Maintes fois reportée politiquement, la réforme de la prescription des abus de biens sociaux pourrait passer par la case Conseil Constitutionnel. Ce fut déjà le cas pour la garde à vue. Les politiques vont-ils se faire déposséder par les juristes ?
L’affaire dépasse le cadre du procès Chirac. Ce dernier est actuellement suspendu à l’examen d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette procédure permet à un quidam de contester la constitutionnalité d’une loi justifiant une décision de justice le concernant. Elle a été introduite par la réforme constitutionnelle de 2008 et s’applique depuis le 1er mars 2010. La QPC en question doit d’abord passer le filtre de la Cour de Cassation. La Cour a trois mois pour décider si elle transmet ou non au Conseil Constitutionnel. Ces derniers pourront ensuite décider si la législation visée par la QPC est bien conforme aux droits fondamentaux.
Cette QPC est l’œuvre de Me Jean-Yves Le Borgne, avocat de Rémy Chardon, ex-directeur de cabinet de Chirac, et co-prévenu dans le volet des chargés de mission (instruit à Paris). Pour lui, cette partie du dossier est prescrite, c’est-à-dire non passible de poursuites, jugeant qu’il s’est passé plus de trois ans entre les faits et le dépôt de la première plainte. Sauf qu’en 2007, la Cour de cassation, suivant sa jurisprudence, avait estimé qu’il y avait « connexité », un lien entre cette affaire parisienne et l’autre volet du procès Chirac, dits « des emplois fictifs », instruit lui à Nanterre et ouvert depuis 1995. En bref, l’affaire de Paris pouvant être reliée à une procédure plus ancienne et non prescrite, la Cour a estimé qu’il est toujours possible de juger les faits. A l’inverse, Me Jean-Yves Le Borgne estime que cette « connexité » est inconstitutionnelle car nuisant notamment à la « prévisibilité de la loi ».
Mais ce n’est pas le seul point en cause. Me Le Borgne a également déposé une QPC dans le cadre d’un autre procès (sans rapport avec Chirac) se déroulant à Nanterre. Et avec les mêmes arguments juridiques que pour la QPC précédente. Là, l’avocat conteste le délai de prescription qui s’applique aux abus de biens sociaux brandissant toujours la question de la « prévisibilité ». Sur ce point, la jurisprudence de la Cour de Cassation estime que ce délit bénéficie d’un régime particulier. En effet, la Cour considère ces délits comme « dissimulés », car n’étant pas remarquables immédiatement (à l’inverse d’une agression physique par exemple). De ce fait, la Cour a jugé que la prescription doit débuter au moment où les faits sont découverts et non au moment où ils ont été commis. La justice obtient ainsi un laps de temps supplémentaire au détriment de ceux qui auraient voulu se faire oublier.
On voit bien l’enjeu derrière ces QPC déposées. C'est un débat politique qui sera tranché par une instance chargée de dire le droit. Les Sages pourraient alors obliger le gouvernement à une réforme bouleversant la législation sur la prescription en général et en matière économique et financière en particulier. Cette réforme serait aiguillé par le Conseil vers un délai clair et précis de prescription dans tous les cas pourrait voit le jour, quitte à réduire les marges des enquêteurs. Un casus belli en perspective.
Tout se passe comme si les Sages pouvaient déposséder les politiques de cette question. La réforme du délai de prescription en matière d’abus de biens sociaux est pourtant depuis longtemps sur la table. Depuis plus de 15 ans, la droite tente de changer la loi au profit d’un régime plus laxiste. En vain, le sujet étant très sensible. Le dernier projet avorté date du printemps 2010, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Justice, voulait inverser les choses et faire débuter la prescription en matière d’abus de biens sociaux à la date de commission des faits et non à la date de leur découverte.
Et ce n’est pas la première fois que les Sages devront se pencher sur une réforme politique sensible et maintes fois repoussée. Ce fut le cas, entre autres, avec la garde à vue. En juillet dernier, le Conseil Constitutionnel avait demandé au Gouvernement de modifier la loi actuelle d’ici le 1er juillet de cette année. La réforme est actuellement en discussion à l’Assemblée. Elle devrait notamment permettre la présence d’un avocat tout au long de l’interrogatoire et non durant seulement trente minutes au cours de la première heure, une vielle polémique. Et que les Sages puissent obliger les politiques à entamer des réformes suffit à raviver chez certains la thèse d’un « Gouvernement des juges ». « C’est de la rigolade, toutes les démocraties modernes fonctionnent comme ça », conteste Denys de Béchillion, professeur de droit à l’université de Pau et ex-membre du Comité Balladur sur la réforme de la Constitution, joint par Marianne2.
Légitimité par le peuple ou le droit ?
Pour lui, la loi est certes « l’expression de la volonté générale, mais dans le respect de la Constitution ». Le débat théorique est ancien, il y a d’un côté ceux qui pensent que la légitimité populaire est la seule acceptable pour mener la conduite des affaires d’un pays, en face, ceux qui pensent que le législateur doit aussi être encadré par des textes fondamentaux et qu’à partir de là, des juges ou tout autre instance peut abroger une loi votée et en application au nom du droit. On dira que ce principe n’est pas dans la tradition française, attachée à la « volonté générale ». Pourtant, « Cela l’est devenu depuis 30 ans sans qu’on s’en rende compte », raconte Denys de Béchillon. Il renvoie ainsi au fait que tous les juges, judiciaires et administratifs, pouvaient déjà écarter l’application des lois contraires aux traités internationaux et européens, de valeur supérieure aux lois.
Après celle sur la garde à vue, cette nouvelle QPC sur la prescription confirme donc le rôle grandissant du Conseil Constitutionnel dans l’élaboration de la loi. Il peut non seulement contrôler la loi a priori mais aussi la faire ou plutôt la défaire a posteriori et ainsi impulser des réformes. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, 83 décisions des Sages ont été rendues sur des QPC. Et sur la question de la prescription, comme ce fut déjà le cas pour l’adoption par les couples homosexuels, le Conseil Constitutionnel pourra non seulement contrôler la loi telle qu’elle écrite dans les Codes mais aussi son interprétation à travers la jurisprudence de la Cour de Cassation. Une différence avec le contrôle a priori où le Conseil ne contrôle que le texte de loi stricto sensu.
Faut-il pour autant y voir une « Cour suprême à l’américaine » ? Denys de Béchillon dément, parlant d’ « abus de langage ». En effet, le Conseil Constitutionnel, n’est pas « une instance de contrôle des décisions des juges », il examine une loi, le cas échéant telle qu’elle est interprétée en jurisprudence ; mais ne censure pas une décision de justice précise comme le fait la Cour de Cassation. D’ailleurs, ce duel à distance entre la Cour de Cassation et le Conseil Constitutionnel pourrait poser quelques problèmes. Selon certains juristes, la Cour pourrait faire barrage et ne pas transmettre la QPC pour éviter de remettre en cause sa propre jurisprudence.
Les « copains du pouvoir » ?
Malgré tout, un problème de fond demeure. Avec les QPC, les compétences du Conseil Constitutionnel se sont étendues sans que l’on change fondamentalement le mode de nominations de ses membres. Les neufs membres sont nommés par le chef de l’Etat et les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Les membres nommés par le chef de l’Etat doivent seulement recueillir 40% des voix devant les commissions des lois du Parlement. D’où la tentation de nommer des gens selon des affinités politiques et non des compétences juridiques, pourtant de plus en plus indispensables.
« Ce sont les copains du pouvoir » qui composent alors le Conseil, s’indigne Bastien François, professeur de droit constitutionnel et conseiller régional Europe Ecologie en Île-de-France, contacté par Marianne2. Pour lui, l’étendue des compétences des Sages pourrait se faire avec une procédure de nomination plus transparente : « C’est possible si les juges ont les qualités de juge ». Il propose pour ce faire que les Sages obtiennent 60% de voix en commissions pour être acceptés ce qui permettrait « la composition la plus vertueuse possible ». La « vertu » remplacerait alors l’élection pour légitimer les acteurs de l’élaboration de loi. D’un autre côté, il est vrai que la vertu fait défaut à nombre d’élus.
Quelques semaines après la révolution qui a fait tomber Ben Ali, la Tunisie découvre les joies de la démocratie et ses outils politiques. Parmi lesquels les sondages, gadgets survendus dans nos vieilles démocraties qui en abusent, ils apparaissent comme des outils de connaissance et d'expression politiques dans des pays récemment sortis de longues périodes d'absolutisme. Marianne2 dévoile les résultats de l'un des premiers sondages réalisé en Tunisie.
