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On a bien pendu Saddam pour la même chose...
10/01/2009 14:48
Dans cette guerre qui n’en est pas une, mais qui tourne à un massacre de centaines d’enfants totalement innocents (plus de 250), certains arrivent malgré le veto de l’armée israélienne à nous informer sur le degré d’horreur dans lequel l’état hébreu vient de tomber. On le sait, Tsahal a interdit aux journalistes de la suivre. Automatiquement, vous aviez pensé comme moi que c’était très certainement parce que les troupes israéliennes avaient des choses à cacher. Quand on a choisi de massacrer, on le fait rarement sous le feu des projecteurs, il est vrai. On s’arrange pour ne pas être vu, une grande spécialité des dictatures, qui continuent de part ce monde à commettre des forfaits impunis. Sauf certains dictateurs, qui se font littéralement capturer et finissent parfois même au bout d’une corde. Tenez, prenons Saddam Hussein, l’archétype même du tyran sanguinaire. On ne compte plus les fosses communes découvertes une fois son pays débarrassé de son emprise mortelle. On ne revient pas sur sa pendaison, qui a comme raison principale, selon le jugement de son procès expéditif, étant le gazage des kurdes qui s’étaient rebellés contre lui. Des hommes, des femmes et des enfants axsphyxiés par des bombes fournies par des allemands et jetées d’avions ... français, achetés au départ à la Suisse (nous avions déjà clairement défini cette piste d’approvisionnement ici-même). Dans sa panoplie de l’horreur, Saddam Hussein n’avait pas utilisé que des gaz asphyxiants. Il avait aussi utilisé d’autres armes. Selon un rapport classé de 1995 du Pentagone, son armée avait aussi utilisé du phosphore blanc à Erbil et à Dohuk, fin 1991. On pense qu’entre 1987 et 1998 100 000 kurdes irakiens sont morts ainsi. A Erbil et à Dohuk, il avait encore utilisé son aviation mais aussi ses vieux canons Howitzers de 115, ou ses canons plus modernes de 150 autotractés, achetés aux USA.. où à la France.... A l’époque, ces bombes étaient rangées dans la catégorie "armes chimiques" par le Pentagone.
Car en artillerie pure, son dada, en effet, le tyran aurait été un pionnier : "note too though that Saddam was one of the earliest users of the Space Research Corporation’s developments of long-range projectiles for the 155mm artillery piece, used to great effect against the Iranians during the Iraqi-Iranian war, and further developed by the Israelis and South Africans as the G5 long-range munitions for the 45-caliber barrel length 155 artillery pieces." note le site Free Republic. Le super-canon auquel il avait rêvé avait disparu avec son inventeur, mort de deux balles dans la tête, encore une disparition inexpliquée : il ne fait pas bon parfois être fournisseur de dictature, il est vrai. Saddam avait donc utilisé en masse des obusiers bien classiques, chargés en "obus chimiques " à contenu indéterminé, comme celui découvert ici tels des obus M825A1, des obus au phosophore ou des bombes similaires : "the WP chemical was delivered by artillery rounds and helicopter gunships" cette fois, achetés aux USA à Donald Rumsfeld, venu en personne serrer la main au dictateur pour régler les modalités des ventes d’armes américaines... Saddam s’était équipé en effet en canons autotractés dernier cri pour l’époque (même si lemodèle d’origine date du Viet-Nam !) et possédait parait-il 15 000 canons ou lanceurs de roquettes anciens, selon la maison blanche elle-même : "Iraq has not accounted for at least 15,000 artillery rockets that in the past were its preferred vehicle for delivering nerve agents, nor has it accounted for about 550 artillery shells filled with mustard agent Saddam s’approvisionnait aussi bien chez les russes que les américains et les français : "and lest the snarkers try to score cheap points - yes, I know that’s a US (old version, too, based on the tube) US M1 105mm howitzer in the pic. Saddam had a varied artillery park, including what US M109A1s (le "Paladin", NDLR) and French GCTs he didn’t lose in Round 1"
Les stocks de canons saisis à la fin du conflit sagement alignés comme des trophés perclus de tags moqueurs de soldats US sont assez ahurissants, il est vrai. Une fois le conflit fini, Saddam est donc jugé, et notamment sur l’usage des armes chimiques contre les Kurdes. Et là, par un bien étrange effet de vocabulaire, le phosphore blanc n’en fait plus partie. On reparle de gaz sarin, celui que l’on a toujours pas découvert, de gaz innervants, vendus par les USA et l’Allemagne (mais là-dessus les minutes du procès font l’impasse) et aucunement du phosphore blanc. La raison en est extrêmement simple : pour les USA, soudain, ce produit n’est plus une arme chimique. C’est redevenu un simple produit incendiaire, comme celui utilisé dans les terribles bombardements de Tokyo ou de Dresde. La nomenclature est extrêmement importante, chez les américains : les armes chimiques sont interdites, et les armes incendiaires.... aussi, me direz-vous, oui, mais, dans le grand public, ça n’a pas le même effet : de même qu’il n’y a pas de résistance en Irak mais seulement des terroristes et que Saddam avait des armes de destruction massives qui n’ont jamais existé, dans l’administration US, on y tient à ce vocabulaire, car le traité qui parle de leur usage n’est pas tout à fait le même : "incendiary weapons like white phosphorus are governed by another treaty — the 1980 Protocol III to the Convention on Conventional Weapons. the United States is not a party to the Incendiary Weapons Protocol". Subtil distinguo : comme les USA n’ont pas signé, ils peuvent donc les utiliser sans se le voir reprocher. Ce qui n’est pas tout à fait le cas de leurs alliés anglais : "the recent BritishManual of Military Law says that white phosphorus may be used "to set fire to targets such as fuel or ammunition dumps" or "to create smoke," but that it "should not be used directly against personnel." L’armée anglaise précise bien que certaines armes sont destinées à des objectifs purement militaires et d’autres peuvent accessoirement toucher les civils. Quoique. En Irak, les militaires anglais avaient révélé le pot aux roses : ils étaient allés jusqu’à tenter eux aussi d’expliquer son usage, en faisant du phopshore une arme "présentable" : "lieutenant-Colonel Barry Venable insisted that white phosphorous was a conventional munition. Asked directly if it was used during the battle for Fallujah, he told BBC Radio 4’s PM programme : “Yes, it was used as an incendiary weapon against enemy combatants. It is not a chemical weapon. They are not outlawed or illegal.". Une phrase fort embarrassante aussitôt taclée... par le Pentagone : "he had said that suggestions that US forces targeted civilians in Iraq were “simply wrong”. But last week the Italian state television station RAI claimed that the highly flammable munitions were used against insus aivilians in Fallujah last November." Bombarder des civils au phosphore ? "C’est faux"affirmait donc le Pentagone... ce même Pentagone qui nous avait vendu lors du grand show onusien de Powell les fameuses armes de destruction massive à grand coups de présentation PowerPoint. Bref, dès qu’on parle de phosphore, les USA rasent les murs. Ceux de Falloujah, ce crime contre l’humanité. Bombarder les civils, donc, peut-être, mais ce ne peut être avec le phosphore blanc, ni le napalm. On a donc un phénomène intéressant : les USA ont reproché à Saddam Hussein, pour en arriver à le pendre, l’usage d’une arme dont ils ont fait eux-mêmes pourtant grand usage en Irak : "the Pentagon has admitted that U.S. forces used white phosphorus as an offensive weapon during their attack on the Iraqi city of Fallujah in November 2004, reversing earlier claims by the U.S. government that phosphorus had only been used sparingly for illumination purposes. The acknowledgement follows the discovery and circulation on the internet of accounts by U.S. soldiers in which they describe the use of white phosphorus munitions against enemy positions." Nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises et parlé de cet incroyable reportage (et des insupportables images) de cette équipe italienne de télévision avec Sigfrido Ranucci, qui montrait ce qui a été fait à Faloudjah, à savoir un crime contre l’humanité, avec l’usage du phosphore blanc contre des populations civiles. On comprend mieux les réticences de l’administration US à citer le nom lors du procès de Saddam, qui se tenait pendant la deuxième offensive contre le quartier de Bagdad incriminé (Saddam a été arrêté en décembre 2003). "The latest charges against the U.S. army spring from a documentary broadcast by the Italian TV station Rai24 last week. The documentary entitled Fallujah : The Hidden Massacre which contained allegations that U.S. forces used massive amounts of white phosphorus in a way that caused large numbers of civilian deaths. The documentary includes an interview with one soldier, Jeff Englehart, who says he served in Fallujah and knows that white phosphorus was used there. Englehart describes white phosphorus as "without a shadow of a doubt" a chemical weapon".
