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Modifié : 10/06/2011 13:27

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Libye : Sarkozy veut « son » Irak à lui

27/03/2011 01:44



Libye : Sarkozy veut « son » Irak à lui

Jean-Louis Denier - Tribune | Samedi 26 Mars 2011 à 05:01 | Lu 8595 fois

En mettant en parallèle l'actuelle intervention en Libye et la guerre en Irak, Jean-Louis Denier critique l'excitation soudaine de la diplomatie française qui laisse présager un enlisement du conflit, entre risques terroristes et coûts financiers.



Le mécanisme est le même : porter l’affaire devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, invoquer des arguments fleurant bon l’éthique, la morale et les Droits de l’Homme, obtenir la caution de l’un ou l’autre intellectuel, de préférence germanopratin.

Cela vous rappelle quoi ... ?

La Libye avec un méchant dictateur qui opprime et massacre son peuple ? Ou plutôt ... l’Irak avec un méchant dictateur qui, lui aussi, hasard, opprimait et massacrait son peuple ?

On ne peut que confondre les deux tant les « grosses » ficelles des scenarii sont les mêmes afin de convaincre (manipuler ?) les opinions publiques de la légitimité d’une intervention armée : un méchant vraiment méchant, de (bien) bonnes intentions, une future guerre juste, guerre digne de la doctrine mêlée d’Ambroise, Augustin de Côme et Hugo de Groot dit « Grotius » où un conflit se trouve légitimé s’il répare une injustice, l’entregent d’un BHL – promu ministre des Etranges Affaires en lieu et place de Juppé cantonné aux seules Affaires [qui lui sont devenues soudain] Etrangères – dont l’intervention est à l’unisson du soutien apporté jadis, à Bush Jr et à son assaut contre l’Irak, par un Goupil, un Glücksman, un Bruckner ou encore un Kouchner.

Tous les éléments se trouvent donc réunis comme dans une tragédie de bonne facture, unité de temps, de lieu, d’action, un véritable « Cercle Rouge » à la J-P. Melville, sans oublier les acteurs, Juppé, Sarkozy et Kadhafi.

QUAND JUPPÉ A LA MÉMOIRE PLUS QUE COURTE

Le pseudo-ministre des Affaires Etrangères devrait s’inquiéter. Non pas de la concurrence (loyale ?) de son ami BHL, mais de l’élasticité de son propre duo mémoire/conscience. Début mars, en effet, au 20H de TF1, d’abord, en Egypte, ensuite, il n’avait pas de proclamation assez ferme pour signifier, urbi et orbi, que toute intervention en Libye serait contreproductive. Manifestement, et devant les micros de l’ONU, le bombardement aérien est (re)devenu, aussi récemment que soudainement, productif.

L’ancien ministre de la défense n’a, également, guère de souvenir de ses précédentes responsabilités.

Bien que l’armée française soit à la peine en Afghanistan – du fait notamment d’un manque de moyens, par exemple en hélicoptères de transport d’assaut et de combat – on va, comme par miracle, trouver des avions, des équipages, du kérosène, des missiles et autres bombes de précision ... pour aller faire la nique à Kadhafi, lequel, voilà à peine deux ans, avait le droit de planter sa tente en plein Paris !

Ce, sans oublier le coût financier d’une telle opération alors que selon un certain premier ministre, notre pays est en faillite.

On remarquera, ainsi, qu’il est des options stratégiques proprement édifiantes : on distille les moyens au compte-goutte quand il s’agit de mener un conflit d’importance première – car, selon la vérité officielle, l’intervention en Afghanistan  permet de prévenir et de protéger la France de toute tentative de terrorisme fomentée par Al-Qaeda – par contre, quand il s’agit d’intervenir en dehors de toute nécessite défensive vitale, on se déclare prêt à  mettre le paquet  et à frapper sans attendre ... .

SARKOZY : GESTICULER POUR EXISTER

Cette volonté d’agir et de « sur-agir » porte la marque (de fabrique) de Nicolas Sarkozy.

Afin de faire oublier atermoiements, quiproquos et ridicules « MAMESQUES » lors du soulèvement tunisien, l’actuel locataire de l’Elysée a décidé d’adopter une posture morale et « droits de l’hommesque ». Il a fait cavalier seul, ignorant les réticences des partenaires européens, pour reconnaître  le gouvernement (?) insurrectionnel libyen. Il a poussé à la roue les Britanniques afin d’obtenir leur éventuels concours à des frappes.

Cette diplomatie élyséenne hésite entre délire et danger.
 
Délire : car des armes françaises vont s’abattre sur celui à qui l’on voulait, lors de sa dernière visite sur le sol français, vendre des avions de combat multi-rôles de dernière génération. Que se passerait-il si le marché avait été conclu et honoré ... assisterait-on à un match Rafale contre Rafale ?

Dangereux : car il est tout aussi faux et vain de croire que des frappes aériennes, seules, permettront de résoudre, en totalité, la situation en Libye. La campagne aérienne du Kosovo est là pour le prouver : 79 jours de bombardement n’y apportèrent aucune solution de stabilisation concrète et de règlement politique. Il en sera de même si la Libye « kadhafienne » est frappée. Pire encore, l’on assistera à la partition du pays et à des raids sporadiques des forces loyalistes contre les territoires « libérés » aux mains des insurgés, lesquels réclameront, alors, une intervention terrestre et ce sera un nouvel engrenage, un nouvel Irak si les Occidentaux – notamment les Français - répondent à cet appel ... .

Ceci est d’autant plus vrai que Kadhafi, contrairement à Juppé, à de la mémoire.

KADHAFI VA SE SOUVENIR QU'IL A SOUTENU LE TERRORISME AVEC SUCCÈS

Le Guide de la Révolution a été, pendant les années 1970 et 1980, un généreux financier et organisateur du terrorisme international. Nul doute que s’il subit les affres de frappes aériennes, il reprendra ses habitudes et contact étroits avec la Syrie et l’Iran voire, et alors qu’il accuse cette organisation de lui avoir nui, ouvrira ses frontières à l’AQMI, filiale maghrébine d’Al-Qaeda.

Dotées de frontières communes  avec l’Algérie, le Niger, le Tchad, le Soudan et l’Egypte, la Libye est, de ce point de vue, un espace plus qu’intéressant pour l’AQMI : on peut s’y entraîner, on peut y manœuvrer pour s’infiltrer, on peut s’y replier après avoir frappé tout autour.

Par ailleurs, la Jamahiriya libyenne dispose de suffisamment de représentations diplomatiques à l’étranger pour organiser et/ou téléguider, de-ci, de-là, l’un ou l’autre attentat ... contre un centrale nucléaire notamment.

Et où justement ... ?

En France.
http://www.marianne2.fr/Libye-Sarkozy-veut-son-Irak-a-lui_a204225.html





Risible et ruineux.Immigration clandestine: des centaines de reconduites à la frontière annulées

25/03/2011 04:16



Immigration clandestine: des centaines de reconduites à la frontière annulées

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24/03/11 – 09h25
PARIS (NOVOpress)
– Nouvelle démonstration de l’impéritie du gouvernement Sarkozy dans sa prétendue volonté de lutte contre l’immigration clandestine : dans un avis rendu public mardi, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.

