.

Je vous ai soumis précédemment un amendement tendant à instituer de nouveaux délits pour donner à la police des moyens d’action dans la lutte contre la cybercriminalité et les réseaux qui s’y rattachent.

Il me paraît justifié de profiter de l’examen de cet article pour pérenniser des dispositions qui seront de plus en plus utiles à l’avenir, aux forces de l’ordre pour mener à bien leurs investigations en matière de lutte contre toutes les formes de trafics : drogue, armes, pédophilie, prostitution, blanchiment d’argent.

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
M. le ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Favorable.
M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° 86.
(L’amendement est adopté.) “

Avec l’adoption de l’amendement Estrosi, soulignait ainsi la Ligue Odebi dans ses Logs pour les nuls, “la mesure d’exception consistant initialement à enregistrer tous les faits et gestes des internautes à des fins de lutte anti-terroriste, pour les mettre à disposition de l’autorité judiciaire, est devenue une mesure définitive, donc totalement séparée de l’existence ou non d’une menace terroriste“.

Extension du domaine des écoutes

En 2004, la loi pour la confiance dans l’économie numérique LCEN) étend l’obligation de conservation des données de connexion aux hébergeurs et responsables des sites et services web, qui doivent détenir et conserverles données de nature à permettre l’identification de quiconque a contribué à la création du contenu ou de l’un des contenus des services dont elles sont prestataires“.

En janvier 2006, la loi relative à la lutte contre le terrorisme (LCT), présentée par le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, élargit l’obligation de conservation des “données de trafic” aux cybercafés, et prévoit de permettre aux services anti-terroristes de pouvoir y accéder en dehors de tout contrôle de l’autorité judiciaire, mais après avis d’une personnalité qualifiée placée auprès (et dépendant) du ministre de l’intérieur.

Le 15 mars 2006, une directive européenne sur la conservation des données définit la liste de ce que les fournisseurs de services de communications électroniques doivent logguer, suivie, en France, le 24 mars 2006 d’un décretrelatif à la conservation des données des communications électroniques“. Les FAI et les opérateurs de téléphonie sont désormais tenus de pouvoir tracer et identifier :

  • la source et l’utilisateur de chaque communication
  • son ou ses destinataires
  • la machine utilisée pour communiquer
  • le type, la date, l’heure et la durée de la communication
  • les “données relatives aux équipements terminaux de communication utilisés (et) aux services complémentaires demandés ou utilisés et leurs fournisseurs
  • la géolocalisation des équipements de communication mobile utilisés.

En 2007, le ministère de l’intérieur mettait en place, en toute discrétion (dixit Le Figaro) et entre les deux tours des présidentielles, une nouvelle plate-forme d’interception, en temps réel, des données de connexion des mails et des textos, à l’intention des services de renseignement :

Qu’il s’agisse d’un appel sur mobile, d’un courriel envoyé par Internet ou d’un simple texto, les « grandes oreilles » de la République peuvent désormais savoir qui a contacté qui, où et quand.

“L’internet est un moyen de se cacher”

Problème : de plus en plus de connexions sont chiffrées, empêchant les grandes oreilles de savoir qui fait quoi sur les réseaux, comme l’expliquait l’an passé Bernard Barbier, “directeur technique” de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE).

A son arrivée dans les services spéciaux en 1989, “l’objectif, c’était le téléphone” : des numéros, localisés et limités en terme de relais d’informations (fax, télex ou voix), à bas débit (”un million de communications simultanées, c’est pas beaucoup pour nous”), et rarement chiffrés. Le recours à la cryptographie servait d’ailleurs d’alerte, car seuls les diplomates, les militaires ou les services secrets chiffraient leurs communications, “et notre job était de les casser, et on devait traiter entre 100 et 1000 documents par jour”.

Aujourd’hui, la couverture en téléphonie mobile est quasi-mondiale, le débit a considérablement changé (de l’ordre de 1 milliard de communications simultanées), et de plus en plus de services et de flux sont chiffrés (BlackBerry, Skype, Gmail -depuis l’attaque des Chinois), sans même que l’utilisateur ne s’en rende compte et, à terme, l’ensemble des télécommunications seront probablement chiffrées.

Dans le même temps, souligne Bernard Barbier, “même les méchants se mettent à communiquer” : souvent jeunes, instruits, “tous les apprentis terroristes utilisent la crypto : pour eux, l’internet est un moyen de se cacher : ils savent qu’ils peuvent être écoutés, et donc se cachent dans la masse des utilisateurs de l’internet”, ce qui fait que “les cibles ont changé” :

“Nos cibles principales aujourd’hui n’utilisent plus le chiffrement gouvernemental ou militaire mais plutôt de la cryptographie grand public, car nous travaillons à 90% sur l’anti-terrorisme. Aujourd’hui, nos cibles sont les réseaux du grand public, parce qu’utilisés par les terroristes.”

Parallèlement, et au vu de l’explosion du volume des télécommunications, les services de renseignement et de police judiciaire s’intéressent plus au contenant qu’au contenu, afin de savoir qui communique avec qui, quand, pendant combien de temps, voire où, si la communication est géolocalisée :

“Et toutes ces méta-données, on les stocke, sur des années et des années, et quand on s’intéresse à une adresse IP ou à un n° de tel, on va chercher dans nos bases de données, et on retrouve la liste de ses correspondants, pendant des années, et on arrive à reconstituer tout son réseau.”

“Nous stockons tous les mots de passe”

La mémoire humaine n’étant pas infinie, les utilisateurs utilisent souvent les mêmes mots de passe“, expliquait également Bernard Barbier, ce qui peut s’avérer très pratique pour identifier les apprentis terroristes qui utilisent les mêmes types ou bases de mots de passe lorsqu’ils interviennent sous leurs pseudonymes de guerre, la nuit sur les forums de discussion, que lorsqu’ils s’expriment, le jour, sous leurs vrais noms, sur les réseaux sociaux :

Ils mènent une double vie, mais ont les mêmes mots de passe. Et nous stockons bien évidemment tous les mots de passe, nous avons des dictionnaires de millions de mots de passe.

On comprend mieux pourquoi le décret sur la conservation des données “permettant d’identifier toute personne ayant contribué à la création d’un contenu mis en ligne“, publié 6 ans après l’adoption de la LCEN auquel il se réfère explicitement, prévoit précisément la conservation, non seulement des noms, prénoms, pseudos, identifiants, n° de téléphone, adresses postales et électroniques de ceux qui s’expriment sur le Net, mais également de leurs “mots de passe ainsi que des données permettant de les vérifier ou de les modifier“.

