Le Mexique conteste l'authenticité d'une statue vendue près de 3 millions d'euros à Paris.
La statuette contestée daterait de 500 à 950 ap. J.-C. Crédits photo: Pierre-Yves Dhinaut/Binoche et Giquello.
La divinité maya vendue au prix record de près de 3 millions d'euros lundi, à Paris, est-elle un faux? C'était la pièce majeure de la vente de la collection d'art précolombien de l'industriel suisse Henry Law, qui a rapporté 7,45 millions d'euros frais compris. L'Institut national d'anthropologie et d'histoire (Inah) du Mexique a affirmé mardi dans un communiqué diffusé sur son site Internet qu'il s'agit d'une «pièce de fabrication récente». «C'est totalement ridicule. Je confirme que cette pièce est parfaitement authentique , rétorque Jacques Blazy, l'expert en objets précolombiens qui, avec l'étude Binoche et Giquello, a préparé la vente. J'ai appris ces accusations en écoutant la radio. Mais on est habitué à la réaction agressive des autorités mexicaines. Le Mexique, mais aussi d'autres pays sud-américains et l'Égypte ont décidé depuis plusieurs années de contrer toute vente d'objets archéologiques originaires de leur territoire, soit en revendiquant leur propriété, soit en arguant qu'il s'agit de faux. Ces problèmes datent de 2003, quand l'Équateur a bloqué les ventes d'art précolombien organisées à Paris par Artcurial, Christie's et Tajan. Les pièces archéologiques sont le support d'une identité nationale dont l'ancienneté est brandie face à l'arrogance des prédateurs occidentaux.»
Ni chaud ni froid
Le contexte attise la polémique: l'année du Mexique en France a été annulée juste avant son lancement et l'Unesco vient de célébrer à Paris ses 40 ans de lutte contre le trafic illicite de biens culturels provenant notamment du Mexique. Jacques Blazy se dit confiant. «La divinité maya est une pièce extrêmement connue que personne n'a jamais contestée, rappelle l'expert. Elle a même été exposée une dernière fois en 1998 au Musée Rath de Genève.» Lors de son inauguration, Rafael Tovar, président du Conseil national pour la culture et les arts du Mexique, s'était félicité «de la richesse des cultures léguées par le Mexique à l'humanité». La divinité contestée illustrait aussi l'affiche de l'exposition. Est-on certain qu'il s'agit de la même statuette? Henry Law l'avait acquise auprès de la galerie Mermoz, référence internationale mais contestée par des spécialistes. Selon Jacques Blazy, «la contre-expertise a été faite sur la base des photos prises lors de l'exposition publique qui a précédé la vente». L'acheteur, une grande entreprise européenne, n'a pas réagi officiellement. «Elle m'a dit que cela ne lui faisait ni chaud ni froid», selon le commissaire-priseur Jean-Claude Binoche.
«La lutte contre ce trafic en France devient une priorité parce que les organisations qui s'y livrent figurent parmi les plus dangereuses qui soient» estime le commissaire François Thierry.Crédits photo : -/AFP
De Montpellier à La Courneuve, les mafias investissent dans la culture massive de cannabis en intérieur.
Orléans (700 pieds), Dinan (1000 pieds), Strasbourg (600 pieds), mais aussi Nîmes, Montpellier ou La Courneuve (700 pieds), sans oublier les plus petites villes, à l'instar de Pamiers (Ariège) ou encore Château-Gontier, paisible commune de la Mayenne, où les forces de l'ordre ont mis la main sur plus d'un millier de plans bien gras de la meilleure marijuana. La culture indoor de l'herbe de cannabis dans des locaux commerciaux désaffectés, des entrepôts, des hangars, diffuse partout dans l'Hexagone. «Comme si le crime organisé avait décidé d'investir massivement dans de nouveaux outils de production plus proches des marchés de consommation», s'inquiète Étienne Apaire, patron de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
À l'entendre, ce type de culture rayonne en cercles concentriques depuis les Pays-Bas, où les autorités se montreraient plus pugnaces, ces temps-ci, contre les trafiquants. Internet aide à diffuser les méthodes et le matériel. Et les réseaux s'étendent au fil des mois. «À la manière d'une franchise criminelle», explique le juge Apaire.
Pour le commissaire François Thierry, nouveau chef de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants à la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, «la lutte contre ce trafic en France devient une priorité parce que les organisations qui s'y livrent figurent parmi les plus dangereuses qui soient». Ce policier issu du terrain connaît l'adversaire. Durant des années, il a été le chef discret du Service interministériel d'assistance technique (Siat), cette structure très spéciale qui forme les agents infiltrés dans les réseaux du grand banditisme et du terrorisme.
L'affaire de La Courneuve, révélée le mois dernier, a fait l'effet d'un électrochoc. «Pour la première fois en France, ce type de trafic s'est révélé adossé à un vaste réseau de traite des êtres humains», note le commissaire Lucas Philippe, chef de la division du renseignement à l'Office des stups. Tout repose sur un calcul cynique: la pègre paie le voyage à des immigrés, venus en l'occurrence du Vietnam, et ceux-ci, tels des esclaves, remboursent leurs «bienfaiteurs» en travaillant comme «jardiniers» dans leurs entrepôts, où la drogue pousse sous lumière artificielle. Un système calqué sur celui des ateliers de couture clandestins. Parfois les «jardiniers» sont armés, pour leur propre sécurité. «Dans ce milieu, explique le commissaire Philippe , il n'est pas rare que la concurrence vienne rafler à force ouverte la production en cours.»
Ce durcissement des méthodes serait notamment venu du Royaume-Uni, où une mafia vietnamienne, justement, a su s'imposer pour contrôler la culture indoor. «Amsterdam a diffusé le process agricole, Londres fournit le management et le petit personnel», résume d'un trait un analyste de la PJ. La Belgique aussi subit de plein fouet ces évolutions.
Récoltes piégées
Parallèlement à la résine marocaine, toujours prépondérante dans le trafic de cannabis, mais malgré tout en perte de vitesse depuis quelques années, «l'herbe des entrepôts cannabiques garantit de beaux profits aux voyous», assure un enquêteur. En la matière, c'est le rendement qui compte. Ainsi, à raison de quatre à cinq récoltes par an, 700 plans saisis, comme à La Courneuve, correspondent à plus d'une tonne d'herbe produite annuellement. Soit environ 1,5 million d'euros de revenus criminels par an. «Ces cannabis factories ne coûtent pas cher à monter, mais elles rapportent 40 fois la mise!», s'exclame un analyste de l'Office des stups. Il n'est pas rare que les gardiens de ces coffres-forts cannabiques piègent les récoltent pour feinter la police ou les éventuels gangs adverses. En Belgique, les «jardiniers» avaient creusé un trou profond planté de pieux en bambou et caché sous une paillasse, pour que l'«ennemi» vienne s'y empaler. Une vieille technique en vogue au temps du Vietcong.
