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Il a déclaré sa flamme…… aux Français
12/04/2011 11:52
Cet article ainsi que ceux de cette rubriques sont, aussi et actuellement, visibles sur "Wordpress - Aviseur international " (http://aviseurinternational.wordpress.com/ ) à la rubrique "Revue de Presse de l'Aviseur".
Il a déclaré sa flamme…… aux Français
C’est officiel, Dominique est candidat aux Primaires des Présidentielle de 2012 que représente le premier tour.
Un de plus, déclaré officiellement au tournoi open de la France, la plus prestigieuse compét qui se puisse être dans l’hexagone, celle couronnée par un titre unique de Président de la « République DEMOCRATIQUE de France ». Insister sur démocratique à prononcer très lentement et à voix presque inaudible, tant ce qualificatif est si peu important. Alors qu’il devrait primer depuis 1789
Combien seront-ils au final sur la ligne de départ officielle de la compétition ?
Pour ma part je vois pas moins de 10 compétiteurs, sportifs de haut vol qui n’aspirent, conjointement, qu’au bien-être du Peuple, bien aimé.
Ah, ce cher Peuple que nous n’avons tant aimé que le temps d’une campagne, fut-elle manipulation suprême des gogos.
Voici quelques remarques, in petto, des candidats
· « Que ne faut-il lui promettre pour qu’il me donne le Pouvoir absolu, y compris sur son bien-être, qui ne dépendra plus, désormais, que de ma seule volonté » se disent les quelques 3 participants ayant une chance d’être en finale, se disent les prétendants-curé du Latran
· « que ne faut-il lui faire comprendre qu’à 4 à 5 %, je suis le recours salvateur pour mon parti ou courant d’idée que je représente. De là à dire que je suis le seul recours pour la France, il y a un fossé que je franchis vite » se disent tous les autres (optant de strapontins, certes dorés, mais strapontins néanmoins) qui ne se la jouent que perso pour négocier les voix de LEURS ELECTEURS au second tour – genre donnant donnant – oubliant que les voix obtenues au premier tour ne sont que les voix de ceux qui n’osent dire un NON complet, mais un « demi NON », tout en croyant affirmer leurs idées de droite ou de gauche, dans le choix de barons (comme sur les marches et foires ) qui ne visent que leur positionnement perso pour l’après.
A noter que les voix des électeurs n’appartiennent à personne qu’à eux-mêmes, électeurs, et qu’elles ne peuvent en aucune façon représenter une marchandise de troc (du moins pour ceux qui ont le réel respect du Peuple)
Il est des strapontins qui donnent l’illusion d’être dans la cour des grands (et qu’importe la taille physique, puisque c’est de l’esprit qu’il s’agit et surtout de « l’esprit des lois » comme causait un certain Montesquieu, depuis Genève, où il avait un compte avec la France)
· « Que ne faut-il porter la bonne parole, pour que la France ose dire qu’elle ne veut pas évoluer et que la race pure doit rester pure de toute étrangetés » se dit un parti, unique en son genre et qui risque d’être le fameux deuxième larron, celui qui a droit à être à la droite extrême du PERE au ciel (mais pas sur terre). Que la vie politique est une sacrée croix !
· Et dans tous cela la cohorte des « sans voix », représentés par aucun courant politique et qui aphones, ne font plus tonner leur voix dans les isoloirs.
Pourtant ils sont les grands vainqueurs de toutes les élections, avec une représentativité on ne peut plus consensuelle.
Je parle ici des quelques 60 à 70% d’abstentionnistes des 2nd tours qui n’ont devant eux que des ersatz de représentativité à 10 – 12% des inscrits lesquels avec ces ridicules pourcentages (de 10 à 12%) entendent mettre au pas plus de 80% du Peuple qui ne veulent pas d’eux (revoyez les résultats par rapport aux inscrits des dernières élections : régionales, cantonale, municipales où bien souvent on a vu le maintien de cumulards en indemnités, bénéficiant de la loi de l’écrêtement de leurs indemnités. Souvenez vous, en permanence qu’il s’agit de l’argent du Peuple, autrement dit du vôtre, car si c’est l’état qui paie ces cumulards, il le fait avec vos impôts et taxes et que même au-delà du bulletin de vote, vous avez un droit de regard et une exigence à information, trop souvent refusée par ceux qui vivent – bien – grâce à vous).
Il faudrait que quelqu’un ose se présenter comme « candidat du NON » afin que tous les gueux sans voix se retrouvent enfin dans l’isoloir pour enfin dire et être entendu, leurs réelles doléances, transformant ainsi une absence d’expression (qui se fait complice indirecte) en refus exprimé.
Que le courageux qui osera s’effacer, son nom ne servant que de « prête-nom au NON », pour redonner voix aux sans vois ne se leurre pas, ne s’illusionne pas. La tâche sera rude et même s’il peut espérer un vivier de quelques 60% des électeurs, il se heurtera à l’inertie des masses qui lui rétorqueront diverses excuses pour ne pas aller dans le sens de la sagesse, leur sens à eux (comme dit un slogan bancaire). On ne bouge pas aussi facilement 70% d’abstentionnistes pour les faire devenir votant du NON, ledit NON étant porté par un NOM pour ne pas gaspiller une chance minime pour la France.
D’ores et déjà, si un tel « candidat du NON » se présentait, je voterai avec plaisir pour lui, dans la mesure où son bulletin de vote et sa profession de foi porteraient cette mention « candidat du NON » comme pour d’autres candidat qui se déclareront « PS » - « UMP - …..
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il lui faudrait indiquer qu’il supprimerait tout cumul de mandat, chaque élu n’exerçant qu’un seul mandat et que cet élu appelé à d’autres fonctions (genre député/Ministre) ne retrouve pas automatiquement son siège s’il vient à quitter sa fonction autre. De plus il faudrait qu’il s’engage à ce que quiconque ait été poursuivi et condamné (à tort ou à raison) dans le cadre d’un mandat d’élu, soit inéligible à vie.
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il lui faudrait signaler clairement et de façon précise, les lois et mesures liberticides qu’il entend supprimer, dès le 1er mois de son mandat.
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il nous faudra organiser ses comités de soutien dans toute la France, pour asseoir notre (et non la sienne) « victoire du NON », la victoire des sans voix au concert des résultats finaux.
Seul, il n’y parviendra pas, même avec la meilleure volonté et son courage.
Si nous voulons sérieusement que les choses changent, c’est à nous de bouger et d’agir, le « candidat du NON » se contentant de prêter son nom afin de nous représenter, nous les quelques 70% d’abstentionnistes, qui auront ainsi le moyen de pouvoir dire « NON » à ce que nous ne voulons plus et que ce soit de droite ou de gauche ou d’ailleurs.
Il nous faudra par ailleurs veiller, à ce que le « candidat du NON », ne dévie pas, avant, pendant et après, à l’esprit de l’article 2 de la constitution.
Avec nous, il peut être tout, sans nous, il n’est et ne sera rien.
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il lui faudrait s’engager (et surtout tenir lesdits engagements) à définir une politique (économique, sociale, salariale, environnementale, énergétique, solidaire, …..) qui aille dans le sens du respect du Pouvoir rendu au Peuple (tel que défini dans l’Article 2 de la Constitution de 1958 modifiée en 2008 : « Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple »).