Dessin de Louison
Après le temps des révolutions, la Tunisie découvre les joies fragiles d'une démocratie balbutiante. Parmi les nouveautés qui s'installent peu à peu dans le paysage politique tunisien : les sondages. Gadgets suspects, polluants des côtes démocratiques dans nos contrées qui en consomment plus que de raison, tout en relativisant leurs résultats, ils apparaissent comme un espace d'expression politique et de connaissance des aspirations des populations dans des pays à peine sortis de l'absolutisme. En Tunisie les bureaux d’études multiplient les enquêtes pour prendre le pouls de l'opinion.
Du temps de Ben Ali, ces enquêtes politiques n’étaient que très rarement réalisées, compte tenu du fait que le pouvoir n’acceptait aucune critique.
Selon l’un des premiers sondages politiques réalisé par l'Institut ID Claire, 64,3% de la population affiche un certain optimisme concernant l’avenir de la Tunisie contre 15,4% qui se montre plus sceptique. Les domaines à améliorer en priorité concernent la justice (34,1%), l’éducation (13,3%), l’administration publique (13%), la santé et l’emploi (7,9%). Les principales attentes et aspirations des personnes sondées sont en premier lieu l’amélioration du niveau de vie (27,3%), plus de justice sociale (18,1%) et une baisse du chômage (16,7%). La lutte contre la corruption, les réformes économiques et la réforme de la constitution font également partie des priorités.
Les Tunisiens défavorables à un régime présidentiel
Interrogés sur les changements à apporter à la Constitution Tunisienne, il apparait que la principale préoccupation est le nombre de mandats présidentiels qu’ils ont demandé de préciser et de limiter. Les répondants souhaiteraient également, à travers la constitution, garantir la démocratie, la liberté d'expression et la liberté de la presse. D’autres éléments ont été évoqués tels que l'immunité du président (qui doit pouvoir être levée), la liberté et la transparence des élections, la réduction des pouvoirs du président, l’indépendance de la justice, la séparation entre les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judicaire) et le changement de régime. Le parfait anti-portrait du régime Ben Ali...
Concernant le type de régime souhaité, la majorité des interrogés (66,2%) choisit le régime parlementaire. Cette préférence est principalement motivée par la volonté du tunisien de participer, de donner son avis et surtout de prendre part aux décisions. Seuls 18,1% veulent maintenir un régime présidentiel car depuis l’indépendance c’est le seul qu’ont connu les Tunisiens.
C’est le comportement des Tunisiens lors des différentes élections (municipales, législatives et présidentielles) qui se révèle particulièrement intéressant. Le sondage montre que la participation aux votes a toujours été très limitée. Il s’est avéré ainsi que seulement 18,1% ont déjà voté dans des élections municipales, 15,5% dans des élections législatives et 30,6% dans des élections présidentielles quand Ben Ali annonçait des scores fleuves de 85% voire 95% et des taux de participation jamais inférieurs à 80% !
Aucune figure politique ne sort du lot
A l’évidence, il est beaucoup trop tôt pour que les Tunsiens voient clair dans la nouvelle donne politique : « Concernant les représentants des partis, il apparait nettement un manque de connaissance étant donné que la scène politique de l’avant 14 Janvier était dominée par le RCD. Nous avons demandé aux répondants de nous donner spontanément leurs visions de l’orientation politique des partis. Faute de bien connaître le programme politique de chaque parti, les sondés ont donné des réponses subjectives » fait remarquer l’Institut.
Le sondage montre que les Tunisiens n’ont toujours pas de figure politique qui se distingue des autres vu que 83,3% des répondants n’ont pas donné de nom ! Néanmoins, Ahmed Nejib Chebbi, le leader du Parti Démocratique Progressiste prend timidement la tête du classement avec seulement 6,6%, suivi par Rached Ghanouchi (5,1%), le leader du mouvement islamiste tunisien, largement réprimé sous Ben Ali et qui a obtenu sa légalisation récemment après 30 ans d’interdiction.
Un air de démocratie souffle bien sur la Tunisie, mais le chemin sera long et difficile : le journal tunisien WMC rapportait récemment que lors d'un débat télévisé sur une chaîne privée tunisienne, on a demandé à un jeune ce que signifiait la démocratie pour lui, il a répondu: «Je ne sais pas. Vous me demandez quelque chose que je n’ai jamais connu et que je n’ai jamais pratiqué. Je répondrais à votre question lorsque je l’aurais pratiqué!». Tout est dit. http://www.marianne2.fr/Tunisie-pas-encore-la-democratie-mais-deja-un-premier-sondage_a203954.html
Maroc /Tanger :Démantelement d'un réseau criminel de trafic des drogues (entre le Maroc et la France)entre le 14 et 17 courant
22/03/2011 03:05
Démantelement d'un réseau criminel de trafic des drogues entre le 14 et 17 courant http://www.aujourdhui.ma/instantanes-depeche81498.html
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, plus particulièrement le trafic international des stupéfiants, les services de police marocains, en coordination avec leurs homologues français, sont parvenus à démanteler, entre le 14 et 17 courant, un réseau criminel de trafic des drogues s’activant entre le Maroc et la France, a annoncé la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). L’intervention, réalisée dans le cadre d’une opération de livraison surveillée sous le contrôle du Parquet général compétent, a abouti à la saisie d’un camion de transport de marchandises, immatriculé au Maroc, et affrétant une cargaison d’agrumes dissimulant 7,64 tonnes de chira. Cette cargaison était destinée à un dépôt situé dans la périphérie de Paris via le port de Tanger Med, précise la DGSN dans un communiqué.
Bientôt un logo VPF pour le porc français à qui l'on interdit de fait ,la double ou triple provenance
22/03/2011 03:01
Bientôt un logo VPF pour le porc français
AFP 21/03/2011 | Mise à jour : 19:02 Réactions (5)
La Fédération nationale porcine (FNP), une des branches de la FNSEA, a indiqué lundi qu'un "accord a été trouvé" pour généraliser l'adoption du logo "VPF", qui deviendra ainsi l'unique mention de l'origine française des viandes et charcuteries de porc. "Les représentants de la filière porcine sont en passe de clarifier l'indication de l'origine des produits issus du porc. Ainsi un accord a été trouvé et devrait être entériné cette semaine sur le principe de fondre le logo VPF et la mention d'origine française des produits de viande fraîche et charcuterie", écrit la FNB dans un communiqué.
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire avait appelé fin janvier distributeurs et industriels à respecter leur engagement d'indiquer l'origine de la viande de porc comme le souhaitent les producteurs, soucieux de mettre en avant leur viande. "Le logo VPF devrait ainsi être l'unique identifiant de l'origine française des viandes de porc, ce qui permettra leur apposition sur l'ensemble des produits. Les éleveurs de porcs seront vigilants sur son application rapide", ajoute-t-on de même source. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a assuré à plusieurs reprises que "toutes les enseignes avaient mis en place dans leurs magasins, depuis plusieurs années, le logo VPF". "Au-delà de cette clarification de l'origine, les éleveurs restent engagés sur tous les efforts faits en termes de qualité et traçabilité au stade de la production", poursuit la FNP.
La filière porcine française, confrontée depuis de nombreux mois à des prix bas et à une hausse de l'alimentation animale, craint d'être encore plus déstabilisée depuis le scandale à la dioxine en Allemagne. A la mi-décembre, après de longues négociations, industriels, distributeurs et producteurs étaient tombés d'accord pour que soit signalée l'origine de la viande.
Le chef du gouvernement menace de démissionner si l'opposition ne vote pas son plan d'austérité d'ici à mercredi. Un sommet européen se tient jeudi et vendredi.
L'appel à l'aide européenne n'est plus un sujet tabou pour le gouvernement portugais, tant la crise politique est tendue à Lisbonne. Le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos l'a clairement évoqué, en marge de la réunion de l'Eurogroupe, ce lundi à Bruxelles. «Si on déclenche une crise politique en ce moment, ça va créer de grandes difficultés pour le pays pour accéder au marché financier et je crois que ça fait peser un risque sur notre capacité de financier», a-t-il averti. Cette crise, a-t-il ajouté, «contribue effectivement à pousser le pays dans les bras de l'aide extérieure».
Même s'il s'agit sûrement d'une ultime tentative de pression sur l'opposition, accusée de provoquer la crise, avant un vote décisif sur de nouvelles mesures d'austérité mercredi, au Parlement, le gouvernement portugais risque de devoir accepter le plan de sauvetage financier qu'il tente d'éviter depuis des mois.
Dans ce bras de fer, le premier ministre socialiste, José Socrates, joue son va-tout politique. Pour sauver sa tête, il cherche à obtenir l'aval des députés sur son plan d'économies, le quatrième en moins d'un an. Ce plan, qui prévoit des hausses d'impôt et des coupes dans les prestations sociales, est hautement impopulaire, même s'il lui fait gagner du temps face aux marchés.
