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Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

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Cocaïne, cannabis : le réseau tombe

08/04/2011 12:03



Cet article ainsi que ceux de cette rubriques sont, aussi et actuellement, visibles sur "Wordpress - Aviseur international " (http://aviseurinternational.wordpress.com/ ) à la rubrique "Revue de Presse de l'Aviseur".

 

 

Cocaïne, cannabis : le réseau tombe

saint-sulpice, graulhet, rabastens

Des gendarmes du PIGG de Toulouse ont été engagés dans ce vaste coup de filet./ Photo DR
Des gendarmes du PIGG de Toulouse ont été engagés dans ce vaste coup de filet./ Photo DR
Des gendarmes du PIGG de Toulouse ont été engagés dans ce vaste coup de filet./ Photo DR

La gendarmerie a employé les grands moyens pour démanteler un important réseau de trafiquants de drogue dans le Tarn Ouest. Plus de 100 gendarmes ont participé, lundi matin, à l'heure du laitier, à l'opération coup de poing menée dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction de Castres, Fabrice Rives. 14 personnes, âgés de 20 à 35 ans, ont été interpellées dont 9 dans la seule commune de Saint-Sulpice, deux à Rabastens et à Graulhet et une, le fournisseur, à Toulouse. Toutes ont été placées en garde à vue dans différentes brigades. A l'issue de leurs auditions, les 14 individus, clairement identifiés comme fournisseurs et revendeurs de produits stupéfiants, ont été mis en examen. Les présentations se sont étalées sur deux jours. Mercredi, deux des principaux mis en cause ont été incarcérés, l'un à la maison d'arrêt d'Albi, l'autre à Seysses. Trois autres étaient toujours en garde à vue hier. Ce jeudi après-midi, deux ont été présentés au juge d'instruction de Castres. Comme leurs comparses de la veille, ils ont été placés en détention provisoire, à Albi et Seysses.

Ce coup de filet est le résultat d'un long travail d'enquête mené depuis l'automne 2010 par les gendarmes de la brigade de recherches de Castres, avec le concours de la SR de Toulouse et de la COB de brigades de Lavaur. De patientes investigations qui ont permis de déterminer avec précision les concours d'un réseau localisé principalement à Saint-Sulpice.

Saint-Sulpice, plaque tournante

C'est d'ailleurs dans cette commune que les gendarmes avaient mené une première opération, le 26 février, plaçant 14 personnes en garde à vue pour trafic de cannabis. Ils avaient saisi plus de 4,5 kg de résine. Ce lundi, dès 6 heures du matin, c'est la compagnie de gendarmerie de Castres qui a mené cette importante opération de police judiciaire. Sous l'autorité du commandant Mathieu Cazajous, tous les effectifs disponibles de la compagnie ont été engagés, avec le renfort des compagnies d'Albi et Gaillac, de trois maîtres-chiens, de gendarmes mobiles et du peloton d'intervention interrégional (PIGG) de Toulouse.

Ce vaste déploiement s'est fait en bon ordre, sans incident, les interpellés n'opposant aucune résistance. Le fournisseur de la drogue vivait à Toulouse. Il approvisionnait le grossiste saint-sulpicien qui lui-même revendait les produits illicites aux dealers de Saint-Sulpice, Rabastens et Graulhet. Les perquisitions ont permis de trouver plusieurs centaines de grammes de résine de cannabis ainsi que le parfait outillage du petit dealer: balance, couteaux, sachets. Mais la réalité de ce trafic allait bien au-delà de ces saisies: depuis de nombreux mois, ce sont plusieurs kilos de résine et d'herbe de cannabis mais également de la cocaïne qui auraient été écoulés par ce réseau, désormais hors d'état de nuire.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/08/1054314-Cocaine-cannabis-le-reseau-tombe.html






Wachovia : comment les citoyens sont devenus des vendeurs de drogue sans le savoir .Lire :seuls les USA ont le droit de blanchir...

07/04/2011 14:53



Wachovia : comment les citoyens sont devenus des vendeurs de drogue sans le savoir

Du 1er mai 2004 au 31 mai 2007, ce sont près de 373 milliards de dollars qui ont été virés par les Casas de Cambio sur les comptes ouverts à leurs noms chez Wachovia, sans parler des 4 milliards de dollars que les Mexicains ont déposés en espèces au guichet des agences de la banque. Une partie non négligeable desdites sommes a été utilisée pour acheter des avions dans lesquels ont été ultérieurement saisies plus de 20 tonnes de cocaïne…

Citigroup et Washington…

Dans le « rouge » en 2008, la Wachovia a été « rachetée » par nulle autre que Citigroup.

Pourtant, en 2007, Wachovia avait fait l’acquisition d’AG Edwards. Non seulement rachetée par CitiGroup mais sauvée de la faillite avec l’aide de Washington. Avec l’aide de Washington, cela signifie que les citoyens américains ont non seulement payé pour sauver une banque qui les a floués, mais sont devenus, involontairement, …des partenaires de trafiquants de drogues.

Selon l’accord de 2008, Citigroup absorberait 42 milliards de dollars de pertes et les autorités fédérales, les pertes encourues sur un ensemble de quelque 312 milliards de prêts consentis par les banques.

Ce qu’on cachait, c’est le laxisme des autorités durant cette période. Laxisme ? Disons plutôt une opération souterraine, bien camouflée pour « ressourcer » les banques.

Le scandale

 

Un géant bancaire américain, Wachovia, est au coeur d’un des plus gros scandales de blanchiment d’argent sale de tous les temps. 380 milliards de dollars issus du trafic de drogue seraient passés par ses succursales, en toute impunité. Une bombe à fragmentation balancée hier par le Guardian.