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il lui faudrait acter la remise en cause de son mandat, à mi parcours, par un référendum qui l’amènerait à démissionner si le Peuple le désavouait et engagerait ainsi des élections anticipées. Il est vrai que l’on a besoin de stabilité pour gouverner la France, mais doit-on, au nom d’une présupposée stabilité, laisser la France s’enliser, comme elle le fait actuellement depuis 2007 et bien avant ?
D’ores et déjà, si un « tel candidat du NON » se présentait, il lui faudrait définir et mettre en place le principe d’élections à un seul tour (le deuxième ne servant qu’à des compromis et arrangements sordides, préjudiciables aux citoyens) :
§ Les présidentielles : le premier est président, le second est premier Ministre et le gouvernement est composé de la représentativité nationale au prorata des voix obtenues à ladite élection
§ Les législatives et les sénatoriales : le 1er parti préside l’assemblée et la représentation national étant là aussi au prorata….
Au niveau sénatoriales, élections à mi parcours des législatives, pour l’ensemble des sénateurs et non plus par tiers ou moitié (ce qui, en ce qui concerne le renouvellement partiel est, par ailleurs, contraire à la soi-disant stabilité)
§ Les locales : idem avec suppression des élections partielles
Et que l’on ne vienne pas agiter le spectre du développement des extrêmes, causé uniquement par les politiques « anti-peuple » menées par les partis forts en place.
Le Peuple comme le pays ont les partis et politiques qu’ils méritent.
Si les gouvernants et partis respectent l’article 2 de la constitution, il n’y a plus d’extrémismes possibles. Or l’existence même desdits extrémismes est la signature d’un non-respect de l’Esprit de la Révolution, confisquée au profit de profits personnels et mesquins. Vivre l’abolition des privilèges de 2012, soit 223 ans après la première.
Allez jact à Est (pour ne pas dire à l’Ouest, puisque rien de nouveau ne s’y passe)
Ite missa est, faut-il dire
En somme parti de l’Ouest, en réaction, on y revient par conviction atlantiste après une escapade à l’Est, en passant par l’ext.
Et pendant ce temps le pétrole flambe (risque de 2€ le litre de super, à la date du 12 Avril, J- 1an avant l’échéance - Super) mais il n’y a pas le feu….
D’autant qu’on a tiré sur la Libye pour se « garder » le meilleur rapport qualité / Prix pétrolier, mais l’histoire ne dit pas encore pour qui c’est le meilleur rapport du Peuple ou du Pouvoir, en France. Ce faisant on a entraîné le pays (France) dans un sacré merdier…..
Et pendant ce temps, Fukushima est déclarée « niveau 7 » (niveau de Tchernobyl) après avoir rendu à la mer ses tonnes d’eau contaminées et que le socle des réacteurs soient « attaqués » et « bouffés » par la réaction nucléaire en cours, bonjour le sous-sol avenir….
Et pendant ce temps, Il a déclaré sa flamme…… aux Français !
Kelly-Eric Guillon
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Défendre le peuple libyen ? Mais quel peuple libyen ?
08/04/2011 12:13
Cet article ainsi que ceux de cette rubriques sont, aussi et actuellement, visibles sur "Wordpress - Aviseur international " (http://aviseurinternational.wordpress.com/ ) à la rubrique "Revue de Presse de l'Aviseur".
Défendre le peuple libyen ? Mais quel peuple libyen ?
Axe Atlantique :: Jeudi, 7 avril 2011 :: Jean Bonnevey :: http://www.geostrategie.com/axe-atlantique/defendre-le-peuple-libyen-mais-quel-peuple-libyen
Bonne conscience universelle et mauvaises analyses françaises
L’approche du président Sarkozy de l’intervention franco- anglo-saxonne en Libye est plus que simple. Elle est simpliste. La France, pays des droits de l’homme et de la démocratie, reprendrait son rôle historique en se portant au secours d’un peuple combattant pour sa liberté et contre un tyran. Ce sont les « gentils », menés par le plus gentil d’entre eux, contre un très méchant, qui tue les siens.
A dire vraie, cette présentation fait l’unanimité dans les médias, à quelque réserve près, émise par des spécialistes et consultants. Cette unanimité est spectaculaire, puisque même les journalistes de Marianne, qui ont fait de la démolition de Sarkozy leur ligne éditoriale, se sentent obligés de le féliciter.
Personne ne pose la question, qui cependant ne tardera pas à l’être : les raisons cachées de cette précipitation militaire ? Mais pourquoi donc Nicolas Sarkozy a-t-il brusquement décidé de « karcheriser » son » ami » Kadhafi ? Si Sarkozy avait été un dictateur, on aurait déjà dit qu’il tentait, par une opération extérieure, de faire oublier ses déboires intérieurs et de rebondir. Cela viendra. On se demandera si sa dernière chance de changer son image pour se représenter ne passait pas finalement par Benghazi. Pour le moment en tout cas, cette approche critique est quasi absente. Quasi, puisque nous en parlons.
A dire vrai, on peut tout à fait approuver un soutien militaire aux insurgés, pour débarrasser la Libye de son dictateur, et envisager pour ce pays un avenir meilleur. Encore faut-il ne pas se leurrer et ne pas hésiter a prendre en compte des éléments qui rendent relatifs la présentation officielle par Paris de ce qui se passe.
On notera d’abord que la position très en pointe de Paris est loin de faire l’unanimité, que les USA traînent des pieds – et d’ailleurs Obama est allé comme si de rien n’était en Amérique latine… si loin de Tripoli – que l’Allemagne nous a lâchés ; le couple franco allemand a du plomb dans l’aile et Kadhafi n’y est pour rien.
On notera encore que « la communauté internationale » est très hésitante et, à dire vraie, assez réduite. La Russie, la Chine l’Inde ne sont pas d’accord. Les pays africains ont lâché Paris et ne se sont pas rendu au rendez vous de Paris, préférant se réunir à Nouakchott pour initier une médiation.Et, malgré leur proximité, les deux nouvelles démocraties – la Tunisie et l’Egypte – ne manifestent pas une solidarité très active envers leurs frères de combat pour la liberté. Reste la Ligue Arabe dont l’inefficacité est connue.
A l’exception notable du Qatar, dont les relations avec la France sont souvent jugées suspectes, deux soutiens méritent réflexion. L’Irak, occupé et au statut démocratique improbable , malgré la guerre faite paraît-il pour ça, est le plus mal placé pour se manifester. L’Arabie Saoudite, qui a envahi le Bahreïn pour réprimer une partie du peuple de l’archipel, ne manque pas d’air non plus. Il s’agit donc bien d’une nouvelle opération militaire occidentale contre un pays arabo-musulman.
Reste l’essentiel : protéger le peuple libyen. Mais les opérations militaires engagées visent, de toute évidence aussi, à briser le régime, quitte a faire des victimes civiles chez les pros-Kadhafi. Or ,et jusqu’a preuve du contraire, ils sont eux aussi des Libyens. Parlons-en car le fond du problème c’est qu’il n’y a pas de peuple libyen. Il y a des tribus. Celles de l’Est se sont soulevées contre un régime plus favorable aux tribus de l’Ouest. Présenter des rebelles, qui tirent dans tous les sens et veulent en découdre, comme des civils désarmés est tout de même un peu excessif.
Enfin que fera t-on d’une victoire? Une fois Kadhafi renversé, mettra-t-on les gens de Benghazi au pouvoir à Tripoli ? Ce serait condamner le pays à une instabilité permanente, à une « somalisation » A-t-on vraiment pensé à l’après-Kadhafi au-delà du dogmatisme démocratique ? Pas sûr.
