Entretien avec l’un des intermédiaires des ventes d’armes à l’Angola entre 1993 et 1998.
Actuellement réfugié en Israël et condamné à six ans de prison en première instance, Arcadi Gaydamak ne s’est jamais présenté devant la justice. Il accuse l’ex-juge Courroye d’être à la tête d’« un puissant réseau administratif » qui l’aurait condamné. Absurde. Impensable. Comment un juge d’instruction, en France, pourrait-il suggérer ou imposer à un tribunal de condamner un prévenu ? L’homme d’affaires livre sa vérité. Pourquoi ne vous êtes-vous pas présenté au procès de l’Angolagate, aussi bien en première instance qu’en appel ? Ayant fait l’objet de poursuites de la justice française depuis quinze ans, je sais qu’elle n’est pas seulement aveugle mais aussi sourde. Et preuve qu’elle est manipulée, c’est que malgré les témoignages de l’ancien patron de la DST et du chef d’état-major, le général Douin, en ma faveur, la condamnation demeure.
Vous contestez toujours les accusations portées contre vous, notamment d’avoir aidé l’association de Charles Pasqua en échange de votre promotion dans l’ordre national du Mérite ? Bien évidemment, ma nomination dans l’ordre du Mérite est la récompense de mes actes de bravoure pour mon rôle joué dans la libération des deux pilotes français faits prisonniers par les Serbes en août 1995. Sans moi et Jean-Charles Marchiani, ils n’auraient jamais été libérés. C’est grâce à mes relations avec des officiers du KGB que nous avons pu obtenir un tel résultat.
par Denis Sieffert (Politis) :La guerre du moindre mal…
31/03/2011 00:15
Même du bout des lèvres, il n’est pas facile d’approuver une opération militaire soutenue par Nicolas Sarkozy, qui peut voir là une fragile occasion de se refaire un semblant de popularité, et promue par Bernard-Henri Lévy, dont la pitié pour les populations civiles écrasées sous les bombes ne va jamais jusqu’à Gaza ou au Sud-Liban [1]. Certes, chacun a son fardeau puisque les adversaires de l’intervention en Libye comptent dans leurs rangs Marine Le Pen et Vladimir Poutine. Ce qui fait assez, de part et d’autre, pour bannir tout raisonnement de type « les amis de mes amis… » ou « les ennemis de mes ennemis… ».
Il est donc urgent de se libérer, autant que faire se peut, des carcans idéologiques, pour mieux essayer de penser seul. Urgent aussi d’accorder à ceux de nos amis qui pensent différemment le bénéfice de la bonne foi et de la pertinence. Voir Rony Brauman dans Libération de lundi, et Bernard Langlois dans son blog (politis.fr). D’ailleurs, avouons-le, ils ont beaucoup plus d’arguments que nous. Car nous n’en avons qu’un seul. Il est simple. Il est connu. Le voici : on ne pouvait, consciemment, froidement, laisser Kadhafi anéantir sous les bombes les populations de Benghazi et de Tobrouk. On ne pouvait le laisser achever à l’arme automatique les blessés dans les hôpitaux, comme cela a été fait dans les villes reconquises.
La promesse répétée d’un « bain de sang », le peuple qualifié de « terroriste » et comparé à « Al-Qaïda », tout cela ne laissait aucun doute sur la volonté du dictateur revanchard de mettre sa menace à exécution. Et il n’était plus question, samedi 19 mars dans l’après-midi , de « renforcer les sanctions économiques », ni d’apporter des munitions aux insurgés pris au piège.
C’était une question d’heures, de minutes même. En réalité, il était bien tard puisque les milices kadhafistes s’étaient déjà introduites dans la ville, et que les faubourgs ployaient déjà sous les bombes. Il fallait donc intervenir. Il fallait répondre à l’appel désespéré des insurgés, ou assumer la non-intervention comme le fit en juillet 1937 la France de Léon Blum en Espagne, pour sa plus grande honte. Le reste n’est que littérature. Bien entendu, cette intervention devait se faire dans le cadre d’un strict mandat des Nations unies afin, comme il est dit dans la résolution 1973 du Conseil de sécurité, « de protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaques ».
