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Le château d'Angers en feu
11/01/2009 05:14
Parce que l'entrée principale du château, avec son pont-levis, est trop étroite, les pompiers n'ont pu rentrer dans la cour principale avec leurs véhicules. Il leur a fallu de belles longueurs de tuyaux pour intervenir au plus vite et faire appel à toutes les échelles mobiles d'Angers et de son agglomération. C'est à 15 h 30 qu' un employé du magnifique château du roi René avait donné l'alerte. Une épaisse fumée sortait du niveau deux du logis royal. "Immédiatement, avec sept autres salariés, nous avons vidé les salles des tapisseries inestimables du 14e, 16e, 17e et 18e siècles. Toutes les collections ont été sauvées", déclare Gérard Cieslik. L'administrateur du château est sous le choc, presque les larmes aux yeux.
Pas d'inquiétude pour autant pour les inestimables tapisseries de l'Apocalypse : elles sont abritées dans un autre bâtiment, à distance. "C'est dramatique, c'est le coeur d'Angers qui brûle", ajoute Jean-Claude Antonini, le maire. Alors que cinquante pompiers sont dépêchés sur le site, le feu a déjà embrasé la toiture. Les hommes se divisent en deux groupes : le premier attaque par les escaliers intérieurs, le second à bout de lances, à l'extérieur. Le combat est féroce. Les poutres et les planchers flambent, les ardoises explosent. Les hommes du feu combattent sans relâche pour préserver la chapelle Sainte Geneviève, accolée au logis royal. Le monument date de 1410. Un joyau architectural. Après une heure de combat, la chapelle est épargnée, mais tout le Logis royal est en feu. Des pompiers de Brissac-Quincé, Plessis-Grammoire, Tiercé, des communes environnantes d'Angers sont appelés en renfort. La nuit tombe et autour du château des dizaines de badauds lèvent la tête pour apercevoir des flammes de plus en plus hautes.
Ouest-France- 10.01.09
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Un incendie a détruit 400 m2 de toiture au château d'Angers samedi après-midi.
Le feu a semble-t-il pris sous les voliges de la toiture du corps de logis royal, à l'angle nord de la forteresse du XIIe siècle, selon la Préfecture du Maine-et-Loire.
Le sinistre est d'origine "probablement accidentelle", a-t-on précisé.
Une cinquantaine de pompiers de l'agglomération d'Angers ont circonscrit le feu peu avant 19h. La toiture du corps de logis royal a été entièrement détruite par les flammes mais la chapelle du XVe siècle attenante à cette partie de la forteresse n'a pas été touchée. L'incendie n'a fait aucune victime.
Alertés par la fumée en milieu d'après-midi, les employés du monument ont rapidement fait évacuer les visiteurs du château. Ils ont également pu sauver, avec l'aide des pompiers, les tapisseries anciennes -dont la tenture de la Passion, datant du XVIe siècle- des deux salles d'exposition qui se trouvent dans le logis royal.
Le château d'Angers, bâtisse emblématique aux 17 tours, à été construit au XIIIe à la demande de Saint-Louis, sur une première forteresse datant du Xe siècle. *AP
http://gaelle.hautetfort.com/archive/2009/01/11/le-chateau-d-angers-en-feu.html
*Par Foulques "Nera"NdlR
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Les bombes à l'uranium appauvri
11/01/2009 05:10
Bombes GBU 39
La presse israélienne s’est vantée des exploits technologiques de son armée de l’air qui utilise des Smart Bombs GBU 39 à l’uranium appauvri pour bombarder ses cibles dans la Bande de Gaza, un territoire de 360 km2 d’une densité de population de 3823 habitants au km2. Les récents raids aériens sur la frontière avec l’Egypte pour détruire les tunnels se font, selon un officier de l’armée israélienne, avec ces GBU 39 à l’uranium appauvri.
Ces GBU 39, dites Smart Bombs (Bombes Intelligentes) sont de petites bombes, bon marché, développées par l’industrie militaire américaine pour frapper des cibles en profondeur du type bunkers. Le congrés américain a donné son accord, en septembre 2008, pour la fourniture de 1000 de ces bombes à l’armée israélienne, et la première livraison a eu lieu début décembre 2008. Ces GBU 39 ont été utilisées, samedi 27 décembre 2008, contre des cibles souterraines, et, dimanche 28 décembre 2008, pour détruire des tunnels sur la frontière égyptienne. Ces GBU 39 sont réputées être trés précises, pèsent 113 Kg, avec une charge explosive de 22,7Kg et ont les mêmes capacités de pénétration que les bombes de 900 Kg. Leur petite taille, permet d’augmenter le nombre de bombes transportées par les avions de combat F15 ou F16 et par conséquent le nombre de cibles visées ce qui explique la violence des attaques de samedi 27 décembre 2008 principalement sur la ville de Gaza surpeuplée. Le dard de ces bombes est à l’uranium appauvri, UA 238, multipliant leur force de pénétration. Elles peuvent être utilisées par mauvais temps et ont une portée de 110 Km.
L’uranium appauvri est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle aisément à l’impact et se réduit à 90 % en particules radioactives extrêmement petites (particules nanométriques de quelques milliardièmes de mètre) qui échappent à tout type de masque à gaz. Ces combustions répétées d’uranium voyagent avec les mouvements d’air contaminant l’atmosphère et pénétrant dans les organismes via la respiration. Presque tout l’uranium dont se servent les aviateurs se retrouve sous forme « de gaz métallique radioactif invisible dans la biosphère » que les populations respirent. Il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences catastrophiques que de tels bombardements avec des bombes GBU 39 à l’uranium appauvri auront sur la population de la bande de Gaza : cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire, et ce d’autant plus que la population souffre de malnutrition chronique et de manque de soins à cause du blocus israélien. Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’uranium appauvri en Afghanistan et en Irak sont très bien documentées, notamment par des photos insoutenables de nouveaux nés malformés. En larguant des bombes GBU 39 à l’uranium appauvri sur des zones densément peuplées de Gaza, Israël procède à un « nettoyage ethnique » lent de la population palestinienne qui sera automatiquement contaminée, et à une destruction de l’environnement. C’est un véritable crime contre l’humanité.
( Source: Mireille DELAMARRE - Alter Info - 04.01.09)
http://gaelle.hautetfort.com/archive/2009/01/11/les-bombes-a-l-uranium-appauvri.html
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Hôpital: une association d'urgentistes "atterrée" par le discours de Sarkozy
10/01/2009 22:22
Patrick pelloux, président de l''Association des médecins urgentistes de France (AMUF), le 19 novembre 2008 à paris
Francois Guillot(AFP/Archives)
L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), présidée par le Dr Patrick Pelloux, s'est déclarée samedi "atterrée par le discours", la veille à Strasbourg, du Président Nicolas Sarkozy sur l'hôpital public.
2009-01-10 19:20:05 © 2009 AFP
Dans un communiqué intitulé "l'aveuglement de Mme Bachelot et de M. Sarkozy", l'association se dit "atterrée par le discours" présidentiel. "Une telle négation de la réalité des faits est inacceptable. La méthode Coué face à une crise de cette ampleur est une grave faute politique", ajoute l'AMUF.
Elle rappelle que "depuis de nombreuses années", elle "alerte régulièrement sur le manque de moyens des hôpitaux et plus particulièrement des services d'urgence".
Selon l'AMUF, "ces appels ont été méprisés et balayés d'un revers de main par les gens qui sont censés nous gouverner (...) Ils n'ont rien fait et l'hôpital est en situation de rupture". "Comment accepter cet aveuglement, identique à celui du gouvernement de 2003 qui, en pleine catastrophe, niait les morts liés à la canicule ?", s'indignent encore ces médecins urgentistes.
Inaugurant le nouvel hôpital civil de Strasbourg, M.Sarkozy avait salué "l'engagement exemplaire" des personnels de santé mais exclu de débloquer de nouveaux fonds, mettant les difficultés de l'hôpital public au compte d'un déficit d'organisation.
Pour l'association, "l'argument de la nécessité d'une réorganisation ne tient pas". "La précédente réforme, dite Hôpital 2007, était une réforme organisationnelle" mais "est un lamentable échec".
http://www.edicom.ch/fr/news/flash_news/hopital-une-association-d-urgentistes-atterree-par-le-discours-de-sarkozy_0-5878415
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Le nouveau pari de Sarkozy
10/01/2009 22:02
Stratégie. Après avoir rendu le FN à la marginalité, il veut rééditer l'expérience avec le PS.