La Guinée Bissau avait déjà été l'objet d'un épisode assez épique des transferts de drogue vers l'Afrique de l'Ouest, le 12 juilet 2008, avec l'arrivée inopinée d'un avion de type Gulfstream venant d'Espagne et contenant 650 kilos de cocaïne, aussitôt saisie par l'armée pour être soi-disant détruite. Son pilote, Carmelo Vicente Vázquez Guerra, frère d'un vététan des vols de cocaïne mouillé dans l'affaire du DC-9 bloqué au Mexique avec 4,5 tonnes de cocaïne à bord, avait été relâché après moult péripéties : le gouvernement du pays avait tout fait pour lui favoriser la tâche. C'est bel et bien un narco-état, dirigé par des militaires ayant supprimé le 2 mars 2009 l'un des présidents élus, Joao Bernado Viera.
C'est le 13 septembre 2010 que le texte savoureux d'Antonio Pacheco a été mis en ligne sur le site du journal belge LaLibre.be. A lui seul, il résume parfaitement les méthodes utilisées par les trafiquants en Guinée Bissau, dont on a déjà vu ici les liens étroits avec le trafic international de cocaïne (et d'héroïne, comme nous allons le voir. Ça commence par la description d'un minuscule aéroport, à l'activité plutôt restreinte : "le petit aéroport "international" Osvaldo Vieira, à Bissau, semble sortir d’un roman de Somerset Maugham : une espèce de tente, trois petits bureaux d’enregistrement des passagers, des militaires et fonctionnaires comme des lézards endormis, les pieds posés sur les tables et les balcons. Apparemment, le mouvement ne se fait qu’aux jours d’arrivée de l’avion de Lisbonne, trois fois par semaine, et de celui du Cap-Vert, à destination de Dakar, du lundi au vendredi. Mais l’apparence est bien loin de la réalité." Déjà, l'auteur nous livre l'un des nœuds fondamentaux du circuit de drogue de l'ouest africain : nous sommes en Guinée Bissau, et les avions attendus viennent... du Cap Vert, et du Sénégal, qui, jusqu'ici, avaient échappé tous deux à notre vigilance.
Sur le petit aéroport, poursuit l'ineffable Pacheco, une zone à part a été pourtant délimitée : "Sur la piste d’atterrissage stationnent presque en permanence des voitures de luxe et des véhicules immatriculés "FA" - ceux des chefs de l’armée bissau-guinéenne. Ils attendent on ne sait quoi. Ce circuit est regardé avec envie par le corps de police des frontières, gardiens de la sécurité de l’aéroport, mais écartés du contrôle des grandes opérations de commerce illegales qui enrichissent les officiers de l’armée. Cette police des frontières, mal payée, commence à parler. Et fort." Que s'y passe-t-il ? On commence à s'en douter, et c'est ce que vont dire à l'auteur deux témoins rencontrés sur place : "Ils me racontent l’histoire du Monsieur, là-bas. "Tu le vois ? Rond, chauve, avec les vêtements fripés ? C’est un Espagnol". "Tu es sûr ?", dis-je. "Non, mais il parle comme les Espagnols". Le Monsieur est habituellement "très gentil avec nous".Avant, lorsqu’il arrivait, il donnait environ 40000 francs cfa (50 euros) à chaque fonctionnaire. Il donnait aussi aux policiers des frontières des sacs de riz pour leurs unités militaires. C’est un "brumejo sympa" (c’est-à-dire un Créole d’origine étrangère). Le Monsieur arrive régulièrement dans un petit avion avec des sacs de "ciment". Il traverse l’aéroport sans être contrôlé par les douanes ou l’immigration. J’insiste : "On ne vérifie ni ses documents, ni le ciment, ni sa nationalité ?" La réponse fuse :"Jamais ! C’est un vieux, amical ; il comprend notre situation", disent mes interlocuteurs - avec tristesse, parce que, pour eux, la fête est finie." Voilà, nous y sommes : Pacheco vient de nous décrire la scène fondamentale. Celle d'un trafic, qui n'est certes pas de "ciment". Mais d'héroïne, cette fois, ou de cocaïne, cela dépend... des arrivages (afghans ou colombiens !).
"Le Monsieur débarque toujours à Bissau, mais aujourd’hui son arrivée est précédée par celle d’une unité militaire qui s’occupe de l’affaire et assure le transfert, manu militari, du "ciment" vers les véhicules militaires. Le Monsieur vient une fois par semaine dans un bimoteur chargé de sacs de"ciment". L’opération militaire est régulièrement dirigée par un major récemment promu, homme de confiance d’Antonio Indjai, le nouveau chef de l’armée bissau-guinéenne. Cet officier a été arrêté, en 2009, dans la région de Jugudul, entre Bissau et Mansoa, accusé de transporter de la drogue. Il n’a jamais été mis en prison ni jugé et garde toute la confiance du chef de l’armée". Nous y sommes encore davantage : le pouvoir et les militaires font bien partie du trafic ! Exactement ce qu'on avait décelé lors de l'affaire du Gulfstream débarqué inopinément le 12 juillet 2008 (et mis en vente depuis !).
Pacheco insistant pour décrire ce lien déjà entrevu lors de l'affaire du Gulfstream : "le lien entre les forces armées et le transport de drogues existe au plus haut niveau. On cite le cas d’un autre capitaine, qui fut l’aide de camp de l’ancien président de la République, Cumba Iala, et qui se servait des voyages présidentiels pour transporter des stupéfiants. En août, un autre protégé d’Antonio Indjai, le capitaine Pansau, a accusé ce dernier, dans une interview, d’être le coordinateur et le patron du circuit de la drogue colombienne en Guinée-Bissau. L’accusateur est à présent à Lisbonne, en formation au titre de la coopération militaire entre le Portugal et la Guinée ; le plus extraordinaire est que l’interview a été accordée à partir des installations militaires portugaises de Mafra."
La Guinée Bissau, déclarée narco-état il y a plus de cinq ans déjà, avec déjà à l'époque des exemples pendables :l’année dernière (en 2006), des pêcheurs locaux ont récupéré des paquets contenant une mystérieuse poudre blanche qu’ils ont utilisée comme assaisonnement ou engrais. Informé, l’ONUDC a dépêché une mission dans le village de Quinhamel, situé à une trentaine de kilomètres de Bissau, la capitale, pour mener une enquête. « Nous avons confirmé qu’un bateau a coulé dans la région en octobre [2005] et que des pêcheurs ont récupéré plusieurs paquets de cocaïne qui flottaient dans l’eau », a affirmé M. Mazzitelli.« Nous avons également confirmé qu’un avion privé est arrivé à Bissau peu de temps après avec son bord un ressortissant ouest-africain et deux Sud américains. Apparemment, ils étaient venus racheter les paquets récupérés. Ils ont été arrêtés par la police qui a saisi les 700 000 euros [900 000 dollars américains] qu’ils avaient en leur possession. Deux jours plus tard, ils étaient relâchés ». Quelques jours après, un autre avion privé est arrivé en Espagne, en provenance de Guinée Bissau, transportant 100 kilogrammes de cocaïne estimés à 5 millions de dollars sur le marché" : les petits malins avaient réussi à recupérer 100 kilos ! On ignore ce que le fait d'arroser à la coke a pu donner sur les cultures, en revanche.