On y revient. On en est là, donc, sur ce problème de vocabulaire, que d’aucuns savent si bien remettre au goût du jour, aujourd’hui, tel l’ineffable André Glusckman surpris en train de gloser sur la "riposte légitime" ... selon lui, en effet, dans les critiques infligées aux Israëliens, "par bonheur, on évite à ce jour le vocable "génocide". Un Glucksman qui a choisi de s’enfoncer, naturellement disons avec des arguties difficilement défendables : "L’armée israélienne devrait-elle ne pas user de sa suprématie technique et se borner à utiliser les mêmes armes que le Hamas, c’est-à-dire la guerre des roquettes imprécises, celle des pierres, voire à son libre gré la stratégie des attentats-suicides, des bombes humaines et du ciblage délibéré des populations civiles ?".. dans le terme "suprématie technique", on peut supposer que notre philosophe partisan (et donc plus philosophe depuis longtemps !) inclut toutes les possibilités "techniques", y compris l’usage d’armes interdites par les conventions de guerre. Et bien entendu, Glusksman sombre en argumentation en citant le même argument que Condoleeza Rice, à savoir celle des militaires du Hamas mêlés sciemment aux populations civiles "Tsahal ne s’en prive pas qui "profite" de sa supériorité technique pour cibler ses objectifs. Et le Hamas non plus qui utilise la population de Gaza en bouclier humain sans souscrire aux scrupules moraux et aux impératifs diplomatiques de son adversaire." Ou comment justifier les massacres, selon notre bon André. Or notre pseudo-philosophe oublie une chose : dans ce conflit, on en a assez, déjà de preuves, pour condamner israël pour crimes de guerre, sinon de génocide. Car les faits sont là : le bombardement d’endroits occupés par des civils seuls, qui plus est des lieux répertoriés et encadrés par l’ONU, et depuis hier soir, une seule image, qui fait aujourd’hui d’André Glucksman un histrion prêt à tout pour justifier l’injustifiable. On avait déjà Dieudonné d’un côté, voilà que Glucksman se met en scène lui aussi et rate son pitoyable spectacle. En négligeant un seul détail, cette terrible preuve prise par le Times. Une seule photo qui ruine à elle seule son argumentaire fallacieux. On y distingue clairement le numéro de l’obus (et sa couleur grise caractéristique) : c’est bien un M825A1, à savoir des obus au phosphore blanc que s’apprête à lancer un artilleur de Tsahal. Sur des civils. Pourra-t-on punir un jour Israël de les avoir utilisés ? Même pas, comme le disait Hannah Arendt, arrivé à un stade, on ne peut punir. Saddam comme Israël, ont dépassé l’entendement. "totalitarian regimes have discovered without knowing it that there are crimes which men can neither punish nor forgive. When the impossible was made possible, it became the unpunishable, unforgivable absolute evil which ... anger could not revenge, [and] love could not endure." J’avais tenté de vous prévenir sur la dérive totalitaire du régime israélien, tombé aux mains d’extrêmistes guerriers prêts à toutes les compromissions électorales et à tous les rapprochements idéologiques. Vous savez ce qui s’est passé ici : on ne m’empêchera pas aujourd’hui de clamer à nouveau cette dérive et cette folie qui s’empare d’un pays, et de dénoncer ouvertement ici-même ses soutiens sans âme. On a bien pendu Saddam Hussein pour avoir eu la même attitude, on attendra longtemps encore pour juger les dirigeants israéliens qui ont décidé pareils massacres avec les mêmes armes. Tout le paradoxe de cet endroit du monde, où l’on fait peu de cas de l’existence humaine semble-t-il. par morice On a bien pendu Saddam pour la même chose...
http://www.marcfievet.com/article-26624778.html
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Niger : la bataille de l'uranium
10/01/2009 14:40
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement. Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d'axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d'uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.
Eau, air, sols : un lourd tribut
De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L'air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l'absence de dépistage ne permet pas d'établir l'ampleur de la contamination à l'uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l'Aïr, classée au patrimoine mondial de l'humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c'est notre culture, explique-t-il. Ces gens n'ont pas l'habitude de payer l'eau, le bois, l'électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s'ils n'ont pas de travail, il faut qu'ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »
Gaëlle Gonthier
Durée 47'
Réalisation Nahan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier Production France 5 / Galaxie Presse Année 2008 voir sur "France 5"
http://occitan-touareg.over-blog.com/
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Le MNJ appelle à une enquête sur les droits humains dans le nord du Niger APA-Niamey(Niger) Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif depuis février 2007 dans le nord du Niger, a invité jeudi, la Commission nationale des droits de l’homme, à se rendre dans la zone de conflit, à Agadez (900 km au nord), en vue d’établir un « état des lieux » sur les droits humains. Dans un communiqué, le mouvement rebelle dit en appeler à « une enquête » de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CNDHL/F) « pour se rendre rapidement dans la zone nord de (…) et d’y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme ». Cet appel intervient au lendemain d’une rencontre entre le Chef de l’État Mamadou Tandja et les membres de cette institution, à laquelle la constitution nigérienne assigne, entre autres missions, la promotion et la défense des droits de l’homme dans le pays. Au cours de cette réunion, tenue le 2 janvier dernier à Niamey, le président de la CNDH/LF, Dr Mamoudou Djibo, a affirmé « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l’homme au Niger ». Dr Djibo a souligné que toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, « malgré ses maigres moyens », pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit. Le MNJ a souhaité « le courage nécessaire » à cette commission pour publier les résultats (liés aux droits humains) « à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger ». Dimanche dernier, des « exactions » à l’encontre de civils dans la zone de conflit ont été signalées par la rébellion qui réclame une « meilleure » redistribution des bénéfices générés par l’exploitation minière dans la région d’Agadez, riche en uranium et en potentiel pétrolier. Mouvement non reconnu par Niamey, le MNJ a mené ses premiers assauts en février 2007, avant d’intensifier ses actions contre des sites miniers et des bases de l’armée nationale, notamment dans partie septentrionale du Niger. En revanche, le président Tandja a, à plusieurs reprises, invité ce groupe armé à déposer les armes et à privilégier le cadre démocratique pour poser ses revendications. Depuis le début du conflit, que les autorités nigériennes assimilent à des actes de « banditisme », les mines enfouies sur des axes routiers ainsi qu’aux abords de certaines villes ont fait plusieurs victimes, dont des civils. Jeudi, des voix s’étaient élevées pour réclamer la lumière sur l’explosion ces mines, en marge de la commémoration du premier anniversaire de la mort du journaliste Abdou Mahamane, qui a sauté le 8 janvier 2008 sur une mine antichar aux alentours de Niamey, la capitale. DS/of/APA 08-01-2009
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Bernard-Henri le crapuleux: à propos de sa chronique sur Gaza, rappel des procédés du maître. Ou comment devenir BHL à la place de BHL…
10/01/2009 14:37
Vous aussi, vous rêvez de faire autorité et de porter de jolies chemises blanches à jabot ? Vous êtes prêts à mentir et à travestir odieusement la réalité ? Vous voulez devenir philosophe de comptoir ? Ça tombe bien : j’ai pensé à vous. En m’appuyant sur le dernier billet du maître, portant sur Gaza, je vous ai fait un petit rappel des procédés à utiliser pour devenir BHL à la place de BHL. Facile !
