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"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa:Comment interpréter l’offensive diplomatique et médiatique anti-Kadhafi en faveur de rebelles, en partie Islamistes, mais qui ont déjà les faveurs d
18/03/2011 12:36
14:35 16/03/2011
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Le directeur de l’Institut du Proche-Orient, Evgueny Satanovsky à donné récemment une interview extrêmement intéressante sur la position que la Russie devrait selon lui adopter face aux révolutions dans le monde arabo-musulman. Cette interview mérite une place dans le panthéon du multilatéralisme et du non-interventionnisme.
Selon lui, ces mutations dont on ne peut pour l’instant réellement prédire l’évolution pourraient également s’étendre aux pays d’Afrique noire (car ceux-ci sont victimes des même maux et que leurs frontières issues de la décolonisation sont fragiles) mais également à certains pays d’Asie comme par exemple le Pakistan, par ailleurs doté de l’arme nucléaire.
Cette potentielle agitation pourrait donc entrainer une modification des frontières mais aussi des grands équilibres internationaux. La Russie, poursuit Evgueny Satanovsky devrait "s’abstenir d’intervenir et conserver son énergie et son argent sur son développement intérieur, et ne pas du tout rentrer dans une logique néo-soviétique d’investissement à perte". Il affirme que "la Russie devrait probablement imiter la Chine qui construit des routes et des chemins de fer sur son territoire et qui ne va au Proche-Orient et en Afrique qu’à la recherche des matières premières". Enfin rappelle t-il "beaucoup de régions russes en Sibérie et en Extrême-Orient ont un niveau de vie inférieur aux pays que la Russie pourrait être tentée d’aider".
Ces révolutions qui se déclenchent ci et là ne sont réellement pas toute de mêmes natures même si on peut leur trouver des points communs, le premier étant d’appartenir à ce grand moyen orient que l’administration Américaine en 2003 s’était juré de remodeler et transformer en une zone libre, comprenne qui pourra. Certes la plupart des pays concernés ont en général une situation interne propice à des explosions sociales mais on peut se poser la question de savoir comment interpréter l’offensive diplomatique et médiatique anti-Kadhafi en faveur de rebelles, en partie Islamistes, mais qui ont déjà les faveurs de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri Lévy et de quasiment toute la communauté internationale. Bien sur le colonel Kadhafi est loin d’être un grand démocrate et la Lybie loin d’être une social-démocratie à l’Européenne, mais la Libye n’a jamais adhéré à l’Islamisme radical global.
La révolution socialiste y a abouti à la constitution d’un régime qui n’est finalement pas le moins démocratique ni le plus pauvre de la région, et ce malgré 10 ans d’embargo, et un leader ennemi public de la communauté internationale. En 40 ans, la population libyenne à été multipliée par quatre, une classe moyenne éduquée à vu le jour, le taux d'analphabètes était en 2006 de 8% pour les hommes (contre 36% au Maroc et 16% en Tunisie) et 29% pour les femmes (contre 50% au Maroc et 36% en Tunisie). Enfin les droits des femmes y sont mieux défendus que dans nombre d’autres pays musulmans puisque elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur. Une leçon aux Ben-Ali et autres Moubarak, amis de la communauté internationale, de l’Occident et du FMI, mais incapables d’instaurer le moindre embryon de justice sociale et financière au sein de leurs sociétés.
J’ai brièvement expliqué dans ma précédente tribune le risque quasiment nul qu’une révolution à l’Egyptienne puisse survenir en Russie. Pour autant, la Russie reste très attentive aux derniers évènements, notamment en Libye. Les conséquences que la chute du régime Libyen, souhaitée hâtivement par les Occidentaux, France en tête, auraient par ricochet sur la Russie sont en effet assez importantes. Bien sur depuis le début des évènements dans le monde arabe la Russie profite de la hausse du prix du pétrole qui lui permet de réduire fortement son déficit budgétaire mais également de consolider ses réserves financières. En outre, et peut être surtout, la Russie apparait désormais (et il était temps) à l’Union européenne comme un fournisseur stable et apte à compenser le manque libyen.
L’analyste Dmitri Babitch à même souligné que la crise libyenne était d’ailleurs devenue le catalyseur des bonnes relations Russie/UE. Néanmoins cette dépendance confortable et accrue envers l’or noir ne va pas dans le sens voulu par les autorités russes. La Russie souhaite en effet réorganiser et renforcer son industrie et ne souhaite pas s’installer seulement dans la rente pétrolière. Rappelons-nous également que la dernière flambée excessive des prix du pétrole en aout 2008 avait mené (plus ou moins directement) à l’implosion financière mondiale qui a fait tant de mal à l’économie russe. Enfin, les pertes économiques qui pourraient résulter d’un remplacement de Kadhafi ou d’une dislocation à la Yougoslave de la Libye pourraient faire perdre à la Russie des milliards de dollars, que l’on pense aux contrats en cours de vente d’armes, d’extraction de pétrole, de constructions d’installations énergétiques ou hydrotechniques, ou de l’immense projet par les chemins de fers russe de construction d’un réseau ferré à travers tout le pays.
Les évènements en Libye restent donc aujourd’hui l’équation la plus incertaine pour la Russie. Ce qui justifie les positions neutres et non interventionnistes russes, cherchant sans doute un statuquo. C’est peut être pour cette raison que Kadhafi, après avoir joué la carte du Panarabisme, du Panafricanisme, puis la carte d’un rapprochement désordonné avec l’Occident, vient de sortir un joker BRIC en appelant très récemment la Russie, la Chine et l’Inde à investir en Libye. Il est également possible que si les contestations venaient à se généraliser et s’étendre, le Caucase, voir l’Asie centrale pourraient être touchés par ces "agitations non violentes". Pas plus tard que avant-hier, l’Azerbaïdjan a par exemple connu sa première manifestation Facebook.
Bien sur il est possible que ces révolutions entrainent également la chute de régimes plutôt hostiles à la Russie comme en Géorgie, mais pour autant l’instabilité de son étranger proche n’a jamais contribué à sa sérénité intérieure, surtout à la veille d’élections. Evgueny Satanovsky pense lui que "la boite de Pandore est ouverte, et qu’on verra ce qui va en sortir". Une chose est certaine, la Libye pourrait marquer un coup d’arrêt à ces mouvements de protestations si Kadhafi arrivait à restaurer l’ordre et écraser la rébellion, ou les accélérer dans le cas contraire.
La disparition des "dictateurs" a déclenché un courant d’enthousiasme dans de nombreux pays occidentaux, qui comprennent mal l’attitude prudente de la Russie. Il suffit pourtant de regarder le prix de l’essence à la pompe pour comprendre ce qui se passe. Si d’autres producteurs de pétrole sont déstabilisés, notamment dans le golfe arabo-persique, c’est la faible croissance économique des USA et de l’Europe occidentale qui sera menacée en premier.
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* Alexandre Latsa, 33 ans, est un blogueur français qui vit en Russie. Diplômé en langue slave, il anime le blog DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".
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Pendant qu'un "miles gloriosus" nous empêtre en Lybie :Seine-Saint-Denis : nouvelle fusillade sur fond de trafic de drogue
18/03/2011 12:33
Posté par Novopress dans France, Société le 17 mars 2011 |
< scrolling="no" frameborder="0" style="border: medium none ; overflow: hidden; width: 580px; height: 25px;" allowtransparency="true" src="http://www.facebook.com/plugins/like.php?href=http://fr.novopress.info/80567/seine-saint-denis-nouvelle-fusillade-sur-fond-de-trafic-de-drogue/&layout=standard&show_faces=false&width=580&action=recommend&font=verdana&colorscheme=light&locale=fr_FR">>
19/03/11 – 23h00 PARIS (NOVOpress) – Trois individus de 18 ans à 26 ans ont été blessés par balles rue Charles-Schmidt, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) , hier en fin d’après-midi.
Un périmètre de sécurité a empêché la circulation des piétons comme des voitures ou des bus, le temps que Samu et pompiers interviennent. Les trois victimes ont été atteintes à la jambe, pour deux d’entre elles, et à la main pour la troisième. Leurs jours ne sont pas en danger. Deux personnes ont été interpellées hier soir et confiées à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, chargée de l’enquête.
Pour les riverains, aucun doute, ces tirs à balles réelles sont forcément le fruit du trafic de drogue : « On les voit, ils dealent et ce n’est pas la première fois qu’on entend des coups de feu », explique une habitante, accablée et excédée.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://paris.novopress.info/]
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Crapulistan:Radioscopie des 480 bandes qui sévissent en France (au lieu de s'empêtrer en Lybie ,que font nos "élites"...)
18/03/2011 12:29
Radioscopie des 480 bandes qui sévissent en France
L'année dernière, 438 mineurs ont été interpellés par la police. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP
Elles seraient deux fois plus nombreuses qu'en 2008. Constituées de 15 à 20 jeunes, les bandes défendent un territoire et s'agressent pour des motifs futiles.
