L'Aviseur international

VIP-Blog de aviseurinternational


VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

aviseurinternational3@yahoo.fr

701 articles publiés
6 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

(0 ans)
Origine : Paris
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203

Mes blogs favoris

..


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ COMMUNIQUE ] [ Les Analyses de KEG ] [ Volés en souriant ] [ Silences radios ] [ Revus par A.I ] [ NARCONEWS-Douane-Justice-Police ] [ Hey said the clown ] [ À l'étranger ] [ Le camp des saints ] [ Tartuffes ] [ Elites et Bobos ] [ J'y gagne quoi? ]

Révoltes arabes : Soros ,né György Schwartz & ses 22 ONG à la recherche de la révolte iranienne

09/03/2011 18:45



Révoltes arabes : Soros à la recherche de la révolte iranienne

À l’heure des révoltes arabes, c’est l’Iran plus que tous qui intéresse « l’argentier des révolutions colorées de la CIA », Georges Soros

« L’Iran connaîtra la plus sanglante des révolutions », a prétendu prévoir cet investisseur milliardaire juif-américain lors d’un entretien accordé à la CNN, et durant lequel il s’est attardé pour expliquer son point de vue sur la situation iranienne.

Selon lui, la révolution en Iran est allée beaucoup plu loin qu’il ne s’attendait. « Le régime des Mollah est désormais vulnérable … protégé par une garde révolutionnaire minoritaire qui se maintient au pouvoir grâce à la répression…en tuant des gens ou les traduisant en justice… et qui est méprisée par la majorité des gens », sont quelques-uns de ses préjugé sur l’Iran.

Soros, accusé par l’ancien leader malaisien Mahathir Mohammad d’avoir provoqué l’effondrement de la monnaie de son pays de par ses manipulations spéculatives, a dit s’attendre à ne plus voir le régime iranien d’ici un an.

Dans son intervention, ce financier d’origine hongroise actif dans le financement et la gérance des révolutions dans les Balkans et le Caucase, au nom de la démocratie et des droits de l’hommes, notamment la révolution orange en Ukraine, prétend « soutenir la cause des jeunes iraniens qui aspirent à la liberté et à la démocratie ».

Le croire c’est faire preuve de trop de naïveté face aux réelles convictions de cet homme et surtout à ses procédés d’actions des plus perfides.

Ce n’est certes pas amour pour la démocratie qu’il feint ce geste de compassion avec les opposants iraniens, et dont il exagère l’impact, à l’instar des médias de l’axe Murdoch et compagnie

Mais bien parce qu’il perçoit plus que jamais une réelle menace de la part de la république islamique à l’existence de l’entité sioniste. Mais, cela, il ne le dévoile pas directement !

« L’heure est gravissime, à cause de la capacité du Hezbollah à résister à une attaque des Israéliens, et à cause de la montée de l’Iran comme puissance nucléaire à venir. L’existence d’Israël n’a jamais été aussi en danger depuis sa création », avait-il déclaré quelque temps après la défaite israélienne contre le Liban en 2006, pour expliquer ses critiques envers l’AIPAC, lobby sioniste pro israélien particulièrement influent aux États-Unis.

Celui-ci ayant à son avis commencé à nuire à Israël, Soros est devenu selon le site Israël7, mécène de J Street, le nouveau lobby sioniste américain. Lequel dit vouloir promouvoir le plus tôt possible une solution du conflit israélo-palestinien, avant qu’il ne soit trop tard.

Se pointer sur la situation iranienne par Soros rejoint les positions des nombreux décideurs occidentaux, qui selon Paul Joseph Watson (du site Prison Planet) veulent à tout prix exploiter l’élan révolutionnaire dans la région pour inciter au renversement du régime de la république islamique.

Tandis que le célèbre néo-conservateur américain David Frum, insiste que le soutien à toute révolution dans la région devrait se mesurer par rapport à l’Iran qui constitue à ses yeux « le grand jeu du Moyen orient ». Raison pour laquelle la révolte au Bahreïn ne peut être appuyée !

Alors que selon Flynt Leverett et Hillary Mann Leverett, la renonciation au raïs égyptien Hosni Moubarak est dictée chez Obama par cette même stratégie : celle de donner un feu vert aux opposants iraniens d’agir plus !

Serait-ce pour cette raison que Soros affiche un trop grand enthousiasme devant les révoltes arabes, sans laquelle il peut sembler bien suspect, dès lors qu’elles frappent de plein fouet les alliés des occidentaux. Surtout qu’il en est pleinement conscient, soutenant que : « la révolution contre le camp soviétique (en 1989) était contre des régimes adversaires des Occidentaux, alors que les soulèvements arabes sont menés contre des régimes soutenus par les Occidentaux », en réponse à une question sur les similitudes entre les bouleversements dans ces deux régions du monde.

Et serait-ce pour cette raison aussi qu’il conseille aux Occidentaux en toute sérénité, sans trop s’inquiéter de « regagner l’allégeance des habitants de ces pays, en appuyant vraiment la transition vers la démocratie ». Et qu’il ne voit pas dans cette démocratisation une moindre menace pour Israël.

Soros pourrait être rassuré par la diffusion de par le monde de ses 22 ONG à travers lesquelles il manipule et oriente. Chose qu’il évitera de révéler, car ne cesse-t-il de le répéter, il faut que les révolutions viennent de l’intérieur ! Ou paraissent l’être !!


 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Revoltes-arabes-Soros-a-la-recherche-de-la-revolte-iranienne-5751.html






TPI & sale guerre otanienne: les services français ont protégé durant des années des criminels de guerre

09/03/2011 09:49



Mediapart / Le Courrier des Balkans

TPI : les services français ont protégé durant des années des criminels de guerre

Une enquête de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin
Sur la Toile :
Mise en ligne : jeudi 3 mars 2011
Coopérer avec la justice internationale ? Oui, mais d’abord protéger les « amis de la France ». Les carnets du général Rondot, saisis par la justice et largement utilisés dans l’enquête sur l’affaire Clearstream, recèlent des informations jamais utilisées jusqu’à aujourd’hui sur l’attitude de la France envers le TPIY et la poursuite des criminels de guerre. Mediapart et Le Courrier des Balkans se sont également procurés une note du général Rondot, qui explique comment les services français ont protégé des inculpés du TPIY, notamment le général croate Ante Gotovina.

Datée du 17 mars 2005, cette note est adressée au chef d’état-major particulier du président de la République, le général Georgelin, avec copie au ministre de la défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie. Ce document atteste formellement des liens qu’ont entretenus les services secrets de la DGSE avec les forces croates dès 1991, puis, de 2000 jusqu’en 2005, avec des criminels de guerre recherchés par le TPIY.

Ces documents éclairent d’un jour nouveau le rôle des services français dans les guerres de l’ex-Yougoslavie puis leur collaboration à géométrie variable avec la justice internationale. Dans ses annotations, le général Rondot révèle en particulier comment la DGSE est restée en contact avec le général croate Ante Gotovina, inculpé et recherché par le TPIY, tout au long d’une cavale qui s’est poursuivie de 2001 à 2005.

Plus largement, le général expose comment les services de renseignements français ont suivi de près tous les dossiers concernant les criminels de guerre. Ils n’ont livré qu’au compte-gouttes des informations à la justice internationale, avec une ligne directrice : protéger leurs collaborateurs et leurs partenaires, même quand ceux-ci étaient inculpés.

En conséquence de cette collaboration bien hésitante de pays comme la France avec la justice internationale, le général Mladić court toujours, plus de quinze ans après son inculpation.