D’autant que, derrière notre très actif chef des armées, le ministre des Affaires étrangères est tout de même celui qui pensait sauver le Rwanda par la démocratie, en mettant l’ethnie la plus nombreuse au pouvoir grâce au bulletin de vote. Condamnant la minorité à une soumission permanente inacceptable dans un système tribal. Alain Juppé qui est considéré encore souvent par de nombreuses victimes civiles comme partiellement responsable, par erreur d’analyse, d’un des plus terribles génocides de l’après-guerre. La bonne conscience, surtout dogmatique, est dangereuse pour ceux qui en bénéficient sans vraiment l’avoir demandée.
Note(s) : Image : Alain Juppé (ministre des Affaires étrangères)
Source : Metamag
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par Michel Collon :Comprendre la guerre en Libye
08/04/2011 12:09
Cet article ainsi que ceux de cette rubriques sont, aussi et actuellement, visibles sur "Wordpress - Aviseur international " (http://aviseurinternational.wordpress.com/ ) à la rubrique "Revue de Presse de l'Aviseur".
Comprendre la guerre en Libye
Partie 1 : Des questions qu’il faut se poser à chaque guerre Partie 2 : Les véritables objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole Partie 3 : Pistes pour agir
Des questions qu’il faut se poser à chaque guerre
 27 fois. Les Etats-Unis ont bombardé un pays à 27 reprises depuis 1945. Et chaque fois, on nous a affirmé que ces actes de guerre étaient « justes » et « humanitaires ». Aujourd’hui, on nous dit que cette guerre est différente des précédentes. Mais on l’avait dit aussi la fois passée. Et la fois d’avant. On le dit chaque fois. N’est-il pas temps de mettre sur papier les questions qu’il faut se poser à chaque guerre pour ne pas se faire manipuler ?
Pour la guerre, il y a toujours de l’argent ?
Dans le pays le plus puissant du globe, quarante-cinq millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté. Aux Etats-Unis, écoles et services publics tombent en ruines, parce que l’Etat « n’a pas d’argent ». En Europe aussi, « pas d’argent » pour les retraites ou pour créer des emplois.
Mais lorsque la cupidité des banquiers provoque une crise financière, là, en quelques jours, on trouve des milliards pour les sauver. Ce qui a permis à ces mêmes banquiers US de distribuer l’an dernier 140 milliards $ de récompenses et bonus à leurs actionnaires et traders spéculateurs.
Pour la guerre aussi, il semble facile de trouver des milliards. Or, ce sont nos impôts qui paient ces armes et ces destructions. Est-il bien raisonnable de faire partir en fumée des centaines de milliers d’euros à chaque missile ou de gaspiller cinquante mille euros de l’heure avec un porte-avions ? A moins que la guerre soit une bonne affaire pour certains ?
Pendant ce temps, un enfant meurt de faim toutes les cinq secondes et le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter sur notre planète en dépit des promesses.
Quelle différence entre un Libyen, un Bahreini et un Palestinien ?
Présidents, ministres et généraux jurent solennellement que leur objectif est seulement de sauver des Libyens. Mais, au même moment, le sultan du Bahrein massacre des manifestants désarmés grâce aux deux mille soldats saoudiens envoyés par les Etats-Unis ! Au même moment, au Yemen, les troupes du dictateur Saleh, allié des USA, tuent 52 manifestants à la mitrailleuse. Ces faits n’ont été contestés par personne, mais le ministre US de la Guerre, Robert Gates, a juste déclaré : « Je ne crois pas que ce soit mon rôle d’intervenir dans les affaires internes du Yemen » [1].
Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ? Parce que Saleh accueille docilement la Vème Flotte US et dit oui à tout ce que lui commande Washington ? Parce que le régime barbare d’Arabie saoudite est complice des multinationales pétrolières ? Il y aurait de « bons dictateurs » et de « mauvais dictateurs » ?
Comment les USA et la France peuvent-ils se prétendre humanitaires ? Lorsqu’Israël a tué deux mille civils en bombardant Gaza, ont-ils instauré une « no fly zone » ? Non. Ont-ils pris des sanctions ? Aucune. Pire : Javier Solana, alors responsable des Affaires étrangères de l’U.E. a déclaré à Jérusalem : « Israël est un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions. Israël est partie prenante à tous les programmes » de recherche et de technologie de l'Europe des 27. Ajoutant même : « Aucun pays hors du continent n'a le type de relations qu'Israël entretient avec l'Union européenne. » Sur ce point, Solana dit vrai : l’Europe et ses fabricants d’armes collaborent étroitement avec Israël dans la production des drônes, missiles et autres armements qui sèment la mort à Gaza.
Rappelons qu’Israël a chassé sept cent mille Palestiniens de leurs villages en 1948, refuse toujours de leur rendre leurs droits et continue à commettre de multiples crimes de guerre. Sous cette occupation, 20% de la population palestinienne actuelle a séjourné ou séjourne dans les prisons d’Israël. Des femmes enceintes sont forcées d’accoucher attachées à leur lit et renvoyées immédiatement dans leurs cellules avec leurs bébés ! Mais ces crimes-là sont commis avec la complicité active des USA et de l’UE.
La vie d’un Palestinien ou d’un Bahreini ne vaut pas celle d’un Libyen ? Il y aurait les « bons Arabes » et les « mauvais Arabes » ?
Pour ceux qui croient encore à la guerre humanitaire…
Dans un débat télévisé que j’ai eu avec Louis Michel, ancien ministre belge des Affaires étrangères et commissaire européen à la Coopération au développement, celui-ci m’a juré - la main sur le cœur - que cette guerre visait à « mettre en accord les consciences de l’Europe ». Il a été appuyé par Isabelle Durant, dirigeante des Verts belges et européens. Ainsi, les écologistes « peace and love » ont muté va-t-en-guerre !
Le problème, c’est qu’on nous parle de guerre humanitaire à chaque fois, et que ces gens « de gauche » comme Durant s’y sont à chaque fois laissé prendre. Ne feraient-ils pas mieux de lire ce que pensent vraiment les dirigeants US au lieu de juste les écouter à la télévision ?
Ecoutez par exemple, à propos des bombardements contre l’Irak, le célèbre Alan Greenspan, qui fut longtemps directeur de la réserve fédérale des USA. Il écrit dans ses mémoires : « Je suis attristé qu’il soit politiquement incorrect de reconnaître ce que chacun sait : la guerre en Irak était essentiellement pour le pétrole » [2]. Ajoutant : « Les officiels de la Maison-Blanche m’ont répondu : ‘Eh bien, malheureusement, nous ne pouvons parler du pétrole’. » [3]
Ecoutez, à propos des bombardements contre la Yougoslavie, John Norris, directeur de com de Strobe Talbott qui était alors vice-ministre US des Affaires étrangères, chargé des Balkans. Norris écrit dans ses mémoires : « Ce qui explique le mieux la guerre de l’Otan, c’est que la Yougoslavie résistait aux grandes tendances des réformes politiques et économiques (il veut dire : refusait d’abandonner le socialisme), et ce n’est pas notre devoir envers les Albanais du Kosovo. » [4]
Ecoutez, à propos des bombardements contre l’Afghanistan, ce que disait alors l’ancien ministre US des Affaires étrangères Henry Kissinger : « Il existe des tendances, soutenues par la Chine et le Japon, à créer une zone de libre échange en Asie. Un bloc asiatique hostile combinant les nations les plus peuplées du monde avec de grandes ressources et certains des pays industriels les plus importants serait incompatible avec l’intérêt national américain. Pour ces raisons, l’Amérique doit maintenir une présence en Asie… » [5]
Ceci confirmait la stratégie avancée par Zbigniew Brzezinski, qui fut responsable de la politique étrangère sous Carter et est l’inspirateur d’Obama : « L’Eurasie (Europe + Asie) demeure l’échiquier sur lequel se déroule le combat pour la primauté globale. (…) La façon dont les Etats-Unis ‘gèrent’ l’Eurasie est d’une importance cruciale. Le plus grand continent à la surface du globe en est aussi l’axe géopolitique. Toute puissance qui le contrôle, contrôle par là même deux des trois régions les plus développées et les plus productives. 75% de la population mondiale, la plus grande partie des richesses physiques, sous forme d’entreprises ou de gisements de matières premières, quelque 60% du total mondial. » [6]

A gauche, n’a-t-on rien appris des médiamensonges humanitaires des guerres précédentes ?