Ce ne sont ni les gangs armés de Harlem ni ceux du Bronx de jadis. Mais leur inexorable montée en puissance et leurs indicibles bouffées de violence ont suffi à en faire une cible prioritaire du ministère de l'Intérieur. Selon un bilan de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) porté à la connaissance du Figaro, pas moins de 480 bandes actives écument l'ensemble du territoire. Soit le double de ce qu'avait observé la très discrète section «dérives urbaines» en septembre 2008, lorsqu'elle s'était mise à défricher cet univers méconnu.
«Articulées autour d'un noyau de trois ou quatre individus, ces structures mouvantes sont composées de quinze à vingt personnes, observe le commissaire divisionnaire Christian Hirsoil, sous-directeur de l'Information générale (ex-Renseignements généraux). En général, le ciment du groupe est territorial, que ce soit la cité mais aussi une grande tour, voire une simple cage d'escalier…»
1096 individus interpellés, dont 438 mineurs
Leurs membres, qui n'affichent aucun signe d'appartenance pour ne pas attirer l'attention de la police, s'agrègent dans une moindre mesure autour d'établissements scolaires et de centres commerciaux. En rajoutant la mouvance des «occasionnels qui se réunissent ponctuellement dans 120 groupes de circonstances à l'occasion d'une rumeur, d'un incident quelconque avec un vigile ou une patrouille», les services spécialisés estiment à 10.000 le nombre d'aficionados composant les bandes en France. L'année dernière, ils en ont interpellé 1096, dont 438 mineurs. Les plus jeunes ayant quatorze ans à peine. Impliquées dans des trafics de drogues et des petits recels dans 75% des cas et composées de filles uniquement pour 2,5% d'entre elles, les bandes passent à l'action sur la voie publique, au hasard des rencontres et pour des motifs insignifiants.
«Un simple vol de casquette ou une histoire de cœur suffit pour que l'on sorte les couteaux, déplore un officier. Les motifs des agressions et des affrontements sont aussi futiles qu'irrationnels. Quand on fait des prisonniers, rares sont ceux qui parviennent à expliquer les déchaînements de violence. Récemment, une personne a été lardée de neuf coups de couteau dans un escalator pour un simple regard de travers.» Les incidents les plus graves n'éclatent pas forcément dans les grandes métropoles. Ainsi, fin janvier, à Villeneuve-sur-Lot, deux bandes rivales se sont affrontées à l'arme blanche au cours d'une invraisemblable rixe. Trois protagonistes, dont l'un poignardé à mort, avaient été relevés sur le champ de bataille.
Un simple regard de travers
«En général, les belligérants s'arrangent pour emporter leurs blessés avant l'arrivée des collègues», constate un policier. Quelques mois auparavant, là encore, un simple regard de travers et une insulte avaient coûté la vie à un Antillais de 19 ans, tué à l'arme blanche en plein cœur du vieux Millau (Aveyron).
En région parisienne, où un plan antibandes a été déclenché depuis le 1er juillet dernier par le préfet de police Michel Gaudin, 154 voyous gravitant dans des «gangs» ont été appréhendés pour le seul mois de février dernier. Au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), une trentaine de policiers spécialisés passent au crible 78 bandes, dont 23 sont enracinées dans la capitale et cinq classées comme «cibles prioritaires». Parmi elles, le gang des «Candy shop» et sa centaine d'adolescents soudés par la culture «gangsta rap» convergeant de toute la banlieue vers la gare du Nord ou le forum des Halles pour chercher la bagarre.
Des adolescents en rupture avec leur entourage
En juin dernier, ces voyous s'en étaient pris à un sourd-muet parce que ce dernier n'avait pas compris qu'on lui demandait une cigarette… «Faites de bric et de broc, dépourvues de leader véritable, ces bandes sont composées d'adolescents désœuvrés et en rupture avec leur entourage, précise le commissaire divisionnaire Stéphane Gouaud, patron du service de l'investigation transversale (SIT). Complètement immatures, les jeunes ne mesurent jamais les conséquences des blessures qu'ils occasionnent. Nous sommes loin des caïds.»
Actuellement, les bandes tamoules des Red Boys, des Viluthus ou des Sathanai qui hantent le Xe arrondissement sont aussi dans le collimateur de la police. Leurs adeptes, très alcoolisés versent désormais dans l'ultraviolence. Début mars, le corps sans vie d'un Sri-Lankais de 26 ans a été retrouvé après une rixe à La Courneuve, la tête et le visage partiellement fendu en deux. Et les deux mains tranchées par une hache ou un sabre.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/03/17/01016-20110317ARTFIG00779-radioscopie-des-480-bandes-qui-sevissent-en-france.php
LIRE AUSSI :
» Trois suspects écroués après la rixe de Villeneuve-sur-Lot
» Doubs: rixe entre 2 bandes, 1 blessé
» Couvre-feu pour les mineurs de Gennevilliers et d'Asnières
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Quid de la thèse de mercenaires israéliens, coté Kadhafi ?
18/03/2011 10:40
Libye entre retour à la normale et internalisation
Q – Où en est-on, aujourd'hui en Libye ?
Jacques Borde – Aussi bizarre que cela puisse paraître : entre un retour à la normale, sous le contrôle de l'administration Kadhafi, et un risque d'internationalisation. Retour à la normale dans la mesure où Kadhafi reprend progressivement la main, je développerai, par la suite. Et un risque réel d'internationalisation du conflit..
Q – comment expliquez vous ce risque ?
Jacques Borde – Oh ! Essentiellement en raison de l’incommensurable étroitesse de vue géopolitique des acteurs français du dossier. Nicolas Sarkozy et son chef de l'adiplomatie, Alain Juppé, pour que les choses soient claires. Le premier se prenant pour un mix de Jules Ferry et de Lyautey, le second, rêvant de briller internationalement comme l'avait fait Dominique Galouzeau de Villepin, sur le dossier irakien.
Q – En somme, vous regrettez Villepin ?
Jacques Borde – Absolument pas ! Villepin a toujours été creux, au plan international. Y compris lors de son discours devant le Conseil de Sécurité. Prestation sans grand intérêt qui ne sera suivi d'aucun geste fort, notamment vis-à-vis du peuple irakien qui, à l'époque, était victime d'un blocus génocidaire qui a fait, je vous le rappelle, un million et demi de victimes civiles innocentes (dont plus de cinq cent mille enfants). Vous comprendrez pourquoi je me méfie des pulsions interventionnistes de certains. Or, Paris, Chirac et Villepin regnante, n'a jamais tenté d'interrompre la participation de la France à ce génocide. Seule, la participation des ailes françaises à la No Fly Zone (NFZ) au-dessus de l'Irak fut partiellement allégée. Pour cette raison, je suis également opposé à la plus petite NFZ au-dessus de la Libye. On sait comment ça commencera : pas de vols militaires, puis, pas de vols du tout. Y compris sanitaires. Avec, à la clé – un jour ou l'autre, si la crise devait perdurer, ce qui ne semble pas être le cas – des dommages collatéraux tuant, de plus en plus, de civils innocents...
Q – Sarkozy se trompe, selon vous ?
Jacques Borde – Il s'égare. D'ailleurs, vous aurez noté qu'il n'a pas été suivi par le reste des Européens, qui ont su raison garder. Du genre : « Cause toujours, on en reparlera dans quelques semaines ». Lorsque, tout sera réglé ou en passe de l'être. La mine enjouée d'Angela Merkel en disait plus qu'un long discours sur le peu de cas qu'elle compte faire des propositions belliqueuses du locataire de l’Élysée. En fait, seuls les Britanniques – qui ont joué, dès le début, la carte des insurgés, dans ce qui s'apparente plus à un coup d’État de putschistes minoritaires qu'à une véritable révolution populaire – font mine de suivre Sarkozy, en lui laissant occuper, à leur place, le rôle du petit roquet détestable au possible...
Q – Où se situe de le risque, alors ?
Jacques Borde – Dans la capacité de nuisance de Sarkozy lui-même. Tout de même, chef de l’État et des... armées. Le problème de Sarkozy est double. Il y a son (maigre) bagage intellectuel et son ego démesuré. Gépolitiquement parlant, Sarkozy n'est pas grand-chose au niveau du discours. C'est un pragmatique et un animal politique, plutôt doué. Pour le reste, il puise son inspiration autant à droite qu'à gauche dans des images d’Épinal qui lui servent de bagage géopolitique. C'est-à-dire, peu de choses. Il a souvent émaillé ses propos de références à Jules Ferry. Homme de gauche certes, mais fondateur de la vulgate du colonial-socialisme français. S’exprimant à la Chambre des Députés, Jules Ferry affirmait : « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Et Léon Blum, autre personnalité de gauche qu'admire le chef de l’État, proclamait, encore plus près de nous, le 9 juillet 1925 dans (décidément) la même enceinte, « le droit et le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». Mélangez-moi ça à quelques pages de De Gaulle mal comprises, au souvenir brumeux de Lyautey, et vous obtenez de la bouillie pour chat...
Q – Mais, il y a tout de même des personnes pour le conseiller ?