Parmi les arguments qui nous sont opposés, certains sont rhétoriques. Comme le fameux « deux poids deux mesures » que l’on connaît bien. Il n’y aura jamais de « résolution 1973 » pour les Palestiniens, ni même pour les habitants de Bahreïn, attaqués par une armée composée surtout de Saoudiens. Les Nétanyahou et les Liberman, les Saoud et les Al-Khalifa sont tous du côté du manche américain. Ils n’ont rien à craindre de ce côté-là. Mais si l’impunité dont ils jouissent est scandaleuse, en quoi justifierait-elle que l’on abandonne les habitants de Benghazi à leur sort ? L’autre argument que l’on peut qualifier de rhétorique (c’est-à-dire juste, mais sans conséquence sur la position à adopter en Libye), c’est l’argument des arrière-pensées. Les Occidentaux sont mus par l’odeur du pétrole. Ils rivalisent pour se placer dans la future Libye. Et ils ont de vils impératifs de politique intérieure. Soit. Nous ne sommes pas assez naïfs pour penser que les raisons de nos chefs d’État ne sont que de bonnes raisons. Notre petit Sarkozy, par exemple, a exploité au mieux son image fugitive de leader, avant que les opérations militaires ne débutent et que la France soit placée sous commandement américain. Après quoi nous avons compris qu’il n’avait servi que de leurre à Obama, peu empressé d’apparaître en première ligne dans cette affaire. Quant au profit espéré en politique intérieure, le Président français a pu le mesurer dès le lendemain avec le score de son parti aux cantonales…
Mais un autre argument, pas rhétorique du tout celui-là, est infiniment plus troublant. Il nous projette dans un avenir, peut-être très proche. Il nous dit ceci : cette opération ne suffira pas à faire rendre gorge à Kadhafi. Et de deux choses l’une, ou bien les pays occidentaux, flanqués du Qatar et du Liban, vont devoir outrepasser leur mandat, et s’enliser dans une intervention terrestre longue et meurtrière, qui finira par retourner l’opinion publique, surtout arabe ; ou bien ils vont s’en tenir au mandat voté, mais alors ils n’auront fait que blesser un peu plus Kadhafi sans l’achever. On n’aura reculé que pour mieux sauter dans une guerre civile totale, à moins que l’on ait involontairement consacré la partition du pays, ramené un siècle en arrière de son histoire, quand, sous le joug ottoman, la Libye était divisée en trois provinces.
Toutes ces hypothèses, hélas, sont plausibles. Et il ne manque pas de Cassandre pour les décrire par le menu. Oui, l’avenir est incertain. Mais où est-il assuré dans cette région du monde ? À nos yeux, aucune de ces spéculations funestes n’aurait de toute façon justifié que l’on ne fasse rien pour Benghazi. C’est une guerre du moindre mal que nous approuvons, et qui doit être très limitée dans le temps. Même s’il y a quelque ironie à supporter l’exaltation virile qui agite certains de nos confrères avec le retour des Tomahawks en « prime time ».
Notes
[1] Mille cinq cents morts sous les bombes israéliennes en décembre 2008 et janvier 2009, et presque autant au Sud-Liban en août 2006. Avec l’approbation de BHL. En Libye, le même s’est prononcé pour une intervention unilatérale de la France… et évoquait déjà le cas de l’Iran. À qui le tour ?
L’escapade sino-japonaise de Sarkozy .Une escapade internationale qui embaume les cicatrices et redonne du tonus à l’ego était la bienvenue.
31/03/2011 00:10
L’escapade sino-japonaise de Sarkozy
Une escapade internationale qui embaume les cicatrices et redonne du tonus à l’ego était la bienvenue. Celle qu’entreprend Nicolas Sarkozy en Chine est de cet acabit.
Il n’y a rien de plus réconfortant qu’une escapade internationale pour oublier les soucis domestiques. Nicolas Sarkozy en avait bien besoin. Lui qui venait de vivre un second tour des cantonales à la limite du cauchemardesque. Même si sa communication laissait entendre qu’il n’accordait pas une importance capitale à ce scrutin somme toute d’un enjeu strictement local, tout laissait croire que l’homme étant atteint dans sa stratégie provoque d’insatiables grognes dans son propre destin puisque pour beaucoup dans sa famille politique, il a cessé d’être cet incontournable porte emblème de la victoire. Une escapade internationale qui embaume les cicatrices et redonne du tonus à l’ego était la bienvenue. Celle qu’entreprend Nicolas Sarkozy en Chine est de cet acabit. Elle se décompose en trois séquences assez distinctes susceptibles de reconstruire une aura. La première est d’ordre politique. Une rencontre au sommet avec le président chinois Hu Jin Tao, plus longue que prévu pour bien marquer l’épaisseur de l’estime entre les deux hommes, est un moment politique d’une grande intensité. La guerre contre le Libye de Mouammar Kadhafi est prévue de figurer au cœur de cette rencontre. Nicolas Sarkozy éclairera le dirigeant chinois des derniers développements militaire et politique. Il est à parier que le numéro Un chinois entendra cette mise à jour les paupières plus baissées que d’habitude. La Chine s’est abstenue lors du vote de la fameuse résolution 1973 qui autorise la communauté internationale à recourir à la force pour