Le texte non transposé par la France est une directive du Parlement européen dite «retour» adopté le 16 décembre 2008. Ce texte, qui encadre les conditions du retour des étrangers, en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne, est extrêmement laxiste et beaucoup plus favorable aux clandestins que la législation française actuelle.

La France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer mais elle n’a pas respecté ce délai, se retrouvant donc dans l’illégalité vis-à-vis des diktats de Bruxelles.

Et comme la règle européenne stipule qu’une directive non transposée dans les délais est directement applicable, les avocats des clandestins soulèvent ce moyen de droit pour obtenir l’annulation de centaines de décisions de reconduite à la frontière.

Un mécanisme juridique confirmé par l’avis du Conseil d’Etat et particulièrement inquiétant à l’heure où s’annoncent de nouvelles vagues d’immigration illégale en provenance de Libye et de Tunisie.


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

20:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note






Dépenser plus pour manger moins…

24/03/2011 02:21



Dépenser plus pour manger moins…

March 23rd, 2011 /

Hausse des prix alimentaires : vers de nouveaux choix de consommation

 à la hausse de leurs dépenses courantes, devront de nouveau adapter cette année leur consommation à l’augmentation prévue des produits alimentaires.

“Ce ne sont pas tout à fait les mêmes hausses que la dernière fois, mais les consommateurs vont se débrouiller pour manger autrement et ne pas dépenser plus”, prévoit Pascale Hébel, directrice du département consommation à l’organisme de recherche Crédoc.

Les consommateurs vont “changer leur régime alimentaire pour arriver à ne pas augmenter leur chariot moyen”, estime-t-elle. Ils ne se restreindront pas nécessairement sur les articles qui afficheront les plus fortes hausses, car il s’agit de produits de base comme le café, les farines et les pâtes, mais bouderont plutôt d’autres produits plus onéreux.

Suite….






"Aube de l'Odyssée" en Libye: grand principes et jeux de dupes - par Camille Galic

23/03/2011 05:36



"Aube de l'Odyssée" en Libye: grand principes et jeux de dupes - par Camille Galic

Qui tire les ficelles contre la Libye ? Sous le couvert des Droits de l’homme, manipulations partisanes, intérêts pétroliers et calculs politiciens font rage.

Dans l’après-midi du 19 mars, veille des cantonales, le chef de l’Etat se fendait, devant les drapeaux entrecroisés de la France et de l’Europe, d’une intervention aussi pathétique que martiale pour nous annoncer que, des peuples arabes ayant « choisi de se libérer de la servitude dans laquelle ils se sentaient depuis trop longtemps enfermés », ils « ont besoin de notre aide et de notre soutien ».

« C'est notre devoir », ajoutait Nicolas Sarkozy. « En Libye, une population civile pacifique (…) se trouve en danger de mort. Nous avons le devoir de répondre à son appel angoissé (…) au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes » et le président de la République concluait avec emphase : « Nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi. D'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville. D'ores et déjà d'autres avions français sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés. »

En effet, dix-huit Mirage et Rafale étaient mobilisés pour établir la zone d’exclusion aérienne comme l’ONU en avait finalement donné mandat, cependant que le porte-avions Charles De Gaulle recevait l’ordre de cingler vers la Tripolitaine.

Aux ordres du Pentagone

Ainsi la patrie des Immortels Principes apparaissait-elle en héraut de la conscience universelle et en fer de lance de la résistance armée au satrape de Tripoli. Seul ennui : au moment même où le petit Nicolas se livrait à ce solennel exercice d’autopromotion – présenté sur le site officiel de l’Elysée sous le titre ronflant « Crise en Libye : l'action forte, concertée et déterminée du président Nicolas Sarkozy », le vice-amiral William E. Gortney précisait du Pentagone que l'opération, baptisée Odyssey Dawn (Aube de l'odyssée), était « placée sous le commandement du général Carter F. Ham, chef du U.S. Africa Command (Africom), basé à Stuttgart (Allemagne) ». « Une force navale portant la dénomination Task Force Odyssey Dawn est commandée à la mer par l'amiral américain Samuel J. Locklear III, dont l'état-major est embarqué à bord du navire de commandement USS Mount Whitney », précisait l’amiral Gortney.

Ce que, sur le site LePoint.fr, le spécialiste militaire Jean Guisnel commentait assez cruellement : « Les autorités politiques françaises présenteront sans doute une version les plaçant en tête de gondole, mais la réalité est plus prosaïque : les Américains sont aux manettes et assurent le contrôle opérationnel de l'ensemble du dispositif (OPCON, pour Operational Control) en assurant la coordination de l'ensemble des missions et des moyens qui leur sont attribués… Les Français sont donc des « fournisseurs de moyens » à la coalition qui leur a accordé le « privilège » (ou vécu comme tel par Nicolas Sarkozy) de prendre l'air les premiers. »

En somme, dans cette affaire exhalant un fort relent de pétrole, Sarkozy serait l’estafette de la Maison-Blanche comme Giscard avait été, selon Mitterrand en 1981, « le petit télégraphiste du Kremlin ». Marine Le Pen qui, interrogée sur Europe 1 le 18 mars, mettait en garde contre le risque de guerre car « il faut être conscient que si nous engageons notre armée, d'abord il va falloir la retrouver parce qu'elle est éparpillée partout dans le monde, embourbée en Afghanistan, mais aussi parce que mener un acte de guerre contre un pays, ce n'est pas un jeu vidéo, il faut s'attendre à ce qu'il y ait une réplique », n’avait donc pas tort de se demander ensuite « si les Etats-Unis n’ont pas, une fois de plus, envoyé la France au charbon avec toutes les conséquences qui vont suivre ».

« Carnage » et lâchage… de la Ligue arabe

Ces conséquences, on les connaît :

- risque d’enlisement même si la Libye est désertique et son armée peu connue pour son efficacité (mais on se souvient quel échec fut pour Israël son intervention « Pluie d’été », pourtant apparemment sans dangers, contre le Hezbollah libanais en juillet 2006) ;
- risque de représailles terroristes ;
- risque de raz-de-marée migratoire puisque Kadhafi n’a plus aucune raison de bloquer sur son sol les candidats à l’exode vers l’Europe comme il le faisait depuis son accord avec Berlusconi ;
- et surtout revirement du monde arabo-musulman contre la « croisade occidentale » dès les premiers « dommages collatéraux », lesquels n’ont pas tardé.

Dès le 21 mars, en effet, nos pilotes étaient accusés par Libération et le Herald Tribune de s’être livrés à un « jeu de massacre » et à un « carnage », après avoir pris pour une colonne de blindés loyalistes une colonne de blindés saisis par les rebelles s’étant également emparés d’uniformes. Mais, du ciel et même avec l’aide de drones, comment reconnaître les « bons » démocrates (que l’AFP a d’ailleurs décrits « faisant les poches » des soldats tués) des « mauvais », suppôts du tyran ? Inéluctables, de telles bavures n’avaient pas été envisagées, semble-t-il, par le généralissime de l’Elysée, qui pourrait bien se retrouver en posture d’accusé si la promenade de santé tournait à la déculottée.

