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Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

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RV du 10/06/2011, auprès de E - "Une" des "Unes"

10/06/2011 13:27



RV du côté de chez :  http://aviseurinternational.wordpress.com/2011/06/10/e-une-des-unes-du-10062011-a-j-331-av/




par Michel Collon :Comprendre la guerre en Libye

08/04/2011 12:09



Cet article ainsi que ceux de cette rubriques sont, aussi et actuellement, visibles sur "Wordpress - Aviseur international " (http://aviseurinternational.wordpress.com/ ) à la rubrique "Revue de Presse de l'Aviseur".

 

Comprendre la guerre en Libye

Partie 1 : Des questions qu’il faut se poser à chaque guerre
Partie 2 : Les véritables objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole
Partie 3 : Pistes pour agir

Des questions qu’il faut se poser à chaque guerre
 
27 fois. Les Etats-Unis ont bombardé un pays à 27 reprises depuis 1945. Et chaque fois, on nous a affirmé que ces actes de guerre étaient « justes » et « humanitaires ». Aujourd’hui, on nous dit que cette guerre est différente des précédentes. Mais on l’avait dit aussi la fois passée. Et la fois d’avant. On le dit chaque fois. N’est-il pas temps de mettre sur papier les questions qu’il faut se poser à chaque guerre pour ne pas se faire manipuler ?
 
 
Pour la guerre, il y a toujours de l’argent ?
 
Dans le pays le plus puissant du globe, quarante-cinq millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté. Aux Etats-Unis, écoles et services publics tombent en ruines, parce que l’Etat « n’a pas d’argent ». En Europe aussi, « pas d’argent » pour les retraites ou pour créer des emplois.
 
Mais lorsque la cupidité des banquiers provoque une crise financière, là, en quelques jours, on trouve des milliards pour les sauver. Ce qui a permis à ces mêmes banquiers US de distribuer l’an dernier 140 milliards $ de récompenses et bonus à leurs actionnaires et traders spéculateurs.
 
Pour la guerre aussi, il semble facile de trouver des milliards. Or, ce sont nos impôts qui paient ces armes et ces destructions. Est-il bien raisonnable de faire partir en fumée des centaines de milliers d’euros à chaque missile ou de gaspiller cinquante mille euros de l’heure avec un porte-avions ? A moins que la guerre soit une bonne affaire pour certains ?
 
Pendant ce temps, un enfant meurt de faim toutes les cinq secondes et le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter sur notre planète en dépit des promesses.
 
Quelle différence entre un Libyen, un Bahreini et un Palestinien ?
 
Présidents, ministres et généraux jurent solennellement que leur objectif est seulement de sauver des Libyens. Mais, au même moment, le sultan du Bahrein massacre des manifestants désarmés grâce aux deux mille soldats saoudiens envoyés par les Etats-Unis ! Au même moment, au Yemen, les troupes du dictateur Saleh, allié des USA, tuent 52 manifestants à la mitrailleuse. Ces faits n’ont été contestés par personne, mais le ministre US de la Guerre, Robert Gates, a juste déclaré : « Je ne crois pas que ce soit mon rôle d’intervenir dans les affaires internes du Yemen » [1].
 
Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ? Parce que Saleh accueille docilement la Vème Flotte US et dit oui à tout ce que lui commande Washington ? Parce que le régime barbare d’Arabie saoudite est complice des multinationales pétrolières ? Il y aurait de « bons dictateurs » et de « mauvais dictateurs » ?
 
Comment les USA et la France peuvent-ils se prétendre humanitaires ? Lorsqu’Israël a tué deux mille civils en bombardant Gaza, ont-ils instauré une « no fly zone » ? Non. Ont-ils pris des sanctions ? Aucune. Pire : Javier Solana, alors responsable des Affaires étrangères de l’U.E. a déclaré à Jérusalem : « Israël est un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions. Israël est partie prenante à tous les programmes » de recherche et de technologie de l'Europe des 27. Ajoutant même : « Aucun pays hors du continent n'a le type de relations qu'Israël entretient avec l'Union européenne. » Sur ce point, Solana dit vrai : l’Europe et ses fabricants d’armes collaborent étroitement avec Israël dans la production des drônes, missiles et autres armements qui sèment la mort à Gaza.
 
Rappelons qu’Israël a chassé sept cent mille Palestiniens de leurs villages en 1948, refuse toujours de leur rendre leurs droits et continue à commettre de multiples crimes de guerre. Sous cette occupation, 20% de la population palestinienne actuelle a séjourné ou séjourne dans les prisons d’Israël. Des femmes enceintes sont forcées d’accoucher attachées à leur lit et renvoyées immédiatement dans leurs cellules avec leurs bébés ! Mais ces crimes-là sont commis avec la complicité active des USA et de l’UE.
 
La vie d’un Palestinien ou d’un Bahreini ne vaut pas celle d’un Libyen ? Il y aurait les « bons Arabes » et les « mauvais Arabes » ?
 
Pour ceux qui croient encore à la guerre humanitaire…
 
Dans un débat télévisé que j’ai eu avec Louis Michel, ancien ministre belge des Affaires étrangères et commissaire européen à la Coopération au développement, celui-ci m’a juré - la main sur le cœur - que cette guerre visait à « mettre en accord les consciences de l’Europe ». Il a été appuyé par Isabelle Durant, dirigeante des Verts belges et européens. Ainsi, les écologistes « peace and love » ont muté va-t-en-guerre !
 
Le problème, c’est qu’on nous parle de guerre humanitaire à chaque fois, et que ces gens « de gauche » comme Durant s’y sont à chaque fois laissé prendre. Ne feraient-ils pas mieux de lire ce que pensent vraiment les dirigeants US au lieu de juste les écouter à la télévision ?
 
Ecoutez par exemple, à propos des bombardements contre l’Irak, le célèbre Alan Greenspan, qui fut longtemps directeur de la réserve fédérale des USA. Il écrit dans ses mémoires : « Je suis attristé qu’il soit politiquement incorrect de reconnaître ce que chacun sait : la guerre en Irak était essentiellement pour le pétrole » [2]. Ajoutant : « Les officiels de la Maison-Blanche m’ont répondu : ‘Eh bien, malheureusement, nous ne pouvons parler du pétrole’. » [3]
 
Ecoutez, à propos des bombardements contre la Yougoslavie, John Norris, directeur de com de Strobe Talbott qui était alors vice-ministre US des Affaires étrangères, chargé des Balkans. Norris écrit dans ses mémoires : « Ce qui explique le mieux la guerre de l’Otan, c’est que la Yougoslavie résistait aux grandes tendances des réformes politiques et économiques (il veut dire : refusait d’abandonner le socialisme), et ce n’est pas notre devoir envers les Albanais du Kosovo. » [4]
 
Ecoutez, à propos des bombardements contre l’Afghanistan, ce que disait alors l’ancien ministre US des Affaires étrangères Henry Kissinger : « Il existe des tendances, soutenues par la Chine et le Japon, à créer une zone de libre échange en Asie. Un bloc asiatique hostile combinant les nations les plus peuplées du monde avec de grandes ressources et certains des pays industriels les plus importants serait incompatible avec l’intérêt national américain. Pour ces raisons, l’Amérique doit maintenir une présence en Asie… » [5]
 
Ceci confirmait la stratégie avancée par Zbigniew Brzezinski, qui fut responsable de la politique étrangère sous Carter et est l’inspirateur d’Obama : « L’Eurasie (Europe + Asie) demeure l’échiquier sur lequel se déroule le combat pour la primauté globale. (…) La façon dont les Etats-Unis ‘gèrent’ l’Eurasie est d’une importance cruciale. Le plus grand continent à la surface du globe en est aussi l’axe géopolitique. Toute puissance qui le contrôle, contrôle par là même deux des trois régions les plus développées et les plus productives. 75% de la population mondiale, la plus grande partie des richesses physiques, sous forme d’entreprises ou de gisements de matières premières, quelque 60% du total mondial. » [6]
 

A gauche, n’a-t-on rien appris des médiamensonges humanitaires des guerres précédentes ?

 
Quand Obama le dit lui-même, vous ne le croyez pas non plus ?
 