Par fierté nationale, José Socrates résiste à l'offre d'aide financière de l'UE et du FMI depuis des semaines. «C'est politiquement très coûteux d'abandonner sa souveraineté, on l'a vu avec l'Irlande », reconnaît Jacques Cailloux, chef économiste de la Royal Bank of Scotland. Sachant que le gouvernement doit faire face à une grogne sociale de plus en plus marquée. Samedi, plusieurs milliers de Portugais, fonctionnaires et salariés du privé, ont battu le pavé contre la politique d'austérité, la hausse du chômage et la précarité.
«Socialement injuste»
José Socrates a tenté ce lundi, tout au long de la journée, de rallier les chefs de file de partis à sa cause. Mais il s'est heurté une nouvelle fois à l'opposition inflexible du leader de centre droit Pedro Passos Coelho, qui a rejeté «une quelconque négociation avec le gouvernement », dénonçant un «programme socialement injuste», qui touche «les membres les plus vulnérables de la société». Le leader du PSD s'était abstenu lors des précédents votes d'austérité, sauvant aussi Socrates à deux reprises de motions de censure, déposées par la gauche antilibérale.
Mais cette fois, «c'est fini», a insisté Pedro Passos Coelho, qui s'est déclaré ce week-end favorable à une aide extérieure. Face au blocage politique, le scénario d'un sauvetage européen, à l'instar de celui de la Grèce et de l'Irlande, semble imminent. Et ce d'autant plus que les conditions de financement sur les marchés restent très difficiles. Les taux des emprunts à dix ans ont encore augmenté hier, à 7,262 % contre 7,212 % vendredi. D'ici au 15 juin, le Portugal doit faire face à des échéances de dette de plus de 9 milliards d'euros.
«Le problème, c'est que l'appétit pour la dette portugaise n'est plus là. Les investisseurs n'ont plus confiance », ajoute l'économiste. Soucieux de rassurer les marchés et la Commission européenne, Pedro Passos Coelho, donné favori en cas de législatives anticipées, a réaffirmé «son soutien indéfectible à un programme de réforme structurelle visant la consolidation budgétaire, la réduction de la dette et la croissance économique». Lisbonne s'est engagé à ramener le déficit public à 4,6 % du PIB en 2011, 3% en 2012 et 2% en 2013.
En septembre 2010, beaucoup avaient découvert, médusés, Michel Rocard, l’homme de gauche, déclarant à l’Université d’été du Medef : "Le seul milieu qui connaisse quelque chose au monde extérieur, ce n’est pas vraiment les journalistes ; ce n’est pas les hommes politiques, ils ne sont référés qu’à leurs seules traditions ; ce n’est pas le monde salarial et ses syndicats ; ce n’est pas les intellectuels, trop sensibilisés à leur langue et à leur culture ; c’est vous les patrons. Vous n’avez pas de substituts. Vous êtes la seule expertise en connaissance du monde extérieur par rapport à ce qu’il s’y passe".
L’ancien Premier ministre socialiste avait fini par déclarer la guerre aux souverainetés nationales : "Et l’urgence est qu’il va falloir finir par tomber d’accord pour dire que les souverainetés nationales ont dépassé leur stade d’efficacité, elles entrent dans la période de la nuisance."
En parcourant l’ouvrage de l’universitaire belge Geoffrey Geuens, Tous pouvoirs confondus, j’ai enfin compris la logique de cette sortie rocardienne... J’y ai appris que Michel Rocard était membre du conseil international du CFR, le Council on Foreign Relations.
Fondé en 1921, le CFR "constitue depuis plusieurs dizaines d’années l’institution privée US la plus influente en matière de relations économiques internationales." Certains voient même dans cette institution un véritable gouvernement "fantôme" des Etats-Unis. Parmi ses membres les plus illustres : des anciens de l’administration Bush (Dick Cheney, Colin Powell, Robert Zoellick, Condoleezza Rice...), d’anciens directeurs et vice-directeurs de la CIA (Franck Carlucci, Bobby Inman, Robert Gates, James Woolsey, George Bush Sr., etc.), et des intellectuels comme Francis Fukuyama et Samuel Hutington. Président honoraire du CFR : David Rockefeller, également président honoraire de la Commission Trilatérale, fondateur et membre du bureau exécutif du Groupe Bilderberg, et ancien dirigeant de la Chase Manhattan Bank.
Geoffrey Geuens n’hésite pas à qualifier le CFR d’attaché de presse du complexe militaro-industriel...
Mais venons-en à la place qu’y occupe Michel Rocard (p. 89) :
"Mais le Council on Foreign Relations ne limite pas son influence au seul continent américain. Ainsi, sous la présidence de David Rockefeller, celui-ci mit sur pied, en 1995, un Conseil international ayant officiellement pour fonction de commenter les programmes institutionnels, les directions stratégiques et les opportunités pratiques de la collaboration entre le CFR et d’autres institutions. Il est également partie prenante de l’éclairage international, de l’approche multilatérale des problèmes mondiaux contemporains et des dispositifs de "démocratisation" des régimes politiques dont aime à se réclamer le CFR.
Ce comité consultatif, regroupant une petite trentaine de personnalités non-américaines, constitue l’un des relais des prises de position du CFR à l’extérieur du territoire US. Parmi ses membres, on trouve des représentants : (...)
- du monde politique tels que :
Michel Rocard (France) : ancien Premier Ministre français (1988-1991), président du Comité pour le Développement et la Coopération du Parlement Européen..."
Anecdote étonnante (pages 90-91) : "Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le CFR organisa deux journées de travail dans le cadre d’une étude intitulée "La réponse américaine au terrorisme", lesquelles furent pour les dirigeants US du Conseil et les membres de son Comité international, l’occasion de programmer les mesures à prendre pour contrecarrer ledit terrorisme. La première conférence (26 septembre), "Terrorisme et Nouvelle politique étrangère des Etats-Unis : perspectives de l’étranger" donna la parole à Michael Elliot (rédacteur au Time), Sergei Karaganov (membre du conseil international du CFR), Luiz Felipe Lampreia (ancien Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement brésilien) et Michel Rocard (ancien Premier Ministre français, membre du conseil international du CFR)."
L’appréciation finale de Geuens sur le CFR : "On l’a compris : les intérêts des multinationales sont au coeur des travaux du Conseil. Créé à l’origine par des industriels, des banquiers et des avocats de renom, bien décidés à assurer et à maintenir l’engagement et l’action des Etats-Unis dans le monde, le CFR reste, à l’heure actuelle, le bras privilégié de la classe dominante américaine. Tout ceci, bien entendu, sous couvert de défendre la paix et la prospérité du monde..."
Référence : Geoffrey GEUENS, Tous pouvoirs confondus - Etat, Capital et Médias à l’ère de la mondialisation, Editions EPO, 2003.
Rappelons que dans ses Mémoires, David Rockefeller admet qu’il conspire avec d’autres à travers le monde pour construire une structure politique et économique globale intégrée - "one world" :
Michel Rocard est au socialisme ce que le porno est au cinéma (C. Pasqua).
Une imposture politique qui aura mis soixante années pour se démasquer. Il déménage complètement du cortex. Il est un échantillon de la duplicité avec la french touch en prime. Déniant toutes qualités d’analyses, de perception et d’interprétation aux représentants parlementaires, c’est à dire aux élus de la nation, et par delà, méprisant ouvertement l’ensemble des citoyens eux-mêmes, qu’il ne voit que comme des cerfs du moyen âge ; nous voyons ce bel esprit sans son maquillage. Et que voit on ? Une caricature du laquais servile aux puissances de l’argent, un lobbyiste en activité auprès du parlement européen qui torpille jour après jour, l’idéal du Général de Gaulle et du chancelier Adenauer. Son acolyte Gaston Dominique Strauss Kahn à la direction du FMI n’est qu’un vecteur de plus, de cette politique d’avilissement des nations, en attendant de les asservir. L’indépendance, la justice sociale, la liberté d’aller et venir, et même de penser, sont menacées avec des personnages aussi immondes. Le réveil des citoyens aura t il lieu ?