C’est marrant…
Je me suis longtemps demandé comment Bernard-Henri Levy écrivait ses chroniques pour le Point.
Et j’ai fini, à force de les lire, par me faire une idée assez précise des conditions de leur rédaction.
Jusqu’à deviner certains de ses procédés de fabrications.
En m’appuyant sur son dernier billet, ode hallucinée aux obus israéliens et à la puissance de feu de Tsahal, publiée hier sur le site du Point, je vous les livre tels quels.
Des fois que vous seriez prêt à tout pour devenir un philosophe en vue.
Sait-on jamais ?
1) La rigueur intellectuelle
La quoi ?
Ah oui : la rigueur intellectuelle.
C’est simple : vous ne devez pas en avoir.
Aucune.
Et je sais maintenant de source sûre que Bernard-Henri Levy se plonge pendant une heure dans un grand bain de mauvaise foi avant d’empoigner la plume.
Qu’il s’en imprègne et s’en recouvre.
Jusqu’à pouvoir aligner les plus énormes contre-vérités sans ciller.
Un exemple ?
Facile, tant le dernier billet de BHL en rengorge.
Disons, celui-ci :
« Le fait que les Qassam du Hamas et, maintenant, ses missiles Grad aient fait si peu de morts ne prouve pas qu’ils soient artisanaux, inoffensifs, etc., mais que les Israéliens se protègent, qu’ils vivent terrés dans les caves de leurs immeubles, aux abris »
Comprendre : ce n’est pas que les forces en présence soient disproportionnées, André Glucksmann l’expliquait d’ailleurs très bien dans son dernier crachat. Non, c’est juste que les Israéliens sont beaucoup plus doués pour jouer à cache-cache avec les bombardements adverses. En filigrane, on peut ici lire le regret du philosophe : ce serait tellement mieux si les Palestiniens étaient un peu moins ballots quand il s’agit d’échapper aux bombes de Tsahal… Mais que voulez-vous ? Les bougres s’entêtent à se placer juste là où ils vont recevoir une décharge de fer et de feu au coin de la gueule. Sont-ils obtus, hein ?
Ou alors, celui-là :
« Le fait que les obus israéliens fassent, à l’inverse, tant de victimes ne signifie pas, comme le braillaient les manifestants de ce week-end, qu’Israël se livre à un « massacre » délibéré, mais que les dirigeants de Gaza ont choisi l’attitude inverse et exposent leurs populations : vieille tactique du « bouclier humain » qui fait que le Hamas, comme le Hezbollah il y a deux ans, installe ses centres de commandement, ses stocks d’armes, ses bunkers, dans les sous-sols d’immeubles, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées-efficace mais répugnant. »
Comprendre : si les Israéliens font tant de victimes, c’est à nouveau de la faute de ces dernières. Et qu’importe, pour le globe-trotteur de Saint-Germain, si la densité de population de la bande de Gaza est telle (en gros, deux fois celle du département des Hauts-de-Seine) qu’il est fatal que les immeubles d’habitation et les écoles soient contigus aux mosquées, aux centres de commandement et aux commissariats…
2) L’humanisme
Le quoi ?
Ah oui : l’humanisme.
C’est facile : il ne faut surtout pas faire preuve d’un quelconque sens humaniste.
Sauf à vouloir passer pour un mou du slip qui serait prêt à trouver des excuses aux Palestiniens.
Allez-y franco, donc.
Et ne mégotez surtout pas pour justifier les crimes les plus immondes, les tueries les plus abjectes et les bombardements les plus massifs.
Tant il vous faut oublier toute sensibilité à la souffrance humaine et tout empathie pour des populations civiles massacrées.
Difficile que cela ?
Même pas.
Conduisez-vous juste comme un salopard sans conscience.
Et noyez de contre-vérités et de mensonges la douleur éprouvée par le camp dit adverse.
Ça ira tout seul :
« Entre l’attitude des uns et celle des autres il y a, quoi qu’il en soit, une différence capitale (…) : les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils (ce qui, en droit international, s’appelle un ’crime de guerre’) ; les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils (ce qui, dans la langue de la guerre, porte un nom-’dommage collatéral’-qui, même s’il est hideux, renvoie à une vraie dissymétrie stratégique et morale). »
Comprendre : faut-il vraiment vous l’expliquer ? Le procédé est tellement aisé : il s’agit d’abord de mettre sur le même plan deux souffrances qui n’ont rien à voir, celle des populations civiles israéliennes - qui poursuivent leur petit bonhomme de chemin comme si la guerre n’existait pas, ou peu s’en faut - et celle des populations civiles palestiniennes - qui se font défoncer non-stop et sans pitié. Une fois que vous avez posé ces deux souffrances équivalentes, tout est fait : en hissant la première au niveau de la deuxième, c’est le massacre des civils palestiniens que vous niez. Et hop : terminé ! Si, comme BHL, vous avez le goût du travail bien fait, vous pouvez en sus introduire dans ce pseudo-raisonnement une ou deux notions bidons de droit international. Ça fait plus joli dans la chronique…
3) Le renversement de perspective
C’est là une arme de base pour tout apprenti philosophe qui rêverait de devenir BHL à la place de BHL : il faut savoir renverser les perspectives.
C’est essentiel.
Et même pas difficile : il suffit juste de prendre le contre-pied de la réalité.
Quitte à traiter la vérité comme l’une de ces filles de joie qu’on lutine dans une arrière-salle, entre deux godets de mauvais vin.
Et qu’on finit par abandonner les quatre fers en l’air et tête en bas.
Ainsi :
« Le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la ’brutalité’ d’Israël-c’est, à la lettre, sa longue retenue. »
Comprendre… euh, non… rien. Tant il n’est pas besoin de vous expliquer combien BHL applique cet axiome à la perfection : l’oppresseur devient l’oppressé, le massacreur se mue en exemple de douceur et de « retenue ». Du bel ouvrage.
4) Le « j’y-étais-alors-vos-gueules »
Procédé propre à BHL.
Et petit raffinement supplémentaire qui est sa marque de fabrique.
Le « j’y-étais-alors-vos-gueules » est très efficace.
N’hésitez pas à en faire usage encore et encore, tant ce petit truc est une jolie façon de donner - à peu de frais - plus d’autorités à vos écrits.
Bref : parsemez-en vos chroniques et vos billets.
Et qu’importe si vous ne connaissez la Géorgie que pour y être passé une fois en voiture blindée ou le Pakistan pour avoir séjourné quelques jours dans l’hôtel le plus luxueux et protégé de la capitale : personne n’ira vérifier.
Un exemple ?