Déjà à l'époque, l'armée avait été mise en cause par l'ONUDC (*) : "la prise la plus importante réalisée en Guinée Bissau a eu lieu le 26 septembre 2006 après une fusillade dans Bissau. « La Police a arrêté deux hommes, détenteurs de passeports vénézuéliens, et a saisi des ordinateurs portables, des armes et des postes émetteurs, ainsi que 674 kilos de cocaïne », a expliqué M. Mazzitelli. Le butin, d’une valeur de 39 millions de dollars, a été déposé dans un coffre du trésor public, puis a disparu, selon un fonctionnaire du trésor qui a requis l’anonymat. « Un groupe de soldats est arrivé et a demandé à évaluer la drogue saisie, puis on n’a plus jamais revu les paquets », a-t-il précisé." Et déjà, on avait laissé entrevoir le coup du fameux "ciment" : « La chaîne de preuves est rompue », a déploré M. Mazzitelli. « Aucune analyse n’a été effectuée sur le produit qui aurait été détruit. Ils auraient très bien pu détruire 674 kilos de ciment blanc, après tout ». Ah, ce fameux "ciment" si pratique ! On construit peu, en Guinée Bissau, mais c'est fou ce qu'il peut circuler comme "ciment" !
Du ciment qui n'est pas toujours de la "colombienne" : l'autre particularisme du pays est qu'il sert aussi à écouler de l'héroïne, la plupart du temps venue on s'en doute d'Afghanistan, où le commerce n'a jamais été aussi florissant depuis que Wali Karzaï s'en occupe avec une attention toute... professionnelle. L'homme qui, comme par hasard, déclarait solennellement le 12 juillet 2010 que "les américains doivent rester en Afghanistan" : de là à dire qu'il y trouve intérêt, il y a un pas qu'on ne va pas hésiter à franchir. Dans tous les pays où les USA influent directement sur la vie politique (comme pour la Guinée Equatoriale, par exemple !) le commerce de la drogue est plus que florissant ! Wali Karzaï ayant été nommément cité le 4 octobre 2008 comme étant à la tête du réseau de drogue du pays par un journal américain de poids : le New-York Times.... et en même temps décrit comme "employé de la CIA" !!! Encore un narco-Etat évident !!!
De l'héroïne, donc, qui inonde l'Europe et qu'on retrouve par exemple en France, à Toulouse, comme l'indiquait une dépêche du 28 juillet 2010 : "La police judiciaire a démantelé une filière de revente d'héroïne très active sur Toulouse. Dix-huit mois d'enquête et, au final, de lourdes peines devant le tribunal de Bayonne. Dans ce réseau à tiroir, tenu par des Africains de Guinée Bissau, chaque branche fonctionnait en parallèle sans se marcher sur les pieds. Le business tournait à plein. « En moyenne, entre 1,5 et 2 kg d'héroïne par mois », lâche un enquêteur. La poudre achetée autour de 20 € le gramme en Espagne, au Pays Basque ou en Catalogne, doublait une fois arrivée dans les rues de Toulouse. À la clef, de beaux bénéfices et un chef… femme. Une « nature », souvent accompagnée de gros bras, qui faisait régner l'ordre et tourner la cash-machine. « Tia Cady », son surnom, a disparu avant que les policiers lui passent des bracelets peu coquets. En fuite, elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt désormais assorti d'une peine de dix ans de prison." On le voit, le "ciment" passe bien par l'Espagne et le pays basque pour atterrir dans le sud de la France, et ce n'est donc pas toujours de la cocaïne ! A Toulouse, il y en avait pour presque un demi-million d'euros !
En Guinée Bissau, il faut le rappeler, le 26 février 2008, avant même l'atterrissage du Gulfstream N351SE, un avion semblable, sinon le même, était arrivé trois jours seulement avant l’assassinat de Tagme Na Wai, un militaire illettré arrivé à la tête des armées, justement. Mort dans le même attentat ayant tué le président Viera. Comme j'ai déjà pu l'écrire, ce jour-là une bien étrange conïncidence s'étaiitr produite : "l’avion s’était posé et avait redécollé quatre heures à peine après (direction l’Espagne et Marbella ?), mais l’aéroport n’avait rien gardé comme preuve de son passage. Le même jour, 200 kilos de drogue avaient disparu d’un hangar de la Marine nationale de Guinée-Bissau". Le trafic que nous décrit Pacheco durait donc depuis quelques temps, avec la bénédiction évidente des dirigeants militaires du pays. . Qui ne lésinent pas avec les petits profits : l'avion saisi avait carrément remis sur le marché de l'occasion et revendu le 16 décembre 2009. Selon Wikipedia, aucun doute sur l'origine de l'explosion ayant décapité le pays : "selon Le Figaro, ces deux attentats porteraient la marque des trafiquants de droguecolombiens . Le Prid, le parti de Vieira, aurait été particulièrement impliqué dans ce trafic, qui mouille une grande partie de la classe politique de Guinée-Bissau. Le double attentat aurait pu être une mesure de représailles contre la destitution, en août 2008, du chef de la marine nationale, accusé de couvrir le trafic". Des narcos trafiquants qui suppriment des chefs d'état... comme au Mexique, où c'est le ministre de l'intérieur qui voit son appareil (le Learjet 45 XC-VMC) s'écraser "par accident" en novembre 2008.
Le petit bimoteur décrit par Pacheco a été vu à plusieurs reprises sur les nombreuses pistes sommairement aménagées dans le pays comme celles de Faranah, dans le centre du pays Guinée, ou à Boké, à a peine 268 kilomètres au nord de la capitale, la plupart en provenance du Cap Vert, qui, visiblement, jour le rôle de relais vers l'Europe, ou vers le Sénégal, qui semble bien être une autre plaque tournante qu'une découverte récente vient de confirmer... De petites pistes entretenues par... des militaires, dans des endroits où il ne fait pas bon enquêter, visiblement, nous raconte The Economist : "la poignée de courageux journalistes locaux qui osent écrire des rapports sur le rôle de leur pays dans le commerce de la cocaïne doivent face à des menaces croissantes pour les faire taire. Votre correspondant local et un collègue ont été traînés devant le ministre de l'Intérieur et menacés de prison pour diffusion d'allégations selon lesquelles les forces armées avaient affaire de cocaïne, après qu'un homme de la région ait rédigé une déposition, repris par la radio portugaise. Manifestement, les soldats sont impliqués : certains ont été pris en flagrant délit. Des experts en drogues affirment que ses agents peuvent gagner jusqu'à 500 000 dollars pour assurer une piste d'atterrissage pour les livraisons..."
