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L’Excision : couper les petites-filles, un crime abject.(Mais ?& les garçons ?)

19/03/2011 03:00



L’Excision : couper les petites-filles, un crime abject


17 mars | 3 commentaires

L’Excision : couper les petites-filles, un crime abject

L'Excision : couper les petites-filles, un crime abject

L’excision, une pratique ancestrale qui consiste en l’ablation totale ou partielle du clitoris et des petites lèvres, est une mutilation sexuelle dont sont encore victimes de nombreuses femmes à travers le monde.
Les mutilations génitales féminines sont en effet pratiquées par certaines ethnies en Afrique de l’ouest à l’est, mais aussi dans d’autres régions comme la péninsule arabique ( Yémen, Oman ) et en Asie ( Indonésie et Malaisie).
En Afrique, 1 femme sur 3 serait concernée par cette pratique. soit 130 millions* ! Et le phénomène perdure puisque 3 millions de petites-filles seraient excisées chaque année.
Outre la douleur intolérable, et les risques d’infections ou d’hémorragies pouvant entraîner la mort, ces pratiques ont des conséquences psychologiques très graves sur les victimes. Des rapports sexuels douloureux, des accouchements à risques et parfois même le suicide sont le lot commun de ces femmes sacrifiées.
Le Docteur Gérard ZWANG, Président d’honneur de l’Association contre la Mutilation des Enfants, revient sur l’histoire et les raisons de cette tragédie dans sa préface du livre "Le Drame de l’Excision" que nous publions ci-dessous.

Un charmant souvenir d’enfance

Vous êtes une jolie petite africaine de trois ans, une « délicieuse négrillonne » auraient dit les belles dames blanches à ombrelle se promenant sur les rives du Fleuve, aux temps de la reine Victoria. Joyeuse et insouciante, vous vous amusez bien avec vos frères et sœurs, avec vos petits amis du village. Et puis un jour votre mère vient vous chercher et vous ramène à la case. Là une bonne femme que vous n’avez jamais vue, mais qui a l’air revêche, vous dévisage d’un air entendu, et confirme à votre mère que c’est bien le moment. Et votre bonne maman s’assied, vous prend sur ses genoux et, de façon imprévue, vous coince les bras sous les siens et saisit vos genoux qu’elle écarte. Qu’est-ce qui se passe donc ? Car la bonne femme se met à genoux devant la chaise, s’empare d’un rasoir qu’elle tire de son boubou, elle vous pince de façon bizarre et alors, horreur, approche son outil de votre corps et vous inflige une douleur abominable, atroce, impensable, suffocante. Vous hurlez, vous vous débattez, mais votre mère ne vous lâche pas, attendant d’être sûre que « c’est fait ». Oui, c’est fait, le mal est fait, c’est sûr, et l’endroit ne vous procurera jamais de plaisir. Vous saignez, malgré l’emplâtre qu’on vous inflige. Pendant des jours faire pipi va devenir une torture, vous pleurez, plus question de courir, de patauger dans le marigot. Et au lieu de vous plaindre maman vous assure que vous voilà « bien propre », et désormais « une grande fille ». Elle est toute fière…

C’est sur les bords du Nil que vous êtes née. Vous êtes une petite fille normale, pas plus dissipée ni désobéissante que les autres. Et pourtant vous savez qu’un jour, alors que vous n’avez rien fait de mal, et qu’il n’y a pas de raison de vous infliger une terrible punition, il va vous arriver quelque chose d’horrible. Ce qui est arrivé à votre grande sœur comme à ses copines, qu’on a entendues gueuler, et gémir pendant huit jours. Après que soit passée une affreuse mégère couverte de voiles noirs. Mais vous, c’est chez le docteur qu’on vous emmène. Pour vos sept ans. Son cabinet est bien modeste, dans une petite maison qu’il a pu acheter avec ses maigres honoraires, dont une bonne part provient de ce qu’il va vous faire. Et qui vous fait peur, car son visage fermé, comme celui de votre mère, ne laisse rien présager de bon, tandis qu’il installe d’inquiétants outils brillants. Vous voilà sur sa table, vous voilà attachée, avec les jambes écartées. Cet endroit mystérieux qui se trouve entre vos cuisses, celui qui fait pipi et que vous chatouillez quelquefois, toute seule, avec un certain agrément, cet endroit secret se trouve complètement exposé ; pour votre honte, puisqu’on vous a toujours dit de le cacher et d’ailleurs aucune grande personne ne le montre jamais. Et c’est là que le cruel docteur farfouille avec sa main gauche avant que, d’un coup sec de la main droite il ne vous tranche cela précisément qui vous donnait du plaisir, et vous fait maintenant ressentir une douleur insensée, telle que vous n’en avez jamais subie. Voilà pourquoi votre grande sœur a tellement crié, et pourquoi vous criez à votre tour, convulsée de souffrance. Et puis on vous libère, on vous pose un paquet de coton sur la plaie qui saigne tout rouge, une culotte par là-dessus, que votre mère avait amenée ; après quoi elle paye le docteur tout content, puisque grâce à son habileté « tout s’est bien passé ». Une chance que la séance de torture s’arrête là. Seriez-vous née soudanaise ou somalienne qu’on aurait, en complément du programme, incisé les grandes lèvres de votre pauvre petit sexe martyrisé, ensuite réunies par des agrafes ou, plus écologique, de grandes épines d’acacia…

Votre pays, c’est le plus grand pays musulman du monde. L’Indonésie au climat si clément en saison sèche, aux îles enchanteresses si prisées des touristes. Vous avez dix ans et jusqu’ici vous avez vécu une jeunesse insouciante, sans autres misères que les petites maladies et les chamailleries entre copines. Un jour on annonce que votre petite île va recevoir la visite de « spécialistes » offrant aux parents leurs bons offices pour « s’occuper » des fillettes qui avaient été « négligées ». Débarquent des dames qui s’installent dans un local prêté par la municipalité ou un généreux croyant. Ce sont, paraît-il, des sages-femmes. En tout cas, bien voilées de blanc, le foulard islamique sur la tête, des femmes « craignant Dieu ». Et pourtant ce qu’elles commettent n’a jamais figuré dans le Coran. Votre mère vous a amenée, comme le sont d’autres fillettes, que l’on admet chacune à son tour, un peu inquiètes car celles que l’on voit sortir sur le côté sont en pleurs et flageolent sur leurs jambes. Quand on vous introduit, vous voyez quatre dames devant une grande table. On vous y fait monter et avant que vous n’ayez eu le temps de souffler deux dames vous enlèvent votre culotte et s’emparent de vos jambes, qu’elles écartent. La troisième vous immobilise les bras. Et la quatrième, armée de ciseaux bien affûtés, vous coupe à vif cette petite languette de chair que vous aviez sentie si sensible. Vos cris, votre sang n’émeuvent guère les opératrices. On vous fait remettre votre culotte et… hop ! à la suivante !

Voilà les façons les plus courantes de perdre son clitoris, comme il s’en est perdu, et s’en perd des millions chaque année. Mais il y en a d’autres. La façon « historique-pittoresque », version Afrique Noire. Lors de l’Initiation regroupant pendant huit jours la classe d’âge qui allait « y passer », entre dix et quatorze ans. Dans une cabane édifiée en forêt, ou dans la brousse, les adolescentes, sous la houlette de la matrone-initiatrice apprenaient les contes et légendes de la tribu, et répétaient les si charmants chants folkloriques d’Initiation. Le soir, avant de dormir, elles devaient toutes se masturber, pour bien savoir ce qu’elles allaient perdre, leur wizougoré (dialecte manja), le « gardien du village ». Le grand jour advenu on les paraît, on leur peignait le visage en blanc, puis la bonne matrone, sous les yeux des copines et des mères conviées à la cérémonie, les coupait l’une après l’autre, maintenues à terre par des concélébrantes bénévoles. Un bâton dans la bouche les empêchait de gueuler trop fort. Quand elles avaient toutes été rectifiées, elles se réunissaient pour allégrement chanter en chœur « je suis née avec un clitoris pour ressentir le plaisir. Tu nous l’a coupé, comme on te l’a coupé »… etc. Et une promotion de plus ! La matrone officiante devenait la marraine des initiées, révérée et honorée, pour les avoir « purifiées », devenues de vraies femmes, bonnes pour le mariage et les grossesses... Des façons moins cérémonielles ont succédé, au XXe siècle, à ce folklore joyeux mais bien désuet voire dangereux puisque, risques et périls de l’Initiation, certaines promues succombaient par hémorragie ou infection.

Toujours africaine, la méthode « surprenante-estivale » touche ces grandes filles élevées en Europe, en France, par des parents d’origine africaine bien intégrés, et assez aisés pour payer à leurs rejetonnes des vacances dans leur berceau familial. Les grands-mères, les tantes, qui ne les avaient jamais vues, sont ravies de les accueillir et de les choyer. Mais là, grosse déception, ces adolescentes si jolies et si bien élevées n’ont toujours pas été excisées. Quelle négligence ! Heureusement, l’exciseuse locale accepte, contre un petit cadeau, de s’occuper d’elles. On les prévient qu’il est temps qu’elles deviennent de vraies femmes, même si ça fait un peu mal. Et comme leur mère va être contente ! Tête de l’enseignante, de l’hôtesse de l’air, quand elle voit revenir ses filles mutilées !

La façon occidentale-immigrée se pratique en « pays développé ». Dans les immeubles communautaires, les banlieues paisibles ou agitées. Maman a été contactée par une « femme de bien », ou on la lui a recommandée, quand elle s’est avisée qu’il était temps de s’« occuper » de sa petite fille. Moyennant une petite rétribution la dame vient à domicile. Elle officie dans la cuisine ou dans la salle d’eau quand il y en a une, ce qui fait « hygiénique ». Sans garantie que « tout se passe bien ». Car si ça saigne beaucoup et que, par timidité, on ne fait appel au médecin que trop tard, le petit ange peut partir directement au Ciel. Et l’école peut aussi embêter les parents, pourtant si bien attentionnés, quand elle s’inquiète de l’absence de Kesso ou de sa mine défaite, de sa démarche à petits pas craintifs… Le médecin scolaire peut découvrir le pot aux roses… Au tribunal, après avoir chanté son petit refrain sur la déculturation et les rites socialisants, l’avocat distingué dira que la maman ne maîtrisait pas suffisamment notre langue pour comprendre les interdits occidentaux lors de son débarquement en France ; à moins, cas classique, qu’il ne s’agisse d’une famille de sans-papiers, ignorant tout de la P.M.I., et qu’à la persécution policière l’Institution répressive ne veuille odieusement ajouter une lourde condamnation, pour ce que la famille de la petite Fatou considérait comme une pratique bienfaisante.