Quand Obama le dit lui-même, vous ne le croyez pas non plus ?
Ce 28 mars, Obama a justifié ainsi la guerre contre la Libye :
« Conscients des risques et des coûts de l’action militaire, nous sommes naturellement réticents à employer la force pour résoudre les nombreux défis du monde. Mais lorsque nos intérêts et valeurs sont en jeu, nous avons la responsabilité d’agir. Vu les coûts et les risques de l’intervention, nous devons chaque fois mesurer nos intérêts face à la nécessité d’une action. L’Amérique a un important intérêt stratégique à empêcher Kadhafi de défaire ceux qui s’opposent à lui. »
N’est-ce pas clair ? Alors, certains disent : « Oui, c’est vrai, les Etats-Unis n’agissent que s’ils y trouvent leur intérêt aussi. Mais au moins, à défaut de pouvoir intervenir partout, on aura sauvé ces gens-là. »
Faux. Nous allons montrer que seuls les intérêts seront défendus. Pas les valeurs. D’abord, chaque guerre US fait plus de victimes qu’il n’y en avait avant (en Irak, un million de victimes directes ou indirectes !). Ensuite, l’intervention en Libye en prépare d’autres…
Qui refusait de négocier ?
Mais, dès que vous émettez un doute sur l’opportunité de cette guerre contre la Libye, tout de suite, on vous culpabilise : « Vous refusez donc de sauver les Libyens du massacre ? »
Question mal posée. Supposons que tout ce qu’on nous a raconté se soit vraiment passé. Premièrement, arrête-t-on un massacre par un autre massacre ? Nous savons qu’en bombardant, nos armées vont tuer de nombreux civils innocents. Même si, comme à chaque guerre, les généraux nous promettent que celle-ci sera « propre », nous avons l’habitude de cette propagande.
Deuxièmement, il y avait un moyen beaucoup plus simple et efficace de sauver des vies tout de suite. Tous les pays d’Amérique latine ont proposé d’envoyer immédiatement une mission de médiation, présidée par Lula. La Ligue arabe et l’Union africaine soutenaient cette démarche et Kadhafi avait accepté (proposant aussi d’envoyer des observateurs internationaux pour vérifier le cessez-le feu).
Mais les insurgés libyens et les Occidentaux ont refusé cette médiation. Pourquoi ? « Parce que Kadhafi n’est pas de bonne foi », disent-ils. Possible. Tandis que les insurgés et leurs protecteurs occidentaux ont toujours été de bonne foi ? A propos des Etats-Unis, il est utile de rappeler comment ils se sont comportés dans toutes les guerres précédentes à chaque fois qu’un cessez-le-feu était possible…
En 1991, lorsque Bush père a attaqué l’Irak parce que celui-ci avait envahi le Koweit, Saddam Hussein a proposé de se retirer et qu’Israël évacue aussi les territoires illégalement occupés en Palestine. Mais les USA et les pays européens ont refusé six propositions de négociation. [7]
En 1999, lorsque Clinton a bombardé la Yougoslavie, Milosevic avait accepté les conditions imposées à Rambouillet, mais les USA et l’Otan en ont rajouté une, volontairement inacceptable : l’occupation totale de la Serbie. [8]
En 2001, lorsque Bush fils a attaqué l’Afghanistan, les talibans avaient proposé de livrer Ben Laden à un tribunal international si on fournissait des preuves de son implication, mais Bush a refusé de négocier.
En 2003, lorsque Bush fils a attaqué l’Irak sous prétexte d’armes de destruction massive, Saddam Hussein a proposé d’envoyer des inspecteurs, mais Bush a refusé car il savait que les inspecteurs ne trouveraient rien. Ceci a été confirmé par la divulgation du mémo d’une réunion entre le gouvernement britannique et les dirigeants des services scecrets briatnniques en juillet 2002 : « Les dirigeants britanniques espéraient que l’ultimatum soit rédigé en des termes inacceptables afin que Saddam Hussein le rejette directement. Mais ils étaient loin d’être certains que cela marcherait. Alors, il y avait un Plan B : les avions patrouillant dans la « no fly zone » jetant de nombreuses bombes en plus dans l’espoir que ceci provoquerait une réaction qui donnerait une excuse pour une large campagne de bombardements. » [9]
Alors, avant d’affirmer que « nous » disons toujours la vérité tandis que « eux » mentent toujours, et aussi que « nous » recherchons toujours une solution pacifique, tandis que « eux » ne veulent pas de compromis, il faudrait être plus prudents… Tôt ou tard, le public apprendra ce qui s’est vraiment passé lors des négociations en coulisses, et constatera une fois de plus qu’il a été manipulé. Mais il sera trop tard, et on ne ressuscitera pas les morts.
La Libye, c’est comme la Tunisie et l’Egypte ?
Dans son excellente interview publiée il y a quelques jours par Investig’Action, Mohamed Hassan posait la bonne question : « Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire ? ». A la lumière des recherches récentes, il est possible de répondre : les trois, en fait. Une révolte spontanée, rapidement récupérée et transformée en guerre civile (qui avait été préparée), le tout servant de prétexte à une agression militaire. Qui, elle aussi, avait été préparée. Rien ne tombe du ciel en politique. Expliquons-nous…
En Tunisie et en Egypte, la révolte populaire a grandi progressivement en quelques semaines, s’organisant peu à peu et s’unifiant sur des revendications claires, ce qui a permis de chasser les tyrans. Mais quand on analyse l’enchaînement ultra-rapide des événements à Benghazi, on est intrigué. Le 15 février, manifestation des parents de prisonniers politiques de la révolte de 2006. Manifestation durement réprimée, comme cela a toujours été le cas en Libye et dans les autres pays arabes. Et, à peine deux jours plus tard, re-manifestation, mais cette fois, les manifestants sont armés et passent directement à l’escalade contre le régime de Kadhafi. En deux jours, une révolte populaire devient une guerre civile ! Tout à fait spontanément ?
Pour le savoir, il faut examiner ce qui se cache sous le vocable imprécis « opposition libyenne ». A notre avis, quatre composantes aux intérêts très différents. 1° Une opposition démocratique. 2° Des dignitaires de Kadhafi « retournés » par l’Ouest. 3° Des clans libyens mécontents du partage des richesses. 4° Des combattants de tendance islamique.
Qui compose cette « opposition libyenne » ?