L'avion, seul moyen de circuler dans un pays sans infrastructure ferroviaire ou presque : en 2002 on estimait qu'in n'avait que 4400 km de voies ferrées dont 453 au moins inutilisables, et les routes ne valant guère mieux. Entre développer une économie véritable et s'en mettre personnellement plein les poches, les militaires ont choisi. Pour ce qui est des aéroports, sur les 28 recensés en 2001, 3 seulement étaient en dur. Depuis, rien n'a changé. Selon un procureur américain, dans son rapport du 14 novembre 2010, les terrains d'atterrissage de Guinée Bissau sont l'œuvre d'un cartel Mexicano-Colombien : celui de l'organisation de Valencia-Arbelaez, qui était à l'origine de l'achat d'un avion gros porteur de 2 millions de dollars pour faire le trajet mensuel entre le Venezuela et la Guinée. Selon le procureur, le cartel aurait eu six avions déjà prêts pour les traversées... le groupe avait tenté d'acheter un cargo Moldave, mais un agent de la DEA qui s'était infiltré avait dénoncé l'affaire. Moldave, oui, vous avez bien lu : Moldave, comme les avions d'un certain Viktor Bout. Je m'étais toujours dit que les cargos une fois déversé leur armement ne repartaient jamais à vide... l'autre partie de l'iceberg vient de subitement apparaître. Et pour ce faire, nous avons retrouvé un des pilotes... ce que nous verrons demain, si vous le voulez bien... pour ce faire, nous allons visiter plutôt le Nigeria, sur lequel débouche directement la fameuse île de Bioko, chère à la famille Nguema...` Le 2 juillet 2009, en Roumanie, Valencia Arbeláez, surnommé "El Padre” ou “Pat”, se faisait prendre en train d'acheter un petit appareil. Jugé, il prendra 17 années de réclusion.
(*) l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
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Et au fait, Mohammed Atta et George Harrison sont morts à quelques mois d’intervalle, dans le domaine des morts simultanées tu ne trouves pas ça louche ? Je réclame l’avis d’un spécialiste incontesté.
22/03/2011 – 17h00 CLAIREFONTAINE (NOVOpress) – Le retour de Franck Ribéry et de Patrice Evra chez les Bleus, deux figures du fiasco français au Mondial de football en Afrique du sud l’été dernier, continue à susciter l’indignation des Français. Pourtant, hier à Clairefontaine (Yvelines), le client de Zahia, la prostituée de luxe qui lui a valu une mise en examen, avait soigné son plan de communication pour reconquérir le cœur de ses compatriotes.
A quatre jours du Luxembourg-France, comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2012, Franck Ribéry a lu un communiqué où il promet de « tourner la page pour de bon ». Plutôt que d’assumer sa responsabilité dans le fait le plus grave de l’histoire du sport français, l’ex-joueur de l’Olympique de Marseille a préféré s’en prendre à « la méchanceté et l’acharnement » des médias à son égard. Tout en utilisant un ton menaçant en direction de Yoann Gourcuff, lui promettant une « discussion » en tête à tête…
Un comportement de caïd condamné massivement par les Français. Dans son édition du 17 mars, déjà, Le Parisien révélait que 75,6 % de ses internautes ne souhaitaient pas son retour chez les Bleus, tandis que 84,2 % avaient une mauvaise image de lui. Le site le10sport.com vient de poser une question à ses lecteurs : « Les excuses de Ribéry vous ont-elles convaincus ? » La réponse est non pour les internautes. Joss 16 estime que « c’est une mise en scène faite pas des spécialistes de la com. C’est un hypocrite (…) et de plus il relance la polémique contre Gourcuff (…). Laurent Blanc s’est complètement planté ! » Quant à Clairy 44, il propose en « signe de protestation de changer de chaine pendant la Marseillaise », vendredi soir.
Malgré un tel rejet, la Fédération française de football (FFF) entérine ce retour. L’autre mauvais exemple vient de Michel Platini. Réélu à la tête de l’UEFA, l’instance qui dirige le football européen, l’ex-numéro 10 des Bleus cautionne lui aussi le retour de Patrice Evra et Franck Ribéry en sélection nationale. Il y a quelques mois, il avait pourtant milité pour une suspension à vie… Il n’y a pas qu’en politique qu’il y a un gouffre entre les élites et les attentes du peuple !
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
Maroc /Tanger :Démantelement d'un réseau criminel de trafic des drogues (entre le Maroc et la France)entre le 14 et 17 courant
22/03/2011 03:05
Démantelement d'un réseau criminel de trafic des drogues entre le 14 et 17 courant http://www.aujourdhui.ma/instantanes-depeche81498.html
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, plus particulièrement le trafic international des stupéfiants, les services de police marocains, en coordination avec leurs homologues français, sont parvenus à démanteler, entre le 14 et 17 courant, un réseau criminel de trafic des drogues s’activant entre le Maroc et la France, a annoncé la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). L’intervention, réalisée dans le cadre d’une opération de livraison surveillée sous le contrôle du Parquet général compétent, a abouti à la saisie d’un camion de transport de marchandises, immatriculé au Maroc, et affrétant une cargaison d’agrumes dissimulant 7,64 tonnes de chira. Cette cargaison était destinée à un dépôt situé dans la périphérie de Paris via le port de Tanger Med, précise la DGSN dans un communiqué.
Par Morice :Coke en stock (XX) : pire que Ben Ali et Moubarak, mais toujours au pouvoir... en Guinée Equatoriale .& où l'on revoit les "rois d'Afrique"
22/03/2011 02:53
Coke en stock (XX) : pire que Ben Ali et Moubarak, mais toujours au pouvoir... en Guinée Equatoriale
On l'a vu, la Guinée Bissau est une des terres d'accueil des trafiquants de cocaïne, au point d'être l'objet d'atterrissage fréquents d'avions porteurs du fléau (*). Là-bas, on y fait passer des sacs de cocaïne pour des sacs de "ciment" (**) ! Plus au Sud, cernée par le Cameroun au nord, le Gabon au sud et à l'Est, la Guinée Equatoriale présente une particularité intéressante pour ceux qui voudraient y débarquer clandestinement de la drogue. Une petite île du Golfe de Guinée qui lui appartient (à moitié !), l'île de Bioko, située à 32 km des côtes du Cameroun seulement, et sa grande ville Malabo, sont des lieux propices à tous les trafics. Des trafics qui sévissent depuis maintenant plus d'un demi-siècle, et qui nous amènent à découvrir un autre "narcostate" dont on n'entend jamais parler ou presque. Or, au moment où les Ben Ali ou autre Moubarak se retrouvent accusés d'avoir pillé leur pays, il semble que l'on en a oublié un, de dictateur. Qui a fait bien pire, et qui n'a pas pour autant été mis au ban des nations, bien au contraire...