Au demeurant, le revirement avait été très vite amorcé : alors que, dans son allocution du 19 mars, Nicolas Sarkozy s’était targué du soutien complet d’Amr Moussa, président des Etats de la Ligue arabe – et présent au sommet de l’Elysée –, l’Egyptien se déchaînait dès le lendemain (à 14h 43) contre l’Aube de l’odyssée. Pour Moussa, candidat à la succession de Moubarak et donc soucieux de se ménager l’opinion égyptienne en vue de la présidentielle, « ce qui s'est passé en Libye diffère du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne : ce que nous voulons c'est la protection des civils et pas le bombardement d'autres civils ». Quel camouflet pour Sarkozy !

Un devoir d’ingérence très sélectif

Mais peu importe à celui-ci puisque, simultanément, dans Le Parisien, Bernard Henri Lévy lui tressait des lauriers pour s’être montré « lucide et courageux » dans le déclenchement de la « guerre juste » destinée à débarrasser la Libye « dans les délais les plus brefs, du gang de Néron illettrés qui ont fait main basse sur leur pays et l'ensanglantent, pour l'heure, impunément ».

Vive donc le devoir d’ingérence si cher à Bernard Kouchner ! Débarqué le 13 novembre 2010 du Quai d’Orsay pour incompétence, il aura remporté avec cette intervention en Libye une fameuse victoire « posthume » – dont il se réjouit d’ailleurs sans retenue, célébrant lui aussi le « courage » de Nicolas Sarkozy.

On remarquera toutefois que ce prétendu devoir s’inscrit dans une géométrie éminemment variable ainsi que le notait d’ailleurs Polémia dans son « billet » du 18 mars : « Les Occidentaux, philanthropes expérimentés, voleront au secours de la population libyenne en la bombardant. (Préservez-moi de mes amis…) Pourquoi la Libye et pas la Côte d'Ivoire ? Pourquoi Kadhafi et pas Gbagbo ? »

De même, pourquoi défendre les « résistants » de Benghazi et de Tobrouk et abandonner à leur triste sort ceux de Bahrein que, circonstance aggravante, les troupes saoudiennes et émiraties ont envahi le 14 mars à seule fin de prêter main forte au monarque de cet Etat du Golfe qui ne parvenait pas à juguler l’opposition ? Une incroyable intervention que Paris n’a pas cru devoir condamner.

 Quant aux Etats-Unis, ils se sont bornés à appeler leurs alliés saoudiens à la « retenue » alors qu’ils avaient fait frapper d’un embargo sauvage puis ravagé en 1990-1991, par « Tempête du désert », l’Irak coupable d’avoir envahi en août 1990 le Koweit, sa « dix-septième province ».

Et que dire du mutisme assourdissant des champions aujourd’hui autoproclamés de la conscience universelle devant la sanglante opération « Plomb durci » déclenchée fin décembre 2008 par les Israéliens contre la bande de Gaza, où la plupart des (milliers de) victimes furent des civils, de tous âges et de tous sexes ?

Les mensonges de mars

Mais on sait qu’Israël bénéficie d’une grâce d’état. Quant aux manifestants bahreinis, ils sont chiites : considérés comme vassaux de l’Iran, ils sont donc traités en supplétifs de l’« axe du mal ». On peut ainsi les réduire en charpie sans que les bonnes âmes ne s’en émeuvent, comme elles l’ont fait, à l’instar de Bernard Henri Lévy, devant les deux mille morts faits par la répression à Benghazi fin février dernier.

D’ailleurs, y en eut-il réellement deux mille ? Ce chiffre, alors avancé sur TF1, et au conditionnel, par un médecin français confiné dans son hôpital, n’a jamais été confirmé de source sûre. Il n’en est pas moins – ce qui n’est pas une première dans l’histoire – accepté sans discussion par les chancelleries occidentales et les cercles de l’OTAN.

Mais attention ! Sous le titre « Yougoslavie, Irak, Libye : les mensonges de mars », le quotidien britannique The Guardian rappelait utilement le 20 mars : « En mars 1999, on nous a dit qu’il nous fallait intervenir en Serbie parce que le président yougoslave Slobodan Milosevic avait lancé contre les Albanais du Kossovo « un génocide de type hitlérien » alors que ce qui arrivait au Kossovo était une guerre civile entre les forces yougoslaves et l’Armée de Libération du Kossovo soutenue par les Occidentaux, avec des atrocités commises des deux côtés (*). Et les proclamations sur l’arsenal de destruction massive détenu par l’Irak étaient une pure foutaise (pure hogwash) inventée pour justifier une intervention militaire… En mars 1999 comme en mars 2003, nos dirigeants nous ont menti sur les raisons réelles de notre engagement dans un conflit militaire. Comment pouvons-nous être sûrs qu’il en va différemment en mars 2011 malgré l’aval donné par l’ONU à l’intervention en Libye ? »

Le retour des faucons « néo-cons »

D’autant que les manipulateurs sont les mêmes, en commençant par Bernard Henri Lévy, à la manœuvre en Libye comme il l’avait été dans les années 1990 en Bosnie puis au Kossovo, et surtout les stratèges neo-conservative américains Paul Wolfowitz et William Kristol, ce dernier venu du trotskisme mais « partisan passionné d'Israël, de la puissance américaine et du renforcement de la présence américaine au Moyen-Orient », comme le souligne Wikipedia. Quant à Wolfowitz, secrétaire adjoint à la Défense entre 2001 et 2005 dans le gouvernement de George W. Bush puis président de la Banque mondiale jusqu’en mars 2007, c’est lui qui fabriqua la « foutaise » des armes de destruction massive irakiennes comme il l’avoua avec cynisme dans le n° de mai 2003 du magazine Vanity Fair, alors que l’Irak était crucifié. Point de détail : la nouvelle compagne de cet inquiétant personnage, Shaha Riza, est une Lybo-Britannique précédemment chargée des droits des femmes arabes à la Banque mondiale et aujourd’hui apparatchik au département d'Etat des Etats-Unis.

De son côté, le compère Kristol, auquel les frappes aériennes sur Tripoli et Syrte ne suffisent plus, préconisait le 20 mars sur FoxNews le déploiement au sol des troupes de la coalition. Contredisant Barack Obama dont il est pourtant devenu l’un des plus proches conseillers après avoir instrumentalisé Bush jr., il affirme ainsi : « Non, nous ne pouvons pas laisser Kadhafi au pouvoir et nous ne le laisserons pas au pouvoir. »

Un programme aussitôt applaudi par BHL et auquel notre président adhérera sans doute, quitte à risquer la vie de nos soldats, puisque ledit BHL est devenu son directeur de conscience et, tant pis pour l’avantageux Juppé, le vrai chef de notre diplomatie. Et tant pis également si l’opération Aube de l’odyssée favorise l’instauration d’un « Emirat islamique de la Libye orientale dans la région pétrolière de Tobrouk », avènement redouté par le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, dans une déclaration du 22 février. Tout comme Tel Aviv finança le Hamas pour affaiblir l’OLP de Yasser Arafat, la « croisade » (dénoncée le 21 mars par Vladimir Poutine) aboutira-t-elle au remplacement de Kadhafi par des Barbus ? Beau résultat, en vérité !