Dans cet enchevêtrement, il est important de savoir à qui on a à faire. Et surtout quelle faction a été intégrée dans les stratégies des grandes puissances…
1° Opposition démocratique. Il est légitime d’avoir des revendications face au régime Kadhafi, dictatorial et corrompu comme les autres régimes arabes. Un peuple a le droit de vouloir remplacer un régime autoritaire par un système plus démocratique. Cependant, ces revendications sont jusqu’ici peu organisées et sans programme précis. On rencontre aussi, à l’étranger, des mouvements révolutionnaires libyens, également assez disparates, mais tous opposés à l’ingérence étrangère. Pour diverses raisons que l’on va clarifier, ce ne sont pas ces éléments démocratiques qui ont grand chose à dire aujourd’hui sous la bannière des USA et de la France.
2° Dignitaires « retournés ». A Benghazi, un « gouvernement provisoire » a été instauré et est dirigé par Mustapha Abud Jalil. Cet homme était, jusqu’au 21 février, ministre de la Justice de Kadhafi. Deux mois plus tôt, Amnesty l’avait placé sur la liste des plus effroyables responsables de violations de droits humains d’Afrique du nord ». C’est cet individu qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures de infirmières bulgares et du médecin palestinien longtemps détenus par le régime. Un autre « homme fort » de cette opposition est le général Abdul Fatah Younis, ex ministre de l’Intérieur de Kadhafi et auparavant chef de la police politique. On comprend que Massimo Introvigne, représentant de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, estime que ces personnages « ne sont pas les ‘démocrates sincères’ des discours d’Obama, mais parmi les pires instruments du régime de Kadhafi, qui aspirent à chasser le colonel pour prendre sa place ». (1)
3° Clans mécontents. Comme le soulignait Mohamed Hassan, la structure de la Libye est restée fortement tribale. Durant la période coloniale, sous le régime du roi Idriss, les clans de l’est dominaient et les richesses pétrolières leur profitaient. Après la révolution de 1969, Kadhafi s’est appuyé sur les tribus de l’ouest et c’est l’est qui a été défavorisé. Il faut le regretter, un pouvoir démocratique et juste doit veiller à combattre les discriminations entre régions. On peut aussi se demander si les anciennes puissances coloniales n’ont pas encouragé les tribus mécontentes à saper l’unité du pays. Ce ne serait pas la première fois. Aujourd’hui, France et USA misent sur les clans de l’est pour prendre le contrôle du pays. Diviser pour régner, un vieux classique du colonialisme.
4° Eléments d’Al-Qaida. Des câbles diffusés par Wikileaks avertissaient que l’Est de la Libye était, proportionnellement, le premier exportateur au monde de « combattants - martyrs » en Irak. Des rapports du Pentagone décrivaient un « scénario alarmant » sur les rebelles libyens de Benghazi et Derna. Derna, ville de 80.000 habitants à peine, serait la première source de jihadistes en Irak. De même, Vicent Cannistraro, ancien chef de la CIA en Libye, signale parmi les rebelles beaucoup d’ « extrémistes islamiques capables de créer des problèmes » et que les « probabilités [sont] élevées que les individus les plus dangereux puissent avoir une influence dans le cas où Kadhafi devrait tomber ». (1).
Evidemment, tout ceci s’écrivait lorsque Kadhafi était encore « un ami ». Mais ça montre l’absence totale de principes dans le chef des USA et de leurs alliés. Quand Kadhafi a réprimé la révolte islamiste de Benghazi en 2006, ce fut avec les armes et le soutien des Occidentaux. Une fois, on est contre les combattants à la Ben Laden. Une fois, on les utilise. Faudrait savoir.
Parmi ces diverses « oppositions », quel élément l’emportera ? C’est peut-être aussi un but de l’intervention militaire de Washington, Paris et Londres : veiller à ce que « les bons « l’emportent ? Les bons de leur point de vue évidemment. Plus tard, on utilisera la « menace islamique » comme prétexte pour s’installer durablement
En tout cas, une chose est sûre : le scénario libyen est différent des scénarios tunisien ou égyptien. Là, c’était « un peuple uni contre un tyran ». Ici, on est dans une guerre civile, Kadhafi disposant du soutien d’une partie de la population. Et dans cette guerre civile, le rôle qu’ont joué les services secrets US et français n’est déjà plus si secret que ça…
Quel a été le rôle des services secrets ?
En réalité, l’affaire libyenne n’a pas commencé en février à Benghazi en février, mais à Paris le 21 octobre 2010. Selon les révélations du journaliste italien Franco Bechis (Libero, 24 mars), c’est ce jour-là que les services secrets français ont préparé la révolte de Benghazi. Ils ont alors « retourné » (ou peut-être déjà avant) Nuri Mesmari, chef du protocole de Kadhafi, qui était quasiment son bras droit. Le seul qui entrait sans frapper dans la résidence du guide libyen. Venu à Paris avec toute sa famille pour une opération chirurgicale, Mesmari n’y a rencontré aucun médecin, mais se serait par contre entretenu avec plusieurs fonctionnaires des services secrets français et de proches collaborateurs de Sarkozy, selon le bulletin web Maghreb Confidential.
Le 16 novembre, à l’hôtel Concorde Lafayette, il aurait préparé une imposante délégation qui allait se rendre deux jours plus tard à Benghazi. Officiellement, il s’agissait de responsables du ministère de l’Agriculture et de dirigeants des firmes France Export Céréales, France Agrimer, Louis Dreyfus, Glencore, Cargill et Conagra. Mais, selon les services italiens, la délégation comportait aussi plusieurs militaires français camouflés en hommes d’affaires. A Benghazi, ils rencontreront Abdallah Gehani, un colonel libyen que Mesmari a indiqué comme étant prêt à déserter.
A la mi-décembre, Kadhafi, méfiant, envoie un émissaire à Paris pour essayer de contacter Mesmari. Mais la France l’arrête. D’autres Libyens se rendent visite à Paris le 23 décembre, et ce sont eux qui vont diriger la révolte de Benghazi avec les milices du colonel Gehani. D’autant que Mesmari a fourni aux Français de nombreux secrets de la défense libyenne. De tout ceci, il ressort que la révolte à l’est n’est donc pas si spontanée qu’on nous l’a dit. Mais ce n’est pas tout. Il n’y a pas que les Français…
Qui dirige à présent les opérations militaires du « Conseil national Libyen » anti-Kadhafi ? Un homme tout juste arrivé des USA le 14 mars, selon Al Jazeera. Décrit comme une des deux « stars » de l’insurrection libyenne par le quotidien britannique de droite Daily Mail, Khalifa Hifter est un ancien colonel de l’armée libyenne, passé aux Etats-Unis. Celui qui fut un des principaux commandants militaires de la Libye jusqu’à la désatreuse expédition au Tchad fin des années 80, a ensuite émigré aux USA et vécu ces vingt dernières années en Virginie. Sans source de revenus connue, mais à petite distance des bureaux… de la CIA. [10] Le monde est petit.