Facile :
« …mais que les Israéliens se protègent, qu’ils vivent terrés dans les caves de leurs immeubles, aux abris : une existence de cauchemar, en sursis, au son des sirènes et des explosions-je suis allé à Sdérot, je sais . »
Comprendre : si vous n’êtes pas allé à Sdérot, bouclez-la, ok ? Dans l’exemple ci-dessus, BHL pousse l’instrumentalisation jusqu’à écrire en italique le « je sais » (ce qui n’apparaît pas ici). Attention : cette façon de souligner les choses et de mettre en avant son avantage est réservé aux plus grands philosophes, ceux qui ont vaste autorité et les épaules solides. Bref : pas d’italique pour vous.
5) L’apparente modération
Il est toujours bon, après avoir enchaîné les mensonges et justifié d’immondes massacres sur des dizaines de lignes, de feindre de jouer ensuite l’apaisement.
Histoire de laisser votre lecteur sur une impression plus mesurée et distanciée.
BHL fait ça très bien, encore une fois.
Regardez :
« Très vite, espérons-le, les combats cesseront. Et très vite, espérons-le aussi, les commentateurs reprendront leurs esprits. Ils découvriront, ce jour-là, qu’Israël a commis bien des erreurs au fil des années (…), mais que les pires ennemis des Palestiniens sont ces dirigeants extrémistes qui n’ont jamais voulu de la paix. »
Rien à comprendre, si ce n’est y lire une habile construction stylistique, celle d’une apparente modération et d’une vague reconnaissance des erreurs d’Israël, avant le coup de pied final de la véritable conclusion. Passons au dernier point, donc :
6) Le bouquet final
La modération, c’est bien sympa quand on descend un demi sur la terrasse du Café de Flore.
Mais c’est comme tout : il ne faut pas en abuser.
Il convient donc, dans la véritable conclusion, de terminer sur un appel guerrier et vindicatif tout en employant quelques circonvolutions.
C’est un art difficile.
Qui impose à celui qui tient la plume de se laisser guider par son instinct guerrier.
Et d’appeler - à mots couverts - à encore davantage de haines et de destructions.
Ainsi :
« Ou bien les Frères musulmans de Gaza rétablissent la trêve qu’ils ont rompue (…) et la paix se fera. Ou bien ils s’obstinent à ne voir dans la souffrance des leurs qu’un bon carburant pour leurs passions recuites, leur haine folle, nihiliste, sans mots-et c’est non seulement Israël, mais les Palestiniens, qu’il faudra libérer de la sombre emprise du Hamas. »
Comprendre : du sang, des tripes et des boyaux ! Si les Palestiniens s’entêtent à ne pas se laisser faire, truicidons-les définitivement, au prétexte de les libérer du Hamas. Attention (à nouveau) : là-aussi, le procédé stylistique est délicat. Si vous n’avez pas déjà vendu des centaines de milliers de livres, abstenez-vous d’une conclusion aussi sanguinaire : ça ferait mauvais genre…
Voilà : vous savez écrire comme BHL.
La classe, n’est-ce pas ?
Oui…
Maintenant que vous en êtes capables, mettez-vous à l’ouvrage, pondez de jolies chroniques sur les gentils Israéliens et les méchants palestiniens et envoyez-les au Point.
Nul doute qu’ils sauront quoi en faire…
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Et touchez pas à BHL, c'est un pote à moi! |
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http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article03/EkFEVuEAylvTmAXEeZ.shtml
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Crise mondialiste : les mondialistes y voient la preuve… qu’il n’y a pas assez de mondialisme
10/01/2009 14:30
09/01/2009 - 19h00 PARIS (NOVOpress) – Pour la commissaire à la Concurrence européenne Neelie Kroes (photo), « la crise actuelle ne peut être résolue par des approches locales, protectionnistes, ou par une résurgence des nationalismes ». Dans le contexte de la crise, « il peut être tentant de paniquer et d’avoir recours au protectionnisme. De dé-globaliser, en quelque sorte». Et «c’est ce qui se passe dans certains pays », a-t-elle déploré. « Il n’y a pas d’alternative à la mondialisation » a-t-elle prévenu, ajoutant qu’il ne faut pas « tout reformuler », mais « garder ce qui marche et changer ce qui ne marche pas ». « Nous avons besoin de réponses mondiales. Sur le front des politiques de concurrence la tendance va dans la bonne direction ».
« Nous avons besoin des interventions de l’Etat et d’une meilleure régulation pour fixer les règles du jeu », a néanmoins reconnu la commissaire, afin d’« éviter que le capitalisme dégénère en casino ou en copinage ». Des propos qui ont été repris au bond par Nicolas Sarkozy qui vient de mettre en garde les Etats-Unis contre toute tentation de bloquer l’adoption de mesures de « refondation du capitalisme » lors du prochain sommet du G20 à Londres. « Il ne peut plus y avoir un seul pays qui explique aux autres “payez la dette qui est la nôtre”, il ne peut plus y avoir un seul modèle », a doctement expliqué à ses amis américains un Nicolas Sarkozy qui semble avoir oublié qu’il préside aux destinées d’un pays « en faillite » selon les termes mêmes de son Premier ministre, et qui croule sous le poids d’une dette abyssale…
Les propos très natio-centrés du président de la République ont suscité l’ironie de président du Front National. « Auréolés d’une gloire factice, éblouis par des idées qu’ils croyaient modernes, ils ont détruit les nations, les Etats constitués (…) les services publics, tous livrés aux lois de la marchandisation universelle » a lancé M. Le Pen lors de ses vœux à la presse, au nouveau siège du parti à Nanterre. « Les voilà tous, avec l’ardeur des néophytes, des nouveaux convertis, défenseurs des nations protectrices, des intérêts de la communauté nationale, adeptes du contrôle et des réglementations, eux qui ne juraient hier que par le “laissez faire, laissez aller” ! » a-t-il ironisé.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=14997
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Pour Joseph Stiglitz, Obama ne fera pas le poids
10/01/2009 14:26
Marianne2 a demandé à l'économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001, s'il avait pronostiqué la crise et quelles solutions il préconise. Bilan: si la crise économique est maîtrisée, la crise sociale, elle, a été négligée.
Jeudi 8 et vendredi 9 janvier, à Paris, dans une Ecole militaire très sécurisée pour l'occasion, les grands de ce monde, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Tony Blair, etc. se sont succédés à la tribune pour philosopher sur la probable nécessité de repenser le capitalisme mondial. Le tout sous l'égide d'Eric Besson, pas peu fier.
Dans leurs discours respectifs, le président français et la chancelière allemande ont témoigné une fois de plus d’une volonté commune de moraliser le capitalisme mondial et ont fermement critiqué l’échec des institutions économiques internationales. Rien de bien neuf, en somme.
Mais plus tard, une fois sortis les « officiels » suivis de la horde des journalistes accrédités, des acteurs clés de l'économie se sont réellement penchés sur les questions soulevées par la crise actuelle. Des représentants de l'Organisation Mondiale du Commerce, de l'Union Européenne, et des pays émergents, se sont vraiment demandé si l'on pouvait réguler le capitalisme, si mondialisation peut rimer avec justice sociale.
C'est à cette occasion que Marianne2 a rencontré Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Regardez l'interview qu'il nous a accordée.
Samedi 10 Janvier 2009 - 10:45
http://www.marianne2.fr/Pour-Joseph-Stiglitz,-Obama-ne-fera-pas-le-poids_a173725.html?PHPSESSID=1277819a029f052327936e761db7f519
Commentaire de Marcus Gabriel (11/01/2009 13:52) :
Pour être clair, je parle de la dernière phrase de l'entretien de
Joseph Stiglitz. Je l'ai écoutée de nouveau, plusieurs fois.