empêcher Mouammar Kadhafi de nuire à son peuple. Elle regarde avec une réserve jusque là muette les performances militaires de l’Otan dans cette région. Le second moment est purement économique. Il s’agit pour Nicolas Sarkozy de parrainer le grand séminaire de Nankin destiné à pousser encore plus loin la réflexion sur les meilleures pistes pour réformer le système financier international. C’est devenu le cœur de cible de toute la présidence française du G20. Même si du séminaire de Nankin, il n’est pas attendu de grandes décisions qui restent l’apanage des réunions de ministres et des rencontres au sommet des États, la diplomatie française est heureuse d’annoncer avoir choisi Nankin pour lancer cette grande réflexion sur les terres chinoises, en reconnaissance du grand rôle que joue la Chine d’aujourd’hui dans l’économie mondiale. Nicolas Sarkozy pourra se targuer d’avoir fait venir à Nankin quinze ministres des Finances dont le puissant secrétaire d’État au Trésor américain Timothy Geithner. Petite cerise sur le gâteau, Nicolas Sarkozy pourra aussi trouver un autre plaisir à avoir comme auditeur le patron du FMI, futur possible challenger, Dominique Strauss-Kahn. Le troisième moment est d’ordre émotionnel et imprévu. Il s’agit de cette visite surprise à la fin de cette tournée à ce Japon meurtri par le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire. Depuis le début, Nicolas Sarkozy voulait être le premier chef d’État à se rendre au Japon. Après quelques complications diplomatiques, le ciel s’est dégagé pour ouvrir la voie à cette photo qui se veut grandiose d’un Nicolas Sarkozy au chevet d’un pays qui souffre le martyr, pour lui dire la communion du peuple français dans cette épreuve et la solidarité de la communauté internationale dans cette tragédie.
Le 30-03-2011 à 09:16
Par : Mustapha Tossa DNCP à Paris http://www.aujourdhui.ma/international-details81684.html
Le président vénézuélien Hugo Chavez craint d’être la prochaine cible de l’« impérialisme américain » et qu’un sort similaire à celui du leader libyen Mouammar Kadhafi ne lui soit réservé, a-t-il annoncé lundi à la télévision nationale.
« Nous sommes en train de voir que l’impérialisme a jeté son masque. Il a mis de côté la morale et (…) s’est offert un prétexte pour bombarder les villes libyennes et tuer les civils. On tente de classer Chavez et Kadhafi dans la catégorie de dictateurs cruels », a déclaré le leader vénézuélien.
M. Chavez a en outre ajouté que le nom de plusieurs autres Etats latino-américains était inscrit sur la liste des pays « indésirables », mais que son nom « figurait en premier ».
Alors que la communauté internationale « assiste tranquillement » à la guerre en Libye, il existe selon lui une opportunité réelle de « neutraliser les projets militaires contre le Venezuela et d’autres pays de l’Amérique latine ».
« Nous devons serrer les rangs dans le cadre de l’Alliance bolivarienne et faire avancer notre projet de socialisme fondé sur la démocratie et la paix. (…) Notre but est d’éviter la guerre », a conclu Hugo Chavez.
Depuis la mi-février, la Libye est le théâtre d’une révolte dirigée contre le régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans. Pour réprimer la rébellion, le leader libyen a fait appel aux forces armées, ce qui a attisé le conflit, le transformant en guerre civile.
La résolution du 17 mars prévoit la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Une coalition réunissant plusieurs pays occidentaux a profité de ce document pour intervenir aux côtés des rebelles. Les frappes aériennes contre les troupes du colonel Kadhafi ont débuté le 19 mars.
INFO LE FIGARO - Trente-huit personnes ont été interpellées à Paris, Lyon et Marseille.
Trente-huit personnes ont été interpellées à l'occasion d'un spectaculaire coup de filet mené dans seize restaurants japonais, appartenant tous à une même chaîne soupçonnée d'avoir institué un véritable système de travail illégal organisé en employant des clandestins. D'origine laotienne, cambodgienne, philippine, coréenne ou chinoise, les sans papiers étaient employés comme clandestins, parfois plus de 50 heures par semaine, à fabriquer des sushis.
Les établissements visés, tous d'un certain standing, sont implantés à Paris, mais aussi à Lyon et à Marseille. En deux ans, plus d'une centaine de clandestins sont susceptibles d'y avoir été exploités par un réseau très structuré où se trouvaient des «recruteurs» et de présumés comptables véreux.
Sous le nom de code «Opération Bouddha», pas moins de 200 policiers et gendarmes de l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) et l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (OCRIEST) sont passés à l'action jeudi à l'heure du déjeuner, épaulés par des agents du fisc, de l'Urssaf ainsi que des inspecteurs du travail.
Des chiens renifleurs de billets de banque ont par ailleurs été appelés en renfort pour retrouver d'éventuelles caches où étaient entreposées de fortes sommes d'argent en espèces. Parmi les interpellés figurent 23 dirigeants, recruteurs de clandestins, «managers», financiers occultes.