Dans les carnets, les mentions concernant les inculpés du TPIY reviennent presque chaque jour. Qu’il s’agisse de Mladić, de Karadžić, arrêté à Belgrade en juillet 2008, ou encore de Goran Hadžić (ancien président de la République serbe de Krajina accusé en 2004 de crimes de guerre et crimes contre l’humanité), lui aussi toujours en cavale, les communications sont constantes entre la ministre de la défense Michèle Alliot-Marie, le président Chirac, et la direction des services.

tLa priorité des priorités a longtemps concerné le général croate Ante Gotovina, ancien membre de la Légion étrangère. Il n’a été arrêté que le 7 décembre 2005. Quelques mois plus tôt, le général Rondot notait : « Cesser de traiter Gotovina ». Avant d’être ainsi « lâché » par la DGSE, l’homme, actuellement en jugement à La Haye pour « violations des lois et coutumes de la guerre » et crimes contre l’humanité, a joui d’une longue protection, qui s’explique par les nombreux services qu’il aurait rendu à la France.

Ante Gotovina, un itinéraire français

PNG - 255.8 ko
Cliquez sur l’image pour accéder à la première page de la note

Ante Gotovina a toujours entretenu des liens étroits avec la France. Né en 1955, il fuit la Yougoslavie de Tito et s’engage le 1er janvier 1973 dans la Légion étrangère sous le nom d’Ivan Grabovac. Affecté au 2ème Régiment étranger de parachutistes basé à Calvi, en Corse, il fait alors une rencontre déterminante : Dominique Erulin. Les deux hommes servent sous les ordres du frère de ce dernier, le colonel Philippe Erulin, qui dirige le 2e REP. Leur fait d’arme est d’avoir sauté sur Kolwezi (Zaïre), en 1978, afin de rapatrier les Européens menacés par des rebelles. Ante Gotovina quitte la Légion en 1978 avec le grade de caporal-chef et obtient la nationalité française en avril 1979.

Après s’être reconverti un temps dans les officines de sécurité, il sombre dans le banditisme puis rejoint la Croatie en juin 1991 (pour lire le détail de cet itinéraire cliquez ici). Il connaît alors une ascension fulgurante jusqu’à devenir général de corps d’armée en 1995 et commandant du district militaire de Split. À ce titre, il participe à l’opération « Tempête » (Oluja) , la « guerre éclair » qui permet à l’armée croate de reconquérir en quelques jours le territoire occupé par les sécessionnistes de la République serbe de Krajina.

PNG - 252 ko
Cliquez sur l’image pour accéder à la deuxième page de la note

Cette opération a en fait été préparée avec les services de renseignements militaires occidentaux, notamment américains et français. Dans la note du 17 mars 2005 que nous révélons, Rondot écrit : « C’est ainsi qu’en août 1995, l’un des personnels [de la DGSE] a suivi le déroulement de l’opération ’Oluja’ de reconquête des Krajinas par l’armée croate. C’est pour des faits remontant à cette période que le général Ante Gotovina est aujourd’hui poursuivi par le TPIY. »


Retrouvez notre dossier :
TPI : Ante Gotovina, criminel de guerre et « ami de la France » 


De fait, dès l’automne 1992, comme l’affirme le général, « le Service a initié une mission d’assistance clandestine aux Forces spéciales croates : formation des personnels et fourniture d’armes non létales ». Ces « armes non létales » seraient du matériel de télécommunications militaires. Le scandale des ventes d’équipements par la DGSE aux forces croates, en violation flagrant de l’embargo des Nations Unies, est ainsi explicitement reconnu.

L’opération « Oluja » s’est soldée par l’exode systématique de la population serbe de la région, abandonnée par ses dirigeants et par Belgrade. 200.000 à 250.000 réfugiés prirent le chemin de la Serbie, certaines unités de l’Armée croate ont multiplié pillages, massacres et exactions.

L’acte d’accusation d’Ante Gotovina précise qu’il est soupçonné de persécutions pour des motifs d’ordre politique, racial et religieux, de déplacement forcé de population, et de destructions de villes et villages. Il est poursuivi pour les meurtres commis sous son autorité d’au moins 150 civils serbes de Krajina. Il est aussi accusé de pillage et de destruction de bâtiments et d’habitations serbes dont le but aurait été d’empêcher tout retour des habitants serbes dans cette région.

Après la guerre, Ante Gotovina est promu inspecteur général de l’armée croate dont il devient l’un des hommes forts. C’est seulement après la mort de l’ultranationaliste président Franjo Tudjman, le 9 décembre 1999, que la situation change du tout au tout. Désireuse de se tourner vers l’intégration européenne, la Croatie fait le choix de coopérer avec le TPIY de La Haye. Ante Gotovina et six autres généraux sont mis à la retraite d’office. L’hebdomadaire croate Nacional a écrit qu’Ante Gotovina aurait alors tenté d’ourdir un coup d’État militaire, tout en revendant des armes à l’IRA et à l’ETA.

Ante Gotovina et la DGSE : de la protection au lâchage

JPEG - 20.4 ko
Extrait des carnets Rondot

Dès cette période, le Bureau du Procureur du TPIY ouvre une enquête sur Ante Gotovina. Au printemps 2001, la publication imminente de son acte d’accusation est annoncée. Pourtant, le 11 avril 2001, Ante Gotovina se présente à l’ambassade de France de Zagreb, où il obtient immédiatement un renouvellement de son passeport français, « talisman » qui va se révéler précieux pour le futur fugitif. L’acte d’accusation du général est finalement communiqué aux autorités croates le 8 juin 2001, qui le rendent public le 26 juillet. Le général a déjà pris le maquis et aurait rapidement quitté la Croatie.

Le dossier Gotovina devient une préoccupation majeure des diplomaties occidentales au début de l’année 2003. Les USA offrent une prime de 5 millions de dollars pour sa capture, et les pressions se multiplient sur Zagreb. En février 2003, selon Le Monde, la DST aurait été informée par les services croates de la présence de Gotovina dans un petit village des environs de Calvi, en Corse. Aucune opération n’est toutefois montée pour essayer d’arrêter le fugitif.

Le rôle de la France est évoqué dans les cercles bien informés pour expliquer la facilité de sa fuite. Dans un télégramme diplomatique daté du 18 avril 2003 à destination de son ambassade à Zagreb, avec copie à toutes les directions de la police, le ministère français des affaires étrangères reconnaît l’erreur, « commise de bonne foi », qu’a constitué la délivrance d’un nouveau passeport à Ante Gotovina. Le télégramme précise toutefois : « A la connaissance des autorités françaises, Gotovina ne réside pas en France ».

Au début de ce mois d’avril 2003, le général Rondot notait dans ses carnets : « Voir Ante Roso », évoquant un rendez-vous à Dubrovnik le 16 avril à 12h30, au restaurant Orhan, précisant : « dire à Ante Roso que AG reste là où il est ». Cette note indique explicitement que le général Rondot était en relation avec Ante Gotovina par l’intermédiaire d’un autre personnage à la biographie lourdement chargé, le général Ante Roso, qu’il connait depuis le début des années 1990.

Dans la note du 17 mars 2005, Rondot précise d’ailleurs : « J’ai été amené à me rendre plusieurs fois en Croatie et en Bosnie en liaison avec le général Ante Roso, (ancien légionnaire, à l’époque chef des forces spéciales), pour y contrôler le bon déroulement de nos actions, ceci jusqu’à mon départ du ministère de la défense, en 1993 ».

Ante Roso, et les bons réseaux d’autres anciens de la Légion

JPEG - 14.1 ko
Extrait des carnets Rondot

Ante Roso, lui aussi ancien légionnaire, était durant la guerre à la tête des Unités spéciales de l’armée croate (Specijalne Jedinice HV). Dans les faits, ces formations oeuvraient hors de la chaîne de commandement de l’armée et sous contrôle direct du ministre croate de la défense Gojko Šušak. Ces unités ont commis des exactions dans les régions contrôlées par les forces serbes. Le nom d’Ante Roso est également cité dans les affaires de vente d’armes de la DST comme intermédiaire local de Jacques Monsieur, qui a fourni à Zagreb pour des dizaines de millions de dollars de matériel provenant de Chine et d’Iran.