J'ai
entendu "we are _now_ very hopeful that Obama will put in place better
mesures". Je constate que le "now" pourrait être entendu comme "not"
surtout lorsque la fidélité audio n'est pas bonne en ce qui concerne
les fréquences basses. Le mot "not" indiquerait plutôt une tournure
de phrase sarcastique ce qui n'est pas le cas ici à mon avis.
Je signale que ma langue maternelle est la langue américaine.
S'il vous plaît, écoutez le passage de nouveau parce que je ne suis
plus 100% sûr mais quand même 90% sûr que Joseph Stiglitz dit "now" au
lieu de dire "not".
Je note que le titre "Pour Joseph Stiglitz, Obama ne fera pas le
poids" chez Marianne ne refléterait pas les sentiments de Joseph Stiglitz
si j'avais
raison.
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Chine : condamnation de flambeurs sur fonds publics
10/01/2009 14:18
10/01/2009 – 10h00 PEKIN (NOVOpress) – Cinquante trois de responsables chinois de la province du Guangdong (sud) ont été déférés devant la justice et certains ont été condamnés à de la prison pour avoir flambé depuis 2003 plus de 20 millions de yuans (2,15 millions d’euros) de fonds publics dans les casinos de Hong Kong et Macao, ont rapporté les médias chinois.
Chen Zhiqiang, un responsable communiste de la ville de Foshan, a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir perdu à lui seul 13 millions de yuans de fonds publics entre 2005 et 2006 dans les casinos de Macao.
Wu Xingkui, ancien numéro deux du Parti de la ville de Yunfu, a pour sa part écopé de quatre ans de prison, pour avoir joué plus de deux millions de yuans sur une période de 18 mois. Il avait pourtant mené plusieurs opérations contre la pornographie, la drogue et les jeux d’argent.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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L’Educ’Nat’ de plus en plus « entre les murs »…
10/01/2009 14:16
10/01/2009 - 12h00 NANTERRE (NOVOpress) - Le 29 décembre, trois élèves du lycée Joliot-Curie de Nanterre, une jeune majeure et deux mineurs - un garçon et une fille -, étaient placés en garde à vue après qu’ils eurent menacé de mort la proviseure de l’établissement lors d’un conseil de discipline, le 19 décembre. Ils font l’objet de poursuites judiciaires à la suite d’une plainte de la proviseure.
Les deux filles ont été reçues vendredi à l’Inspection académique des Hauts-de-Seine, accompagnées de leurs grands frères. Une centaine d’élèves, d’enseignants et de militants de gauche et d’extrême gauche ont entouré les deux lycéennes sur les quelques centaines de mètres séparant l’établissement des locaux de l’Inspection académique, exigeant le retrait de la plainte. La pauvre proviseure n’aura sans doute guère le choix. Le troisième lycéen a été définitivement exclu le 19 décembre 2008 pour absentéisme. Qu’on se rassure : il a été rescolarisé cette semaine dans un établissement de la ville voisine de Rueil-Malmaison.
Ou comment l’Educ’Nat’ parvient encore à dépasser sa propre caricature…
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=14999
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Chine : condamnation de flambeurs sur fonds publics
10/01/2009 14:09
10/01/2009 – 10h00
PEKIN (NOVOpress) – Cinquante trois de responsables chinois de la province du Guangdong (sud) ont été déférés devant la justice et certains ont été condamnés à de la prison pour avoir flambé depuis 2003 plus de 20 millions de yuans (2,15 millions d’euros) de fonds publics dans les casinos de Hong Kong et Macao, ont rapporté les médias chinois.
Chen Zhiqiang, un responsable communiste de la ville de Foshan, a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir perdu à lui seul 13 millions de yuans de fonds publics entre 2005 et 2006 dans les casinos de Macao.
Wu Xingkui, ancien numéro deux du Parti de la ville de Yunfu, a pour sa part écopé de quatre ans de prison, pour avoir joué plus de deux millions de yuans sur une période de 18 mois. Il avait pourtant mené plusieurs opérations contre la pornographie, la drogue et les jeux d’argent.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=15006
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Toutes les dernières news sur le Narcotrafic et les services régaliens de la lutte anti drogues
09/01/2009 23:26
Narcotrafic, Crime Organisé, Renseignement, Police, Douane
Vendredi 9 janvier 2009
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Les fabuleuses aventures dfElie Wiesel
09/01/2009 23:16
La gloire internationale d’Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, est largement fondée sur le succès des récits de sa douloureuse expérience concentrationnaire. Son talent de conteur fut d’ailleurs rapidement reconnu par l’écrivain François Mauriac, qui le prit sous son aile bienveillante, ainsi qu’il le relate dans ses Mémoires : “Sans Mauriac, dit-il, que serais-je devenu ? Il veilla sur ma “carrière”. Lors de chacun de mes voyages en France, je venais lui rendre visite.” La rencontre entre les deux hommes eut lieu dans une réception mondaine : “Mauriac, je l’ai aperçu en 1955 lors d’une célébration de la fête de l’Indépendance à l’ambassade d’Israël… Surpris, il insista : “Je suis heureux que vous m’ayez invité. Israël me tient à cœur. J’aime participer à sa fête.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, pp. 338, 326).
Elie Wiesel, guide touristique
A ses débuts, après la Seconde Guerre mondiale, Elie Wiesel dut travailler dur pour gagner sa vie. Installé à Paris, il servait de guide touristique à ses coreligionnaires de passage en France. Voici une anecdote qui montre de manière assez éloquente son aptitude à enrichir la vérité :
“Miriam me demande des explications sur Paris, et je les lui fournis volontiers. Pas besoin d’effort. J’improvise avec un aplomb dont j’ai encore honte aujourd’hui… A cette époque-là, il m’arrive assez souvent de broder, d’inventer des détails piquants sur l’histoire de Paris qu’on ne trouverait dans aucun ouvrage, fût-il romancé. Pourquoi ? Par fatigue. Trop de visiteurs israéliens insistent pour que je leur montre le Louvre et la Concorde, Montmartre et les cabarets russes. Au début, je fais mon métier de guide consciencieusement : je ne dis que ce que je sais. Et puis je m’aperçois que les touristes dont j’ai la charge sont insatiables en ce qui concerne la culture parisienne : ils en veulent davantage. Des récits plus pittoresques. La façade de Notre-Dame avec ses Juifs au chapeau pointu, avec sa synagogue aveugle et misérable, ne leur suffit pas. [Elie Wiesel confond avec la cathédrale de Strasbourg]. “Tout cela, disent-ils, nous l’avons appris à l’école. Ici, c’est autre chose qui nous intéresse.” Bon, qu’à cela ne tienne : je me mets à inventer une anecdote pour chaque statue, une histoire pour chaque monument. Réarranger le passé de la capitale pour une heure, une matinée, en quoi cela nuirait-il à la France ?
