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La gôche et la Libye humanitaire ;par L'abbé Tymon de Quimonte
25/03/2011 08:43
L’indice d’hémoglobine dans le pétrole Libyen, réputé pour sa qualité, s’étend tragiquement et va accroître d’autant les dividendes juteux. Six jours déjà. Et les bombes pleuvent sur les malheureux libyens comme la grêle, déjà on ne dénombre plus les civils tués, hommes, femmes et enfants, cibles des « frappes ciblées ». Qu’elles soient « chirurgicales », « humanitaires », merci, on a déjà donné : n’en jetez plus, même avec la sophistication électronique la boucherie reste la boucherie, sinon qu’elle est encore plus lâche. Normalement, dans un monde ordonné, contre ce déchainement de bestialité fasciste, dans toute sa crudité primordiale, et son acception clasique sentimentale, les voix autorisées des partis antifas institutionnels devraient tonner contre ! Tendons un peu l’oreille, pour voir : -Le parti socialiste, par la voix de sa Première bouffissure, au contraire, « se réjouit »et estime que « la France est à sa bonne place » ! -Le sénateur Mélenchon lui non plus n’a pas finassé : « Ma position est constante : je suis partisan d’un ordre international garanti par l’ONU. (…) On parle d’un « état de guerre avec la Libye ». Il n’y a pas de guerre avec la Libye. (…) J’approuve donc le mandat de l’ONU. (…) J’ai voté la résolution du Parlement européen en accord avec la direction du PCF et de la Gauche unitaire, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric. » - Comment jugez-vous l’attitude de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen ? « La politique menée est conforme à l’intérêt de la France. » De la France, vraiment ? Ou d'un autre petit état, chéri par la cohorte des suppôts du Consistoire qui vociféraient depuis des semaines, réclamant des bagatelles militaires pour un massacre en Libye, et que, faisant fi de sa réputation, le Sénateur vient incontinent de rejoindre. -Quant au NPA, il s’est beaucoup agité ces derniers temps. Le 9 mars, il appelait à « une intervention solidaire de l’Union Européenne en méditerranée. » « Nous en appelons solennellement à tous les gouvernements européens, aux instances de l’Union européenne, pour que soient prises les mesures qui soient prise d’urgence. » Le 18 mars il appelle à un rassemblement de soutien aux maffiosi de l’opposition au sanglant Kadafhi, rebaptisés pour la circonstance en « le peuple libyen. » « Mobilisons nous dans l’urgence. Les gouvernements du monde (…) hésitent, tergiversent, font mine de s’entendre sur une événtuelle résolution du Conseil de Sécurité. » Les Zanticapitalistes qui en appellent aux gouvernement du Capital et au conseil de sécurité otanesque, sommés de cesser sur le champ (de bataille) leurs "tergiversations" et taper vite et dur ! Étonnant non ? Manque de pot, après le début des vrais frappes, autres qu’en l’air, les aériennes petites frappes du Joufflu, sous la pression, vont rabattre leurs petites ailes, et pondront dans leur journal de bord " Tout est à nous" (sic) : « L’intervention militaire n’est pas une solution, et le NPA met en garde contre une nouvelle escalade militaire. » Que voulaient ils, au juste, ces alter-Tartuffe, de la part du conseil de sécurité ? « Dîtes leur avec de fleurs ? » Tout ces gens là, canailles au langage obséquieux ou à double langage, préfèrent battre le Fâchismassassin dans les zurnes, dimanche prochain, par une alliance de Fer avec les massacreurs impérialistes. Préludant à l’Union Sacrée pour élire triomphalement le Directeur du FMI. Pour la France le coût estimé de cette guerre, car il s’agit bien d’une guerre, se monte d’ores et déjà à plus de 500 millions d’euros : soit les 16 000 postes d’enseignants supprimés en 2011. Et ce n’est qu’un début, cependant que nous sommes invités à nous serrer chaque jour davantage la ceinture pour gorger les coffres de milliards couverts de sang. L'ennemi véritable n'est pas en Libye, mais dans notre propre pays. félix le chat
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Course-poursuite: un douanier blessé
25/03/2011 04:19
Course-poursuite: un douanier blessé
AFP 24/03/2011 | Mise à jour : 22:53 Réactions ()
Un motard des Douanes était entre la vie et la mort ce jeudi soir après un accident avec un véhicule qu'il poursuivait sur l'autoroute entre Poitiers et Tours, et un suspect a été interpellé, selon des sources judiciaires et préfectorales.
"Un motard de la brigade des douanes de Poitiers a été renversé sur l'autoroute A10 vers 10h15 dans le sens province-Paris a l'entrée du département d'Indre-et-Loire, à hauteur de Nouâtre", a indiqué à un correspondant de l'AFP le procureur de la République de Tours, Philippe Varin.
"L'accident s'est produit alors que le motard était engagé dans une course-poursuite à la suite d'un contrôle volant. Le motard est dans un état critique, son pronostic vital est engagé", a-t-il souligné.
Selon Edgar Perez, directeur du cabinet du préfet d'Indre-et-Loire, un des deux occupants du véhicule a pu être arrêté près de Maillé (Indre-et-Loire) tandis que l'autre a réussi à prendre la fuite.
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Risible et ruineux.Immigration clandestine: des centaines de reconduites à la frontière annulées
25/03/2011 04:16

24/03/11 – 09h25 PARIS (NOVOpress) – Nouvelle démonstration de l’impéritie du gouvernement Sarkozy dans sa prétendue volonté de lutte contre l’immigration clandestine : dans un avis rendu public mardi, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.