Et voilà un de plus qui montre son vrai visage de démon et qui va rejoindre ces amis Attali DSK Aubry Holande Sarkosy Balkany ect ect …..tant mieux car cela permet enfin de prouver que tout ces traîtres apatrides ont trahies le pays depuis bien longtemps !! et qui ont pour seul but de préparer le nouvel ordre mondial de l’esclavage moderne de ces dégénérés de Rockefeller Soros Rothschild et toute la clique de cette oligarchie complètement tarés….. L’UMPS n’est qu’une farce qui dure depuis 40 ans !! et toutes les générations ce sont faites avoir dont la mienne qui a voté pour ce guignol de Sarkosy…..leur but depuis 40 ans est de détruire le pays est de s’enrichir sur notre dos…leur politique de destructions des nations est parfaitement huilé…….mais les gens commence a s’en rendre compte grâce a des gens comme Pierre Hillard Alain Soral etc etc même le très respecté politologue, Emmanuel Todd en est arrivé a faire le même constat d’échec de cette politique désastreuse mener depuis 40 ans…il a même déclaré que Marine serait sûrement la seule a avoir un vrai programme économique pour que la France retrouve sa force économique qui a était détruite a coup de masse par UMPS et les racailles du medef………les français ont étaient patient très très patient ….maintenant le cirque est terminé peut importe le candidat UMPS PRO NWO face MARINE il vont ce faire nettoyer dés le premier tour….. Et ils le savent !! les Français vont enfin pouvoir constatés que Marine va gouverner et relever le pays dans la bonne direction…et que certains cafards de L’UMPS au service des bankters et de l’oligarchie vont quitter le pays en direction des USA et d’ Israël ou Pluton en crachant comme il l’ont toujours fait sur le drapeau français……vivement 2012.….
Par Morice :Coke en stock (XX) : pire que Ben Ali et Moubarak, mais toujours au pouvoir... en Guinée Equatoriale .& où l'on revoit les "rois d'Afrique"
22/03/2011 02:53
Coke en stock (XX) : pire que Ben Ali et Moubarak, mais toujours au pouvoir... en Guinée Equatoriale
On l'a vu, la Guinée Bissau est une des terres d'accueil des trafiquants de cocaïne, au point d'être l'objet d'atterrissage fréquents d'avions porteurs du fléau (*). Là-bas, on y fait passer des sacs de cocaïne pour des sacs de "ciment" (**) ! Plus au Sud, cernée par le Cameroun au nord, le Gabon au sud et à l'Est, la Guinée Equatoriale présente une particularité intéressante pour ceux qui voudraient y débarquer clandestinement de la drogue. Une petite île du Golfe de Guinée qui lui appartient (à moitié !), l'île de Bioko, située à 32 km des côtes du Cameroun seulement, et sa grande ville Malabo, sont des lieux propices à tous les trafics. Des trafics qui sévissent depuis maintenant plus d'un demi-siècle, et qui nous amènent à découvrir un autre "narcostate" dont on n'entend jamais parler ou presque. Or, au moment où les Ben Ali ou autre Moubarak se retrouvent accusés d'avoir pillé leur pays, il semble que l'on en a oublié un, de dictateur. Qui a fait bien pire, et qui n'a pas pour autant été mis au ban des nations, bien au contraire...
La Guinée Bissau, donc, mais aussi la Guinée Equatoriale, et sa façade Atlantique, propice à tous les trafics portuaires, notamment à Bata. Et là, on change de registre encore. Le pays, avant même l'arrivée de son dictateur actuel, était allé très loin dans le concept de narco-état. Arrivé au pouvoir en 1979, son successeur était allé encore plus loin dans le genre. Le nouveau président à peine arrivé a en effet organisé un trafic de drogue incluant ses proches comme ses ambassadeurs, devenus simples représentants en cocaïne !
Sidérante et confondante situation racontée ici dans le détail en 1997 déjà sous le nom de "Guinea Conexión" par Santos Pascal Bikomo, ancien ministre de l'information du personnage visé. "Il y a plus dix ans (donc dans les années 85 environ, NDLR), la Guinée Equatoriale s'est transformée en ce que les français, appellent la "plaque tournante" du trafic de drogue en Afrique centrale. Je n'ai aucune idée pourquoi cela n'a pas été dénoncé à un stade plus précoce. Mais bon, tous ces incidents et des événements antérieurs étaient pourtant bien connus à la fois les partis d'opposition et du Département d'État des États-Unis". Voilà pour l'historique. Pour le détail de fonctionnement, ça se passait ainsi, raconte notre bloggeur : "à partir de Malabo, de petits bateaux vont la chercher en haute mer, pour plus tard la stocker sur la terre et de Bata, les bateaux viennent directement sur les quais du port de Bata. A Malabo et à Bata, on sait quand il y a un déchargement car alors toutes les bonnes mains d' Obiang sont dans le port pour empêcher tout contrôle possible de douane, et vous y entendez dire des choses comme : « ça vous ne pouvez y toucher, c'est pour le Boss » ou « celui-là a une ligne directe, vous ne pouvez pas y toucher, c'est pour le Boss »,« ne pas toucher, c'est pour le Boss"- est ce que vous entendez constamment quand les marchandises arrivent..." continue l'incroyable témoignage.
Le tout étant de savoir qui était ce mystèrieux "Boss". Et là notre interlocuteur est sans hésitation : "Le Président Obiang Nguema Mbazogo, son frère Armengol Ondo Nguema et le fils d'Obiang, Teodorin, « El Patron »." Pas d'ambiguité, et même des détails en plus, notamment sur la distribution, assez particulière à vrai dire : "de grandes quantités (industrielles) sont distribués en Europe, en particulier en Espagne, à travers les expéditions de bois (via la société EXFOSA et de café-cacao, via les sociétés CASA MALLO et APRA). Les petites quantités sont distribués à travers les voyages de ces messieurs : Miguel Oyono Ndong, le ministre des Affaires étrangères, Alejandro Evuna Owono, le ministre responsable des missions de la Présidence de la République, mais aussi Lucas Nguema Esono, le ministre de la Jeunesse et des Sports et Juan MBA Nseng Olo, le ministre des Mines". Et de cela, pourtant, tout le monde en a eu conscience : "en février 1997, l'International Narcotics Board, dans son rapport officiel, plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-états africains. La dépêche internationale des drogues, publiée par l'observatoire géopolitique des drogues de Paris, publia en août de la même année : « ...depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays... » précise Wikipedia. Difficile de l'ignorer, donc. Qu'a-t-on fait pour autant internationalement pour condamner les faits ? Rien, hélas.
Bref, une grande partie du gouvernement était dans la confidence. Logique, "le grand Boss" est à la tête du pays (et il y est toujours !) : "de grandes quantités de drogues sont également été transportées dans les effets personnels de M. Obiang quand il se rend à l'étranger. Comment le savons-nous ? Eh bien, quand vous êtes sur l'aéroport pour voir Président, qui est en partance pour Paris sur un de ses nombreux voyages annuels, et avec un séjour de 3 jours seulement, selon le protocole d'Etat de la Présidence, ils chargent près de quarante valises dans l'avion loué pour l'occasion, nous nous sommes demandé pourquoi on porte ainsi quarante bagages pour une simple visite de trois jours seulement. Eh bien, pour obtenir la réponse, nous avons abordé l'un des serviteurs du Boss, celui qui est le plus en confiance avec nous, et qui ne nous ment jamais, et nous lui avons posé notre question. Il nous a dit, sans réfléchir à deux fois : "Pensez-vous que ce sont ses vêtements que le patron emporte lors de ses voyages ? Allons, le Nkukuma (Boss), emporte des tonnes de drogue (Okirah en langage Fang) pour la vendre ou l'offrir, lui, sa femme et son fils "Teodorin". C'est ce qu'ils font à chaque voyage à l'étranger, et nous sommes fatigués, parce qu'ils ont les poches pleines et nous n'avons que du pain et l'eau ". Ouh là, jamais lu pareil aveu depuis la révélation des transferts de diamants de Bokassa ! Parfois, aussi, ça dérape ajoute le confident : "qu'est-il arrivé à l'un des serviteurs d'Obiang en Janvier 1991 ? Eh bien, comme cela s'est passé, ce serviteur, par le nom de Jésus Eson, a trouvé de la cocaïne et beaucoup d'argent étranger dans une des armoires d'Obiang, et le garçon n'a pas perdu de temps, il lui a ravi, et un jour plus tard, son forfait a été découvert. Plus tard, il a été congédié, et jeté aussi en prison".
Il n'est pas le seul à avoir connu les geôles de Guinée. Obiang va éliminer ainsi un bon nombre de fusibles : "lorsque des personnalités sont prises la main dans le sac, le régime doit cependant prendre des mesures de façade. Ainsi, en novembre 1993, un décret, signé par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasongo, destituait l’ambassadeur de Guinée équatoriale en Espagne, Bruno Esodo Ondo. L’épouse de ce dernier, Anita Mbegono Asu Alene, cousine du chef de l’Etat, avait été trouvée en possession de 32 kilos de cocaïne dans une valise alors qu’elle tentait de prendre, du Brésil, un avion à destination du Nigéria. Le premier secrétaire, le chargé de presse et l’attaché militaire de l’ambassade ont été également limogés. Les membres de cette mission diplomatique avaient en effet constitué un vaste réseau international agissant sous couvert de l’immunité diplomatique, dont le chef, qui lui n’a pas été inquiété, est Armengol Ondo Nguema, le propre frère du président. Selon la police espagnole les 32 kilos de cocaïne auraient été expédiés en avion ou bateau du Nigeria au Gabon. La cocaïne aurait gagne ensuite sur des embarcations légères la Guinée équatoriale afin d’être embarquée sur le vol hebdomadaire d’Iberia qui relie Malabo à Madrid. De là, elle est redistribuée dans toute l’Europe. La police espagnole a également indiqué que des fonctionnaires de l’ambassade se sont personnellement rendus en Thaïlande et en Colombie pour prendre livraison de la drogue et que d’autres diplomates ont été arrêtés sur les aéroports de New York, Las Palmas et Lagos". Notre commentateur, Santos Pascal Bikomo subissant le même sort.