Ce 28 mars, Obama a justifié ainsi la guerre contre la Libye :
« Conscients des risques et des coûts de l’action militaire, nous sommes naturellement réticents à employer la force pour résoudre les nombreux défis du monde. Mais lorsque nos intérêts et valeurs sont en jeu, nous avons la responsabilité d’agir. Vu les coûts et les risques de l’intervention, nous devons chaque fois mesurer nos intérêts face à la nécessité d’une action. L’Amérique a un important intérêt stratégique à empêcher Kadhafi de défaire ceux qui s’opposent à lui. »
 
N’est-ce pas clair ? Alors, certains disent : « Oui, c’est vrai, les Etats-Unis n’agissent que s’ils y trouvent leur intérêt aussi. Mais au moins, à défaut de pouvoir intervenir partout, on aura sauvé ces gens-là. »
 
Faux. Nous allons montrer que seuls les intérêts seront défendus. Pas les valeurs. D’abord, chaque guerre US fait plus de victimes qu’il n’y en avait avant (en Irak, un million de victimes directes ou indirectes !). Ensuite, l’intervention en Libye en prépare d’autres…
 
Qui refusait de négocier ?
 
Mais, dès que vous émettez un doute sur l’opportunité de cette guerre contre la Libye, tout de suite, on vous culpabilise : « Vous refusez donc de sauver les Libyens du massacre ? »
 
Question mal posée. Supposons que tout ce qu’on nous a raconté se soit vraiment passé. Premièrement, arrête-t-on un massacre par un autre massacre ? Nous savons qu’en bombardant, nos armées vont tuer de nombreux civils innocents. Même si, comme à chaque guerre, les généraux nous promettent que celle-ci sera « propre », nous avons l’habitude de cette propagande.
 
Deuxièmement, il y avait un moyen beaucoup plus simple et efficace de sauver des vies tout de suite. Tous les pays d’Amérique latine ont proposé d’envoyer immédiatement une mission de médiation, présidée par Lula. La Ligue arabe et l’Union africaine soutenaient cette démarche et Kadhafi avait accepté (proposant aussi d’envoyer des observateurs internationaux pour vérifier le cessez-le feu).
 
Mais les insurgés libyens et les Occidentaux ont refusé cette médiation. Pourquoi ? « Parce que Kadhafi n’est pas de bonne foi », disent-ils. Possible. Tandis que les insurgés et leurs protecteurs occidentaux ont toujours été de bonne foi ? A propos des Etats-Unis, il est utile de rappeler comment ils se sont comportés dans toutes les guerres précédentes à chaque fois qu’un cessez-le-feu était possible…
 
En 1991, lorsque Bush père a attaqué l’Irak parce que celui-ci avait envahi le Koweit, Saddam Hussein a proposé de se retirer et qu’Israël évacue aussi les territoires illégalement occupés en Palestine. Mais les USA et les pays européens ont refusé six propositions de négociation. [7]
 
En 1999, lorsque Clinton a bombardé la Yougoslavie, Milosevic avait accepté les conditions imposées à Rambouillet, mais les USA et l’Otan en ont rajouté une, volontairement inacceptable : l’occupation totale de la Serbie. [8]
 
En 2001, lorsque Bush fils a attaqué l’Afghanistan, les talibans avaient proposé de livrer Ben Laden à un tribunal international si on fournissait des preuves de son implication, mais Bush a refusé de négocier.
 
En 2003, lorsque Bush fils a attaqué l’Irak sous prétexte d’armes de destruction massive, Saddam Hussein a proposé d’envoyer des inspecteurs, mais Bush a refusé car il savait que les inspecteurs ne trouveraient rien. Ceci a été confirmé par la divulgation du mémo d’une réunion entre le gouvernement britannique et les dirigeants des services scecrets briatnniques en juillet 2002 : « Les dirigeants britanniques espéraient que l’ultimatum soit rédigé en des termes inacceptables afin que Saddam Hussein le rejette directement. Mais ils étaient loin d’être certains que cela marcherait. Alors, il y avait un Plan B : les avions patrouillant dans la « no fly zone » jetant de nombreuses bombes en plus dans l’espoir que ceci provoquerait une réaction qui donnerait une excuse pour une large campagne de bombardements. » [9]
 
Alors, avant d’affirmer que « nous » disons toujours la vérité tandis que « eux » mentent toujours, et aussi que « nous » recherchons toujours une solution pacifique, tandis que « eux » ne veulent pas de compromis, il faudrait être plus prudents… Tôt ou tard, le public apprendra ce qui s’est vraiment passé lors des négociations en coulisses, et constatera une fois de plus qu’il a été manipulé. Mais il sera trop tard, et on ne ressuscitera pas les morts.

La Libye, c’est comme la Tunisie et l’Egypte ?

Dans son excellente interview publiée il y a quelques jours par Investig’Action, Mohamed Hassan posait la bonne question : « Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire ? ». A la lumière des recherches récentes, il est possible de répondre : les trois, en fait. Une révolte spontanée, rapidement récupérée et transformée en guerre civile (qui avait été préparée), le tout servant de prétexte à une agression militaire. Qui, elle aussi, avait été préparée. Rien ne tombe du ciel en politique. Expliquons-nous…

En Tunisie et en Egypte, la révolte populaire a grandi progressivement en quelques semaines, s’organisant peu à peu et s’unifiant sur des revendications claires, ce qui a permis de chasser les tyrans. Mais quand on analyse l’enchaînement ultra-rapide des événements à Benghazi, on est intrigué. Le 15 février, manifestation des parents de prisonniers politiques de la révolte de 2006. Manifestation durement réprimée, comme cela a toujours été le cas en Libye et dans les autres pays arabes. Et, à peine deux jours plus tard, re-manifestation, mais cette fois, les manifestants sont armés et passent directement à l’escalade contre le régime de Kadhafi. En deux jours, une révolte populaire devient une guerre civile ! Tout à fait spontanément ?
 
Pour le savoir, il faut examiner ce qui se cache sous le vocable imprécis « opposition libyenne ». A notre avis, quatre composantes aux intérêts très différents. 1° Une opposition démocratique. 2° Des dignitaires de Kadhafi « retournés » par l’Ouest. 3° Des clans libyens mécontents du partage des richesses. 4° Des combattants de tendance islamique.
 
Qui compose cette « opposition libyenne » ?
 
Dans cet enchevêtrement, il est important de savoir à qui on a à faire. Et surtout quelle faction a été intégrée dans les stratégies des grandes puissances…
 
1° Opposition démocratique. Il est légitime d’avoir des revendications face au régime Kadhafi, dictatorial et corrompu comme les autres régimes arabes. Un peuple a le droit de vouloir remplacer un régime autoritaire par un système plus démocratique. Cependant, ces revendications sont jusqu’ici peu organisées et sans programme précis. On rencontre aussi, à l’étranger, des mouvements révolutionnaires libyens, également assez disparates, mais tous opposés à l’ingérence étrangère. Pour diverses raisons que l’on va clarifier, ce ne sont pas ces éléments démocratiques qui ont grand chose à dire aujourd’hui sous la bannière des USA et de la France.
 
2° Dignitaires « retournés ». A Benghazi, un « gouvernement provisoire » a été instauré et est dirigé par Mustapha Abud Jalil. Cet homme était, jusqu’au 21 février, ministre de la Justice de Kadhafi. Deux mois plus tôt, Amnesty l’avait placé sur la liste des plus effroyables responsables de violations de droits humains d’Afrique du nord ». C’est cet individu qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures de infirmières bulgares et du médecin palestinien longtemps détenus par le régime. Un autre « homme fort » de cette opposition est le général Abdul Fatah Younis, ex ministre de l’Intérieur de Kadhafi et auparavant chef de la police politique. On comprend que Massimo Introvigne, représentant de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, estime que ces personnages « ne sont pas les ‘démocrates sincères’ des discours d’Obama, mais parmi les pires instruments du régime de Kadhafi, qui aspirent à chasser le colonel pour prendre sa place ». (1)
 
3° Clans mécontents. Comme le soulignait Mohamed Hassan, la structure de la Libye est restée fortement tribale. Durant la période coloniale, sous le régime du roi Idriss, les clans de l’est dominaient et les richesses pétrolières leur profitaient. Après la révolution de 1969, Kadhafi s’est appuyé sur les tribus de l’ouest et c’est l’est qui a été défavorisé. Il faut le regretter, un pouvoir démocratique et juste doit veiller à combattre les discriminations entre régions. On peut aussi se demander si les anciennes puissances coloniales n’ont pas encouragé les tribus mécontentes à saper l’unité du pays. Ce ne serait pas la première fois. Aujourd’hui, France et USA misent sur les clans de l’est pour prendre le contrôle du pays. Diviser pour régner, un vieux classique du colonialisme.
 