Le texte non transposé par la France est une directive du Parlement européen dite «retour» adopté le 16 décembre 2008. Ce texte, qui encadre les conditions du retour des étrangers, en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne, est extrêmement laxiste et beaucoup plus favorable aux clandestins que la législation française actuelle.
La France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer mais elle n’a pas respecté ce délai, se retrouvant donc dans l’illégalité vis-à-vis des diktats de Bruxelles.
Et comme la règle européenne stipule qu’une directive non transposée dans les délais est directement applicable, les avocats des clandestins soulèvent ce moyen de droit pour obtenir l’annulation de centaines de décisions de reconduite à la frontière.
Un mécanisme juridique confirmé par l’avis du Conseil d’Etat et particulièrement inquiétant à l’heure où s’annoncent de nouvelles vagues d’immigration illégale en provenance de Libye et de Tunisie.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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Il l’a eue, enfin, sa guéguerre…. quel coût de vache
24/03/2011 19:38
Il l’a eue, enfin, sa guéguerre….
Quel coût de vache….. !
(texte du 22/03/2011 revu au filtre du coût estimé après 4 jours de guerre)
Rien ne grandit plus un personnage que d’être à l’origine d’une guerre.
Il y a le mandat et il y a ce que l’on en fait.
Comme pour bien d’autres choses, il est, Lui, au dessus de tout, notre petit Kaporal de Bohême (ou presque) et il le démontre, avec la complicité bon enfant des parlementaires UMPS plus préoccupés de leurs avantages perso, de leur carrière et de leurs cumuls de titres, avantages, émoluments que du bien-être des Français, après avoir :
· Outrepassé la souveraineté du Peuple (Février 2008 / Mars 2005)
· Envoyé des troupes en Afghanistan, alors qu’il n’ avait pas encore le pouvoir de le faire (Juin 2008)
· Modifié la constitution à son seul avantage, et n’avoir pas respecté les principes républicains du vote du Congrès (Septembre 2008)
· Foulé aux pieds tous les acquis mis en place par le CNR (retraites, sécurité sociale, lois sociales,…)
Le voilà qu’il arrive à déclarer à lui tout seul, une guerre qui va nous foutre dans un merdier pas possible….
L’Histoire retiendra son grand nom.
Il n’avait pas mandat pour faire tirer les rafales (qui démontrent ainsi aux pays qui ont eu l’impudence de ne pas nous l’acheter, leur maniabilité. Papa Dassault peut se frotter les mains en rafale) sur la Libye. Il s’est ainsi exonéré des contraintes du mandat onusien.
L’Adolph-panzer ne s’est pas moins mal comporté en faisant la guerre sans l’avoir déclarée, mettant ainsi ses gens et son Peuple devant le fait accompli.
Mais que peut-on attendre de bien, d’un gugusse qui promet, candidat à une élection, de supprimer la discrimination faite depuis 2000 et 2004, vis-à-vis de la souffrance de 120 000 « Pupilles de la Nation de 39/45 » (sur 150 000 recensés encore en vie) et qui une fois élu s’ingénie à se dérober, une fois de plus à sa promesse, afin de na pas régler cette discrimination, au motif actuel « qu’il n’a pas d’argent en caisse pour régler le problème ».
Pour mémoire, nos parents en avaient encore moins pour aller se faire trouer la peau (maquis, résistance, fusillés comme otages, combats de la libération, ….).
Tout au plus il pourrait en se faisant prier, en traiter 3 à 5 000 en comptant plus que large, et il a fallut déjà attendre 4 ans pour qu’un tel dossier ne soit pas achevé et il ne semble vouloir s’achever !
Il se dérobe ainsi à son obligation électorale (comme il se dérobe à toutes les autres) et maintenant présidentielle de veiller à l’équité et à l’Egalité de reconnaissance de tous ses « enfants adoptés par la Nation » (même adultes, ceux de 2000 et 2004 l’étaient aussi) que sont les « Pupilles de la Nation de 39/45 »
Qui peut me dire aujourd’hui combien coûte une journée de guerre en Libye et combien au total va coûter la « BlitzKrieg» Franco-libyenne qu’il a ordonné comme un grand (il est vrai qu’il est généralissime en chef des armées et qu’il va pouvoir exercer avec zèle son sens de la stratégie et de la manipulation).
Mais quelle organisation officielle Française lui a donné l’autorisation de faire tirer… ? L’Assemblée Nationale, le Sénat, le référendum auprès des citoyens,…. l’association des locataires de Neuilly, le consistoire de Paris, le grand rabbinat, Monsignor André 23, Attac, l’un des nombreux micropartis de financement de l’ump…. ?
Au 24/04/2011 « l’Expansion’ chiffre ainsi
o 1 heure de vol = 10 à 13 000 € (hors carburant qui coutera plus cher compte tenu de la crise ainsi créée et hors engins lancés qui valent, pièce, entre 250 et 350 000 €)
o Au 4éme jour, 400 heures de vol au cours de 55 sorties ce qui donne 4,8 millions
o 1 heure d’intervention du porte-avion « Charles de Gaulle » (hors projectiles) = 50 000 €
o Prévision de la guerre de Libye = 150 à 250 millions sur un an
Une étude a été présentée aux gouvernants actuels pour régler définitivement le problème de la discrimination faite aux 120 000 « Pupilles de la Nation de 39/45 ».