Les services de police et de gendarmerie ont en effet de plus en plus recours à des logiciels d’analyse criminelle (ANACRIM) afin, “par exemple, de rattacher les appels téléphoniques à des abonnés, les abonnés à leurs correspondants, les correspondants à leurs autres relations et ainsi de suite“.

C’est ainsi que les statisticiens, spécialistes du datamining, sont parvenus à exploiter des centaines de milliers de CDR (Call Data Recording), les fiches contenant toutes les données relatives à un appel téléphonique, afin d’identifier le café où se réunissaient les terroristes de l’attentat de Madrid en 2004.

C’est également ce pour quoi les mots de passe pourront donc aussi servir à identifier des internautes, comme le souligne Guillaume Champeau sur Numerama :

Avec ces méthodes, l’enquête peut devenir un véritable jeu de piste. Par exemple, si le suspect a pris soin de masquer son adresse IP et utilise une adresse e-mail jetable sur le lieu du crime, il sera peut-être possible pour les enquêteurs de trouver le même login (pseudonyme) sur un autre service en ligne, où la personne recherchée n’aura pas pris les mêmes précautions. La comparaison des mots de passe pourra peut-être alors confirmer qu’il s’agit bien de la même personne, auquel cas l’adresse IP utilisée pourra faciliter l’identification.

Les services anti-terroristes, qui ont le droit d’accéder aux données sans contrôle judiciaire, pourront ainsi plus facilement s’infiltrer sur les réseaux. Encore que : les terroristes n’utilisent guère les sites et réseaux sociaux hébergés en France, de même qu’ils passent rarement par des fournisseurs d’accès français, et l’obligation de conservation, et de transmission, des données de connexions prévus dans le décret ne s’applique pas aux forums et réseaux sociaux étrangers.

Il n’est, par contre, qu’à se souvenir de l’affaire Tarnac pour imaginer sans trop de difficulté les problèmes que cela pourrait engendrer dès lors que des policiers s’en serviraient pour infiltrer des “organisations de nature subversive susceptibles de se livrer à des actes de terrorisme ou d’atteinte à l’autorité de l’Etat“, notion pour le moins floue mais dont la surveillance fait explicitement partie des missions de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), le service de contre-espionnage français qui a fusionné les RG et la DST.

En attendant de tels éventuels dérives et dommages collatéraux, on aurait tort de verser dans la paranoïa, ne serait-ce que parce que conservation des données de connexion date donc de 10 ans maintenant et, comme le souligne Eric Freyssinet, chef de la division de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie, “d’ores et déjà, dans ces situations et dans la plupart des cas, les enquêteurs parviennent déjà très facilement à identifier le bon interlocuteur“.

A contrario, il n’est pas vain de rappeler pour autant que normalement, dans un État de droit, on ne place sous surveillance que les individus soupçonnés d’avoir commis un crime ou un délit. Dans nos démocraties sécuritaires, tout citoyen est a contrario un suspect en puissance, qu’il convient de surveiller, de manière préventive, “au cas où“. Le problème est politique. Il en va de la “légalité républicaine“.

Photographies CC leg0fenris.

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http://owni.fr/2011/03/04/comment-le-fbi-le-ps-et-estrosi-ont-mis-le-net-sous-surveillance/




Sans parler de la nullité crasse des responsables ultrapayés de ses systèmes informatiques qui devraient revenir au balai de maïs...A qui profite le piratage de Bercy ?

08/03/2011 17:22



ANSSILa gigantesque affaire d’espionnage de Bercy, révélée ce lundi matin par Paris Match, tombe à point nommé, alors que le gouvernement vient tout juste de renforcer les pouvoirs de l’ANSSI, dotant l’agence nationale de sécurite des systèmes d’information de pouvoirs de “cyberdéfense” l’autorisant à ordonner à un FAI, ou une organisation, de couper l’internet, ce qu’elle a précisément fait ce week-end à Bercy afin de nettoyer les ordinateurs piratés.

Auditionné à l’Assemblée, le 26 janvier, Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement, expliquait de son côté qu’”après avoir renforcé l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information, le gouvernement va créer un poste de directeur des systèmes d’information de l’État, chargé de sécuriser les réseaux des ministères“, et précisait qu’”il s’agit d’un dossier que le Président de la République suit de très près“ (voir Bercy, le piratage qui tombe à pic).

Loin de moi l’idée d’insinuer que ce piratage émane de l’ANSSI, mais il est par contre indéniable qu’il va lui profiter, ainsi qu’à tous les responsables sécurité informatique qui, jusqu’alors, étaient souvent considérés comme de simples techniciens ou ingénieurs informaticiens, suivant en cela le peu de cas que nos dirigeants portaient, et portent encore, aux questions de sécurité informatique. LCI m’interrogeait à ce sujet, ce midi :

Pour Eric Filiol, l’un des meilleurs spécialistes français de la sécurité informatique, ce piratage relèverait moins de l’espionnage industriel qu’il ne révèle surtout les lacunes françaises en terme de sécurité informatique, mais également l’état de déliquescence dans lequel notre pays serait tombé, au point qu’il estime que ce piratage pourrait être le pendant français de ce qui s’est passé en Tunisie ou en Egypte, et maintenant en Libye (voir Bercy: la piste de l’altermondialisme numérique) :

Le discours sécuritaire dément de Sarkozy est tel que, sur fond d’antisarkozysme, je pense que ce genre de choses va se multiplier, et qu’il va se passer dans nos démocraties occidentales ce qui se passe en ce moment dans les pays de Maghreb.

Si seulement Bercy était passé aux logiciels libres…

A toutes fins utiles : n’écoutez pas les vendeurs d’antivirus qui vont chercher à en profiter pour vendre leur soupe antivirus. Les techniques qui, semble-t-il, ont été utilisées pour s’infiltrer dans les PC de Bercy (un fichier .pdf piégé, notamment) ne peuvent pas être détectées par ce type de produits.

Nul doute, par contre, que si Bercy avait eut plus recours à des logiciels libres, et, comme l’a fait l’Assemblée nationale en 2007, déployé des ordinateurs sous l’un des systèmes d’exploitation GNU/Linux, bien plus sécurisés que les systèmes Windows, au lieu d’utiliser des “PC standards avec des antivirus“, ce genre de piratages aurait été bien plus compliqué.

Manque de bol : le décret qui vient de créer, la semaine passée, la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC), a pour le coup supprimé la notion d’interopérabilité des systèmes d’information du champ de ses missions, déplore l’association APRIL. Ce qui aurait, précisément, eu pour effet de promouvoir les logiciels libres…

La dernière campagne de la Free Software Foundation Europe, une organisation à buts non-lucratifs dédiée à la promotion des Logiciels Libres et qui “œuvre en faveur de la liberté dans la société de l’information“, visait précisément à promouvoir les lecteurs .pdf libres… ceux-là même qui, a priori, auraient empêché la faille de sécurité exploitée par les pirates de Bercy de fonctionner.