La Guinée Bissau, donc, mais aussi la Guinée Equatoriale, et sa façade Atlantique, propice à tous les trafics portuaires, notamment à Bata. Et là, on change de registre encore. Le pays, avant même l'arrivée de son dictateur actuel, était allé très loin dans le concept de narco-état. Arrivé au pouvoir en 1979, son successeur était allé encore plus loin dans le genre. Le nouveau président à peine arrivé a en effet organisé un trafic de drogue incluant ses proches comme ses ambassadeurs, devenus simples représentants en cocaïne !
Sidérante et confondante situation racontée ici dans le détail en 1997 déjà sous le nom de "Guinea Conexión" par Santos Pascal Bikomo, ancien ministre de l'information du personnage visé. "Il y a plus dix ans (donc dans les années 85 environ, NDLR), la Guinée Equatoriale s'est transformée en ce que les français, appellent la "plaque tournante" du trafic de drogue en Afrique centrale. Je n'ai aucune idée pourquoi cela n'a pas été dénoncé à un stade plus précoce. Mais bon, tous ces incidents et des événements antérieurs étaient pourtant bien connus à la fois les partis d'opposition et du Département d'État des États-Unis". Voilà pour l'historique. Pour le détail de fonctionnement, ça se passait ainsi, raconte notre bloggeur : "à partir de Malabo, de petits bateaux vont la chercher en haute mer, pour plus tard la stocker sur la terre et de Bata, les bateaux viennent directement sur les quais du port de Bata. A Malabo et à Bata, on sait quand il y a un déchargement car alors toutes les bonnes mains d' Obiang sont dans le port pour empêcher tout contrôle possible de douane, et vous y entendez dire des choses comme : « ça vous ne pouvez y toucher, c'est pour le Boss » ou « celui-là a une ligne directe, vous ne pouvez pas y toucher, c'est pour le Boss »,« ne pas toucher, c'est pour le Boss"- est ce que vous entendez constamment quand les marchandises arrivent..." continue l'incroyable témoignage.
Le tout étant de savoir qui était ce mystèrieux "Boss". Et là notre interlocuteur est sans hésitation : "Le Président Obiang Nguema Mbazogo, son frère Armengol Ondo Nguema et le fils d'Obiang, Teodorin, « El Patron »." Pas d'ambiguité, et même des détails en plus, notamment sur la distribution, assez particulière à vrai dire : "de grandes quantités (industrielles) sont distribués en Europe, en particulier en Espagne, à travers les expéditions de bois (via la société EXFOSA et de café-cacao, via les sociétés CASA MALLO et APRA). Les petites quantités sont distribués à travers les voyages de ces messieurs : Miguel Oyono Ndong, le ministre des Affaires étrangères, Alejandro Evuna Owono, le ministre responsable des missions de la Présidence de la République, mais aussi Lucas Nguema Esono, le ministre de la Jeunesse et des Sports et Juan MBA Nseng Olo, le ministre des Mines". Et de cela, pourtant, tout le monde en a eu conscience : "en février 1997, l'International Narcotics Board, dans son rapport officiel, plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-états africains. La dépêche internationale des drogues, publiée par l'observatoire géopolitique des drogues de Paris, publia en août de la même année : « ...depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays... » précise Wikipedia. Difficile de l'ignorer, donc. Qu'a-t-on fait pour autant internationalement pour condamner les faits ? Rien, hélas.
Bref, une grande partie du gouvernement était dans la confidence. Logique, "le grand Boss" est à la tête du pays (et il y est toujours !) : "de grandes quantités de drogues sont également été transportées dans les effets personnels de M. Obiang quand il se rend à l'étranger. Comment le savons-nous ? Eh bien, quand vous êtes sur l'aéroport pour voir Président, qui est en partance pour Paris sur un de ses nombreux voyages annuels, et avec un séjour de 3 jours seulement, selon le protocole d'Etat de la Présidence, ils chargent près de quarante valises dans l'avion loué pour l'occasion, nous nous sommes demandé pourquoi on porte ainsi quarante bagages pour une simple visite de trois jours seulement. Eh bien, pour obtenir la réponse, nous avons abordé l'un des serviteurs du Boss, celui qui est le plus en confiance avec nous, et qui ne nous ment jamais, et nous lui avons posé notre question. Il nous a dit, sans réfléchir à deux fois : "Pensez-vous que ce sont ses vêtements que le patron emporte lors de ses voyages ? Allons, le Nkukuma (Boss), emporte des tonnes de drogue (Okirah en langage Fang) pour la vendre ou l'offrir, lui, sa femme et son fils "Teodorin". C'est ce qu'ils font à chaque voyage à l'étranger, et nous sommes fatigués, parce qu'ils ont les poches pleines et nous n'avons que du pain et l'eau ". Ouh là, jamais lu pareil aveu depuis la révélation des transferts de diamants de Bokassa ! Parfois, aussi, ça dérape ajoute le confident : "qu'est-il arrivé à l'un des serviteurs d'Obiang en Janvier 1991 ? Eh bien, comme cela s'est passé, ce serviteur, par le nom de Jésus Eson, a trouvé de la cocaïne et beaucoup d'argent étranger dans une des armoires d'Obiang, et le garçon n'a pas perdu de temps, il lui a ravi, et un jour plus tard, son forfait a été découvert. Plus tard, il a été congédié, et jeté aussi en prison".