Dans ses notes, le Général Rondot évoque dès le printemps 2003 les conditions d’une éventuelle reddition d’Ante Gotovina, suggérant d’en parler à Carla Del Ponte. Il ajoute même que Gotovina pourrait négocier sa liberté contre « K et M ». K et M, ce sont bien sûr Radovan Karadžić et Ratko Mladić. Cette mention pose de sérieuses questions : qui, selon Rondot, aurait été en mesure de fournir au TPIY des informations sur les deux inculpés serbes : Ante Gotovina ou les services français ?

Durant toute la période, en effet, Paris mène des négociations particulières avec Belgrade autour de la capture ou de la reddition des deux fugitifs. Le 31 janvier, le général Rondot évoque ainsi des négociations avec le premier ministre serbe Vojislav Koštunica et le ministre de l’intérieur, Dušan Mihailović, en ajoutant ce commentaire désabusé : « La DGSE inopérante ».

Plus tard, le 17 décembre, « K et M » seraient disposés à se rendre, et le général Rondot envisage de se rendre à Belgrade pour rencontrer le KOS, les services de contre-espionnage militaires serbes. Le 21 juillet 2004, le général Rondot rappelle que l’arrestation des deux fugitifs est une « priorité » pour le Président de la République, mais estime qu’une action de la DGSE serait une « mauvaise approche ». Ce type de mentions revient presque chaque mois, mais le dossier Gotovina demeure toujours la principale priorité.

Le 8 octobre 2004, dans une note de synthèse initialement citée par Le Monde, la DST piste le général Gotovina non plus en Corse mais dans le sud-est de la France, cette fois ! Il « aurait choisi de s’installer dans le sud-est de la France en raison du réseau relationnel qu’il avait tissé alors qu’il était légionnaire dans les milieux d’extrême droite et du banditisme implantés dans cette région. (...) Il bénéficierait localement de suffisamment de protections mafieuses, voire de personnalités locales, pour vivre sans avoir à se terrer et serait en mesure de se déplacer à l’étranger sans difficultés particulières. » Là encore, aucun service de police français n’a été officiellement chargé de rechercher le fugitif.

Le 6 décembre 2004, le général Rondot note, en faisant le compte-rendu d’une réunion avec Philippe Marland, le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, que « Gotovina n’est pas France ». Il ajoute qu’il pourrait se trouver « en Croatie Catho ». L’information, largement reprise par la presse croate, serait venue du MI5 britannique. Après avoir rencontré à Rome Mgr Giovanni Lajolo, Secrétaire d’Etat du Vatican, qui refuse de lui communiquer la moindre information, Carla Del Ponte accusa publiquement l’Eglise catholique de cacher le fugitif. L’hypothèse n’a jamais été confirmée.

À partir du début de l’année 2005, la traque d’Ante Gotovina s’intensifie. Le 17 février 2005, une note du général Rondot indique à propos « de l’opération criminels de guerre G » : « processus enclenché ». Le 1er mars, il note : « opération G suit son cours », précisant que « G n’a aucun intérêt à bouger avant le 17.03 ». C’est à cette date que devaient s’ouvrir les négociations d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne. Elles furent reportées, précisément en raison du manque de coopération de Zagreb avec le TPIY et de la non-arrestation d’Ante Gotovina...

Ce même 1er mars, le général Rondot a évoqué, au cours d’une réunion avec Philippe Marland, son projet d’aller à Zagreb pour rencontrer « Mme G », très probablement Dunja Gotovina, l’épouse du fugitif. Au cours de cette réunion, ont également été évoquées de récentes déclarations de Carla Del Ponte, qui menace de faire des révélations sur les « incapacités de l’OTAN ». Placide, le général ajoute : « Rien à reprocher aux Français de ce côté là ».

« Indignée », Carla del Ponte rencontre Jacques Chirac

JPEG - 16.9 ko
Ante Gotovina

A ce moment, la France se trouve réellement dans une situation délicate par rapport au TPIY. Le général Rondot évoque le besoin d’en parler au chef d’état-major particulier du Président, à savoir le général Georgelin, en notant que Jacques Chirac « ne veut pas mettre la France en difficulté par rapport au TPIY ».

Le 14 mars 2005, Carla Del Ponte arrive à Paris pour une réunion houleuse avec le président Chirac et Michèle Alliot-Marie. Selon les notes du général Rondot, la procureure est « indignée ». Elle évoque la « protection de G par la France » et précise qu’il n’a jamais été question « d’une médiation mais d’une capture ». Philippe Rondot rencontre à son tour Carla Del Ponte le 16 mars. En homme avisé, il prépare cette entrevue en notant dans ses carnets : « je ne n’ai pas vu G, je ne donne aucune indication sur sa localisation, on arrête la médiation ».

La valse-hésitation du général Rondot touche cependant à son terme. Selon le général Georgelin, le président français est sorti ébranlé de sa réunion avec Carla Del Ponte et donne une nouvelle consigne claire : « Il faut capturer le général Ante Gotovina ».

Trois jours après la rencontre le Président et Carla Del Ponte, le 17 mars, Rondot prend acte de cette nouvelle stratégie, non sans souligner les conséquences qui pourraient en découler pour la France. Dans la note de synthèse qu’il adresse alors à Jean-Louis Georgelin, il revient sur 15 ans d’engagement de Paris auprès des forces croates et précise « que le bilan de cette opération a été très positif ». Il préconise donc, « pour ces raisons - que ne connaît naturellement pas le procureur du TPIY et qui sont couvertes par le ’secret défense’ protégeant les opérations et les personnels de la DGSE - [...] de traiter le ’dossier Gotovina’ de façon particulière ». Le double langage que tient la France à l’égard du TPIY est ainsi explicitement reconnu.

Cependant, le général Rondot reste confiante : « Le général Ante Gotovina m’a fait savoir, par l’entremise du général Ante Roso [...], qu’il ne révèlerait jamais les liens qui ont pu exister, à l’époque de la guerre, entre lui et nous ». Toutefois, ajoute-t-il, « il existe très certainement des traces laissées par l’action de la DGSE, compte tenu de son importance et du nombre substantiel de personnels que nous avons engagés au côté des Croates dans ces circonstances particulières. Je pense, comme la DGSE, que ce soutien français pourrait être mis à jour dans le cadre d’une enquête poussée ».

Le 22 mars, une réunion de crise se tient chez Philippe Marland. Rondot note « le ministre de la défense a bien compris » - il faut probablement entendre que Michèle Alliot-Marie a bien compris le nouveau discours présidentiel mais aussi les dangers que pourrait représenter pour la France la capture de Gotovina. Rondot poursuit : « Il n’est pas question de servir de chèvre », c’est à dire d’appât pour attirer Gotovina dans un piège. Il précise : « La balle est chez A.G. On verra ce qu’on fait s’il se manifeste - prévenir Daniel ». Ce dernier est un agent de la DGSE opérant dans les Balkans, fréquemment cité par Rondot.

Le 4 avril 2005, le climat se tend encore. Michèle Alliot-Marie se fait semoncer au téléphone par Carla Del Ponte. La procureure spécifie à la ministre de la défense qu’elle est « uniquement intéressée par Gotovina ». Deux jours plus tard, le 6 avril, une réunion chez la ministre, en présence de Philippe Marland, permet de faire le point. Rondot évoque son refus de « capturer Gotovina par la ruse ». Michèle Alliot-Marie approuve. Les participants à la réunion envisagent deux éventualités : « Gotovina parle » (s’il est arrêté), ou bien « Gotovina est tué : on désignera la France ». Le général évoque « les conséquences pour la DGSE de capturer Gotovina », en recommandant de préparer « des éléments de langage »...