By @alphoenix
Voir aussi :
Internet : quand l’Etat ne nous protège pas
Eric Filliol : “L’Etat doit s’appuyer sur les hackers”
La NSA, la DGSE et la DCRI ne disent pas merci à l’Hadopi
En France, les hackers n’ont plus peur de faire leur coming out
Des milliers d’e-mails piratables sur les sites .gouv.fr
La durée de vie d’un ordinateur non protégé est de… 4 minutes
Tout ce que vous avez toujours voulu pirater sans jamais savoir comment procéder

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2011/03/07/a-qui-profite-le-piratage-de-bercy/





Militaires français blessés en Afghanistan : ne pas faire comme s’ils n’existaient pas…Le Mistral envoyé pour des prunes en Tunisie

08/03/2011 17:16



Militaires français blessés en Afghanistan : ne pas faire comme s’ils n’existaient pas…

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  • Je pense que tous les jours j’ai un peu plus peur qu’il revienne blessé ou pire encore... 4 mois à tenir... tous les jours cette peur au ventre à se demander : est ce qu’il reverra sa fille de 10 mois. Depuis le début il y a eu des morts et des blessés dans la base où il se (...)
    Une femme de militaire
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La France a honoré 53 fois ses militaires tombés pour la France, 53 cercueils drapés de bleu blanc rouge, 53 légion d’honneur ou prou, 53 cérémonies aseptisées, identiques, carrées puis le néant. A côté de ces cercueils, alignons mentalement les chaises roulantes des hémiplégiques, tétraplégiques et autres abimés par l’acier des bombes artisanales et des balles et posons-nous la question : quels respects la nation leur montre-t-elle ?

La vraie nation, pas, celle, protocolaire, des bans qui s’ouvrent sur de grands discours et se referment dans l’oubli : celle des écoles, des églises, des mosquées, des entreprises, des voisins, des collègues, des amis, des maires ? Pas grand-chose de visible en tout cas alors que des heures, des semaines, des mois et des années de souffrances les attendent, les uns pour remarcher les autres pour piloter avec leur langue la petite manette qui fera avancer le fauteuil dans l’indifférence générale.

Bien sûr, la TV les honore parfois d’une diffusion de leurs destins particuliers mais c’est toujours l’indifférence qui recouvre les émotions de l’instant. Sur ce site, combien d’initiatives ont été commencées puis abandonnées ? Trop. Ainsi va la vie, l’oubli prend le pas sur le souvenir et l’honneur de servir se perd, pas concernés, la guerre, aussi, ça n’arrive qu’aux autres.

Rançon de l’armée professionnelle, les militaires ne le disent-t-ils pas eux-mêmes : « Je fais mon métier » et si c’était à refaire ? « Je ferai la même chose  » tonne une voix sortie d’un corps mutilé. Notre société perd le sens des valeurs, ou plutôt de ces valeurs là ; les militaires blessés ne l’intéresse pas beaucoup… Pourquoi ??

A.C.


 

http://www.armees.com/info/actualites/militaires-francais-blesses-en-afghanistan-ne-pas-faire-comme-s-ils-n-existaient-pas,34703.html


 

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Le Mistral envoyé pour des prunes en Tunisie : les Egyptiens de Libye préfèrent une évacuation aérienne

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  • La France continue de faire des chèques, de gros chèques, mais c’est sa nature, toujours la première à secourir pendant que les autres font des contrats, ainsi va la vie...
    ADC-ER
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Le Mistral, actuellement en mission Jeanne d’Arc, a été détourné de son cap pour porter secours aux ressortissants Égyptiens de Libye en transit en Tunisie avant de rentrer chez eux.

On avait pourtant tout prévu pour un millier d’hommes : confort décent, distractions à bord, repas adaptés à la confession musulmane, lits confortables, dispensaires médicaux. Les présumés intéressés par notre Ministère des affaires étrangères ont boudé la croisière préférant les charters. Trois heures de vol contre trois jours de mer, le choix fut vite pris et le Mistral est arrivé à quai devant un embarcadère désert, hormis une ou deux casquettes des douanes tunisiennes pour lire les étiquettes collées sur 100 tonnes de matériel humanitaire livrées par Marianne.

Cette affaire humanitaire, mal bouclée, aurait pu être évitée avec un minimum de renseignements sur zone et, surtout, une concertation diplomatique adéquate mais on a voulu faire vite et trop bien...

A.C.






Des subventions européennes pour aider les entreprises à délocaliser en Europe de l’Est

08/03/2011 17:11




Des subventions européennes pour aider les entreprises à délocaliser en Europe de l’Est

March 8th, 2011 
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·

Selon un article paru le 15 Décembre 2010 dans le Financial Times, l’Union Européenne attribut des subventions (près de 50 Millions d’Euro) aux groupes qui délocalisent leur production d’Europe Occidentale vers l’Europe de l’Est.

Un document révélé par la radio Ici et Maintenant:

http://www.dailymotion.com/video/xg5kjp_entreprises-encouragees-a-se-delocaliser-par-l-ue_news#from=embed


http://fr.altermedia.info/general/des-subventions-europennes-pour-aider-les-entreprises-dlocaliser-en-europe-de-lest_33676.html


Entreprises encouragées à se délocaliser par l’UE !
envoyé par Khalemvideo. – L’actualité du moment en vidéo.






Jounée de la femme {Voici comment. (D'après Paul Lafargue, le gendre de Marx.)}par L'abbé Tymon de Quimonte

08/03/2011 17:08



International Women's Day

§- Après demain, comme tous les Huit Mars, nous fêterons la Journée Internationale des bonnes-femmes.
 Coutume très nécessaire, élevée désormais au rang d'Institution.

§- Qui me lit convenablement, le sait, l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte du beau sexe pour son émancipation.
Tout au long de la Nuit, la nuit des temps, la Femme (F) a gémi sous le poids du mâle, les ovules sous la férule, la croupe sous la coupe masculine.
Longtemps, elle demeura enchaînée au pénible devoir d'enfanter l'humanité.

§-Sur les ruines de la féodalité, l'époque bourgeoise, si elle n'a pas réussi à abolir absolument l'oppression de F, allait jeter les bases de la possibilité de son émancipation.
Et cela par la Sainte Alliance de leurs conditions.