Comment un haut militaire libyen peut-il entrer aux Etats-Unis en toute tranquillité, quelques années après l’attentat terroriste de Lockerbie, pour lequel la Libye a été condamnée, et vivre vingt ans tranquillement à côté de la CIA ? Il a forcément dû offrir quelque chose en échange. Publié en 2001, le livre Manipulations africaines de Pierre Péan retrace les connexions d’Hifter avec la CIA et la création, avec le soutien de celle-ci, du Front National de Libération Libyen. Le seul exploit du dit Front sera l’organisation en 2007, aux USA, d’un « congrès national » financé par le National Endowment for Democracy [11], traditionnel intermédiaire de la CIA pour arroser les organisations au service des Etats-Unis…
En mars de cette année, à une date non communiquée, le président Obama a signé un ordre secret autorisant la CIA à mener des opérations en Libye pour renverser Kadhafi. Le Wall Street Journal, qui relate ceci le 31 mars, ajoute : « Les responsables de la CIA reconnaissent avoir été actifs en Libye depuis plusieurs semaines, tout comme d’autres services occidentaux. ».
Tout ceci n’est plus très secret, ça figure depuis un bon moment sur Internet, et ce qui est étonnant, c’est que les grands médias n’en aient pas dit un mot. Pourtant, on a déjà connu de nombreux exemples de « combattants de la liberté » ainsi armés et financés par la CIA. Par exemple, dans les années 80, les milices terroristes contras, mises sur pied par Reagan pour déstabiliser le Nicaragua et renverser son gouvernement progressiste. N’a-t-on rien appris de l’Histoire ? Cette « gauche » européenne qui applaudit aux bombardements n’utilise pas Internet ?
Faut-il s’étonner que les services italiens « balancent » ainsi les exploits de leurs confrères français et que ceux-ci « balancent » leurs collègues US ? Seulement si on croit aux belles histoires sur l’amitié entre « alliés occidentaux ». On va en parler…
A SUIVRE :
2. Les objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole
3. Pistes pour agir
www.michelcollon.info
Notes
[2] Sunday Times, 16 septembre 2007.
[3] Washington Post, 17 septembre 2007.
[4] Collision Course, Praeger, 2005, p.xiii.
[5] Does America need a foreign policy ?, Simon and Schuster, 2001, p. 111.
[6] Le Grand Echiquier, Paris 1997, p. 59-61.
[7] Michel Collon, Attention, médias ! Bruxelles, 1992, p. 92.
[8] Michel Collon, Monopoly, - L’Otan à la conquête du monde, Bruxelles 2000, page 38.
[9] Michael Smith, La véritable information des mémos de Downing Street, Los Angeles Times, 23 juin 2005.
[10] McClatchy Newspapers (USA), 27 mars.
[11] Eva Golinger, Code Chavez, CIA contre Venezuela, Liège , 2006
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Soudan: Tsahal revendique le raid aérien .Que n'en dira ps l'ONU
08/04/2011 12:06
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Soudan: Tsahal revendique le raid aérien
Une source haut placée au sein de l’armée israélienne, Tsahal, a revendiqué la frappe aérienne opérée mardi à l’est du Soudan, écrit jeudi le quotidien américain Time.
Selon le ministère des Affaires étrangères soudanais, un avion étranger non identifié a attaqué mardi soir un véhicule à 14 km de l’aéroport de Port-Soudan faisant deux victimes civiles. Les troupes de DCA ont répliqué, forçant l’avion à se replier. Les autorités soudanaises ont immédiatement accusé l’aviation israélienne d’être à l’origine de ce raid.
"Ce n’est pas la première fois qu’on intervient dans la région", a par ailleurs indiqué l’interlocuteur du journal, qui a requis l’anonymat.
Selon Time, le responsable israélien sous-entend l’attaque de la frontière entre l’Egypte et le Soudan perpétrée en janvier 2009. Un avion inconnu avait alors frappé une colonne de 23 véhicules soupçonnés d’acheminer des armes vers la bande de Gaza. Le raid a fait 119 morts.
Source: Ria Novosti
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Une “Muslim Pride” en plein Paris ce jour! On croit marcher sur la tête
08/04/2011 12:05
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Une “Muslim Pride” en plein Paris ce jour! On croit marcher sur la tête
Dans un article (à peine compréhensible) sur son Blog Forsane Alizza (les cavaliers de la fierté), le groupe islamiste convie tous les musulmans à un rassemblement en plein Paris. Entre deux “inchallah”, on devine le lieu du rendez-vous et les détails de la manifestation. Parmi les slogans, on trouve pèle mêle:
“1_ Où étiez-vous depuis toutes ces années ? Votre laxisme a été le premier moteur de la montée de l’islamophobie”
ou mieux encore:
“2_ Si vous n’êtes pas fiers de votre religion, pourquoi êtes vous venus en France ?”
Intéressant en plein débat sur l’Immigration, non?
Et enfin, plus inquiétant, quand on connait la capacité de ces gens à s’attacher quelques kilos de plastiques pour se balancer contre un bâtiment public:
“3_ N’est-il pas venu le temps de s’organiser pour redonner à l’islam ses lettres de noblesse et de respectabilité ? 4_ Nous avons le meilleur soutien qui est ALLAH, et lui seul nous suffit”
En plus des provocations du type:
“Nous demandons aux sœurs qui portent le sitar ou le niqab de se joindre à nous, bi idnilah, car il y aura un cordon de sécurité qui sera prévu pour séparer les hommes des femmes.” ou grosso modo, le port de la burqa est conseillé alors qu’une loi vient juste de l’interdire, le blog explique que le rassemblement est “licite” puisque le Coran l’autorise.. pour ce qui est de la préfecture, elle devra, j’imagine, s’aligner aussi sur la Chariah, non?
Bref, cette “Burqa party” semble annoncer un retour en force des mahométan militants, ce qui ne présage rien de bon pour notre bon vieux pays…
Et, si par hasard, vous envisagiez d’aller faire un tour aujourd’hui du coté de la place de la Nation (faut-il y voir un symbole?), il est vivement recommandé de remettre son déplacement à une date ultérieure.
Dans ce climat d’occupation, on ne sait pas encore si la marche commémorative du 9 Mai sera autorisée.
Tags: Colonisation/Immigration · Islam
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Cocaïne, cannabis : le réseau tombe
08/04/2011 12:03
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Cocaïne, cannabis : le réseau tombe
saint-sulpice, graulhet, rabastens
Des gendarmes du PIGG de Toulouse ont été engagés dans ce vaste coup de filet./ Photo DR

La gendarmerie a employé les grands moyens pour démanteler un important réseau de trafiquants de drogue dans le Tarn Ouest. Plus de 100 gendarmes ont participé, lundi matin, à l'heure du laitier, à l'opération coup de poing menée dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction de Castres, Fabrice Rives. 14 personnes, âgés de 20 à 35 ans, ont été interpellées dont 9 dans la seule commune de Saint-Sulpice, deux à Rabastens et à Graulhet et une, le fournisseur, à Toulouse. Toutes ont été placées en garde à vue dans différentes brigades. A l'issue de leurs auditions, les 14 individus, clairement identifiés comme fournisseurs et revendeurs de produits stupéfiants, ont été mis en examen. Les présentations se sont étalées sur deux jours. Mercredi, deux des principaux mis en cause ont été incarcérés, l'un à la maison d'arrêt d'Albi, l'autre à Seysses. Trois autres étaient toujours en garde à vue hier. Ce jeudi après-midi, deux ont été présentés au juge d'instruction de Castres. Comme leurs comparses de la veille, ils ont été placés en détention provisoire, à Albi et Seysses.
Ce coup de filet est le résultat d'un long travail d'enquête mené depuis l'automne 2010 par les gendarmes de la brigade de recherches de Castres, avec le concours de la SR de Toulouse et de la COB de brigades de Lavaur. De patientes investigations qui ont permis de déterminer avec précision les concours d'un réseau localisé principalement à Saint-Sulpice.