Jacques Borde – Qui ? À la demande de Juppé – qui avait peur que l'homme, trop intelligent, prenne le pas sur lui – a demandé et obtenu que Jean-David Levitte soit remercié. Pierre Lellouche, l'un des meilleurs connaisseurs européens des questions de Défense n'a plus l'oreille du chef de l’État qu'au coup à coup. Comprenez-bien : que les choix géopolitiques de l’Élysée ne correspondent pas à mes vues, en tant que démocrate, c'est OK pour moi. Que la géopolitique de la France soit gérée par des incapables, des fumistes et des ignorants, là c'est plus grave...
Q – Selon-vous sur le dossier libyen, Sarkozy n'a écouté personne ?
Jacques Borde – Si, hélas ! Bernard-Henry Lévy. Autrement dit, un individu trouble dont les compétences en matière de relations internationales sont biaisées, parcellaires et vagues. BHL, je vous le rappelle est un essayiste, un pamphlétaire, un philosophe – d'ailleurs, j'en profite, au passage, pour lancer un appel : où puis-je consulter les mémoires et thèses qui fondent le statut « philosophique » de M. Lévy ? – mais en rien un géopolitologue, un hoplomaque, ni même quoi que ce soit d'autre. Avoir un avis sur tout ne fait pas de vous un spécialiste d'une chose précise. À la rigueur un – mais assez mauvais – journaliste. Rien, en tout cas, qui le fonde à conseiller ainsi le chef de l’État sur sa politique étrangère. Quelque part, BHL, ça serait une sorte de boussole indiquant le...Sud. En clair, ne JAMAIS le suivre là où il vous dit d'aller...
Q – Et sur la Libye ?
Jacques Borde – Sur la Libye, ce serait donc BHL, qui, de passage à Benghazi, aurait fortement conseillé au président français de recevoir les représentants du comité Thédodule local. Puis d'en faire les représentants « légitimes » (sic) du peuple libyen et, de prôner, dans la foulée, des frappes aériennes. Le problème, c'est que BHL n'a aucun bagage intellectuel, militaire, paramilitaire, scolaire, universitaire qui fasse de lui un spécialiste de la Méditerranée, de la Libye ou des questions stratégiques. C'est un phénomène typiquement français : contrairement aux Anglo-Saxons, nous n'avons pas (ou peu) de spécialistes, qui, de toute manière, sont bien moins écoutés que nos « intellectuels ». Ce qu'est, je le reconnais volontiers, M. Lévy. Or, c'est quoi un « intellectuel » ? En fait, quelqu'un qui a son avis sur tout, à commencer par les sujets qui dépassent totalement ses compétences généralement limitées. Vous connaissez l'adage sur la culture : « moins on en a, plus on l'étale ». Nos intellos, c'est du pareil au même : ils ne savent rien, ou pas grand-chose, mais ont un avis sur tout : le Darfour, la Libye, le Timor, le nucléaire, la fonte des glaces, le numérique, etc. Et, le pire c'est qu'il faut les écouter...
Q – Donc l'avis de BHL c'est cette bouillie pour chat dont vous nous parliez ?
Jacques Borde – C'est une opinion. Pourquoi pas ? C'est le droit de tout un chacun d'avoir son avis sur les sujets du moment. Mais de là, à avoir l'oreille du chef de l’État et des armées sur nos Opex futures ! Et si, même hypothétiquement, je vous disais que l'Otan va fonder sa stratégie sur le SEUL avis d'Amélie Nothomb, romancière brillante au demeurant, avant de tapisser de bombes Tripoli ou Abidjan, vous réagiriez comment ?
Q – Comment expliquez-vous cet égarement français ?
Jacques Borde – La praxis, permanente, depuis Chirac, pour nos dirigeants de s'entourer de personnalités dont ils savent n'avoir rien à craindre. D'une poignée d'intellos de cour, et de seconds couteaux, ternes, peu compétents mais obéissants (mais pas assez courageux pour dire la vérité au grand homme). Puis les places qu'on distribue en fonction des arrangements politiques. Avec Mitterrand, c'était différend. On a eu Dumas et Védrine aux Affaires étrangères. Et brièvement Michel Jobert ! Avec Sarkozy : Kouchner, MAM, Juppé. Et je ne vous parle pas de la Défense – Morin, gentil garçon qui n'y connaissait rien, maintenant Juppé – tout ça, en laissant Pierre Lellouche sur la touche. Affligeant...
Q – Vous citez souvent Pierre Lellouche. Vous en pensez beaucoup de bien, apparemment ?
Jacques Borde – Oui. Lisez son rapport sur les armes de destruction massives, vous m'en direz des nouvelles. Je l'ai vu en conférence de presse, travaillé au corps par de VRAIS spécialistes des questions de Défense... Brillantissime ! Le fait que Nicolas Sarkozy (dont Lellouche partage pourtant une large part des engagements) ne l'a jamais promu à la Défense, ou aux Affaires étrangères, restera une des questions sans réponse qui me troublera toujours sur le mandat de ce président. Mais qu'y puis-je ?
Q – Avec Lellouche, ça aura été différent ?
Jacques Borde – je ne peux pas juger des idées de Pierre Lellouche sur le dossier libyen. N'ayant rien eu à me mette sous la dent à ce sujet. Ce dont je suis certain, c'est que sa conduite des opérations aurait été professionnelle, rigoureuse et terriblement efficace. S'il fallait me lancer dans un kriegspiel, jeu de rôle ou wargame, avec la Libye comme théâtre d'opération, je ne jouerais pas la partie aux côtés des Kadhafi si Lellouche se trouvait de l'autre côté de la table. Fort heureusement pour eux, ça n'est pas le cas, dans la réalité...
Q – Donc Kadhafi est en train de gagner ?
Jacques Borde – Oui.
Q – Des raisons que cela change ?
Jacques Borde – Sans intervention extérieure, non ! Apparemment, comme le font les armées modernes en Opex, Kadhafi a constitué des task forces (une à quatre sans doute) regroupant ses troupes les plus expérimentées. Celles-ci ont reçu mandat de liquider les poches adverses, patiemment, une à une. Apparemment, cela se fait, pour l'instant, sans excès, sans débordements sur une population civile qui, de toute façon, se tenait à l'écart de l'agitation – conduite, on s'en rend de plus en plus compte avec le retour au calme, par des agitateurs instrumentalisés et des opportunistes – attendant simplement le retour au calme et au statu quo ante. Visiblement, les forces en présence ne sont pas très nombreuses. Et, les pertes journalières peu élevées. Internationalement, acceptables, en tout cas. On ne nous rejoue, ni d'un côté ni de l'autre, ni Stalingrad ni même Grozny !
Q – Quid de la thèse de mercenaires israéliens, coté Kadhafi ?
Jacques Borde – J'ai lui quelque chose allant dans ce sens sous la plume de Thierry Meyssan. Mais je n'ai pas creusé le sujet. Mais sérieusement, je ne voudrais pas sombrer dans la théorie du complot. Au vu des images, ce qu'on nous donne à voir sont des unités régulières... libyennes mettant en œuvre des matériels, essentiellement d'origine soviétique et russe, qui sont ceux en dotation depuis des décennies dans l'inventaire militaire local. À en juger de ce qui nous est donné à voir des tactiques sur le terrain : cela reste de l'école soviétique classique. Rien de bien « israélien ». Quant au fait de que des Sociétés militaires privées israéliennes (SMP) aient cherché (et, le cas échéant réussi) à se placer. Quoi de plus normal. Le terrain correspond parfaitement à leur expertise. En revanche, cette expertise n'apparait guère sur les images. Tout reste très rustique et très « écoles de guerre russes ». Pour ce qu'on en voit, bien sûr...
Q – Que pensez-vous des insurgés ?
Jacques Borde – Oh, pas grand-chose. Une certaine motivation, beaucoup d'agitation, d'opportunisme, je vous l'ai dit, et très peu de professionnalisme et de résultats... Leur problème est que, désormais, ils ont en face d'eux de véritables professionnels avec du VRAI matériel. Les antiques T-55 ont laissé la place à des T-72 et T-80. Les forces régulières se mettent à aligner des ZSU-23 Shilka. Redoutables en combat urbain (et très russe comme modus operandi). En revanche, le reste est classique : armement léger à base d'AK, RPK. Mais, les Libyens ne semblent pas adopter les techniques de combat nées lors des batailles de Grozny. Par exemple, on ne voit pas de fantassins suréquipés de RPG, utilisés à outrance pour nettoyer les positions adverses. Les insurgés, a contrario, sont équipés de bric et de broc et ne semblent même pas capables d'utiliser leurs FAL, une arme remarquable, comme de véritables battle rifles (comme les Marines US le font avec leur M14 en Irak et en Afghanistan), font beaucoup de bruits, mais s'accrochent assez peu au terrain. Être Boïviki [combattant tchétchène, NdlR] se s'improvise pas... Quant à l'aviation, les images montrent des Su-22 Fitter et Su-24 Fencer de plus en plus précis, face une défense antiaérienne au comble de l'inefficacité tactique.
Q – Cela devrait durer longtemps selon-vous ?
Jacques Borde – Si Kadhafi ne commet pas l'erreur de massacres à grande échelles de nature à provoquer une intervention extérieure – et, au train où vont les choses, patiemment et méthodiquement – quelques semaines, au plus. Probablement, AVANT la prochaine réunion européenne sur le sujet. Le gros problème va être Benghazi. Mais une bonne stratégie d'encerclement, et un siège en règle, à la soviétique, devrait régler définitivement le problème.