Elle prévoyait 330 millions pour la première année, allant décrescendo ensuite.
Proposition écartée et refusée au motif « qu’il n’y a pas d’argent » (c’était en Mars 2009)
Et là en 4 jours on a réussi l’exploit d’envoyer en fumée ce qui aurait suffit pour une année de dette vis-à-vis des « Pupilles de la Nation », car l’Etat et la Nation ont une dette vis-à-vis d’eux.
Avant que de vouloir créer de nouveaux « Pupilles de la Nation », il faut peut-être, pour rester crédible, s’acquitter de tous les arriérés (mémoriels, moraux, psychologiques, matériels) vis-à-vis de ceux d’avant !!!
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ce-que-coute-la-guerre-en-libye_251160.html
Au fait, est ce que les premiers rapatriés chez nous, classés dans la rubrique « dommages collatéraux », dans des caisses en bois, seront déclarés « Mort pour la France » (comme nos parents qui ont défendu le sol national en payant de leur vie le sens de l’Honneur de la France et « libérer leur pays de l’envahisseur »), alors que dans la réalité ils seront « morts sur ordre de la France », morts en esclaves d’un système et leurs enfants mineurs seront-ils déclarés « Pupilles de la Nation Libyenne » ?
Leurs enfants auront alors de sérieux soucis à se faire, pour et sur leurs vieux jours, comme leurs condisciples de souffrance de 39/45 (car on souffre toute une vie de « l’absence » lié au manque, quand parfois elle est plurielle et je sais de quoi je parle !).
Mais peut-être que la nation Libyenne sera alors plus généreuse et reconnaissante que la France !
Je dénonce ce qui vient de se passer sans la moindre « autorisation – légale » par le simple fait du prince, en Libye et le merdier dans lequel la France va se retrouver seule par la suite, y compris après le départ de notre Kaporal de bohême.
Voilà l’un des dangers de la modification de la constitution qui lui permet maintenant de déclarer, seul, la guerre (avant il fallait l’aval des parlementaires), avec seulement l’assentiment des présidents de l’Assemblée et du Sénat (tous deux aux ordres et on n’a pas entendu parler de leur accord !).
Relire l’article 35 de l’ancienne et de la nouvelle constitution
Kelly-Eric Guillon
« sous-Pupille de la Nation de 4éme catégorie de 39/45 »
Par la volonté des politiques (droite comme gauche), avec la complaisance complice des parlementaires et du monde, dit combattant et résistant
Un parmi les 120 000 en déshérence du Pouvoir
Commentaire de Penfao (05/12/2011 18:59) :
A vous de juger !
19 Mars 1962 fin de la Guerre d'Algérie
19 Mars 2011 notre intervention en Libye
En Algérie, pour le peuple, le Tyran était la France... et celle-ci
souveraine à toujours refusé l'intervention de l'ONU.
30.000 de nos soldats y sont restés et 200, 300, 500 milles civils...en
tous les cas, un véritable bain de sang !
En Libye, pour le peuple, le Tyran était leur propre pouvoir...et l'ONU
à l'initiative de la France est pourtant intervenue ...combien de victimes
civiles et militaires...pour quel résultat?
http://Penfao.vip-blog.com/
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Caution à la guerre en Lybie ?Sarkoland :Immigration clandestine : des centaines de reconduites à la frontière annulées
24/03/2011 15:12
Posté par Novopress dans Europe, France, Politique le 24 mars 2011 |
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24/03/11 – 09h25 PARIS (NOVOpress) – Nouvelle démonstration de l’impéritie du gouvernement Sarkozy dans sa prétendue volonté de lutte contre l’immigration clandestine : dans un avis rendu public mardi, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.
Le texte non transposé par la France est une directive du Parlement européen dite «retour» adopté le 16 décembre 2008. Ce texte, qui encadre les conditions du retour des étrangers, en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne, est extrêmement laxiste et beaucoup plus favorable aux clandestins que la législation française actuelle.
La France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer mais elle n’a pas respecté ce délai, se retrouvant donc dans l’illégalité vis-à-vis des diktats de Bruxelles.
Et comme la règle européenne stipule qu’une directive non transposée dans les délais est directement applicable, les avocats des clandestins soulèvent ce moyen de droit pour obtenir l’annulation de centaines de décisions de reconduite à la frontière.
Un mécanisme juridique confirmé par l’avis du Conseil d’Etat et particulièrement inquiétant à l’heure où s’annoncent de nouvelles vagues d’immigration illégale en provenance de Libye et de Tunisie.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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Polémique autour d'une divinité maya (balourde?)
24/03/2011 15:10
Polémique autour d'une divinité maya
Le Mexique conteste l'authenticité d'une statue vendue près de 3 millions d'euros à Paris.
La statuette contestée daterait de 500 à 950 ap. J.-C. Crédits photo: Pierre-Yves Dhinaut/Binoche et Giquello.