Eric Branca, le 08-01-2009
La crise aidant, il croit possible de séduire une partie des sympathisants de gauche… Au risque, cette fois, de troubler durablement ses propres électeurs ?
En politique, le hasard n’existe pas. Si, comme tout l’indique, Nicolas Sarkozy choisit l’ancien socialiste Éric Besson (lire aussi page 18) pour remplacer l’homme de droite revendiqué qu’est Brice Hortefeux au ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale (libellé sciemment choisi dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle pour séduire l’électorat du Front national), c’est que la tactique cède désormais la place à la stratégie.
Tactique, c’est ce que fut l’“ouverture” de 2007 et son cortège de ralliements, somme toute voisins de ceux qu’organisèrent, à leur profit, Valéry Giscard d’Estaing en 1974 et, en 1981 et 1988, François Mitterrand : le Bernard Kouchner promu ministre des Affaires étrangères de Sarkozy en 2007 rappelle le Jean Lecanuet de 1974, farouche ennemi du gaullisme, devenu garde des Sceaux de Giscard, dont le ralliement anticipait ceux à Mitterrand du pompidolien Michel Jobert (1981) et du giscardien Jean-Pierre Soisson (1988).
Giscard, Mitterrand et Sarkozy entendaient ainsi parachever leur victoire : le premier en signifiant à Chirac, nommé premier ministre parce qu’il contrôlait l’UDR, majoritaire au Parlement, qu’il ne s’estimait pas tenu par les règles de l’arithmétique ; le deuxième, pour faire comprendre au parti communiste qu’il disposerait toujours d’une majorité de rechange avec les centristes (calcul qui joua à plein entre 1988 et 1993) ; le troisième, dans le but d’accroître la discorde chez l’ennemi – le PS, jeté à terre par la défaite d’une Ségolène Royal plébiscitée par les militants mais haïe par l’appareil socialiste…
Cette fois, la manœuvre est d’une tout autre nature. Elle dépasse le coup de pied de l’âne administré au camp d’en face dont on accueille les déserteurs qui, de toute façon, ne tenaient plus que par un fil à leur famille d’origine : un Bernard Kouchner, dont les vues en politique étrangère ne demandaient qu’à être reprises par l’Élysée, une Fadela Amara qui, déjà, avait ses entrées chez les chiraquiens, ou un Martin Hirsch qui rêvait de mettre ses idées en pratique, quel que soit le gouvernement en place…
Éric Besson, en effet, n’est ni un social-démocrate type Kouchner, ni un “faire-valoir” associatif type Hirsch ou Amara, prêts à franchir le Rubicon en l’échange de responsabilités, une fois la messe dite. Quand Besson a quitté Ségolène Royal pour se rallier à Nicolas Sarkozy, les jeux étaient loin d’être faits (la candidate socialiste risquait même, selon certains sondages, d’en-trer à l’Élysée) et le risque était grand, pour le transfuge, de se retrouver, selon la formule d’Audiard, au « terminus des prétentieux »…
Joueur-né, alors ? En vérité, les ressorts psychologiques du ralliement de Besson importent peu. Ce qui compte, hic et nunc, c’est le signal que va adresser Nicolas Sarkozy aux électeurs (ceux de gauche, mais aussi les siens, qu’il le veuille ou non) en nommant au ministère de l’Immigration l’homme qui, en janvier 2007, avait rédigé contre lui, pour le compte du PS, le réquisitoire le plus acerbe contre sa politique… d’immigration !
Et quel réquisitoire ! Accusé pêle-mêle, comme ministre de l’Intérieur, d’avoir « précarisé » la situation des étrangers en situation irrégulière, multiplié les « arrestations massives, placements en rétention à répétition de personnes non reconductibles, y compris les enfants », ou encore d’avoir créé des « situations inextricables et humainement bouleversantes », Nicolas Sarkozy est dépeint dans le brûlot d’Éric Besson comme porteur d’un idéal « tout répressif, tout carcéral et tout policier ».
Mais il ne s’arrêtait pas là. Prenant l’exemple de son programme économique, Besson stigmatisait aussi « l’ultralibéralisme » du candidat de l’UMP, assimilé à « une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néoconservateur américain à passeport français ».
Depuis, le PS a su passer par profits et pertes le ralliement d’Éric Besson à Nicolas Sarkozy et sa nomination au gouvernement comme secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique. Et l’avenir dira s’il se trouvera beaucoup de socialistes pour s’émouvoir de son accession au ministère de l’Immigration.
Mais à l’UMP même, comment imaginer que le signal soit indolore ? Les plus blasés en concluront que les convictions de Besson sont indexées sur ses promotions ; les autres qu’elles n’ont pas changé et que c’est à l’Élysée qu’il faut chercher une évolution.
Or, même marginal, ce sentiment peut se révéler dévastateur dans un électorat de droite qui a pu s’étonner, à tort ou à raison, du retour en force de l’État dans la gestion de l’économie, sous l’effet de la crise.
Enrôlement des préfets au service du plan de relance, injection massive de capitaux publics pour la création d’emplois, financement du RSA par les revenus du capital : pragmatique, et c’est peu dire, le président de la République peut voir dans ce virage forcé un moyen de faire ravaler à ses adversaires quelques-unes de leurs critiques originelles sur son “ultralibéralisme” présumé.
Après avoir siphonné le Front national, dont l’enracinement dans le paysage politique avait surtout servi, au fil des élections, à faire gagner la gauche, comment Nicolas Sarkozy ne rêverait-il pas de faire subir le même sort au PS en le privant de ses éléments les plus prometteurs ? Mais comment éviter, en même temps, que le noyau dur de son électorat ne lui intente, comme il advint jadis à Valéry Giscard d’Estaing, un procès en détournement d’héritage ?
Comme Giscard, pourtant, Sarkozy ne s’était pas privé d’annoncer qu’il ne serait jamais l’otage de son propre camp. « Je ne suis pas le candidat de la droite contre la gauche. Je ne suis pas un conservateur, lançait-il 4 avril 2007. Il faut transcender nos clivages pour faire avancer le pays. »
N’est-ce pas très exactement ce qu’il est en train de faire ?
L’ennui est que les électeurs ne retiennent d’une campagne que son thème majeur. Celui dont l’histoire retient qu’il assura son succès, transformé en cahier des charges par l’inconscient collectif.
Pour Giscard, ce fut la promesse d’une France « décrispée » qui se crispa bientôt dans le chômage de masse, cependant que le pouvoir tentait de trouver son salut en « vidant le programme commun de son contenu » (Jean Lecanuet).
Tout l’enjeu, pour Sarkozy, est d’éviter que la droite “décomplexée”, qu’il sut incarner en 2007, se transforme, aux yeux de ses électeurs, en bateau ivre recrutant, pour lui montrer le cap, ceux qui, hier encore, tenaient son programme pour dangereux”.
http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=3894
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IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX…
10/01/2009 21:44
ROSALIA ZALKIND, dite ROSALIA ZEMLIACHKA
Sous ce doux prénom de Rosalia se cache une véritable harpie bolchevique qui n’avait strictement rien à envier à ses homologues masculins et qui saura démontrer l’étendue de ses talents durant la Grande Terreur.
Rosalia Zalkind naît en 1876 dans une famille de commerçants juifs de Kiev, en Ukraine. Elle y fréquente l’université et s’initie rapidement, au contact de ses frères, aux idées révolutionnaires. Elle est d’abord membre de la Narodnaya Volya (la Volonté du Peuple), mais se tourne vers le marxisme dès 1896. Elle n’a que vingt ans et déjà quelques séjours en prison derrière elle.
Parmi ses amis se trouve un certain Léon Trotski qui lui fait rencontrer Lénine en 1903 - l’année où les bolcheviques se séparent des mencheviques - et l’introduit au comité du parti de Saint-Pétersbourg. Sous le nom de guerre désormais de Zemliachka, elle participe avec ardeur à la révolution de 1905, qui échoue. Elle fera le coup de feu sur les barricades et découvrira à cette occasion que la violence, ça lui plaît.