§- Voici comment. (D'après Paul Lafargue, le gendre de Marx.)
" En tant que femmes", les femmes de la bourgeoisie, les bourgeoises, vivaient une véritable vie de martyr.
Pour faire valoir les toilettes féeriques que les couturières avaient ouvré, elles se devaient de les essayer, et du soir au matin elles s'épuisaient à faire la navette d'une robe dans une autre.
Ensuite, ces malheureuses, sanglées dans leurs corsets, à l'étroit dans leurs bottines, décolletées jusqu'à la vulve, se devaient de tournoyer des nuits entières aux bras des millionnaires...pour faire marcher le commerce qui employait les petites-mains.
Ces dernières (entre toutes), petites ovalistes, moulineuses, fileuses, tisseuses, "grelottant sous leurs cotonnades rapetassées à chagriner l'oeil d'un juif " (Lafargue), ayant souvent à peine plus de treize ans, "ont filé et tissé les robes de soie des cocottes de toute la chrétienté."
Les pauvrettes, travaillant quatorze heures par jour, n'avaient pas le temps de songer à la toilette, jamais elles ne jouiront des fruits de leur labeur, ne feront du frou-frou avec les soieries qu'elles se tuaient à coudre.
"Dès qu'elles ont perdu leurs dents de lait, elles se sont dévouées et ont vécu dans l'abstinence," pour la plus grande joie des Putains de la bourgeoisie.
 Ainsi les unes se trouvaient très bien vengées par le succès des autres !
N'est ce pas ?
Telle est l'universelle et toute mystérieuse "condition féminine".

§- En nos âges moins corsetés, et bien moins culottés, le débraillé des mœurs a simplifié l'habillage au point de réduire les antagonismes des c... à la portion des grues. "La femme est naturelle", partant "abominable" nous dit Charles Baudelaire. Naguère des régles strictes la corsetaient, l'empêchant en public de laisser voir sa vulgarité intrinséque.
Désormais, elle n'est plus sous le joug, toute latitude lui est laissé d'exprimer son être véritable.
Le résultat est là, sous nos yeux.
félix le chat





Révolutions de couleur ,"ONG"US :Tunis, Le Caire, mais pas Moscou ! Par Alexandre Latsa

08/03/2011 17:03



Tunis, Le Caire, mais pas Moscou ! Par Alexandre Latsa

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Le président Medvedev a déclaré à Vladikavkaz ce 22 février 2011 que: « La situation dans le monde Arabe, qui est secoué par des révoltes populaires risque d’aboutir à la désintégration de certains Etats (…) Un scénario analogue a également été conçu pour la Russie, mais il a échoué ».

Beaucoup de lecteurs m’ont demandé à quel scénario le président faisait allusion, en me renvoyant aux propos de l’opposant Boris Nemtsov qui, interrogé par la presse française, affirme tout simplement que « Poutine finira comme Ben-Ali ».

Quelques années après la désintégration de l’union soviétique, le morcellement de la Russie en trois entités nationales distinctes a été envisagé par quelques idéologues américains parmi lesquels Zbigniew Brzezinski. Dans son livre « le grand échiquier », publié en 1997, Brzezinski décrit un projet de management général de la planète par l’hyper puissance américaine. Conformément aux thèses géopolitiques Anglo-saxonnes des maitres géopolitiques que sont Mackinder ou Spykman, Brzezinski (photo) considère c’est dans le Heartland (partie centrale de l’Eurasie) que se trouve la clé du pouvoir mondial.

Il imagine donc de faire de l’Asie centrale, autour d’une « nouvelle route de la soie », un protectorat américain, en écartant la Russie et en s’appuyant sur la Turquie, pion essentiel de l’OTAN dans cette région. Il imagine ainsi une mainmise américaine sur les ressources énergétiques de cette zone, le remodelage de tous les projets d’oléoducs de la région Asie centrale Caucase, et parallèlement, un élargissement massif de l’OTAN en Europe orientale et balkanique, jusqu’au frontières ouest et sud de la Russie. Dans ce projet, l’union européenne devient une simple tête de pont américaine en Eurasie, la puissance et le territoire russes sont réduits au minimum, et la culture dominante américaine dirige un monde unipolaire.  Je recommande la lecture de ce livre hystérique qui aurait pu être sous titré : « Docteur Folamour : le retour » ou « Prologue pour une troisième guerre mondiale ». Bien sur les temps ont changé, mais pas réellement les obsessions de ce stratège démocrate, puisqu’une version à jour du grand échiquier est sortie en 2004 intitulée: « Le vrai choix ».

C’est peut être à ce projet d’asphyxie de la Russie que le président Medvedev a voulu faire allusion dans sa déclaration de Vladikavkaz. Une partie des projets envisagés dans l’ouvrage de Zbigniew Brzezinski s’est concrétisée dans les évènements qui ont frappé certains pays de la zone postsoviétique, notamment la Serbie en 2000, la Géorgie en 2003 et l’Ukraine en 2004. A l’époque, on a parlé de « révolutions de couleurs » pour décrire ces évènements qui furent présentés comme des manifestations populaires démocratiques et spontanées.

On sait maintenant que les révolutions de couleurs ne furent en fait que des coups d’états démocratiques, spontanés en apparence seulement, organisés de l’extérieur pour faire tomber des régimes jugés fragiles, via une armée de révolutionnaires non-violents regroupés au sein de mouvements de jeunesse financés par une kyrielle d’ONG nées aux USA.

Néanmoins on peut constater que ces révolutions de couleur ont toutes eu lieu dans des pays ou le pouvoir contesté n’était plus en position de force, et ou le gap générationnel/politique entre pans de la population était marqué, ce qui était le cas en l’Ukraine (scindée culturellement en deux entre Est et Ouest), en Serbie (scindée entre pro et anti union européenne) ou encore en Géorgie ou une partie naïve de l’opinion imaginait qu’une adhésion a l’OTAN déboucherait rapidement sur une adhésion à l’union européenne et sur une pluie de subventions.  On sait aussi ce qu’il advint, ces révolutions de couleurs échouèrent toutes sur le moyen terme. Ces révolutions ont amené au pouvoir des régimes qui ont aggravé considérablement la situation économique et politique des états concernés, et qui n’ont pas survécu aux élections après leur premier mandat. Les projets d’intégration de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN ont échoué du même coup.