Q – Un siège à la Grozny ?
Jacques Borde – Même pas. Les insurgés (ni d'ailleurs les forces régulières) n'ont ni les moyens humains et encore moins matériels de nous faire un remake, même à échelle réduite, des batailles de Grozny.
Q – Et, au plan international ?
Jacques Borde – Arrêtons de nous faire des films. En dépit de l'onanisme médiatique de nos intellos parisiens, qui a vraiment envie de mourir pour Benghazi ? Certainement pas eux (et probablement pas les insurgés). Leur genre c'est plutôt : « Armons nous et partez ». Le seul problème, c'est que cette fois, personne n'a envie d'y aller. Il ne suffit pas de savoir tenir un stylo pour être Malraux. Tant mieux.
Pour finir, deux points positifs de cette affaire :
1. Elle aura permis à Seif el-Islam de s'affirmer, et de faire ses preuves comme homme d’État. Au pied du mur, il s'est révélé comme compétent, efficace et... mesuré.
2. L’État libyen qui, de toujours, montrait de grandes failles en terme de fonctionnement s'est réveillé et a su faire preuve d'une réactivité inattendue face à une crise grave. Apparemment, pour la Jamahiriya, les temps de l'amateurisme et d'une certaine nonchalance (même si elle faisait partie de ses charmes) appartiennent désormais au passé. Tant mieux pour la Libye et les Libyens... http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFppplEVZlxHiZFiTk.shtml
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Selon l'Onu si sélectif...Abidjan : le camp Gbagbo s’est illustré, 30 morts après des tirs à l’arme lourde sur un marché
18/03/2011 10:34
30 morts, selon l’ONU, c’est le bilan d’une attaque à l’arme lourde, commise par les fidèles de Gbagbo, hier, à Abobo à Abidjan.
C’est près de 500 morts depuis le depuis des exactions en décembre dernier. Alors guerre civile ou pas guerre civile ? Qu’attend la communauté internationale pour intervenir alors que les moyens diplomatiques et autres restrictions échouent jour après jour ? La glissade dans la guerre civile n’est plus une perspective mais bien une triste réalité. Les forces de Gbagbo ont « simplement » tiré à l’arme lourde sur un marché, des civils, une trentaine, faisant pacifiquement leur emplettes ont été tués et on déplore autant de blessés graves.
Alors ? Alors on s’indigne et on lance un communiqué contenant un avertissement à des tueurs qui se moquent bien de ces communiqués vides d’action. Que font les 10.000 soldats de l’ONU sur place ?
Ils circulent mais ne s’interposent pas entre les forces antagonistes ivoiriennes alors qu’ils ont pour mission de protéger les civils avec libre intervention de la force à condition qu’elle soit utilisée dans un protocole bien défini de protection de la population. En attendant, les gens fuient les zones des violences.
A.C.
http://www.armees.com/info/actualites/abidjan-le-camp-gbagbo-s-est-illustre-30-morts-apres-des-tirs-a-l-arme-lourde-sur-un-marche,39725.html
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LIBYE /Ingérence – La France contre-attaque (mais de haut...)
18/03/2011 08:47
LIBYE – La France contre-attaque
La communauté internationale, (SIC)menée par la France, (Re-SIC)a décidé d’agir afin de bloquer les troupes loyalistes à Kadhafi alors qu’elles se trouvent aux portes de Benghazi, la capitale des insurgés. La Libye a promis des représailles en cas d’ingérence internationale
Après des jours de tractations et des heures de discussions, le conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi soir en faveur de l’usage de la force contre les troupes du colonel Kadhafi. La résolution adoptée à 10 voix sur 15 autorise à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne, y compris des frappes aériennes. Une zone d’exclusion aérienne a été déclarée afin d’empêcher toute attaque aérienne des troupes loyalistes.
Une situation urgente
Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, avait fait le déplacement à New York pour plaider en faveur de cette solution, qui, il l’espère, pourra mettre fin à la crise qui secoue la Libye depuis plusieurs semaines. « Ce n’est pas une guerre. C’est une opération de protection des populations civiles. », a déclaré le ministre avant de préciser : « Les opérations sont très précisément calibrées et viseront uniquement des cibles militaires. » Soutenu par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, le chef de la diplomatie tricolore a convaincu les autres nations de l’urgence de la situation alors que les hommes de main du dictateur libyen étaient aux portes de Benghazi, fief des insurgés, et promettaient de se montrer « sans pitié » avec les rebelles. « Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard. Ce sera l’honneur du Conseil de sécurité d’avoir fait prévaloir en Libye la loi sur la force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l’oppression », a martelé Alain Juppé au siège de l’ONU.
Menaces de Tripoli
Alors que les forces internationales se préparent à une intervention rapide, le régime libyen fustige ce « complot international ». Comble de l’ironie diplomatique, le vice-ministre des Affaires étrangères libyen Khaled Kaaim, a qualifié cette résolution d’« appel aux Libyens à s’entretuer ». Tripoli avait en effet déclaré un peu plus tôt que ses opérations militaires s’arrêteraient dimanche afin de donner une « chance » aux rebelles pour qu’ils se rendent « et profitent d’une décision d’amnistie générale ». Le régime du colonel Kadhafi a par ailleurs promis des représailles dans la région méditerranéenne en cas d’ingérence internationale. La France et le président Sarkozy - accusé d’avoir utilisé l’argent libyen pour sa campagne présidentielle - pourraient en faire les frais. La peur des représailles a certainement influencé la décision de certains pays de s’abstenir lors du vote onusien.
Evoquant de possibles risques pour la population civile, l’ambassadeur d’Allemagne, Peter Wittig, a souligné qu’il « voyait de grands risques » dans l’usage de la force militaire.
L’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a jugé « regrettable » que « la passion pour l’usage de la force ait prévalu ». Son homologue chinois Li Baodong, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en mars, a expliqué que son pays avait « toujours été contre l’usage de la force dans les relations internationales ».
Chaque heure compte
Si cette intervention militaire fait toujours débat, les insurgés, eux, ont exprimé leur joie de recevoir rapidement l’aide de la communauté internationale. Dans leur capitale de l’est du pays, on a pu voir la foule brandir des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Benghazi ne t’aime pas » à l’adresse de Kadhafi. En attendant l’arrivée des troupes internationales, les ONG et les autorités égyptiennes redoutent un exode massif de Libyens vers l’Égypte, seule porte de sortie à l’est. Près de 300.000 Libyens ont déjà fui le pays depuis le 15 février.