La réunion se conclut sur la décision que Michèle Alliot-Marie appellera Carla Del Ponte, pour lui annoncer que le général Rondot « ne traitera plus avec elle les opérations Criminels de guerre ». En clair, la France affirme qu’elle cessera de mener des opérations en solitaire, concentrant ses moyens dans le cadre de la task-force « Fervent archer », la structure commune de plusieurs pays de l’OTAN. Toutefois, quelques lignes plus bas, le général précise le nouveau « cadre de travail » : la direction du renseignement militaire collaborera avec Fervent archer, mais la DGSE poursuivra tout de même ses « opérations clandestines »...

Un mois plus tard, une autre réunion chez Philippe Marland amène à une conclusion cette fois radicale : « ne plus traiter G », c’est à dire cesser de lui accorder toute espèce de protection. Ante Gotovina est effectivement arrêté huit mois plus tard, le 7 décembre 2005, dans un restaurant de Tenerife, aux îles Canaries.

Les policiers croates avaient intercepté quelques jours plus tôt un appel du fugitif sur l’un des dix-huit portables de sa femme. Carla Del Ponte écrit dans ses mémoires que Dunja Zloic n’avait pas changé la carte SIM de son téléphone portable après avoir reçu un appel de son mari, un « oubli » qui indique que celle-ci avait peut-être « réagi en épouse délaissée ». En effet, Ante Gotovina a été interpellé « en compagnie d’une très belle femme ».

Le procès conjoint de Ante Gotovina et de deux autres généraux croates, Ivan Čermak et Mladen Markac, s’est ouvert le 11 mars 2008, les réquisitoires et les plaidoiries ont eu lieu du 30 août au 1er septembre 2010. Le jugement est attendu. Mais la protection accordée par la France au général Gotovina n’a jamais été évoquée devant la Cour.

A suivre : « Comment la France défend d’autres inculpés devant le TPIY : le cas du général serbe Perišić »

http://balkans.courriers.info/article17011.html






Mexique: 46 morts dans des violences liées au trafic de drogue

09/03/2011 09:44



Mexique: 46 morts dans des violences liées au trafic de drogue

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

le 09.03.11 | 04h09

Au moins 46 personnes ont trouvé la mort entre lundi et mardi au Mexique dans des violences liées au trafic de drogue, ont indiqué des sources officielles mexicaines.
Au moins 46 personnes ont trouvé la mort entre lundi et mardi au Mexique dans...

Au moins 46 personnes ont trouvé la mort entre lundi et mardi au Mexique dans des violences liées au trafic de drogue, ont indiqué des sources officielles mexicaines.
Ces violences, les plus graves de l'année, ont eu lieu entre membres des cartels de la drogue mexicains et entre narcotrafiquants et militaires, a-t-on précisé de mêmes sources.
Trois hommes décapités figurent au nombre des victimes enregistrées dans six Etats.
Lundi, 18 personnes sont mortes dans une fusillade entre des groupes armés rivaux de narco-trafiquants dans une localité de l'Etat du Tamaulipas (nord-est), frontalier avec les Etats-Unis, selon le gouvernement régional.
Ni l'identité des morts ni le nom des groupes qui se sont affrontés dans cette localité de 11.000 habitants, situé dans le centre de cet Etat, à quelque 240 km au sud du Texas, n'ont été indiqués.
Mardi, six hommes ont été tués lors d'un affrontement armé entre des narco-trafiquants et des militaires spécialisés dans la chasse aux trafiquants de drogue, à Buena Vista, dans l'Etat de Guerrero (sud-est).
Dans la station balnéaire de Mazatlan, dans l'Etat de Sinaloa (nord-ouest), cinq personnes ont été assassinées et huit blessées par des fusils d'assaut AK-47 mardi matin dans une attaque contre une boîte de nuit, selon le parquet de la ville.
Dans l'Etat de Chihuahua, également frontalier avec les Etats-Unis, sept personnes ont été tuées par balles, dont quatre à Ciudad Juárez, la ville la plus violente du Mexique où 3.100 homicides ont été dénombrés l'année dernière, la plupart lors d'affrontements entre les cartels de Sinaloa et de Juarez.
Sept autres personnes ont été tuées à Coahuila, à la frontière avec El Paso (Etats-Unis), dont trois dans un échange de coups de feu avec la police.
A Naucalpan, un faubourg de Mexico, le corps et la tête d'un homme décapité ont été retrouvés à bord d'un véhicule, a indiqué la police locale.
Deux autres têtes humaines calcinées à côté de leurs corps mutilés ont été retrouvés sur une route menant de l'Etat de Nuevo Leon à Tamaulipas.
Malgré la participation de plus de 50.OOO militaires mis en place par les autorités mexicaines en 2006 dans une grande partie du territoire pour lutter contre les narco-trafiquants, 34.600 personnes ont été assassinées ces quatre dernières années au Mexique, dont la moitié en 2010.

AFP
http://www.elwatan.com/depeches/mexique-46-morts-dans-des-violences-liees-au-trafic-de-drogue-09-03-2011-115287_167.php




Appétit d'ingerences ;Cameron : "Nous ne pouvons pas rester inertes en Libye"

09/03/2011 09:40



Cameron : "Nous ne pouvons pas rester inertes en Libye"

Le Point.fr - Publié le 09/03/2011 à 06:57 - Modifié le 09/03/2011 à 07:15

Le chef du gouvernement britannique s'est entretenu avec Obama sur les possibilités d'action de la communauté internationale.

Cameron : "Nous ne pouvons pas rester inertes en Libye"

David Cameron a eu un entretien téléphonique avec le président Barack Obama. © Leon Neal / Abaca

Click here to find out more!
Source AFP

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a mis en garde, mardi, contre toute inaction dans la crise libyenne, après s'être entretenu avec le président des États-Unis, Barack Obama, de la possibilité d'imposer une zone d'exclusion aérienne au régime du colonel Kadhafi. David Cameron a indiqué avoir discuté avec son proche allié de "ce que nous devons prévoir au cas où (les violences) continueraient, et au cas où (Muammar Kadhafi) ferait des choses horribles à son peuple". "Nous ne pouvons pas rester inertes et laisser cela se produire", a insisté à l'antenne de la BBC David Cameron, dont le pays prépare, avec la France, un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU imposant une zone d'exclusion aérienne en Libye.

Cette possibilité a en particulier été évoquée par Barack Obama et David Cameron, a souligné la Maison-Blanche, selon laquelle ils ont parlé de "toute la gamme des actions possibles face aux violences en Libye". Les deux responsables "se sont mis d'accord pour aller de l'avant dans la planification - y compris au sein de l'Otan" - de ces mesures, qui comprennent "la surveillance, l'aide humanitaire, l'application de l'embargo sur les armes et une zone d'exclusion aérienne", selon la même source.

La secrétaire d'État Hillary Clinton a toutefois fait remarquer, mardi, qu'une zone d'exclusion aérienne devrait être décidée par l'ONU, et non par les États-Unis. "Je pense qu'il est très important que ce ne soit pas une entreprise menée par les États-Unis, parce que (le soulèvement actuel) vient des Libyens eux-mêmes", a déclaré mardi Hillary Clinton à la chaîne de télévision britannique Sky News. "Nous pensons qu'il est important que ce soient les Nations unies qui prennent cette décision" éventuelle de créer une zone d'exclusion aérienne, a précisé la responsable de la diplomatie américaine.

Complexité

Mais un tel dispositif semble se heurter aux réticences de la Chine et de la Russie, deux pays disposant d'un droit de veto au Conseil de sécurité. Le président Obama a appelé le colonel Kadhafi à quitter le pouvoir, mais son administration - les exemples d'Afghanistan et d'Irak en tête - a renâclé à s'engager sur la voie d'une action armée. L'imposition d'une zone d'exclusion "est une option que nous prenons en considération, mais c'est aussi une (option) qui est complexe", a déclaré mardi le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney.