Certains rares commentateurs imaginent maintenant que des évènements du type « printemps arabe » pourraient se produire en Russie. Tout en soulignant les différences fondamentales entre la Russie et les pays du « printemps arabe », ils mettent donc en garde le pouvoir russe contre des évènements sociaux pouvant dégénérer, voire aboutir à une révolution à l’Égyptienne. Pourtant la Russie à sans doute déjà vécu sa révolution démocratique lorsqu’en 1993, le Congrès annule le projet de référendum visant à adopter le nouveau projet de constitution, préparé par Boris Eltsine et qui visait à permettre la poursuite des difficiles et contestées réformes libérales. La tension politique aboutit à un conflit armé de 10 jours dans les rues de la capitale opposant les communistes et les nationalistes, aux progressistes  soutenant Boris Eltsine. On connait la suite, l’armée restée fidèle au président donna finalement l’assaut de la maison blanche et mis au pas la rébellion. Ces évènements furent la vraie rupture avec le passé Soviétique. Boris Eltsine dirigea le pays 6 années de plus, jusqu’en 1999 ou il laissa la place à Vladimir Poutine.

Il faut en outre beaucoup d’imagination pour trouver des points communs entre  la situation dans l’Egypte du régime Moubarak, et la situation actuelle en Russie. Même à l’époque des révolutions de couleur, alors que le redressement de l’économie Russe était embryonnaire et rencontrait bien des difficultés, la Russie est restée politiquement stable et n’a pas connu l’embryon d’un tel mouvement. Il y a des raisons à cela : l’immédiate solidité politique de l’état Russe, le solide ancrage populaire du pouvoir et l’absence de substance ou de volume d’une quelconque opposition. Les pays qui vivent ou se préparent à vivre des révoltes populaires dans le monde arabe présentent des points communs : Misère populaire, surpeuplement des villes, tensions religieuses, tensions à propos du droit des femmes, chômage endémique, surtout des jeunes, illettrisme important.

Ce ne sont pas les caractéristiques de la Russie d’aujourd’hui. L’amélioration de la situation en Russie sur la dernière décennie laisse objectivement peu de place à une révolution de ce type. La Russie est maintenant la 9ème économie mondiale et elle est au 6ième rang mondial pour le PIB à parité de pouvoir d’achat. La croissance économique est soutenue, l’endettement public est très faible, les réserves de change sont importantes, le rouble est stable et le niveau de vie de la population augmente régulièrement. Le pays se réindustrialise progressivement et retrouve son statut de grande puissance. Manifestement, les conditions ne sont pas du tout réunies pour une quelconque révolution sociale.

Alexandre Latsa

Source : RIA Novosti.

Alexandre Latsa, 33 ans, est un blogueur français qui vit en Russie. Diplômé en langue slave, il anime le blog DISSONANCE, destiné à donner un « autre regard sur la Russie ».


 

http://fr.novopress.info/79865/tunis-le-caire-mais-pas-moscou-par-alexandre-latsa/






Tyrannie des juges contre droit des peuples : les dérives de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)

08/03/2011 16:58



Tyrannie des juges contre droit des peuples : les dérives de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)

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Qui connaît la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ? Bien peu d’Européens. Qui connaît son président Jean-Paul Costa (photo) ? Quasiment personne : et pourtant c’est l’homme le plus puissant d’Europe ! Les décisions de la Cour qu’il préside s’imposent à tous les parlements et structurent l’ensemble des législations européennes. Sans bénéfices pour les libertés individuelles et avec de grands dommages pour les identités collectives. Explications :

Lorsque des Etats ou des citoyens s’adressent à elle, comme plaignants, la Cour européenne des droits de l’homme fait application de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme. Il s’agit évidemment d’un texte général, d’une proclamation de principes abstraits, non susceptibles d’application directe si ce n’est après interprétation. Tout le pouvoir de la CEDH réside précisément dans son pouvoir d’interprétation. Interprétation qu’elle fait, selon ses propres dires, de manière « téléologique », si ce n’est théologique : en pratique les « grands principes » sont systématiquement interprétés de la manière la plus politiquement correcte, la CEDH se mettant au service de l’idéologie et des lobbies dominants pour asseoir sa réputation et son pouvoir. Le résultat est un gouvernement européen des juges inutile aux libertés et nuisible à l’identité.

La CEDH nuisible aux libertés individuelles

La liberté d’expression est la liberté fondamentale dans une démocratie. Si les citoyens, les élus et les journalistes ne peuvent pas librement s’exprimer, alors le vote perd tout son sens. Or selon le modèle français de la loi Pléven de 1972 et de la loi Gayssot de 1990, la majorité des pays européens se sont dotés de lois de bien-pensance : lois mémorielles et lois interdisant tout débat libre sur divers sujets de société (immigration, homosexualité, etc.). Comme toutes lois pénales, ces lois auraient dû faire l’objet d’une interprétation restrictive de la part des tribunaux. Tel n’est pas le cas : dans de nombreux pays d’Europe des jurisprudences abondantes condamnent des propos ou des analyses en fonction du sentiment que le juge se fait du sentiment qu’il prête à l’accusé. La CEDH aurait pu et dû mettre le holà à cette subjectivité liberticide ; au contraire, elle s’est systématiquement placée du côté de la défense de « l’ordre public » (le nouvel ordre moral, plutôt) réclamé par les censeurs. Sur ces sujets, la CEDH se pose la question suivante : « Ces atteintes à la liberté d’expression sont-elles nécessaires dans une société démocratique ? » Et sa réponse est généralement : « Oui ».

De même, s’agissant des lois réprimant la diffamation, la CEDH s’est plutôt placée du côté de la défense de la réputation des puissants (notamment les entreprises et les « peoples ») que du côté de la liberté de débat.

La CEDH nuisible aux libertés collectives des peuples

Les nations européennes appliquent de nombreuses règles issues de leurs traditions ou de leurs habitudes. Par ses interprétations prétoriennes, la CEDH prétend imposer des modifications législatives sur les sujets les plus variés, provoquant souvent la colère des parlements nationaux et des peuples :

  • – Tout récemment, les Britanniques ont été sommés d’accorder le droit de vote aux détenus de droit commun, ce qui a provoqué la colère des députés de Westminster ;
  • – Andorre a été prié de modifier ses lois sur l’héritage pour assurer l’égalité entre enfants adultérins et enfants légitimes ;
  • – Les lois sur l’accueil de la vie en Irlande et en Pologne ont été jugées contraires aux droits de l’homme car contraires au droit à l’avortement ;
  • – La présence de crucifix dans certaines salles de classe italiennes a été jugée contraire à la liberté de religion ; ce qui a suscité la protestation d’une vingtaine d’Etats européens ;
  • – Les programmes scolaires de la Norvège ont été aussi mis en cause, la CEDH jugeant contraire aux droits de l’homme le cours d’enseignement consacré en primaire à « Christianisme, religion et philosophie » ;
  • – Quoique adoptée par référendum populaire à une large majorité, la décision suisse d’interdire les minarets est soumise à la CEDH par quatre organisations musulmanes ; le gouvernement suisse vient de s’opposer à la CEDH sur certains aspects de cette procédure ;
  • – La question du droit des couples homosexuels à adopter des enfants est aussi sujette à controverses avec la législation de nombreux pays.