La divinité maya vendue au prix record de près de 3 millions d'euros lundi, à Paris, est-elle un faux? C'était la pièce majeure de la vente de la collection d'art précolombien de l'industriel suisse Henry Law, qui a rapporté 7,45 millions d'euros frais compris. L'Institut national d'anthropologie et d'histoire (Inah) du Mexique a affirmé mardi dans un communiqué diffusé sur son site Internet qu'il s'agit d'une «pièce de fabrication récente». «C'est totalement ridicule. Je confirme que cette pièce est parfaitement authentique , rétorque Jacques Blazy, l'expert en objets précolombiens qui, avec l'étude Binoche et Giquello, a préparé la vente. J'ai appris ces accusations en écoutant la radio. Mais on est habitué à la réaction agressive des autorités mexicaines. Le Mexique, mais aussi d'autres pays sud-américains et l'Égypte ont décidé depuis plusieurs années de contrer toute vente d'objets archéologiques originaires de leur territoire, soit en revendiquant leur propriété, soit en arguant qu'il s'agit de faux. Ces problèmes datent de 2003, quand l'Équateur a bloqué les ventes d'art précolombien organisées à Paris par Artcurial, Christie's et Tajan. Les pièces archéologiques sont le support d'une identité nationale dont l'ancienneté est brandie face à l'arrogance des prédateurs occidentaux.»
Ni chaud ni froid
Le contexte attise la polémique: l'année du Mexique en France a été annulée juste avant son lancement et l'Unesco vient de célébrer à Paris ses 40 ans de lutte contre le trafic illicite de biens culturels provenant notamment du Mexique. Jacques Blazy se dit confiant. «La divinité maya est une pièce extrêmement connue que personne n'a jamais contestée, rappelle l'expert. Elle a même été exposée une dernière fois en 1998 au Musée Rath de Genève.» Lors de son inauguration, Rafael Tovar, président du Conseil national pour la culture et les arts du Mexique, s'était félicité «de la richesse des cultures léguées par le Mexique à l'humanité». La divinité contestée illustrait aussi l'affiche de l'exposition. Est-on certain qu'il s'agit de la même statuette? Henry Law l'avait acquise auprès de la galerie Mermoz, référence internationale mais contestée par des spécialistes. Selon Jacques Blazy, «la contre-expertise a été faite sur la base des photos prises lors de l'exposition publique qui a précédé la vente». L'acheteur, une grande entreprise européenne, n'a pas réagi officiellement. «Elle m'a dit que cela ne lui faisait ni chaud ni froid», selon le commissaire-priseur Jean-Claude Binoche.
http://www.lefigaro.fr/culture/2011/03/23/03004-20110323ARTFIG00787-polemique-autour-d-une-divinite-maya.php
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Cannabis : enquête sur les jardiniers de la pègre
24/03/2011 09:48
Cannabis : enquête sur les jardiniers de la pègre
«La lutte contre ce trafic en France devient une priorité parce que les organisations qui s'y livrent figurent parmi les plus dangereuses qui soient» estime le commissaire François Thierry. Crédits photo : -/AFP
De Montpellier à La Courneuve, les mafias investissent dans la culture massive de cannabis en intérieur.
Orléans (700 pieds), Dinan (1000 pieds), Strasbourg (600 pieds), mais aussi Nîmes, Montpellier ou La Courneuve (700 pieds), sans oublier les plus petites villes, à l'instar de Pamiers (Ariège) ou encore Château-Gontier, paisible commune de la Mayenne, où les forces de l'ordre ont mis la main sur plus d'un millier de plans bien gras de la meilleure marijuana. La culture indoor de l'herbe de cannabis dans des locaux commerciaux désaffectés, des entrepôts, des hangars, diffuse partout dans l'Hexagone. «Comme si le crime organisé avait décidé d'investir massivement dans de nouveaux outils de production plus proches des marchés de consommation», s'inquiète Étienne Apaire, patron de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
À l'entendre, ce type de culture rayonne en cercles concentriques depuis les Pays-Bas, où les autorités se montreraient plus pugnaces, ces temps-ci, contre les trafiquants. Internet aide à diffuser les méthodes et le matériel. Et les réseaux s'étendent au fil des mois. «À la manière d'une franchise criminelle», explique le juge Apaire.
Pour le commissaire François Thierry, nouveau chef de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants à la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, «la lutte contre ce trafic en France devient une priorité parce que les organisations qui s'y livrent figurent parmi les plus dangereuses qui soient». Ce policier issu du terrain connaît l'adversaire. Durant des années, il a été le chef discret du Service interministériel d'assistance technique (Siat), cette structure très spéciale qui forme les agents infiltrés dans les réseaux du grand banditisme et du terrorisme.
L'affaire de La Courneuve, révélée le mois dernier, a fait l'effet d'un électrochoc. «Pour la première fois en France, ce type de trafic s'est révélé adossé à un vaste réseau de traite des êtres humains», note le commissaire Lucas Philippe, chef de la division du renseignement à l'Office des stups. Tout repose sur un calcul cynique: la pègre paie le voyage à des immigrés, venus en l'occurrence du Vietnam, et ceux-ci, tels des esclaves, remboursent leurs «bienfaiteurs» en travaillant comme «jardiniers» dans leurs entrepôts, où la drogue pousse sous lumière artificielle. Un système calqué sur celui des ateliers de couture clandestins. Parfois les «jardiniers» sont armés, pour leur propre sécurité. «Dans ce milieu, explique le commissaire Philippe , il n'est pas rare que la concurrence vienne rafler à force ouverte la production en cours.»
Ce durcissement des méthodes serait notamment venu du Royaume-Uni, où une mafia vietnamienne, justement, a su s'imposer pour contrôler la culture indoor. «Amsterdam a diffusé le process agricole, Londres fournit le management et le petit personnel», résume d'un trait un analyste de la PJ. La Belgique aussi subit de plein fouet ces évolutions.