Damien Bouhours (www.lepetitjournal.com) vendredi 18 mars 2011
http://www.armees.com/info/actualites/libye-la-france-contre-attaque,39721.html
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Incidents du 13 mars à Casablanca : Les jeunes du 20 février donnent leur version des faits
18/03/2011 08:42
Incidents du 13 mars à Casablanca : Les jeunes du 20 février donnent leur version des faits
Trois jours après les incidents de Casablanca, le mouvement du 20 février annonce sa version de ce qui s’est passé dimanche 13 mars devant le siège du PSU. |
Les jeunes du mouvement du 20 févier de Casablanca ont tenu une conférence de presse, mercredi 16 mars, dans les locaux du siège du Parti socialiste unifié. Le but est d’annoncer l’organisation d’une marche dimanche 20 mars et de donner, trois jours après, leur version des faits des incidents du 13 mars marqués par une confrontation entre des manifestants du mouvement voulant organiser un sit-in et les forces de l’ordre. La conférence a débuté à 10h30 avec l’arrivée des victimes des incidents venues témoigner . Une projection fait défiler les photos de leurs blessures et leurs séquelles. «Alors que nous nous apprêtions à organiser un rassemblement pacifique dans la Place Mohammed V durant la matinée du dimanche 13 mars, les forces de l’ordre ont commencé à dissuader les passants et bloquer toutes les issues vers la Place. Ils ont commencé par arrêter plusieurs individus, avant de s’attaquer à des groupes de militants usant de violences verbales et physiques et arguant que ce sit-in est non autorisé», a indiqué Amine Mkadem, membre du mouvement lisant un récit chronologique des incidents qu’il qualifie «de sanglants». Selon ce membre, «les sit-in n’ont pas lieu d’être autorisés préalablement». «Les responsables des forces de l’ordre ont répondu à cette affirmation par des coups, des gifles et des insultes et un déchirement de pancartes... Ils avaient pour ordre de casser les manifestants. Ils ne distinguaient plus entre femmes, enfants, ou vieillards, passants ou manifestants. Ils ont réquisitionné appareils-photos, téléphones portables et subtilisé portefeuilles et argent», a-t-on poursuivi. Les témoignages sont venus étayer la même version, soulignant «un usage surdimensionné et arbitraire de la force et des arrestations par centaines», notamment lors du regroupement des manifestants devant le siège du PSU qui a été, selon eux, encerclé puis envahi par les forces de l’ordre. Les membres ont avancé le chiffre de 120 blessés et présenté la liste des noms d’une quarantaine de blessés graves (coups de matraque sur la tête, coudes, épaules, bras, jambes et vertèbres cassés, hématomes dans le dos...). Toujours selon les membres du mouvement, «également 123 personnes ont été arrêtées et forcées par la violence à signer un PV avant d’être relâchées grâce à l’intervention des responsables du PSU Moujahid et Ben Said Ait Idder». Par ailleurs, la version des responsables des forces de l’ordre est tout autre. Le préfet de police de Casablanca, Mustapha Mouzouni, avait affirmé que les manifestants, réunis dimanche devant le siège du PSU, «prévoyaient de faire une marche, et non un sit-in». Dans une déclaration à la première chaîne de télévision nationale «Al Oula» diffusée dans son journal du soir, le préfet a souligné que «les personnes concernées sont venues aujourd’hui avec des instructions portant sur l’organisation d’une marche et la provocation des services de sécurité». Il a rappelé que les services de sécurité avaient réagi «d’une manière civilisée» lors de précédentes marches. Rappelons que plusieurs personnes prenant part à cette manifestation ont été interpellées dimanche à Casablanca, avant d’être relaxées, apprend-on auprès des autorités. La plupart de ces personnes appartiennent à l’association non reconnue Jamaa Al Adl Wal Ihssane, indiquent les mêmes sources. Dimanche matin, quelque deux cents éléments de cette association ont tenté d’organiser une marche non autorisée, mais les forces de l’ordre les ont dispersés, ajoutent les mêmes sources, précisant qu’ils se sont ensuite rendus devant le siège du Parti socialiste unifié (PSU) où ils ont tenté de tenir un sit-in. Les manifestants ont refusé d’obtempérer à l’ordre de la police d’évacuer la voie publique, multipliant les actes de provocation envers les forces de l’ordre, ajoutent les mêmes sources, précisant que plusieurs personnes, la plupart appartenant à Jamaa Al Adl Wal Ihssane, ont été interpellées avant d’être relaxées. http://www.aujourdhui.ma/couverture-details81456.html
Pourquoi les jeunes du 20 février veulent manifester le 20 mars
A quelques jours seulement du 20 mars, le mouvement des jeunes du 20 février a explicité, dans un document en arabe dialectal, contenant 17 points, les raisons qui motivent l’organisation d’une marche dimanche prochain. «Nous allons manifester ce jour-là parce qu’il y a un problème d’emploi. Dans ce pays, tout le monde est au chômage, ceux qui ont un diplôme et ceux qui ne l’ont pas. Les gens travaillent chaque jour durant 12 heures avec un salaire médiocre. Les hôpitaux et les écoles sont devenus payants en dépit du fait que les gens payent leurs impôts. Aussi, nous voulons manifester parce qu’il n’existe pas d’allocations de chômage», précise le mouvement du 20 février dans ce document rendu public lors de la conférence de presse au siège du PSU à Casablanca. «Parce que la corruption et le clientélisme persistent toujours, nous allons manifester le 20 mars. Aussi, les 3500 kilomètres de littoral, Maroc Telecom, les terres agricoles fertiles, les sources d’eau ont été tous cédés sans nous consulter au préalable. Pire encore, l’opération de vente se poursuit toujours. Les prix d’acquisition des logements flambent et les salaires stagnent alors que les prix sont en hausse. Nous et nos enfants payons des crédits dont on n’a pas profité», indique la même source. Et d’ajouter que «les manifestations du 20 mars s’expliquent aussi par le fait que les biens publics sont détournés et sont renvoyés vers les banques à l’étranger». En plus de ces motifs d’ordre socio-économique, le mouvement du 20 février a mis également des motifs d’ordre politique. «Plusieurs militants sont détenus parce qu’ils militent pour un Maroc meilleur. Ceux qui militent pour faire valoir leurs droits passent à tabac et sont réprimés. Dans ce pays, la «hogra» et l’injustice dominent toujours et nous ne pouvons pas dire ce qu’on veut. Aussi, la justice reste dominée par le clientélisme et les richards», souligne le document. «Nous voulons que l’exercice de toute responsabilité soit lié à l’impératif de reddition de comptes, comme nous voulons mettre fin à l’impunité. Nous revendiquons une Constitution démocratique appartenant au peuple. Parce que nous aimons ce pays et que nous voulons que les générations futures vivent dans de meilleures conditions, nous allons manifester ce jour-là», note le document du mouvement du 20 février. La même source précise, en dernier lieu, que les jeunes se donnent rendez-vous, dimanche 20 mars à 10 heures du matin, à la Place Annasr à Derb Omar, à Casablanca pour faire entendre leurs revendications.
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Le 17-03-2011 à 09:07 |
Par : Amine Harmach |
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Selon le porte-parole du gouvernement François Baroin, des frappes aériennes auront lieu "dans quelques heures".
18/03/2011 08:39
Paris participera aux opérations militaires en Libye
Le Point.fr - Publié le 18/03/2011 à 08:06 - Modifié le 18/03/2011 à 08:41
Selon le porte-parole du gouvernement François Baroin, des frappes aériennes auront lieu "dans quelques heures".
Des Libyens scrutent le ciel près d'Ajdabiya. © Roberto Schmidt / AFP
Le Point.fr
Les frappes militaires contre la Libye après la résolution de l'ONU interviendront "rapidement", "dans quelques heures", et les Français y "participeront", a déclaré vendredi matin sur RTL le porte-parole du gouvernement François Baroin. "Les frappes auront lieu rapidement", a déclaré François Baroin, disant ne pas vouloir préciser pour l'instant exactement "quand, comment, sur quelles cibles, sous quelles formes".
Cette intervention militaire "n'est pas une occupation du territoire libyen", mais "un dispositif de nature militaire pour protéger le peuple libyen et lui permettre d'aller jusqu'au bout de son souffle de liberté, et donc de la chute du régime Kadhafi", a-t-il indiqué. "Les Français qui étaient aux avant-postes de cette demande (d'intervention) seront naturellement cohérents avec l'intervention militaire, donc ils participeront", a-t-il ajouté. "Ce qui s'est passé cette nuit (avec la résolution de l'ONU) est une étape très importante dans cette gestion de la guerre en Libye, du massacre par Kadhafi de son peuple, et il faut reconnaître le rôle puissant joué par le président de la République Nicolas Sarkozy et par la France", a-t-il souligné.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi soir une résolution approuvant le recours à la force contre le régime libyen du colonel Muammar Kadhafi.
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Bernard-Henri Lévy: Ceci n’est pas un reportage.S’il lui arrive de se piquer de journalisme...
18/03/2011 08:34
Bernard-Henri Lévy, homme de parti-pris et engagé, ne laisse pas indifférent. S’il lui arrive de se piquer de journalisme, il n’entend pas être un « journaliste ordinaire ». Il se veut enquêteur et grand reporter. Il revendique pour l’article, Dans la Libye libérée, publié dans le Journal du Dimanche, du 6 mars 2011, le qualificatif de « reportage ». Mais est-ce le cas?
Le Journal du Dimanche du 6 mars 2011 a publié sous la rubrique grand reportage, un article signé Bernard-Henri Lévy titré Dans la Libye libérée. Ce texte fait partie d’un ensemble de 6 pages consacré aux événements qui se déroulent en Libye. Il comprend deux pages et demi d’une interview « exclusive » (1) de Muammar Kadhafi, recueillie par un des envoyés spéciaux du journal, Laurent Valdiguié. Ce dossier comprend aussi deux articles de synthèse, l’un sur la situation dans le pays (Massacre à Zawiya, ville martyre) et l’autre sur les réactions diplomatiques (Attentisme à la Maison-Blanche et à l’Onu). Un traitement donc assez complet.
Dans le Parisien Dimanche de la semaine suivante (daté du dimanche 13 mars 2011), Bernard-Henri Lévy, interviewé par Frédéric Gerschel, revient sur son travail:
« Je suis quelqu’un qui ne fait pas les choses à moitié. Je vais sur le terrain. Je rapporte un reportage sur les horreurs d’une guerre où on envoie des populations désarmées ».
Et effectivement, il va sur le terrain. Mais pourquoi y va-t-il et que rapporte en terme d’informations ce « reporter de guerre » ?
La double page, du grand reportage de Bernard-Henri Lévy, telle qu’elle est publiée dans le JDD, est atypique, d’abord par sa mise en page (voir ci-dessous)
Le Journal du Dimanche du 6 mars 2011
Première surprise: l’iconographie.
Sur la page de gauche, une photo de Bernard-Henri Lévy souriant serrant la main d’un rebelle enveloppé dans le drapeau « révolutionnaire » libyen.
Dans ce dispositif scénique, Bernard-Henri Lévy est au premier plan, surplombant légèrement son interlocuteur. L’absence de légendage (2) renforce encore cet effet. Le lecteur ignore qui est l’interlocuteur de BHL, le lieu et la date à laquelle a été prise la photo. En raison de ce flou, il est le seul personnage clairement identifiable, ce qui renforce la personnalisation de l’image.
Cette « photo » est détourée pour s’imbriquer dans le texte, si cela n’avait pas été le cas, elle occuperait les deux-tiers de la surface de la page, sans doute pour respecter un principe de maquette: la règle des deux-tiers / un tiers.