Il n'est pas le seul à avoir connu les geôles de Guinée. Obiang va éliminer ainsi un bon nombre de fusibles : "lorsque des personnalités sont prises la main dans le sac, le régime doit cependant prendre des mesures de façade. Ainsi, en novembre 1993, un décret, signé par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasongo, destituait l’ambassadeur de Guinée équatoriale en Espagne, Bruno Esodo Ondo. L’épouse de ce dernier, Anita Mbegono Asu Alene, cousine du chef de l’Etat, avait été trouvée en possession de 32 kilos de cocaïne dans une valise alors qu’elle tentait de prendre, du Brésil, un avion à destination du Nigéria. Le premier secrétaire, le chargé de presse et l’attaché militaire de l’ambassade ont été également limogés. Les membres de cette mission diplomatique avaient en effet constitué un vaste réseau international agissant sous couvert de l’immunité diplomatique, dont le chef, qui lui n’a pas été inquiété, est Armengol Ondo Nguema, le propre frère du président. Selon la police espagnole les 32 kilos de cocaïne auraient été expédiés en avion ou bateau du Nigeria au Gabon. La cocaïne aurait gagne ensuite sur des embarcations légères la Guinée équatoriale afin d’être embarquée sur le vol hebdomadaire d’Iberia qui relie Malabo à Madrid. De là, elle est redistribuée dans toute l’Europe. La police espagnole a également indiqué que des fonctionnaires de l’ambassade se sont personnellement rendus en Thaïlande et en Colombie pour prendre livraison de la drogue et que d’autres diplomates ont été arrêtés sur les aéroports de New York, Las Palmas et Lagos". Notre commentateur, Santos Pascal Bikomo subissant le même sort.
La France a été concernée à plusieurs niveaux : "pour s’en tenir aux années quatre-vingt-dix, le 8 octobre l990, l’ambassadeur de Guinée équatoriale en France, Jesus Ela Abeme, a été arrêté, pour trafic d’héroïne, à l’aéroport de Santa Isabel à Malabo. Son épouse portait une valise contenant 15 millions de francs CFA (300 000 FF). En 1991, le lieutenant-colonel David Eyama Angüe Osa, attaché militaire au Nigéria fut surpris en train de récupérer, dans le fret d’un avion de la compagnie brésilienne Varig, 30 kilos de cocaïne cachés dans des batteries pour voitures. Après que les Nigérians ont demandé la levée de son immunité diplomatique, le président Nguema a envoyé son fils aîné, Teodoro, pour négocier avec le chef de l’Etat nigérian lui-même, qui était alors le général Babangida, la libération de son protégé." Et la France n'a pas eu à subir que cela : elle a servi aussi au blanchiment de l'argent : "Il semble que la Guinée équatoriale soit également un centre de blanchiment. A la suite de l’enquête sur le trafic de cocaïne en provenance du Brésil, un avocat français a été écroué au mois de décembre l992, pour avoir créé, sans autorisation, une banque (International African Bank)dont le siège devait être installé en Guinée équatoriale. Le 20 juillet l993, la police suisse a refoulé du pays, Guy Llansol, le conseiller économique français du président Teodoro Obiang". Ce qui n'empêchera pas Jacques Chirac de recevoir le dictateur... le 7 mars 2001. Il est vrai qu'il avait assez courtisé Bongo... Balladur avait d'autres contacts, qu'a vite ravivé Sarkozy une fois élu. L'Afrique décriée par Guaino a eu bon dos...
Obiang est arrivé au pouvoir par un coup d'état contre son... oncle, rappelons-le. Il a en effet déposé Francisco Macías Nguema, le 3 août 1979 lors d'un coup d'Etat sanglant. Macías avait été rondement mis en procès pour ses activités au cours de la décennie précédente et condamné à mort. Ses actes dénoncés lors de la parodie de procès avaient inclus le génocide de l'ethnie Bubi, et c'est pour cela en partie qu'il a été supprimé le 29 Septembre 1979 par un peloton d'exécution. A son époque, on avait parfois parlé de "miracle" économique pour son pays (enfin c'était plutôt lui qui s'était surnommé ainsi !). Un peu trop rapidement il semble : "l'unique "miracle" de la Guinée équatoriale a été une catastrophe de style Pol Pot, celle de tuer ou de chasser la plupart de la population (y compris sa propre femme Nguema), l'éviscération de l'économie, et d'entrer dans la corde raide militaire avec les pays voisins du Nigéria" ajoute un commentateur à même d'analyser clairement l'héritage Macias. Le régime avait été sanguinaire en effet, comme celui de Pol Pot : "les têtes des victimes de Macias étaient fichées sur les poteaux et défilaient dans les rues. Comme les balles étaient coûteuses, certaines victimes avaient été garrottées, d'autres avaient la tête fracassées avec des barres de fer. À certaines occasions, les militaires n'avaient même pas pris la peine de tuer leurs victimes : elles étaient simplement enterrées vivantes" rappelle The Independent. "Durant sa présidence, un tiers de la population meurt ou choisit l'exil (Cameroun, Gabon, Espagne et France)" peut-on lire ailleurs...
Le neveu ayant renversé le dictateur allait-il révolutionner le pays et mettre une bonne fois pour toute fin à ses comportements ? L'espoir de la population n'allait pas durer longtemps. Le successeur de Francisco Macías allait très vite s'avérer pire, en soignant en revanche davantage les apparences, mais en gardant les mêmes tares. Et indubitablement le même fonctionnement. Le pays allait toujours servir de relais aux trafics de drogue... avec l'assentiment des américains, qui n'avaient pas davantage bronché sur la situation précédente. Ils avaient déjà flairé les richesses du pays en pétrole, et étaient prêts à fermer les yeux sur toutes les exactions dans l'espoir de se se servir sur place pour alimenter les moteurs monstrueux de leurs 4x4. La diplomatie américaine se résume, on le sait, à la taille du pipeline à pétrole du pays auquel elle s'adresse. Et le pire, c'est que celui dont on parle et toujours en place en 2011... Accumulant les richesses, en achetant par exemple... des avions personnels.
L'actuel président de Guinée Equatoriale fait donc partie de ces dirigeants mondiaux passant leur temps à peler le dos de leurs citoyens pour vivre eux-même dans l'opulence.... et se reproduire, en fabriquant des enfants en forme de clone. Le propre fils d'Obiang Nguema Mbazogo, "Teodorín" Obiang Nguema, en ce sens, est quasiment une caricature de fils de dictateur. Par ses frasques, dignes d'un Hannibal Kadhafi, et par le peu de souci qu'il peut avoir des conditions de vie des habitants de son pays en se commandant, via son père, un yacht dont le prix représente trois fois le budget du ministère dont il est chargé... A ce stade, ce n'est même plus de l'inconscience : c'est du mépris, un mépris profond pour un peuple qu'il maintient en situation de survie véritable (ce que toutes les enquêtes confirment) alors qu'il roule en Bugatti Veyron ou en Maybach (***). Jolis carrosses pour ce fils de "roi" d'Afrique ! Un jour viendra où il faudra le juger songe-t-on, à imaginer un 1789 potentiel : on a beau être pacifiste, à un moment, à ce stade prononcé de mépris humain, on souhaite en étriper certains, dont ce rustre vivant sur le dos de son peuple, un des plus démunis du monde, tant ils agressent par leur comportement leurs propre population. Pendant qu'elle crève sous la malaria, faute de médicaments et de lutte efficace contre ce fléau, le fils se dore sur le ponton de son yacht à plusieurs centaines de millions acheté à un chantier allemand - chez Kusch Yachts (enfin ce qui est prévu, aujourd'hui, à vrai dire il le loue !). A ce stade, ce n'est plus un scandale : c'est une horreur sans nom. A laquelle la France participe également, en acceptant les propriétés parisiennes de ce genre de rejeton, ou même du père, désireux de recycler son argent sale dans le bâtiment (une constante dictatoriale !). Dans la saga des "biens mal acquis", ..... n'est en effet pas en reste sur le sol national. Dans le registre mondial, le pays est dans le top des douze pires pays question corruption et respect des droits de l'homme...