“Or, un jour, l’inévitable se produit : un guide, malheureusement professionnel, se trouve place de la Bastille près du petit groupe (francophone) qui m’écoute bouche bée lui décrire les journées de 1789 ; je suis en forme, je connais le nom de l’officier qui, le premier, ouvrit les portes de la prison ; et celui du prisonnier qui, à genoux, implora sa miséricorde. Dans la cellule voisine, une princesse se préparait à la mort ; elle souhaitait mourir, mais la vue de l’officier la fit changer de philosophie, et la voilà qui, au scandale de ses amies, clame son amour de la vie et des vivants… Je pourrais continuer à broder ainsi jusqu’à la prochaine révolution, n’était le cri d’animal blessé qu’un bonhomme inconnu pousse à côté de moi… Il se jette sur moi, prêt à me déchiqueter : “Comment… comment osez-vous ? Moi qui connais cette ville, l’histoire de chaque pierre, comment osez-vous mentir en ma présence et faire mentir l’histoire ?” Nous le quittons plutôt précipitamment. “Ne fais pas attention, me console l’un de mes invités de passage. C’est un fou furieux.” Un autre le corrige : “Mais non, il est jaloux, c’est clair comme le jour.” Mais Miriam, elle, adore les histoires. Vraies ou imaginaires, elles la divertissent. Et puis, elle est belle, Miriam.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, pp. 271, 272).
Nous avons ici un bel exemple de fuite précipitée. Mais, une fois n’est pas coutume, l’auteur semble admettre que la colère de son agresseur pourrait être ici éventuellement justifiée, quand bien même ses coreligionnaires sont déjà prêts à le défendre mordicus contre pareille injustice.
Elie Wiesel journaliste
Le métier de journaliste permit à Elie Wiesel de rencontrer nombre de gens intéressants. C’est ainsi qu’il fit la connaissance d’un personnage extraordinaire, un certain Joseph Givon, introduit dans les cercles du pouvoir. Notre journaliste est alors fortement impressionné par cette personnalité mystérieuse et influente. Son correspondant est expéditif dans ses communications téléphoniques : “”Je passe te chercher demain à midi pile.” Je n’ai même pas le temps de dire ouf ; il a déjà raccroché. Téléphoner à Dov ? Une toute petite voix me conseille la prudence. Avec Givon, on ne sait jamais. Demain peut signifier la semaine prochaine ou l’an prochain.”
L’homme est mystérieux, un brin farfelu, et terriblement manipulateur : “Il me tend sa main invalide (je n’ai jamais su pourquoi il me tendait parfois la droite et d’autres fois la gauche), me dit au revoir et s’en va en clopinant.” Son influence secrète sur la politique est néanmoins bien réelle, ainsi que le petit journaliste peut s’en rendre compte : “C’est donc lui, et pas le président du Conseil qui a décidé du lieu de l’entretien. Mendès France n’a qu’à obéir ! Je ne me suis pas encore remis de ma stupeur que Givon enchaîne : “J’ai demandé qu’on déjeune ensemble. C’est mieux. Et plus intime”… Malheureusement, il doit quitter Paris. L’actualité internationale le réclame ailleurs. L’Histoire aussi. Hô Chi Minh ? Giap ? Khrouchtchev ? Je déverse sur lui une avalanche de questions qui lui font hausser les épaules : “désolé, mais…” Cela ne fait rien, je comprends : zone interdite, défense absolue d’y pénétrer. Une affaire d’espionnage, sans doute. Croire ou ne pas croire ? Ne m’a-t-il pas conduit jusque chez les Mendès France ? S’il connaît le président du Conseil, il peut très bien fréquenter d’autres grands de ce monde, pas vrai ? Le fait est qu’il disparaît de Paris… Désormais, nos contacts se feront exclusivement par courrier : cartes et lettres de Varsovie, de Pékin, de Prague et de Moscou où il deviendra producteur de cinéma… Les Izvestia publieront un article pour dénoncer ses activités de contrebande : arrêté comme trafiquant, il sera condamné à dix ans de prison. “Je suis innocent, me confiera-t-il dans une lettre pathétique. La vérité finira par triompher.” La vérité ? Sous la plume de Givon, elle paraît tremblotante. Mais elle triomphera malgré tout. Libéré „Ÿ “grâce à l’intervention de plusieurs ambassadeurs occidentaux” „Ÿ il recevra des excuses du tribunal. Dégoûté du système soviétique, il retournera à Prague, refera surface à Paris… avant d’aller s’installer définitivement en Israël. Il y mourra d’une crise cardiaque. Les journaux et revues de Tel-Aviv lui consacreront de nombreux articles, insistant sur le côté pittoresque, rocambolesque et manipulateur du personnage… Incrédule, fasciné mais amusé, le public tentera d’éclaircir le mystère qui l’entourait. Comment distinguer chez lui la vérité du fantasme, étant admis qu’il ne pouvait pas tout inventer ? Souvent, je songe à lui avec affection. Grâce à lui, j’ai presque vécu quelques-unes de ses aventures. Réelles ou imaginaires ? Qu’importe. Les aventuriers ne disent pas toujours la vérité : ils l’inventent d’abord. D’ailleurs, n’ai-je pas déjeuné avec les Mendès France ?” (pp. 313-319).
Agent de renseignement, producteur de cinéma, contrebandier, trafiquant international au carnet d’adresses bien rempli, Joseph Givon était manifestement un homme aussi influent que discret et mystérieux. Les plus puissants moteurs de recherche sur internet ne donnent en effet que cinq réponses à son nom, et qui paraissent correspondre à des homonymes. Et à la page 325 de son livre, c’est-à-dire six pages plus loin, Elie Wiesel écrit : “Mendès France ? J’ai fini par le rencontrer à New York, lors d’une réception à l’Institut Weizmann”.
Elie Wiesel renouvelle la Torah
Mais d’autres personnages intéressants et pittoresques, réels ou imaginaires, ont croisé la route d’Elie Wiesel, tel ce Mané Katz, avec qui il semble avoir quelques affinités :
“Petit pétillant, d’une agilité étonnante pour son âge, il sautillait en marchant, en parlant. Il aimait raconter des anecdotes (vraies ou fausses) sur sa vague ressemblance avec Ben Gourion. Une femme se serait éprise de lui parce qu’elle le confondait avec le Premier ministre israélien. Un espion lui aurait proposé des secrets militaires arabes contre un certificat de bonne conduite adressé à… au bon Dieu qui, comme chacun sait, habite quelque part à Jérusalem. Un voleur lui aurait offert une importante somme d’argent pour les caisses de l’État juif. “Dès que je révèle ma véritable identité, on me tourne le dos”, ajoutait-il en s’esclaffant.”
Ce Mané Katz offrit un jour à Elie Wiesel un de ses tableaux, que celui-ci refusa en trouvant astucieusement une “porte de sortie”, en puisant dans la Torah : “Citant sources anciennes et références qui n’avaient rien à voir, puisées dans l’Ecriture aussi bien que dans ma fantaisie, je parlai vite, pendant une heure ou deux, peut-être jusqu’à l’aube… : “Or un juge qui accepte des cadeaux, la Bible le traite de tous les noms”. L’ai-je convaincu ? Je n’en sais rien. La véritable raison de mon refus, la voici : j’étais trop pauvre pour posséder des œuvres d’une telle valeur. Et puis, ses tableaux, je n’aurais pas su où les mettre. Vagabond par goût et par profession, déraciné, je ne possédais qu’une machine à écrire et une valise. On ne met tout de même pas des œuvres d’art dans une valise !” (pp. 321, 322.).
Elie Wiesel échappe a une catastrophe aérienne
C’est encore dans ses Mémoires qu’Elie Wiesel a raconté comment il a échappé de peu à la mort. Ainsi, en 1955, il a bien failli être la victime d’une terrible catastrophe aérienne : “Pour me remettre et me changer les idées, je partis pour Israël, écrit-il. J’avais réservé une place dans un avion El Al mais l’offris à une amie de Béa qui, venue de Montréal avec ses deux enfants, n’arrivait pas à obtenir trois sièges sur ce vol. L’avion fut abattu au-dessus de la Bulgarie. Je pris la voie maritime.” (p. 345). L’auteur, qui ne fournit aucune autre précision, ne paraît pas plus bouleversé par cette terrible épreuve. Il faut dire que nos recherches d’informations sur cette catastrophe aérienne sont restées tout aussi infructueuses. Peut-être s’agissait-il d’un petit avion, d’un tout petit avion ?