4° Eléments d’Al-Qaida. Des câbles diffusés par Wikileaks avertissaient que l’Est de la Libye était, proportionnellement, le premier exportateur au monde de « combattants - martyrs » en Irak. Des rapports du Pentagone décrivaient un « scénario alarmant » sur les rebelles libyens de Benghazi et Derna. Derna, ville de 80.000 habitants à peine, serait la première source de jihadistes en Irak. De même, Vicent Cannistraro, ancien chef de la CIA en Libye, signale parmi les rebelles beaucoup d’ « extrémistes islamiques capables de créer des problèmes » et que les « probabilités [sont] élevées que les individus les plus dangereux puissent avoir une influence dans le cas où Kadhafi devrait tomber ». (1).
 
Evidemment, tout ceci s’écrivait lorsque Kadhafi était encore « un ami ». Mais ça montre l’absence totale de principes dans le chef des USA et de leurs alliés. Quand Kadhafi a réprimé la révolte islamiste de Benghazi en 2006, ce fut avec les armes et le soutien des Occidentaux. Une fois, on est contre les combattants à la Ben Laden. Une fois, on les utilise. Faudrait savoir.
 
Parmi ces diverses « oppositions », quel élément l’emportera ? C’est peut-être aussi un but de l’intervention militaire de Washington, Paris et Londres : veiller à ce que « les bons « l’emportent ? Les bons de leur point de vue évidemment. Plus tard, on utilisera la « menace islamique » comme prétexte pour s’installer durablement
 
En tout cas, une chose est sûre : le scénario libyen est différent des scénarios tunisien ou égyptien. Là, c’était « un peuple uni contre un tyran ». Ici, on est dans une guerre civile, Kadhafi disposant du soutien d’une partie de la population. Et dans cette guerre civile, le rôle qu’ont joué les services secrets US et français n’est déjà plus si secret que ça…
 
Quel a été le rôle des services secrets ?
 
En réalité, l’affaire libyenne n’a pas commencé en février à Benghazi en février, mais à Paris le 21 octobre 2010. Selon les révélations du journaliste italien Franco Bechis (Libero, 24 mars), c’est ce jour-là que les services secrets français ont préparé la révolte de Benghazi. Ils ont alors « retourné » (ou peut-être déjà avant) Nuri Mesmari, chef du protocole de Kadhafi, qui était quasiment son bras droit. Le seul qui entrait sans frapper dans la résidence du guide libyen. Venu à Paris avec toute sa famille pour une opération chirurgicale, Mesmari n’y a rencontré aucun médecin, mais se serait par contre entretenu avec plusieurs fonctionnaires des services secrets français et de proches collaborateurs de Sarkozy, selon le bulletin web Maghreb Confidential.
 
Le 16 novembre, à l’hôtel Concorde Lafayette, il aurait préparé une imposante délégation qui allait se rendre deux jours plus tard à Benghazi. Officiellement, il s’agissait de responsables du ministère de l’Agriculture et de dirigeants des firmes France Export Céréales, France Agrimer, Louis Dreyfus, Glencore, Cargill et Conagra. Mais, selon les services italiens, la délégation comportait aussi plusieurs militaires français camouflés en hommes d’affaires. A Benghazi, ils rencontreront Abdallah Gehani, un colonel libyen que Mesmari a indiqué comme étant prêt à déserter.
 
A la mi-décembre, Kadhafi, méfiant, envoie un émissaire à Paris pour essayer de contacter Mesmari. Mais la France l’arrête. D’autres Libyens se rendent visite à Paris le 23 décembre, et ce sont eux qui vont diriger la révolte de Benghazi avec les milices du colonel Gehani. D’autant que Mesmari a fourni aux Français de nombreux secrets de la défense libyenne. De tout ceci, il ressort que la révolte à l’est n’est donc pas si spontanée qu’on nous l’a dit. Mais ce n’est pas tout. Il n’y a pas que les Français…
 
Qui dirige à présent les opérations militaires du « Conseil national Libyen » anti-Kadhafi ? Un homme tout juste arrivé des USA le 14 mars, selon Al Jazeera. Décrit comme une des deux « stars » de l’insurrection libyenne par le quotidien britannique de droite Daily Mail, Khalifa Hifter est un ancien colonel de l’armée libyenne, passé aux Etats-Unis. Celui qui fut un des principaux commandants militaires de la Libye jusqu’à la désatreuse expédition au Tchad fin des années 80, a ensuite émigré aux USA et vécu ces vingt dernières années en Virginie. Sans source de revenus connue, mais à petite distance des bureaux… de la CIA. [10] Le monde est petit.
 
Comment un haut militaire libyen peut-il entrer aux Etats-Unis en toute tranquillité, quelques années après l’attentat terroriste de Lockerbie, pour lequel la Libye a été condamnée, et vivre vingt ans tranquillement à côté de la CIA ? Il a forcément dû offrir quelque chose en échange. Publié en 2001, le livre Manipulations africaines de Pierre Péan retrace les connexions d’Hifter avec la CIA et la création, avec le soutien de celle-ci, du Front National de Libération Libyen. Le seul exploit du dit Front sera l’organisation en 2007, aux USA, d’un « congrès national » financé par le National Endowment for Democracy [11], traditionnel intermédiaire de la CIA pour arroser les organisations au service des Etats-Unis…
 
En mars de cette année, à une date non communiquée, le président Obama a signé un ordre secret autorisant la CIA à mener des opérations en Libye pour renverser Kadhafi. Le Wall Street Journal, qui relate ceci le 31 mars, ajoute : « Les responsables de la CIA reconnaissent avoir été actifs en Libye depuis plusieurs semaines, tout comme d’autres services occidentaux. ».
 
Tout ceci n’est plus très secret, ça figure depuis un bon moment sur Internet, et ce qui est étonnant, c’est que les grands médias n’en aient pas dit un mot. Pourtant, on a déjà connu de nombreux exemples de « combattants de la liberté » ainsi armés et financés par la CIA. Par exemple, dans les années 80, les milices terroristes contras, mises sur pied par Reagan pour déstabiliser le Nicaragua et renverser son gouvernement progressiste. N’a-t-on rien appris de l’Histoire ? Cette « gauche » européenne qui applaudit aux bombardements n’utilise pas Internet ?
 
Faut-il s’étonner que les services italiens « balancent » ainsi les exploits de leurs confrères français et que ceux-ci « balancent » leurs collègues US ? Seulement si on croit aux belles histoires sur l’amitié entre « alliés occidentaux ». On va en parler…
 
 
A SUIVRE :
2. Les objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole
3. Pistes pour agir

www.michelcollon.info

 

Notes


[1] Reuters, 22/3.
[2] Sunday Times, 16 septembre 2007.
[3] Washington Post, 17 septembre 2007.
[4] Collision Course, Praeger, 2005, p.xiii.
[5] Does America need a foreign policy ?, Simon and Schuster, 2001, p. 111.
[6] Le Grand Echiquier, Paris 1997, p. 59-61.
[7] Michel Collon, Attention, médias ! Bruxelles, 1992, p. 92.
[8] Michel Collon, Monopoly, - L’Otan à la conquête du monde, Bruxelles 2000, page 38.
[9] Michael Smith, La véritable information des mémos de Downing Street, Los Angeles Times, 23 juin 2005.
[10] McClatchy Newspapers (USA), 27 mars.
[11] Eva Golinger, Code Chavez, CIA contre Venezuela, Liège, 2006
par Michel Collon (son site) vendredi 8 avril 2011 - 2 réactions





L’appel du muezzin au petit déjeuner à Clermont. En attaendant les tambours des hommes de boue de Nouvelle Guinée...