Sur la page de droite, le JDD publie deux autres photos, l’une montre [d'après la légende] « les ruines d’un dépôt de munitions situé à Benghazi et l’autre Bernard-Henri Lévy, posant hiératique, costume de ville sombre, au milieu de personnages, dont certains —lesquels?— seraient [en se fiant à la légende] des « mercenaires de Kadhafi en fuite, mêlés à des réfugiés ».
Le sens de cette iconographie est donc limpide: le sujet n’est pas la Libye, mais Bernard-Henri Lévy.
Il ne s’agit pas d’un reportage mais d’une quête
Maintenant, le texte. Il est rédigé selon un procédé narratif classique —avec l’emploi du « Je »— qui est foncièrement subjectif. L’écriture est donc « raccord » avec l’iconographie. Elle l’est d’autant plus que Bernard-Henri Lévy se fait le personnage —et acteur— principal de son reportage.
« Reportage », il faut immédiatement mettre des guillemets, car dès la première phrase, il nous précise ce qu’il est venu chercher la réponse à une seule question : « Que pouvons-nous faire pour la jeune révolution lybienne? » Il s’agit donc d’une quête et non d’un reportage, ce travail de terrain où le journaliste est un « témoin direct », où il « se laissera impressionner comme une plaque photographique. (…) Le reporter, c’est un œil, un nez, une oreille branchés sur un stylo », comme l’explique Jean-Luc Martin-Lagardette dans son Guide de l’écriture journalistique. (3)
Il ne s’agit pas non plus avec l’emploi de ce « Je », de pratiquer cette forme d’échanges, que décrit Myriam Boucharenc à propos des écrivains-reporters des années 1930:
Voir, c’est aussi être vu par l’autre. Segalen avait admirablement mis en valeur le décentrement du regard qui permet de se « voir vu », en quoi consiste selon lui la véritable expérience exotique. « Je le regardai avec effarement », note Albert Londres à propos d’un bagnard et aussitôt il ajoute: « Il me regarda avec commisération et lui se demanda d’où je sortais ». L’auteur s’emploie à restituer, en même temps que sa vision des lieux visités, la manière dont les indigènes le voient, lui ou le pays d’où il vient. En faisant ainsi se croiser les points de vue, l’enquête introduit à la relativité des vérités et des jugements, dans la tradition du conte philosophique ». (4)
À l’évidence, Bernard-Henri Lévy n’est pas, sur ce point là non plus, l’héritier des Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan et autres Andrée Viollis. Il fonctionne à sens unique.
Le texte contient peu d’informations précises
Peu de choses vues dans le texte: une poignée de dessins dans une école, une scène de bataille « reconstituée » par « deux paysans », une rencontre avec des membres du Conseil national de transition, quelques témoignages… et au final, bien peu d’informations.
L’auteur au lieu de s’attacher à vérifier, compléter et préciser ses informations, se contente de lancer quelques formules vagues, comme celle concernant une tentative de bombardement des « terminaux de Braygah, à 100 kilomètres de Benghazi ». Elle eut lieu « pendant notre séjour », écrit-il. Quand précisément? Combien d’avions concernés? Quels dégâts éventuels? Le lecteur n’en saura rien. Pas plus qu’il n’aura d’informations précises sur « le mitraillage en piqué de foules de civils manifestants pacifiquement dans les rues de Tripoli ou d’ailleurs ». Quant a eu lieu ce mitraillage ? Où se situe cet « ailleurs »? [il récidive dans la même imprécision dans son interview au Parisien Dimanche où il parle de nouveau de "ces horreurs d'une guerre où on envoie des avions mitrailler des populations désarmées"].
Il ne s’agit pas de faire de la « critique facile », mais de rappeler que le journalisme est aussi un travail ingrat, difficile [et très dangereux dans le cas de la Libye] de collecte et de recoupement des informations. Un travail nécessaire pour que le lecteur comprenne ce qui se passe sur ce fameux « terrain ».
« Des merveilles d’imagination drolatique »
Mieux. Lorsqu’une information est de notoriété publique (5), comme la présence de Daniel Rondeau, ambassadeur de France à Malte, aux côtés d’Henri Guaino, pendant les vacances de Noël de ce dernier dans le Tripoli de Kadhafi, BHL annonce dans les colonnes du JDD qu’il n’a pas pu l’identifier. Il est vrai que Daniel Rondeau et Bernard-Henri Lévy ont un très vieux compagnonnage intellectuel et politique (notamment à propos de la Bosnie). Une omission révélatrice.
Autre épisode où le manque de précision (voire d’information tout court) est gênant. Il écrit qu’il a rencontré des membres du Conseil national de transition. Mais comment est organisé ce Conseil, qui représente-t-il, qui y siège, etc. ? Autant de questions qui n’auront pas de réponse, car l’important pour BHL est ailleurs. Il tient dans le fait que les membres de ce Conseil « m’ont fait l’honneur d’assister à l’un de leurs conseils et d’y prendre la parole ». Que s’est-il dit ? Quel(s) a(ont) été le(s) sujet(s) abordé(s) ? Là encore, le lecteur du JDD n’en saura rien. Il apprendra par la suite—s’il lit le Parisien Dimanche de la semaine suivante— que BHL a appelé Nicolas Sarkozy, à ce sujet.
Mais l’un des problèmes soulevés par cet article tient au parti-pris de l’auteur. Ce n’est pas tant l’engagement qu’il s’agit de remettre en cause que le traitement qu’il fait subir aux maigres informations qu’il recueille. Faut-il au nom d’une cause que l’on croit juste écrire ceci:
Ali Fadil, vieux professeur de physique-chimie qui expose dans son école désaffectée, des dessins de jeunes gens où l’on voit Kadhafi affublé de moustaches grotesques; Kadhafi grimé en Sa majesté des rats; Kadhafi en femme fardée et botoxée; Kadhafi nu, les mains cachant son sexe, en train de fuir une foule insolente et joyeuse; la tête de Kadhafi en train de se noyer dans une mer de sang, etc. Merveille d’imagination drolatique et d’invention populaire; la révolution donne du talent… [souligné par moi]
Au moment d’écrire ce passage, il aurait dû se souvenir du conseil que reçoit tout journaliste débutant: « Contente-toi de raconter les faits, soit précis. N’en rajoute pas. Ne fait pas de commentaires, ils affaiblissent ton propos ».
Il est vrai que ce texte a un rapport très lointain avec le journalisme et que son objet est tout autre. Le problème ne vient de son contenu, il aurait tout à fait sa place dans des pages « opinions » ou « débats », mais du statut que le Journal du Dimanche lui a donné en le propulsant dans la rubrique « grand reportage ». Il offre ainsi un label de « bon journalisme » à cet article qu’il est très loin de mériter et montre que la loi de Gresham, « la mauvaise monnaie chasse la bonne », ne s’applique pas qu’à l’économie, mais aussi à l’information.
Notes
- Je ne reviens pas ici sur la polémique qui a accompagné la manière dont cette interview a été obtenue, et qui a provoqué un début de polémique, en particulier au sein du journal. Plus de détails ici. Olivier Jay, le Directeur de la rédaction, a publié une mise au point dans le numéro du 13 mars, précisant que « Notre envoyé spécial a posé librement et sans complaisance ses questions. Les réponses n’ont fait l’objet d’aucune relecture. Cette interview ni people, ni trash, a été obtenue sans contrepartie. »
- En fait, la légende de cette photo existe, mais sur le site de Bernard-Henri Lévy, où l’article du JDD est repris: « Benghazi. Avec un représentant du Comité Jeunesse de défense de la ville. Le 4 mars 2011. »
- Le Guide de l’écriture journalistique (7e édition), par Jean-Luc Martin-Lagardette, La Découverte, Paris, 2009, pp 112-113.
- L’Écrivain-reporter au cœur des années trente, par Myriam Boucharenc, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq (59), 2004, p. 141.
- Il suffit de lire l’interview qu’a accordé Henri Guaino aux Inrocks, et publiée sur le site le 28 février 2011. Ce dernier y cite nommément Daniel Rondeau.
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By Marc Mentre – 13 mars 2011
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Du Bahreïn à la Libye, la contre-révolution ?Aucune évocation des arrestations de responsables politiques, des morts, ni, bien sûr, de l’intervention saoudienne.
18/03/2011 08:32
Du Bahreïn à la Libye, la contre-révolution ?
jeudi 17 mars 2011, par Alain Gresh
L’entrée de troupes saoudiennes et émiraties au Bahreïn, sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe et à l’appel du roi, la proclamation de l’état d’urgence, l’arrestation de nombre d’opposants, marquent une étape dans la crise qui secoue la petite île depuis plusieurs semaines. D’autre part, l’offensive des troupes fidèles au colonel Mouammar Kadhafi se poursuit. Même si la propagande du régime ne peut être prise au pied de la lettre (plusieurs villes dont Kadhafi a annoncé la chute restent aux mains des rebelles), il est évident que le pouvoir a reconquis certaines villes. Cette double offensive marque-t-elle un tournant dans les révoltes arabes nées depuis la chute de la dictature tunisienne ?