La semaine dernière, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, avait estimé qu'une interdiction de survol du territoire libyen signifiait qu'il faudrait d'abord "attaquer la Libye". Une zone d'exclusion aérienne serait "extraordinairement compliquée" à mettre en oeuvre, avait déclaré de son côté l'amiral Michael Mullen, chef d'État-major interarmées. Un porte-parole du Pentagone avait ensuite assuré que ces déclarations ne traduisaient pas une hostilité des responsables envers un tel dispositif, seulement leur prudence.

Le sénateur démocrate Carl Levin, chef de la commission de la Défense de la chambre haute du Congrès américain, a remarqué mardi que l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne pourrait déboucher sur "des résultats négatifs" pour les États-Unis, en particulier le risque de voir "se retourner contre (eux) certaines de ces révolutions démocratiques dans le monde arabe". L'influent sénateur républicain John McCain, favorable à une zone d'exclusion aérienne, a toutefois estimé mardi que la "meilleure manière" d'obtenir le départ du colonel Kadhafi était de faire basculer dans l'opposition ses plus proches collaborateurs.


 

http://www.lepoint.fr/monde/cameron-nous-ne-pouvons-pas-rester-inertes-en-libye-09-03-2011-1304165_24.php






Pour avoir empêche de mendier, de déféquer partout :Le maire de Lampedusa poursuivi pour incitation à la haine raciale par Catherine Ségurane

09/03/2011 09:24



Le maire de Lampedusa poursuivi pour incitation à la haine raciale

La petite île italienne de Lampedusa voit débarquer des milliers d'immigrés clandestins en provenance de la Tunisie voisine, et l'on imagine les difficultés que doit affronter le maire, Bernadino de Rubeis, pour gérer leur présence sur un territoire de 20 kilomètres carrés.

A cette tâche déjà difficile, vient s'ajouter un harcèlement judiciaire incompréhensible : d'après le quotidien La Republica, le Parquet d'Agrigente aurait fait ouvrir une enquête contre le maire pour incitation à la haine raciale.

Il est reproché au maire d'avoir pris une ordonnance pour interdire la mendicité, ainsi que tout "comportement indécent", et l'utilisation de l'espace public comme lieu de campement et d'aisance.

Une banale mesure de police municipale, mais qui, par construction, trouve à s'appliquer aux migrants clandestins principalement, même si le texte de l'ordonnance ne les vise pas expressément. Cela suffit à faire poursuivre le maire !

Ce dernier, qui a la conscience tranquille, dit attendre les résultats de l'enquête avec sérénité, et précise :

"Des ordonnances comme celles-ci, il en existe des centaines en Italie. Le racisme n'a rien à voir là-dedans, c'est une simple question de bons sens. L'ordonnance ne mentionne d'ailleurs rien en rapport direct avec les immigrés".

Marine Le Pen a réagi par un communiqué dans lequel elle parle de "terrorisme judiciaire" , et indique apporter "tout son soutien au maire de Lampedusa, victime d’un acharnement politique aussi inexplicable qu’injustifiable". 

par Catherine Segurane mardi 8 mars 2011 - 9 réactions





Pas grave :c'est votre blé!Le fiasco clownesque du porte-hélicoptères "Mistral"...

09/03/2011 09:08



Le fiasco du porte-hélicoptères "Mistral"...


Libye : la France envoie le Mistral
envoyé par BFMTV. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Le Mistral, à quai depuis lundi matin au port de Zarzis en Tunisie, repartira sans réfugiés. Mais sa cargaison de fret humanitaire reste la bienvenue.

Personne sur les quais de Zarzis. À part quelques dockers. Alors qu’on s’attendait à voir des centaines d’Égyptiens hébétés par la fatigue, pas un seul candidat au rapatriement vers Le Caire n’attendait le Mistral lundi matin à son arrivée dans le port du sud tunisien.

À bord tout était pourtant paré. Jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, les marins et les soldats embarqués sur le BPC s’activaient encore à installer plus de 900 lits de camps, et à disposer consciencieusement sur chacun d’eux une couverture et une bouteille d’eau. Tout ça pour rien.

130 m3 de fret humanitaire

Très vite lundi matin, avant même que le deuxième plus gros bâtiment de la Marine française, après le porte-avions Charles-de-Gaulle, n’accoste, la rumeur a commencé à circuler dans les coursives du bateau.

"Il paraît qu’on embarquera personne", lâche, incrédule, un jeune sous-officier. Un rapide tour au pont 5, dans le hangar hélicoptères transformé en immense chambre, semble confirmer l’information. Avec beaucoup moins d’entrain que la veille, forcément déçus, les jeunes officiers-élèves commencent à remballer les couchages.

Une fois à quai, après quelques minutes de flottement, d’ultimes réunions avec les représentants du ministère des Affaires étrangères et les autorités consulaires égyptiennes en Tunisie, l’information ne fait plus aucun doute. Le Mistral n’embarquera pas un seul ressortissant égyptien. Sans tourner au fiasco, l’opération humanitaire a carrément moins de gueule.

Devant les médias, le lieutenant de vaisseau Thierry Delorme, porte-parole de l’opération, tente de donner le change. "Le bâtiment était à l’heure au rendez-vous. Paré à évacuer 800 à 900 personnes. Elles ne sont pas là, mais on reste à la disposition des autorités consulaires égyptiennes."

"La crise est loin d'être terminée"

"Le point positif est que le pont aérien entre la Tunisie et l’Egypte fonctionne bien. Le négatif est que la frontière avec la Libye a été verrouillée et que pas mal de gens sont vraisemblablement coincés du mauvais côté. Pour nous, la priorité maintenant est de décharger les 130 m3 de fret humanitaire qui seront utiles à nos amis tunisiens pour améliorer les conditions de vie dans les camps de réfugiés."

À la question d’une journaliste - "Le Mistral n’arrive-t-il pas un peu tard?" -, le capitaine Delorme répond par la négative : "La crise est loin d’être terminée. Le fret humanitaire sera toujours le bienvenu dans la région. Le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés a tiré la sonnette d’alarme récemment sur les risques d’épidémie dans les camps."

Cap sur le canal de Suez

Olivier Chouquet, la chargée des relations presse du secours islamique français, confirme. "Le camp de la Chucha, d’une capacité de 20.000 personnes, en abrite déjà 18.000. Pour l’essentiel des Bangladais, des Pakistanais, des Sub-Sahéliens. Pour l’instant, les tentes sont en nombre suffisant, la situation est sous contrôle, mais des problèmes sanitaires vont se poser très vite. Les 12.000 couvertures et les 5.000 jerricans que l’on a récupérés sur le Mistral vont nous être très utiles."

D’ici là, le Mistral sera probablement très loin. Le capitaine de vaisseau Xavier Moreau, commandant du bateau, prévoyait d’appareiller hier soir pour le canal de Suez qu’il doit passer mi-mars. "Tant mieux si les Egyptiens ont pu rentrer très vite chez eux, mais l’équipage qui avait tout préparé avec ses tripes est forcément déçu. Mais si on nous demande de le refaire, on le refera."

8 mars 2011

01:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note






La Libye sera-t-elle notre Somalie ?

08/03/2011 21:34



La Libye sera-t-elle notre Somalie ?
Christian Bouchet
Éditorial
La Libye sera-t-elle notre Somalie ?
Pour comprendre ce qui se passe actuellement en Libye, sans doute convient-il de relire Intrigo Internazionale du juge Rosario Priore (voir Flash n° 43). Dans cet ouvrage, celui qui a eu en charge à la fois l’instruction de l’assassinat d’Aldo Moro et celle de la tentative d’attentat commise, en 1981, contre Jean Paul II, dévoile la réalité d’un conflit occulté entre les puissances occidentales autour de la Méditerranée et du Proche-Orient.