Kadhafi, sinistre bouffon mais roi de Paris

Peu nous chaut évidemment le sort du colonel libyen qui, depuis des décennies, n’a eu de cesse de monter contre la France ses anciennes colonies africaines, au prix de sanglantes guerres civiles. Comme au Tchad où il soutint sans défaillance Hussein Habré, kidnappeur de Mme Claustre, assassin du commandant Galopin et, parvenu au pouvoir, responsable de plus de 40.000 morts, ce qui lui a valu le 15 août 2008 d’être condamné à mort (par contumace) pour crimes contre l'humanité par un tribunal de N'Djaména. Et nous n’oublions pas la responsabilité directe de Kadhafi dans d’innombrables actes de terrorisme, dont l’attentat de 1989 contre un avion de la compagnie française UTA – 170 morts.

Mais, justement, Sarkozy, lui, avait oublié ces faits d’armes, de même que l’impitoyable répression s’abattant depuis quarante ans sur les opposants au chef de la « Jamariya » quand, en décembre 2007, il réserva un accueil triomphal au sinistre bouffon – qui, après avoir obtenu de planter sa tente bédouine dans le parc du vénérable Hôtel de Marigny, fit d’ailleurs tourner en bourriques les services du protocole et la préfecture de Paris. Il est vrai qu’à l’époque, le président français avait cru pouvoir annoncer la signature de contrats pour une valeur d' « une dizaine de milliards d'euros ». Soit, selon Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, « l'équivalent de 30.000 emplois garantis sur cinq ans pour les Français ». Essentiellement dans le domaine militaire puisque l’on nous faisait miroiter la vente, dans « deux ou trois mois », s’il vous plaît, de quatorze Rafale – les mêmes Rafale qui, finalement jamais achetés, bombardent aujourd’hui la Libye.

Un calcul bassement politicien

Autant que le non-respect par Kadhafi des sacro-saints droits de l’homme, et l’habituel alignement sur l’Hyperpuissance, est-ce le dépit engendré par ces illusions perdues qui a incité le chef de l’Etat à nous lancer dans l’aventure libyenne ?

Sans doute, mais même si BHL, toujours lui, félicite Sarkozy d’avoir eu « le juste réflexe – pas le calcul, non, le réflexe, l'un de ces purs réflexes qui font, autant que le calcul ou la tactique, la matière de la politique », il est difficile de ne pas voir dans la démarche présidentielle un calcul politique. Et même politicien. A l’approche d’élections annoncées comme catastrophiques pour la majorité, l’Elyséen devait à tout prix se « représidentialiser ». Quoi de mieux, pour y parvenir, que d’adopter la flatteuse posture de chef des armées, de plus arbitre planétaire des élégances morales ?

Echec sur toute la ligne. Aux cantonales du 20 mars, l’UMP, talonnée par un FN à 15,56% (résultat jamais atteint dans ce type de scrutin), n’a obtenu que 17,07% des suffrages, contre 25,04% au PS.

Alors, tout ça (car il faudra bien donner un jour le coût du ballet aérien et de la croisière du Charles-De-Gaulle) pour ça ?

Camille Galic
21/03/2011

Correspondance Polémia - 22/03/2011






Les « copains du pouvoir » ? Abus de biens sociaux: les Sages peuvent-ils (dé)faire la loi ?

22/03/2011 03:08



Abus de biens sociaux: les Sages peuvent-ils (dé)faire la loi ?

Tefy Andriamanana - Marianne | Samedi 12 Mars 2011 à 12:01 | Lu 5181 fois

http://www.marianne2.fr/Abus-de-biens-sociaux-les-Sages-peuvent-ils-de-faire-la-loi_a203696.html

Maintes fois reportée politiquement, la réforme de la prescription des abus de biens sociaux pourrait passer par la case Conseil Constitutionnel. Ce fut déjà le cas pour la garde à vue. Les politiques vont-ils se faire déposséder par les juristes ?



L’affaire dépasse le cadre du procès Chirac. Ce dernier est actuellement suspendu à l’examen d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette procédure permet à un quidam de contester la constitutionnalité d’une loi justifiant une décision de justice le concernant. Elle a été introduite par la réforme constitutionnelle de 2008 et s’applique depuis le 1er mars 2010.  La QPC en question doit d’abord passer le filtre de la Cour de Cassation. La Cour a trois mois pour décider si elle transmet ou non au Conseil Constitutionnel. Ces derniers pourront ensuite décider si la législation visée par la QPC est bien conforme aux droits fondamentaux.

Cette QPC est l’œuvre de Me Jean-Yves Le Borgne, avocat de Rémy Chardon, ex-directeur de cabinet de Chirac, et co-prévenu dans le volet des chargés de mission (instruit à Paris). Pour lui, cette partie du dossier est prescrite, c’est-à-dire non passible de poursuites, jugeant qu’il s’est passé plus de trois ans entre les faits et le dépôt de la première plainte. Sauf qu’en 2007, la Cour de cassation, suivant sa jurisprudence, avait estimé qu’il y avait « connexité », un lien entre cette affaire parisienne et l’autre volet du procès Chirac, dits « des emplois fictifs », instruit lui à Nanterre et ouvert depuis 1995. En bref, l’affaire de Paris pouvant être reliée à une procédure plus ancienne et non prescrite, la Cour a estimé qu’il est toujours possible de juger les faits. A l’inverse, Me Jean-Yves Le Borgne estime que cette « connexité » est inconstitutionnelle car nuisant notamment à la « prévisibilité de la loi ».

Mais ce n’est pas le seul point en cause. Me Le Borgne a également déposé une QPC dans le cadre d’un autre procès (sans rapport avec Chirac) se déroulant à Nanterre. Et avec les mêmes arguments juridiques que pour la QPC précédente. Là, l’avocat conteste le délai de prescription qui s’applique aux abus de biens sociaux brandissant toujours la question de la « prévisibilité ». Sur ce point, la jurisprudence de la Cour de Cassation estime que ce délit bénéficie d’un régime particulier. En effet, la Cour considère ces délits comme « dissimulés », car n’étant pas remarquables immédiatement (à l’inverse d’une agression physique par exemple). De ce fait, la Cour a jugé que la prescription doit débuter au moment où les faits sont découverts et non au moment où ils ont été commis. La justice obtient ainsi un laps de temps supplémentaire au détriment de ceux qui auraient voulu se faire oublier.

