L'Aviseur international

VIP-Blog de aviseurinternational


VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

aviseurinternational3@yahoo.fr

701 articles publiés
6 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

(0 ans)
Origine : Paris
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203

Mes blogs favoris

..


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ COMMUNIQUE ] [ Les Analyses de KEG ] [ Volés en souriant ] [ Silences radios ] [ Revus par A.I ] [ NARCONEWS-Douane-Justice-Police ] [ Hey said the clown ] [ Ŕ l'étranger ] [ Le camp des saints ] [ Tartuffes ] [ Elites et Bobos ] [ J'y gagne quoi? ]

Sarkozy, le Goupil et l’Eglise

08/03/2011 21:30



Sarkozy, le Goupil et l’Eglise
Claude Bourrinet
Politique
Sarkozy, le Goupil et l’Eglise
Laurent Wauquiez vilipendait récemment Dominique Strauss-Kahn, lâchant à son propos un lapidaire « c’est Washington », et soulignant combien la mondialisation qu’il prône est sans « saveur », et « se joue dans des grandes capitales internationales », contrairement à celle de Sarkozy, dont la mondialisation en voit de toutes les couleurs, en savoure toutes les saveurs, en hume tous les bouquets d’odeurs, bien qu’il soit connu que l’argent n’en a pas.

A ce propos, un autre diction populaire vient de suite aux lèvres : « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ».

Si l’on écoutait ces gens, qui se veulent proches du peuple d’en bas, de la France profonde, quitte à lui emprunter le parler relâché que les habitants des beaux quartiers mettent volontiers dans sa bouche quand ils veulent s’encanailler (« c’est pas la Haute-Loire »), on les croirait sortis de quelque affiche néo-pétainiste, au grand dam d’une gauche ravie d’enfiler son rôle « résistant » dans cette pièce éculée qu’on nous joue depuis la fin de la dernière guerre.

L’écart semble si béant, entre le discours et la réalité, qu’on en resterait béat. Sarkozy n’est-il pas, à sa grande satisfaction, appelé « Sarko l’Américain » ? Depuis toujours n’a-t-il pas juré que par ce qui se passait outre-atlantique, prenant comme modèle le projet civilisationnel du Nouveau monde, son individualisme cynique, son admiration de la loi du plus fort, son matérialisme naïf, son rejet de la sophistication européenne, son culte du fric roi ?

Alors, Mammon ou Dieu ?

Sarkozy s’est sans cesse présenté comme un Chrétien, un catholique fervent, bien que toute sa personne, ses mœurs, ses habitudes, ses goûts, ses alliances laissent un sentiment de doute. Mais, rétorquera-t-on, ce ne serait pas la première fois qu’un homme d’importance, un dirigeant, s’éloigne dans sa pratique des principes de sa foi. Cela s’est vu dans notre histoire, et ce n’est certes pas la peine d’en faire un fromage.
Pour ne pas s’étendre sur ce sujet des relations entre l’action, pétrie de compromis, et le for intérieur, qui est une question personnelle, et, éventuellement, entre le croyant et son confesseur, s’il en a un, résumons en disant que Sarkozy est un catholique qui a pris au sens littéral, dans son acception la plus forte et la plus concrète, la plus charnelle, l’affirmation de Pie XI qui soulignait les racines juives du christianisme.
Certes, mais au-delà des signes d’évidente sympathie pour le peuple élu, qui dépassent les simples paroles, pourquoi cette débauche de signes en direction de l’Eglise ? Pourquoi s’être rendu de façon aussi spectaculaire, en décembre 2007, au Vatican, accolé par l’humoriste Bigard et le curé blouson noir Gilbert (pour faire « cour des miracles », sans doute), avoir processionné à la basilique Saint- Jean- de- Latran, en devenir chanoine d’honneur, contrairement à Chirac qui avait refusé d’assister, à Reims, à la messe de Jean-Paul II ?

On pourrait à ce compte réactualiser le Roman de Renart, et désigner du doigt la duplicité du goupil, qui se pare volontiers de la pelisse du pèlerin.

Justement, le rabbinagrobis était dernièrement au Puy, l’un de ces lieux sacrés d’où partaient pour Saint Jacques de Compostelle les pénitents de jadis. Occasion pour récidiver dans les patenôtres et autres tropes attendues : « La chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation - président de la République laïque, je peux dire cela - et le premier devoir est de conserver et restaurer cet héritage »
Nicolas Sarkozy, faut-il le rappeler, est le président d’une république, dont l’esprit républicain a été depuis longtemps, comme la colombe du Saint-Esprit, flingué par les « modernistes », les « contemporains », ces nouveaux barbares, terriblement efficaces, derrière les pas desquels aucune herbe ne repousse, qui ne se soucient du « patrimoine » que s’il sert au tourisme, qui voient les identités comme des costumes folkloriques parant les stands d’un immense parc d’attraction mondial, qui souscrivent donc au déracinement universel, au projet d’infantilisation économique global, pour lequel le passé, et singulièrement la « Vieille Europe », est à l’origine d’un Mal, d’un péché dont il faut absolument se défaire pour parvenir au grand Soleil de l’utopie consumériste, inodore, incolore et mortellement abstrait.

On ne comprend pas alors quel jeu est celui de Sarkozy, et on est tenté de se demander s’il n’est pas partisan, par exemple, à la suite des néocons américains, d’un christianisme occidentalisé agressif, conquérant, d’un improbable fondamentalisme à la française, d’une espèce d’évangélisme à la sauce gauloise.

On pourrait croire alors que la revendication sans complexe d’un enracinement dans la « France des terroirs » vise avant tout à « siphonner » des voix de Marine Le Pen, bien que cette dernière se réclame d’une laïcité clairement assumée. Quel est alors la finalité de la manœuvre, quand on saisit par exemple la lourde allusion à une restauration de la cathédrale du Puy, qui a été financée à hauteur de 8 millions d’euros par l’État ?

Dans le même temps, Copé a promis que l’UMP présenterait «des solutions» sur la laïcité et la place de l’islam. On sait que la question centrale qui grève ce « débat » est l’existence de la loi de 1905, dite de « séparation de l’Eglise et de l’Etat », qui interdit le financement par les pouvoirs publics d’édifices à caractère religieux. Or, la construction de mosquées en France présente des problèmes quasiment insolubles, étant donné le nombre de musulmans pratiquants dans le pays et cette impossibilité législative de les pourvoir de lieux de cultes.

Les tartufferies de notre président ne viseraient-elles pas à préparer les esprits à une révision de la loi de laïcité, en se garantissant du côté des catholiques ?

http://www.voxnr.com/cc/politique/EkAAVklAEVtflXGlqf.shtml






[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact AVISEURINTERNATIONAL ]

© VIP Blog - Signaler un abus