Récoltes piégées
Parallèlement à la résine marocaine, toujours prépondérante dans le trafic de cannabis, mais malgré tout en perte de vitesse depuis quelques années, «l'herbe des entrepôts cannabiques garantit de beaux profits aux voyous», assure un enquêteur. En la matière, c'est le rendement qui compte. Ainsi, à raison de quatre à cinq récoltes par an, 700 plans saisis, comme à La Courneuve, correspondent à plus d'une tonne d'herbe produite annuellement. Soit environ 1,5 million d'euros de revenus criminels par an. «Ces cannabis factories ne coûtent pas cher à monter, mais elles rapportent 40 fois la mise!», s'exclame un analyste de l'Office des stups. Il n'est pas rare que les gardiens de ces coffres-forts cannabiques piègent les récoltent pour feinter la police ou les éventuels gangs adverses. En Belgique, les «jardiniers» avaient creusé un trou profond planté de pieux en bambou et caché sous une paillasse, pour que l'«ennemi» vienne s'y empaler. Une vieille technique en vogue au temps du Vietcong.
LIRE AUSSI :
» Un vaste entrepôt de cannabis découvert à La Courneuve
» Cannabis : une production française
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/03/23/01016-20110323ARTFIG00723-cannabis-enquete-sur-les-jardiniers-de-la-pegre.php
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Terre sainte. Les chevaliers de la paix
24/03/2011 02:44
Terre sainte.
Les chevaliers de la paix
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L’ordre du Saint Sépulcre vient en aide aux chrétiens depuis cent soixante ans. Un soutien indispensable pour une Église vivante mais démunie.
Ils sont à peine 180 000 : moins de 2 % des habitants de Terre sainte. Ils maintiennent pourtant, dans ces territoires sans cesse déchirés par la guerre, l’espoir d’une paix durable. Que deviendrait en effet la Terre sainte si les chrétiens décidaient ou étaient un jour obligés de quitter le berceau de leur foi ? Ils sont les seuls à dire que la paix passe par le pardon des violences et des offenses. Ils sont « la première Église », rappelle aussi Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal. Une Église qui souffre et qui, comme celles d’Orient, mais pour des raisons différentes, a besoin d’être aidée.
Les chrétiens de Terre sainte ne sont pas persécutés : « En Israël et dans les territoires palestiniens, nous pouvons pratiquer librement notre foi, construire des églises, ouvrir des écoles, enseigner le catéchisme, utiliser les symboles chrétiens », dit Mgr Shomali. Mais les conflits incessants entre Israéliens et Palestiniens, dont l’un des plus meurtriers, la seconde Intifada, n’a pris fin qu’en 2005, ont précipité le départ de nombreux chrétiens. Ceux qui sont restés circulent difficilement dans une région morcelée par la guerre et par le mur édifié par Israël pour se protéger des incursions armées. Ils souffrent de l’insécurité et, pour beaucoup, de la pauvreté. La destruction des infrastructures, la fermeture des entreprises, la diminution du nombre des pèlerins et des touristes liées à ces conflits ont engendré un chômage considérable.
« En Palestine, 25 à 30 % des gens n’ont pas d’emploi, précise l’évêque auxiliaire de Jérusalem. Et bien plus dans la bande de Gaza », où 3 000 chrétiens vivent presque coupés du monde dans un territoire surpeuplé (1,5 million d’habitants pour 360 kilomètres carrés), désormais administré par le Hamas. Dans l’incapacité de travailler, la jeunesse chrétienne émigre vers l’Europe, l’Amérique ou l’Australie. Un exode douloureux pour toute l’Église car « toutes les racines de notre foi sont entre Bethléem, Nazareth et Jérusalem », rappelle le général Bernard Fleuriot. « Qui pourrait imaginer que ces lieux soient un jour transformés en un musée de pierres ? »
Bernard Fleuriot est en France le lieutenant (c’est-à-dire le responsable) de l’ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, dont la mission spécifique est d’aider les chrétiens de Terre sainte. Les origines lointaines de cet ordre remontent aux croisades, quand les chevaliers se faisaient adouber sur le tombeau du Christ, et Chateaubriand a raconté comment il en devint chevalier en 1806, dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem. Mais c’est à partir de 1847 – date de sa “restauration” par Pie IX – que l’ordre du Saint Sépulcre s’est développé dans le monde entier. Association de fidèles placée sous l’autorité du Saint-Siège, il compte aujourd’hui 27 000 membres dans trente-deux pays, dont 900 chevaliers et dames en France.
« Nous agissons bénévolement pour soutenir les œuvres et les institutions caritatives, culturelles et sociales de l’Église catholique en Terre sainte, surtout celles qui sont situées dans le patriarcat latin de Jérusalem », qui englobe Israël, les territoires palestiniens et, pour partie, la Jordanie, précise Bernard Fleuriot. Aide à la fois matérielle et spirituelle car l’ordre du Saint Sépulcre a aussi pour but « d’encourager la conservation et la propagation de la foi dans ces régions, en y intéressant les catholiques du monde entier ».
Les dons collectés par l’Ordre sont affectés à des projets concrets. L’œuvre est immense : le patriarcat latin de Jérusalem compte 64 paroisses, desservies par 85 prêtres. Il faut entretenir les églises, en édifier de nouvelles : à Akaba (Jordanie), l’Ordre soutient la construction de l’église Stella Maris, en remplacement de la chapelle actuelle. « Ce projet répond aux besoins spirituels de la communauté chrétienne, qui croît en raison du développement de cette localité », se réjouit Bernard Fleuriot. Il faut rénover des presbytères, bâtir des salles paroissiales, agrandir le séminaire de Beit Jala où sont formés plus de 70 étudiants (40 pour le grand séminaire) dont les études sont en partie payées par l’ordre du Saint Sépulcre. « Ils font leur théologie en français. C’est un clergé très bien formé », souligne le lieutenant.