Il est permis d’avoir sur ces questions des opinions différentes ; mais en quoi l’opinion militante de quelques juges est-elle plus légitime que la tradition d’une nation, le vote d’un parlement ou le suffrage direct d’un peuple ?

La CEDH nuisible à l’identité des peuples

Le siège de la CEDH à Strasbourg

Il y a plus grave encore : de très nombreuses législations nationales sont élaborées désormais sous la tutelle indirecte de la CEDH et de ses jurisprudences. C’est patent dans le domaine de l’immigration. Depuis 2002, de nombreuses lois ont été adoptées en France pour réformer le droit au séjour des étrangers : sans résultat puisque les entrées régulières se sont maintenues à un niveau élevé ; le cap des 200.000 entrées régulières (hors demandeurs du statut de réfugié politique, hors clandestins) a même été atteint en 2010. Il y a à cela une raison simple : la main du législateur a été retenue par la crainte de la censure du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation, eux-mêmes adossés sur l’interprétation des jurisprudences de la CEDH, une jurisprudence qui se place systématiquement du côté du droit individuel des étrangers, non du droit des peuples à garder leur identité, ce qu’a reconnu Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur et de l’Immigration, en déclarant, lors de la conférence préfectorale et consulaire du 14 février 2011 : « La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme conduit trop souvent, de facto, à privilégier les droits des migrants sur le droit des Etats à maîtriser l’immigration. » Cela n’est pas acceptable !

Reconquérir la souveraineté populaire

Les peuples européens ne sont plus maîtres chez eux. Agissant au nom de l’idéologie et des intérêts dominants, un quarteron de juges – les gnomes de Strasbourg – s’est emparé de la souveraineté. Les peuples doivent la reconquérir : « Charbonnier est maître chez soi ». Indépendamment d’une éventuelle dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme ou d’une réforme de la CEDH, deux voies complémentaires sont ouvertes :

  • – la réaffirmation du primat du droit national élaboré démocratiquement sur le droit européen et international ;
  • – la participation directe du peuple à l’élaboration du droit national par le référendum d’initiative populaire.

C’est ainsi que le droit des peuples pourra l’emporter sur la tyrannie des juges.

Andrea Massari

Source : Correspondance Polémia – 06/03/2011

Voir trois articles de Polémia :

- Retrouver notre souveraineté pour stopper l‘immigration de peuplement
- Recrudescence de l’immigration régulière en 2010 : Polémia fait le point
- Immigration : un nécessaire renversement des perspectives politiques et idéologiques

Image en haut de l’article : Jean-Paul Costa, président de la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg, l’homme le plus puissant d’Europe. Conseiller d’État honoraire, Jean-Paul Costa fut le directeur de cabinet d’Alain Savary, ministre de l’Education nationale de 1981 à 1984, qui porta un projet de destruction de l’école libre.


 

http://fr.novopress.info/79886/tyrannie-des-juges-contre-droit-des-peuples-les-derives-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-cedh/






L’Etat français en faillite : la spécificité française (II)

08/03/2011 16:56



L’Etat français en faillite : la spécificité française (II)

La France vient de franchir le seuil fatidique de 1700 milliards d’euros d’endettement : elle est en faillite, sinon aujourd’hui, demain, inexorablement.

Cette série d’articles vise à démontrer la spécificité de la dette française quant au cumul de la dette avec l’impôt (I), quant au volume hors contrôle de la dette (II), quant à la la structure insoluble de la dette (III) et enfin quant à la philosophie de la dette (IV) qui sont les quatres raisons de son impossible apurement

II LE VOLUME HORS CONTROLE DE LA DETTE

1700 milliards de dette publique est un montant hallucinant mais, pour autant, nous ne devrions pas en soi être impressionné par ces chiffres lorsque l’on sait qu’au lendemain des guerres napoléoniennes le Royaume-Uni avait fait grimper son taux d’endettement à 250/300% de son P.I.B.

Dans notre dernier article, nous avons tenté de démontrer que plus que l’importance de la dette en elle-même c’était son cumul avec des taux d’imposition élevés, sans pour autant parvenir à des budgets en équilibre, qui devait nous inquiéter, car, perdant ainsi la totalité de nos marges de manoeuvre, inexorablement nous courrons vers la faillite.

Aujourd’hui, ce que nous allons tenter de démontrer, c’est la vitesse à la quelle nous courrons sans jamais néanmoins perdre de vue que la masse de la dette a par elle-même un effet synergétique et qu’ainsi, si le volume de la dette en lui-meme n’explique pas les causes, il en accélère les conséquences.

Donc, le volume de la dette : les républicains (pardon d’être royaliste) disent souvent que la dette française est certes importante mais moindre que celle des Etats-Unis. Si l’on parle de dette publique, et de pourcentage de P.I.B., c’est absolument faux. Nous sommes un des pays les plus enettés au monde. L’assertion choque, cela ne fait pas très plaisir mais la vérité n’est pas là pour nous flatter mais nous éclairer : la France est en 14e position des pays les plus endettés avec un taux d’endettement de 83%, soit dans le peloton de tête des cancres, avec le Zimbabwe, la Belgique, la Grèce. Le Japon est encore loin "au dessus" d’elle mais, au regard de nos taux respectfs d’imposition, ce n’est pas une consolation.

Enfonçons le clou, vous ne me croiriez pas sinon : même l’Egypte et le Portugal, exsangues, sont mieux placés que nous en termes de pourcentage de leur P.I.B., de peu il est vrai (15e et 16 places). Où sont les U.S.A malgré la politique interventionniste de Obama dans ce consert de la dette ? Pas si mal placés, en 36e position, avec un taux d’endettement de 59 %. On comprend mieux pourquoi Obama sourit au Ouistiti quand le Ouistiti prétend lui donner des leçons de vertu du haut de ses talonnettes. Il faut aller sur ce lien pour méditer le tableau et prendre la mesure de nos menteurs

En définitive, les chiffres exacts ne nous intéressent pas, la comparaison des masses d’endettement entre pays nous édifie seul ; un bon croquis et tout est dit :

Cette mappemonde de l’endettement est assez récente. Pourtant, elle est déjà dépassée. Les choses vont si vite. En effet, comme nous savons que nous venons de franchir le taux de 80 % de dette publique, il nous faudrait normalement recolorier la carte en plus foncé chez nous et plus clair chez quelques uns de nos voisins : nous sommes dans le mauvais sens ; le Canada, par exemple, est maintenant à 34 % de taux d’endettement. Bien vert.