La France a été concernée à plusieurs niveaux : "pour s’en tenir aux années quatre-vingt-dix, le 8 octobre l990, l’ambassadeur de Guinée équatoriale en France, Jesus Ela Abeme, a été arrêté, pour trafic d’héroïne, à l’aéroport de Santa Isabel à Malabo. Son épouse portait une valise contenant 15 millions de francs CFA (300 000 FF). En 1991, le lieutenant-colonel David Eyama Angüe Osa, attaché militaire au Nigéria fut surpris en train de récupérer, dans le fret d’un avion de la compagnie brésilienne Varig, 30 kilos de cocaïne cachés dans des batteries pour voitures. Après que les Nigérians ont demandé la levée de son immunité diplomatique, le président Nguema a envoyé son fils aîné, Teodoro, pour négocier avec le chef de l’Etat nigérian lui-même, qui était alors le général Babangida, la libération de son protégé." Et la France n'a pas eu à subir que cela : elle a servi aussi au blanchiment de l'argent : "Il semble que la Guinée équatoriale soit également un centre de blanchiment. A la suite de l’enquête sur le trafic de cocaïne en provenance du Brésil, un avocat français a été écroué au mois de décembre l992, pour avoir créé, sans autorisation, une banque (International African Bank)dont le siège devait être installé en Guinée équatoriale. Le 20 juillet l993, la police suisse a refoulé du pays, Guy Llansol, le conseiller économique français du président Teodoro Obiang". Ce qui n'empêchera pas Jacques Chirac de recevoir le dictateur... le 7 mars 2001. Il est vrai qu'il avait assez courtisé Bongo... Balladur avait d'autres contacts, qu'a vite ravivé Sarkozy une fois élu. L'Afrique décriée par Guaino a eu bon dos...
Obiang est arrivé au pouvoir par un coup d'état contre son... oncle, rappelons-le. Il a en effet déposé Francisco Macías Nguema, le 3 août 1979 lors d'un coup d'Etat sanglant. Macías avait été rondement mis en procès pour ses activités au cours de la décennie précédente et condamné à mort. Ses actes dénoncés lors de la parodie de procès avaient inclus le génocide de l'ethnie Bubi, et c'est pour cela en partie qu'il a été supprimé le 29 Septembre 1979 par un peloton d'exécution. A son époque, on avait parfois parlé de "miracle" économique pour son pays (enfin c'était plutôt lui qui s'était surnommé ainsi !). Un peu trop rapidement il semble : "l'unique "miracle" de la Guinée équatoriale a été une catastrophe de style Pol Pot, celle de tuer ou de chasser la plupart de la population (y compris sa propre femme Nguema), l'éviscération de l'économie, et d'entrer dans la corde raide militaire avec les pays voisins du Nigéria" ajoute un commentateur à même d'analyser clairement l'héritage Macias. Le régime avait été sanguinaire en effet, comme celui de Pol Pot : "les têtes des victimes de Macias étaient fichées sur les poteaux et défilaient dans les rues. Comme les balles étaient coûteuses, certaines victimes avaient été garrottées, d'autres avaient la tête fracassées avec des barres de fer. À certaines occasions, les militaires n'avaient même pas pris la peine de tuer leurs victimes : elles étaient simplement enterrées vivantes" rappelle The Independent. "Durant sa présidence, un tiers de la population meurt ou choisit l'exil (Cameroun, Gabon, Espagne et France)" peut-on lire ailleurs...
Le neveu ayant renversé le dictateur allait-il révolutionner le pays et mettre une bonne fois pour toute fin à ses comportements ? L'espoir de la population n'allait pas durer longtemps. Le successeur de Francisco Macías allait très vite s'avérer pire, en soignant en revanche davantage les apparences, mais en gardant les mêmes tares. Et indubitablement le même fonctionnement. Le pays allait toujours servir de relais aux trafics de drogue... avec l'assentiment des américains, qui n'avaient pas davantage bronché sur la situation précédente. Ils avaient déjà flairé les richesses du pays en pétrole, et étaient prêts à fermer les yeux sur toutes les exactions dans l'espoir de se se servir sur place pour alimenter les moteurs monstrueux de leurs 4x4. La diplomatie américaine se résume, on le sait, à la taille du pipeline à pétrole du pays auquel elle s'adresse. Et le pire, c'est que celui dont on parle et toujours en place en 2011... Accumulant les richesses, en achetant par exemple... des avions personnels.
L'actuel président de Guinée Equatoriale fait donc partie de ces dirigeants mondiaux passant leur temps à peler le dos de leurs citoyens pour vivre eux-même dans l'opulence.... et se reproduire, en fabriquant des enfants en forme de clone. Le propre fils d'Obiang Nguema Mbazogo, "Teodorín" Obiang Nguema, en ce sens, est quasiment une caricature de fils de dictateur. Par ses frasques, dignes d'un Hannibal Kadhafi, et par le peu de souci qu'il peut avoir des conditions de vie des habitants de son pays en se commandant, via son père, un yacht dont le prix représente trois fois le budget du ministère dont il est chargé... A ce stade, ce n'est même plus de l'inconscience : c'est du mépris, un mépris profond pour un peuple qu'il maintient en situation de survie véritable (ce que toutes les enquêtes confirment) alors qu'il roule en Bugatti Veyron ou en Maybach (***). Jolis carrosses pour ce fils de "roi" d'Afrique ! Un jour viendra où il faudra le juger songe-t-on, à imaginer un 1789 potentiel : on a beau être pacifiste, à un moment, à ce stade prononcé de mépris humain, on souhaite en étriper certains, dont ce rustre vivant sur le dos de son peuple, un des plus démunis du monde, tant ils agressent par leur comportement leurs propre population. Pendant qu'elle crève sous la malaria, faute de médicaments et de lutte efficace contre ce fléau, le fils se dore sur le ponton de son yacht à plusieurs centaines de millions acheté à un chantier allemand - chez Kusch Yachts (enfin ce qui est prévu, aujourd'hui, à vrai dire il le loue !). A ce stade, ce n'est plus un scandale : c'est une horreur sans nom. A laquelle la France participe également, en acceptant les propriétés parisiennes de ce genre de rejeton, ou même du père, désireux de recycler son argent sale dans le bâtiment (une constante dictatoriale !). Dans la saga des "biens mal acquis", ..... n'est en effet pas en reste sur le sol national. Dans le registre mondial, le pays est dans le top des douze pires pays question corruption et respect des droits de l'homme...
Le fils, est en effet capable en effet de louer le yacht de Paul Allen 700 000 dollars pour séduire un top model, (ou une "rappeuse" ?) appelé "Eve". Au final, il donc décidé de s'en faire construire un, de yacht. Et pas un petit : un modèle à 288 millions de dollars ! "Ce méga-yacht sera le plus cher du monde après celui du Russe Roman Abramovich, Eclipse, qui avait coûté 1.2 milliards de dollars (environ 900 millions d’euros). Le bateau d’exception devrait mesurer 118.5 mètres, héberger un cinéma, un restaurant, un bar, et une piscine, en même temps qu’il sera doté de détecteurs de mouvements au sol et deserrures biométriques à reconnaissance d’empreintes digitales." Sidérant de bêtise et de mépris ! "L’indécence a rarement de limite pour les dictateurs" conclut Paris-Match ! Mais il n'y pas que cela, comme tare chez lui : après le père et la drogue, voici le fils et les armes. Logique : parmi tous les titres ronflants que s'est autodistribué la famille Nguema, le fils a hérité de celui de commandant de l'armée du pays. "Un frère du président, Antonio Mba Nguema est lieutenant-général et ministre de la Défense, son frère cadet Armengol Ondo Nguema est général et délégué national à la Sécurité nationale, quant à son oncle Manuel Nguema Mba il est général et ministre de la Sécurité nationale. Le président Obiang s’est lui-même promu capitaine-général, le plus haut grade de l’Armée équato-guinéenne en août 2004, à l’occasion du 25e anniversaire de son arrivée au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat". N'en jetez plus, le pays a inventé l'armée familiale. Mais des armes, nous en parlerons demain si vous le voulez bien....