Rien de toutes ces tracasseries et péripéties déplaisantes avec la méthode qu’on pourrait nommer « rationnelle-scientifique ». Cela se passe dans un bloc opératoire. On agit sous anesthésie générale et asepsie. Un « chirurgien » (les gens malintentionnés diraient un malandrin) exécute une « clitoridectomie propre », avec hémostase et suture des zones cruentées. Comme certains praticiens, en particulier londoniens, abominables puritains le pratiquèrent, au XIXe siècle ; pour « guérir » certaines malheureuses adonnées à la « masturbation compulsive ». L’actuel établissement « de soins » peut siéger au Moyen-Orient, à Alexandrie, à Dubaï, où l’on chouchoute les filles de milliardaires pétroliers. Mais en Occident aussi, ne serait-ce, encore, qu’à Londres, où de pieux plasticiens pakistanais pratiquent l’intervention pour une somme raisonnable. Leurs tarifs sont indiqués dans des bandes-annonces télévisées par la BBC…

Clitoridectomie propre, excision artisanale (sale !), le résultat demeure néanmoins le même : le clitoris perdu ne repousse jamais. Et c’est une grosse perte.

A quoi sert donc le clitoris ?

La réponse est simple : à mettre en route la physiologie de l’orgasme féminin. Toutes les femelles mammifères sont dotées d’un clitoris, des souris aux baleines. Organe saillant au devant de l’orifice génital assurant la copulation, il est muni de récepteurs spécialisés dont la stimulation prodigue une gratification sensitive de récompense. On ne prend pas les mouches avec du vinaigre, et des créatures aussi évoluées que les animaux à sang chaud doivent trouver un certain « bénéfice » à l’accomplissement de « devoirs biologiques » dont dépend leur survie, et celui de leur espèce. C’est-à-dire que les excitations clitoridiennes précédant l’accouplement, puis l’accouplement lui-même, par contact avec l’organe mâle introduit, procurent à la femelle d’agréables sensations ; pour la « récompenser » de se livrer à ce comportement exigé par son espèce pour se maintenir sur Terre.

La femelle humaine ne fait pas exception, et toutes les mamans façonnent dans leur ventre le clitoris de leurs petites filles. A ceci près que le clitoris humain possède de remarquables singularités. La première est sa relative petite taille, par rapport, par exemple avec celui des guenons anthropoïdes ; alors que le clitoris des singes femelles est fort saillant, proéminent, celui des humaines reste de dimension modeste, sa plus grande partie enclose entre les grandes lèvres de la vulve. La deuxième est l’intrication de son revêtement cutané (le capuchon) avec ces formations anatomiques absolument originales que sont les petites lèvres (les nymphes). L’espèce humaine est la seule à posséder ces replis cutanés qui ornent gracieusement la fente vulvaire et protègent son fond, en particulier l’orifice urinaire, ainsi maintenu à l’abri et au chaud. Troisième singularité : du fait du redressement bipède de notre espèce, le clitoris est devenu un organe antérieur, visible et accessible par devant, s’étant éloigné de l’orifice copulatoire désormais caché entre les cuisses. A moins de pénibles contorsions, l’organe masculin introduit ne peut le stimuler. Le clitoris doit donc être gentiment et précisément flatté à part. Dernière originalité : l’autonomie orgasmique. Alors que le clitoris animal ne procure qu’une gratification « accessoire » de l’accouplement, et même si les guenons se le tripotent allègrement, on ne sache qu’il puisse les mener jusqu’à cette culmination sensitive sans équivalent qu’est l’orgasme. Alors que le clitoris humain permet à lui seul d’atteindre cet orgasme qui fonde notre fonction érotique. Mais pas tout de suite.

Le substratum anatomo-physiologique du réflexe orgasmique est constitué par un vaste réseau de neurones, avec leurs faisceaux connectiques et leurs centres, récepteurs et effecteurs ; depuis les organes génitaux externes jusqu’au cerveau. Comme d’autres agencements neuro-biologiques complexes, le circuit orgasmique n’est livré à la naissance qu’en pointillé. Les neurones et leurs connexions sont en place, mais toutes les jonctions, l’entourage de myéline fonctionnelle des axones ne sont pas entièrement accomplis, les centres agissants n’ont pas encore effectué leur rodage. . Il en va de même, par exemple, pour le mécanisme neuronal de la marche bipède, de la parole. Alors que certaines maturations fonctionnelles s’accomplissent spontanément (par exemple la continence urinaire et fécale), un apprentissage, des stimulations externes sont nécessaires, après la naissance, pour savoir marcher, parler, éprouver l’orgasme.

L’orgasme, les humains en sont très friands. Beaucoup plus que les autres mammifères. Beaucoup plus que ne le voudrait la simple reproduction de l’espèce. C’est en raison du si grand développement de la mémoire humaine, et surtout de la conscience, qui ont poussé les humains à éprouver itérativement la gratification sensitive récompensant l’accouplement… mais aussi la stimulation manuelle ou buccale des zones érogènes primaires. C’est l’appétit orgasmique, fondant la fonction érotique. On a pu chiffrer à 5000 orgasmes le besoin orgasmique, pour une vie de septuagénaire. Homme ou femme. Aucune commune mesure avec le nombre d’enfants (2,3) nécessaire au maintien populationnel. Car l’orgasme procure non seulement un plaisir suréminent, inégalable, irremplaçable, mais aussi un apaisement, un oubli des soucis, une tranquillisation naturelle qui aident à surmonter les péripéties de l’existence. C’est le médicament des gens bien portants, celui qui procure la véritable joie de vivre, d’autant plus efficace et goûteux qu’il est partagé avec cet être choisi et choyé : le partenaire du sexe complémentaire. Celui-celle qu’on pourra aimer d’amour, le vrai, fondé sur le partage du plaisir – du plaisir d’amour. Après avoir, pendant ces longues années nécessaires à l’être humain pour devenir une grande personne, suivi l’évolution biologique que la bonne nature a agencée pour notre bonheur des sens et du cœur.

Les zones érogènes primaires, le clitoris, le gland de la verge, tombent « tout seuls » sous les doigts des bambins des deux sexes. Ils les tripotent plus ou moins machinalement, mais avec plus de précision à la fin de la petite enfance, quand leur « chatouillis » est devenu franchement agréable. C’est ainsi, sous l’effet de ces stimulations externes, que s’établissent les connexions épigénétiques du circuit orgasmique et que ses centres, de la basse moelle au cerveau basal, rodent leur physiologie particulière. Le circuit devient fonctionnel, procurant de véritables orgasmes complets, plus ou moins tôt dans l’existence, au cours de la deuxième enfance, ou au début de la puberté. Pas de problème pour les garçons, qui ne se serviront que de leur verge toute leur vie sexuelle. Alors que les filles pourront un jour se servir de leur vagin, inexploré-inexploité pendant ces nombreuses années d’immaturité qui ne permettent pas la pénétration coïtale. Pour qu’il procure lui aussi des orgasmes, passés les désagréments de la défloration, il faut que ses récepteurs sensibles puissent se connecter sur un circuit neuronal bien établi, maturé. Grâce aux « manipulations » infantiles du clitoris. Après quoi la femme adulte, accomplie, peut normalement jouir du clitoris comme du vagin, le plus souvent du vagin après le clitoris, quand les sollicitations externes auront bien préparé la jouissance interne.

Si vous avez perdu votre clitoris pendant l’enfance, si le courant ne peut passer dans votre circuit orgasmique, votre vagin restera muet. Il ne vous servira qu’à vous accoupler, pour procurer son plaisir à celui qui vous pénètre, et pour évacuer les rejetons que sa semence aura plantés dans votre corps. De la complaisance, et de la souffrance. Inutile d’attendre le « miracle » qui vous fera jouir du vagin. Pas de plaisir, pas d’orgasme. Et finalement pas d’amour, pas de joie de vivre.

Pour vous consoler, vous pouvez chanter. Les joyeux chants folkloriques d’excision, pieusement recueillis par de zélés ethnographes. Ou, plus modernes, ces charmantes chansons maliennes du style « Le dimanche à Bamako, c’est le jour des mariages »... entre un homme doté de toutes ses facultés biologiques (quoique circoncis !), et une femme qui ne connaîtra jamais les délices de l’amour charnel.

Pourquoi donc coupe-t-on le clitoris des petites filles ?

La réponse là aussi est simple : pour les empêcher de jouir. Le déterminisme de cette interdiction repose sur une machine infernale qui fonctionne en deux temps.

Premier temps : le sacrifice métaphysique.

Comme tous les existants terrestres, l’homme doit un jour mourir. Mais il est le seul à le savoir. Pour atténuer la rigueur de la condamnation à mort, il a imaginé qu’il ne disparaissait pas complètement. Et que son « esprit », son « âme » survivrait à la destruction physique du corps. Le sort post-mortem de cette âme n’est cependant pas garanti. Elle peut connaître les félicités éternelles du Paradis, comme les tourments non moins éternels de l’Enfer. Comment faire pour se concilier Celui, Ceux, Dieu, les Dieux, qui régissent le royaume de l’au-delà ? Pour qu’il(s) vous accueille(nt) au lieu de l’éternel bonheur, et qu’en attendant i(ls) vous lais(sent) vivre longtemps et à l’abri du malheur ? En lui (leur) offrant des sacrifices. De toutes sortes.

Encore plus que les offrandes en biens matériels (nourriture, animaux d’élevage, argent, etc.), ou que la renonciation aux délices du pouvoir, les sacrifices les plus appréciés sont les privations de ces plaisirs qui parfument l’existence terrestre. Qui réjouissent la chair, ce corps méprisable destiné à la putréfaction. D’abord les plaisirs de la table. D’où les jeûnes, les carêmes, les ramadans, les boissons et nourritures interdites, tous les jours ou seulement le vendredi, etc. Et puis, évidemment, le plaisir suréminent que procurent les organes sexuels. D’où cette suréminente dévotion qui conduit à la chasteté, pour mourir sans jamais s’être accouplé, sans jamais avoir tenu dans ses bras, dans ses cuisses, un représentant de l’autre sexe. D’où ces restrictions qui n’autorisent le plaisir sexuel qu’au cours de l’accouplement, avec un(e) seul(e) partenaire tout au long de sa vie, partenaire autorisé(e) par les représentants de Dieu, des Dieux sur terre, d’où ces restrictions portant sur les modalités de l’accouplement, selon certaines postures autorisées, et en excluant toute manœuvre s’opposant à l’engendrement : la procréation est la seule excuse du plaisir éprouvé lors de la copulation.