En février 1917, elle participe à nouveau à la révolution en sa qualité de secrétaire du comité des bolcheviques de Moscou. En 1918, elle est volontaire pour monter au front contre les « blancs ». La voilà donc enrôlée dans l’Armée Rouge, qui ne recrutait pas spécialement les femmes, mais ne refusait pas celles qui se présentaient.
Elle est désormais à son affaire, nommée officier politique en chef de la 8ème armée en Ukraine. Que s’y passe-t-il ? Difficile de le savoir vraiment. Toujours est-il qu’elle est déplacée en avril 1919, après que le moral de la 8ème armée soit tombé bien bas. Elle est à présent affectée à la 13ème armée où elle fait un esclandre mémorable dès son arrivée.
Elle va être chargée de « nettoyer » la Crimée en 1920 après la défaite des blancs et pour ce faire, prendra la relève de Bela Kun qui avait lui-même opéré dans la même région l’année précédente. Zemliachka va procéder à des massacres de masse de tous les « ennemis du peuple » qui auront le malheur de tomber entre ses mains et sera récompensée des éminents services ainsi rendus à la révolution par l’Ordre du Drapeau Rouge, qui lui sera décerné en 1922.
Après la guerre civile, elle est en poste dans l’Oural, mais surveille de près l’ascension de Staline qu’elle seconde de son mieux dans des postes liés à la « sécurité » et à la discipline du parti. Travaillant étroitement avec le NKVD, elle traversera toutes les purges sans y laisser la moindre plume, recevant même en 1936, pour son zèle militant, la plus haute distinction d’URSS, à savoir l’Ordre de Lénine. L’année suivante, en 1937, elle est admise au Soviet Suprême.
Et ce n’est pas fini. Cette bolchevique de la première heure, amie de Trotski et de Lénine, sera nommée commissaire du peuple à l’économie en 1939 ! Devenant ainsi la femme la plus haut placée d’Union soviétique. Durant la guerre, elle reviendra à ses premières amours - militaires - aidant à organiser la défense de Moscou.
Elle mourra en 1947, toujours aussi stalinolâtre, et en sera bien récompensée. Ses cendres sont en effet enterrées dans la nécropole du Mur du Kremlin. Un honneur réservé aux meilleurs.
22.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (31)
FANNY KAPLAN
De prime abord, question caractère, elle me fait assez penser à Charlotte Corday. Sauf qu’elle rata son coup. Et que Charlotte avait véritablement agi seule, elle… Que se serait-il passé si ce jour-là, Lénine avait été abattu ? Bah, tant d’autres se bousculaient pour le remplacer que vraisemblablement, le cours de la révolution n’en eût pas été dévié pour autant …
Une certaine aura de mystère entoure Fanya, ou Dora, Kaplan. Elle naît en 1883 dans une famille juive pauvre comptant sept enfants. Cette pauvreté n’empêchera pourtant pas ses parents d’émigrer plus tard vers les Etats-Unis. Sans doute grâce à certaines relations de leur fille … Mais n’anticipons pas. Elle milite très jeune au parti socialiste-révolutionnaire. En 1906, elle se fait arrêter à Kiev pour une affaire de bombe ayant explosé au mauvais moment. Premier ratage. Elle est condamnée aux travaux forcés en Sibérie et y perdra en partie la vue. Elle a déjà purgé 11 ans de peine lorsque la révolution de février 1917 éclate et lui rend la liberté. Tout le reste de sa courte vie sera désormais empoisonné de violents maux de tête et de problèmes de vue.
On a vu que les bolcheviques et les socialistes-révolutionnaires s’opposaient notamment sur le traité de Brest-Litovsk qui avait mis fin au conflit avec l’Allemagne. Ainsi qu’en raison de luttes de pouvoir, que chacun voulait garder pour soi. Les bolcheviques comptaient leurs soutiens les plus sûrs dans les soviets tandis que leurs concurrents avaient fait élire l’Assemblée Constituante qu’ils présidaient et que les bolcheviques firent dissoudre en janvier 1918, voulant rester seuls maîtres à bord.
C’est dans ce contexte de lutte ouverte que la socialiste-révolutionnaire Fanny Kaplan décida d’éliminer Lénine. Telle fut du moins la présentation officielle de l’histoire.
Le jour fixé était le 30 août 1918. Lénine devait parler dans une usine de Moscou. Lorsqu’il en sortit, elle l’attendait, l’interpella et tira à trois reprises. Hélas, elle n’y voyait pas très bien et n’en fit pas un cadavre. Seulement un blessé, assez sérieusement atteint à l’épaule et au poumon. Il fut transporté au Kremlin dont il refusa de sortir pour aller à l’hôpital se faire soigner tant il craignait un nouvel attentat. Il survivra cependant quoique sans avoir jamais réellement récupéré de ses blessures.

Fanny Kaplan fut conduite dans les locaux de la tchéka - alors dirigée par Félix Dzerjinski - et interrogée. Elle déclara ceci: "Je m'appelle Fanny Kaplan. J'ai tiré sur Lénine aujourd'hui. J'ai agi seule. Je ne dirai pas d'où provient le revolver. Je ne donnerai aucun détail. J'étais résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Je le considère comme un traître à la Révolution. J'ai été exilée à Akatui pour avoir participé à la tentative d'assassinat du tsar à Kiev. J'y ai passé onze ans de travaux forcés. J'ai été libérée après la Révolution. J'étais en faveur de l'Assemblée Constituante et je le suis toujours."
Elle ne dira rien de plus et refusera de dévoiler les noms de complices éventuels. Elle sera exécutée le 3 septembre 1918, sans jugement. Son exécution avait été organisée par Yakov Sverdlov, celui-là même qui avait orchestré celle du tsar et de sa famille peu de temps auparavant, en juillet 1918. Il demandera expressément à ce qu’il ne reste rien d’elle.
Le même jour, un autre attentat avait tué Moisei Uritsky, commissaire du peuple aux affaires intérieures et chef de la tchéka de Petrograd. Ces deux événements eurent pour effet de déclencher la première vague de terreur rouge. L’occasion était trop belle de se débarrasser de tous les gêneurs au nom du sacro-saint intérêt supérieur de la révolution.
Mais l’histoire est sans doute plus complexe qu’il n’y paraît à première vue. Et il est bien possible que ces deux attentats aient fait partie d’un complot des Anglais visant à décapiter la révolution bolchevique. Un personnage très curieux, du nom de Sigmund Rosenblum, alias Sidney Reilly, y jouera un rôle non moins étonnant et important. Nous aurons l’occasion de reparler de ce client très particulier. Le revolver utilisé par Fanny Kaplan lui avait été fourni par Boris Savinkov, qui avait dirigé la section terroriste du parti socialiste-révolutionnaire. Il sera ensuite espion au service de l’Intelligence Service britannique. Arrêté en URSS en 1924, il reconnaîtra alors avoir fomenté l’attentat contre Lénine par l’intermédiaire de Fanny Kaplan. Il se serait suicidé dans la prison de la Loubianka.
Etant donné toutes ces accointances bien mystérieuses, on peut comprendre que l’on ait fait partir la famille de Fanny Kaplan vers des cieux plus tranquilles. Et plus discrets.
19.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (30)
GESYA GELFMAN
Plus encore que dans le cas de Rosa la Rouge, nous sommes là dans la génération des “précurseurs”, de ceux qui ont pavé la voie aux bolcheviques arrivés ensuite dans la foulée, de ceux qui ont essuyé les plâtres pour eux. Cette génération comporte également un certain nombre de clients intéressants qui généralement ne vivaient pas vieux ….
Gesya Gelfman passera à la postérité pour avoir participé à l’assassinat du tsar Alexandre II. Elle naît en 1852 dans une famille juive établie à Mozyr, en Biélorussie, où vivait une importante communauté. Afin d’échapper à un mariage forcé, dit-on, elle s’enfuira de chez elle vers l’âge de dix-sept ans.
Elle se rend à Kiev, la capitale de l’Ukraine, où elle entreprend des études de sage-femme. Ce qui ne l’empêche pas, parallèlement, d’être membre de plusieurs mouvements révolutionnaires. Elle est arrêtée une première fois en 1875 pour distribution de littérature illégale et condamnée à deux ans d’emprisonnement. En 1879, elle est envoyée en exil en Sibérie, mais s’en échappe et la même année rejoint, à Saint-Pétersbourg, la Narodnaya Volya qui vient de se créer.