Ces derniers étaient devenus experts pour sortir du «cash de leur comptabilité», explique un enquêteur. Ils manipulaient des sommes considérables en espèces, sachant que les recettes journalières de la chaîne de restauration se situaient entre 50.000 et 100.000 euros.
De nombreuses liasses, pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers d'euros, ont été saisies en perquisitions. Par ailleurs, une quinzaine de sans papiers, qui ont pour la plupart parcouru des milliers de kilomètres avant d'échouer au fin fond de leurs ateliers à sushis, font l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
Le P. Piero Gheddo, cofondateur des Editions missionnaires italiennes et de l’ONG Mani Tese, directeur du bureau d’histoire de l’Institut pontifical des missions étrangères, a fondé en 1987 l’agence Asia News, qui est l’une des principales sources d’information sur l’Asie et le Proche Orient (en anglais, italien et chinois). Le 29 mars, il a publié un texte sur la Libye, dont voici la traduction.
Le père Piero Gheddo
L’Occident s’est mis du côté des opposants à Mouammar Kadhafi, qui devra choisir entre mourir à Tripoli réduite en décombres, ou accepter l’exil dans un pays ami. Actuellement ce n’est qu’une question de temps, et il serait superflu de rappeler ce que le pape a dit à de nombreuses reprises. Et encore hier, le 27 mars, après l’Angélus, Benoît XVI a dit : « Face aux nouvelles, toujours plus dramatiques qui proviennent de la Libye, je suis de plus en plus inquiet pour la sécurité de la population civile et mon appréhension grandit pour le développement de la situation, marquée aujourd’hui par l’utilisation des armes. En ces moments de grande tension, il est urgent de recourir à tous les moyens dont dispose l’action diplomatique et de soutenir aussi le plus petit signal d’ouverture et de volonté de réconciliation. » L’évêque de Tripoli, Mgr Giovanni Martinelli, ajoute : « La guerre aurait pu être évitée. Quelques jours avant que Sarkozy décide de bombarder, il y avait des lueurs d’espoir pour une vraie médiation. Mais les bombes ont tout ravagé. »
Dictateur depuis 1969, Kadhafi a d’abord suivi une ligne anti-occidentale, au point de financer le terrorisme islamique, des mosquées inspirées par l’extrémisme musulman, et des madrasas un peu partout dans le monde. Il expulsa 25000 Italiens et autres étrangers qui étaient la colonne vertébrale de l’économie et des services publics, réduisant le peuple à la misère. En 1986, Reagan bombarda les six tentes, à l’intérieur du camp militaire, l’une d’elles abritant le chef libyen, qui en réchappa par miracle. Isolé entre l’Egypte et la Tunisie pro-occidentales, il comprit que la ligne révolutionnaire courait à l’échec et, de ce fait, il changea peu à peu de politique : il a pu continuer de faire des discours révolutionnaires et anti-occidentaux, mais dans la pratique, particulièrement après la levée de l’embargo économique en 1998 et de l’embargo sur les armes en 2004, il commença un processus de rapprochement avec l’Occident et, ce qui est plus important, d’éducation de son peuple.
J’ai été en Libye en 2007, et je suis resté en contact avec des amis. Kadhafi utilisait les revenus du pétrole pour développer le pays : routes, écoles, hôpitaux, universités, logements à bas prix, un début d’industrialisation, et de développement agricole.
Le régime de Kadhafi est soutenu par les tribus de Tripolitaine, il a combattu celles de Cyrénaïque, la région qui s’est révoltée. Une rivalité traditionnelle, qui avait déjà causé des problèmes au temps de la colonisation italienne. Le récent soulèvement n’a pas été causé par la pauvreté, comme en Egypte et en Tunisie, et l’on remarque que parmi les nombreux réfugiés du Maghreb, aucun Libyen n’a fui de Libye, signe que les gens n’y étaient pas si mal. La révolte est le fait de rivalités tribales, et vient aussi de l’oppression d’une dictature qui ne permet pas l’émergence d’une participation du peuple dans la politique et la conduite du pays.
Mais nous ne pouvons pas oublier ce que le dictateur a fait : il a envoyé les filles à l’école et au collège, a aboli la polygamie, et a édicté des lois en faveur des femmes mariées : par exemple, il a interdit de garder les femmes enfermées. Surtout, il a contrôlé et surveillé de près l’extrémisme musulman. Une commission d’érudits, à Tripoli, préparait à l’avance les textes religieux pour le vendredi, et les envoyait à toutes les mosquées du pays, et les imams devaient lire ce texte, sans y ajouter ou en retrancher quoi que ce soit, sous peine de perdre leur poste.