07/04/2011 14:38



L’appel du muezzin au petit déjeuner à Clermont. Vidéo

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Le 4 Avril 2011 les jeunes identitaires d’Auvergne du groupe Oppidum ont diffusé à Clermont (Puy-de-Dôme) l’appel du Muezzin à la prière du matin. Ceci pour sensibiliser l’opinion à la construction du minaret de la grande mosquée de Clermont-Auvergne, au moment où l’appel à la prière musulmane d’en haut des minarets devient une réalité dans certaines villes de France comme à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=d-eXw2RhVfA&feature=player_embedded

Les Identitaires d’Auvergne
« TA » – BP 40 240 – 63007 Clermont-Ferrand
www.lesidentitaires-auvergne.com
www.oppidum-id.com
Contact Presse : Sébastien Roux, auvergne.identitaire@gmail.com


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]






transferts sur Wordpress----

07/04/2011 13:32



ATTENTION :

 

Nous transférons, petit à petit, l'ensemble des anciens articles sur le site "AVISEUR INTERNATIONAL" de Wordpress à l'adresse :

http://aviseurinternational.wordpress.com/ 

 

Merci de nous y suivre et de votre compréhension pour toute éventuelle gêne que cela pourrait vous créer

les articles transférés seront progressivement effacés de ce site sur Vip-blog.

 

En attendant, retrouvez vos articles dans la rubrique "Revus et étudiés par KEG"

l'équipe de Aviseur international






Ouattarakozy .Libres propos de Gilbert Collard

06/04/2011 10:38



Ouattarakozy

Libres propos de Gilbert Collard

Les hommes politiques, les hautes instances qui ont élu dans leurs urnes onusiennes Alassane Ouattara, sont comptables désormais du comportement criminel des troupes du premier chef d’état élu, en toute indépendance coloniale, par la communauté internationale. Le premier éjecteur étant, allez savoir pourquoi, Nicolas Sarkozy !

L’avenir, dont les indiscrétions percent toujours les plus épais silences, nous révélera peut-être, une nuit sombre d’aveux, les raisons de cette affection fraternelle pour le général en chef des « dozos », ces chasseurs traditionnels du nord, qui ne ratent jamais le gibier.

Sans prendre parti, ni pour l’élu de l’intérieur ni pour l’élu de l’extérieur, les saints étant rarement au pouvoir, on ne peut ignorer les cadavres des mille morts de Douékoué, les populations massacrées, jetées dans les puits, la fusillade le dimanche 3 avril, de dix fuyards, blottis dans la cathédrale San Pedro, l’incendie des villages du ministre Blé Goudé et du footballeur Didier Drogba, l’assassinat de Philippe Renon, professeur, français, et ami de Gbagbo, mort pour cette seule raison.

Les mercenaires, les libériens, les nigérians, les rebelles, sous l’autorité de Soro, l’ami d’Ouattara et son futur Brutus : ils assassinent sous les yeux de cette belle communauté internationale, qui ne pense qu’à ses minables calculs, et qui défend les droits de l’homme lorsqu’ils penchent du côté de ses intérêts. Encore une fois, le redire vaut la peine, je n’ai pas à choisir entre Gbagbo et Ouattara mais je n’accepte pas que l’on fasse de l’un un tyran et de l’autre un ange tombé du ciel onusien des droits de l’homme pour atterrir dans l’urne idéale !

En France, on ignore tout de la Côte d’Ivoire, de son histoire, de sa fragilité, de ses richesses- pétrole, café, cacao, ananas- des conflits entre le Nord et le Sud, des risques de guerre ethnique, de l’embrasement qui menace d’enflammer ce pays et de le précipiter pour des années dans une tourmente d’horreur ! On ignore tout de Monsieur et Madame Ouattara… De vrais parisiens, invités dans les dîners en ville… Où, chez qui, avec qui ? S’il y a encore des journalistes dans ce pays qui n’obéissent pas au conformisme logique, ils sauront le dire un jour…

Pourquoi, d’un coup, cette volonté de virer Gbagbo ? Parce que un Onusien,  martien de cette planète verte, de la rage des bons sentiments internationaux, a décrété, comptable électoral précis, que l’élu était Ouattara.

 Notre président, sur le pied de guerre, fier comme un général d’Offenbach, a emboité le pas, et a décrété que l’élu national devait laisser la place à l’élu international. Obama aussi. Au point que la France endettée est aujourd’hui en guerre. Evidemment, l’outrecuidant qui oserait supposer que Nicolas et Barack, scouts internationaux, n’agiraient pas dans l’intention d’accomplir de bonnes actions, serait un mauvais esprit, un agent du malin.

L’essentiel, c’est de voir ce que cache l’apparent. Alors, que cache l’apparent ? Au nom d’une morale internationale, on fait et on défait les chefs d’état africains, enfin, pas tous, on choisit. Vous croyez vraiment que c’est l’envie de faire cracher aux urnes la vérité qui fait que les hélicoptères français tirent sur des Ivoiriens, que le président Sarkozy associe le nom de la France au massacre de Douékoué, qu’on jette tout un peuple dans la guerre civile, qu’on devient, par choix présidentiel, les complices d’Ouattara, qu’on envoie des renforts militaires, que la gauche se tait de tout le poids de sa pétoche à parler ?

Dans ce conflit où deux points de vue s’affrontent dans l’expression violente du multi ethnisme et des rivalités tribales, on n’a pas la lutte des bons et des méchants, on a des ethnies qui s’opposent « en raison  des fractures inscrites dans la longue durée ». En intervenant avec nos grosses bottes occidentales, on n’aura fait qu’aggraver la situation. La neutralité était la seule solution.

Les morts des deux camps jugeront.


 

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C’est à Lampedusa que se joue le destin de l’Europe, pas à Benghazi !, par Richard Roudier

05/04/2011 20:59



C’est à Lampedusa que se joue le destin de l’Europe, pas à Benghazi !, par Richard Roudier

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Décidément la politique de la canonnière a la vie dure (*). Le Président américain William McKinley l’avait expérimentée au début de 1898 lorsqu’il envoya le navire de guerre Maine mouiller dans le port de La Havane. La mystérieuse explosion du navire déclencha la guerre contre l’Espagne, à Cuba et aux Philippines. De Bush – père et fils – à Obama en passant par Clinton, le chef d’orchestre a changé mais la politique est la même (Bosnie, Irak, Kosovo, Afghanistan, Libye…) et les duettistes de Paris et de Londres marchent à la baguette. Il n’y a  guère que les bourgeois-benêts de Saint-Germain-des-Prés pour ne pas sentir l’odeur fétide de pétrole que traine derrière elle l’opération « Odyssey dawn ».

Comme disait l’autre : « Au commencement de chaque guerre, il y a toujours un gros mensonge », et nous savons très bien que, si les Américains veulent aujourd’hui la chute de Kadhafi, c’est uniquement pour garder la main  dans la grande partie de poker mondial en vue de l’appropriation des matières premières. Inutile de préciser que nous n’avions pas plus de sympathie, hier, pour Moubarak ou Ben Ali que nous n’en avons aujourd’hui pour le roi du Barhein, pour celui d’Arabie saoudite ou pour le sinistre Bouteflika. Mais les barbus enturbannés qui tirent des rafales de kalachnikov en vociférant « Allah akbar » dans les rues de Benghazi vont finir par me rendre le colonel sympathique ; car pour paraphraser Churchill, la France et l’Europe n’ont pas d’amis ou d’ennemis mais seulement des intérêts. Or aujourd’hui il est clair que le colonel Kadhafi est un rempart contre la submersion migratoire de l’Europe ; rappelons aux hypocrites – et ils sont nombreux dans la classe politique –  qu’en 2007 le Tout-Paris se bousculait  à la « petite sauterie » que le président Sarkozy avait organisée dans les jardins de l’Elysée en l’honneur du maître de Tripoli.