Il faut s’occuper aussi des établissements de soins. Créé par sœur Katarina Fuchs, le centre pour enfants handicapés d’Ein Karem prend en charge une cinquantaine de petits pensionnaires palestiniens et israéliens. Les dons collectés par les dames et les chevaliers ont permis sa rénovation et sa mise aux normes. Fondée en 1884 par les Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, la crèche de Bethléem héberge une trentaine d’enfants. Là, c’est la rénovation du chauffage que l’Ordre a financée. C’est encore grâce à l’Ordre que les sœurs qui l’animent ont pu restructurer la cour intérieure de la maison de retraite Notre-Dame-des-Douleurs, créée par une congrégation française.
Et puis il y a les écoles. Un chantier très important. Le patriarcat latin de Jérusalem dirige 40 établissements scolaires, qui emploient 2 000 personnes et accueillent plus de 18 000 enfants, chrétiens mais aussi musulmans (jusqu’à 40 % dans certaines écoles), « ce qui contribue à la coexistence pacifique des communautés », explique Bernard Fleuriot. « L’une de nos priorités est de rechercher de nouvelles ressources, notamment pour payer les professeurs. » Grâce à l’ordre du Saint Sépulcre, des écoles récemment construites s’élèvent partout en Terre sainte : à Bir Zeit près de Jérusalem, à Rameh en Galilée, à Madaba en Jordanie, où le patriarcat entreprend l’édification d’une université dont Benoît XVI a béni la première pierre en mai 2009.
« Nous avons aussi un grand projet de rénovation de logements à Jérusalem, pour les jeunes couples : beaucoup sont tentés par l’expatriation car ils ne trouvent pas à s’installer, explique Mgr Shomali. Les chrétiens de Terre sainte ont besoin de la solidarité que leur témoignent les fidèles du monde entier à travers l’ordre du Saint Sépulcre. Nous savons ainsi que nous ne sommes pas seuls, que nous ne sommes pas abandonnés. »
Un soutien nécessaire pour que la “première Église”, se maintenant sur la terre qui l’a vu naître, puisse accueillir les pèlerins de Terre sainte et leur rendre alors au centuple l’aide qu’elle a reçue d’eux. Fabrice Madouas À noter Valeurs actuelles est partenaire du colloque organisé le 26 mars, à Paris, par l’ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem : “Géopolitique et religions au Proche-Orient”. Sur Internet : http://ordredusaintsepulcre.org
À lire également sur valeursactuelles.com : Sauvons les chrétiens d'Orient, par Max Gallo, Jean Raspail, Jean-Claude Guillebaud, Bernard-Henri Lévy, le père Pascal Gollnisch, Jean de France, Jacques Julliard...
Photo © SIPA
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Royal hors jeu ; Loppsi 2 amputée ; Nationalité : l'UMP divisée ; Renault : fin d'un cauchemar ; Rixe meurtrière à Asnières ; et bien d'autres chose encore...
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Emeutes, répression, manœuvres et rumeurs.Que veut Bouteflika ?
24/03/2011 02:41
Emeutes, répression, manœuvres et rumeurs
Que veut Bouteflika ?
le 24.03.11 | 01h00 Réagissez
Au moment où les raïs et autres monarques effarouchés multiplient speechs et apparitions publiques, le président Bouteflika continue de se confiner dans un silence mystérieux.
Soixante-dix-sept jours. C’est le temps écoulé depuis les émeutes du 5 janvier 2011. Et le président Bouteflika ne s’est toujours pas adressé à la nation. Pourtant, que de cataclysmes depuis. Ni la rue qui gronde, ni le front social qui s’embrase, ni le tsunami arabe qui déferle en emportant dans sa furie Ben Ali et Moubarak, ni la guerre qui s’est installée à nos frontières avec cette campagne militaire contre El Gueddafi, rien de tout cela n’a réussi à sortir le président de la République de son mutisme.
Ainsi, au moment où, de Rabat à Sanaa, les raïs et autres monarques effarouchés multiplient speechs et apparitions publiques pour se «rabibocher» avec leurs peuples, le président Bouteflika continue de se confiner dans un silence mystérieux. Un silence qui trouverait probablement son explication dans l’une de ces trois hypothèses : le mépris, la maladie ou le désir de dédramatisation. Au plus fort déjà des émeutes de janvier, le pouvoir s’était évertué à placer ces soulèvements populaires dans un registre strictement social et «œsophagique». Et pour leur ôter toute connotation politique, un simple conseil interministériel fut chargé de suivre les événements et d’y apporter les réponses adéquates. Et quand, le 3 février, la levée de l’état d’urgence était annoncée, le chef de l’Etat n’avait pas jugé utile, là non plus, de s’embarrasser de questions de forme en dépit de l’importance d’une telle annonce.