Le fils, est en effet capable en effet de louer le yacht de Paul Allen 700 000 dollars pour séduire un top model, (ou une "rappeuse" ?) appelé "Eve". Au final, il donc décidé de s'en faire construire un, de yacht. Et pas un petit : un modèle à 288 millions de dollars ! "Ce méga-yacht sera le plus cher du monde après celui du Russe Roman Abramovich, Eclipse, qui avait coûté 1.2 milliards de dollars (environ 900 millions d’euros). Le bateau d’exception devrait mesurer 118.5 mètres, héberger un cinéma, un restaurant, un bar, et une piscine, en même temps qu’il sera doté de détecteurs de mouvements au sol et deserrures biométriques à reconnaissance d’empreintes digitales." Sidérant de bêtise et de mépris ! "L’indécence a rarement de limite pour les dictateurs" conclut Paris-Match ! Mais il n'y pas que cela, comme tare chez lui : après le père et la drogue, voici le fils et les armes. Logique : parmi tous les titres ronflants que s'est autodistribué la famille Nguema, le fils a hérité de celui de commandant de l'armée du pays. "Un frère du président, Antonio Mba Nguema est lieutenant-général et ministre de la Défense, son frère cadet Armengol Ondo Nguema est général et délégué national à la Sécurité nationale, quant à son oncle Manuel Nguema Mba il est général et ministre de la Sécurité nationale. Le président Obiang s’est lui-même promu capitaine-général, le plus haut grade de l’Armée équato-guinéenne en août 2004, à l’occasion du 25e anniversaire de son arrivée au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat". N'en jetez plus, le pays a inventé l'armée familiale. Mais des armes, nous en parlerons demain si vous le voulez bien....
Nouvelle ligne maritime TANGER MED - VALENCE - LIVOURNE
Dans le but de renforcer les liaisons maritimes entre le Maroc et la rive Nord de la Méditerranée, une nouvelle ligne vient d’être lancée par le groupe de transport maritime italien Grimaldi entre les ports de Tanger Med et Livourne (Italie) via Valence (EspaLes deux rotations hebdomadaires de cette ligne triangulaire seront assurées par le navire \"Ikarus Palace\", long de 200 mètres et ayant une capacité de 1.200 passagers et 900 voitures. Pour le directeur commercial du groupe armateur, M. Guido Grimaldi, cette liaison s\'inscrit dans le cadre des initiatives visant à construire un réseau maritime performant capable de faire connecter l\'ensemble du bassin méditerranéen. « Cette ligne représente un investissement important, témoignant de la confiance des opérateurs dans la croissance de l\'économie marocaine, qui répond aux besoins grandissants en matière de transport maritime entre le Maroc et l\'Europe », a-t-il indiqué. De son côté, le directeur du port Tanger Med, M. Mostafa Mouzani, a suligné l\'intérêt de cette ligne, opérationnelle en phase d\'essai depuis novembre dernier, dans le processus de développement des activités du port, notant qu\'elle permet de rallier deux pays européens, l\'Espagne et l\'Italie, qui constituent deux grandes destinations autant pour les camions TIR que pour les passagers. « Le navire de dernière génération \"Ikarus Palace\" offre toutes les commodités nécessaires pour assurer le confort des passagers », affirme M. Mouzani, saluant les efforts déployés par l\'autorité portuaire de Tanger Med et le groupe Grimaldi pour réussir ce projet. Pour sa part, l\'ambassadeur adjoint d\'Italie au Maroc, M. Orazio Guanciale, estime que cette nouvelle ligne maritime constitue un vrai \"acte de foi\" dans le marché marocain et l\'avenir de la coopération entre les deux pays, soulignant, dans ce sens, la stabilité dont jouit le Maroc, contrairement à d\'autres pays de la région, et le grand potentiel qu\'offre son développement économique pour les échanges avec les pays européens.gne).
Les deux rotations hebdomadaires de cette ligne triangulaire seront assurées par le navire \"Ikarus Palace\", long de 200 mètres et ayant une capacité de 1.200 passagers et 900 voitures. Pour le directeur commercial du groupe armateur, M. Guido Grimaldi, cette liaison s\'inscrit dans le cadre des initiatives visant à construire un réseau maritime performant capable de faire connecter l\'ensemble du bassin méditerranéen. « Cette ligne représente un investissement important, témoignant de la confiance des opérateurs dans la croissance de l\'économie marocaine, qui répond aux besoins grandissants en matière de transport maritime entre le Maroc et l\'Europe », a-t-il indiqué. De son côté, le directeur du port Tanger Med, M. Mostafa Mouzani, a suligné l\'intérêt de cette ligne, opérationnelle en phase d\'essai depuis novembre dernier, dans le processus de développement des activités du port, notant qu\'elle permet de rallier deux pays européens, l\'Espagne et l\'Italie, qui constituent deux grandes destinations autant pour les camions TIR que pour les passagers. « Le navire de dernière génération \"Ikarus Palace\" offre toutes les commodités nécessaires pour assurer le confort des passagers », affirme M. Mouzani, saluant les efforts déployés par l\'autorité portuaire de Tanger Med et le groupe Grimaldi pour réussir ce projet. Pour sa part, l\'ambassadeur adjoint d\'Italie au Maroc, M. Orazio Guanciale, estime que cette nouvelle ligne maritime constitue un vrai \"acte de foi\" dans le marché marocain et l\'avenir de la coopération entre les deux pays, soulignant, dans ce sens, la stabilité dont jouit le Maroc, contrairement à d\'autres pays de la région, et le grand potentiel qu\'offre son développement économique pour les échanges avec les pays européens.