La Narodnaya Volya (La Volonté du Peuple) était un mouvement révolutionnaire clairement terroriste qui s’opposait à d’autres groupes moins extrémistes. Plus tard, au début du XXe siècle, la Narodnaya Volya deviendra le parti socialiste-révolutionnaire dont nous avons parlé à diverses reprises. Avec la N.V., la terreur va désormais être adoptée comme méthode de combat. Et quel symbole plus fort que de s’attaquer au cœur même du pouvoir : le tsar.
Alexandre II, qui avait pourtant introduit quelques mesures « libérales » comme l’abolition du servage, sera visé par les terroristes à plusieurs reprises, attentats qui tous échouèrent. C’est finalement la 7e tentative qui sera la bonne, en mars 1881. Les narodniki réussirent certes à tuer le tsar mais pourtant, d’une certaine façon, ils échouèrent. Ils avaient escompté que ce choc serait de nature à ébranler le peuple et le conduirait à se soulever. Or, rien ne bougea. Les temps n’étaient pas mûrs. D’autres allaient tirer les marrons d’un feu qui ne brûlait pas encore suffisamment. Et surtout, ils étaient très isolés alors que d’autres, là encore, allaient bénéficier d’innombrables complicités et d’aides diverses.
Pratiquement tous les conjurés furent arrêtés et exécutés. Un seul, Emelianov, parvint à s’enfuir à l’étranger. Gesya Elfman vivait alors avec un collègue révolutionnaire, Nikolai Sablin, qui se suicida lorsque la police vint l’arrêter.
Geysa Gelfman était enceinte à ce moment-là. Elle ne fut donc pas pendue comme les autres, mais condamnée aux travaux forcés à perpétuité, appelés katorga, dans la lointaine Sibérie. Cette « clémence » nous informe Wikipédia, aurait été due à une campagne de presse menée de l’étranger. On peut cependant s’interroger sur les limites de cette « clémence » qui apparut peut-être à l’époque comme une victoire et qui engendra de grandes souffrances. Car lorsque l’enfant naquit – une fille – elle lui fut retirée et placée dans un orphelinat où elle ne vivra guère. Geysa Gelfman la suivra de peu, mourant apparemment d’une péritonite, ou folle disent certains, le 12 octobre 1882.
A la suite de l’assassinat du tsar, de violents pogroms secouèrent la Russie et la répression anti-révolutionnaire se fit plus dure. Tous les ingrédients commençaient à s’assembler pour faire monter la pression jusqu’à l’explosion finale.
16.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (29)
Faisant un récapitulatif des révolutionnaires évoqués jusqu’à présent, je m’aperçois que sur une petite trentaine de noms, n’apparaissent que … deux femmes : l’espionne Zarubina et la communiste roumaine Ana Pauker. Serait-ce que les femmes n’avaient pas, elles aussi, l’ardent désir de participer activement à l’avènement du grand soir ? Ce serait bien mal les juger. Aussi, nous allons en évoquer quelques-unes, afin de vous prouver que leur soif de renverser l’ordre établi ne le cédait en rien à celle de leurs compagnons.
J’en profite pour indiquer – mais vous l’aurez remarqué – que je choisis mes « victimes » au gré de l’inspiration. Faire un plan établi, les enfermer trop rigidement dans des catégories fixes m’ennuie, finalement. Je trouve que c’est plus intéressant de circuler à travers les secteurs d’activités, voire les pays. De toute façon, ils n’échapperont pas …
ROSA LUXEMBURG, dite ROSA LA ROUGE
Si quelqu’un a eu véritablement la fibre révolutionnaire, c’est bien elle. Qui l’a poussée à ne jamais transiger avec ses convictions et à ne pas ménager ses critiques à l’égard de ses collègues révolutionnaires, quels qu’ils soient. S’inquiétant du chemin suivi par les bolcheviques, elle écrira notamment ceci peu de temps après la révolution d’Octobre : "La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement." [...] "La tâche historique qui incombe au prolétariat, une fois au pouvoir, c'est de créer, à la place de la démocratie bourgeoise, la démocratie socialiste, et non pas de supprimer toute démocratie." Allez, pour avoir écrit – et pensé – cela, il lui sera beaucoup pardonné.
Elle naît en 1870 ou 1871 dans une famille de commerçants juifs polonais et n’a pas dix-huit ans qu’elle est déjà obligée de fuir en Suisse en raison de ses activités politiques. Elle s’est en effet engagée au parti socialiste révolutionnaire polonais Proletaryat où elle manifeste un activisme débordant.
Installée à Zurich, elle reprend des études d’économie politique et s’engage dans diverses activités annexes, comme le lancement d’un journal, La cause ouvrière, en 1893, ou encore celui d’un parti, le SDKP – parti social-démocrate du Royaume de Pologne – en 1894, avec Leo Jogiches, qui restera un compagnon de toute sa vie.
En 1898, elle contracte un mariage blanc avec Gustav Lübeck afin de devenir citoyenne allemande et milite avec ardeur dans les rangs du SPD (parti social-démocrate). Dès cette période, elle s’illustre par des débats théoriques très poussés avec les différentes factions, branches, mouvements existant au sein du marxisme. Je me garderai bien d’entrer dans les détails, il y faudrait plus qu’un article. Mais vous l’aurez compris, c’est une théoricienne brillante et passionnée, bien que souvent moquée par ses distingués confrères qui lui reprochent, étant femme, de se mêler de débats hors de sa (faible) portée.
Ce qui ne l’empêche nullement de poursuivre avec opiniâtreté sa route. Pour gagner sa vie, elle est journaliste, traductrice, car elle parle polonais, russe, allemand, français et yiddish, voire enseignante à l’école des cadres du SPD.
Eclate la révolution de 1905 en Russie. Rosa Luxemburg se précipite en Pologne où elle espère l’embrasement. Mais, fausse alerte, le soufflé retombe et elle est arrêtée. Elle manquera de peu d’être exécutée. Cette fois, elle sera simplement assignée à résidence en Finlande.
Elle n’y reste pas longtemps puisqu’on la retrouve en Allemagne en 1906. A partir de cette date et jusqu’à la guerre de 1914, elle va traverser une sorte de désert où elle se trouve marginalisée dans son propre parti qui est contaminé – de son point de vue – par le nationalisme et le militarisme ambiants et qui finira par voter les crédits de guerre en 1914.
Pacifiste, elle va s’opposer avec Karl Liebknecht à ce qu’elle considère comme une dérive. Elle appelle au refus d’obéir aux ordres de conscription, ce qui lui vaudra d’être emprisonnée. Exclue du SPD, elle crée le 1er janvier 1916 la Ligue Spartacus avec Liebknecht, Clara Zetkin et Franz Mehring. Elle est à nouveau emprisonnée peu après.
En novembre 1918, c’est la révolution en Allemagne. Rosa Luxemburg est libérée et en profite immédiatement pour réorganiser la Ligue Spartacus, qui deviendra plus tard le parti communiste allemand. Elle en rédige le programme, en définit la stratégie et en anime le journal, Die Rote Fahne (Le Drapeau Rouge).
Entre-temps s’est bien sûr produite la révolution de 1917, dont elle ne tarde pas à dénoncer la dérive totalitaire, notamment dans un ouvrage publié en 1918, La révolution russe. Mais elle ne saura jamais à quel point elle avait eu raison – sur ce point. L’insurrection spartakiste est déclenchée le 5 janvier 1919 à Berlin. Elle échoue et est réprimée dans le sang par les sociaux-démocrates au pouvoir, ses anciens compagnons, qui se débarrasseront à cette occasion de cette aile gauche encombrante. Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont tous les deux arrêtés et assassinés le 15 janvier 1919.
14.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (28)
Tous les hommes, ou femmes, dont il est question ici, quel que soit le poste occupé, ont été complices du régime qu’ils ont créé et servi. Les malheurs qui ont pu leur arriver suite à la prise de pouvoir de Staline furent occasionnés, non par une dénonciation des crimes du régime survenus DES LE DEBUT, mais uniquement par des luttes intestines de pouvoir.
IAN FRIDRIKHOROVICH, dit MARTYN IVANOVICH LATSIS
Il est très difficile de trouver des données concernant ce personnage qui occupa pourtant un rang élevé à la tchéka dès sa création en décembre 1917. C’est finalement sur un site russe que j’ai trouvé ses dates de naissance et de décès, ainsi que son nom véritable.