Le caractère à la fois bouleversant et gratuit, « généreusement offert » par la nature, du plaisir sexuel, sans autre effort que d’être en bonne santé, comme les circonstances de sa perception, en cachette, à l’écart des congénères, dans la solitude ou l’intimité à deux, circonstances exigées par la physiologie, le font facilement suspecter d’être une perfidie de la nature. Perfidie conduisant à commettre des actes inconvenants, obscènes, avec ces organes aux odeurs animales qui servent aussi à évacuer les urines et les menstrues. L’accouplement peut ainsi paraître incompatible avec la dignité de la personne humaine, un acte dégradant, exigeant la nudité, commis sous l’emprise de bas instincts ravalant l’homme au rang de la bête. D’où la bonne réputation, la considération distinguée dont sont entourés les contempteurs du plaisir sexuel.

On révère comme tenants de la plus haute valeur morale ceux qui non seulement se privent de tout plaisir charnel mais qui, ne l’éprouvant jamais (disent-ils) se permettent de réglementer celui de leurs fidèles. Ces Dalaï Lamas accusant « le sexe » d’être une invention diabolique perturbant l’existence humaine (c’est pas gentil pour leurs parents !). Ces papes interdisant inlassablement, obstinément, les rapports sexuels extra-conjugaux, le divorce, la contraception, le préservatif et l’interruption de grossesse. Ces prêtres et moines réfractaires au devoir biologique de perpétuer l’espèce, démissionnaires devant les risques et périls de la séduction, devant les efforts nécessaires au bon accord au sein du couple, devant les responsabilités de la paternité, devant les tracas des toujours possibles ruptures. Encore toutes ces prescriptions répressives n’attentent-elles pas à l’intégrité physique de l’être humain. Car on peut s’en prendre directement aux organes responsables du plaisir.

Il y eut des délirants pour porter le couteau directement sur les organes masculins, les plus faciles à agresser. Certains se sont délibérément sectionné la verge (les Skoptzys russes). D’autres se sont retranché les testicules (les prêtres de Cybèle) pour ne plus sentir l’aiguillon de la chair et mettre fin à leurs érections. La circoncision, moins radicale, est un très astucieux compromis entre la nécessité de ressentir le plaisir au cours de l’accouplement fécondant, et la crainte d’offenser Dieu, les Dieux, de le(s) rendre jaloux, en se livrant aux ébats charnels.

Destiné à protéger des excréments le gland de la verge des petits garçons, puis à faciliter les caresses que la partenaire prodigue pendant les préludes de l’accouplement, le repli cutané du prépuce est une formation biologique fort utile. Le sacrifier cause bien des inconvénients, mais ne nuit pas aux érections, à la perception du plaisir, à l’éjaculation fécondante. Quand on le cisaille, ça fait mal et ça saigne, après quoi le gland toujours découvert prouve qu’on a bien été mutilé, qu’il manque un morceau à l’organe mâle livré par la nature. Toutes les caractéristiques du sacrifice. Avec la marque indélébile et indubitable, au regard des congénères et de Dieu, des Dieux. Une habile opération commerciale. Je paye un petit pourcentage de ma chair, sur l’organe du plaisir, mais Tu, Vous me laissez tranquillement me servir du reste. C’est comme au bal, où le tampon sur le dos de la main, prouvant qu’on a payé l’entrée, autorise toutes les danses.

Née en Afrique sur les bords du Niger, du Congo, la circoncision s’implanta comme une tradition tribale implacable. Elle gagna la Nubie puis les rives du Nil. C’est là qu’Abraham la découvrit, comme signe de distinction et d’affiliation ésotérique, puisque longtemps réservée aux prêtres et à Pharaon. La prescrivant à son peuple - sur l’ordre, dit-il, de Iaveh - il se persuada qu’il en ferait le maître du monde. Á une époque où les Hébreux étaient d’humeur fort belliqueuse. Après quoi tous les juifs durent être circoncis, puis tous les fidèles de Mahomet, puisque le Coran reprit intégralement l’Ancien Testament – et du coup la tradition africaine. Heureusement pour les petits occidentaux, Saül de Tarse – l’apôtre Paul – jugea la circoncision une belle hypocrisie, puisqu’après avoir sacrifié un petit bout de peau on s’autorisait toutes les fornications. Ainsi sauva-t-il le prépuce des petits chrétiens. Il faut dire que Grecs et Romains antiques méprisaient souverainement la circoncision. Il fut ainsi plus facile de les convertir.

Le sacrifice du prépuce paraît une telle incongruité aux esprits éclairés que ses partisans s’ingénièrent à lui trouver des justifications rationnelles. Ce ne sont que mauvaises raisons. La plus répandue, et la plus stupide, a trait à l’hygiène. Qu’il s’agisse de la naissance de la mutilation sur les rives de grands fleuves, là où on ne manque pas d’eau pour se laver, ou qu’elle soit défendue par des gens dont la salle d’eau comporte peignes, brosses à dents, dentifrice, savons lotions et shampooings, limes, pinces à peau et à ongles, etc. Comme si se nettoyer le prépuce faisait perdre un quart d’heure sous la douche ou dans le bain ! Il est aussi faux que la circoncision soit préventive de l’éjaculation prématurée, faux que ce soit le bon traitement du phimosis, faux, enfin, qu’elle préserve du cancer et maintenant du sida. C’est le dernier argument à la mode, argument-choc parfaitement erroné. Mais répandu par tous ces messieurs de l’OMS en majorité circoncis et prosélytes, descendant de ces pionniers d’Amérique baptisés mais grands lecteurs de la Bible, et qui laissèrent circoncire leurs petits Samuel et leurs petits Abraham. Comme si l’Afrique, ce continent qui comporte une écrasante majorité de circoncis, n’était pas le plus grand siège de l’épidémie au VIH.

Car lorsqu’on a démonté rationnellement, preuves à l’appui, l’inanité de la circoncision, ses partisans se retranchent derrière l’argument métaphysique, la prescription divine, le pacte avec Dieu. Incirconcision égale impiété, trahison de la tradition. On peut quand même s’étonner de ce que le Dieu omnipotent omniprésent soit si curieux qu’il fouine suspicieusement dans le caleçon de ses fidèles. S’étonner que des milliards et des milliards d’humains mâles de toutes couleurs aient pu conserver leur prépuce sans succomber prématurément à l’infection, au cancer ou à l’éjaculation prématurée !

Deuxième temps : la phallocratie.

Aux origines de notre espèce les hommes et les femmes vivaient en bonne intelligence – sans se faire la guerre. Avec beaucoup de révérence, les artistes figuraient aux murs des cavernes le corps des femmes, avec leur sexe si singulier et si indispensable. Le passage du paléolithique au néolithique, la sédentarisation entraînèrent une altération des rapports entre les sexes. Quittant leur rôle d’égales responsables – avec leurs tâches spécifiques - au sein du groupe, de la famille nucléaire, et moins vigoureuses que les hommes, les femmes devinrent des possessions. Des biens à protéger mais aussi à garder, surveiller, pour qu’elles rendent aux propriétaires les deux services qu’ils attendaient d’elles : l’assouvissement du désir copulatoire, et la confection de rejetons. La longue histoire de la sujétion des femmes fait énumérer tous les mauvais procédés dont usèrent à leur encontre les hommes habituellement seuls détenteurs du pouvoir social, économique et politique. Avec une rigueur variable selon la contrée : les épouses et mères des empereurs romains, les femmes de Germanie décrites par Tacite, Aliénor d’Aquitaine, Emilie du Châtelet furent moins brimées que les habitantes de ce que l’on nomme aujourd’hui le Tiers Monde.

C’est dans le domaine de la sexualité que les brimades furent les plus répandues, et les plus sévères. La nature ayant placé à l’entrée du vagin le repli de l’hymen, qui protège le conduit des petites filles puis se rompt lors du premier rapport, il fut facile de savoir si la femme avait ou non « servi ». Donc si l’acheteur allait bien être le premier à introduire son phallus dans le vagin, pour être ainsi garanti que les rejetons à venir seraient bien issus de sa semence. Malheur à celle qui n’avait plus les « scellés divins » (encore une fois, Dieu met son nez dans des endroits bien incongrus !). Pour multiplier leur descendance et se régaler du corps de femmes jeunes quand les « vieilles » avaient été usées par les maternités, les hommes dominants furent autorisés à posséder plusieurs épouses. Et bien des mesures furent prises pour que les femmes non seulement ne puissent susciter la convoitise d’autres hommes, mais encore, à la limite, n’éprouvent pas de désirs charnels coupables, puisque personnels.

Le mariage convenu est la première atteinte à la liberté de décision de la moitié féminine de l’humanité. De Tokyo à Agadir, ce fut, c’est aux parents, au père de décider à quel époux sera vendue leur fille. Sans lui demander son avis. L’enfermement (gynécée, harem) empêche ensuite les épouses de « courir ». Si elles sortent le voile, la bourka, dissimulent ces attraits corporels qui pourraient tenter les mâles rencontrés dehors. Á la maison même il convient de rappeler, sur le corps même des femmes, sur leurs organes de l’accouplement, qu’elles n’en disposent pas pour elles-mêmes. C’est ainsi que la pilosité génitale, sur le pubis et les grandes lèvres, doit être sacrifiée pour donner à la région l’aspect glabre qui est celui des petites filles impubères. L’épilation assidue, au sucre, à la cire, au rasoir, est un rappel à l’obéissance exigée des enfants. Mais comble du raffinement, les plus perfectionnistes eurent la bonne idée d’agir sur cela même qui procure du plaisir sexuel aux femmes.

Le clitoris de nos arrière grands-mères paléolithiques leur donnait, petites filles, les mêmes agréments qu’aux nôtres, et devenues grandes leurs compagnons le flattait comme nous le faisons, ils l’ont même ici et là représenté. En l’amputant de bonne heure, certains physiologistes du néolithique savaient qu’ils coupaient à sa racine le développement de la fonction érotique féminine. Qu’ont besoin de jouir les femmes qu’on a achetées ? Pour qu’elles aient l’idée d’aller voir ailleurs si c’est plus plaisant qu’à la maison ? Il suffit bien qu’elles aient un vagin, pour que le mâle y trouve son plaisir. Et couper le clitoris n’empêche pas l’engrossement. Cerise sur le gâteau, l’infibulation, la fermeture de la fente vulvaire, offre une garantie à l’acheteur. Il faut inciser au couteau la cicatrice au soir des noces, étant ainsi bien sûr qu’on est le premier. Évidemment, pour exécuter une bonne suture, il aura fallu sacrifier les petites lèvres, que certains – dont je suis - considèrent comme de délicates merveilles de la nature. Mais est-ce que le mari a besoin des petites lèvres ?