Or, nous savons bien que, au jour du dernier jour de la crise, seuls les "verts" seront vainqueurs avec une capacité d’endettement intacte pour profiter à tout va de la reprise. Au contraire, "les marrons" devront mobiliser toutes leurs énergies restantes à l’apurement des dettes de leurs ainés sans rien pouvoir consacrer à leurs investissements qui seuls leur permettraient de prendre une juste part à la prospérité retrouvée. Et quand nous voyons où sont les plus "verts" et encore plus, ceux qui s’en approchent et ceux qui s’en éloignent nous comprenons deux choses : pourquoi nous avions l’air si étonnés à l’instant et pourquoi, subitement, nous sommes devenus tout pâles et le sommes restés depuis....

D’autant que notre progression dans l’endettement est logarithmique, son logarithmique étant l’illustration la plus évidente de notre défaut de maitrise, de notre nouvel état de failli :

Ca ne durera pas : prolongez la courbe, vous saurez quand nous mourrons.

C’est pour cela que nous n’avons plus les moyens de savants raisonnements mais devons seul en revenir à nos bons instincts : nous devrions avoir le reflexe d’arrêter le maudit compteur p http://cluaran.free.fr/dette.html pour le faire repartir dans l’autre sens. Ce n’est pas le volume qui nous a rendu tout blanc à l’instant. C’est la progression logarithmique du volume. L’absence de contrôle de la dette ; qu’on nous cache, à nos dépens. C’est le sens et la vitesse du compteur qui nous fait passer du débat à l’ultimatum.

Mais les chiffres de l’endettement de la nation sont tels qu’ils sont au-delà de la compréhension de notre entendement moyen. Le chiffre exact ne nous intéresse d’ailleurs pas, seul le chiffre signifiant nous intéresse, c’est-à-dire par ordre de grandeur et par habitant. On peut faire plus clair en faisant plus simple : en vous demandant de lire ce qui suit en « sautant » les chiffres entre parenthèses, eux seuls exacts mais insuffisamment parlants car « illisibles ».

Sans même regarder ce qui reste dans l’assiette de nos voisins, pratiquement les prélèvements obligatoires en France tournent autour de 50 % du P.I.B. (44%). Selon les dernières publications de l’I.N.S.E.E., fin 2008, la dette de la France représentait à l’époque environ 70% (68 %) du PIB, soit 1300 milliards (1 328 milliards d’euros). Elle a cru de 10% (9,8 %) en un an. La quantité de revenus injectés dans l’économie par les mesures de relance en 2009-2010 a été proche de 45 milliards d’euros, soit 2 % (2,4 %) du PIB. La dette a continué son inexorable ascension : après avoir atteint 80% en 2009 (77,1 %), elle a atteint 85 % du PIB en 2010 (84 %). Le déficit budgétaire atteint traditionnellement trois fois les montants consacrés à la relance (141 milliards d’euros) et sera donc reconduit peu ou prou en 2011. Ce qui signifie qu’à la vitesse du seul déficit budgétaire, la France augmente son endettement de 10% par an (8%). Personne n’est devin mais il est vraisemblable, à moins d’un retournement improbable de conjoncture, qu’à l’horizon 2012, l’endettement sera proche de 120% du P.I.B. Lequel P.I.B. au mieux stagnera. D’autant que tous ces malheureux chiffres ne tiennent pas compte des 900 milliards d’euros de retraite des fonctionnaires non provisionnés à ce jour, soit 45 points d’endettement supplémentaires. C’est plus une dette, c’est un brasier.

Ces chiffres astronomiques sont au-delà de notre compréhension.

On peut donc faire encore plus simple : que l’endettement soit « calé » entre 80 et 100% ou 120% du P.I.B. et notre imposition « stabilisée » autour de 50% du P.I.B. veut donc dire, au bas mot, que chaque Français est aujourd’hui publiquement endetté dans une fourchette de 120-130% de ses revenus annuels : les 50 % d’impôts auxquels il faut rajouter un bon 70% d’endettement, si vous voulez bien admettre qu’aucun Etat n’est totalement vierge de toute dette, même pas l’excellent élève russe. Et pourquoi cette addition entre les choux de l’impôt et les carottes de la dette ? Parce que ce sont les mêmes légumes : l’impôt payé est une dette évitée et la dette contractée,un impôt différé.

Donc au bas mot nous sommes à 130 % d’endettement public, soit bien au dela des 1700 milliards.

Le F.M.I. a calculé le P.I.B. par habitant en 2008 à 34 215€. Chaque Français est donc endetté publiquement de 41 000€, arrondis à 40 000€ correspondant aux 120% de 34 215€. Sur ces 40 000€, il en paye chaque année 50/120 en impots (17 000€) et reconduit les 70/120 restants soit (23 000€) en dettes différées qui ne cessent donc d’augmenter.L’écart de 3000 € avec les chiffres pris sur le compteur de la dette provient de ce que nous laissons 10 % de dettes résiduelles à l’Etat. Sinon, le compteur a raison : nous devons 26 000 € par habitant.

On raisonne « par personne » ce qui est faux. Le bébé, mamie sont comptés comme contributeurs dans le raisonnement "par habitant". C’est démagogique. Il faut raisonner par « feu », foyer fiscal. Dans ce cas, comme il y a environ 17 000 000 de foyers fiscaux imposables en France, le hasard fait très bien les choses : chaque foyer, après avoir payé ses impôts, est encore endetté d’environ 100 000 €

L’autre manière de prendre le calcul est de dire que la famille française est composée de papa, maman et de deux enfants si bien que les chiffres deviennent....quatre fois supérieurs ! Chaque famille française EN PLUS de son endettement privé doit le 1er janvier de chaque année : 160 000€ = 68 000€ + 92 000€. (Puisqu’ils ont bien été quatre à gagner "en moyenne" 40 000€ etc). Et donc, le 31 décembre, si tout va bien, la famille lambda ne doit « plus que » et « seulement » 92 000€ en espérant que l’Etat, les collectivités territoriales et notre système de protection sociale n’aient pas aggravé la dette entre temps ce qu’ils ne manquent pourtant jamais de faire. Bon, 100 000 euros.