Ça y est la propaganda est en route : Sarkozy aurait sauvé le peuple libyen ,Sarkozy a reçu par deux fois Kadhafi et lui a léché les pieds
22/03/2011 02:49
Ça y est la propaganda est en route : Sarkozy aurait sauvé le peuple libyen
Lorsque l'on veut un tant soit peu faire d'histoire, et nous sommes en plein dans l'histoire, il faut se ternir à quelques règles simples : la chronologie des faits et la vérification des informations. Nos damnés journalistes sont en train de nous jouer à nouveau un tour pendable. Sans doute ont-ils eu honte d'être français quand Nicolas Sarkozy a reçu le fou du désert lors de la journée des droits de l'homme lui autorisant à planter sa tante de bédouin dans les jardins de la République, puis à nouveau les 13 et 14 juillet en compagnie d'une belle brochette de dictateurs dont les El Assad, et autres Moubarak et Ben Ali, et ensuite lors des révoltes tunisienne et égyptienne quand la diplomatie française a été au-dessous de tout, voulant réparer ses gaffes par un pire Boillon arrogant, alors ces damnés journalistes voulant se sentir moins honteux, et pourquoi pas fiers de notre pays avalent d'un trait, sans recul et sans se pincer le nez, le nectar frelaté qui vient directos de la Nespresso à propagande élyséenne, ce qui n'est en réalité qu'une purge qui fait passer la vérité au second plan laissant les feux de la rampe à une mascarade de faits trompeurs et faux. Non Sarkozy n'est en rien le héros de la révolte libyenne..
Avant toute chose il faut rappeler et rappeler sans cesse et encore que Nicolas Sarkozy a, en son temps, voulu faire entrer dans le concert des nations celui qu'aujourd'hui lui et ses thuriféraires, toute honte bue et en tout cynisme, traitent de fou dangereux, assassin du peuple libyen. Il faut rappeler qu'en fin 2010 Nicolas Sarkozy espérait encore ces fameux contrats qui n'ont jamais été signés, ces contrats qui contenaient des ventes d'avions de guerre dont l'usage aujourd'hui est de bombarder les Libyens. Il faut aussi dire à ceux qui crient avec lui, ceux qui dans les commentaires, dans les articles et à la tribune n'ont de mots assez durs pour fustiger le Guide, qu'ils fassent profil bas, très bas et qu'ils évitent de l'ouvrir. Ils ont soutenu avec force, force de voix et force d'arguments de la Realpolitik qu'il fallait bien recevoir cet assassin, que c'était cela la politique. Seuls les constants comme nous, seuls les réfractaires à cette immonde politique, seuls ceux qui se sont élevés contre ces venues odieuses ont le droit aujourd'hui de reprendre ce qu'ils disaient il y a trois ans et demi.
En quelques mots il ne faut que jamais ce qui se passe aujourd'hui efface le passé, estompe les mémoires et érode les jugements sur la politique de Nicolas Sarkozy.
La presse est donc en train de nous bâtir une nouvelle légende qu'il faut combattre dès aujourd'hui. On nous a déjà bâti la légende de Nicolas Sarkozy, l'efficace ministre de l'intérieur, légende qu'en une phrase le néfaste Guéant a détruite définitivement puisqu'il reconnaît, et persistant et signant, que la politique de lutte contre l'insécurité et l'immigration clandestine est un échec absolu depuis bientôt dix ans (« Les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux. »). Lui qui vit dans les beaux quartiers et pense que notre France n'est plus la France sous la horde des envahisseurs. Lui aussi ne connaît pas son histoire de France. Poitiers devrait lui dire quelque chose, et Jules César, et Charles Quint, et quelques normands ici ou là. On nous a aussi bâti la légende de la magnifique présidence française de l'Europe alors qu'elle fut un fiasco tant à régler la crise financière (il a fallu plus de deux ans pour mettre en place l'emprunt), que celle de la Géorgie où les Russes campent et ont apporté des missiles, qu'également comme l'Europe nouvelle force politique quand on sait toutes les divergences qu'il y a eu face à la crise et dont on vient d'apercevoir une paralysie mortelle face aux événements du monde arabe. En fait non l'Europe, seulement son émanation des états, car le parlement, lui, a été en pointe avec des discours et des résolutions qui peuvent nous rendre plutôt fiers, mais cette Europe des commissions, ne l'oublions pas, est celle voulue par Nicolas Sarkozy qui avec ses complices a imposé Barroso. Après, donc, ces légendes successives aussi fausses que détestables car elles trompent les Français et influent dans leur choix politique, voilà une nouvelle légende que les images trompeuses semblent accréditer et que les commentateurs développent à longueur d'heure au travers de l'étrange lucarne.
Ici par exemple une vidéo dans laquelle le député européen du MoDem est face à Ménard. Ce dernier n'a de cesse de vouloir faire applaudir Sarkozy par Rochefort qui résiste, mais cela est dur. Ménard revient à la charge plusieurs fois.
Il est temps de rétablir les faits. La révolte débute à Benghazi le 13 février et arrive à Tripoli le 20 février. La révolte commence à être réprimée dans un bain de sang. Jusqu'au 25 février les rebelles progressent partout en Libye et contrôlent certains quartiers de Tripoli. Le 25, le Conseil National de Transition est créé avec à sa tête, Mostafa Mohamad Abdeljalil, ancien ministre de la justice de Kadhafi de 2007 jusqu'à sa démission.
Le premier pays à parler de massacre est la Grande Bretagne, le 19 février, par la voix de son ministre des affaires étrangères qui ne s'est pas contenté de la Libye mais qui a parlé aussi du Bahreïn complètement oublié par notre diplomatie (RomandieNews) : "Je condamne la violence en Libye", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui a fait état en Libye "de tirs à l'arme lourde et d'une unité de tireurs embusqués" visant les manifestants.
M. Hague a demandé aux autorités libyennes de "cesser de recourir à la force et d'empêcher l'armée d'affronter les manifestants", affirmant avoir reçu "des informations selon lesquelles 35 corps ont été amenés dans un seul hôpital". Il a aussi regretté que "l'accès des médias" soit "sérieusement limité" dans le pays. "L'absence de caméras de télévision ne signifie pas que l'attention du monde ne devrait pas se concentrer sur les actions du gouvernement libyen". En Libye, les forces de sécurité gouvernementales ont tué au moins 84 personnes depuis le début, mardi, des manifestations contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, selon l'organisation Human Rights Watch.
Dans le même communiqué, le gouvernement britannique s'est en outre dit "profondément inquiet sur les informations qu'il a reçues (...) sur la violence inacceptable utilisée contre les manifestants en Libye, à Bahreïn et au Yémen, et sur le nombre de morts parmi les manifestants". "Les gouvernements doivent répondre aux aspirations légitimes de leur peuple plutôt que de recourir à la force et doivent respecter le droit de manifester pacifiquement", a estimé M. Hague.Le chef de la diplomatie britannique s'est par ailleurs entretenu au téléphone samedi après-midi avec le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad Al-Khalifa, à qui il a fait part de "sa profonde inquiétude concernant la situation (dans de ce petit royaume du Golfe) et de sa totale désapprobation de l'usage de balles réelles contre les manifestants".
M. Hague a en outre salué l'ordre donné plus tôt samedi par le prince aux forces de sécurité bahreïnies de "se retirer de la place de la Perle" à Manama, épicentre des manifestations.
En France, pendant ce temps Nicolas Sarkozy fait sa campagne électorale, et visite sa clientèle. Il faut attendre d'abord le 21 février pour un communiqué laconique : Le Président de la République condamne l'usage inacceptable de la force contre les Libyens qui n'exercent que leur droit fondamental à manifester et à s'exprimer librement. Il adresse ses condoléances aux familles des victimes et fait part de sa sympathie aux blessés. Le Président de la République appelle à l'arrêt immédiat des violences et à une solution politique afin de répondre à l'aspiration du peuple libyen à la démocratie et à la liberté., puis le 23 février seulement, et juste pour demander des sanctions économiques (Elysée.fr) : Je demande au Ministre des Affaires étrangères de proposer à nos partenaires de l'Union européenne l'adoption rapide de sanctions concrètes afin que tous ceux qui sont impliqués dans les violences en cours sachent qu'ils devront assumer les conséquences de leurs actes. Ces mesures concernent notamment la possibilité de les traduire en justice, l'interdiction d'accès au territoire de l'Union et la surveillance des mouvements financiers.
Je souhaite en outre que soit examinée la suspension des relations économiques, commerciales et financières avec la Libye, jusqu'à nouvel ordre.