Il est toujours quelque peu répugnant, salissant, de trifouiller dans le sexe des femmes, surtout quand on est un homme. C’est pourquoi les femmes les plus sages, les plus dévouées et les plus habiles, ont été chargées d’exécuter les salutaires opérations, trancher le clitoris, amputer les nymphes, coudre les grandes lèvres. Elles-mêmes excisées elles « y font passer » les jeunes pour leur « dresser le poil ». Mentalité classique d’anciens combattants. Et quasi-corporation, se repassant de mère en fille pinces, couteaux et ciseaux.

Comme pour la circoncision, on s’est ingénié à trouver de bonnes raisons à l’ablation du clitoris. Sur place on est persuadé que celles qui ont conservé leur clitoris deviennent des débauchées, des putains offertes à tous et trompant leur mari à la première occasion : ainsi sont ces dévergondées d’Occidentales. On s’est persuadé aussi, bien que n’ayant jamais vu le clitoris d’une femme adulte, que l’organe gonfle monstrueusement pendant la grossesse et qu’il s’oppose à l’accouchement. Et enfin, comble du sophisme, les raisonneurs recourent à l’argument de la « bisexualité native ».

Suivant ce raisonnement aberrant, on imagine que les humains naissent porteurs de résidus organiques du sexe d’en face. L’anneau préputial est l’homologue de l’entrée vaginale. Le clitoris est une ridicule petite verge en réduction. Il faut débarrasser nos enfants de ces saletés pour qu’ils deviennent de vrais hommes, de vraies femmes. L’excision étant née puis s’étant propagée dans les même zones géographiques que la circoncision, il apparut vraiment opportun de fournir des motivations jumelles aux « opérations », les unes pour les garçons, les autres pour les filles. Pour qu’ils et elles parviennent au mariage parfaitement « rectifiés ». Spécieuse mais fatale symétrie : voilà pourquoi on ne pourra totalement éradiquer l’excision que lorsqu’on aura aboli la circoncision.

Il est presque risible de constater l’inanité des raisons invoquées pour amputer le clitoris des femmes. L’accusation de dévergondage toucherait ainsi plutôt ces femmes excisées qui, au lieu de se sentir concernées, fortement impliquées, fidélisées, comme les femmes normales, par l’échange du plaisir et des sentiments au sein de la relation érotique, peuvent prêter leur vagin si on le leur demande « gentiment », sans faire trop de chichis, sans trop d’« état d’âme » : ça ne leur fait ni chaud ni froid ! L’accusation de gêne à l’accouchement n’est pas seulement ridicule – comment accouchent donc ces milliards et ces milliards de femmes qui n’ont pas été excisées ? – mais elle émet une odieuse contre-vérité. Le périnée des excisées, surtout si on a sacrifié les petites lèvres, et encore plus si on a commis une infibulation, devient le siège de cicatrices rétractiles, voire d’un bloc de sclérose. Ainsi se forme un obstacle résistant à la sortie de la tête fœtale, qui peut rester longtemps coincée derrière la vessie… éventuellement jusqu’à ce qu’elle la crève. D’où la fréquence de ces fistules vésico-vaginales, qui occupent une bonne part de l’activité chirurgicale en territoire d’excision. Il est enfin une spoliation dont n’ont aucune idée ceux qui n’auront jamais connu que des femmes excisées : la privation de leur pouvoir érotique.

Le pouvoir érotique, c’est la capacité de procurer la jouissance orgasmique à son-sa partenaire. Satisfaction sans pareille, surtout si c’est bien le-la partenaire d’amour que l’on comble de bonheur charnel. Les femmes exercent ce pouvoir sans trop de difficultés, puisqu’elles peuvent aisément faire parvenir à l’orgasme, accompagné de la flagrante éjaculation, tout homme doté de bonnes érections. De même toute femme dotée d’un clitoris et d’un vagin normalement réagissants offre à son partenaire cette manifestation orgasmique qui s’avère la plus grande fierté de la virilité. Voilà pourquoi sont frustrés ceux qui tiennent dans leurs bras une désespérante frigide. Voilà pourquoi sont surpris puis frustrés ceux qui, ayant connu des femmes entières, font l’amour avec une femme excisée, à qui il manque « quelque chose » dans le sexe, et qui ne pourra réagir à leurs caresses, à leurs étreintes – ce dont se fout, évidemment, le macho pour qui le plaisir des femmes n’a aucune importance... Voilà pourquoi celles à qui mon ami Pierre Foldès a restauré « quelque chose » de saillant et sensible en haut de la fente vulvaire ne lui diront jamais assez merci.

Comment préserver à l’avenir l’intégrité physique des petites filles ?

Attentat intolérable contre le corps des femmes, d’enfant sans défense, suppression inadmissible de leur fonction érotique, l’excision doit être combattue en tout temps et en tout lieu. Sur place et chez nous.

L’humanisme occidental, son éthique laïque et même religieuse ne sauraient admettre que l’on pratique la moindre mutilation délibérée sur les organes génitaux des petits enfants… et même sur d’autres parties de leur corps. Il s’est trouvé, il se trouve, hélas, des esprits faibles, ou faux, pour trouver à l’excision des excuses, voire des prétextes valables ; quand d’autres n’en veulent rien savoir.

Première coupable la répression morale de la sexualité.
Fleuron de la morale chrétienne elle a d’origine manifesté un tel dédain, pour ne pas dire dégoût des organes prodiguant le plaisir charnel, qu’elle ne s’est guère indignée devant le retaillage des parties sexuelles des « indigènes ».Qu’il s’agisse des filles comme des garçons (d’ailleurs le petit Jésus avait été circoncis !). Il faut reconnaître que les missionnaires s’évertuèrent à préserver du couteau les gamines qu’on leur avait confiées. Mais ils quittèrent l’Afrique sans que la hiérarchie, les évêques catholiques, de Dakar, à Brazzaville, soient jamais sortis de leur attitude démissionnaire, sinon compréhensive – il faut dire qu’ils n’ont jamais eu (disent-ils) de femme dans leur lit. Ils n’ont jamais suscité de condamnation officielle du Vatican. On peut déplorer la même attitude timorée des hauts responsables du clergé réformé en Afrique anglophone. Mais même pour bien des « séculiers ordinaires » la défense d’un organe aussi « inconvenant » que le clitoris a toujours apparu bien scabreuse. Ah ! s’il s’agissait d’enlever un œil, ou de couper un orteil « à d’innocentes fillettes » l’opinion publique aurait été plus facile à émouvoir…

Deuxièmes coupables : les fantasmes anthropologiques. Avant le tourisme de masse permettant aux occidentaux d’aller visiter tous les points du globe, il ne fut que trop facile de leur raconter n’importe quoi sur les habitants des pays exotiques, des « pays chauds ». dans ces contrées où « les sauvages » vivent « tout nus », et où la sexualité est « débridée ». Ce qui ne pouvait aller qu’avec des dimensions fabuleuses des organes génitaux. Arabes, nègres et autres Papous ne pouvaient être que dotés de phallus imposants, faisant honte aux « visages pâles ». Des fables identiques dotaient « les négresses » de clitoris surdimensionnés, ce qui expliquait leur lubricité. Les racontars sur ces énormes clitoris exotiques traînèrent dans la littérature occidentale, d’Ambroise Paré à Voltaire, et jusque dans certains traités d’anatomie du XIXe siècle, et jusque dans une Encyclopédie de la sexualité humaine parue en France en 2004. Le corollaire en est évidemment qu’il est nécessaire soit d’extirper l’organe soit de réduire son volume, par de salutaires rectifications évitant aux femmes de succomber à la luxure. Beau témoignage de sagesse chez les « primitifs », s’extasiaient les niais ! Et bel exemple de « bourrage de crâne », puisque l’anthropométrie démontre que les clitoris de toutes les couleurs ont les mêmes dimensions – mon Atlas anatomique en apporte l’indubitable témoignage photographique. Et qui peut témoigner sur le clitoris des Abyssines adultes ? Alors que les petites éthiopiennes, musulmanes, chrétiennes et juives (les falachas) sont toutes excisées dans la prime enfance.

Troisième coupable : le freudisme.
Parmi les méfaits de la psychanalyse freudienne, son adhésion au mythe de la bisexualité native. Cette ânerie qui traîne dans les plus surannées élucubrations philosophiques, et sert d’argument aux coupeurs de petits enfants, a été reprise et confirmée par Freud. Tous les humains auraient leur part de virilité, et leur part de féminité – comme dit





Boycott des produits israéliens: légal ou pas?Boycott de ses thuriféraires ? Légal ou pas ?

19/03/2011 02:53



Boycott des produits israéliens: légal ou pas?

Elodie Emery - Marianne | Vendredi 18 Mars 2011 à 12:01 | Lu 3457 fois

Quatre militants du collectif Boycott Désinvestissement Sanction comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir participé à des actions de boycott de produits israéliens dans des supermarchés Carrefour. Le procès a été reporté. Motif : personne ne sait dire avec certitude si la loi interdit l'appel au boycott de produits ou non.



Devant le tribunal de Bobigny (photo Marianne)
Devant le tribunal de Bobigny (photo Marianne)
Hier après-midi, les abords du tribunal de grande instance de Bobigny s’étaient métamorphosés en grande liesse pro-palestinienne. Près de deux cents personnes, essentiellement des membres du collectif « Boycott, Désinvestissement, Sanctions », étaient réunies pour manifester leur soutien à quatre de leurs camarades comparaissant pour avoir participé à des actions de boycott dans des supermarchés Carrefour aux mois de février et mars 2009.

Parmi les pancartes, les tracts et les drapeaux, une tribune équipée d’un micro et d’un ampli avait été installée pour permettre à des représentants syndicaux de venir clamer leur soutien aux accusés. On pouvait même acheter son tee-shirt estampillé « Boycott Israël Apartheid » sur le stand installé un peu plus loin. « Le boycott de l’état d’Israël est non seulement un droit, c’est un devoir moral » pouvait-on lire sur un tract, illustré d’une photo d’un soldat pointant avec son arme un enfant terrorisé.

Une mobilisation de principe, puisque chacun savait que le sort des accusés, qui risquent un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ne serait pas tranché dans la journée. Il faut d’abord que la Cour de cassation statue sur la constitutionnalité de la loi mobilisée pour condamner l’appel au boycott. C’est la fameuse question prioritaire de constitutionnalité (QPC),  transmise ici par la cour de Bordeaux dans une affaire similaire, qui offre à tout citoyen la possibilité de contester une loi portant atteinte aux droits et libertés.