Il faut rappeler les ingrédients de cette révolte arabe, similaires dans chaque pays : des pouvoirs autoritaires pour lesquels les citoyens ne sont rien que des pions ; de pseudo-réformes économiques libérales qui ont aggravé la pauvreté et les inégalités, permis la constitution d’immenses fortunes et le pillage du pays ; l’arrivée des classes d’âge les plus nombreuses à l’âge adulte, ces jeunes étant souvent mieux formés que leurs aînés mais ne trouvant pas de travail à la hauteur de leurs espérances.
A partir du moment où le peuple tunisien a fait la démonstration que l’on pouvait renverser un dictateur, le mouvement s’est étendu et a touché tous les pays, sans exception. Les mesures habituelles prises pour calmer la population (concessions économiques, promesses de réforme ou répression) n’en sont pas venues à bout – au contraire. D’autant que la chaîne de télévision Al-Jazira a créé une scène médiatique arabe unifiée et qu’Internet a renforcé la solidarité entre les différents groupes, notamment ceux des jeunes, qui se sont mobilisés.
Ce qui a disparu dans le monde arabe, c’est la peur. Et, quels que soient les aléas du mouvement – et il est évident qu’il y aura des avancées et des reculs –, ce qui s’est passé est maintenant irréversible.
Néanmoins, la situation de chaque pays est différente, son histoire et son système politique aussi. Il existe parfois une dimension confessionnelle (et éventuellement nationale), avec les divisions, plus ou moins instrumentalisées, entre chiites et sunnites, entre Arabes et Kurdes, etc., qui peuvent peser sur l’avenir.
C’est le cas notamment à Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, mais où la dynastie régnante sunnite s’appuie sur une fraction non négligeable de la population (30%). Le roi a réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de ses partisans, ce que n’ont pu faire les pouvoirs tunisien et égyptien.
Une autre dimension tient à la relation entre Bahreïn et l’Iran. A plusieurs reprises, Téhéran a pu revendiquer ce territoire et il existe la peur dans les monarchies arabes du Golfe qu’un changement au Bahreïn se fasse au bénéfice de la République islamique. Cela explique la décision avant tout saoudienne d’envoyer des troupes dans l’émirat, ce qui n’est pas sans rappeler des exemples historiques, comme le note Olivier Da Lage sur son blog le 14 mars, sous le titre « Sous les réformes annoncées, la répression est à l’œuvre et c’est l’Arabie saoudite qui est à la manœuvre » : « Telles les armées du Pacte de Varsovie envahissant en août 1968 la Tchécoslovaquie pour mettre fin au Printemps de Prague au nom de la fraternelle solidarité du camp socialiste face aux menées contre-révolutionnaires encouragées par les impérialistes, on voit aujourd’hui les forces d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis – à l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas question du Koweït ni du Qatar – traverser les 25 kilomètres de bras de mer séparant Bahreïn de la terre ferme pour mettre en œuvre la “doctrine Abdallah de souveraineté limitée” au sein des monarchies du Golfe. »
Cette décision a été prise par une famille royale dont les membres influents ont plus de 75 ans et qui s’inquiète aussi de l’évolution au Yémen. Elle n’arrive pas à comprendre les changements qui se produisent dans le monde arabe, y compris en Arabie. Cette invasion a nombreuses dimensions inquiétantes.
D’abord, l’arrivée de soldats saoudiens, pour l’essentiel sunnites, et qui professent un profond mépris pour les chiites, va aviver les divisions chiites/sunnites (une partie des sunnites bahreïnis s’étaient ralliés au mouvement demandant des réformes démocratiques), et pas seulement au Bahreïn. La province est de l’Arabie, principale zone de production pétrolière, reliée au Bahreïn par un pont, risque de connaître des troubles, d’autant que la population y est soumise à nombre de discriminations.
Plus largement, les clivages entre sunnites et chiites, déjà profonds au Liban et en Irak, risquent de s’approfondir et de détourner les révoltes arabes de leur but : instaurer des régimes démocratiques et représentatifs.
L’ampleur de la répression et l’usage de la force contre des manifestants pacifiques à Bahreïn apparaissent dans un rapport que publie Amnesty International le 17 mars, « Evidence of Bahraini Security Forces’ Brutality Revealed »). Un texte en français, plus court, a été publié le 15 mars : « Condamnation de la violente répression à Bahreïn ».
Cette répression s’est évidemment renforcée durant les dernières heures, notamment avec l’arrestation de plusieurs membres de l’opposition. La prise de contrôle d’hôpitaux par les forces de l’ordre a suscité une protestation de Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies pour les droits humains (« U.N. rights boss urges Bahrain to rein in forces », Reuters, 17 mars).
D’autre part, un certain nombre de responsables chiites (ministres, juges, etc.) ont démissionné.
Face à ces événements, il faut noter la « prudence » des médias occidentaux (mais aussi d’Al-Jazira) et de tous ceux qui appellent par ailleurs à une intervention militaire en Libye. Si l’Iran a fermement condamné et rappelé son ambassadeur à Doha, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré (« Remarks to the Traveling Press », Le Caire, 16 mars) : « Ce qui se passe à Bahreïn est inquiétant et détourne malheureusement l’attention et les efforts des problèmes politiques et économiques, dont la résolution est la seule manière d’avancer pour résoudre les différences des Bahreïnis. Nous avons expliqué cela de manière claire et à plusieurs reprises. Nous avons déploré l’usage de la force. Nous avons dit non seulement aux Bahreïnis, mais aussi à nos partenaires du Golfe que la sécurité n’était pas réponse à ce qui se passait. » Malgré ces réserves, Washington n’est pas disposé à trop se fâcher avec ses alliés (Craig Whitlock, « White House appears reluctant to take hard line with Arab monarchies », The Washington Post, 17 mars 2011.)
En Libye, la situation n’arrête pas de se détériorer alors que, depuis la résolution prise par le Conseil de sécurité imposant un certain nombre de sanctions contre le colonel Kadhafi, le 26 février, les divisions au sein des Nations unies, de la Ligue arabe et de l’Union africaine persistent.
Pour comprendre la prudence de l’Afrique, il faut lire l’article publié par le New York Times du 15 mars, « Libyan Oil Buys Allies for Qaddafi ». Il démontre que le colonel, par son aide à de nombreux projets, par sa vision d’une union africaine, jouit d’un certain prestige, y compris dans les populations et que certains sont prêts à s’engager pour lui, non pas pour de l’argent, mais par conviction ! On peut certes le regretter, mais c’est ainsi...
En revanche, les gouvernements arabes ont suspendu la Libye de la Ligue arabe : une première. Ils ont même appelé – à l’exception de l’Algérie et de la Syrie – à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Le Conseil de sécurité discute ce 17 mars de ce projet, la France et le Royaume-Uni y étant les plus favorables.
Faut-il intervenir en Libye ? Si l’on met à part les pitreries de Bernard-Henri Lévy toujours prompt à prôner des expéditions militaires (surtout quand il se retrouve sur la tourelle d’un char israélien pour regarder l’écrasement de Gaza), la question est légitime. Les exemples récents dans l’histoire peuvent éclairer les difficultés.
Ainsi, en 1979, le Vietnam est intervenu au Cambodge pour renverser le régime des Khmers rouges. Cette action militaire n’a pas obtenu l’aval de l’ONU (qui a conservé pendant des années le siège du Cambodge aux Khmers rouges !). Elle a pourtant mis un terme au génocide perpétré par le pouvoir et on ne peut que s’en réjouir.
En 2003, les Etats-Unis sont intervenus en Irak contre l’un des plus brutaux dictateurs du Proche-Orient. Les raisons évoquées (armes de destruction massive) étaient fausses, mais le régime était tombé, ce qui ne pouvait que satisfaire la majorité de la population. Pourtant, huit ans plus tard, qui peut soutenir qu’une telle invasion, qui n’avait pas été acceptée par les Nations unies, a été bénéfique au peuple irakien ?
Il ne fait aucun doute que le régime libyen est profondément impopulaire et ne dispose d’aucune base de masse. Bien sûr, c’est une appréciation en partie subjective, mais elle résulte d’une lecture attentive de ce qui s’écrit, y compris à partir de Tripoli, et d’un suivi des transmissions par les télévisions des images du terrain.
Si une intervention occidentale est hors de propos et serait contre-productive, ne faudrait-il pas que la Ligue arabe, et en premier lieu l’Egypte, ouvre ses frontières à des armements qui permettraient aux rebelles de combattre ? D’autant plus que leur résistance avec des armes légères se poursuit, malgré les déclarations triomphantes du régime libyen.
Il est parallèlement nécessaire de condamner avec force l’intervention des pays du Golfe, et en premier lieu de l’Arabie saoudite, au Bahreïn : l’arrestation d’opposants, la violente répression, le déploiement de troupes étrangères, ne peuvent que compromettre toute solution politique. Et ces recours à la violence sont un encouragement aux autres dirigeants du monde arabe (Yémen notamment) à suivre ce chemin.