Témoignage de pret serieux et rapide dans 24H
E-mail: mathieuserverine@outlook.fr
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L'argent détourné servait en principe à assurer les pompiers volontaires d'un centre de secours du sud du département./Photo DDM, archives
Pendant deux ans, Didier, 44 ans, a puisé discrètement dans les caisses de l'Amicale des sapeurs-pompiers de Saint-Lys. Alors que cet argent était destiné aux assurances qui financent les pensions d'invalidité des soldats du feu volontaires en cas d'accident, le trésorier de l'association a décidé d'en faire un usage beaucoup plus personnel. Il a ainsi détourné 69 500 €! Lorsqu'il n'est pas de permanence au centre de secours, ce pompier volontaire est « ostéopathe-acuponcteur-naturopathe ». Et avec les milliers d'euros piqués dans la caisse, il s'est permis d'équiper son « centre de santé » en matériel de sport et ordinateurs. Et l'homme n'a pas pensé qu'au bien-être de sa clientèle. Pour son propre confort, il a investi dans une BMW et dans une moto. En janvier, Didier a comparu devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour répondre de cet abus de confiance. Une vingtaine de pompiers étaient alors dans la salle, avec leur avocat, Me Jacques Levy, pour témoigner de leur indignation. Selon l'avocat l'attitude du prévenu était « celle d'un pompier qui retirerait l'échelle de l'incendie alors que ses collègues sont au feu. Ce qui lie ces hommes, c'est la confiance. Elle a été trahie. » Le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis à l'encontre du trésorier. Le jugement a été rendu cette semaine. Didier a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans. Il est interdit de gérer toute entreprise pendant trois ans. Il devra également indemniser les pompiers lésés et rembourser l'intégralité des sommes détournées, soit plus de 69 500 €.
19/03/11 – 23h00 PARIS (NOVOpress) – Trois individus de 18 ans à 26 ans ont été blessés par balles rue Charles-Schmidt, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) , hier en fin d’après-midi.
Un périmètre de sécurité a empêché la circulation des piétons comme des voitures ou des bus, le temps que Samu et pompiers interviennent. Les trois victimes ont été atteintes à la jambe, pour deux d’entre elles, et à la main pour la troisième. Leurs jours ne sont pas en danger. Deux personnes ont été interpellées hier soir et confiées à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, chargée de l’enquête.
Pour les riverains, aucun doute, ces tirs à balles réelles sont forcément le fruit du trafic de drogue : « On les voit, ils dealent et ce n’est pas la première fois qu’on entend des coups de feu », explique une habitante, accablée et excédée.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://paris.novopress.info/]
L'année dernière, 438 mineurs ont été interpellés par la police.Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP
Elles seraient deux fois plus nombreuses qu'en 2008. Constituées de 15 à 20 jeunes, les bandes défendent un territoire et s'agressent pour des motifs futiles.
Ce ne sont ni les gangs armés de Harlem ni ceux du Bronx de jadis. Mais leur inexorable montée en puissance et leurs indicibles bouffées de violence ont suffi à en faire une cible prioritaire du ministère de l'Intérieur. Selon un bilan de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) porté à la connaissance du Figaro, pas moins de 480 bandes actives écument l'ensemble du territoire. Soit le double de ce qu'avait observé la très discrète section «dérives urbaines» en septembre 2008, lorsqu'elle s'était mise à défricher cet univers méconnu.
«Articulées autour d'un noyau de trois ou quatre individus, ces structures mouvantes sont composées de quinze à vingt personnes, observe le commissaire divisionnaire Christian Hirsoil, sous-directeur de l'Information générale (ex-Renseignements généraux). En général, le ciment du groupe est territorial, que ce soit la cité mais aussi une grande tour, voire une simple cage d'escalier…»
1096 individus interpellés, dont 438 mineurs
Leurs membres, qui n'affichent aucun signe d'appartenance pour ne pas attirer l'attention de la police, s'agrègent dans une moindre mesure autour d'établissements scolaires et de centres commerciaux. En rajoutant la mouvance des «occasionnels qui se réunissent ponctuellement dans 120 groupes de circonstances à l'occasion d'une rumeur, d'un incident quelconque avec un vigile ou une patrouille», les services spécialisés estiment à 10.000 le nombre d'aficionados composant les bandes en France. L'année dernière, ils en ont interpellé 1096, dont 438 mineurs. Les plus jeunes ayant quatorze ans à peine. Impliquées dans des trafics de drogues et des petits recels dans 75% des cas et composées de filles uniquement pour 2,5% d'entre elles, les bandes passent à l'action sur la voie publique, au hasard des rencontres et pour des motifs insignifiants.
«Un simple vol de casquette ou une histoire de cœur suffit pour que l'on sorte les couteaux, déplore un officier. Les motifs des agressions et des affrontements sont aussi futiles qu'irrationnels. Quand on fait des prisonniers, rares sont ceux qui parviennent à expliquer les déchaînements de violence. Récemment, une personne a été lardée de neuf coups de couteau dans un escalator pour un simple regard de travers.» Les incidents les plus graves n'éclatent pas forcément dans les grandes métropoles. Ainsi, fin janvier, à Villeneuve-sur-Lot, deux bandes rivales se sont affrontées à l'arme blanche au cours d'une invraisemblable rixe. Trois protagonistes, dont l'un poignardé à mort, avaient été relevés sur le champ de bataille.
Un simple regard de travers
«En général, les belligérants s'arrangent pour emporter leurs blessés avant l'arrivée des collègues», constate un policier. Quelques mois auparavant, là encore, un simple regard de travers et une insulte avaient coûté la vie à un Antillais de 19 ans, tué à l'arme blanche en plein cœur du vieux Millau (Aveyron).
En région parisienne, où un plan antibandes a été déclenché depuis le 1er juillet dernier par le préfet de police Michel Gaudin, 154 voyous gravitant dans des «gangs» ont été appréhendés pour le seul mois de février dernier. Au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), une trentaine de policiers spécialisés passent au crible 78 bandes, dont 23 sont enracinées dans la capitale et cinq classées comme «cibles prioritaires». Parmi elles, le gang des «Candy shop» et sa centaine d'adolescents soudés par la culture «gangsta rap» convergeant de toute la banlieue vers la gare du Nord ou le forum des Halles pour chercher la bagarre.
Des adolescents en rupture avec leur entourage
En juin dernier, ces voyous s'en étaient pris à un sourd-muet parce que ce dernier n'avait pas compris qu'on lui demandait une cigarette… «Faites de bric et de broc, dépourvues de leader véritable, ces bandes sont composées d'adolescents désœuvrés et en rupture avec leur entourage, précise le commissaire divisionnaire Stéphane Gouaud, patron du service de l'investigation transversale (SIT). Complètement immatures, les jeunes ne mesurent jamais les conséquences des blessures qu'ils occasionnent. Nous sommes loin des caïds.»
Actuellement, les bandes tamoules des Red Boys, des Viluthus ou des Sathanai qui hantent le Xe arrondissement sont aussi dans le collimateur de la police. Leurs adeptes, très alcoolisés versent désormais dans l'ultraviolence. Début mars, le corps sans vie d'un Sri-Lankais de 26 ans a été retrouvé après une rixe à La Courneuve, la tête et le visage partiellement fendu en deux. Et les deux mains tranchées par une hache ou un sabre.