Pour l’avocat de la défense, Me Comte, c’est clair, le problème relève de la manière dont le parquet applique l’article 24 alinéa 8 portant sur la liberté de la presse. Celui-ci prévoit une condamnation pour quiconque a « provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie ». « Par un étrange tour de passe-passe, relève Me Comte, on voudrait appliquer le même article à des produits ». Pour le Procureur, Romuald Oudjani, il y aurait à ce sujet un vide juridique : « si j’avais été la défense, j’aurais plaidé la relaxe ! », confie-t-il. La partie civile, si elle espère évidemment une autre issue à la QPC, admet elle-même qu’il y a « une obligation de surseoir à statuer ».

Tout le monde tombe d’accord : en l’état actuel des choses, il est impossible de savoir si l’appel au boycott des produits israéliens est, oui ou non, illégal. Ce n’est pas pour autant qu’il ne déchaine pas les passions. Me Weill-Raynal, l’une des avocates de la partie civile s’offusque auprès de la Présidente de voir des gens dans la salle d’audience arborer le même tee-shirt que celui qui a valu aux accusés leur présence sur le banc. Dans la partie adverse, Me Comte dit simplement ne pas comprendre comment on peut imaginer de punir le boycott, l’acte de résistance le plus pacifique que l’on puisse imaginer, selon lui. « Il y a en France des groupes de pression, toujours les mêmes, qui sont alignés sur des positions pro-israéliennes, qui ne supportent pas que l’on attaque le pays et qui en font systématiquement une question d’antisémitisme », regrette-t-il.

Pour les avocats de la partie civile, il est évident que ces actions sont une forme de « discrimination exclusive et obsessionnelle » qui va bien plus loin qu’une opposition à la politique menée par Israël. « Comme dans les années 30, quand on mettait une étoile jaune sur les magasins tenus par des juifs… », dit Me Markowicz.

La présidente, après n’avoir cessé de répéter en vain qu’il fallait dépassionner le débat pour pouvoir appliquer la justice, a fini par se ranger derrière la suggestion des avocats : le procès a été renvoyé au 20 octobre 2011, quand la cour de cassation aura statué sur la constitutionnalité de la loi.
http://www.marianne2.fr/Boycott-des-produits-israeliens-legal-ou-pas_a203941.html




Aux frontières tuniso-libyennes:Risque de débordements violents dans les camps des réfugiés

18/03/2011 08:28



Aux frontières tuniso-libyennes

Risque de débordements violents dans les camps des réfugiés

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le 18.03.11 | 01h00 Réagissez


Ghanéen attendant le bus vers Djerba au camp de Choucha.
zoom | © AFP

Ghanéen attendant le bus vers Djerba au camp de Choucha.

La journée était calme hier au poste-frontière tuniso-libyen, mais très tendue au camp des réfugiés à Benguerdane. Des groupes de Somaliens ont marché entre les tentes pour protester contre les conditions de vie «inhumaines», alors que des rixes entre Africains ont failli tourner au vinaigre, n’était l’intervention des militaires…

De notre envoyée

Ras Jdir (frontière tuniso-libyenne)

Le flux de Ghanéens, Maliens et Nigérians s’est amplifié durant la nuit de mardi à mercredi, au poste-frontière tuniso-libyen de Ras Jdir. Avec eux, de nombreux Egyptiens et  Soudanais, qui vivaient notamment à Zouara, ville située à 40km de la frontière. Les bruits assourdissants de bombardements intermittents suivis de rafales interminables n’ont pas cessé. La situation est présentée comme chaotique par les réfugiés. «C’est l’horreur. Nous n’avons pas dormi toute la nuit. Notre maison a été touchée et nous n’avons eu la vie sauve qu’en nous jetant par la fenêtre dans le vide. Ma fille a eu une entorse et mon garçon était paralysé par la peur. Il ne faisait que pleurer. Nous n’avons rien emporté. Nous avons laissé une vie de 15 ans de labeur. Toutes nos économies, tous nos biens sont là-bas. Nous n’avons rien en Egypte. Je ne sais pas comment nous allons vivre. Nos enfants ont abandonné l’école», raconte une femme égyptienne, qui vient de rentrer avec son époux et ses deux enfants.

Elle n’a rien, à part deux cartables, une poupée et un petit nounours. Elle éclate en sanglots, essuie ses larmes puis reprend : «Nous ne savons même pas si, effectivement, il y avait des opposants dans notre quartier ou non. La situation était calme avant que les chars ne commencent à bombarder tous les quartiers. Tout est détruit, les maisons, les mosquées, les bâtiments, rien n’a été laissé. J’ai vu par la fenêtre des enfants qui criaient et couraient dans tous les sens et j’entends encore leurs cris dans mes oreilles.». Une Malienne enchaîne avec une voix entrecoupée de pleurs : «J’ai laissé tous mes biens dans ma maison. Des hommes armés sont entrés chez moi et m’ont demandé de partir. Je ne sais pas pourquoi. Je me sentais en sécurité à Zouara. La ville était épargnée. C’est vrai que, ces derniers temps, il y avait de l’agression dans les propos des gens à l’égard des Africains, mais je ne pensais pas que la situation allait se détériorer à ce point. Sur la route, les militaires m’ont dépouillée des rares effets personnels que je portais sur moi. Je n’ai plus rien. Je suis détruite.».

Un groupe de Bengalis arrive, composé d’une dizaine de personnes, visiblement épuisées, il se dirige vers les bus. L’un d’eux raconte : «Je suis fini. Je travaille depuis des années pour faire vivre mes 5 frères et sœurs, et je leur envoie chaque mois de l’argent. Maintenant, je n’ai plus rien. Ils m’ont tout pris. Comment vais-je rentrer les mains vides ? J’ai honte de moi.» Les larmes aux yeux, il regarde une petite fille égyptienne, assise avec sa maman, et déclare : «Ma fille a son âge, lorsque je l’ai quittée, elle avait à peine deux ans. Elle doit avoir six ans maintenant. Avec quoi je vais la revoir…» Ses propos ne laissent personne insensible. Ils sont près de 3000 à avoir franchi la frontière mardi, alors qu’au camp de Benguerdane, presque 17 000 y ont passé la nuit. Sur les 4000 Bengalis programmés pour être rapatriés le soir, seulement 1500 sont partis. «Des pays ont promis de prendre en charge des vols, mais ils n’étaient pas encore prêts», explique un cadre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La situation se complique davantage. Entre les Bengalis et les Africains, le courant ne passe plus. A chaque fois, les militaires sont obligés d’intervenir, notamment dans les chaînes interminables où les bousculades et les disputes sont légion.

Rixes, bagarres, agressions et bousculades dans le camp

La soirée de musique organisée pour distraire les réfugiés s’est transformée en une bagarre générale. Alors que les Bengalis dansaient au rythme des chansons hindoues, une bagarre éclate entre un groupe d’Africains sous l’effet de l’alcool, ce qui provoque une grande bousculade. Il a fallu l’intervention musclée des militaires pour que l’ordre soit rétabli. La fête est gâchée et tous doivent réintégrer leurs tentes ce que bon nombre d’entre eux refusent. Ils préférèrent passer la nuit à la belle étoile. Le matin, la chaleur torride accentue les odeurs nauséabondes des tonnes de détritus, mais aussi des sanitaires qui rejettent les eaux usées dans la nature. Impossible de circuler sans porter un masque.

De nombreux enfants jouent entre les détritus. Parmi eux, deux Irakiens. «Nous habitions Zaouïa. Nous étions bien installés et intégrés. Cela fait plus de 10 ans que nous vivons en Libye. Mais la situation s’est sérieusement détériorée. Nous avons préféré tout quitter et c’était le conseil de nos amis libyens. Lorsque nous avons quitté la ville, elle était totalement contrôlée par l’armée. De nombreux quartiers étaient dévastés. Il y a eu beaucoup de morts parmi nos connaissances», déclare la mère. Un de ses proches fait état de nombreux morts dans les rues. «J’ai vu des corps de femmes, d’hommes et même d’enfants jonchant les rues de certains quartiers. Ils étaient très nombreux. Ils ont été enterrés dans des fosses communes. Je sais aussi que des blessés ont été achevés dans les hôpitaux. C’était horrible. Des scènes qui m’ont poussé à quitter le pays», souligne-t-il.

D’autres témoignages vont dans le même sens et font état du contrôle de la situation par El Gueddafi, surtout à l’ouest du pays. Hier matin, la cuisine mobile du Croissant-Rouge algérien (CRA) a été mise en fonction. Un problème de pompe l’avait paralysée durant deux semaines. Elle devra cuisiner 300 repas par heure, en attendant l’arrivée des deux autres, dans les prochains jours. La restauration pose toujours problème. Des chaînes longues de plusieurs centaines de mètres se forment dès le matin. Durant toute la journée, les réfugiés, marmites, assiettes ou jerricans à la main, vont et viennent dans le camp à la recherche d’un repas. Il suffit qu’un véhicule s’arrête pour qu’une grande foule de personnes se rue vers lui. Les militaires sont à chaque fois sollicités pour faire régner la discipline. Après les Bengalis et les Soudanais, c’est au tour des Somaliens de marcher pour protester contre la prise en charge qualifiée d’«humiliante».

Brandissant des pancartes, ils se déplacent en procession entre les tentes, en criant : «La paix est un droit.» Durant toute la matinée, ils n’ont pas cessé de tourner en rond. La colère est également exprimée par un groupe de jeunes Tunisiens de Benguerdane contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mais également contre le Croissant-Rouge tunisien accusés de faire dans la ségrégation concernant le recrutement. «Nous voulons du travail. Nous n’acceptons pas que des étrangers viennent travailler tandis que nous sommes exclus», déclare un des organisateurs. Pendant près d’une heure, ils crient des slogans contre le chômage, avant qu’ils ne se dispersent dans le calme sous le regard des militaires. Jusqu’en fin de journée, rares sont les réfugiés qui franchissent la frontière. Peut-être à cause des bombardements des villes de Zouara et des nombreux barrages militaires libyens dressés tout au long de la route qui sépare Tripoli de la Tunisie. Les responsables de l’OIM s’attendent à ce que la tension reprenne la nuit, comme cela est fréquent depuis le début de cette semaine.