Enjeu politique

On voit bien l’enjeu derrière ces QPC déposées. C'est un débat politique qui sera tranché par une instance chargée de dire le droit. Les Sages pourraient alors obliger le gouvernement à une réforme bouleversant la législation sur la prescription en général et en matière économique et financière en particulier. Cette réforme serait aiguillé par le Conseil vers un délai clair et précis de prescription dans tous les cas pourrait voit le jour, quitte à réduire les marges des enquêteurs. Un casus belli en perspective.

Tout se passe comme si les Sages pouvaient déposséder les politiques de cette question. La réforme du délai de prescription en matière d’abus de biens sociaux est pourtant depuis longtemps sur la table. Depuis plus de 15 ans, la droite tente de changer la loi au profit d’un régime plus laxiste. En vain, le sujet étant très sensible. Le dernier projet avorté date du printemps 2010, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Justice, voulait inverser les choses et faire débuter la prescription en matière d’abus de biens sociaux à la date de commission des faits et non à la date de leur découverte.

Et ce n’est pas la première fois que les Sages devront se pencher sur une réforme politique sensible et maintes fois repoussée. Ce fut le cas, entre autres, avec la garde à vue. En juillet dernier, le Conseil Constitutionnel avait demandé au Gouvernement de modifier la loi actuelle d’ici le 1er juillet de cette année. La réforme est actuellement en discussion à l’Assemblée. Elle devrait notamment permettre la présence d’un avocat tout au long de l’interrogatoire et non durant seulement trente minutes au cours de la première heure, une vielle polémique. Et que les Sages puissent obliger les politiques à entamer des réformes suffit à raviver chez certains la thèse d’un « Gouvernement des juges ». « C’est de la rigolade, toutes les démocraties modernes fonctionnent comme ça », conteste Denys de Béchillion, professeur de droit à l’université de Pau et ex-membre du Comité Balladur sur la réforme de la Constitution, joint par Marianne2.

Légitimité par le peuple ou le droit ?

Pour lui, la loi est certes « l’expression de la volonté générale, mais dans le respect de la Constitution ». Le débat théorique est ancien, il y a d’un côté ceux qui pensent que la légitimité populaire est la seule acceptable pour mener la conduite des affaires d’un pays, en face, ceux qui pensent que le législateur doit aussi être encadré par des textes fondamentaux et qu’à partir de là, des juges ou tout autre instance peut abroger une loi votée et en application au nom du droit. On dira que ce principe n’est pas dans la tradition française, attachée à la « volonté générale ». Pourtant, « Cela l’est devenu depuis 30 ans sans qu’on s’en rende compte », raconte Denys de Béchillon. Il renvoie ainsi au fait que tous les juges, judiciaires et administratifs, pouvaient déjà écarter l’application des lois contraires aux traités internationaux et européens, de valeur supérieure aux lois.

Après celle sur la garde à vue, cette nouvelle QPC sur la prescription confirme donc le rôle grandissant du Conseil Constitutionnel dans l’élaboration de la loi. Il peut non seulement contrôler la loi a priori mais aussi la faire ou plutôt la défaire a posteriori et ainsi impulser des réformes. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, 83 décisions des Sages ont été rendues sur des QPC. Et sur la question de la prescription, comme ce fut déjà le cas pour l’adoption par les couples homosexuels, le Conseil Constitutionnel pourra non seulement contrôler la loi telle qu’elle écrite dans les Codes mais aussi son interprétation à travers la jurisprudence de la Cour de Cassation. Une différence avec le contrôle a priori où le Conseil ne contrôle que le texte de loi stricto sensu.

Faut-il pour autant y voir une « Cour suprême à l’américaine » ? Denys de Béchillon dément, parlant d’ « abus de langage ». En effet, le Conseil Constitutionnel, n’est pas « une instance de contrôle des décisions des juges », il examine une loi, le cas échéant telle qu’elle est interprétée en jurisprudence ; mais ne censure pas une décision de justice précise comme le fait la Cour de Cassation. D’ailleurs, ce duel à distance entre la Cour de Cassation et le Conseil Constitutionnel pourrait poser quelques problèmes. Selon certains juristes, la Cour pourrait faire barrage et ne pas transmettre la QPC pour éviter de remettre en cause sa propre jurisprudence.

Les « copains du pouvoir » ?

Malgré tout, un problème de fond demeure. Avec les QPC, les compétences du Conseil Constitutionnel se sont étendues sans que l’on change fondamentalement le mode de nominations de ses membres. Les neufs membres sont nommés par le chef de l’Etat et les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Les membres nommés par le chef de l’Etat doivent seulement recueillir 40% des voix devant les commissions des lois du Parlement. D’où la tentation de nommer des gens selon des affinités politiques et non des compétences juridiques, pourtant de plus en plus indispensables.

« Ce sont les copains du pouvoir » qui composent alors le Conseil, s’indigne Bastien François, professeur de droit constitutionnel et conseiller régional Europe Ecologie en Île-de-France, contacté par Marianne2. Pour lui, l’étendue des compétences des Sages pourrait se faire avec une procédure de nomination plus transparente : « C’est possible si les juges ont les qualités de juge ». Il propose pour ce faire que les Sages obtiennent 60% de voix en commissions pour être acceptés ce qui permettrait « la composition la plus vertueuse possible ». La « vertu » remplacerait alors l’élection pour légitimer les acteurs de l’élaboration de loi. D’un autre côté, il est vrai que la vertu fait défaut à nombre d’élus.





A vaincre sans péril ...Libye :enfin ! Des Rafale français dans le ciel libyen.c'est bien le seul endroit où on peut voir ces ruineuses machines .

21/03/2011 10:04



Libye : des Rafale français dans le ciel libyen

  • Les troupes loyalistes a Kadhafi viennent d’abattre un avion des rebelles. Je ne savais pas que les rebelles avaient des avions. Si nous sommes en présence de deux armées, ce n’est pas un gouvernement contre sa population mais une guerre civile. Je commence a me demander si on (...)
    Canadien
    Lire les réactions

C’est parti ! des Rafale sont actuellement au dessus du sol libyen et commencent leur mission.

18.50 : Une vingtaine d’avions français sont engagés dans cette opération, dont huit Rafale. Le porte-avions Charles-de-Gaulle va faire route vers les côtes libyennes avec sa flottille de Rafale. Les avions français ont déjà neutralisé quelques cibles - sans autres précisions.

« Nos avions empêchent les attaques aériennes sur Benghazi »

« D’ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville de Benghazi. D’ores et déjà, d’autres avions français sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés »

La défense antiaérienne et les colonnes de blindés libyens pourraient être les premières cibles. Pas d’autre information pour l’instant.