De l’opération « fontaines sanglantes » le 11 novembre 2010, visant à dénoncer la mort de 53 soldats français tombés en Afghanistan, à la protestation, la semaine dernière, devant le consulat de Libye à Paris contre les bombardements américains, le Bloc identitaire démontre, outre sa présence sur le terrain, qu’il n’a jamais varié de ligne. Il considère que la France n’a pas à jouer les supplétifs des Américains dont la stratégie est de réduire l’Europe à une simple zone de libre-échange. On se souvient qu’en 1999, les avions de l’US Air Force bombardaient Belgrade, une capitale européenne, faisant des milliers de morts…

Comme tous les apprentis dictateurs, Sarkozy recherche à l’extérieur les succès qu’il ne réussit pas à engranger en France. S’il veut jouer les matamores – aux deux sens du terme –, qu’il commence par assurer la sécurité dans nos quartiers et dans nos banlieues avant de vouloir jouer le justicier à l’étranger. Enfin, s’il veut entrer dans l’histoire, qu’il utilise son énergie à protéger les côtes italiennes avec la Marine française, car l’avenir de notre civilisation se joue en ce moment à Lampedusa et non à Benghazi.

Richard Roudier
membre du bureau exécutif du Bloc identitaire
président de la Ligue du Midi

(*) On vient d’apprendre que les soldats français ont lancé cette nuit une offensive à Abidjan aux côtés des troupes d’Alassane Ouattara armées et « conseillées » par les anglo-américains.


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]






Médias et Libye - Des experts militarisés déguisés en civils : le cas de Pierre Servent

05/04/2011 01:15



Médias et Libye - Des experts militarisés déguisés en civils : le cas de Pierre Servent

Publié le 4 avril 2011 par Nicolas Boderault

Mars était le nom du dieu de la guerre des romains, c’est aussi, en cette année 2011, le mois de l’offensive médiatique de l’« expert » en questions militaires et (surtout) du colonel de réserve Pierre Servent.

Il est normal que l’armée française et le ministère de la défense exposent et défendent leurs points de vue dans les médias, et que des services officiels comme le Service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa) se consacrent à cette activité.

Toutefois, il est plus troublant de voir et d’entendre toujours les mêmes points de vue partisans de la politique militaire française exposés par des « experts » dont les médias ne nous donnent pas les liens passés et présents avec les institutions militaires et diplomatiques.

Suivons l’offensive médiatique de l’un de ces « experts » : Pierre Servent.


Les états de service de Pierre Servent

A lire ses notices sur le site de son éditeur Buchet-Chastel et sur le site de Glam Speak, une « agence conseil en conférenciers et animateurs », Pierre Servent a un curriculum vitae pouvant impressionner des médias en mal d’experts :

- « Diplômé de l’IEP et DEA d’Histoire contemporaine »
- « journaliste, chroniqueur et essayiste », « journaliste indépendant »
- « ancien du Monde », « écrit régulièrement des chroniques dans le quotidien La Croix »
- « auteur de plusieurs ouvrages politiques et historiques »
- « Directeur de la communication du groupe Caisse d’Épargne de 2002 à 2005, il exerçait les mêmes fonctions au groupe Vivendi Waters (Veolia) de 1997 à 2002 »
- « excellent animateur [tarifé] de conventions »
- « spécialiste des conflits et de l’armée », « consultant « Défense et Stratégie » pour un grand nombre de médias audiovisuels français et étrangers »

Une lecture plus approfondie de ces notices [1] nous amène à rajouter quelques brillants galons à ce CV :

- « a servi comme officier dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique (notamment au sein de l’état-major de la Force Licorne/Côte d’Ivoire, au côté du général Poncet) »
- « a été conseiller du Ministre de la Défense de 1995 à 1997 et Porte-parole de ce Ministère avec en point d’orgue la création du point presse hebdomadaire en 1996 »
- « Colonel de réserve »
- « Président de la Réunion des ORSEM (association regroupant plus de 1200 officiers de réserve français et européens spécialistes d’état-major) »
- « directeur de séminaire au Collège Interarmées de Défense (CID) »
- « conseiller du Commandement des opérations spéciales (COS) »

On le voit, les liens passés et présents de Pierre Servent avec les institutions militaires sont si forts que les passer sous silence ne permettrait pas de comprendre ses prestations médiatiques qui ne contredisent jamais le point de vue des autorités françaises sur les interventions militaires… de l’armée française.

Pierre Servent, spécialiste de l’expertise ou expert en spécialités ?

Et pourtant... tout au long de ce mois de mars 2011, les médias qui ont fait appel, de manière directe ou indirecte, à l’ « expertise » de Pierre Servent (près de quarante fois !) ont été d’une remarquable discrétion sur ses liens avec l’armée française et très imaginatifs pour le qualifier. « Spécialiste » ? « Expert » ? « Journaliste » ? Qu’on en juge plutôt avec cet inventaire à la Prévert :

« Spécialiste » par lepelerin.info le 9 mars, france-info.com le 20 mars ; « spécialiste des conflits et de l’armée » par radiobfm.com le 5 mars ; « spécialiste de la défense » par le parisien.fr le 22 mars, 20minutes.fr le 22 mars ; « spécialiste des questions de défense » par Europe1.fr le 18 mars, france-info.com le 20 mars, parismatch.com le 19 mars, site du téléphone sonne de France Inter le 3 mars, le site de C dans l’air de France 5 les 16 et 18 mars ; « spécialiste des questions militaires » par pelerin.info le 9 mars, lexpress.fr le 18 mars, lepoint.fr (dans 2 dépêches) le 18 mars ; « spécialiste des problèmes de défense » par rfi.fr le 20 mars ; « spécialiste des affaires militaires » par le jdd.fr le 20 mars ; « spécialiste des conflits » par letemps.ch le 22 mars.

« Expert en stratégie militaire » par le dauphine.com le 2 mars, le site de C dans l’air de France 5 les 16 et 18 mars, leparisien.fr le 20 mars ; « expert » par ledauphine.com le 2 mars, l’ estrepublicain.fr le 22 mars ; « expert militaire » par l’ estrepublicain.fr le 22 mars ; « expert en défense » par le parisien.fr le 22 mars ; « expert en questions militaires » par le site des matins de France Culture le 18 mars ; « expert des questions militaires » par pelerin.info le 9 mars.

« Journaliste indépendant » par radiobfm.com le 5 mars, lejdd.fr le 20 mars ; « journaliste spécialiste des questions stratégiques et militaires » par le site d’Inter activ’ de France Inter le 18 mars ; « analyste » par lexpress.fr le 18 mars, lepoint.fr le 18 mars ; « consultant militaire » dans Mots croisés sur France 2 le 28 mars.

Et enfin :
« Enseignant au Collège Interarmées de Défense » par ledauphine.com le 2 mars ; « professeur à l’Ecole de guerre » par le site du téléphone sonne de France Inter le 3 mars, letemps.ch le 22 mars ; « professeur au Collège interarmées de Défense » par le site des matins de France Culture le 18 mars.

Mission accomplie ! Pierre Servent est bien un « pro » de la communication car il arrive à se faire percevoir et présenter par la quasi totalité des médias comme il le souhaite, c’est à dire comme un « spécialiste », un « expert », un « journaliste », c’est à dire comme quelqu’un d’indépendant des pouvoirs militaires et diplomatiques… ce qu’il n’est évidemment pas.

Psychologie de guerre

Notre « expert » atteint son objectif d’occultation quasi-totale de ses engagements présents aux côtés des autorités françaises, et, depuis le début du mois de mars 2011, en bon petit soldat de « la communication de crise », il n’a tenu aucun propos dissonant par rapport au discours officiel. Et délesté de son bel uniforme, il traduit en langage civil la ligne diplomatico-militaire du moment, avec un tropisme « psychologisant » prononcé : « mener une action psychologique » [2], « Casser le moral de l’armée. Abîmer psychologiquement les généraux (…) le mental des troupes (…) mener une guerre psychologique » [3], « une phase militaire et psychologique importante (…) sidérer psychologiquement » [4], « la psychologie des généraux du régime » [5], « les mensonges et manipulations psychologiques (…) politiquement et psychologiquement » [6]. Etc.

D’une certaine façon, Pierre Servent est un peu au traitement médiatique de la guerre, ce que Christian de Boissieu [7] ou Daniel Cohen sont au traitement médiatique de l’économie : des partisans. Si ces derniers sont acteurs dans la finance (car membre d’institutions financières ou bancaires), ils ne sont pas moins des commentateurs – des « experts » - adoubés par les médias. Il en est de même avec Pierre Servent, « expert » médiatique et militaire.

Quand un individu doit sa position sociale à une institution (militaire, par exemple), qu’il est formé aux techniques de communication et qu’il est reconnu comme « spécialiste » ou « expert » par des médias, il officie comme un porte-parole de cette institution lorsqu’il est convié dans les médias.