Comme exemple de double langage de la France, il faut citer les déclarations du porte-parole du Quai d’Orsay, le 17 mars (PDF) sur la Syrie et sur le Bahreïn :
Sur le premier pays, il déclare :
« La France condamne les violences contre les manifestants et les arrestations qui ont suivi cette manifestation. La France appelle les autorités syriennes à libérer toutes les personnes détenues pour avoir participé à des manifestations, ou en raison de leurs opinions ou de leurs actions en faveur de la défense des droits de l’Homme. La France appelle la Syrie à mettre en œuvre les engagements internationaux auxquels elle a souscrit en matière de droits de l’Homme notamment s’agissant de la liberté d’opinion et d’expression. La liberté d’expression et d’opinion et le droit à la liberté de réunion pacifique sont notamment consacrés par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme. »
Sur le Bahreïn :
« Nous rappelons l’importance de respecter la liberté de manifester pacifiquement et la nécessité de ne pas recourir à un usage excessif de la force. Plus que jamais, le dialogue nous parait nécessaire pour restaurer durablement la confiance et répondre aux attentes qui se sont exprimées. Nous souhaitons que ce dialogue puisse rapidement s’engager et que toutes les parties y contribuent de manière responsable et constructive. »
Aucune évocation des arrestations de responsables politiques, des morts, ni, bien sûr, de l’intervention saoudienne.
http://blog.mondediplo.net/2011-03-17-Du-Bahrein-a-la-Libye-la-contre-revolution
Université populaire
Je suis en train de mettre sur pied une université populaire autour des thèmes abordés sur ce blog. Un certain nombre d’entre vous qui ont contribué au forum de discussion ont déjà été sollicités. Si vous êtes intéressés, vous pouvez écrire à cette adresse : iremmo.up@gmail.com pour obtenir les renseignements nécessaires. Les formations de cette université populaire débuteront en septembre prochain, à Paris. Mais nous consacrerons dès les 13 et 14 mai quatre séances aux « révoltes arabes ».
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Yvan :
A inscrire à l’actif de M. Lévy, la "kouchnerisation" de Juppé.
Le philosophe romano-reporter en traitant directement avec le Président de la République des questions de la politique française, à mis en évidence pour qui ne l’aurait pas remarqué, que le Ministre qui a son bureau au quai d’Orsay en qu’on a vu récemment comploter avec les révolutionnaires égyptiens, est comme ses prédécesseurs, un simple locataire.
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qlq1 :
Une chose est sure ,les dictateurs arabes ont compris que pour écraser les manifestations de leur peuples,il faut envoyer des chars pas des chameaux..
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Lou :
Merci pour cet article monsieur Gresh, pouvez-vous m’éclairer ?
La province est de l’Arabie, principale zone de production pétrolière, reliée au Bahreïn par un pont, risque de connaître des troubles, d’autant que la population y est soumise à nombre de discriminations.
"risque de connaître des troubles," de la part de qui et pourquoi ? Est-ce parce que la population professe le chiisme ?
la pratique est tolérée dans la province orientale d’ach-Charqiya, et notamment dans la ville de Qatif.
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commissaire maigros :
la contre révolution c’est d’abord ce verou d’un islameuropéen donné pour représentatif d’un monde musulman sans alternative , d’autant plus carressé par les penseurs qui ont trouvé dans ce copinage contre nature l’illusion d’une action perimondialisée ; la contre révolution ? nul besoin de se pencher beaucoup pour en saisir les contacts les plus insidieux , les plus cupides , les affects les plus passéistes : attention la contre revolution peut partir de chez vous , elle y est si bien installée ....mais comment s’en débarasser ...
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Yvan :
Alors que ce matin encore Kadhafi annonçait sa victoire contre les "terroristes", il est subitement tombé dans le camp terroriste, en menaçant le monde de représailles.
C’était l’erreur qu’attendaient les nations Unis pour justifier une intervention.
Crise libyenne : Kadhafi menace les avions occidentaux
La menace est terrifiante. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce jeudi soir pour voter un projet de résolution prévoyant des mesures militaires en Libye de protection des civils, Tripoli se dit prêt à s’attaquer à des avions et des bateaux à la fois civils et militaires en Méditerranée. C’est ce qu’aurait indiqué le ministère libyen de la Défense selon l’AFP citant l’agence officielle Jana.
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Yann :
Merci pour votre article, M. Gresh.
Mais, à mon avis, le pouvoir égyptien, qui reste pour l’instant entre les mains de l’armée, n’a aucun intérêt à aider les révolutionnaires libyens.
L’armée égyptienne, dirigée par Tantawi, aux ordres des Etats-Unis, ne peut agir que pour l’empire.
Rami Zurayk (The limits to the revolution, 15/03/2011) :
Why can’t Arab countries intervene in support of the rebels in Libya ? Well for one, both Tunisia to the west and Egypt to the east are still operating with the ancient regime mentality, as the revolutions have not yet been completed. Two, they won’t be allowed by the Empire and its European acolytes. In this case, how to oppose the plans of the Empire ? I can’t help thinking of the International Brigades in the Spanish civil war.
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Lou :
Libye/ONU : Paris et ses partenaires prêts à agir dès la résolution
Alors qu’on lui demandait à la porte du Conseil si Paris entendait participer à des frappes aériennes en Libye, M. Juppé a assuré que "la France est disponible avec d’autres pour mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité, y compris dans ce domaine".
"J’espère que dans quelques heures, le Conseil de sécurité va adopter la résolution que nous avons préparée avec nos alliés, spécialement les délégations britanniques et libanaises", a ajouté le ministre, venu à New York pour tenter d’obtenir le vote d’un texte autorisant "tous les moyens nécessaires", hormis une occupation, pour enrayer l’avance des troupes fidèles au colonel Kadhafi.
¿¿¿délégations libanaises ???
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Stolypine :
Dans les interventions militaires cités, il y en a deux qui auraient mérité d’être cité, à Kolwezi et la Bosnie. Dans le premier cas, l’intervantion rapide a permis une sortie heureuse de la crise en épargnant un grand nombre de vies humaines. Dans le second, il a fallu malheureusement attendre trois longues années avant de pouvoir intervenir, laissant les polpulations à la merci de milices sanguinaires, lorsqu’enfin l’intervention fut décidé, la crise fut stoppé et la paix signé.
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Caius Gracchus :
on ne peut pas dire que les dictateur arabes soutiennent Kadhafi ! au contraire ils appellent à l’intervention contre lui... ils sont donc pour la victoire des insurgés, ou du moins leur non défaite, quand les mêmes interviennent au Bahreïn contre les manifestant. Donc ils penent que le meilleur moyen de préserver leur emprise c’est bien d’aider les "révolutionnaires" Libyens, pas le contraire !
En tout cas en ce qui nousconcerne, il semble qu’on va repartir comme en 56 !
Bon 100ième anniversaire de l’invasion italienne en Libye !
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K. :
Maintenant que la résolution a été adoptée, reste à voir si des pays arabes vont participer à l’intervention militaire, sachant que l’Egypte s’y refuse
Pour la petite histoire, le par ailleurs excellent Immanuel Wallerstein s’est complètement gourré dans ses prévisions :
...there is not going to be any significant military involvement of the western world in Libya. The public statements are all huff and puff, designed to impress local opinion at home. There will be no Security Council resolution because Russia and China won’t go along. There will be no NATO resolution because Germany and some others won’t go along. Even Sarkozy’s militant anti-Qaddafi stance is meeting resistance within France.
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Yann :
Contre-révolution
Glenn Greenwald :
(...) our conduct in the Middle East isn’t driven by humanitarian objectives no matter how manipulatively that flag is waved. It’s driven by a desire to advance our perceived interests regardless of humanitarian outcomes, and exactly the same would be true for any intervention in Libya. Even if we were capable of fostering humanitarian outcomes in that nation — and that’s highly doubtful — that wouldn’t be our mission.
Il y a quelques jours, ne pensant pas que la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies serait votée, j’avais dit que demander au Conseil de sécurité d’intervenir était "de la com". Je m’étais gravement trompé.
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Lou :
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Orangerouge :
La résolution ouvre un champ d’intervention large :
La résolution adoptée par le Conseil autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne.
http://www.20minutes.fr/ledirect/68...
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K. :
On emploiera donc, outre la zone d’exclusion proprement dite, "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, mais on "exclue une force d’occupation."
Le Qatar et les Emirats arabes unis seraient les pays arabes qui répondraient à l’appel des Etats-Unis.
En espérant très fort que cela ne conduise pas à un autre Irak.
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Orangerouge :
Yann, l’intérêt bien compris des européens n’est pas d’avoir une longue guerre civile à leurs portes : cela laisse le champs libre à des mouvements qui peuvent être violemment anti-occidentaux. Evidemment cela n’est juste que si l’intervention qui va se faire ne se traduit pas par un chaos épouvantable.
Kadhafi risque d’être retors. Il faut espérer que la décision d’intervention augmente les défections autour de lui.
Si l’intervention réussi, les européens peuvent espérer améliorer leur image, et faire oublier combien d’armes ils ont vendu aux dictateurs.
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K. :
Déja vu : Les “Arabes” doivent passer à la caisse pour financer l’intervention militaire :
Burns said the U.S. sought the partnership with Arabs "both in measures that would be taken and also in the financial support for them."
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