Kadhafi peut à tout moment arrêter les exactions sur les civils et la voie diplomatique prendra le relai, c’est ce qu’a laissé entendre le président Sarkozy.

http://www.armees.com/info/actualites/libye-des-rafale-francais-dans-le-ciel-libyen,39731.html






Chez les sous-traitants autrefois qualifiés de laquais .Washington regarde se lever « l’aube de l’odyssée » africaine

20/03/2011 16:27



Guerre en Libye
Washington regarde se lever « l’aube de l’odyssée » africaine
par Thierry Meyssan*

Les frappes françaises sur la Libye ne sont pas une opération française, mais une sous-traitance de l’opération Odyssey Dawn placée sous l’autorité de l’US AfriCom. Elles n’ont pas pour objet de secourir les populations civiles libyennes, mais elles prétextent de la situation pour ouvrir la voie au débarquement des forces états-uniennes sur le continent noir, observe Thierry Meyssan.

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Au sommet de Londres du 2 novembre 2010, la France a décidé de faire Défense commune avec les Britanniques, qui dépendent des Etats-Unis.

Ce sont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui ont proposé au Conseil de sécurité des Nations Unies le texte adopté en tant que résolution 1793, instituant une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye.

Cette initiative doit se comprendre de deux manières :
Premièrement, Barack Obama ne souhaitait pas endosser vis-à-vis de son opinion publique intérieure une troisième guerre dans le monde musulman, après celles dans lesquelles son pays est embourbé, en Afghanistan et en Irak. Washington a donc préféré déléguer cette opération à ses alliés.
Deuxièmement, Nicolas Sarkozy—qui représente les intérêts états-uniens partisans de la « relation spéciale » entre Londres et Washington— s’est efforcé prioritairement depuis le début de son mandat de rapprocher les défenses françaises et britanniques. Il y est parvenu avec les accords de défense du 2 novembre 2010 et trouve dans la crise libyenne l’occasion d’une action commune.

Avec le retour dans le commandement intégré de l’OTAN, voté le 17 mars 2009 et acté au sommet de Strasbourg-Kehl, les 3-4 avril 2009, Nicolas Sarkozy a renoncé au principe d’une défense française indépendante.
Avec le Traité de Lisbonne, dont il revendique être l’un des principaux artisans, il avait déjà contraint l’Union européenne à renoncer à toute défense indépendante et à s’en remettre définitivement à l’OTAN.
Sa politique marque le triomphe, avec un demi-siècle de retard, du principe de la CED, jadis combattu par les gaullistes et les communistes.

Sous le prétexte de réaliser des économies d’échelle en période de crise, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont liquidé les derniers acquis du front nationaliste gaullo-communiste et signé deux traités.
Le premier prévoit une coopération accrue ainsi que le partage et la mutualisation de matériels et d’équipements, dont les porte-avions. Surtout, il institue une force expéditionnaire interarmées conjointe, mais non permanente, composée de 3 000 à 3 500 hommes, susceptible d’être déployée, avec préavis, pour des opérations militaires bilatérales de l’OTAN, de l’Union européenne ou des Nations Unies.
Le second initie des projets industriels et de recherche-développement. Surtout, il prévoit la mise en commun de technologies en matière d’essais nucléaires en laboratoire. Ce qui implique que la force de dissuasion nucléaire française ne sera plus indépendante —tandis que la force de dissuasion britannique est sous contrôle états-unien—.

Pour concrétiser la force expéditionnaire franco-britannique, les ministres compétents des deux pays, Liam Fox et Alain Juppé (ministre de la Défense du 14 novembre 2010 au 27 février 2011) ont planifié un vaste exercice aérien commun qui devait se dérouler du 21 au 25 mars 2011, sous la dénomination Southern Mistral.

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L’étrange logo de l’exercice franco-britannique Southern Mistral. Le rétiaire ne protège pas l’oiseau de la liberté, mais le fait prisonnier dans son filet.

Il devait comporter « des missions aériennes de type COMAO (Composite Air Operations) et un raid spécifique (Southern Storm) en vue de délivrer une frappe conventionnelle à très longue distance. Plus de 500 personnes seront mobilisées pour cet exercice bilatéral », indique le site internet dédié édité par le Commandement de la Défense aérienne et des Opérations aériennes, « Southern Mistral ».

« Six avions Tornado GR4, un ravitailleur Vickers VC-10 et un Boeing E3D seront mobilisés aux cotés des Mirage 2000D, 2000N et 2000C de l’Armée de l’air française qui engagera une trentaine d’aéronefs incluant hélicoptères, Boeings ravitailleurs et avions radar Awacs (…)
Simultanément, le Commando Parachutiste Air 20 (CPA20) accueillera à Dijon un de ses homologues britanniques, le RAF Regiment et s’entrainera à la mission de protection des bases aériennes en théâtre opérationnel telle qu’elle est aujourd’hui pratiquée en Afghanistan.
Par ailleurs, des membres du RAF Regiment seront entraînés à la pratique des mesures de sécurité aérienne à partir d’hélicoptères. Ces procédures particulières sont appliquées au quotidien par les hélicoptères "sûreté aérienne" de l’armée de l’air afin de pouvoir intervenir contre les aéronefs se déplaçant à faible vitesse
 », poursuit le communiqué officiel.

Cet exercice devait être dirigé par les généraux Desclaux et de Longvilliers (France), l’air marshall Garwood et l’air commodore Maas (Royaume-Uni).

Hasard ou préméditation ? Quoi qu’il en soit, c’est une opération réelle et non un exercice qui a été lancée le 19 mars 2011 en application de la résolution 1793 du Conseil de sécurité. Seuls la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis y ont participé le premier jour. En attendant la participation d’autres Etats membres de l’OTAN et la constitution d’un commandement de coalition, toutes les opérations —y compris françaises— sont coordonnées depuis l’AfriCom, basé à Stuttgart (Allemagne) par le général états-unien Carter Ham. Les forces navales —y compris les bâtiments italiens et canadiens qui rejoignent la zone— et le commandement tactique sont placés sous l’autorité de l’amiral états-unien Samuel J. Locklear, embarqué sur l’USS Mount Whitney. Tout cela conformément à la planification préalable de l’OTAN [1].On est donc bien loin du bla-bla officiel sur l’initiative française, mais dans la logique décrite plus haut de vassalisation des forces.

Le volet français de l’opération a été dénommé Harmattan, mot qui désigne ce « Mistral du Sud » qui balaye l’Afrique occidentale.

Le volet britannique s’appelle Operation Ellamy.

Mais le volet US est dénommée Odyssey Dawn, afin que chacun comprenne qu’il marque l’aube d’une odyssée états-unienne en Afrique [2]. Il importe ici de noter que, contrairement aux discours lénifiants et mensongers des leaders atlantistes, la résolution 1793 est rédigée en termes si flous qu’elle peut autoriser le débarquement de troupes coloniales en Libye. En effet, l’interdiction « déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen » ne s’applique pas à la création de la zone d’exclusion aérienne, mais uniquement aux opérations de protection civile (§ 4). Ce point a été soulevé par les ambassadeurs de Russie et de Chine au Conseil de sécurité et n’a pas trouvé de réponse, en conséquence de quoi, ils se sont abstenus durant le vote [3]

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Lors du point de presse du Pentagone, le 19 mars, le vice-amiral Gortney a expliqué que les tirs de missiles US visaient à façonner le théâtre d’opération dans lequel les alliés devraient combattre.