Martyn Latsis, son pseudonyme, est né en 1888 dans une famille juive de Lettonie. Il va suivre le parcours classique puisqu’il adhère tout jeune au parti socialiste-révolutionnaire. Très actif lors de la révolution de 1917, il fait partie, avec Dzerjinski, le futur patron de la tchéka, du comité révolutionnaire de Petrograd. C’est dans ce noyau dur que Dzerjinski va recruter les cadres de la future police secrète et Latsis sera son adjoint.
Bien que l’on connaisse peu de chose sur lui, on peut supposer qu’il avait fait des études car apparemment il aimait écrire. Il publiera en effet en 1920 à Moscou un livre intitulé Dva goda borby na vnutrennom fronte (Deux ans de lutte sur le front intérieur), dans lequel il relate sa vision de la guerre civile.
En tout cas, dans ses fonctions de dirigeant de la tchéka, il aura l’occasion de s’exprimer à maintes reprises et il dira alors des choses fort instructives :
Dans les Izvestia du 23 août 1918 – alors que la première vague de la terreur rouge bat son plein: « La guerre civile ne connaît pas de lois écrites. La guerre capitaliste a ses lois écrites (…) mais la guerre civile a ses propres lois (…) Il faut non seulement détruire les forces actives de l’ennemi mais démontrer que quiconque lèvera l’épée contre l’ordre de classe existant périra par l’épée. Telles sont les règles que la bourgeoisie a toujours observées dans les guerres civiles qu’elle a menées contre le prolétariat (…) Nous n’avons pas encore suffisamment assimilé ces règles. On tue les nôtres par centaines et par milliers. Nous exécutons les leurs un par un, après de longues délibérations devant des commissions et des tribunaux. Dans la guerre civile, il n’y a pas de tribunaux pour l’ennemi. C’est une lutte à mort. Si tu ne tues pas, tu seras tué. Alors tue si tu ne veux pas être tué ! ».
Ces accents meurtriers étaient destinés à réveiller l’instinct de revanche dans les masses populaires. Ce qui va marcher au-delà de toute espérance. Ainsi encouragées par le pouvoir, les tchékas locales, qui constituaient l’occasion rêvée de régler tous les comptes en retard, vont se mettre à pulluler. A telle enseigne que les bolcheviques auront du mal par la suite à remettre de l’ordre et à faire rentrer tout ce beau monde dans le cadre d’une tchéka unifiée et disciplinée.
Le 1er novembre 1918, Latsis fournit à ses sbires les instructions suivantes pour la conduite de leurs « enquêtes » : « Nous ne faisons pas la guerre contre des individus en particulier. Nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas dans l’enquête des documents et des preuves de ce que l’accusé a fait, en actes ou en paroles, contre l’autorité soviétique. La première question que vous devez lui poser, c’est à quelle classe il appartient, quelles sont son origine, son éducation, son instruction, sa profession ».
Dans son livre, il prétendra qu’au cours du second semestre 1918, la tchéka avait exécuté 4500 personnes, précisant même : « Si l’on peut accuser la tchéka de quelque chose, ce n’est pas d’excès de zèle dans les exécutions mais d’insuffisance dans l’application des mesures suprêmes de châtiment. Une main de fer diminue toujours la quantité de victimes ».
Des études ultérieures ont fait apparaître la nette sous-évaluation de ce chiffre. Le nombre des victimes de la tchéka pour le seul automne 1918 tourne plutôt autour de 10 à 15 000.
Nous retrouvons Latsis chef de la tchéka d’Ukraine en 1920. C’est la période de la décosaquisation. Des familles entières, voire des voisins, seront enfermés dans de véritables camps de la mort. Latsis notera à ce propos dans un rapport: « Rassemblés dans un camp près de Maïkop, les otages – des femmes, des enfants et des vieillards – survivent dans des conditions effrayantes, dans la boue et le froid d’octobre (…) Ils meurent comme des mouches (…) Les femmes sont prêtes à tout pour échapper à la mort. Les soldats qui gardent le camp en profitent pour faire commerce de ces femmes ».
On peut supposer qu’il poursuivra dans les rangs de la tchéka une carrière aussi prometteuse.
D’après le site russe, il meurt en 1938. Il avait donc cinquante ans. Etant donné cette date fatidique, on peut supposer sans trop risquer de se tromper qu’il ne s’est pas fait écraser par un autobus. Mais bien plutôt par une machinerie autrement plus puissante qui portait le nom évocateur de « grande purge ».
Source des citations: Le livre noir du communisme -ouvrage collectif
12.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (27)
Tous les hommes, ou femmes, dont il est question ici, quel que soit le poste occupé, ont été complices du régime qu’ils ont créé et servi. Les malheurs qui ont pu leur arriver suite à la prise de pouvoir de Staline furent occasionnés, non par une dénonciation des crimes du régime survenus DES LE DEBUT, mais uniquement par des luttes intestines de pouvoir.
ISAÏ DAVIDOVITCH BERG
Je me sens quelque peu frustrée d’avoir si peu d’informations sur ce personnage. Là encore, nous devons à Soljenitsyne d’avoir soulevé le coin d’un voile épais cachant ce qui n’était pas censé être exposé aux regards.
Isaï Davidovitch Berg est un rouage du système bolchevique comme il y en eut des milliers. Il n’a dû sa – relative – célébrité qu’à son esprit ingénieux qui va s’exercer, hélas pour lui, sur un sujet aujourd’hui des plus sensibles.
Voilà un homme qui s’est retrouvé, dans les années trente, chef du service économique du NKVD pour la région de Moscou. Un poste de responsabilité, certes, mais pas le sommet de l’échelle. Chargé comme il l’était des problèmes économiques, il devait donc veiller à dépenser et faire dépenser le moins d’argent possible. C’est logique.
Nous sommes en 1937, période de grandes purges, lorsque les exécutions, dans le secteur de Moscou, prennent une ampleur telle que nos braves fonctionnaires ont du mal à suivre. Tous ces ennemis du peuple à fusiller en même temps ! Sans compter toutes les munitions nécessaires pour leur tirer une balle dans la nuque, ça finit par coûter cher ! Et le temps que ça prend pour les assassiner un par un !
C’est là que va intervenir la cervelle ingénieuse de notre bonhomme. Il va inventer un moyen moins onéreux de procéder. Un moyen simple, mais encore fallait-il y penser : le camion dont les gaz d’échappement sont orientés vers l’intérieur. Cette invention sera appelée en russe dushegubka, ou «chambre à gaz ambulante».
La procédure était effectivement très simple : les « patients » étaient entassés dans un camion hermétiquement clos renvoyant les gaz d’échappement vers l’intérieur, et c’était parti pour une longue promenade autour de Moscou. A l’arrivée, – ô miracle de la technique - ne restaient plus que des cadavres qui étaient immédiatement escamotés dans un coin discret. Voilà, ce n’était pas plus compliqué que ça. Et relativement économique, encore que… l’essence …
Eh bien, le croirez-vous, ce rouage pourtant zélé et méritant finira misérablement en 1939, victime lui aussi d’une purge. Quels ingrats !
Ce brave Berg a inventé une application pratique mais, soyons juste, l’idée d’utiliser des gaz pour tuer était plus vieille que lui. Elle démarre en fait durant la 1ère guerre mondiale, vite relayée par les bolcheviques qui n’étaient jamais en reste dans ce domaine. Les gaz seront largement utilisés par eux, souvent contre les paysans refugiés dans les bois, notamment à Tambov en 1921. Les ordres reçus de Moscou spécifiaient : « Les forêts où les bandits se cachent doivent être nettoyées par l'utilisation de gaz toxique. Ceci doit être soigneusement calculé afin que la couche de gaz pénètre les forêts et tue quiconque s'y cache ».
10.12.2007
IL Y A 90 ANS, ON PROMETTAIT (DEJA) DES LENDEMAINS RADIEUX… (26)
Tous les hommes, ou femmes, dont il est question ici, quel que soit le poste occupé, ont été complices du régime qu’ils ont créé et servi. Les malheurs qui ont pu leur arriver suite à la prise de pouvoir de Staline furent occasionnés, non par une dénonciation des crimes du régime survenus DES LE DEBUT, mais uniquement par des luttes intestines de pouvoir.