Lors de l'allocution télévisée du 27 février, pour le départ en fait de l'actuelle oxydée, les seuls mots concernant la Libye sont pour s'en méfier : « Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme.C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne. Nous avons donc le devoir d'agir avec une ambition qui soit à la dimension des événements historiques que nous vivons. C'est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région.[…] Mon devoir de Président de la République est d'expliquer les enjeux de l'avenir mais tout autant de protéger le présent des Français. C'est pourquoi, avec le Premier Ministre François Fillon, nous avons décidé de réorganiser les ministères qui concernent notre diplomatie etnotre sécurité. »
La seule crainte de Nicolas Sarkozy est alors l'invasion des barbares issus des révoltes. Il faut bien se souvenir de ces trois phrases :
Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme.
C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne.
C'est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour quel'Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région.
A noter aux conseils des ministres des 2 et 9 mars : rien sur la Libye.
Venons en cette légende. On nous vend une histoire qui n'est pas l'Histoire. Le 10 mars Nicolas Sarkzoy reconnaît le CNT et veut une intervention militaire en Libye avec une zone d'exclusion. On veut nous faire croire à partir de là que la France est en pointe et que Nicolas Sarkozy a convaincu l'ONU, via Juppé, d'intervenir.
Passons sur la forme de ses déclarations du 10 mars qui ne respecte rien ni personne :
- ni le parlement, alors que Cameron a lui engagé une discussion et averti les parlementaires Grands-bretons, au-delà de la simple courtoise, de l'association minimale des Français au travers de leurs élus à cette grave décision,
- ni les leaders politiques jamais tenus au courant
- ni son ministre des affaires étrangères
- ni les partenaires européens, ni l'ONU, personne
- ni la simple légalité car cette reconnaissance du CNT n'a aucune validité légale ni internationale, on ne reconnaît qu'un pays, ou alors un pouvoir élu, mais non des rebelles. Et ce d'autant qu'à la tête il y a l'ancien ministre de la justice de Kadhafi de 2007 à sa démission, le moins eut été d'être circonspect. On verra ce que réservera l'avenir, mais si Kadhafi reste au pouvoir, ce qui est une forte éventualité car la mission n'est pas de le déloger. Quoi qu'il en soit c'est une erreur politique, diplomatique. Par ailleurs le Parlement Européen avait déjà pris position avant Sarkozy, que l'on veut faire passer pour le premier, voulant que l'Europe reconnaisse la CNT comme un interlocuteur valable. L'Europe décidera ensuite de reconnaître ce statut d'interlocuteur mais non sa reconnaissance comme pouvoir légal libyen. Le vote du parlement était donc antérieur à celui que l'on veut faire passer pour le faiseur de l'Histoire.
On veut nous faire croire, donc, que la France est en pointe et que c'est Nicolas Sarkozy qui en est le leader. Or tout cela est faux. Le 8 mars, notez bien la date, deux jours avant le 10 donc, la presse anglaise déclare ceci vu au travers de l'ambassade de France, et c'est éclairant :
Les journaux reviennent également sur la mission diplomatique avortée en Libye. Dans un papier d’analyse, le DAILY TELEGRAPH explique que le pétrole est « en première ligne » dans les événements qui se déroulent actuellement dans ce pays. Les groupes rebelles exercent des pressions sur les compagnies pétrolières occidentales pour qu’elles fassent du lobbying auprès de leurs gouvernements afin de les aider. Certains gouvernements européens auraient déjà pris des contacts avec l’opposition libyenne, et c’est apparemment une des explications pour la tentative avortée des Britanniques le week-end dernier. BP est parmi les compagnies pétrolières qui courent le plus de risques si les combats s’accentuent.
La presse évoque aussi le durcissement de la position américaine, qui pourrait déboucher sur une intervention. Sous le titre « le Royaume-Uni et la France mènent le mouvement en vue de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne soutenue par l’ONU », le correspondant du DAILY TELEGRAPH à Washington explique que les diplomates cherchent à se mettre d’accord sur ce qui pourrait amener à la présentation d’une résolution au Conseil de sécurité (violation des Droits de l’homme, bombardement de civils, appel à des mercenaires étrangers). Le secrétaire-général de la Ligue Arabe aurait soutenu le projet de zone d’exclusion aérienne lors de son entretien avec M. Juppé dimanche dernier au Caire. Toujours, selon le DT, la Maison Blanche n’a pas encore apporté son soutien à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne, mais s’accommode de ce que les Britanniques et les Français imposent une discussion sur le sujet.
En fait les américains étaient déjà préparés à une intervention. Ils ont laissé Sarkozy jouer au coq gaulois (Toujours, selon le DT, la Maison Blanche n’a pas encore apporté son soutien à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne, mais s’accommode de ce que les Britanniques et les Français imposent une discussion sur le sujet). Nous sommes le 8 mars. Le lundi 14 mars c'est un fiasco complet au G8 dont Nicolas Sarkozy se flatte d'être le président, ce qui prouve le pouvoir de la France. En réalité ce n'est ni Juppé, ni Sarkozy qui ont convaincu Obama d'intervenir - et on voit que les diplomates travaillent à rendre l'action présentable (le correspondant du DAILY TELEGRAPH à Washington explique que les diplomates cherchent à se mettre d’accord sur ce qui pourrait amener à la présentation d’une résolution au Conseil de sécurité (violation des Droits de l’homme, bombardement de civils, appel à des mercenaires étrangers)) - , sachant que le secrétaire général de la Ligue arabe est favorable à une exclusion de l'espace aérien, mais c'est en particulier Hillary Clinton qui a été convaincue par les émissaires du CNT, cela c'est selon une déclaration télévisée de samedi par BHL devant Paul Amar, mais cela est confirmé par ceci (Bruno Roger-Petit) :
On reprend. 1/ Un article visiblement très bien informé du New-York Times décrit le processus qui a mené Obama à se décider à intervenir en Libye. Ce sont trois femmes, Hillary Clinton, Susan Rice (ambassadeur américain à l'ONU) et Samantha Powers (conseiller au National security council) qui ont convaincu Obama jeudi dernier (soit AVANT le show Juppé de vendredi devant le Conseil de sécurité) qu'il était possible d'intervenir sans risquer de se lancer dans une opération débouchant sur un nouvel Irak. Le président américain a pris sa décision parce qu'il a été alors convaincu par ces trois femmes que les pays arabes et africains l'approuveraient et ne verraient pas en lui un néo-Bush. Par la suite, les Américains ont laissé les Français être les petits télégraphistes de leur décision, décision sans laquelle rien n'était possible. En clair, si les trois femmes en question n'avaient pas convaincu Obama, Juppé, Sarkozy et leur résolution se seraient fait retoquer à l'ONU. Du reste, il suffit pour s'en convaincre de lire attentivement le papier du NYT consacré aux coulisses du VRAI pouvoir où s'est joué la prise de décision contre Kadhafi : le nom de Sarkozy n'y apparait pas une fois... 2/ Quant au leadership français dans la direction des affaires militaires depuis hier, un autre article du Washington Post (à lire ici en VO) vient réduire la communication sarkozyste sur le sujet à l'état de fable pour les enfants. En effet, dans cet article faisant le point sur le début des opérations militaires contre les troupes de Kadhafi, le Washington Post précise que l'ensemble de ces opérations est placée sous le commandement des forces américaines en Afrique. "The French sorties were followed quickly by the wave of missile strikes against Libyan air defenses. More than two dozen warships and a large number of warplanes made up the initial strike force, which was led by the U.S. military’s Africa command, a senior U.S. military official said." Encore une fois, la réalité est cruelle : si leadership français il y a, il s'agit d'une politesse faite par les Américains à la France de Sarkozy, "Messieurs les Français, tirez les premiers... Parce que ça nous arrange..." Rien de plus.
Il faut rappeler, ce que j'avais dit il y a dix jours, c'est que les Français ont besoin des américains notamment avec les avions radar. Et nous avons vu que les Français ont détruit cinq blindés pendant que les américains ont envoyé 120 missiles. On voit la différence. Sarkozy a donné l'ordre, toujours pour être le premier, avant la réunion à Paris des parties concernées. Il savait que les journalistes retiendraient, sans chercher à en savoir plus, que ce seraient les Français les premiers à bombarder et ce serait donc Nicolas Sarkozy qui serait le héros. Or nous savons que le 8 mars déjà Obama penchait pour une intervention. Du reste il suffit de simplement analyser le fait que les USA ont lancé plus de 110 missiles samedi après-midi. Pour cela il fallait qu'ils fussent prêts. En fait Sarkozy, et les journalistes avec lui, se sont flattés du rôle de la France. La réalité est toute autre. Obama s'est servi, comme un bon stratège, de la velléité électoraliste, de l'agitation de Nicolas Sarkozy, de la volonté également de Cameron (qui a respecté, lui son parlement) pour ne pas apparaître en première ligne. Sarkozy n'a été qu'une marionnette évitant à Obama d'être le responsable de la résolution. Les deux pensent y gagner, mais attendons la suite. Ainsi Obama n'apparaîtra pas comme un va-t-en guerre mais comme un acteur tardif qu'il a fallu convaincre.