Saint-Sulpice, plaque tournante
C'est d'ailleurs dans cette commune que les gendarmes avaient mené une première opération, le 26 février, plaçant 14 personnes en garde à vue pour trafic de cannabis. Ils avaient saisi plus de 4,5 kg de résine. Ce lundi, dès 6 heures du matin, c'est la compagnie de gendarmerie de Castres qui a mené cette importante opération de police judiciaire. Sous l'autorité du commandant Mathieu Cazajous, tous les effectifs disponibles de la compagnie ont été engagés, avec le renfort des compagnies d'Albi et Gaillac, de trois maîtres-chiens, de gendarmes mobiles et du peloton d'intervention interrégional (PIGG) de Toulouse.
Ce vaste déploiement s'est fait en bon ordre, sans incident, les interpellés n'opposant aucune résistance. Le fournisseur de la drogue vivait à Toulouse. Il approvisionnait le grossiste saint-sulpicien qui lui-même revendait les produits illicites aux dealers de Saint-Sulpice, Rabastens et Graulhet. Les perquisitions ont permis de trouver plusieurs centaines de grammes de résine de cannabis ainsi que le parfait outillage du petit dealer: balance, couteaux, sachets. Mais la réalité de ce trafic allait bien au-delà de ces saisies: depuis de nombreux mois, ce sont plusieurs kilos de résine et d'herbe de cannabis mais également de la cocaïne qui auraient été écoulés par ce réseau, désormais hors d'état de nuire.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/08/1054314-Cocaine-cannabis-le-reseau-tombe.html
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Atavisme roastbeef /Les frères pédophiles se cachaient à Quillan
08/04/2011 12:02
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Les frères pédophiles se cachaient à Quillan
aude
Thomas et Kenneth Parker étaient fichés sur le Sex Offenders Register de la justice britannique. À ce titre, ils devaient signaler leur lieu de résidence à la police britannique. Ce qu'ils ne faisaient plus depuis de nombreuses années.
Tom et Kenneth condamnés pour des actes de pédophilie en Grande-Bretagne, ont vécu à Quillan (Aude). Les médias britanniques ont retrouvé leurs traces en France. Les deux frères jumeaux ont été arrêtés.
Les habitants de Quillan ont été abasourdis par la nouvelle ! Les jumeaux anglais Tom et Ken Parker, appelés familièrement « Barbie et Ken », qui vivaient dans la cité des Trois Quilles depuis maintenant trois années, avaient été condamnés pour des actes de pédophilie en Grande-Bretagne. Suite à un appel à témoins lancé par le « Child Exploitation and Online Protection Centre », organisme anglais officiel spécialisé dans la lutte contre la pédophilie, la presse britannique a été avisée qu'ils vivaient à Quillan. Il n'en fallait pas plus pour que la ville soit investie par des journalistes anglais à la recherche des jumeaux. « Je connaissais Ken qui, pendant deux ans, a dormi en face de chez moi dans un fourgon. Il avait l'air sans problème ! » souligne, un habitant interloqué.
Tom est incarcéré à Agen
Voilà deux ans que Tom s'était mis en ménage avec une habitante du petit village audois. « Je vivais avec Tom et je suis convaincue de son innocence ! Il m'avait raconté qu'il avait fait de la prison en Angleterre suite à des problèmes avec son ex-femme. Il y a deux mois je l'ai convaincu d'aller se rendre à la gendarmerie ce qu'il a fait et il a été incarcéré immédiatement », explique-t-elle. En réalité Tom Parker a déjà eu maille à partir avec la justice française. En 2007, alors qu'il vivait dans le nord du Lot-et-Garonne, sa compagne de l'époque avait déposé plainte contre lui pour violence. Incarcéré depuis à Agen, l'homme doit comparaître le 20 avril prochain. Vendredi, les gendarmes de Quillan passent à l'action lorsqu'ils apprennent le passé sulfureux des deux frères. Et ils se mettent immédiatement en rapport avec leurs homologues britanniques. Si Tom est rapidement localisé, Ken, lui, reste introuvable. Il a séjourné à Quillan durant plusieurs mois. La petite amie de Tom jure que le frère jumeau a quitté le village depuis plus de deux mois. En moins d'une semaine, les gendarmes audois le localisent. « Les enquêteurs ont réalisé un travail formidable », explique le procureur de la République de Carcassonne, Antoine Leroy. Jeudi en fin de journée, Kenneth Parker a été arrêté en Bretagne et placé en garde à vue. L'homme traqué par la presse anglaise n'aurait pas commis de délit. La justice britannique lui reproche de ne pas lui avoir signalé ses différents changements d'adresse.
Les tabloïds ont proposé une rémunération
Plusieurs journaux britanniques ont envoyé leurs équipes sillonner les rues de Quillan en questionnant les habitants. Si la compagne de Tom a décidé de parler au Sun de Londres, elle a systématiquement fermé sa porte aux autres journalistes malgré les arguments employés. En effet, elle a refusé la généreuse rémunération qui aurait dû lui délier la langue ! Les deux hommes ont été localisés sur un site Internet, accessible à tous et qui recense tous les délinquants sexuels ainsi que leurs adresses.
Ce site n'a rien à voir avec le Sex Offenders Register, l'équivalent français du fichier des délinquants sexuels, qui permet de stocker notamment les empreintes ADN.
Le chiffre : 2007
années > Sa compagne porte plainte. Cette année-là, Tom Parker a été interpellé pour violences sur sa compagne dans le Lot-et-Garonne. Il est toujours incarcéré à Agen.
« Un homme très attentionné et affectueux… De plus, j'ai un enfant de 10 ans auquel il n'a jamais touché ». La compagne audoise de Thomas Parker.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/08/1054534-Les-freres-pedophiles-se-cachaient-a-Quillan.html
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La gloire à bon compte sauf le budget stratosphérique ,les badernes de bureau & le soldat qui gagne son statut .Les forces françaises engagées sur plusieurs fronts
08/04/2011 11:59
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Les forces françaises engagées sur plusieurs fronts
Actuellement, 22.000 militaires français interviennent à l'étranger selon le ministère de la Défense.
Sept mille marins sur l'eau, un porte-avions au maximum de ses capacités, un sans-faute réalisé par les Rafale au-dessus de la Libye et une force d'intervention rapide qui réagit au quart de tour à Abidjan quand l'ONU le lui demande. Les armées françaises n'avaient pas été engagées aussi visiblement dans des opérations extérieures depuis longtemps. Cette posture est-elle longtemps tenable avec la réforme qui depuis trois ans taille dans les effectifs et les équipements des forces armées? Oui, répondent les responsables de la défense, qui récusent l'idée que les armées françaises, tiraillées entre leurs différents fronts, soient d'ores et déjà obligées de travailler à «flux tendus».
22.000 hommes dehors
Selon le contrat opérationnel du livre blanc de la défense publié en 2008, les armées peuvent envoyer 30.000 hommes en opération pendant un an. Avec 4000 militaires en Afghanistan, 9700 en Afrique dont 1500 en Côte d'Ivoire, les dispositifs au-dessus de la Libye, au Kosovo et au Liban, 22.000 militaires sont actuellement à l'extérieur des frontières, selon le ministre de la Défense. «Nous ne sommes pas au taquet, nous sommes dans la phase supérieure de la mobilisation», affirmait jeudi le ministre de la Défense, Gérard Longuet, au Sénat. Les renforts envoyés en Côte d'Ivoire ont été prélevés sur les forces prépositionnées en Afrique, notamment à Libreville. Quant à l'opération aérienne déclenchée au-dessus de la Libye, de l'autre côté de la Méditerranée, elle consomme essentiellement des avions. «Même s'ils sont dispersés, les moyens engagés restent finalement assez modestes. Nous sommes loin d'une situation de rupture», assure un officier général.