Jusqu’à ce jour il y avait la liberté religieuse en Libye. Les 100000 chrétiens (tous travailleurs étrangers, en grande partie des coptes), malgré de nombreuses limitations, jouissaient de la liberté de culte. La Caritas de Libye est respectée et on lui demande souvent d’intervenir. Deux faits particuliers. En 1986, Kadhafi écrivit au pape Jean-Paul II, lui demandant des religieuses italiennes pour les hôpitaux. Cette requête venait du bon exemple qu’avaient donné deux soeurs franciscaines italiennes qui avaient assisté le père de Kadhafi jusqu’à sa mort. Aujourd’hui, en Libye, il y a environ 80 religieuses catholiques des Philippines et d’Inde, de même que de nombreux médecins philippins, indiens, libanais, italiens. Mgr Martinelli m’avait dit : « La présence de ces jeunes femmes chrétiennes, professionnellement formées, attentives aux besoins des patients, les soignant avec amour, est en train de changer l’image du christianisme parmi les musulmans. » Cela n’est possible dans aucun autre pays islamique.
Un second fait. J’étais dans le désert, à 900 ou 1,000 km de Tripoli, où la région était florissante grâce à l’eau tirée des profondeurs de la terre. Un lac de 35 km de long, des champs cultivés et des villes, où 20 ans avant il n’y avait rien. La capitale de la région de Sabha a 80000 habitants, et c’est là qu’habite le prêtre et médecin Giovanni Bressan, de Padoue, qui a été l’un des fondateurs de l’hôpital. Le P. Bressan rassemblait autour de lui de nombreux réfugiés de pays africains du sud du désert. Il a fondé une église, une école, et un centre communautaire. Les Africains travaillent pendant trois ans ou plus, et quand ils ont assez d’argent il cherchent à gagner l’Italie… Le P. Bressan a réussi à faire rester quelques familles. Le processus de complète intégration de la Libye dans le monde moderne et la Charte des droits avait commencé. Je ne défends pas Kadhafi et sa dictature, mais il me semble simplement honnête de témoigner des aspects de son gouvernement qui ont été complètement ignorés ces derniers jours.
Le 26 mars, Magdi Cristiano Allam écrivait dans le journal italien Il Giornale : « Dans la guerre qui a éclaté en Libye et qui voit l’Italie en première ligne, la seule certitude réelle, au-delà des intentions de ceux qui l’ont déclenchée, est que les islamistes gagneront et que, par conséquent, les populations des rives est et sud de la Méditerranée seront soumises de façon croissante à la charia, la loi islamique qui nie les droits humains et légitime la dictature théocratique. Un résultat qui est exactement le contraire des proclamations de Sarkozy et Obama et de leur utilisation excessive de slogans comme “liberté et démocratie”. »
Texte extrait du n° 121 de Daoudal hebdo daté du jeudi 31 mars 2011,à commander ici.
Libye – Londres ou la conférence des clowns par Allain Jules
30/03/2011 23:49
Libye – Londres ou la conférence des clowns
Ce monde est vraiment triste, pathétique aussi, quand on voit des donneurs de leçons incapables de résorber les crises institutionnelles et sociales dans leurs propres pays. Quand un roi autocrate ose demander à Mouammar Kadhafi de quitter le pouvoir pour éviter un bain de sang, c’est que le monde ne tourne pas vraiment rond. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Mais qui sont-ils, tous ces gens, pour oser demander le départ de Mouammar Kadhafi ? Qui leur a donné ce mandat ? Au nom de quels principes démocratiques ? A-t-il perdu une élection ? Où sont donc les charniers qui ont permis que ce pays soit victime d’attaques barbares ? Ambiance.
Hier, à Londres, en Grande Bretagne, avait lieu la conférence sur la Libye. Et les « qui » s’y collent ? La France, la Grande Bretagne, l’Italie et le…Qatar, représentés par Franco Frattini, chef de la diplomatie italienne ; Cheikh Hamad Ben Jassem, premier ministre qatari ; William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères. Ces derniers se sont exprimés à l’issue de cette conférence fantoche. Ils se prennent vraiment pour les rois du monde ces trois-là, dignes porte-paroles du président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, du premier ministre britannique, David Cameron et de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Than.