GRIGORI MOISSEVITCH MAIRANOVSKI
Vous avez dû entendre parler des expérimentations humaines auxquelles se livraient les nazis dans les camps. Mais je parierais que vous avez moins souvent entendu parler de celles qui se pratiquaient dans les coins discrets de la Loubianka, le siège des services secrets soviétiques, qu’ils se soient appelés Tchéka, Guépéou, KGB ou NKVD.
Et encore moins de celui qui eut la haute main sur ces expérimentations de 1937 à 1951. Il a fallu pour cela que Soljenitsyne lève le voile en 2003 dans le tome 2 de sa fresque Deux siècles ensemble – Juifs et Russes pendant la période soviétique. Et révèle des choses bien étonnantes, quoique quasiment boycottées depuis.
Le laboratoire des poisons du régime bolchevique est installé dès 1921. En 1926, il passe sous la férule de Gendrik Yagoda, alors second de la Guépéou. A partir de 1937, sous le nom de Laboratoire 1, ses activités vont considérablement se développer sous la direction de Grigory Moïssevitch Maïranovski.
Les sources ne sont pas très loquaces sur ce personnage qui ne manque pourtant pas d’intérêt et dont les hauts faits mériteraient de passer à la postérité au moins autant que ceux du Dr Mengele. Difficile déjà de trouver un portrait de lui. On sait qu’il est né en 1899 à Batoumi en Géorgie. Dans sa jeunesse, il s’affilie au Bund (l’Union – socialiste et antisioniste – des travailleurs juifs), mais devant les nuages qui s’amoncellent sur ce mouvement, qui sera finalement liquidé, il préfère rejoindre les bolcheviques. C’est plus sûr. Il devient médecin biochimiste.
Il travaille ensuite à l’Institut de recherches médicales Gorki à Moscou qui sera placé sous l’autorité du NKVD. En 1937, l’année des grandes purges, ce serviteur très zélé du régime obtient une promotion dont il tâchera de se rendre digne : on lui confie la direction du Laboratoire 1 avec la tâche très spéciale de mettre au point un poison mortel ne laissant pas de traces. Un poison provoquant un décès qui semblerait naturel, du genre « insuffisance cardiaque ».
Dès lors, il va se mettre au travail avec ardeur et sans états d’âme superflus. De toute façon, n’est-ce pas, ses victimes étaient des ennemis du peuple, et lui-même travaillait à instaurer un monde meilleur, alors les détails…
Il va se livrer à des recherches sur toutes sortes de poisons : la digitaline, le curare, la ricine, etc. Et comme c’était un homme consciencieux et désireux de bien faire, il fera des essais sur des cobayes humains – les oiseaux, ainsi les appelait-il poétiquement – d’âge et de condition physique très variés. Il administrait le poison dans la nourriture ou la boisson, puis à travers un judas, observait les phases de l’agonie, notant scrupuleusement tous les détails.
Il est si bien noté par ses chefs qu’il est promu colonel du NKVD en 1943. C’est la guerre, ce ne sont pas les ennemis du peuple qui manquent. Outre les russes, il aura bientôt à sa disposition des oiseaux allemands, polonais, voire japonais. Il expérimente à tour de bras.
Et d’ailleurs il réussira apparemment à mettre au point la substance parfaite, appelée C-2 qui vous tuait doucement en quinze minutes, sans laisser de traces. Elle sera largement utilisée.
Le NKVD demandera également à ce précieux auxiliaire d’expérimenter un « camion à gaz ». Mais nous en reparlerons.
Ce n’est qu’à la veille du procès de Nuremberg, en 1945, que les expérimentations sur cobayes humains effectuées par le bon docteur Maïranovski furent interdites. Du moins officiellement.
Les luttes de pouvoir sauvages au sein du NKVD, alors dirigé par Lavrenti Béria, vont affecter le colonel-empoisonneur qui se croyait pourtant bien à l’abri dans son laboratoire. Il savait tant de choses, ayant personnellement pratiqué tant d’assassinats politiques, qu’il se considérait intouchable ....
Il est cependant arrêté en décembre 1951 - pas pour ses crimes, je vous rassure tout de suite - mais dans un contexte de luttes de clans. Et, sans qu’il y ait de procès, il est condamné à 10 ans de prison pour… abus de fonction et détention illégale de poisons ! Curieusement, il ne sera pas libéré à la mort de Staline, en mars 1953, et dans l’espoir de se dédouaner, il chargera copieusement son ancien patron, Lavrenti Béria, lors du procès de celui-ci en juin de la même année, reconnaissant du même coup ses propres crimes.
Il fera bel et bien ses 10 ans de prison, à sa grande indignation. Voilà comment on récompensait la vertu militante ! Il est libéré en décembre 1961 et assigné à résidence au Daghestan où il travaillera dans un laboratoire de chimie.
Il commettra une erreur fatale en essayant d’obtenir avec acharnement sa réhabilitation. Dans ce but, il écrit à Krouchtchev, le nouveau maître, pour lui rappeler certains faits anciens – notamment un assassinat commun – que ce dernier n’avait apparemment nulle envie de voir ressurgir. Maïranovski n’aura pas l’occasion d’en parler davantage car il succombe opportunément en décembre 1964 d’une… insuffisance cardiaque.
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Encore un faussaire de l'Holocauste! "Un ange aux barbelés" d'Herman Rosenblat
10/01/2009 16:19
Le monde de l’édition est une nouvelle fois confronté à une falsification de l’Holocauste après la révélation par l’auteur du livre Angel at the Fence (Un ange aux barbelés), Herman Rosenblat, que sa fabuleuse histoire d’amour née en 1944 le long des fils de fer barbelés d’un camp annexe de Buchenwald n’était qu’une construction imaginaire.
Huit mois après la révélation (par Le Soir) des mensonges de Misha Defonseca, cette Belge catholique qui s’était fabriqué un faux passé de jeune Juive raconté dans son best-seller et le film de Vera Belmont Survivre avec les loups, c’est, cette fois-ci, un authentique rescapé de la Shoah qui a vendu son imaginaire pour de la réalité.
L’histoire était, cette fois encore, trop belle pour être vraie. Au point de subjuguer (ou d’appâter) la maison d’éditions Berkley Books, une filiale du géant américain Penguin et un producteur hollywoodien qui débutera, malgré tout, le tournage du film inspiré de cette escroquerie en mars prochain après y avoir affecté un budget de 25 millions de dollars (après des modifications...).
Herman Rosenblat, jeune Juif polonais, se retrouve à l’âge de 12 ans en 1944 dans le camp de Schlieben, une annexe de Buchenwald. Ses frères le protègent et le nourrissent, lui le plus faible de la fratrie. A la libération, les quatre, qui ont perdu leurs parents, se retrouvent à Londres, puis aux Etats-Unis.
Ce seul témoignage d’un enfant des camps nazis eût suffi à produire un récit authentique. Mais Rosenblat (ou ses éditeurs ?) l’ont enjolivé d’une incroyable « love story », propre à satisfaire les sentiments les plus communs et ceux, plus intéressés, de l’édition et du cinéma.
L’histoire racontée par Rosenblat fait intervenir, durant son temps de détention, une fillette, âgée de 9 ans, qui venait chaque jour lui apporter, à travers les barbelés du camp, des pommes.
Jusqu’au jour où il lui aurait dit : « Ne viens pas demain, je serai gazé à 10 h. » Et Rosenblat affirme que Roma, cette fillette devenue femme, il la rencontra vingt ans plus tard à New York où elle aussi, réfugiée juive polonaise, avait émigré. Ils se seraient rencontrés fortuitement. Roma et lui auraient évoqué leurs souvenirs de guerre ; elle lui aurait raconté l’histoire des pommes données à un jeune détenu, et Rosenblat aurait alors sursauté : « Ce jeune prisonnier, c’était moi… » Ils se marièrent en 1958 et eurent deux enfants.
L’idée du livre serait venue à Herman Rosenblat dans les années 90. Victime d’un hold-up dans le magasin de télévision où il travaillait et hospitalisé, il aurait vu en rêve sa mère, morte en déportation, lui demander de raconter cette histoire. Il la soumit à un concours de nouvelles d’un journal ; il fut invité deux fois au show télévisé d’Oprah Winfrey qui déclara avoir découvert dans les aventures d’Herman et de Roma « la plus belle histoire d’amour » de sa carrière de présentatrice-vedette.