«Nous avons été en guerre sans que les simples citoyens le sachent», affirme le magistrat, en soulignant que « l’hégémonie sur la Méditerranée et le contrôle des sources énergétiques ont placé l’Italie en collision avec l’axe américano-britannique qui n’a pas supporté son rapport privilégié avec la Libye ». Et de raconter comment les Italiens ont soutenu, en 1969, le coup d’État du colonel Kadhafi à Tripoli avec comme résultat que « les Libyens fermèrent immédiatement les bases britanniques et américaines et expulsèrent les militaires de ces deux pays. (…) L’Italie devint tout de suite le principal partenaire économique de Kadhafi tandis que les Britanniques, en perdant la Libye, se retrouvèrent de facto boutés hors de la Méditerranée. Ils cherchèrent sans tarder à reprendre ce qu’ils avaient perdu. Sans succès, car l’Italie protégeait le régime de Kadhafi ». Ainsi, en 1971, ce sont les services secrets italiens qui firent échouer une tentative de coup d’État anti-Kadhafi suscitée par le MI5.

Les impérialistes ayant la mémoire longue, et la vengeance étant un plat qui se mange froid, le « printemps arabe » qui agite actuellement le Maghreb et le Machrek, est l’occasion pour les puissances anglo-saxonnes de tenter de reprendre la totalité du pouvoir qu’elles avaient perdu à Tripoli à l’avantage de l’Italie et de faire ainsi coup double après avoir quasiment mis un terme, via la révolution de Jasmin, à l’influence française en Tunisie.

À l’aune de cette analyse, il convient donc de relativiser tout ce que nous pouvons voir, lire ou entendre…

Ainsi en est-il des crimes de Kadhafi qui justifieraient une enquête de la Cour pénale internationale. La répression exercée, de manière « virile » convenons-en, des manifestations de l’opposition a fait, selon diverses sources, avant que la situation n’évolue vers une semi-guerre civile, de 300 à 1.000 morts. « Le régime de Mouammar Kadhafi a bafoué les normes internationales et la morale élémentaire. Il doit être tenu comme responsable », s’est empressé de déclarer Barack Obama qui a oublié que le pays qu’il préside a été la cause directe de 650.000 à 1.000.000 de décès en Irak…

Irak, où, comme en Afghanistan, les troupes de l’Oncle Sam bénéficient de l’aide d’un grand nombre de « chiens de guerre » pudiquement présentés comme des contractors. Or, ces contractors deviennent soudain des « mercenaires » quand ils servent comme auxiliaires dans l’armée régulière libyenne. Pire, les médias ne se gênent pas pour insister sur l’appartenance de ces malheureux à la race noire, comme s’il s’agissait, soudain, d’un échelon particulier et pire que tous les autres dans l’abjection du mercenariat où il y aurait les bons (les contractors « caucasiens » ou asiatiques de l’US Army) et les salauds (les mercenaires Noirs ou Serbes de la Jamahiriya).

Quand à la situation à Tripoli on nous l’a décrite comme un véritable enfer sur terre où une population toute entière acquise aux opposants se terrerait chez elle pour échapper aux meurtrières milices kadhafistes. Mais quand un journaliste français – Bernard Bisson du Journal du Dimanche – a pu se rendre sur place il a témoigné : « Tripoli ne donne pas l'impression d'une ville en guerre, comme j'ai pu en voir de nombreuses dans ma carrière. Avant de rencontrer Kadhafi, nous avons couvert une manifestation de ses partisans. Il JDD 6 mars 2011).

On pourrait encore citer l’analyse par les médias de la personnalité de Mouammar Kadhafi. Celui-ci est présenté urbi et orbi comme un malade mental et nombre de ses travers – allant de ses gardes du corps féminines à sa manière de se vêtir – sont mis en avant pour le tourner en dérision. S’il est un fait que le Libyen est sans doute pour le moins mégalomane, il est permis de se poser une question simple : ne souffrirait-il pas d’une pathologie courante chez les puissants, car, au fond, par exemple (et il ne s’agit que de deux exemple parmi un grand nombre d’autres), est-il réellement plus caricatural que Silvio Berlusconi, et ses lubies sont-elles vraiment plus étranges que celles de cheikhs faisant construire des stations de ski dans les dunes du désert sous le soleil de l’Arabie ?

En 2004, Mouammar Kadhafi, dont le régime avait jusqu’alors financé et armé tout ce que la planète pouvait compter de groupuscule subversifs et hostiles au Nouvel ordre mondial, se livra à un spectaculaire changement de politique et d'orientation. Il offrit au « Grand Satan » américain, comme le relate Éric Roulleau dans Le Figaro du 1 mars dernier, de renoncer au terrorisme et à la fabrication d'armes nucléaires, en échange de quoi il sollicitait la neutralité bienveillante de Washington à son égard. Elle lui fut accordée. Depuis ce compromis, le commerce americano-libyen avait plus que décuplé. Mais l’Italie était restée le véritable allié, Silvio Berlusconi ne cachait pas sa relation amicale, qu’il qualifiait « d’intimes », avec le colonel et la péninsule dépendait de la Libye pour la quasi-totalité de son approvisionnement en pétrole. De plus la Jamahiriya était devenue la frontière avancée de l’Europe contre le péril migratoire et jouait ce rôle à la perfection.

D’où la surprise, sans doute aussi réelle que jouée, du colonel devant le retournement de la situation et l’ingratitude européenne. D’où aussi ses menaces précises : s’il tombe ce sera le chaos, une immigration comme le vieux continent n’en a encore jamais connue, de graves difficultés pour l’approvisionnement en pétrole et une instabilité politico-militaire telle que nous aurons l’équivalent de la Somalie sur le flanc sud de notre continent.

La situation est considérée comme si sérieuse par certains que Grigori Melamedov, analyste de l’agence RIA Novotsi, s’interrogeant sur les éventuels scénarios à venir évoquait, le 1 mars dernier, aussi bien une évolution « à la Yougoslave » avec une intervention militaire, d’une manière ou d’une autre, de l’OTAN, que « l’ouverture de négociations secrètes avec Kadhafi l’aidant à rester au pouvoir en échange de quelques concessions de sa part en faveur de l’opposition. » Le journaliste russe ajoutant avec cynisme : « Le reste est une affaire de technique. Les médias pourront exagérer l’importance des concessions obtenues en déclarant que sous la pression de la communauté mondiale le chef de l’Etat libyen a écouté son peuple. Ce n’est pas à nous d’apprendre aux leaders politiques mondiaux comment accomplir ce genre de démarches. »

On le voit l’avenir est ouvert dans le golfe des Syrtes et il n’y a nul doute que nous aurons de multiples occasion d’y revenir.

http://www.voxnr.com/cc/politique/EkAAVklAEVtflXGlqf.shtml






Sarkozy, le Goupil et l’Eglise

08/03/2011 21:30



Sarkozy, le Goupil et l’Eglise
Claude Bourrinet
Politique
Sarkozy, le Goupil et l’Eglise
Laurent Wauquiez vilipendait récemment Dominique Strauss-Kahn, lâchant à son propos un lapidaire « c’est Washington », et soulignant combien la mondialisation qu’il prône est sans « saveur », et « se joue dans des grandes capitales internationales », contrairement à celle de Sarkozy, dont la mondialisation en voit de toutes les couleurs, en savoure toutes les saveurs, en hume tous les bouquets d’odeurs, bien qu’il soit connu que l’argent n’en a pas.

A ce propos, un autre diction populaire vient de suite aux lèvres : « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ».