Franco Frattini : ce petit attardé mental qui a suggéré en 2007, que les mots « bombe », « tuer », « génocide » ou « terrorisme » ne devraient plus exister sur Internet est vraiment pathétique. Il se fait pourtant complice des bombardements, des tueries, du génocide et du terrorisme occidental en…Libye. N’est-ce pas délirant de voir un esprit aussi perturbé, qui plus est, ministre de l’autre clown européen, Silvio Berlusconi, qui devrait avoir la décence de se taire pour parler d’un autre pays alors que le sien est en dépravation totale ? Pour lui, « Kadhafi doit quitter la Libye » mais, même s’il va en exil, « ça ne veut pas dire immunité ». De quoi parle-t-il ? Où sont donc les preuves des forfaits de Kadhafi qu’ils (Italiens) étaient heureux de recevoir il y a seulement 1 an et demi ? C’est le monde à l’envers. Silvio Berlusconi avait loué la « profonde sagesse » du leader libyen tandis que celui saluait le « grand courage » du président du conseil italien pour avoir reconnu les « erreurs » du passé. En effet, l’Italie reconnaissait ses méfaits liés à la colonisation et s’était engagée à verser sous forme d’investissement, la bagatelle et coquette somme de 5 milliards de dollars à la Libye. Est-ce pour ça que les Italiens veulent sa peau ?
Cheikh Hamad Ben Jassem : lui, c’est le premier ministre qatari. Inconnu au bataillon si ce n’est qu’il a du sang bleu et vient de réussir à faire signer aux insurgés armés contre Kadhafi, devrais-je dire, renégats, la commercialisation du pétrole libyen, du moins, les puits qu’ils ont réussi à mettre sous leur contrôle. Grand démocrate devant Dieu et les hommes sans doute, caution arabe de l’attaque barbare contre Mouammar Kadhafi estime pour sa part, que dis-je, exhorte le leader libyen « à partir et éviter un bain de sang ». Qui va donc commettre ce bain de sang ? Kadhafi ou ses amis insurgés ? L’OTAN ? On voudrait bien savoir. A coup de salmigondis contradictoires -souvenez-vous-, nos quidams disaient qu’ils ne voulaient pas le départ de Mouammar Kadhafi. Subitement, tous chantent le même refrain : "Kadhafi doit partir". Il ne manquait plus qu’ils placardent sur tous les murs en Occident, « Kadhafi dégage ». Ces gens sont fous. Ce sont de vrais clowns qui changent de discours à chaque circonstance. Ils voient comment les rebelles ne pourront pas prendre le pouvoir par la force et tentent de jouer collectif avec une pseudo unanimité. C’est dans les détails que se cache le diable et de voir la façon dont ces fascistes ont trituré le texte de la résolution onusienne, il n’y a pas de doute possible, ce sont des nazis.
William Hague : le ministre britannique des Affaires étrangères a précisé de son côté que Londres ne cherchait pas un pays qui accueillerait le colonel Kadhafi. « Mais cela n’exclut pas que d’autres pays le fassent » a-t-il dit. Tiens. Ils sont les maîtres du monde, ont le droit de vie ou de mort sur un chef d’Etat étranger, s’ingèrent sous de faux prétextes etc. Et, de savoir que la « communauté internationale » autoproclamée ne regroupe que quelques pays fait bien sourire, pour peu qu’on soit lucide. Sur William Hague, pas grand chose à dire mais, amusant de constater ce changement de discours. Entre cynisme et hypocrisie, ces gens se prennent vraiment pour ce qu’ils ne sont pas. Il ne suffit plus, aujourd’hui, d’être issu d’un grand pays pour donner des ordres aux autres, s’habiller d’oripeaux élogieux pour faire croire qu’on est démocrate. Pour preuve, coincés face à leur guerre contre la Libye qui n’a d’ humanitaire que le nom, nos Dieux sur terre envisagent désormais, sans vergogne, en violant encore une fois la résolution onusienne, d’armer les ….rebelles. Or, ladite résolution stipule bien qu’il faut que les croisés veillent à l’embargo sur les armes en Libye. Cherchez l’erreur ! Mais Paris et Washington l’ont affirmé hier, ils vont armer les insurgés. Ces derniers, sûr de leur victoire, envisagent même déjà de traduire Mouammar Kadhafi devant les tribunaux. Or, eux, ne seront visiblement pas jugés d’avoir assassiné tous les noirs de Benghazi, dont des étudiants de l’université locale, « soupçonnés » d’être des mercenaires de Kadhafi. Une honte !
La guerre du Golfe n°1 « Tempête du désert », entre 1990 et 1991 et ses fameuses « frappes chirurgicales » n’a servi de leçon à personne. Ensuite, la fameuse armée américaine enchaînait sa guerre en Afghanistan en 2001 (toujours en cours) destinée a mettre Ben Laden aux arrêts après les attentats du 11 septembre. Puis, dans la même logique des faux prétextes, depuis 2003, on assiste encore aujourd’hui, à la guerre du Golfe n°2 dite « Operation Iraqi freedom », mais personne ne sait où sont les fameuses armes de destruction massive qui ont ruiné la carrière politique de Colin Powell…Aujourd’hui, les mêmes délires et la guerre en Libye "Aube de l’Odyssée", pour "sauver le peuple Libyen et lui apporter la démocratie " suite aux fameux 6000 morts causés par Mouammar Kadhafi qu’on a retrouvé à Lampedusa, en Italie. Même la presse de gauche est tombée dans le panneau et appuie ce nouveau mensonge abyssal. Oui, nous marchons sur la tête et les zélateurs de cette attaque barbare ont le toupet de dire aux anti-guerre qu’ils sont des adorateurs de Mouammar Kadhafi. Que nenni !