Nicolas Boderault

Notes

[1] Voir aussi l’article « Mission séduction pour l’armée française » paru dans Le Monde diplomatique d’août 2010.

[2] estrepublicain.fr le 22 mars

[3] leparisien.fr le 20 mars

[4] europe1.fr le 18mars

[5] lejdd.fr le 20 mars

[6] letemps.ch le 22 mars


[7] Voir « Un expert médiatique : Christian de Boissieu, économiste engagé… dans la finance »

http://www.acrimed.org/article3566.html

Médias et Libye - Des experts militarisés déguisés en civils : le cas de Pierre Servent

Publié le 4 avril 2011 par Nicolas Boderault

Mars était le nom du dieu de la guerre des romains, c’est aussi, en cette année 2011, le mois de l’offensive médiatique de l’« expert » en questions militaires et (surtout) du colonel de réserve Pierre Servent.

Il est normal que l’armée française et le ministère de la défense exposent et défendent leurs points de vue dans les médias, et que des services officiels comme le Service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa) se consacrent à cette activité.

Toutefois, il est plus troublant de voir et d’entendre toujours les mêmes points de vue partisans de la politique militaire française exposés par des « experts » dont les médias ne nous donnent pas les liens passés et présents avec les institutions militaires et diplomatiques.

Suivons l’offensive médiatique de l’un de ces « experts » : Pierre Servent.

Les états de service de Pierre Servent

A lire ses notices sur le site de son éditeur Buchet-Chastel et sur le site de Glam Speak, une « agence conseil en conférenciers et animateurs », Pierre Servent a un curriculum vitae pouvant impressionner des médias en mal d’experts :

- « Diplômé de l’IEP et DEA d’Histoire contemporaine »
- « journaliste, chroniqueur et essayiste », « journaliste indépendant »
- « ancien du Monde », « écrit régulièrement des chroniques dans le quotidien La Croix »
- « auteur de plusieurs ouvrages politiques et historiques »
- « Directeur de la communication du groupe Caisse d’Épargne de 2002 à 2005, il exerçait les mêmes fonctions au groupe Vivendi Waters (Veolia) de 1997 à 2002 »
- « excellent animateur [tarifé] de conventions »
- « spécialiste des conflits et de l’armée », « consultant « Défense et Stratégie » pour un grand nombre de médias audiovisuels français et étrangers »

Une lecture plus approfondie de ces notices [1] nous amène à rajouter quelques brillants galons à ce CV :

- « a servi comme officier dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique (notamment au sein de l’état-major de la Force Licorne/Côte d’Ivoire, au côté du général Poncet) »
- « a été conseiller du Ministre de la Défense de 1995 à 1997 et Porte-parole de ce Ministère avec en point d’orgue la création du point presse hebdomadaire en 1996 »
- « Colonel de réserve »
- « Président de la Réunion des ORSEM (association regroupant plus de 1200 officiers de réserve français et européens spécialistes d’état-major) »
- « directeur de séminaire au Collège Interarmées de Défense (CID) »
- « conseiller du Commandement des opérations spéciales (COS) »

On le voit, les liens passés et présents de Pierre Servent avec les institutions militaires sont si forts que les passer sous silence ne permettrait pas de comprendre ses prestations médiatiques qui ne contredisent jamais le point de vue des autorités françaises sur les interventions militaires… de l’armée française.

Pierre Servent, spécialiste de l’expertise ou expert en spécialités ?

Et pourtant... tout au long de ce mois de mars 2011, les médias qui ont fait appel, de manière directe ou indirecte, à l’ « expertise » de Pierre Servent (près de quarante fois !) ont été d’une remarquable discrétion sur ses liens avec l’armée française et très imaginatifs pour le qualifier. « Spécialiste » ? « Expert » ? « Journaliste » ? Qu’on en juge plutôt avec cet inventaire à la Prévert :

« Spécialiste » par lepelerin.info le 9 mars, france-info.com le 20 mars ; « spécialiste des conflits et de l’armée » par radiobfm.com le 5 mars ; « spécialiste de la défense » par le parisien.fr le 22 mars, 20minutes.fr le 22 mars ; « spécialiste des questions de défense » par Europe1.fr le 18 mars, france-info.com le 20 mars, parismatch.com le 19 mars, site du téléphone sonne de France Inter le 3 mars, le site de C dans l’air de France 5 les 16 et 18 mars ; « spécialiste des questions militaires » par pelerin.info le 9 mars, lexpress.fr le 18 mars, lepoint.fr (dans 2 dépêches) le 18 mars ; « spécialiste des problèmes de défense » par rfi.fr le 20 mars ; « spécialiste des affaires militaires » par le jdd.fr le 20 mars ; « spécialiste des conflits » par letemps.ch le 22 mars.

« Expert en stratégie militaire » par le dauphine.com le 2 mars, le site de C dans l’air de France 5 les 16 et 18 mars, leparisien.fr le 20 mars ; « expert » par ledauphine.com le 2 mars, l’ estrepublicain.fr le 22 mars ; « expert militaire » par l’ estrepublicain.fr le 22 mars ; « expert en défense » par le parisien.fr le 22 mars ; « expert en questions militaires » par le site des matins de France Culture le 18 mars ; « expert des questions militaires » par pelerin.info le 9 mars.

« Journaliste indépendant » par radiobfm.com le 5 mars, lejdd.fr le 20 mars ; « journaliste spécialiste des questions stratégiques et militaires » par le site d’Inter activ’ de France Inter le 18 mars ; « analyste » par lexpress.fr le 18 mars, lepoint.fr le 18 mars ; « consultant militaire » dans Mots croisés sur France 2 le 28 mars.

Et enfin :
« Enseignant au Collège Interarmées de Défense » par ledauphine.com le 2 mars ; « professeur à l’Ecole de guerre » par le site du téléphone sonne de France Inter le 3 mars, letemps.ch le 22 mars ; « professeur au Collège interarmées de Défense » par le site des matins de France Culture le 18 mars.

Mission accomplie ! Pierre Servent est bien un « pro » de la communication car il arrive à se faire percevoir et présenter par la quasi totalité des médias comme il le souhaite, c’est à dire comme un « spécialiste », un « expert », un « journaliste », c’est à dire comme quelqu’un d’indépendant des pouvoirs militaires et diplomatiques… ce qu’il n’est évidemment pas.

Psychologie de guerre

Notre « expert » atteint son objectif d’occultation quasi-totale de ses engagements présents aux côtés des autorités françaises, et, depuis le début du mois de mars 2011, en bon petit soldat de « la communication de crise », il n’a tenu aucun propos dissonant par rapport au discours officiel. Et délesté de son bel uniforme, il traduit en langage civil la ligne diplomatico-militaire du moment, avec un tropisme « psychologisant » prononcé : « mener une action psychologique » [2], « Casser le moral de l’armée. Abîmer psychologiquement les généraux (…) le mental des troupes (…) mener une guerre psychologique » [3], « une phase militaire et psychologique importante (…) sidérer psychologiquement » [4], « la psychologie des généraux du régime » [5], « les mensonges et manipulations psychologiques (…) politiquement et psychologiquement » [6]. Etc.

D’une certaine façon, Pierre Servent est un peu au traitement médiatique de la guerre, ce que Christian de Boissieu [7] ou Daniel Cohen sont au traitement médiatique de l’économie : des partisans. Si ces derniers sont acteurs dans la finance (car membre d’institutions financières ou bancaires), ils ne sont pas moins des commentateurs – des « experts » - adoubés par les médias. Il en est de même avec Pierre Servent, « expert » médiatique et militaire.

Quand un individu doit sa position sociale à une institution (militaire, par exemple), qu’il est formé aux techniques de communication et qu’il est reconnu comme « spécialiste » ou « expert » par des médias, il officie comme un porte-parole de cette institution lorsqu’il est convié dans les médias.

Nicolas Boderault

Notes

[1] Voir aussi l’article « Mission séduction pour l’armée française » paru dans Le Monde diplomatique d’août 2010.

[2] estrepublicain.fr le 22 mars

[3] leparisien.fr le 20 mars

[4] europe1.fr le 18mars

[5] lejdd.fr le 20 mars

[6] letemps.ch le 22 mars

[7] Voir « Un expert médiatique : Christian de Boissieu, économiste engagé… dans la finance ».