Si l’on écoutait ces gens, qui se veulent proches du peuple d’en bas, de la France profonde, quitte à lui emprunter le parler relâché que les habitants des beaux quartiers mettent volontiers dans sa bouche quand ils veulent s’encanailler (« c’est pas la Haute-Loire »), on les croirait sortis de quelque affiche néo-pétainiste, au grand dam d’une gauche ravie d’enfiler son rôle « résistant » dans cette pièce éculée qu’on nous joue depuis la fin de la dernière guerre.

L’écart semble si béant, entre le discours et la réalité, qu’on en resterait béat. Sarkozy n’est-il pas, à sa grande satisfaction, appelé « Sarko l’Américain » ? Depuis toujours n’a-t-il pas juré que par ce qui se passait outre-atlantique, prenant comme modèle le projet civilisationnel du Nouveau monde, son individualisme cynique, son admiration de la loi du plus fort, son matérialisme naïf, son rejet de la sophistication européenne, son culte du fric roi ?

Alors, Mammon ou Dieu ?

Sarkozy s’est sans cesse présenté comme un Chrétien, un catholique fervent, bien que toute sa personne, ses mœurs, ses habitudes, ses goûts, ses alliances laissent un sentiment de doute. Mais, rétorquera-t-on, ce ne serait pas la première fois qu’un homme d’importance, un dirigeant, s’éloigne dans sa pratique des principes de sa foi. Cela s’est vu dans notre histoire, et ce n’est certes pas la peine d’en faire un fromage.
Pour ne pas s’étendre sur ce sujet des relations entre l’action, pétrie de compromis, et le for intérieur, qui est une question personnelle, et, éventuellement, entre le croyant et son confesseur, s’il en a un, résumons en disant que Sarkozy est un catholique qui a pris au sens littéral, dans son acception la plus forte et la plus concrète, la plus charnelle, l’affirmation de Pie XI qui soulignait les racines juives du christianisme.
Certes, mais au-delà des signes d’évidente sympathie pour le peuple élu, qui dépassent les simples paroles, pourquoi cette débauche de signes en direction de l’Eglise ? Pourquoi s’être rendu de façon aussi spectaculaire, en décembre 2007, au Vatican, accolé par l’humoriste Bigard et le curé blouson noir Gilbert (pour faire « cour des miracles », sans doute), avoir processionné à la basilique Saint- Jean- de- Latran, en devenir chanoine d’honneur, contrairement à Chirac qui avait refusé d’assister, à Reims, à la messe de Jean-Paul II ?

On pourrait à ce compte réactualiser le Roman de Renart, et désigner du doigt la duplicité du goupil, qui se pare volontiers de la pelisse du pèlerin.

Justement, le rabbinagrobis était dernièrement au Puy, l’un de ces lieux sacrés d’où partaient pour Saint Jacques de Compostelle les pénitents de jadis. Occasion pour récidiver dans les patenôtres et autres tropes attendues : « La chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation - président de la République laïque, je peux dire cela - et le premier devoir est de conserver et restaurer cet héritage »
Nicolas Sarkozy, faut-il le rappeler, est le président d’une république, dont l’esprit républicain a été depuis longtemps, comme la colombe du Saint-Esprit, flingué par les « modernistes », les « contemporains », ces nouveaux barbares, terriblement efficaces, derrière les pas desquels aucune herbe ne repousse, qui ne se soucient du « patrimoine » que s’il sert au tourisme, qui voient les identités comme des costumes folkloriques parant les stands d’un immense parc d’attraction mondial, qui souscrivent donc au déracinement universel, au projet d’infantilisation économique global, pour lequel le passé, et singulièrement la « Vieille Europe », est à l’origine d’un Mal, d’un péché dont il faut absolument se défaire pour parvenir au grand Soleil de l’utopie consumériste, inodore, incolore et mortellement abstrait.

On ne comprend pas alors quel jeu est celui de Sarkozy, et on est tenté de se demander s’il n’est pas partisan, par exemple, à la suite des néocons américains, d’un christianisme occidentalisé agressif, conquérant, d’un improbable fondamentalisme à la française, d’une espèce d’évangélisme à la sauce gauloise.

On pourrait croire alors que la revendication sans complexe d’un enracinement dans la « France des terroirs » vise avant tout à « siphonner » des voix de Marine Le Pen, bien que cette dernière se réclame d’une laïcité clairement assumée. Quel est alors la finalité de la manœuvre, quand on saisit par exemple la lourde allusion à une restauration de la cathédrale du Puy, qui a été financée à hauteur de 8 millions d’euros par l’État ?

Dans le même temps, Copé a promis que l’UMP présenterait «des solutions» sur la laïcité et la place de l’islam. On sait que la question centrale qui grève ce « débat » est l’existence de la loi de 1905, dite de « séparation de l’Eglise et de l’Etat », qui interdit le financement par les pouvoirs publics d’édifices à caractère religieux. Or, la construction de mosquées en France présente des problèmes quasiment insolubles, étant donné le nombre de musulmans pratiquants dans le pays et cette impossibilité législative de les pourvoir de lieux de cultes.

Les tartufferies de notre président ne viseraient-elles pas à préparer les esprits à une révision de la loi de laïcité, en se garantissant du côté des catholiques ?

http://www.voxnr.com/cc/politique/EkAAVklAEVtflXGlqf.shtml






Islam et laïcité ?Pendant ce temps, la charia gagne du terrain dans les banlieues, dans certains milieux éducatifs, dans l’entreprise.

08/03/2011 17:36



Société. Un débat nécessaire.

Islam et laïcité

http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/islam-et-la%C3%AFcit%C3%A920110303.html

Depuis une génération, les fondements de notre société subissent une pression religieuse sans précédent. L’islam frappe à toutes les portes de la République et s’efforce de pénétrer notre arsenal juridique pour obtenir un droit de cité de plus en plus large. Nous aurions tort de ne pas prendre garde à ce phénomène, car son développement risque de bouleverser ce qui fait l’essence de la France.

À l’époque gallo-romaine, le christianisme a supplanté les vieilles croyances païennes, mais cette évolution spirituelle s’est faite de l’intérieur, contrairement à ce qui se produit aujourd’hui. La deuxième religion de France est totalement importée. Pour des raisons historiques, d’abord, du fait de la décolonisation ; par maladresse, ensuite, en accordant la nationalité française selon des procédures automatiques aux enfants de parents étrangers nés sur notre sol ; par la mise en place, enfin, de politiques d’immigration qui ont facilité l’accès à notre territoire de populations en majorité musulmanes.

L’effet de masse a fait le reste. Des revendications inconnues jusqu’ici se manifestent, les unes derrière les autres, jamais en bloc. Elles ne procèdent probablement pas d’une manoeuvre délibérée, mais leur succession constitue un piège qui fonctionne à merveille, car il nous contraint à réagir au coup par coup. On mesure bien la fragilité de la riposte, qui s’exprime par des mesures d’interdiction, souvent difficilement applicables. Si l’école a su faire respecter la réglementation du port du voile, c’est parce que l’opposition à cette marque ostentatoire de religion a fait l’objet d’un large consensus, notamment au sein du monde enseignant, vigilant gardien de la laïcité. D’autres sujets, comme le port de la burqa ou la construction de lieux de culte, sont sources de débats et il faudra du temps pour que la justice dégage une jurisprudence qui s’imposera à tous les tribunaux, lesquels tranchent aujourd’hui dans des sens divers.

Si nous pensons faire front en élevant des barrières juridiques chaque fois que nos fondements culturels et politiques sont menacés, nous échouerons, car elles sauteront toutes les unes après les autres, par difficulté à les faire appliquer. Nous serons victimes de nos propres règles, tout bonnement parce que la pratique de l’islam, si éloignée de nos moeurs enracinées dans la morale judéo-chrétienne, exigera, au nom des libertés fondamentales, le droit à la nourriture halal, le droit à la pratique traditionnelle du culte à l’école et sur les lieux de travail, le droit pour un musulman d’obtenir la garde d’un enfant issu d’un couple mixte, conformément à la loi musulmane, etc.