Pour ce premier jour de l’Harmattan, les forces françaises ont déployé les appareils qui devaient être utilisés dans l’exercice Southern Mistral ainsi que deux frégates anti-aériennes et de défense aérienne (le Jean Bart et le Forbin) positionnées au large de la Libye. Elles auraient détruit quatre blindés. De leur côté, les forces anglo-saxonnes ont utilisé un sous-marin britannique de la classe Trafalgar et onze bâtiments états-uniens —dont deux destroyers (le Stout et le Barry) et trois sous-marins (le Providence, le Florida, et le Scranton)— pour tirer 110 missiles guidés Tomahawk.

Cette opération militaire pourrait durer si les forces libyennes opposent une résistance. Quoi qu’il en soit, la logique adoptée devrait conduire à la situation qui avait prévalu en Irak entre Tempête du désert et Iraqi Freedom : une partition de facto du pays entre loyalistes et rebelles.

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 Thierry Meyssan

Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


Les articles de cet auteur





Le camp des copains ...Pourquoi votre facture d’eau va continuer de flamber ?

20/03/2011 16:22



Pourquoi votre facture d’eau va continuer de flamber ?

La facture d’eau va continuer d’augmenter alors que la qualité de l’eau distribuée va continuer à se dégrader. Voici pourquoi.

Depuis 2004, le prix du mètre cube d’eau a augmenté beaucoup plus vite que l’inflation avec une augmentation moyenne de 3,3% par an contre 1,8% pour l’ensemble des biens de consommation. Or on sait que le prix de l’eau avait déjà fait des bonds extravagants : entre 1990 et 1994, le mètre cube d’eau avait subi une hausse de 50 %. Il a gagné 16 % supplémentaires entre 1995 et 2000 (Cour des comptes, 2003).

  • Résultat : la facture d’eau tourne en moyenne autour de 300 € par an pour 120 m3 consommés. Elle augmente alors même que les foyers diminuent leur consommation. 33 500 foyers n’ont pas pu payer leur facture d’eau en 2008.

Une situation d’autant plus scandaleuse que le mètre cube d’eau est facturé 1,5 à 2,5 fois plus chère que son coût réel, selon le mensuel Que Choisir. En 2006 et 2007, l’association de consommateurs avait dénoncé des « marges exorbitantes » qui atteignent plus de 50% à Marseille, Bordeaux et sur 144 communes d’Ile de France qui dépendent du Sedif. A Lyon et Reims, ces marges dépassent les 45%.

Pour ne rien arranger, on constate aujourd’hui des disparités locales injustifiables. A Auvers sur Oise (Seine et Marne), le prix de l’eau atteint 5,52 €/m3. La commune ne se situe pourtant qu’à 30 km de Paris, où le prix du mètre cube est presque deux fois moins cher à 2,89 €…

  •  En Bretagne, en Seine-et-Marne, dans la Manche et en Vendée, le prix du mètre cube est supérieur à 4 euros. Une double peine pour les consommateurs : car l’eau y est réputée pour sa qualité incertaine (nitrates en Bretagne, pesticides en Seine-et-Marne).
  • Sur tout l’hexagone, plus de 12 milliards d’euros ont été facturés en 2008 aux foyers français. Un magot amené à grossir ces prochaines années. Pour 3 raisons qui permettent de comprendre la flambée de l’eau actuelle et à venir : 

1/ L’eau privée plus chère : 

7 français sur 10 sont alimentés par une eau distribuée par un opérateur privé (Cour des comptes 2011, page 5). Deux géants se partagent la quasi-totalité du gâteau des villes de plus de 100 000 habitants.En 2007, une étude de l’Ifen notait que le prix du mètre cube était 34% supérieur lorsqu’il était géré par une régie publique que par une régie privée. De nombreux élus et associations ont dénoncé un manque de concurrence lié à ce quasi-duopole.

2/ Des maires pieds et poings liés !

Les grandes villes ont signé des contrats désavantageux sur la durée : Bordeaux est lié à son opérateur privé jusqu’en 2021, Toulouse jusqu'en 2020 et Saint-Étienne jusqu'en 2022. La Cour des Comptes dénonce cette situation et révèle sans la citer le cas d’une commune dont le contrat avec l’opérateur privé est passé d’une durée initiale de 18 ans à une durée de 40 ans. Les contrats qui s’étalent sur une durée 25 à 30 ans sont fréquents.

Les maires sont donc trop souvent pieds et poings liés – à moins de s’engager dans des actions juridiques incertaines. Or, estime la Cour des Comptes, la remise en jeu des contrats peut permettre d’obtenir des baisses de 15% pour le prix la distribution et de 7% pour l’assainissement. 

  • Un constat partagé par Patrick du Fau de Lamote, expert de Transclub, spécialisé dans le conseil aux collectivités locales qui va plus loin. Selon lui, « un maire peut négocier -20 à -30% de réduction à l’occasion du renouvellement d’une contrat. Même si les investissements à réaliser sont lourds, les marges sont telles, dans ce secteur, qu'on peut se mettre aux nouvelles normes sans augmenter le prix de l'eau » (cf : interview Que Choisir). 

3/ Une indexation annuelle trop favorable aux distributeurs

Tout au long des contrats, des mécanismes d’indexation très favorables aux distributeurs permettent de faire monter les prix plus rapidement que la hausse des charges réelles. Cela explique l’inflation actuelle de plus de 3% par an du prix de l’eau.

4/ Une bureaucratie de l’eau :

Selon l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, (ONEMA), il existe plus de 30.000 services chargés de l’eau et de l’assainissement en France. « Ce nombre excessif de services, est source de surcoûts pour le consommateur » relève la Cour des Comptes. Il est surtout sans équivalent dans les autres pays européens : par comparaison, l’Angleterre et le Pays de Galles ne comptent que 22 services, les Pays Bas 40 et le Portugal 600.

5/ Quand le plomb se transforme en or…

 Dans de nombreuses villes, des opérateurs privés ont pratiqué des tarifs prohibitifs pour le changement des canalisations en plomb. De nombreuses communes ont payé jusqu’à 2 500 euros pour le remplacement de chaque interconnexion au plomb – alors qu’une ville comme Nantes avait négocié un prix autour de 800 euros pour le changement de branchement en plomb. Peut-on peut parler de surfacturation  ?

Préserver la ressource et faire baisser les coûts : c’est possible

Tout cela ne serait pas si grave – après tout la facture d’eau représente en moyenne moins de 3% du budget des ménages – si cette tarification opaque permettait d’améliorer la qualité de l’eau.

Mais en réalité, ce modèle de facturation dégrade la qualité de l’eau. Car on continue de privilégier le traitement de l’eau à une approche préventive, à la fois plus écologique et moins coûteuse.