Des plans furtifs de Bouteflika au JT de 20h, à l’ouverture du Conseil des ministres, avaient été jugés suffisants pour le rappeler au bon souvenir des Algériens avant que l’ENTV ne se charge de la communication gouvernementale proprement dite à coup de lectures fastidieuses des communiqués-fleuves du Conseil des ministres. Il n’aura pas échappé également aux observateurs l’épisode du 19 mars dernier, lorsqu’un conseiller du Président avait parlé de «réformes profondes» au détour d’une lettre lue dans une conférence à Mostaganem. A une autre occasion, c’est El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, qui a pris le soin d’expliquer le sens de ces réformes. Et il ne se passe plus de jour sans que des mesures d’importance ne soient distillées par bribes homéopathiques dans la presse. Parmi les grands chantiers annoncés : l’amendement de la Constitution et l’organisation d’élections législatives anticipées. Dans un contexte aussi explosif, les Algériens sont en droit d’attendre un geste fort de la part du premier magistrat du pays. Et surtout un minimum de communication directe. De chaleur.
Aussi, un discours à la nation n’aurait sans doute pas été de refus tant les mots, en la circonstance, valent au moins autant que les mesures décrétées. Il est des situations où c’est la parole même du président de la République qui est requise et les événements que nous vivons imposent au locataire d’El Mouradia de prendre ses responsabilités et de «daigner» enfin s’adresser à son peuple. Malheureusement, ce lien semble cassé. A aucun moment, Abdelaziz Bouteflika ne s’est donné la peine d’expliquer son projet aux Algériens, se contentant de répéter, par la voix de ses émissaires, que ces (hypothétiques) réformes étaient déjà inscrites dans son programme dès son arrivée au pouvoir, en 1999, négligeant ainsi profondément la portée qu’une apparition solennelle pourrait avoir sur une opinion en proie au doute et en quête de réponses claires quant au destin national.
M. B.
http://www.elwatan.com/une/que-veut-bouteflika-24-03-2011-117471_108.php
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Les media servent une pseudo démocratie, en réalité une oligarchie ploutocratique
24/03/2011 02:36
Opinion de Bernard Dugué* |
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Les media servent une pseudo démocratie, en réalité une oligarchie ploutocratique |
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Le mal est profond mais indolore. Les médias offrent une représentation de la société et du monde complètement faussée, suscitant pratiquement un délire de représentation. Plusieurs exemples récents en témoignent. Réchauffement climatique, grippe H1N1, volcan islandais. Et maintenant, guerre contre la Libye, nuage radioactif, front républicain. Justement, le citoyen est en droit de s’interroger sur cette exacerbation face au vote FN lors de cantonales instrumentalisées par d’opportunistes partis qui les détournent en enjeu national. Se plaisant à commenter, pavoiser, tracer des enseignements en jouant sur les chiffres, alors qu’il n’y a aucun enseignement à tirer. D’ailleurs, la gauche n’est pas si triomphante, totalisant moins de la moitié des votes. Quant au FN, compte tenu de l’abstention, on devrait dire qu’il a recueilli moins de 7% des inscrits. La plupart des Français n’ont rien à cirer de voir un élu du FN siéger dans un Conseil général, éventualité qui n’empêchera pas un département d’être administré, pas plus qu’une Région n’est perturbée par la présence d’élus FN. Il faut une bonne dose d’obsession politicienne pour se prendre la tête sur cette question du front républicain, comme le fait le PS, intimant aux membres de l’UMP d’afficher un code moral, un peu à la manière d’un juriste de l’Inquisition demandant aux accusés d’avouer ou de se dédire. Le plus inquiétant, ce sont ces médias qui remplissent leurs journaux de cette polémique sans intérêt où l’on traque les mots, où l’on suppute les arrière-pensées, où l’on tente de faire croire à une fracture entre Fillon et Sarkozy sur la base d’une divergence amplifiée démesurément par le miroir grossissant médiatique. Faisant de cet insignifiant enjeu une question d’Etat et d’honneur national. Les médias livrent une pièce de théâtre jouée par les politiciens. Les médias ne montrent ni le monde, ni la France, ni les gens. Ils offrent le spectacle d’un simulacre de vie politique. Traduction de simulacre en grec ancien, eidôlon. L’idole. Les médias fabriquent des idoles. Naguère, Sylvie, Sheila et Johnny. Maintenant, DSK, Sarkozy, Royal ou Mélenchon apparaissent telles des idoles livrées à l’adhésion des masses citoyennes. Les médias à grande diffusion se sont constitués en instruments au service d’intérêts nécessitant la diffusion en masse d’informations, messages et images. Les masses citoyennes sont irriguées par un faisceau de séquences. Les médias servent les intérêts de puissances sectorielles. Inversement, des secteurs de la société sont devenus des puissances grâce aux médias, ou se sont renforcés. Les mondes de la politique, du spectacle, de la finance, de l’industrie culturelle, sont façonnés par l’augmentation de pouvoir et de puissance qu’offrent les médias à grande diffusion. Le média de masse est un mur qui sépare ceux qui diffusent et ceux qui sont irradiés par les séquences. Le pouvoir s’exerce derrière ce mur qui produit des séquences. Le journaliste tente bien de croire qu’il est l’arbitre, qu’il est le juge distributif, le magistrat équilibrant les droits du diffuseur et des infusés. Mais non, c’est une illusion. Ceux qui pensent autrement se racontent des histoires. Le journaliste est une partie intégrante du système qui domine, qui exerce le pouvoir et la puissance depuis la citadelle médiatique. Le système permet