On commence à faire appel à un islam de France, en se fondant sur l’organisation cultuelle mise en place ces dernières années. Idée cartésienne bien de chez nous, mais sans efficacité et sans avenir. L’influence du Conseil français du culte musulman sera toujours limitée, puisque l’islam, échappant à toute structuration hiérarchisée, est étranger à nos formes d’organisation. Rien ne garantit en outre son invulnérabilité à des idéologies venues de l’extérieur.

Pendant ce temps, la charia gagne du terrain dans les banlieues, dans certains milieux éducatifs, dans l’entreprise, dans le commerce, avec ces chaînes de distribution et d’alimentation qui s’adaptent à la demande d’une clientèle musulmane, quand elles ne la précèdent pas. On ne sert plus de porc dans les avions, car il est plus simple de procéder ainsi que de proposer deux menus. On tend à banaliser la pratique d’exception, par commodité, sans s’apercevoir qu’elle devient la norme. Qui peut croire que nous pouvons continuer sur cette voie sans dommage pour l’équilibre de notre société ?

Il faudra bien dire que ces dérives sociales ne sont pas compatibles avec l’ordre public français, celui qui exprime l’état de nos moeurs, en évolution constante et dont il revient au juge de préciser le contenu. Rôle redoutable, confié aux magistrats, alors que le bloc de l’institution judiciaire montre des fissures qui ne doivent s’élargir à aucun prix.

Alors, que faire ? Commençons par faire preuve de lucidité. Notre politique de la ville est un désastre qui a englouti des milliards d’euros. Des associations ont alimenté avec l’argent du contribuable un esprit communautariste au lieu de favoriser l’intégration, à défaut de l’assimilation. Nous voilà avec des centaines de milliers de Français malgré eux, qui, à ce titre, présentent une force revendicative que nous aurons du mal à contenir, et une immigration clandestine dont le poids est à redouter.

Un coup d’arrêt s’impose pour dire clairement que la charia est incompatible avec nos principes républicains et notre culture héritée de deux mille ans d’histoire. Sans doute faudra-t-il préciser, en ranimant les vertus de la laïcité, les conditions dans lesquelles la religion musulmane peut être pratiquée sur le sol national.

Tâche délicate, mais si nous ne le faisons pas, nous devrons vivre dans une autre France, et nombreux seront ceux qui ne l’accepteront pas.

Il sera alors trop tard pour le regretter.

Claude Valleix, préfet honoraire, et Pierre Mérand, procureur général e.r.






Fiscalité : douloureux coup de rabot (défense de lire coup de nabot)

08/03/2011 17:30



Les particuliers paieront 4,7 milliards d’euros d’impôts supplémentaires cette année.

Fiscalité : douloureux coup de rabot

dans
Version imprimable

Christine Lagarde et François BaroinPlacements financiers, plus-values immobilières, emplois à domicile, investissement loca­­tif… Malgré les promesses de stabilité, la note augmente pour la quasi-totalité des contribuables.

PLUS-VALUES IMMOBILIÈRES
Le taux d’imposition forfaitaire des plus-values de cession passe de 16 % à 19 %. Ces plus-values subissent aussi l’alourdissement des prélèvements sociaux à 12,3 %, ce qui porte la taxation globale à 31,3 %. L’exo­nération progressive liée à la durée de détention du bien est finalement maintenue (la plus-value est réduite de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième, ce qui permet une exonération totale à compter de la quinzième année). La cession de la résidence principale reste, pour l’instant, exonérée d’impôt sur les plus-values.

PLUS-VALUES SUR VALEURS MOBILIÈRES
Les plus-values sur les valeurs mobilières seront taxées au même taux que les plus-values immobilières, soit 19 %, contre 18 % l’an dernier. Elles sont désormais taxées dès le premier euro. Le seuil de déclenchement de l’imposition, fixé à 25 830 euros de cessions en 2010, est supprimé. Faible consolation, les moins-values sont déductibles dès le premier euro.

Quant aux prélèvements sociaux sur les revenus du capital (plus-values sur valeurs mobilières, dividendes, ren-dements des fonds en euros…), ils passent de 12,1 % à 12,3 %. Au total, les plus-values mobilières seront donc taxées à 31,3 %.
Les dividendes peuvent, au choix, être soumis au prélèvement libératoire à 19 % ou soumis à l’impôt sur le revenu. Si l’épargnant opte pour cette possibilité, il ne bénéficie plus du crédit d’impôt sur les dividendes, qui est sup­primé. Attention, à compter du 1er juillet 2011, les fonds en euros des contrats d’assurance vie sont soumis aux prélèvements sociaux chaque année et non plus au dénouement du contrat.

NICHES FISCALES
Plafond en baisse, diminution de l’avantage fiscal : une vingtaine de niches portant sur l’investissement immobilier, les équipements en faveur du développement durable… sont concernées. Elles subissent une baisse de 10 % du taux du crédit d’impôt. Pour les dépenses d’isolation des murs, le crédit d’impôt passe de 25 % à 22 %. Il est en outre instauré un plafond au mètre carré de dépenses déductibles. Pour les panneaux photovoltaïques, le crédit d’impôt tombe de 50 % à 22 % à compter du 1er janvier. Pour éviter le cumul des niches, le plafond par foyer fiscal s’établit à 18 000 euros plus 6 % du revenu imposable (contre 20 000 euros et 8 % en 2010). Aucune niche n’étant franchement supprimée, le système se complique encore davantage.

INVESTISSEMENTS LOCATIFS
Le dispositif Scellier n’échappe pas au coup de rabot. L’investisseur qui achète un logement agréé “bâtiment basse consommation” (BBC) bénéficie d’une réduction d’impôt de 22 % (contre 25 % si l’acte d’achat a été signé avant la fin mars). Pour un logement non BBC, la réduction d’impôt est ramenée à 13 % (contre 25 % en 2010 et 15 % jusqu’à la fin mars). En outre, les plafonds de loyers auxquels sont soumis ces logements sont abaissés entre 14 % et 26 % selon les zones géographiques, à l’exception de Paris et d’une trentaine de villes d’Île-de-France. À noter : le dispositif Demes­sine, qui permettait de financer l’acquisition de résidences de tourisme dans les zones de revitalisation rurale, disparaît.

EMPLOI A DOMICILE
Pour les employés à domicile dont les salaires étaient déclarés par l’employeur sur la base réelle du smic (et non sur la base forfaitaire), l’abattement de 15 % sur les charges est supprimé. Le crédit d’impôt de 50 % sur les salaires des emplois à domicile est en revanche maintenu.

IMPÔT SUR LE REVENU
La tranche la plus élevée (revenus supérieurs à 70 830 euros) voit son barème porté de 40 % à 41 %. Ce point supplémentaire, justifié par le financement de la réforme sur les retraites, ne sera pas déductible dans le calcul du bouclier fiscal si celui-ci est maintenu.

ISF
Le seuil de déclenchement de l’ISF a été porté de 790 000 à 800 000 euros de patrimoine personnel. La première tranche, de 800 000 à 1 310 000 euros, est imposée à 0,55 % et la plus haute, au-delà de 16 790 000 euros, à 1,80 %. Le montant des réductions pour investissement dans les PME est plafonné à 50 % des sommes investies, contre 75 % auparavant. Autre durcissement, le plafond des réductions pour ces investissements dans les PME et pour les dons est abaissé de 50 000 à 45 000 euros. 

Marie de Greef-Madelin

http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/%C3%A9conomie/douloureux-coup-de-rabot20110303.html

À lire également sur valeursactuelles.com :
Table ronde : "Notre fiscalité est à bout de souffle"






Début | Page précédente | 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 | Page suivante | Fin
[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact aviseurinternational ]

© VIP Blog - Signaler un abus