Salima Tlemçani
 http://www.elwatan.com/weekend/magazine/geo/risque-de-debordements-violents-dans-les-camps-des-refugies-18-03-2011-116507_196.php





La Libye, la gauche européenne et le retour de l’impérialisme humanitaire par Jean Bricmont

17/03/2011 06:53



La Libye, la gauche européenne et le retour de l’impérialisme humanitaire
Jean Bricmont
Étranger
La Libye, la gauche européenne et le retour de l’impérialisme humanitaire
Le Gang au complet est de retour : les partis de la gauche européenne (inclus les partis « modérés« communistes européens ) les « Verts » avec José Bové, maintenant allié à Daniel Cohn Bandit qui a toujours soutenu les guerres de l’OTAN, différents groupes Troskystes et bien sûr, les deux Bernard, Henry Levy et Kouchner, tous appelant à une sorte d’intervention humanitaire en Libye ou accusant la gauche d’Amérique latine dont les positions sont bien plus sensées d’agir comme des « idiots utiles » pour le « Tyran libyen ».

Douze ans plus tard c’est de nouveau le Kosovo.
Des centaines de milliers de morts irakiens, l‘OTAN acculée dans une position impossible en Afghanistan et ils n’ont rien appris ! La guerre du Kosovo a été lancée pour stopper un génocide inexistant, la guerre afghane pour protéger les femmes (allez donc vérifier leur situation actuellement) et la guerre d’Irak pour protéger les Kurdes.
Quand vont-ils comprendre qu’on affirme que toutes les guerres sont justifiées pour des raisons humanitaires ?
 Même Hitler "protégeait" les minorités en Tchécoslovaquie et en Pologne.


D’un autre côté Robert Gates a mis en garde que tout futur Secrétaire d’Etat qui conseillerait au président US d’envoyer des troupes en Asie ou en Afrique « on doit lui examiner le cerveau ». L’Amiral MC Mullen a de même conseillé la prudence. Le grand paradoxe de notre époque c’est que le QG du mouvement de la paix se trouve au Pentagone et au département d’Etat tandis que le parti pro-guerre est une coalition de néo-conservateurs et d’interventionnistes libéraux de différentes sortes dont des guerriers gauchistes humanitaires de même que certains Verts des féministes ou des communistes repentis.

Donc maintenant tout le monde doit réduire sa consommation à cause du réchauffement climatique mais les guerres de l’OTAN sont recyclables et l’Impérialisme a été intégré au Développement Durable.

Bien sûr les US feront la guerre (ou pas) pour des raisons qui sont bien différentes des conseils offerts par la gauche pro guerre. Bien sûr le pétrole ne sera pas le facteur principal de leur décision car tout gouvernement libyen futur devra vendre du pétrole et la Libye ne pèse pas suffisamment sur le cours du pétrole. Bien sûr le chaos en Libye mène à la spéculation qui elle-même affecte les prix mais cela est un autre sujet. Les sionistes ont certainement deux avis sur la Libye : ils haïssent Kadhafi et aimerait le voir chasser du pouvoir comme Saddam de la façon la plus humiliante possible, mais ils ne sont pas sûrs qu’ils apprécieront son opposition (et selon le peu que l’on connaît, ils ne l’aiment pas).

L’argument principal pro guerre, c’est que si tout va vite et facilement cela réhabilitera l’OTAN et l’intervention humanitaire dont l’image a été ternie par l’Irak et l’Afghanistan. Un nouveau Grenade ou au mieux un nouveau Kosovo, c’est exactement ce qu’il faut. Un autre motif d’intervention, c’est de mieux contrôler les rebelles en venant les « sauver » dans leur marche vers la victoire. Mais cela a peu de chance de marcher : Karzai en Afghanistan, les nationalistes kosovars les Shi’ites d’Irak et bien sûr Israël sont parfaitement contents de bénéficier de l’aide américaine quand ils en ont besoin, mais après cela ils poursuivent leur propre agenda. Et une occupation militaire totale de la Libye après la « libération » est peu faisable ce qui bien sûr du point de vue des US rend l’intervention moins attrayante.

D’un autre côté si les choses tournent mal ce sera probablement le début de la fin de l’Empire américain, d’où la prudence des gens qui sont actuellement en charge et qui ne se contentent pas d’écrire des articles dans le Monde ou de pester contre les dictateurs devant les caméras.

C’est difficile pour des citoyens ordinaires de savoir exactement se qui se passe en Libye car les médias occidentaux se sont complètement discrédités en Irak en Afghanistan au Liban et en Palestine et les sources d’informations alternatives ne sont pas toujours crédibles non plus. Cela bien sûr n’empêche pas la gauche pro guerre d’être absolument convaincue de la vérité des pires informations sur Kadhafi comme elle l’était, il y a douze ans sur Milosevic.

Le rôle négatif de la Cour Internationale de Justice est de nouveau apparent ici comme l’a été celui du Tribunal International pour la Yougoslavie dans le cas du Kosovo. L’une des raisons pour laquelle il y a eu relativement peu de sang versé en Tunisie et en Egypte c’est qu’il y avait une sortie possible pour Ben Ali et Moubarak. Mais la « justice internationale » veut être sûre qu’une telle sortie n’est pas possible pour Kadhafi et probablement pour les gens proches de lui les poussant ainsi à combattre jusqu’à un dénouement tragique.

Si « un autre monde est possible » comme la gauche européenne le proclame sans arrêt alors un autre Occident devrait être possible et la gauche européenne devrait commencer à œuvrer pour cela. La rencontre récente de l’Alliance Bolivarienne pourrait servir d’exemple : la gauche d’Amérique Latine veut la paix et ils veulent empêcher l’intervention des US car ils savent qu’ils sont dans la ligne de mire des US et que leur processus de transformation sociale exige d’abord et avant tout la paix et la souveraineté nationale. Donc ils ont suggéré d’envoyer une délégation internationale conduite éventuellement par Jimmy Carter (qu’on ne peut pas accuser d’être une marionnette de Kadhafi) pour commencer un processus de négociation entre le gouvernement et les rebelles. L’Espagne s’est dite intéressée par cette idée qui est bien sûr rejetée par Sarkozy. Cette proposition peut sembler utopique mais si l’ONU met tout son poids derrière, cela ne sera pas le cas. Ce serait une façon de remplir sa mission actuellement rendu impossible par l’influence des US et de l’Occident. Cependant ce n’est pas impossible que maintenant ou dans une prochaine crise une coalition de nations non interventionnistes dont la Russie, la Chine, l’Amérique latine, et peut être d’autres puissent œuvrer ensemble pour construire des alternatives crédibles à l’interventionnisme occidental.

Contrairement à la gauche d’Amérique latine, la version pathétique gauche européenne a complètement perdu le sens de ce que cela veut dire de faire de la politique. Elle n’essaie pas de proposer des solutions concrètes aux problèmes et est seulement capable d’adopter des positions morales dénonçant en particulier de façon grandiloquente les dictateurs et les violations des droits de l’homme. La gauche social démocrate suit la droite avec au mieux quelques années de retard et n’a pas d’idées personnelles. La gauche « radicale » réussit souvent à dénoncer à la fois les gouvernements occidentaux de toutes les manières possibles et à demander que ces gouvernements interviennent militairement partout dans le monde pour défendre la démocratie. Leur manque de réflexion politique les rend particulièrement vulnérable aux campagnes de désinformation et en fait des supporters des guerres US - OTAN.

La gauche n’a pas de programme cohérent et ne saurait pas quoi faire même si Dieu les mettait au pouvoir. Au lieu de « soutenir » Chavez et la Révolution vénézuélienne, une affirmation vide de sens que certains se complaisent à répéter, ils devraient humblement apprendre d’eux et d’abord et avant tout réapprendre ce que cela veut dire de faire de la politique.

notes

Jean Bricmont enseigne la physique en Belgique et est membre du Tribunal de Bruxelles. Son livre "Humanitarian Imperialism" est publié par Monthly Review Press la version française « Impérialisme Humanitaire » l’est aux éditions Aden.
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFppplEFVywgSsSzSj.shtml
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La Libye sera-t-elle notre Somalie ?
Christian Bouchet
Éditorial
La Libye sera-t-elle notre Somalie ?
Pour comprendre ce qui se passe actuellement en Libye, sans doute convient-il de relire Intrigo Internazionale du juge Rosario Priore (voir Flash n° 43). Dans cet ouvrage, celui qui a eu en charge à la fois l’instruction de l’assassinat d’Aldo Moro et celle de la tentative d’attentat commise, en 1981, contre Jean Paul II, dévoile la réalité d’un conflit occulté entre les puissances occidentales autour de la Méditerranée et du Proche-Orient.

«Nous avons été en guerre sans que les simples citoyens le sachent», affirme le magistrat, en soulignant que « l’hégémonie sur la Méditerranée et le contrôle des sources énergétiques ont placé l’Italie en collision avec l’axe américano-britannique qui n’a pas supporté son rapport privilégié avec la Libye ». Et de raconter comment les Italiens ont soutenu, en 1969, le coup d’État du colonel Kadhafi à Tripoli avec comme résultat que « les Libyens fermèrent immédiatement les bases britanniques et américaines et expulsèrent les militaires de ces deux pays. (…) L’Italie devint tout de suite le principal partenaire économique de Kadhafi tandis que les Britanniques, en perdant la Libye, se retrouvèrent de facto boutés hors de la Méditerranée. Ils cherchèrent sans tarder à reprendre ce qu’ils avaient perdu. Sans succès, car l’Italie protégeait le régime de Kadhafi ». Ainsi, en 1971, ce sont les services secrets italiens qui firent échouer une tentative de coup d’État anti-Kadhafi suscitée par le MI5.

Les impérialistes ayant la mémoire longue, et la vengeance étant un plat qui se mange froid, le « printemps arabe » qui agite actuellement le Maghreb et le Machrek, est l’occasion pour les puissances anglo-saxonnes de tenter de reprendre la totalité du pouvoir qu’elles avaient perdu à Tripoli à l’avantage de l’Italie et de faire ainsi coup double après avoir quasiment mis un terme, via la révolution de Jasmin, à l’influence française en Tunisie.

À l’aune de cette analyse, il convient donc de relativiser tout ce que nous pouvons voir, lire ou entendre…

Ainsi en est-il des crimes de Kadhafi qui justifieraient une enquête de la Cour pénale internationale. La répression exercée, de manière « virile » convenons-en, des manifestations de l’opposition a fait, selon diverses sources, avant que la situation n’évolue vers une semi-guerre civile, de 300 à 1.000 morts. « Le régime de Mouammar Kadhafi a bafoué les normes internationales et la morale élémentaire. Il doit être tenu comme responsable », s’est empressé de déclarer Barack Obama qui a oublié que le pays qu’il préside a été la cause directe de 650.000 à 1.000.000 de décès en Irak…

Irak, où, comme en Afghanistan, les troupes de l’Oncle Sam bénéficient de l’aide d’un grand nombre de « chiens de guerre » pudiquement présentés comme des contractors. Or, ces contractors deviennent soudain des « mercenaires » quand ils servent comme auxiliaires dans l’armée régulière libyenne. Pire, les médias ne se gênent pas pour insister sur l’appartenance de ces malheureux à la race noire, comme s’il s’agissait, soudain, d’un échelon particulier et pire que tous les autres dans l’abjection du mercenariat où il y aurait les bons (les contractors « caucasiens » ou asiatiques de l’US Army) et les salauds (les mercenaires Noirs ou Serbes de la Jamahiriya).