Moisi-le-Numide par L'abbé Tymon de Quimonte

03/04/2011 23:23



Moisi-le-Numide


Homo-horribilis-prognathus est un mâle ombrageux jaloux de ses prérogatives.
Il a raison : toute la société s’est coalisée afin de lui livrer de la sous-chienne en vrac, en rut, et à profusion, dont il fait ses délices.
C’est dans l’ordre.
Mais Bobo le gentil sous chien-chien mâle à sa mémère, n’a pas compris que l’injonction du métissage n’est qu’un mot tape à l’œil, un travestissement idéal, pour une nécessité plus triviale : la livraison gratuite, string en main, des plus savoureux spécimens du cheptel femelle à l’envahisseur.
Mais si l'on peut manipuler les fondements, on ne peut pas violer les fondations anthropologiques, dont la clé de voûte est la compétition sexuelle entre mâles.
Et ce n’est pas notre temps de basse civilisation et de ressingeation qui risque de les remettre en cause.
Or donc, il a suffit d’élire tels ou tels, super-mâles dominants, pour que la femelle par conformité intra-utérine à l’intramondain, s’en éprenne.
Elle n’a pas que son connil qui soit élastique.
D’où ce spectacle constant mais consternant de l’élite féminine, puisque la Beauté et la mise en valeur de la beauté, sont la seule grandeur de ce sexe infâme, entrelardée avec la lie biologique des plus inadmissibles abrutis.

Il a fallu de longs millénaires à la grande nature pour peaufiner Blandine.
Il suffira de trois générations pour la voir disparaître
On sait par exemple que la blondeur et la blancheur de la peau féminine sont un signe d’élection sexuel.
Dans toutes les populations de la terre, la peau féminine (ces peaux de vaches), est plus claire que la peau des messieurs. Un même visage paraît plus féminin lorsqu’on éclaircit sa photographie, plus mâle si on la fonce.
Le taux important de variation dans la couleur des cheveux et des yeux est spécifique à une seule espèce; plus on descend ailleurs, plus la couleur devient uniformément brune ou noire.
La dépigmentation des zindo-européens est un résultat, non pas de l’acclimatation, idée reçue mais fausse, mais de la sélection sexuelle propre aux Néandertaliens.

Ainsi « notre » femelle néandertalienne vient de prouver à une échelle jamais atteinte, que l’individuation chez elle est pure fiction.
Son existence propre, loin de représenter une exceptionnalité ontique n’est qu’un avatar existentiel de l’existential du ON.
L’hâmur qui est pourtant l’unique affaire de sa vie, on voit qu’aucun libre arbitre ne préside à son choix, la femelle s’accouple avec qui on lui dit de le faire. ON étant l’Impératif catégorique social, la Convention, la publicité, le catalogue LaRedoute des idées reçus; plus encore : le Dasein de la quotidienneté ou si l’on veut faire encore plus allemand, la Durchschnittlichkeit triomphante.
Elle est surdéterminée par les journaux féminins qu’elle dévore.
Avez-vous déjà observé une femelle absorbée dans ( j’allais dire la lecture, mais non c’est autre chose) l’absorbation d’un morceau de ces ordures imprimées qu’on lui sert en sauce ?
Une ride soucieuse barre son joli front, rien, pas même une explosion nucléaire ne pourrait l’arracher à sa délectation extasiée et morose, à l’écoute captivée de cette voix comme intérieure et qui lui dit tout : comment aimer, comment se faire aimer, qui aimer, comment l’aimer, que lui faire pour se l’attacher à jamais. « Comment rendre son mec fou de plaisir ? » ai-je aperçu en titre chez mon ORL préféré.

Or donc, disais-je, comme à son habitude bobo-sous-clebs n’a rien compris au film, faute de sous-titres.
Il a décidé lui aussi de se tisser des amours sur des nattes métisses avec des filles exotiques, capiteuses et joliment lippues, crépues et callipyges, pour faire chic.
Le niais. Il n’a pas la cote de prognathus auprès de sa blondine.
Il ne lui reste plus qu’à attendre que Monsieur Prognatus, ait terminé,  pour aller bouffer ses restes dilatés.
Mais ce dernier ne l’entend pas de cette verge : il châtie durement quiconque lui ravit sa proie, même postopératoire.
Entre parenthèse, il faut vraiment avoir le cœur bien accroché pour accepter de manger dans certaines gamelles après que certains ramapithèques les ont lapés de leurs lippes immondes.
Les femmes sont comme la légion d’honneur affirmait Baudelaire. On n’en veut plus quand on les a vu pendues à de certains zommes.
En outre,  horribilis-prognathus vit comme un désaveu essentiel, une castration symbolique, qu’une, qui était leur, eût l’heur de s’émanciper de leur attraction gravitationnelle, pour retourner, comme la sous-chienne de l’Évangile, à son vomissement originel.

C’est la mésaventure qui vient d’arriver à un pauvre petit diable pâle, transi d’amour, à la gare de Moisi-le-Numide où il attendait sa colombe à la blancheur suspecte.
Hélas, il est tombé sur une meute d’Horribilis, quasi invisibles sous leurs cagoules, hormis les invraisemblables lippes qui sortent et leur donnent cet air inimitable à la fois méchant et boudeur, meute qui les apercevant entrelacés, fut pris d'une haine raciale qui ne connaissait plus de bornes.
Et quand les bornes sont dépassées il n’y a plus de limites.
La suite est un air connu, mille fois entendu, faut il vous en faire la partition ?
L’un est à l’hôpital sur un lit de douleur, les autres dans la nature, rigolards, impunis, en train de perpétrer d’autres méfaits sanglants.
Renseignements pris, 18 ans, entre la vie et la morgue, le foie éclaté, infarctus splénique de la rate, atteintes du collagène des reins, les hanches et des côtes brisées, énuclée à gauche, les mâchoires en miettes avec les dents arrachées ou branlantes, le nez fracturé, en proie à des cauchemars de sang.
Et les flics impuissants, les journalistes complices : identités soigneusement tues, descriptions des tueurs absente.
La routine quoi.

Le croirez vous, cela renforce encore mon aversion récente pour la Fifille à son Papa.
Parce que je comprendrais à la rigueur que l’on put passer des alliances tactiques, à la condition de défendre la Vie de nos enfants.
Les jeunes français blancs sont menacés de meurtre sur le territoire national en raison de leur couleur de peau, chaque jour apporte son lot d’agressions dont le mobile évident, criant, est le racisme primaire.
Ici encore les informations sont données au compte-goutte.
Non seulement prendre le parti des bourreaux, ailleurs, pas loin d’ici, sur les rives du Jourdain peut-être, mais ne plus dénoncer ici l’immigration, cette catastrophe épouvantable, notre Nakba, mais l’Islamisme, cela pour moi, passe la mesure.
Mais, dans les deux cas, n‘est-ce pas prendre le parti des envahisseurs ?
Et qu’on ne vienne pas encore me reprocher je ne sais quel attrait pour des « faits divers. »
Et m’accabler de la propre bassesse morale de nos ennemis mortels : je serais "braqué" contre les immigrés, par pur préjugé ! Alors que la Raison et l’amour de la vérité sont mes maîtres.
Et qu’eux sont aveuglés par leur l’hystérie de passion antiraciste, ce racisme à rebours, remplis de tous les clichés, pétris d’inauthentique.
Assez.
félix le chat





AQMI, le bras armé du CNT ?

02/04/2011 23:18



AQMI, le bras armé du CNT ?

Suite de mon premier article sur "Ces insurgés Libyens, dont on ne veut savoir grand chose" . Nouvelles informations et interviews des protagonistes de la crise Libyenne qui tendrait a confirmer la présence en force d’AQMI parmi les insurgés et d’un possible lâchage ou remaniement du CNT et de ses promoteurs.