Beaucoup de Français vont penser n’avoir jamais payé 68 000€ d’impôts par an, somme supérieure à leurs salaires. Non, mais si nous ne les avons pas payés c’est parce qu’on nous les a volés en amont !!! Sans que nous nous en apercevions. Par exemple, en les camouflant dans notre bulletin de paye sous le terme « cotisations patronales » qui ne sont que des cotisation ouvrières payées par le patron en notre nom sans que nous le sachions. « La cotisation patronale » n’est que le salaire des employés detourné par le patron sur ordre de Marianne. Vous voulez savoir combien vous auriez pu toucher si on ne vous avait pas volé en amont ? C’est très simple : au bas mot le double de ce que vous avez effectivement touché en aval. Vous voulez le verifier ? Additionnez les cotisations ouvrières et patronales de votre fiche de paie. Le vol ne concerne pas les fonctionnaires ? Il ne concerne pas les pauvres ? Qui par hypothèse n’en seraient pas victimes ? C’est faux : le P.I.B. est la richesse commune de la nation ce que produit l’effort conjugué de tous. Puisque le F.M.I. l’a calculé pour la France en 2008 à 34 215€ par habitant dans notre exemple du foyer fiscal cela donne un revenu moyen familial de 34 215€ x 4 = 136 860€ par famille. Vous voyez, on retombe sur les mêmes chiffres. Vous ne saviez pas que vous gagniez autant ? Ni que ce qui était apparemment gratuit vous coûtait si cher ? On vous a trompé ? C’est exact : mais bien au-delà de ce que vous pensez, ce que nous verrons sur d’autres pages...

En attendant, royaliste lucide ou républicain sincère, père, mère de famille ou célibataire, nous devons 100 000 €. En plus de notre endettement personnel.

Vous comprenez maintenant, Ouistiti, pourquoi nous sommes devenus si pâles, tout d’un coup, en apprenant ces chiffres et si définitivement en colère après vous tous puisqu’il résulte de ces chiffres que vous nous avez tous escroqués.

Depuis 30 ans.

(à suivre)

François DESVIGNES

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-etat-francais-en-faillite-la-90077

par francois DESVIGNES (son site) mardi 8 mars 2011 - 41 réactions Ecouter en mp3 (Synthèse vocale par ReadSpeaker)

francois DESVIGNES

Royaliste exilé en Malaisie, comme beaucoup de mes 2000 000 de compatriotes expatriés à travers le monde, c'est le coeur serré que je dus, poussé par les persécutions mariannistes, abandonner terres, emplois et généalogie, pour sauver ce qui pouvait nous rester de liberté à nous tous, Français exilés de par le monde, et encore plus vous, Français trop nombreux, exilés de l'intérieur. 
D'ici, la parole est plus libre pour être plus indépendante, moins contrainte par les exigences de l'aliment et de la gloire, et, par un effet de mon strabisme, du sans doute à mon âge avancé de 56 ans, les choses me paraissent plus claires vues de loin. Peut-être un effet d'optique. 
Je travaille dans un cabinet d'avocats de Sa Gracieuse Majesté, EIIR, une copine de sang français par les Plantagenêt, Duc de Normandie, parfaitement bilingue, comme tout le monde ici. Nos juges, mes amis, avocats et sollicitors, riches et pauvres , tous croient "en Dieu et leur droit" et "en la chef du Commonwealth". Moi qui ai tout le temps de les apprécier, tout autant qu'eux je crois, et en plus d'eux, en la Couronne de France ce qui, au chapitre des confidences de présentation que je vous dois, pourrait se résumer par l'aphorisme suivant : si la France est chrétienne alors l'Europe est française : donc royalistes.
Je remercie chaleureusement AGORA VOX de m'avoir permis ces quelques mots d'amitié, gage de l'affection et de l'estime que je vous porte, que vous savez sincères et que j'espererai reciproques quand j'aurai su les mériter de votre part.
Votre très dévoué.





Le tems des média-gogues disaient-ils !

08/03/2011 10:55

Le tems des média-gogues disaient-ils !


Le tems des média-gogues disaient-ils !

 

(11/03/2010 – revisité)

 

 

Afin de gagner en citation et en temps de parole, je supprimerai le côté I-Média et irait à l’essentiel pour dire « le temps des gogues », vu, en plus de cette observation pertinente, le niveau très bas de la campagne (Régionales de 2010) qui n’avait rien à dire aux citoyens et qui, encore pour les cantonales de 2011, n’a rien à dire .

 

 

« quand on n’a rien à dire…. », chante un groupe musical Dromois* de 5 femmes d’origines différentes (bel exemple d’intégration et de tolérance, hors de toute maison confessionnelle ou ethnique), on « caquette », on « papote », on « capote » pour ne rien dire, on « minaude » pour avoir l’air intelligent et savant (mais uniquement l’air….) et tout en final, finit aux « gogues », que les arbitres connaissent bien mais sous un autre vocable argotique, que la bienséance m’interdit de dire ici, et que les aficionados du ballon rond affectionnent et ils auront compris, ce à quoi je fais allusion.

 

 

Eh ! Oui vivement que nous passions aux choses sérieuses et évitant tout souci de vouloir jouer au Déma – gogues, je ne retiendrais que :

 

 

Un seul souci pour les 54% de vaincus, du Dimanche 14 Mars 2010, que sont les abstentionnistes, devenir des vainqueurs triomphants, ce dimanche 21 Mars 2010, en barrant le nom des têtes de liste sur la liste (tous cumulards de mandats et surtout d’indemnités) qu’ils glisseront dans l’enveloppe.

 

 

Un petit trait pour une grande victoire des 54% qui triompheraient ainsi du cumul des mandats et diront « NON » à tous les « non-programmes » des candidats en présence

 

Las, à l’époque, ils n’ont rien compris, ni côté électeurs, ni côté élus

 

 

Combien seront-ils en Mars 2011 ?

Que ne se saisissent-ils pas de l’exemple du peuple islandais, qui en Novembre 2010, a lourdé le gouvernement en place, dont il ne voulait plus, et a désigné 25 citoyens pour faire une constituante. Et cela sans la moindre violence, en une révolution pacifique…. (voir sur Google « révolution islandaise » puis demander à l’ambassade d’Islande : 01.44.17.32.85 – 52 Ave V.Hugo – 75116 Paris M° V.Hugo )

Et si cela ne suffit pas, il reste l’exemple outre – méditerranéen, moins consensuel, mais plus radical !

Où sont les brigades internationales ? (voir  http://aviseurinternational.vip-blog.com/vip/categories/37434.html  )

 

 

Kelly-Eric Guillon

 

 

 

 

*  Le groupe s’appelle « Evasion » et a ses attaches à Valence.

« quand on n’a rien à dire…. », tout un programme en ces temps de restrictions, surtout de libertés, et où bientôt ce sera le leitmotiv de tout « empêcheur de tourner en carré » qui aura peut-être intérêt à s’adonner à ce jeu plutôt que de connaître les joyeusetés des centres de rétention, parce qu’ils auront osé…..






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