Quand à la situation à Tripoli on nous l’a décrite comme un véritable enfer sur terre où une population toute entière acquise aux opposants se terrerait chez elle pour échapper aux meurtrières milices kadhafistes. Mais quand un journaliste français – Bernard Bisson du Journal du Dimanche – a pu se rendre sur place il a témoigné : « Tripoli ne donne pas l'impression d'une ville en guerre, comme j'ai pu en voir de nombreuses dans ma carrière. Avant de rencontrer Kadhafi, nous avons couvert une manifestation de ses partisans. Il JDD 6 mars 2011).

On pourrait encore citer l’analyse par les médias de la personnalité de Mouammar Kadhafi. Celui-ci est présenté urbi et orbi comme un malade mental et nombre de ses travers – allant de ses gardes du corps féminines à sa manière de se vêtir – sont mis en avant pour le tourner en dérision. S’il est un fait que le Libyen est sans doute pour le moins mégalomane, il est permis de se poser une question simple : ne souffrirait-il pas d’une pathologie courante chez les puissants, car, au fond, par exemple (et il ne s’agit que de deux exemple parmi un grand nombre d’autres), est-il réellement plus caricatural que Silvio Berlusconi, et ses lubies sont-elles vraiment plus étranges que celles de cheikhs faisant construire des stations de ski dans les dunes du désert sous le soleil de l’Arabie ?

En 2004, Mouammar Kadhafi, dont le régime avait jusqu’alors financé et armé tout ce que la planète pouvait compter de groupuscule subversifs et hostiles au Nouvel ordre mondial, se livra à un spectaculaire changement de politique et d'orientation. Il offrit au « Grand Satan » américain, comme le relate Éric Roulleau dans Le Figaro du 1 mars dernier, de renoncer au terrorisme et à la fabrication d'armes nucléaires, en échange de quoi il sollicitait la neutralité bienveillante de Washington à son égard. Elle lui fut accordée. Depuis ce compromis, le commerce americano-libyen avait plus que décuplé. Mais l’Italie était restée le véritable allié, Silvio Berlusconi ne cachait pas sa relation amicale, qu’il qualifiait « d’intimes », avec le colonel et la péninsule dépendait de la Libye pour la quasi-totalité de son approvisionnement en pétrole. De plus la Jamahiriya était devenue la frontière avancée de l’Europe contre le péril migratoire et jouait ce rôle à la perfection.

D’où la surprise, sans doute aussi réelle que jouée, du colonel devant le retournement de la situation et l’ingratitude européenne. D’où aussi ses menaces précises : s’il tombe ce sera le chaos, une immigration comme le vieux continent n’en a encore jamais connue, de graves difficultés pour l’approvisionnement en pétrole et une instabilité politico-militaire telle que nous aurons l’équivalent de la Somalie sur le flanc sud de notre continent.

La situation est considérée comme si sérieuse par certains que Grigori Melamedov, analyste de l’agence RIA Novotsi, s’interrogeant sur les éventuels scénarios à venir évoquait, le 1 mars dernier, aussi bien une évolution « à la Yougoslave » avec une intervention militaire, d’une manière ou d’une autre, de l’OTAN, que « l’ouverture de négociations secrètes avec Kadhafi l’aidant à rester au pouvoir en échange de quelques concessions de sa part en faveur de l’opposition. » Le journaliste russe ajoutant avec cynisme : « Le reste est une affaire de technique. Les médias pourront exagérer l’importance des concessions obtenues en déclarant que sous la pression de la communauté mondiale le chef de l’Etat libyen a écouté son peuple. Ce n’est pas à nous d’apprendre aux leaders politiques mondiaux comment accomplir ce genre de démarches. »

On le voit l’avenir est ouvert dans le golfe des Syrtes et il n’y a nul doute que nous aurons de multiples occasion d’y revenir.
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFppplEFVywgSsSzSj.shtml





Kosovo: arrêtés pour crimes de guerre dont l'ex-ministre des Transports kosovar

17/03/2011 05:29



Kosovo: arrêtés pour crimes de guerre

AFP
16/03/2011 | Mise à jour : 21:39
Réactions (11)

Neuf personnes soupçonnées de crimes de guerre contre des Albanais et des Serbes pendant le conflit kosovar (1998-99) ont été arrêtées mercredi, a annoncé la Mission européenne au Kosovo (Eulex). Huit personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été arrêtées "dans le cadre d'une enquête sur des crimes de guerre", a dit Eulex dans un communiqué. "Une autre personne a été arrêtée dans un pays étranger", selon la même source. Les suspects sont soupçonnés d'avoir participé notamment à des "meurtres" et à la "torture" dont ont été victimes des "civils albanais et serbes du kosovo et des prisonniers de guerre dans un centre de détention au Kosovo en 1999", est-il écrit dans le communiqué.

Radio Kosova avait précisé plus tôt dans la journée qu'un responsable de la police régionale de Prizren (sud), Nexhmi Krasniqi, figurait parmi les personnes arrêtées. Selon la chaîne de télévision Koha, des policiers kosovars ont tenté d'empêcher l'arrestation de leur supérieur par les policiers d'Eulex et des membres d'une police spéciale kosovare. "Krasniqi s'est rendu volontairement seulement deux heures après", a précisé la chaîne de télévision. La police à Prizren a démenti toutefois que l'arrestation de M. Krasniqi ait donné lieu à des incidents. "La police d'Eulex lui a remis un mandat d'arrêt et il s'est rendu", a déclaré le porte-parole de la police pour la région de Prizren, Besim Gashi.

C'est la première fois que l'on fait état d'une opposition de policiers locaux aux équipes d'Eulex, depuis le lancement de la mission européenne au Kosovo, en décembre 2008, pour renforcer l'Etat de droit sur place. Eulex est habilitée à traiter les affaires considérées comme trop sensibles pour les institutions kosovares. Les médias locaux ont également indiqué que la seule personne qui reste à être arrêtée dans ce dossier est Fatmir Limaj, un ancien commandant de la guérilla kosovare et ex-ministre des Transports kosovar.

Les arrestations d'anciens commandants de l'UCK, considérés comme des héros par la plupart des Albanais du Kosovo, sont une question très délicate. La guerre entre l'UCK et les forces serbes s'est achevée par des bombardements de l'Otan qui ont duré trois mois, obligeant les forces serbes à quitter le Kosovo. Le conflit a fait environ 13.000 morts, et 1.900 personnes, dont 532 Serbes, sont toujours portées disparues. Le Kosovo a proclamé en février 2008 son indépendance d'avec la Serbie et a été à ce jour reconnu par 75 pays, dont les Etats-Unis, et 22 pays de l'UE. Les autorités serbes refusent de reconnaître le Kosovo indépendant, considérant toujours ce territoire comme une province méridionale serbe.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/16/97001-20110316FILWWW00710-kosovo-arretes-pour-crimes-de-guerre.php




Guéant : "Il est impossible d'interdire les prêches en arabe" (& de siffler la Marseillaise ?)

16/03/2011 07:47



Guéant : "Il est impossible d'interdire les prêches en arabe"

Le Point.fr - Publié le 15/03/2011 à 16:45 - Modifié le 15/03/2011 à 16:54

Le ministre de l'Intérieur a recadré le débat sur la laïcité qui suscite des critiques et des réserves dans la classe politique.

Guéant : "Il est impossible d'interdire les prêches en arabe"

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a recadré le débat sur la laïcité qui inquiète la communauté musulmane française. © Meigneux / Witt/Sipa

Source AFP

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant s'est employé mardi à rassurer les musulmans et à cadrer le débat de l'UMP sur la laïcité et l'islam en excluant l'interdiction de l'arabe dans les prêches et en répétant que la loi de 1905 ne serait pas touchée. Le ministre en charge des cultes a pris ces engagements dans un entretien au Monde daté de mercredi, alors que grandit l'inquiétude des musulmans qui se sentent stigmatisés par l'annonce de ce débat voulu par l'UMP, un an après la clôture de celui sur l'identité nationale et quelques mois après l'adoption d'une loi coercitive sur le voile intégral.

"Il est constitutionnellement impossible d'interdire le prêche en arabe", car "on n'interdit pas les messes en portugais ou l'hébreu dans les synagogues", a expliqué Claude Guéant dans ce qui semble être une réponse à Jean-François Copé. Le secrétaire général de l'UMP a, en effet, souhaité inclure dans le débat la question du prêche en français, soulevant l'indignation des responsables musulmans. Concernant des dérapages de prédicateurs, Claude Guéant a rappelé que la loi prévoyait des "sanctions" mais a ajouté : "En ce moment, rien de tel n'est signalé."

"Nous sommes à 200 % avec le ministre" (Dalil Boubakeur)

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui avait demandé l'annulation du débat avant de se raviser après une rencontre avec Jean-François Copé, ne cachait pas sa satisfaction à la suite de la mise au point du ministre de l'Intérieur. "Nous sommes à 200 % avec le ministre : il a vidé le débat de ses questions épineuses ou qui pouvaient prêter à polémique", s'est réjoui Dalil Boubakeur. Ce dignitaire a salué "une position de sagesse, une position très forte qui répond aux questions posées épisodiquement à la communauté musulmane". Il a aussi estimé que Claude Guéant avait fixé "les lignes rouges entre le religieux et le politique".

"Il n'est pas question de toucher à la loi de 1905" de séparation des églises et de l'État, a en effet répété le ministre de l'Intérieur, même si "des coups de pouce publics prévus par la loi" sont possibles pour aider au financement de lieux de culte musulmans. Claude Guéant a notamment évoqué la possibilité pour les collectivités publiques d'offrir des garanties d'emprunt ou des mises à disposition de terrains par des baux emphytéotiques de 99 ans.

Critiques

Autre sujet de tension : les prières de rue, comme dans le 18e arrondissement de Paris, dénoncées par la présidente du Front national. Marine Le Pen a établi un parallèle entre cette situation et l'occupation de la France par les nazis. Claude Guéant a jugé : "Les médias aidant, ces problèmes préoccupent tous les Français. Peu d'entre eux voient, par exemple, des prières dans la rue, mais la télévision et les journaux les rendent très visibles."