La France pourrait selon lui maintenir ce type d'engagement, qui sollicite assez peu nos avions de transport à bout de souffle, pendant plusieurs mois. C'est d'ailleurs le pari qu'a fait la Royal Air Force britannique, dont le chef d'état-major a affirmé qu'il avait planifié pour ses avions un engagement de six mois.
Accords de défense
À long terme, la pression sur les coûts risque cependant de se faire ressentir, dans une période de restrictions budgétaires. «Si le conflit dure, nous serons obligés d'en tirer les leçons et de faire évoluer les moyens financiers de ces Opex», a reconnu le ministre de la Défense.
Si les interventions en Libye et en Côte d'Ivoire prouvent que Paris est toujours capable de mener trois fronts à la fois, elles posent en revanche la question des choix stratégiques à long terme de la France, qui a choisi de se désengager de l'Afrique au moment où le continent vit des changements importants. Gérard Longuet l'a rappelé jeudi : Paris reste «dans une logique de diminution de ses effectifs militaires en Afrique». Il a fermé des bases et revu à la baisse les accords de défense bilatéraux au moment où d'autres puissances, comme les États-Unis ou la Chine, s'intéressent de près au continent.
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Quand un maçon crache dans la soupe mais pas dans le flacon .
08/04/2011 11:55
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Borloo entre en scène pour 2012
Jean-Louis Borloo, jeudi,sur le plateaude France 2,lors de l'émission« À vous de juger ». Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP
L'ex-ministre de l'Écologie quitte l'UMP, prépare son alliance centriste pour la présidentielle mais laisse planer un doute sur sa propre candidature.
Faire taire les rumeurs, les bruits de couloirs et affirmer ses «convictions», sa «méthode» et son projet d'alliance républicaine, écologiste et sociale… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir sur France 2, Jean-Louis Borloo a souhaité lever certains des doutes qui pèsent sur ses intentions depuis qu'il a quitté le gouvernement. Ménager le maximum de suspense, esquiver les questions les plus précises et, surtout, s'affirmer ancré dans la majorité… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir, Jean-Louis Borloo a également tout fait pour qu'on ne puisse pas l'accuser d'ajouter la division au malaise que traverse la majorité.
Parmi les doutes que le maître prestidigitateur Jean-Louis Borloo a pu lever, le premier concerne le devenir de la formation qu'il préside depuis 2007. «Le Parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité, bref, les anciennes équipes de François Bayrou qui sont aujourd'hui au Nouveau Centre, les gaullistes sociaux, les écologistes… Et on va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment à l'extérieur de l'UMP», a-t-il expliqué sur le plateau d'«A vous de juger». «Par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP», a-t-il ajouté. Borloo signe donc la fin de l'aventure commune entre le plus ancien parti de France et le parti présidentiel, dont il est une formation fondatrice. Personnelle depuis jeudi soir, cette décision devra cependant être confirmée par le congrès du Parti radical des 14 et 15 mai. «Mais vous pouvez considérer qu'il y a une nouvelle formation, une alliance républicaine», a expliqué Borloo, confiant dans le choix de ses adhérents.
Deuxième doute prestement évacué, celui de l'entrée de la confédération des centres qu'il forme avec le Nouveau Centre, l'Alliance centriste, la Gauche moderne dans la course pour 2012. «On a évidemment vocation à avoir un candidat à la présidentielle, a-t-il expliqué. Cela me paraît tout à fait normal, c'est sa vocation. Il faut bien qu'elle soit dans ce débat-là.» L'UMP, qui milite depuis des mois pour voir la majorité se réunir derrière la candidature unique de Nicolas Sarkozy à un second mandat, est donc en passe de voir ses craintes se réaliser. Et pas question d'évoquer devant Borloo une candidature d'appoint ou de complément. «Vous connaissez quelqu'un qui est candidat pour aider quelqu'un ? Vous croyez que les Français sont assez stupides ? Ça n'a pas de sens», élude-t-il. La candidature de l'alliance qu'il est en train de créer sera ainsi «une alternative au PS et une alternative à l'UMP».
Une alternative d'autant plus importante à ses yeux que Jean-Louis Borloo a une certitude : «J'ai la conviction que l'UMP aura du mal à résister à l'alternance», explique-t-il, en soulignant que les régions, les départements, les villes sont déjà majoritairement de gauche. Il s'interroge même, à voix haute, sur la volonté de Nicolas Sarkozy à se représenter. «Est-ce que vous savez s'il sera candidat ? a-t-il demandé à Arlette Chabot. Il aura fait un quinquennat, un quinquennat inouï.» Au moment de tordre le cou à certaines «rumeurs», Borloo en profite pour assurer qu'il ne s'est pas lancé dans cette aventure par esprit de revanche après le remaniement ou par ambition personnelle. «Je ne serai pas premier ministre dans 14 ou 15 mois», assure-t-il à ceux qui lui prêtent l'intention de devenir le dernier premier ministre du quinquennat ou le premier du prochain.
«Je suis prêt»
Candidat lui-même à l'élection, alors ? «Je suis prêt», a-t-il répondu du tac au tac. Mais Borloo ne sera candidat que «si (ses) amis le souhaitent». «S'ils pensent que c'est moi qui dois plutôt l'incarner, précise-t-il. Alors, j'aurai à prendre ma décision personnelle.» Son choix, il le fera connaître «avant l'automne» : «Je sais à quoi cela engage et je garderai en dernier ressort ma décision, parce qu'elle est lourde, parce qu'elle est grave, parce qu'on n'est pas dans un jeu de rôle politique.»
À l'en croire, en tout cas, il ne prendra pas en considération les protestations qui dès jeudi soir sont venues des rangs du parti présidentiel. «On n'a pas cherché à m'impressionner et je ne suis de toute façon pas quelqu'un d'impressionnable», assure-t-il. Interrogé sur le risque qu'il faisait courir à l'éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo lâche «les Français décideront». Interrogé sur la chance que sa candidature donnerait à Marine Le Pen de se qualifier au second tour, Jean-Louis Borloo a une réponse définitive : «Je n'ai pas à empêcher Marine Le Pen d'aller au second tour.»
Au fil de la conversation, on peut comprendre qu'il voit même le candidat centriste sur la plus haute marche du podium : «Nous avons vocation à avoir une candidature à la présidentielle et à la gagner», martèle-t-il. Et quand on lui demande de se prononcer sur les candidats potentiels du PS, c'est sa propre candidature qu'il mesure aux ténors socialistes. face à Dominique Strauss-Kahn, il ne sait pas trop. Mais, «si c'est avec Martine Aubry, ce sera un derby du Nord», explique-t-il, une confrontation entre l'ancien maire de valenciennes qu'il a été et l'actuelle maire de Lille. Avec François Hollande, «c'est “Intervilles”, entre Valenciennes et Tulle», glisse-t-il hilare.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/04/07/01002-20110407ARTFIG00734-borloo-entre-en-scene-pour-2012.php
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