Tel un couperet, la nouvelle est parvenue sur tous les téléscripteurs des médias. Google Actualités foisonnent de liens relatifs au voyage discret mais devenu médiatique de l'humoriste que tout le monde nous envie, Dieudonné M'bala M'bala, à Tripoli, en Libye où, il aurait rencontré le leader libyen Mouammar Kadhafi, la nuit d'hier. C'est la consternation chez les va-t-en-guerre. Bernard-Henri Botul va probablement nous gratifier, dans Le Point, d'une belle analyse sur le pourquoi du comment l'humoriste français le plus talentueux, n'ayons pas honte de le dire, s'est rendu en Libye.
Toujours sur les pas de BHL, pour dénoncer ce qu'il nomme imposture, l'humoriste Dieudonné est donc allé à Tripoli sous les bombes, pour dénoncer la désinformation. Il a profité de son séjour, lors d'une conférence de presse, pour brocarder les journalistes. Selon lui, ces derniers, avec leurs plumes, mentent. Il a ainsi qualifié leurs stylos de tanks. Pas avare de formules, hirsute, avec sa barbe pour son spectace Mahmoud qui triomphe actuellement au théâtre de la Main d'Or, à Paris, l'enfant terrible du show biz français, trouve toujours le temps de s'engager.
Aujourd'hui, après avoir dénoncé le mensonge de BHL relatif à la lapidation supposée dont était, selon lui, victime Sakineh, Dieudonné veut démontrer qu'une fois de plus, le philosophe ment et ne sert que les intérêts d'Israël. Une fascination antisioniste qui frise parfois l'antisémitisme. Néanmoins, vu le nombre de procès gagnés par l'humoriste, il n'est pas vraiment crédible, aujourd'hui, de l'accuser d'antisémitisme tellement, les abus sont légions, n'en déplaise aux esprits chagrins qui veulent toujours avoir un ennemi de l'intérieur.
A cet effet, Paris Match a été d'une correction salutaire, exemplaire aussi, même comme l'envie d'en découdre avec l'humoriste était palpable. Elle est loin l'époque ou il était considéré comme ex humoriste et que sais-je encore ? Voir extrait en dessous.
Crédit photo/ Enrico Dagnino
L’humoriste a donné ce matin, à 9 heures 30, une conférence de presse surréaliste à l’hôtel Ritz à laquelle a assisté une trentaine de journalistes de la presse internationale partagés entre l'amusement et la stupéfaction. Les envoyés spéciaux et les correspondants présents n’avaient, pour la plupart, jamais entendu parler de lui. Venu, a-t-il dit, pour « vérifier les mensonges colportés par les médias occidentaux », Dieudonné a accusé les reporters d’être les « armes » de l’Occident : "Vos stylos sont des tanks" a-t-il lâché. A sa droite, sur la photo, le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, buvait du petit lait.
Pour sûr, cette guerre contre la Libye va prendre une nouvelle tournure. En effet, après les annonces de la France, puis des Etats-Unis par la voix de son ambassadrice à l'ONU d'armer les rebelles libyens, Hillary Clinton prend le contrepied de Sarkozy en annonçant à son tour qu'il est hors de question, aujourd'hui, d'armer les rebelles car, ils sont infiltrés par Al Qaïda et les Hezbollah. Gaddafi avait donc raison ? Mais, elle a néanmoins indiqué que le leader libyen doit partir. Etonnant, non ? Une façon de sauver la face pour justifier une guerre ridicule, injustifiée surtout.
Après ces révélations, où se situe la vérité ? Finalement, encore une fois, après les mensonges sur Sakineh, Dieudonné aura-t-il raison sur BHL avec son soutien inconditionnel à Muammar Gaddafi ? Quant à Nicolas Sarkozy, qui par cette guerre prépare plutôt sa réélection pour 2012 selon une journaliste américaine, un risque de bérézina peut définitivement tuer sa carrière en plein vol. De voir dans certains forums des amias de l'actuel président de la République considérer l'humoriste comme fou, moi j'avoue qu'il est plutôt courageux d'aller à contre-courant contre l'idée dominante de la guerre BHL-Sarkozy.
Certains n'hésitent pas à demander qu'il soit déchu de sa nationalité. Au nom de quoi ? Faut-il leur rappeler qu'il est né français, par sa mère bretonne, et par un père d'origine camerounaise mais de nationalité française ? Il a donc plus de sang français que le roi de France actuel, contrairement à sa couleur de peau. Fichtre. Ca doit en boucher un coin à certains.