Les aventures d’Elie Wiesel en URSS
Elie Wiesel eut aussi l’occasion de se rendre en URSS. Sous le régime communiste, depuis que Staline avait évincé les dirigeants “sionistes” du pouvoir après la guerre, les juifs n’étaient plus libres d’émigrer librement en Israël. La “Communauté médiatique internationale” clamait alors à cor et à cri son indignation et réclamait pour les juifs le droit de sortir d’Union soviétique. Elie Wiesel s’était rendu sur place afin d’en savoir davantage. A l’aéroport de Moscou, au moment même de quitter la place avec ses deux gardes du corps, survint un autre épisode rocambolesque de la vie bien remplie du grand écrivain :
“Voici l’appareil d’Aeroflot. Au bas de la passerelle, comme toujours, deux ultimes vérifications : à droite, l’hôtesse de l’Intourist prend ma carte d’embarquement ; à gauche, un officier examine mon passeport. La jeune fille me fait signe de monter, mais l’officier crie quelque chose à quelqu’un. Brusquement, les événements se précipitent. En un clin d’œil, mes deux Israéliens surgissent à mes côtés. L’un d’eux s’empare de mon billet d’avion, l’autre arrache mon passeport des mains de l’officier ; je me sens soulevé comme un malade, comme un colis ; ils courent, je cours. Coups de sifflets, ordres rauques, bousculades. Je ne sais comment nous parvenons à franchir toutes les portes, tous les barrages, nous sautons dans la voiture de l’ambassade et déjà nous roulons à tombeau ouvert. Pourquoi la police ne nous barre-t-elle pas la route ? Je n’en sais rien. [Nous non plus !] Je resterai trois jours et trois nuits à l’ambassade avant de recevoir le feu vert. Comment David s’est-il débrouillé ? Il ne me l’a jamais révélé, et à vrai dire, je ne l’ai pas interrogé, même si le journaliste en moi aurait bien aimé savoir. L’important, c’était de quitter Moscou. De retrouver la liberté. Toujours accompagné de mes deux gardes du corps israéliens, je retourne à l’aéroport. Tout se passe comme si j’étais un touriste ordinaire.” (Mémoires, tome I, pp. 495, 496).
Elie Wiesel, rescapé de la guerre du Golfe
Il est certain en tout cas que la chance a toujours souri à Elie Wiesel. Dans le tome II de ses Mémoires, il raconte l’épisode extraordinaire qui lui est arrivé pendant la guerre du Golfe en 1991. Il partit alors en Israël pour soutenir sa communauté pendant la dure épreuve où l’Irak, bombardé par les Américains, envoyait par vengeance ses vieux missiles Scuds sur l’État hébreu :
“Mon cousin Eli Hollender est content que je sois venu : “Viens à la maison me dit-il. Viens dîner. Nous attendrons les Scuds ensemble.” Drôle d’invitation, drôle d’idée, écrit Elie Wiesel… J’accepte son invitation. Nous fixons un rendez-vous. A la dernière minute, je décommande. Empêchement imprévu. Le soir même, chacun de son côté, nous écoutons à la radio les informations sur l’attaque des missiles qui vient de se déclencher… Un mois plus tard, je reçois une lettre d’Eli dans laquelle il remercie Dieu de mon empêchement : “Si tu étais venu, nous serions restés chez nous au lieu d’aller passer la nuit chez nos enfants. Et qui sait ce qui nous serait arrivé. Un Scud est tombé sur notre maison et l’a entièrement démolie. C’est un miracle que tu ne sois pas venu.” (Elie Wiesel, Mémoires 2, Editions du Seuil, 1996, p. 148).
Elie Wiesel est donc incontestablement un rescapé de la guerre du Golfe. Son aventure est d’autant plus extraordinaire que, ainsi qu’il le reconnaît lui-même, “les Scuds n’ont fait aucune victime. L’homme qui est mort à Bnei Brak ? Crise cardiaque. Ailleurs, une femme s’est enfermée dans une armoire et a récité des psaumes. La pièce s’est effondrée, mais l’armoire est restée intacte.” On vous le dit : Israël est le pays des miracles !
Elie Wiesel et les enfants dans les flammes
Elie Wiesel a aussi connu évidemment les atrocités des camps de la mort. personnellement l’expérience des camps de la mort. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il relate les atrocités qu’il a pu voir de ses yeux : “C’est en rêve, un mauvais rêve de Dieu, que les êtres humains lancent des enfants juifs vivants dans les flammes des fosses béantes. Je relis ce que je viens d’écrire, et ma main tremble, tout mon être tremble. Je pleure, moi qui pleure rarement. Je revois les flammes, et les enfants, et je me répète qu’il ne suffit pas de pleurer. Il m’a fallu du temps pour me convaincre que je ne m’étais pas trompé.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 102).
Elie Wiesel et les geysers de sang
Ce qu’il a vu est tout simplement inouï ; mais ce qu’il a entendu dire l’est peut-être plus encore. Dans Paroles d’étranger, il relate les massacres de Babi-Yar, en Ukraine, où les Allemands avaient exécuté des Soviétiques, dont de nombreux juifs : “Plus tard, j’appris par un témoin que, pendant des mois et des mois, le sol n’avait cesser de trembler ; et que, de temps en temps, des geysers de sang en avaient giclé.” (Paroles d’étranger, Seuil, 1982, p. 86).
On peut rapprocher ce témoignage avec celui qu’a laissé un prix Nobel de littérature, Isaac Bashevis Singer, qui relate, dans l’un de ses romans intitulé L’Esclave, les atrocités innommables commises par les Cosaques au XVIIe siècle : “Les Cosaques avaient presque rasé la ville, écrit Singer ; ils avaient tué, égorgé, brûlé, pendu ; mais il y avait eu quelques survivants… Les assassins avaient même retourné les tombes. Pas un seul chapitre des rouleaux sacrés, pas une seule page des livres de la maison d’étude ne restaient intacts… “Pourquoi ceci nous est-il arrivé ? demanda l’un des hommes. Josefov était un foyer de la Torah. „Ÿ C’était la volonté de Dieu, répondit un autre. „Ÿ Mais pourquoi ? Quels péchés les petits enfants avaient-ils commis ? Ils les ont enterrés vivants… „Ÿ Quel mal leur avions-nous fait ?… Le Créateur avait-il besoin des Cosaques pour révéler sa nature ? Était-ce une raison suffisante pour enterrer vivants des enfants ?”
L’antisémitisme est décidément incompréhensible, aujourd’hui comme autrefois. “Les puissances du Mal” ne cesseront-elles donc jamais leur œuvre de destruction ? Comme toujours, les bourreaux rivalisaient de cruauté envers leurs victimes, faibles et désarmées. A lire le romancier Isaac Bashevis Singer, le raffinement des Cosaques dans ce domaine n’a rien à envier à celui des Allemands : “Ils ont empalé Moishe Bunim et il ne cessa pas de gémir de toute la nuit. „Ÿ Vingt Cosaques ont violé ta sœur Leah et puis ils l’ont coupée en morceaux… On ne pouvait concevoir qu’en ce monde, on massacrait des enfants, on les enterrait vivants et que la terre s’imbibait de sang, comme au temps de Caïn.” (Isaac Bashevis Singer, L’Esclave, 1962, Stock, 1993, pp. 100, 103, 120).