Après avoir observé que le débat prévu le 5 avril était "sain", Claude Guéant a évoqué le port du voile par les collaborateurs occasionnels du service public, les parents accompagnateurs de sorties scolaires ou les personnels de crèche, et aussi certaines pratiques à l'hôpital ou dans les salles de sport, la viande hallal dans les cantines scolaires. Autant de "fondamentaux" qu'"il faut clarifier", selon lui. Le débat sur la laïcité, qui suscite les critiques à gauche et des réserves à droite, a déjà fait une victime en la personne d'Abderrahmane Dahmane, le conseiller technique chargé de la diversité à l'Élysée. Il a été limogé vendredi, quelques heures seulement après avoir critiqué l'initiative de l'UMP. Dans un communiqué signé mardi avec le collectif Banlieue respect, Abderrahmane Dahmane a demandé au chef de l'État de "faire cesser cette mascarade de débat".


 

http://www.lepoint.fr/politique/gueant-il-est-impossible-d-interdire-les-preches-en-arabe-15-03-2011-1306769_20.php






L'Italie interdit ses eaux à un ferry marocain venant de Libye.

16/03/2011 07:12



L'Italie interdit ses eaux à un ferry marocain transportant des personnes évacuées de Libye

Les autorités italiennes ont interdit l’entrée dans leurs eaux territoriales à un ferry marocain transportant 1.850 personnes essentiellement des Marocains qui fuient les combats en Libye, a-t-on appris mardi. Le navire en question avait demandé d’entrer dans le port pour refaire le plein de carburant et selon toute vraisemblance, poursuivre sa route.

Pour expliquer ce refus, ces mêmes autorités affirment ne pas disposer « d’éléments » suffisants pour accepter l’entrée du ferry dans les eaux italiennes mais ont eu la délicatesse de proposer de refaire le plein du navire, elles-mêmes, en haute mer. Selon la commission européenne, « il ne semble pas que ce soit un acte de refoulement ». De même, les autorités marocaines ont assuré qu’il s’agissait d’un « simple problème administratif et de procédures exceptionnelles ». D’un point de vue diplomatique, vraiment pas de quoi fouetter un chat.

Mais ce refus justement intervient quelques heures seulement après l’escapade très médiatisée, de Marine Le Pen (candidate du Front national à l’élection présidentielle française de 2012). Une virée italienne où Le Pen junior est revenue sur son sujet de prédilection : l’immigration clandestine, estimant que les 9.000 étrangers en situation irrégulière débarqués à Lampedusa depuis le début de la fameuse révolte arabe, constituent le prélude à « un mouvement migratoire de très grande ampleur ».

En réalité, Madame Le Pen craint que ces quelques milliers de migrants souhaitent presque tous se rendre en France (pays des droits de l’Homme), où il y a de « très grandes chances pour qu’ils soient régularisés, naturalisés et qu’ils obtiennent un regroupement familial » (carrément)! Elle a même réclamé que les marines nationales française, italienne et espagnole soient chargées de « convoyer dans des conditions dignes » (sic), les bateaux des migrants jusqu’à leurs pays d’origine, au lieu de les laisser débarquer sur l’île italienne.

Hantise quand tu nous tiens… Fine calculatrice, l’héritière Le Pen a par-dessus tout compris que ses propos ne peuvent que plaire à une bonne frange de la société française obnubilée par les questions autour de l’immigration et de la sécurité, qu’elle cherche à séduire à quelques mois maintenant du rendez-vous présidentiel de mai 2012.

Pensez-vous toujours que cela soit un simple problème administratif ?

Source: Ana Lopes - aufait (Maroc)

http://gaelle.hautetfort.com/






Lampedusa en veine ce 15 mars: arrivée de 1600 nouveaux clandestins

15/03/2011 14:05



Lampedusa : arrivée de 1600 nouveaux clandestins

15/03/11 – 11h00
ROME (NOVOpress)
– A peine quelques heures après la visite éclair de Marine Le Pen venue « attirer l’attention » des médias et des politiques sur la « grave situation » de l’île de Lampedusa, tête de pont de la submersion migratoire nord-africaine, de nouvelles embarcations ont débarqué plus de 1600 immigrés clandestins supplémentaires.

Au total, la capitainerie a recensé 21 bateaux arrivés depuis hier et transportant un total de 1623 personnes dont six femmes et six enfants. Le commandement de la capitainerie a constaté une « intense activité de débarquements qui a nécessité l’assistance constante des garde-côtes et de la police et diverses opérations de secours ».

Par ailleurs, 35 immigrants partis de Tunisie et qui se dirigeaient vers Lampedusa sont portés disparus depuis que leur navire qui transportait au total 40 personnes a chaviré hier peu après avoir quitté le port tunisien de Zarzis.

Cinq des naufragés ont pu être secourus par un autre bateau qui partait aussi pour l’Italie, selon leurs récits à l’agence italienne Ansa. A Zarzis, ni la police ni l’armée n’ont pu confirmer un éventuel naufrage, mais selon un pompier interrogé, un navire de la marine tunisienne est parti sur la zone possible de l’incident.


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]



Revoir la vidéo « Ben Ali est parti, restez en Tunisie ! », la manifestation des identitaires niçois du 01/03/2011 avec les explications de Philippe Vardon sur la déferlante migratoire.




Narbonne. Tué d'un coup de couteau à la carotide .Le nom du tueur est ?

15/03/2011 05:53



Narbonne. Tué d'un coup de couteau à la carotide

drame

C'est dans la rue de Luxembourg, à quelques dizaines de mètres de la place de l'Hôtel de ville qu'a eu lieu le drame. Photo illustration. DDM.
C'est dans la rue de Luxembourg, à quelques dizaines de mètres de la place de l'Hôtel de ville qu'a eu lieu le drame. Photo illustration. DDM.
C'est dans la rue de Luxembourg, à quelques dizaines de mètres de la place de l'Hôtel de ville qu'a eu lieu le drame. Photo illustration. DDM.

Samedi, en fin de matinée, des faits d'une extrême gravité se sont déroulés rue de Luxembourg, en plein cœur de Narbonne.

Un jeune homme a reçu un violent coup de couteau dans le cou, le blessant très grièvement à la carotide. Dans un immeuble de cette rue, c'est l'un de ses voisins qui s'est rendu à l'appartement de la victime. Selon le Parquet, il s'agirait d'un contentieux entre les deux hommes suite à un différend amoureux. La dispute a tourné à la bagarre, puis au drame lorsque l 'auteur des coups a saisi un couteau et poignardé la victime au cou. L'enquête n'a pas encore établi si le couteau appartenait à la victime ou à l'auteur des faits. L'arme n'a d'ailleurs pas été retrouvée. Entendant des cris, la mère de l'auteur de l'homicide a alerté les secours qui arrivèrent très rapidement sur les lieux. Le responsable du drame n'a pas cherché à s'enfuir et s'est aussitôt rendu à la police arrivée sur place et a reconnu les faits. Il est depuis, placé en garde à vue dans les locaux de la police de Narbonne.

Admis au service réanimation de l'hôpital et opéré très rapidement, l'homme blessé à la gorge a malheureusement succombé à ses blessures durant la nuit de samedi à dimanche.Le suspect est présenté comme une personne sans histoire, très calme et sans aucun passé judiciaire. Il est déféré ce matin au parquet du tribunal de Narbonne pour homicide involontaire. Dans le quartier, hier, des habitants dénonçaient une ambiance d'insécurité, avec des faits de violence répétés ces dernières années, qu'il s'agisse d'atteintes aux personnes ou d'incendies de voitures.

Cette affaire est, en quelques jours à Narbonne, un nouveau drame après la découverte d'un corps dans le canal de la Robine. Dans cette dernière affaire, un couple sans domicile fixe a été mis en examen pour meurtre et écroué. Le parquet a ordonné une autopsie.


 

http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/14/1034076-Narbonne-Tue-d-un-coup-de-couteau-a-la-carotide.html






André Gérin (PCF) « Nous continuons de façon irresponsable de revendiquer la régularisation des sans-papiers »/Nantes : violemment agressé, un contrôleur de la SNCF se fait traiter « d’esclavagiste »

13/03/2011 15:53



André Gérin (PCF) « Nous continuons de façon irresponsable de revendiquer la régularisation des sans-papiers »

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13/03/2011 – 12h10
LYON (NOVOpress) –
André Gérin (photo), député PCF du Rhône a publié jeudi une lettre ouverte très critique vis-à-vis de la politique de son parti ; lettre adressée à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, dans laquelle il déclare:

« Que répondons-nous à la question de l’immigration, alors que nous continuons de façon irresponsable de revendiquer la régularisation des sans-papiers, au lieu de faire des propositions courageuses ? Oui, il faut limiter l’immigration y-compris régulière avec une attention vigilante sur l’immigration irrégulière, tous les trafics nauséabonds et les trafiquants sans scrupules. »

A l’instar d’assez nombreux anciens sympathisants ou adhérents communistes, André Gérin rejoindra-t-il le Front National, ou le Bloc Identitaire ?


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
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Nantes : violemment agressé, un contrôleur de la SNCF se fait traiter « d’esclavagiste »

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12/03/2011 – 08h00 NANTES (NOVOpress) – Jeudi matin en gare de Nantes, un agent de la SNCF a été violemment agressé par un individu d’origine africaine. Une affaire somme toute banale, comme on en voit tous les jours en France, mais avec une particularité bien nantaise.

Selon Ouest-France, qui révèle l’affaire, le TGV de 5h30 était sur le départ quand les agents commerciaux ont commencé à effectuer le contrôle des titres de transport. Dépourvu de justificatif, l’individu en question a été prié de descendre sur le quai pour donner ses explications.

Ayant, semble-t-il mal supporté cette intervention, le voyageur a alors violemment agressé le contrôleur, en le précipitant sur le sol. Blessé à une main, la victime s’est vu accorder un arrêt de travail de quatre jours.

Arrêté par la police , l’agresseur a été placé en garde à vue. Selon plusieurs témoins présents sur les lieux, il aurait proféré des menaces à l’égard du contrôleur, le traitant, entre autres amabilités « d’esclavagiste » (sic). Peut-être un dommage collatéral résultant de l’intense propagande faite autour du commerce triangulaire, effectuée depuis quelques années par la municipalité socialiste de Nantes qui n’a sans doute jamais appris que la traite des noirs la plus importante, la plus durable et la plus cruelle a été la traite arabo-musulmane (vidéo).

Emission de la chaîne de télévision « France Ô » (France Outre-mer)

[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://breizh.novopress.info/]






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