Abdel-Hakim al-Hasidi, chef d’un contingent de 1200 Moujahedins

Nouvel interview de Abdel-Hakim al-Hasidi chef LIFG en Libye accordé a Kim Sengupta du Quotidien Anglais the independant le 30 Mars 2011 bans la ville de Bin Jawad (Libye)

Ou l'on apprend qu'il serait aujourd'hui a la tete d'un groupe d'environ 1200 Moujahedins et qu'il est membre a part entière du Conseil National de Transition de Benghazi pour lequel il a assumé le poste de "Chef de sécurité" a Darnah dès le 17 Février 2011.
Il serait aujourd'hui a la tête d'un groupe d'environ 1200 Moudjahedins, groupe connu sous le nom de Shabaab qui constituerait actuellement l'un des plus gros groupe parmi les insurgés.
Il aurait personnellement mené son groupe à la bataille à Bin jawad et Ras Lanouf
- Source : The Independent - rebels concede tripoli may be out of reach after 100mile retreat

Les Moujahedins et Jihadistes* de Dharna et leur role dans la guerre en Irak

Dans un rapport de l'Académie Militaire US de West Point daté de 2007 on apprend que dans le corridor qui va de Benghazi a Tobruk en passant par Dahrna on trouve la plus grosse concentration de jihadistes surpassant même statistiquement la ville de Ryade en Arabie Saoudite.
Darnah est considérée comme la ville la plus intégriste de Libye, dont Kadhafi clame qu'elle a un rôle central dans le complot organisé par Al Quaida qui vise a son renversement, ce que semblerait confirmer l'étude de West Point.
L'armée US, à partir de documents saisis en Irak, estimèrent que et sur une liste de 112 combattants Libyens en Irak, 52 viendrait de Darnah, ville ayant une population de 48000 habitans.
Pour plus de précisions se reporter a l'analyse de W.Tarpley ou vous trouverez en lien le PDF de West Point ainsi que divers graphes et statistiques.
- Source : Tarpley.net - The CIA’s Libya Rebels : The Same Terrorists who Killed US, NATO Troops in Iraq

LIFG, AQMI, Kif kif...

Dans mon papier précédent, j'ai fait allusion à la guerre des communiqués au sein du LIFG entre 2007 et 2009 sans trop rentrer dans les détails, car la fiche Wiki du LIFG était un peu confuse sur cette épisode.
Néanmoins dans l'article de Webster Tarpley quelques éclaircissement se font jour a propos d'un ex membre d'AQMI, Norman Benotman (AQMI, qui selon tarpley ne serait que la nouvelle appellation du LIFG)
donc, Noman Benotman, repenti d'AQMI, qui dans un interview donné au Washington Times, daté du 29 Mars 2011, confirme qu'il y aurait environ un millier de "Jihadistes" parmi les insurgés.
- Source : Washington Times - 1000 freelance jihadists join libyan rebels


Pendant ce temps là à Washington.

Sur la colline du Capitol...
L'Amiral James Stavridis Commandant en chef de L'OTAN, admet qu'il y aurait des signes dans le renseignement, qui tendrait a indiquer une présence d'Al Quaeda et/ou du Hezbolah parmi les insurgés libyens, sans toutes fois le confirmer.

Et Hillary Clinton de déclarer, lors de la conférence de Londres de mardi, que
« Nous n’en savons pas assez sur le Conseil National de Transition »

De là a penser qu'une partie de l'establishment de Washington freinent des quatre fers, sur perspective d'armer, à la vue de tous, les insurgés de Benghazi, il n'y a qu'un pas.
Insurgés Libyen ou membres d'AQMI qui selon le Président Tchadien Idriss Deby, ne se sont d'ailleurs pas privé de piller les arsenaux de Kadhafi et de repartir au fin fond du Teneré avec quelques batteries de Missiles sol-Air.
- Source : Le Point - aqmi s'est empare de missiles en libye selon le tchad

Et de se demander, si L'intelligentsia de Benghazi, pour l'essentiel, des anciens cadres du pouvoir Libyen, promus par Bernard Henri Levi et reconnu par Nicolas Sarkozy, ne finiront pas par être lâchés en plein vol (entraînant un nouveau fiasco de politique étrangère pour la France), au profit d'anciens alliés gardés au chaud près de Washington, ... le NFSL.

Le NFSL "is back in the House"

Retour sur la scène libyenne d'un ancien cadre du Front National de Salut Libyen, le colonel Khalifa Hifter (ou "Haftar") qui fit parti du contingent des 2000 Libyens capturés au Tchad en 1987 qui formèrent la LNA et dont on apprend qu'après le départ du territoire Tchadien, avec l'arrivée de Idriss Déby au pouvoir, il passa ces 20 dernières années a Vienne en Virginie (USA), située à un peu moins de 15km de Langley.
Colonel Haftar qui fut cité dans un ouvrage publié par le monde diplomatique en 2001 "Manipulations Africaines".
Pour son rôle de chef de file a la tête des "Contras" Libyens de la NLA (Le Bras armé du NSFL)
- Source Mc Clatchy DC - new rebel leader spent much of past 20 years in suburban Virginia

Video Youtube du retour du Col. Haftar à Benghazi

 

* Comprendre ici, pour simplifier, Moujahedin comme Guérilleros, et Jihadistes comme Kamikazes

Documents joints à cet article

AQMI, le bras armé du CNT ? AQMI, le bras armé du CNT ?
par Cyprès samedi 2 avril 2011 - 26 réactions
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/aqmi-le-bras-arme-du-cnt-91543





Sarköland .Coup de théâtre dans l'affaire Tapie

02/04/2011 14:48



Coup de théâtre dans l'affaire Tapie

Le Point.fr - Publié le 02/04/2011 à 10:38 - Modifié le 02/04/2011 à 12:20

Les députés PS saisissent la Cour de justice de la République en visant la ministre de l'Économie Christine Lagarde.

Coup de théâtre dans l'affaire Tapie

Bernard Tapie © Bertrand Langlois / AFP

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Source AFP

Les députés PS ont écrit vendredi au procureur général de la Cour de cassation afin de saisir la Cour de justice de la République dans l'affaire Tapie/Crédit lyonnais en visant la ministre de l'Économie Christine Lagarde, a indiqué samedi leur service de presse, confirmant une information du Monde.

D'après ce courrier adressé à Jean-Louis Nadal et cité par Le Monde, les députés PS estiment qu'un "faisceau d'indices" tend à montrer que les décisions prises "avaient pour objet de favoriser des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt public". Dans le viseur, toujours la décision du "tribunal arbitral" qui avait condamné en 2008 le Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif de la banque) à verser 285 millions d'euros de réparations à M. Tapie, et ce après des années de bataille judiciaire dans le feuilleton Tapie/Crédit lyonnais sur fond d'affaire Adidas. Cette décision avait suscité une vive polémique dans le monde politique.

"Faux et usage de faux"

Les neuf députés signataires du courrier, dont Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, reprochent à la ministre de l'Économie, selon Le Monde, "le choix d'une procédure arbitrale plutôt qu'un règlement judiciaire", alléguant à ce sujet d'"un abus d'autorité". Il s'agit "d'une affaire d'État", estime M. Ayrault dans le quotidien. Ils avancent également un "faux et usage de faux", après le rapport d'information rendu public jeudi qui a une nouvelle fois remis l'affaire Tapie sur le devant de la scène. Dans l'avant-propos de ce rapport, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac, indique que l'ex-homme d'affaires aurait bénéficié d'un ajout de la mention "préjudice moral" dans le compromis d'arbitrage entre lui et le Crédit lyonnais. M. Tapie a contesté ce rapport, le jugeant "partial".

Quant au président du Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif du Crédit lyonnais), Jean-François Rocchi, il a nié être intervenu en faveur de l'ex-homme d'affaires. Il y a une dizaine de jours, le Nouvel Observateur avait révélé que la première chambre de la Cour des comptes avait décidé de transmettre au procureur général de cette juridiction financière un rapport mettant en cause Jean-François Rocchi, le président du CDR. Toujours selon le quotidien Le Monde, les députés PS avancent également la qualification de "complicité de détournements de fonds publics". La polémique sur l'affaire Tapie avait rebondi en septembre 2010 lorsque Le Canard enchaîné avait affirmé que M. Tapie empocherait effectivement 210 millions d'euros de l'État et non entre 20 et 50 millions, comme l'avait assuré deux ans plus tôt la ministre de l'Économie, Christine Lagarde.
http://www.lepoint.fr/politique/coup-de-theatre-dans-l-affaire-tapie-02-04-2011-1314364_20.php




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