Une enquête du journal The New Republic allait vite révéler le pot aux roses.
La seule clôture du camp de Schlieben était adossée à une caserne SS ; Buchenwald ne disposait pas de chambre à gaz ; la famille de Roma habitait à 300 km du camp. Ses anciens codétenus démentirent ses propos.
Herman Rosenblat assure « avoir voulu apporter du bonheur aux gens… ».
(Source: lesoir.be - 30.12.08)
"Un ange aux barbelés" d'Herman Rosenblat
Herman Rosenblat et sa femme Roma Radzicki
00:47 Publié dans Blog | Lien permanent | http://gaelle.hautetfort.com/archive/2009/01/10/encore-un-faussaire-de-l-holocauste-un-ange-aux-barbeles-d-h.html
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Meilleur des mondes : Un américain sur trois est obèse, et 1 autre sur 3 est en “surcharge pondérale”
10/01/2009 16:08
10/01/2009 –15h00 WASHINGTON (NOVOpress) – Selon les chiffres publiés par le Centre national des statistiques de la santé (NCHS), principale agence de statistique sur la santé du gouvernement fédéral, le nombre d’adultes américains obèses a dépassé le nombre de personnes souffrant d’une simple surcharge pondérale. Ainsi, ce sont près de 34 % des Américains (soit plus de 72 millions de personnes) qui sont obèses. Six pour cent de la population est considérée comme extrêmement obèse - « extrêmement » étant dans ce cas un doux euphémisme pour ne pas dire « pathologiquement ». Les personnes en surcharge pondérale représentent, quant à elles, 32,7 % de la population. Ce sont donc 66,7 % des Américains qui connaissent des problèmes de poids.
Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 4 365 personnes âgées de plus de 20 ans qui sont régulièrement suivies par les services de santé. Rappelons que le surpoids et l’obésité sont calculés suivant une formule appelée «indice de masse corporelle» (IMC) : il suffit de diviser le poids en kilogramme par la taille en mètre élevé au carré. Avec un indice compris entre 25 et 29, l’individu est considéré en excès de poids, entre 30 et 40, il est obèse, au-delà de 40, c’est de l’obésité morbide.
La fréquence de l’obésité a plus que doublé aux Etats-Unis depuis 1980. Une autre étude du centre de contrôle sanitaire (CDC) avait révélé, en mai dernier, que 32 % des enfants américains présentaient des critères de surpoids, 16 % étaient obèses et 11 % extrêmement obèses. Avec de tels chiffres, il est clair que les Etats-Unis resteront la puissance la plus « forte » du monde.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=15010
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Curieux pays où l'on jure dans les tribunaux sur des écrits apocryphes
10/01/2009 16:01
Les Etats-Unis en voie de “talibanisation”… on s’en foutrait si ces églises U.S. n’étaient pas d’ardents supporters de l’ultra-libéralisme, du patriarchat, de l’homophobie et du démantèlement de la séparation de l’Eglise et de l’Etat… C’est pas demain la veille que ça va changer aux Etats-Unis.
[Gregor Seither - IES Media Cooperative - 06/01/2008]
Lors des élections présidentielles de Novembre 2008, les électeurs de Californie ont également eu à se prononcer sur “Proposition 8″, une loi pilotée par la droite religieuse homophobe et qui a abouti à inclure, dans la consitution de l’Etat, la mention “Seule une union entre un homme et une femme est reconnue comme étant un mariage valide en Californie“. Si cette modification n’interdit pas les “partenariats domestiques” entre couples homosexuels (mais dont le statut est restrictif), le succès de “Proposition 8″ a abouti a interdire désormais les “mariages de personnes du même sexe” en Californie.
Si on analyse les résultats de cette élection pour la “Proposition 8″, on se rend compte que - bien avant l’appartenance à un parti, l’idéologie politique déclarée ou la situation sociale, c’est surtout la pratique religieuse qui a été le moteur de ce vote.Ce n’est rien de nouveau, en Europe il y a toujours eu un “électoral religieux” qui votait en fonction des consignes données (même à mi-mots) depuis les sacristies.
Mais l’aspect nouveau aux Etats-Unis, est que ce vote “religieux” dépasse les sectorisations habituelles de couleur de peau, de statut social, d’éducation ou encore de communauté d’appartenance. Ainsi, quand il s’agit du “mariage gay”, les Noirs et les Latinos votent exactement comme leurs “frères et soeurs dans la Foi” des autres groupes de population.
Même si le vote en faveur de la Proposition 8 n’est pas aussi fort dans la communauté Noire (59% - et non 70% comme annoncé le soir de l’élection), il est néanmoins flagrant que de nombreux électeurs Noirs ont d’un côté voté pour le candidat Démocrate Barack Obama, et de l’autre se sont déclarés comme étant proches du Parti Républicain sur la question de l’homosexualité et du respect de la “sainteté du mariage”. Un fort nombre d’électeurs Démocrates se décrit, dans les sondages à la sortie des bureaux de vote, comme étant “conservateurs” et “religieusement assidus”.
Il faut noter que, toujours selon les études réalisées auprès des électeurs, 70% des électeurs ayant voté contre la Proposition 8 se déclarent proches des Démocrates et idéologiquement libéraux.
Le deuxième facteur décisif est l’âge : 67% des électeurs de plus de 65 ans ont approuvé l’interdiction du mariage gay tandis ceux qui ont voté contre cette interdiction sont majoritairement plus jeunes.
Ce vote “religieux” a une influence directe sur les politiques électorales communautaires aux Etats-Unis. Quelle que soit la couleur de peau ou l’appartenance ethnique, les électeurs assistant à un office religieux au moins une fois par semaine votent majoritairement en faveur de propositions conservatrices. Or 57% des Noirs aux Etats-Unis déclare assister à un culte religieux au moins une fois par semaine, contre seulement 42% des Blancs et 40% des Asiatiques.
Posted by libertesinternets under Libertés publiques, Néo-connerie, Observatoire de l'empire http://libertesinternets.wordpress.com/2009/01/09/aux-etats-unis-cest-la-religion-qui-determine-le-vote-pas-le-facteur-social-ou-ethnique/
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Les oubliés de la guerre : plus de 1000 citoyens roumains pris au piège de Gaza
10/01/2009 15:49
Traduit par Mandi Guegen
Publié dans la presse : 9 janvier 2009
Mise en ligne : samedi 10 janvier 2009
Sur la Toile
Plus de 1000 citoyens roumains sont pris au piège dans la bande de Gaza. Il s’agit surtout de femmes mariées à des Palestiniens et de leurs enfants. Ces civils sont bloqués par la bureaucratie, la mauvaise volonté israélienne et l’incurie des services diplomatiques roumains. Bucarest a du mal à se positionner dans ce conflit : la Roumanie entretient traditionnellement de bonnes relations avec le monde arabe, mais elle est devenue l’un des principaux fournisseurs d’armes à Israël.
Par Michaela Iordache
 - Des citoyens roumains fuyant Gaza
Dès le début de l’offensive israélienne, le ministère roumain des Affaires Etrangères avait exprimé, via un communiqué, sa profonde préoccupation quant à l’escalade des violences à Gaza, en affirmant en outre l’urgente nécessité de cesser les actions militaires et d’assurer les conditions idoines pour permettre l’accès de l’aide humanitaire et dans la zone et assurer la protection des civils.
Bucarest s’intéressait en priorité au sort des citoyens roumains présents dans la zone. Selon plusieurs estimations, plus de 1000 citoyens roumains vivent à Gaza. il s’agit majoritairement de femmes mariées à des Palestiniens et de leurs enfants. Jusqu’à présents, seuls quelques citoyens roumains qui souhaitaient quitter Gaza ont réussi à le faire. La bureaucratie, les limites imposés par les Israéliens et les raids quasi permanents ont rendu ces départs très difficiles.
Difficiles départs
Une équipe spéciale du ministère des Affaires étrangères a été chargée de suivre la situation des citoyens roumains à Gaza, en surveillant les informations qui proviennent à Bucarest et dans les missions diplomatiques de Tel Aviv et du Caire. Au 4 janvier 2009, l’ambassade roumaine de Tel Aviv avait réussi à contacter par téléphone 100 personnes. Parmi elles, 55 citoyens roumains (14 femmes, 5 hommes et 36 enfants) et 9 Palestiniens qui avaient demandé l’aide consulaire roumaine pour abandonner la zone. Selon le ministère des Affaires étrangères roumain, le personnel de l’ambassade en Israël chercherait à contacter par téléphone les membres de la communauté roumaine à Gaza pour les informer sur la procédure à suivre pour quitter la zone du conflit.