Il faudrait tout de même vérifier si cette image récurrente n’est pas déjà dans le Talmud ou l’Ancien Testament.
Elie Wiesel doit choisir
“18 janvier 1945 : l’Armée rouge se trouve à quelques kilomètres d’Auschwitz… Berlin décide d’évacuer les détenus vers l’intérieur de l’Allemagne. Une agitation fébrile règne dans toutes les baraques… Mon père vient me voir à l’hôpital. Dans le désordre général, on le laisse entrer. Je lui dis : “les malades peuvent rester au KB, mais… „Ÿ Mais quoi ? demande mon père. „Ÿ Il y a que… je ne veux pas me séparer de toi.” J’ajoute : “Mais tu pourrais rester avec moi, tu sais. „Ÿ Est-ce possible ? demande-t-il. „Ÿ Oui, c’est possible.” Il y a de la place. Aujourd’hui, la surveillance se relâche. Dans le va-et-vient, tout est possible. Idée tentante, mais nous la repoussons. Nous avons peur. Les Allemands ne laisseront pas de témoins derrière eux ; ils les tueront. Tous. Jusqu’au dernier. C’est dans la logique de leur monstrueuse entreprise. Ils feront tout sauter pour que le monde libre n’apprenne pas la nature et l’étendue de leurs crimes.”
Voilà comment Elie Wiesel et son père choisirent de partir avec les Allemands, plutôt que d’attendre l’Armée rouge. Ceux des malades qui étaient restés, contrairement aux prévisions des Wiesel, père et fils, n’avaient finalement pas été exterminés : “Que serait-il advenu de nous si nous avions choisi de rester ? Tous les malades, ou presque tous, ont survécu. Libérés par les Russes neuf jours plus tard. Autrement dit, si nous avions choisi de rester à l’infirmerie, mon père ne serait pas mort de faim et de honte dix jours après, à Buchenwald.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 119). On soignait donc les gens à Auschwitz, et même les pauvres juifs.
Comment Elie Wiesel a stupéfié le médium
Lors d’un voyage de jeunesse en Inde, Elie Wiesel raconte encore une de ses histoires stupéfiantes : “Un Sage m’aborde à la sortie de mon hôtel à Bombay : “Pour cinq roupies je te dirai ton avenir.” Je lui réponds : “Je vous en donne dix si vous me dites mon passé.” Interloqué, il me demande de noter ma date de naissance et une date quelconque sur un bout de papier. Il le saisit d’un geste rapide, me tourne le dos pour faire ses calculs, et reste un moment figé. Quand il se retourne, il semble effrayé : “Je vois des cadavres, dit-il. Beaucoup de cadavres.” Là, il m’étonne. Il ne peut pas savoir ce que le 11 avril 1945 signifie pour moi. Et pourtant.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 287).
Elie Wiesel invente un langage
Elie Wiesel a fortement incité les survivants d’Auschwitz à témoigner, pour ne pas oublier. “En vérité, dit-il, mon principal souci a toujours été les rescapés. En écrivant, j’ai essayé de les convaincre de la nécessité et de la possibilité du témoignage : “Faites comme moi, leur disais-je. Déposez, racontez, même s’il vous faut inventer un langage.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 443).
Elie Wiesel et la bénédiction du rabbi
Se rendant “à Bnei Brak, le faubourg le plus religieux de Tel-Aviv”, il y rencontre le vieux Rabbi Israël : “Il me fait parler de mes travaux. Il veut savoir si les histoires que je raconte dans mes livres sont vraies, c’est-à-dire si elles sont vraiment arrivées. Je lui réponds : “Rabbi, en littérature, c’est ainsi : il y a des choses qui sont vraies, et pourtant, elles ne sont pas arrivées ; et d’autres qui ne le sont pas, alors qu’elles sont arrivées.” J’aurais tellement souhaité recevoir sa bénédiction.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 347).
Elie Wiesel vol dans les airs
Dans L’Industrie de l’holocauste, paru en 2000, Norman Finkelstein a lui aussi relevé les multiples contradictions d’Elie Wiesel. Ainsi, Wiesel raconte dans ses Mémoires qu’à sa sortie de Buchenwald, à l’âge de 18 ans, il a “lu la Critique de la raison pure, ne riez pas, en yiddish”. Et Norman Finkestein rappelle que Wiesel avait pourtant affirmé qu’à cette époque-là, il ignorait “tout de la grammaire yiddish. Mais surtout, ajoute malicieusement Finkelstein, “la Critique de la raison pure n’a jamais été traduite en yiddish”. Et il poursuit : “Wiesel se souvient aussi, de la façon la plus détaillée, d’un “mystérieux érudit talmudiste” qui “apprit le hongrois en quinze jours, juste pour m’étonner”. Il a raconté à un hebdomadaire juif qu’il avait souvent “la voix enrouée ou même aphone” à force de se lire ses propres livres “à haute voix en lui-même”. Il a raconté à un reporter du New York Times qu’il avait été heurté par un Taxi à Times Square : “J’ai parcouru la distance d’un bloc en vol plané. J’ai été heurté au coin de Broadway et de la 45e rue, et l’ambulance m’a ramassé à la 44e.” Je présente la vérité sans fard, dit Wiesel. Je ne peux pas faire autrement.” Sources : Elie Wiesel, All Rivers, pp. 121 à 130, 139, 163-164, 201-202 et 236. Jewish Week, 17 septembre 1999. New York Times, 5 mars 1997, in Norman Finkelstein, L’Industrie de l’holocauste, La vieille Taupe, 2000, p. 84.
Elie Wiesel indigné
Dans ses Mémoires, Elie Wiesel s’indigne de l’incrédulité de certains membres de la communauté juive concernant les témoignages des “survivants”. Il en est ainsi par exemple de cet Alfred Kazin, critique “inconnu en France, mais écouté en Amérique”, qui se permet d’émettre des doutes concernant la sincérité de la douleur des rescapés :
“Au début, poursuit Wiesel, nous nous voyons ou nous téléphonons régulièrement. Il fait partie d’un jury littéraire fondé par les survivants de Bergen-Belsen dont un certain Yossel est le président : Kazin nous accompagne à Belsen, puis à Jérusalem, et Yossel le comble : chambre d’hôtel plus que confortable, argent de poche, cadeaux pour lui et sa femme. Il l’invitera même chez lui. Et tout ce que cet intellectuel new yorkais a trouvé à dire de cette visite, dans un article pompeux et suffisant, c’est que l’épouse de Yossel était propriétaire non seulement d’un appartement luxueux mais aussi d’un numéro démesurément grand tatoué sur le bras : comme si elle se l’était fait faire exprès chez Cardin… Pire que tout le reste : dans un texte où il essaie de rappeler “ce qu’il doit” à Primo Levi et à moi-même, il écrit qu’il ne serait pas surpris d’apprendre que j’ai inventé l’épisode de la pendaison dans La Nuit.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 436).
Une centaine de pages plus haut, à la page 342 du tome premier de ses Mémoires, Elie s’était déjà vu obligé de rectifier une note de Mauriac dans un de ses Blocs-notes, en 1963, dans laquelle celui-ci citait les “quatre romans” d’Elie Wiesel : La Nuit, L’Aube, Le Jour, La Ville de la chance : “La Nuit n’est pas un roman”, tient à préciser Elie Wiesel, pour ceux qui en douteraient encore.
Hervé RYSSEN No Comment http://www.herveryssen.net/www/?page_id=37
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