de gagner des voix, des postes et beaucoup d’argent pour ceux qui s’offrent de la pub chèrement payée, comme n’importe quelle firme le fait, ou de la pub offerte gratuitement, on appelle cela la promotion. Des célébrités comme Johnny, Pagny, Dubosc, Noah, ou Depardieu ou tant d’autres, bénéficient de dizaines de minutes de publicité gratuite offerte gracieusement par les grandes chaînes privées mais aussi la télévision d’Etat. Sans pour autant incarner la quintessence de l’art. Les médias de masse ne sont pas un quatrième pouvoir comme l’ont décrété naguère quelques intellectuels désinvoltes, ni un contre-pouvoir comme l’ont suggéré récemment quelques penseurs soucieux de corriger le tir. Les médias constituent un pouvoir dont le mécanisme est différent. C’est donc un autre pouvoir, d’essence différente, qui agit selon le processus de l’influence. Les citoyens sont placés sous influence, le plus souvent à leur insu. Il est pratiquement acquis que les avantages évolutifs reposent sur le développement du système cognitif animal. Les sociétés humaines ont transposé l’avantage adaptatif en quantité de pouvoir et de puissance. Là aussi le système cognitif joue un rôle essentiel. Foucault l’avait bien montré. Le savoir est au service du pouvoir. Le savoir permet d’obtenir un avantage, domination, soumission des masses, manipulation, avantages particuliers, pouvoir politique, profits économiques. Le jeu n’est pas forcément équitable. Les dominants exercent leur domination en jouant sur l’asymétrie d’information et l’usage des médias capable de mettre les dominés sous influence. L’influence médiatique se joue sous la gouverne de deux facteurs. L’un, humain, lié à l’intention dominante et à l’intelligence cognitive des puissants qui savent et manipulent avec un instinct sans faille les instruments leur conférant un avantage pour leurs affaires. L’autre, lié à la nature du média et au format nécessairement limité et court qui ne permet pas aux intervenants de développer la controverse, la contradiction, la complexité. Les courtes séquences, les images choc et les phrases percutantes sont privilégiées. Celui qui parle est obligé de se plier à cet effort de raccourcissement, ce qui ne pose pas de problème à ceux qui n’ont rien à dire, comme par exemple les sportifs, mais lamine toute la subtilité d’une longue analyse sociologique ou politique. Le mécanisme de l’entonnoir rétrécit le monde. Les marronniers du moment se pressent dans les tuyaux médiatiques, engendrant une thrombose événementielle et névrotique à l’occasion de faits divers ou de polémiques exacerbées. Le monde représenté par les médias est comme réduit, avec des scènes et séquences, bruits et images ; un monde passé au tamis d’un miroir assez déformant, créant une image instantanée et partielle, pour ne pas dire partiale ou même spartiate. On apprend qu’il faut absolument frapper Kadhafi parce qu’il projette de massacrer son peuple. Les mots ne sont pas choisis au hasard. On ne doit pas jouer avec les mots a dit Medvedev à Poutine qui a parlé de croisade, au risque de raviver le ressentiment islamique à l’égard de l’Occident. Guéant s’est laissé prendre au piège des mots. C’est un peu son bizutage de haut fonctionnaire promu ministre. Pendant ce temps, les bombes font des morts et Kadhafi continue sa guerre pour rester au pouvoir. La comédie médiatique nous dira quelques mots sur le clash entre Marine Le Pen et Dany Boon. La représentation du monde est faussée, orientée par ceux qui ont accès aux plateaux de télé et aux studios de radios. Dans un tel contexte, la démocratie classique est morte, livrée aux simulacres et autres idoles venus diffuser leur manière de voir. La démocratie représentative place au pouvoir des élus représentant les aspirations du peuple. Dans la démocratie ploutocratique et oligarchique, une caste accapare les leviers du pouvoir en manipulant la représentation populaire. Le principe est complètement inversé. Le peuple n’est qu’un exécutant qui agit pour servir les aspirations des dirigeants et autres idoles venus faire leurs affaires en se servant des gens. Des chanteurs médiocres, comme Noah, Biolay ou Maé, vendent un million de disques. L’axe de ce basculement économique et politique, c’est le système médiatique. On comprend que le peuple s’éloigne des dirigeants, se sentant inconsciemment floué, escroqué, manipulé, mais ce même peuple suit les modes, les chanteurs de merde, les nouveaux comiques troupiers. Les politiciens projettent sur la société française leurs propres fantasmes. Le peuple ne sait plus où donner de la tête. Les dirigeants prétendent savoir ce que doit être la société, la civilisation. Ils fabriquent la société selon leurs plans, une société pas pour que les gens y vivent mais pour que eux prospèrent. Dans le fascisme médiatique, les zélites font en sorte que le peuple agisse pour leurs propres intérêts, au service d’une volonté qui accomplit leur représentation, avec l’appui des médias diffusant ces représentations. Quand les peuples auront compris ce mécanisme, la société changera. Mais rien ne dit que l’humain aille plus loin que son intelligence limitée par sa démission et ses désirs prosaïques. Auquel cas, la civilisation se détruira dans un totalitarisme universel. C’est pour bientôt, quelques décennies. Une autre option verrait les philosophes entrer en scène pour éclairer les peuples de représentations inédites de sociétés avenir. Mais les médias poursuivront leur œuvre au noir. Les nouvelles lumières ne sont pas prêtes d’émerger à moins que des règles nouvelles naissent dans les médias. ____ * http://bdugue.typepad.com/a/Le titre est de TSS http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EFppAEEulVAMxuKzXA.shtml
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