N'oublions pas non plus que pendant que Sarkozy faisait sa campagne électorale dans la France profonde des partis politiques français dont notamment le MoDem, le Ps, celui de Dupont Aignan, préconisaient une intervention militaire.
La réalité est donc que Nicolas Sarkozy est intervenu très tardivement, que, tout se mettant en place (Obama changeait d'opinion, la Ligue arabe se préparait à être d'accord), il a voulu faire croire qu'il était tout à la fois à l'initiative (à la remorque en France de nombreux autres personnalités politiques, et en Europe de Cameron qui avait pris position avant lui) et le moteur de cette action militaire quand tout cela n'est que de la communication bien relayée par des images trompeuses et par des journalistes fêlons qui ne font pas leur métier et qui enfument les Français.
Mais ce n'est pas tout. On apprend que le cynisme de Sarkozy n'a pas de fond. Voici ce qui est une honteuse manœuvre à immonde but de politique intérieure qui a coûté sans doute la vie à des habitants de Benghazi et ce qui devrait être su de tous (Rue89) : Le New York Times raconte ainsi que vendredi, la France a d'abord ralenti toute intervention avant le sommet de Paris, puis a accéléré d'elle-même les événements samedi, en envoyant des avions au-dessus de la Libye pendant le sommet :
« Les premiers raids aériens français, qui n'étaient pas coordonnés avec les autres pays, ont irrité certains pays présents à la réunion, selon un diplomate haut placé d'un pays de l'Otan. Les informations sur les mouvements des troupes de Kadhafi vers Benghazi étaient clairs depuis vendredi, mais la France a bloqué tout accord de l'Otan sur les raids aériens jusqu'à la réunion de Paris, a affirmé ce diplomate, suggérant que les vols auraient pu commencer pendant la nuit de vendredi à samedi avant que les troupes du colonel Khadafi atteignent la ville. » Pour le Guardian, « Sarkozy parade sur la scène mondiale » La France aurait en fait refusé que l'Otan participe à l'intervention, « estimant que cela s'agirait un très mauvais signal envers les pays arabes », nuance Le Monde. Dans les pays membres de la coalition contre Kadhafi, on a pourtant du mal à croire que Nicolas Sarkozy n'a pas cherché à garder l'initiative. Aurait-il, même, confondu campagne militaire et campagne électorale ? Pour une fois, le soupçon ne vient pas de France. En Grande-Bretagne, le Guardian persifle, en rappelant les mauvais sondages de popularité du chef de l'Etat et l'approche de la présidentielle : « Nicolas Sarkozy parade sur la scène mondiale avec un œil sur les votes français. » Dans l'entourage du chef de l'Etat, on ne s'en cacherait d'ailleurs pas, selon Le Parisien, qui cite « un proche » : « Si tout se termine bien, ce sera un triomphe. Il était dans les cordes et le voilà qui réunit le monde entier à ses pieds ! »
A vomir.
Terminons cette analyse en tenant compte des éléments suivants :
- Sarkozy a reçu par deux fois Kadhafi et lui a léché les pieds
- l'UPM est un échec absolu et n'a servi à rien dans ces révoltes
- Sarkozy est intervenu de façon très tardive en Tunisie, en Egypte, pour ne pas dire qu'il est passé au travers
- Sarkozy s'est cru leader alors qu'il a servi la tactique d'Obama, a agi très tardivement, a reconnu un CNT dont on sait que cela n'a aucune valeur légale et alors qu'on ignore la suite en Libye de ce mouvement, mais dont on sait que le leader était le ministre de la justice de Kadhafi
- cette intervention est trop tardive politiquement et pour la révolte en Libye. Elle est aussi trop tardive pour les vies qui n'ont pas été sauvées, mais est utile pour celles qui sont à sauver, alors qu'il semble en plus que Sarkozy ait retardé de nombreuses heures l'intervention pour en faire un coup d'éclat, accélérant avant le sommet de Paris pour paraître être le premier et le capitaine.
- le consensus international est une façade, la Russie, la Chine, l'Egypte, la Tunisie se sont opposés à ou ont regretté cette intervention, ce qui en soit fait une bonne partie du monde. La ligue arabe a retourné sa veste et a condamné les bombardements
- cette attaque tardive - mais on ne peut jurer de rien - sera un échec quant à la mise à la porte de Kadhafi. Ce qui était présenté comme un succès diplomatique et comme un succès historique n'est qu'un très faible succès, certes réel pour sauver des vies, mais sera sans doute surtout un échec pour aider la révolte à réussir. N'oublions pas que le mandat de l'ONU ne concerne que la sauvegarde des vies, et en aucun cas le pouvoir actuel, ce qui laisse supposer qu'il pourra rester en place. Sarkozy a tendu la main à Kadhafi (ce qui est passé inaperçu comme contradiction) paraissant de la magnanimité ou une dernière chance alors que le cessez le feu avait été violé. Cela a une forte signification : Kadhafi est encore le représentant légal de la Libye, même pour Sarkozy car on n'a pas a offrir une chance à celui qui ne serait plus le chef d'Etat, celui étant, selon la reconnaissance de Sarkozy, le président du CNT, ce qui par ricochet montre la position intenable de la France qui a deux interlocuteurs pour un seul pays. Peut-être les sanctions économiques ultérieures le chasseront-elles, et encore. Le blocus de Cuba n'a pas mis dehors Castro. Et les compagnies pétrolières vont faire pression. Quant à juger Kadhafi on peut toujours rêver. Certains Serbes ont longtemps couru
- cette résolution montre d'évidence qu'il y a deux poids deux mesures. Dans le même temps en Côte d'Ivoire, au Yemen, à Bahreïn ou en Syrie il y a des morts et il n'y aura pas d'intervention. Ceci démontre une belle hypocrisie et un choix des dictateurs à éliminer. N'oublions pas qu'El Assad a été lui aussi reçu les 13 et 14 juillet qu'il a manipulé Sarkozy et que celui-ci a voulu s'en servir pour les problèmes du Liban avec à la clef un échec patent.
La conclusion est qu'il ne faut pas oublier le passé à cause d'un présent douteux, que Nicolas Sarkozy n'a pas réussi ce coup de maître comme le claironne la presse, que les faits disent le contraire, la chronologie (exemple les 8 et 10 mars), les autres interventions, les missiles américains, que ce qui est présenté comme un très grand succès n'est qu'une action semi-humanitaire trop tardive qui ne renversera pas Kadhafi et donc qui ne sert pas la révolte ni les insurgés dans leur finalité politique et ce dans un contexte qui est loin d'être unanime au niveau international et qui commence déjà à se retourner contre nous (ce qui ne veut en aucun cas dire qu'il ne fallait pas intervenir).
Luttons pied à pied contre cette propagande qui va être utilisée ad nauseam en tout cynisme et tout mensonge pendant l'année qui vient.
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les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa
l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
l’affaire de la Jatte, du Fouquet's, du Paloma, de la villa mexicaine, de Wolfeboro, du voyage en Egypte …
l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
la circulaire Hortefeux
la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
la réforme constitutionnelle
l'irresponsabilité pénale du Président de la république
la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
l’affaire des sondages
les classements du parquet
l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
l'affaire Servier
l'affaire Bongo
la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus)
les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
Le nombre d’immigrés clandestins provenant d’Afrique du Nord actuellement sur l’île italienne de Lampedusa (carte ci-dessous) atteint près de 4.800 personnes, soit l’équivalent de la population locale, a annoncé lundi l’agence italienne Ansa.
Les embarcations remplies d’immigrés ne cessent d’arriver, rien qu’au cours de ces dernières 24 heures, 1470 immigrés ont débarqué sur cette petite île du sud de la Sicile.
L’agence indique également qu’une centaine de Libyens sont arrivés en Sicile lundi matin à bord de deux embarcations.
Selon le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, des terroristes et des criminels pourraient s’être infiltrés parmi les clandestins.
21/03/2011 – 22h20 LYON (NOVOpress Lyon) – Une nouvelle fois, le Réseau Education Sans Frontières (RESF), grâce à ses relais dans l’Education Nationale, va pouvoir participer à une intense campagne de propagande en faveur de l’immigration et des clandestins !
A l’occasion de la « Semaine de l’éducation contre le racisme et les discriminations» (14 au 26 mars), RESF a décidé « d’exploiter» cet évènement « pour proposer dans les lycées des activités autour de la question des lycéens sans papiers.» ! D’ailleurs, RESF propose un kit « pédagogique» à « utiliser pendant les cours d’ECJS, d’histoire, français, philosophie, ST2S».
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