La Cour des Comptes citait dans son rapport de 2010 – page 623 - l’exemple de la ville de Munich qui a financé le passage des exploitations proches de ses cours d’eau et nappes phréatiques à l’agriculture biologique. Le coût du programme de la ville de Munich renchérissait le prix de l’eau de 0,087 centimes/m3. Alors que le coût de dénitrification d’une eau de plus de 50 mg/l est de l’ordre de 0,23 €/m3. « Le coût du traitement est donc 2,5 fois plus élevé que celui de la prévention » conclut la Cour des Comptes.

Il serait donc tout à fait rentable de subventionner le passage à une agriculture biologique plus respectueuse de nos ressources en eau, en utilisant intelligemment les marges réalisées sur nos factures d’eau. A long terme, nous profiterions d’une baisse des coûts et d’une meilleure qualité de l’eau.

 Au lieu de ça, élus et distributeurs nous entraînent dans une course à la dépollution massive toujours plus coûteuse sur le plan écologique et financier. Il est temps que nos politiques arrêtent d’envisager les questions de l’eau et de l’agriculture de façon séparées.

Nos factures d’eau peuvent permettre - sans augmentation du prix du mètre cube – d’aider les agriculteurs à financer le passage à une agriculture beaucoup plus respectueuse de l’environnement et de l’écosystème. 

 

Sources :

Rapport de la Cour des comptes 2003

Rapport de la Cour des Comptes 2010

Rapport de la cour des Comptes 2011 :

Les profits de l’eau : Jackpot sur les grandes villes ! , Que Choisir ?

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/A_services_publics_eau_et_assainissement.pdf

par Eleonore Bargisant lundi 14 mars 2011 - 8 réactions




Après les acrobaties criminogènes à la Lehman Brothers et à la Goldman Sachs…:Pour une géopolitique des risques par Xavier Raufer

19/03/2011 02:41



Pour une géopolitique des risques

March 18th, 2011 · Commenter (1 Commentaire)

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A l’heure où les menaces contemporaines sont en pleine expansion, le criminologue Xavier Raufer dissèque leurs différentes facettes et explique comment elles peuventêtre contrées. Appréhender correctementcette face noire de la mondialisation exige prioritairement une approche réaliste de la criminalité organisée. Un écheveau complexe où s’enchevêtrent terrorisme, mafias, cartels et voyous en col blanc …

A la veille du troisième Festival de géopolitiqueet de géoéconomie qui se tiendra à Grenoble du 24 au 27 mars (programme et inscriptions sur www.grenoble-em.com), Xavier Raufer a accordé un long entretien à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble.


JFF. D’une manière générale, peut-on dire que l’on assiste à une authentique expansion de la criminalité, ou cette perception est-elle biaisée par le fait qu’internet la rend tout simplement plus visible qu’auparavant ?

XR. Préalablement, il convient de préciser le travail des criminologues que nous sommes. Depuis vingt ans, nous travaillons essentiellement sur ce que nous avons baptisé la face noire de la mondialisation. Sur 100 phénomènes relevant du négatif, de l’illicite, de l’hostilité entre les hommes, entre 95 et 98% sont attribuables à la face noire de la mondialisation. Elle correspond au déchaînement, depuis ces 20 dernières années, de toutes les formes de violence absolument inouïes que nous observons à la surface de la planète. Dans les années 80, l’ETA, les Brigades rouges ou la Fraction armée rouge représentaient le terrorisme. Ils communiquaient dans leur langue d’origine et assassinaient des représentants politiques. Aujourd’hui, la nébuleuse Al Qaeda est constituée d’individus de 80 nationalités différentes, capturés
dans plus de 70 pays, et la manne financière dont ils bénéficient provient de 130 pays différents ! Cette évolution s’est aussi accompagnée de trafics mondialisés et de nouvelles formes de criminalité. N’oublions pas non plus ces autres aspects de la face noire financière de la mondialisation que sont les acrobaties criminogènes à la Lehman Brothers et à la Goldman Sachs…  Dans ce cadre, le rôle des criminologues est de comprendre d’abord ce qui s’est passé, puis d’observer ce qui se passe, enfin de prévoir ce qui va éventuellement se passer.

Suite….



http://www.scribd.com/doc/51034645/Xavier-Raufer-et-le-developpement-de-la-criminalite




Europe Ecologie vs PS : avec le nucléaire ça ne s’arrange pas. Heureusement reste l’immigration

19/03/2011 02:35





Europe Ecologie vs PS : avec le nucléaire ça ne s’arrange pas. Heureusement reste l’immigration

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17/03/2011 – 23h20
NANTES (NOVOpress Breizh) – « Stop au nucléaire en France ». En visite à Saint-Nazaire (Loire- Atlantique ) lundi et lors d’un meeting tenu dans la soirée à Nantes, la députée européenne Eva Joly a réclamé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) pour des raisons de sécurité, après les accidents nucléaires déclenchés au Japon par le séisme de vendredi.

« Fessenheim, c’est la plus ancienne centrale, et elle est implantée dans une zone sismique », a précisé Eva joly (photo), pour qui le nucléaire est « un risque qui n’est pas utile ».La députée a évoqué « les risques terroristes » (islamistes ?) mais aussi « les phénomènes météo qui vont se multiplier », citant en exemple de la centrale du Blayais, où lors de la tempête de 1999, « nous étions à quelques minutes d’une catastrophe ».

Une position qui a évolué puisqu’en septembre dernier, celle que certains de ses amis qualifiaient « d’écologiste de la dernière pluie », avait déclaré sur Canal+: « Nous maintiendrons les centrales nucléaires existantes et puis nous verrons. » Appelant à une sortie du nucléaire en France « dans les 20 années à venir » la députée européenne a ajouté : « les réalistes c’est nous, les idéologistes sont dans l’autre camp ».

Dans l’autre camp ? Alors qu’il vient de réaffirmer ne pas être « favorables aujourd’hui à un abandon du nucléaire » le PS a dû se sentir visé. Une pomme de discorde de plus en Bretagne entre les deux formations, déjà en désaccord sur le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Lande.

Centrale nucléaire de Fessenheim

Signe de la tension régnant entre les deux formations, le 27 février dernier Cécile Duflot n’avait pas hésité à traiter d’ « escroc » le président socialiste de la région administrative Bretagne, Jean-Yves le Drian. Une épithète motivée par la plainte que ce dernier avait déposée contre France Nature Environnement (FNE) après une campagne de publicité choc de l’association écologiste pour dénoncer certaines pollutions.

Mais il reste encore un terrain idéologique ou PS et verts sont d’accord : celui de la question posée par l’immigration. Les deux partis mondialistes sont en effet unanimes pour considérer cette question comme secondaire, voire inexistante, toute évocation de celle-ci étant vite qualifiée de « nauséabonde ». « Débats sur l’identité nationale, la place de l’islam dans la société, la loi sur la burqa et autre, non seulement, on se trompe, mais surtout on prend le risque d’allumer un incendie que personne ne saura éteindre. » déclarait récemment à Lyon Cécile Duflot, reconnaissant malgré elle implicitement que le sujet est explosif. Probablement plus, beaucoup plus, que le nucléaire.

[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://breizh.novopress.info/]






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