Pour réussir à partir, les Roumains doivent posséder des documents en cours de validité (pour beaucoup de personnes, ce n’est plus le cas depuis longtemps) et, surtout, ils doivent obtenir l’aval des autorités israéliennes. En pratique, l’ambassade roumaine à Tel Aviv reçoit les demandes et les transmet aux autorités israéliennes pour obtenir l’autorisation finale. Les Palestiniens mariés à des citoyens roumains peuvent solliciter un visa.
Le 5 janvier, Israël a approuvé une liste transmise par l’ambassade roumaine à Tel Aviv et donné le feu vert au départ de 63 citoyens roumains ou de détenteurs de la double citoyenneté, roumaine et palestinienne. Mais une majorité de personnes a décidé au dernier moment de ne pas partir. Certains journalistes roumains ont signalé que les maris palestiniens auraient incité leurs femmes et enfants à ne pas quitter Gaza. Seuls quatre Roumains, un père et ses trois enfants, ont finalement pu quitter Gaza.
Ce même 5 janvier, cependant, le premier autobus rempli d’étrangers qui avaient obtenu l’autorisation de partir a dû revenir dans la ville de Gaza, à cause des raids aériens et de la décision de la Croix Rouge de ne pas assumer la responsabilité du voyage.
Le jeudi 8 janvier, un groupe de 20 Roumains, composé de quatre familles, a toutefois réussi à sortir de Gaza avec l’aide de la Croix Rouge. Le groupe est arrivé dans la soirée à l’aéroport Otopeni de Bucarest. Une des membres de ce groupe a déclaré que les autorités roumaines ne les ont pas aidés à payer le billet d’avion et ce sont, apparemment, d’autres compatriotes résidant en Jordanie qui ont résolu la situation. Les Roumains restés à Gaza n’ont pas d’argent parce que rien ne fonctionne plus dans une ville où les banques sont fermées depuis longtemps. Une citoyenne roumaine, interviewée par une télévision de Bucarest, a affirmé qu’il resterait au moins 60 autres Roumains voulant quitter Gaza, mais qui n’ont pas les documents nécessaires, et que l’ambassade à Tel Aviv « ne fait rien ».
De bonnes relations avec le monde arabe et avec Israël
En attendant, Bucarest invite les citoyens roumains qui se trouvent dans la zone de conflit à s’abstenir de « toute action qui pourrait provoquer de fortes réactions entre les parties touchées par le conflit ». L’analyste de politique étrangère Bogdan Chireac expliquait, dans le quotidien Evenimentul Zilei, ce que devrait être, à son avis, la position de la Roumanie dans ce conflit : celle de la prudence, étant donné que Bucarest a de très bon rapport et d’intenses relations économiques avec Israël.
Le journaliste rappelle cependant que depuis l’époque de Ceausescu, la Roumanie conserve des relations « préférentielles » avec beaucoup de pays arabes et avec certains de ses dirigeants importants qui ont étudié en Roumanie. Pour sauvegarder ces relations, la Roumanie pourrait offrir de l’aide humanitaire à Gaza ou bien soutenir un engagement similaire dans le cadre de l’UE. Pour le moment, cependant, la Roumanie ne prend aucune initiative et, au bout du compte, les seules décisions importantes sont prises par les Etats-Unis, soutient Bogdan Chireac.
Dans les colonnes de Cotidianul, l’historienne Zoe Petre, soutient que l’offensive israélienne est liée à deux événements internationaux : le changement de présidence de l’UE et l’investiture prochaine de Barack Obama. « Deux éléments d’analyse sont à considérer de manière séparée. D’un côté, nous pourrons parler de la situation permanente de guérilla que le Hamas entretient en terrorisant la population israélienne, alors que sa propre population n’ose pas s’opposer à la vague de violence. D’un autre côté, il faut aussi prendre en considération le moment choisi par Israël : le changement de présidence de l’UE avec le passage d’un acteur actif comme la France à la République Tchèque, qui risque d’être plus passive, et la période de transition de l’administration Bush à celle d’Obama ». Pour Zoe Petre, le plan d’Israël se propose de réduire au minimum la logistique de Hamas pour négocier ensuite avec les fractions palestiniennes qui sont plus disposées au dialogue.
La presse de Bucarest cite aussi EuroObserver, selon lequel les États membres de l’UE en 2007 ont exporté vers Israël des armements d’une valeur de 200 millions d’euros.
Parmi les principaux exportateurs, la France (126 millions d’euros), l’Allemagne (28 millions d’euros) et la Roumanie (17 millions d’euros). Un autre aspect pris en compte par les analystes roumains est la possibilité d’un élargissement du conflit avec un engagement du Hezbollah libanais, ou encore l’hypothèse dramatique d’une internationalisation de la guerre, si l’Iran décidait d’intervenir. De nombreux économistes soulignent les risques qu’engendrerait la superposition de la crise dans la région de production de pétrole à la crise financière et économique mondiale en cours.
http://balkans.courriers.info/article12002.html
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Burundi : tribalisme et démocratie
10/01/2009 15:46
L’Histoire à l’endroit
Burundi : tribalisme et démocratie
par Bernard Lugan (28 octobre 1993)
Le Burundi compte 20 % de Tutsi et 80 % de Hutu. Depuis la nuit des temps, les premiers dominent et les seconds sont esclaves. Chaque fois que les Hutu grognent, le pouvoir tutsi en massacre quelques milliers.
Dans les années 58-62, les Belges ayant décidé de préparer le Ruanda-Urundi à l’indépendance, les Tutsi furent massacrés au Ruanda par les Hutu soutenus par l’armée belge, tandis qu’au Burundi ils se maintenaient au pouvoir en continuant à massacrer les Hutu.
Cette opposition n’est pas ethnique puisque les deux peuples parlent la même langue, adhèrent au même système de valeurs et ont la même religion. Elle est purement raciale : les Tutsi sont des "géants" aux traits non-négroïdes alors que les Hutu ressemblent aux autres Noirs d’Afrique.
Pour tiers-mondistes et marxistes, une telle explication est insupportable. Il a donc fallu bâtir une explication non raciale de ces antagonismes.
C’est Jean-Pierre Chrétien, chercheur du CNRS, qui vécut une quinzaine d’années au Burundi, qui eut l’illumination de la vérité : tout était harmonie dans le Burundi d’avant les Blancs. Simplement les riches avaient pour nom Tutsi et les pauvres, Hutu.
La colonisation transforma une réalité économique en fait ethnique.
Avec la perversité que nous leur connaissons, les colonisateurs ont transformé un fait économique, non figé, en fait ethnique, par essence figé.
Ainsi la colonisation créa-t-elle Tutsi et Hutu raciaux... Foutaises, dites-vous ? Certes, mais M. Chrétien écrit dans Le Monde et ailleurs. Le n° 2499 (1er octobre 1993) de la revue Marchés tropicaux ouvre par exemple ses colonnes au « spécialiste des Grands Lacs qui jette un regard d’historien sur l’évolution récente et capitale de la situation politique au Burundi et au Rwanda ».
Autre exemple : Le Monde salue par son intermédiaire la modération des Hutu qui, vainqueurs des élections, ont constitué un gouvernement d’union nationale promettant « la fin des oppositions ethniques ».
Sur quoi, stupeur, un coup d’Etat tutsi rend le pouvoir à ceux qui l’avaient perdu lors des élections, le président hutu est massacré et la guerre raciale reprend.
Explication : les Tutsi n’acceptant pas la domination des Hutu, lesquels, à moins de tuer tous les Tutsi ne peuvent pas dominer, l’obligation démocratique imposée au précédent gouvernement a mathématiquement conduit à la catastrophe.
Et nous revoici à la case départ : démocratie envolée et régime militaire Tutsi au pouvoir.
Tant que Guignol continuera à palabrer sur les affaires africaines et Polichinelle à les gérer depuis l’Europe, au nom d’idéologies étrangères à l’Afrique, la catastrophe ira en s’amplifiant.
http://www.francecourtoise.info/?p=354#suite
Texte publié dans Le Libre Journal n°17.
Burundi : tribalisme et démocratie
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