Faut-il poursuivre pénalement les clients des prostituées ? Selon la Ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, la réponse est oui. Et Roselyne Bachelot entend bien défendre le texte de loi qui devrait bientôt être déposé en ce sens devant le Parlement.
Interviewée par Le Parisien, Roselyne Bachelot s’est déclarée favorable à un dispositif semblable à celui qui existe déjà en Suède et qui vise à punir toute personne ayant recours à des prostituées. « Dans ce pays, faire appel aux services d’une prostituée est interdit depuis 1999, et passible d’amendes et de peines de prison pouvant aller jusqu’à six mois », a-t-elle rappelé.
La mission d’information sur la prostitution en France, créée en 2010, doit clôturer aujourd’hui ses auditions, et ses conclusions pourraient déboucher rapidement sur une proposition de loi inspirée du modèle suédois.
La ministre a ainsi réaffirmé sa volonté de protéger les droits des femmes. « La prostitution est la violence faite aux femmes la plus ancestrale », a-t-elle indiqué. « Je suis favorable à la pénalisation des clients. Il faut les punir », a affirmé Roselyne Bachelot avant de préciser que « cette pénalisation aurait pour but avant tout de faire comprendre aux hommes qu’avoir recours à la prostitution, c’est entretenir la traite des êtres humains ».
Roselyne Bachelot s’est aussi dite « totalement contre » la réouverture des maisons closes car, au vu de ce qui a été mis en place à la frontière catalane, « les femmes y vivent dans des conditions épouvantables. Les prostituées sont d’abord des victimes. Car la prostitution n'est jamais volontaire. ».
La ministre propose aussi de lancer dès l’an prochain « une campagne d’information et de sensibilisation des clients de prostituées, dans le cadre du nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes ». Le texte qui devrait bientôt voir le jour ne devrait être, compte tenu du calendrier parlementaire déjà chargé, voté et appliqué qu’en 2012.
Vue aérienne de la plage de Moya, à Mayotte.Crédits photo : AGE/Photononstop/AGE/Photononstop
Le nouveau département français va bénéficier d'aides élevées. Sa capacité «à savoir les utiliser» est incertaine.
Au début de l'année, le chef de l'État se rendait à Mayotte en prévision de la création du 101e département français. Pour les 186.000 habitants de l'île, la promesse devient réalité ce jeudi 31 mars.
Si 2010 a préparé le processus de départementalisation, Mayotte a encore du chemin à parcourir. Les défis économiques et sociaux sont énormes. Économiques d'abord, parce que l'île est dans une situation difficile. Selon la note de conjoncture de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (Iedom, le relais outre-mer de la Banque de France) publiée récemment, l'année dernière a été particulièrement atone dans tous les secteurs (notamment l'agriculture, le BTP, le commerce). Le marché de l'emploi a continué de se détériorer, la consommation a reculé, les importations aussi. Bref, Mayotte a connu une année 2010 «morose» et, en dehors de perspectives un peu moins mauvaises dans le tourisme, «l'année 2011 ne laisse pas entrevoir de franche amélioration», a indiqué le nouveau directeur de l'Iedom, Nicolas de Sèze.
Fonds de développement
Défis sociaux ensuite, car l'île doit faire face à des flux migratoires importants. La part des étrangers, originaires surtout des autres îles des Comores - qui viennent pour trouver un travail, rejoindre des proches, pour bénéficier de la scolarisation de leurs enfants ou pour se faire soigner - est passée de 15 % au début des années 1990 à près de 41 % en 2007, relevait l'Institut d'émission dans une précédente étude. La grande majorité serait en situation irrégulière.
Le coût de l'immigration clandestine a été estimé dans un rapport sénatorial de 2008 à 32,4 millions d'euros pour l'Éducation nationale et 30 millions pour les services de santé - plus de 3,3 millions consacrés à la lutte contre cette immigration (police, gendarmerie…). Sans compter le coût du travail au noir.
Nouveau département français, Mayotte «va bénéficier de fonds de développement relativement importants», rappelle-t-on à l'Iedom. Un autre enjeu va alors surgir: «La capacité à savoir les utiliser. Le vrai problème est là. Il faut une vraie maîtrise d'ouvrage pour les projets, cela va prendre du temps.» Il faudra ensuite que le secteur privé prenne le relais de l'investissement public. Pas une mince affaire dans un territoire où, aujourd'hui, «produire revient plus cher qu'importer»…
Alors que les chiffres officiels sont attendus jeudi, le ministre du Budget, François Baroin, a évoqué ce mercredi soir un déficit à 7,2% du PIB, en baisse d'un demi-point.