Accord secret

La banque a fait l’objet de poursuites judiciaires acharnées. Et comment ! En Mars 2010, en vertu de la loi américaine sur le secret bancaire, Wachovia et l’administration américaine ont signé un accord amiable, resté secret jusqu’ici : 110 millions de dollars d’amende pour avoir autorisé des transactions relatives à des trafics de drogue et 50 millions pour avoir échoué à surveiller les mouvements de capitaux utilisés pour le transport de 22 tonnes de cocaïne. Et… c’est tout ! Aucun dirigeant n’a jamais été inquiété à titre personnel.

 

Pourtant, l’enquête a montré que Wachovia était au courant de ces petits trafics depuis 2004. Entre 2006 et 2007, la banque a même fait l’objet de 6000 à 7000 procédures de redressement, mais ça n’a pas eu l’air de gêner grand monde. « Un nombre absurde », selon Martin Woods, un employé londonien de la banque embauché pour lutter contre le blanchiment. Dans ces conditions, comment se peut-il que la direction n’ait pas eu « le sentiment que quelque chose allait très, très mal ? » Hein, comment ? D’ailleurs, à plusieurs reprises, ce Woods a balancé des rapports incendiaires à sa hiérarchie, car le pot aux roses n’était finalement pas si difficile à mettre à jour… Mais ça n’a pas eu l’air de gêner grand monde.

Coke en stock

En mai 2007, suite aux pressions exercées par le ministère de la justice des États-Unis, Wachovia décide d’interrompre ses relations avec certains de ses bureaux de change mexicains. Mais plutôt que de lancer une enquête interne, comme le veut l’usage, la banque choisit de faire l’autruche. Un peu plus tard, les médias américains évoquent (timidement) l’affaire. Wachovia prend alors la lourde décision de cesser toutes ses activités au Mexique. Mais toujours pas d’enquête. Pire, en juin 2007, Woods apprend que ses alertes ont été volontairement cachées aux autorités américaines et britanniques. Et le trafic a pu continuer comme si de rien n’était…

C’en est trop ! Fin 2007, Martin Woods se retrouve dans les locaux de Scotland Yard. Là, il se rend compte que personne n’a encore pris la mesure du scandale. Alors il balance tout. C’est à ce moment là que tout bascule et les autorités américaines et britanniques ne lâcheront plus l’affaire.

Alors… pourquoi une si faible amende ? Pourquoi aucune action pénale ? Quelques indices :

- En janvier 2010, Antonio Maria Costa, directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a déclaré que le plus gros de l’argent issu du trafic de drogue avait été sciemment blanchi par les institutions financières. Courant 2008, il a ainsi reçu la preuve que les profits de la criminalité organisée ont été « la seule source de liquidités » pour certaines banques au bord de la faillite. « Les prêts interbancaires ont été financés par l’argent du trafic de drogue et d’autres activités illégales… Il y a des signes qui indiquent que certaines banques ont été sauvées de cette façon » a-t-il déclaré. En clair, le trafic de drogue a participé à sauver l’économie mondiale.

- Robert Mazur, ancien responsable américain de la lutte contre les cartels sud-américains, a déclaré au Guardian que « beaucoup d’agents ont été déçus de voir un règlement » à l’amiable entre l’administration et Wachovia. « Mais, a-t-il continué, je sais qu’il y a eu des circonstances extérieures qui ont travaillé au profit de Wachovia, notamment le fait que le système bancaire américain était au bord de l’effondrement ». Les mots ont un sens

Argent liquide : 4,200 transferts, 8 milliards de dollars

L’ONU estime que le blanchiment, toutes origines confondues, représente 1000 milliards de dollars par an. lien

Les politiciens vous résument ça en une phrase : les temps sont durs. On dirait que les dirigeants sont mous…

2005 : un chien découvre de la cocaïne à bord d’un avion. On saisit 4 avions achetés pour le transport de la précieuse marchandise.20,000 kilos…

Avertissement (sic) de la DEA ( Drug Enforcement Administration). Les banques auraient alors cessé d’accepter les transferts électroniques.

Il estime à 352 milliards de dollars les profits provenant du commerce des narcotiques qui ont été absorbés par le système bancaire. Il dit avoir obtenu ses informations d’officiers de banques situés en Angleterre, en Suisse, en Italie et aux États-Unis.

Un porte-parole de l’Association britannique des banques a révélé n’avoir jamais entendu parler d’une telle implication du monde interlope dans le sauvetage des banques, ajoutant que ces dernières ont été sauvées par les gouvernements. Les affaires

Le porte-parole n’en sait rien… Les banques ont été sauvées par les gouvernements.

Et les gouvernements floués par les banques…

Il y a des synapses qui manquent d’électricité…

L’amende

On parle de 160 millions de dollars à certains endroits. C’est peu… Le plus étonnant c’est « l’arrangement » à l’amiable.

Sauver des banques, des pays, par une mafia à laquelle semblent avoir participé de hauts dirigeants, des « élus » en jouant avec l’argent propre de la sueur des citoyens est pour le moins singulier.

On parle d’une période courte, mais certaines sources indiquent que des opérations auraient eut lieu dès 1996.

 

À consulter…

L’article d’Olivier Cabanel du 11 mars 2010.

 

La mafia au secours des banques






Montauban. 20 kilos de cannabis dans le coffre

07/04/2011 14:51



Montauban. 20 kilos de cannabis dans le coffre

ils transportaient du cannabis depuis barcelone

C'est une opération de contrôle de véhicules par les douanes -comme celle ci -qui a fait avorter  l'arrivée des 20 kg de shit à Montauban . / Photo DDM archives
C'est une opération de contrôle de véhicules par les douanes -comme celle ci -qui a fait avorter  l'arrivée des 20 kg de shit à Montauban . / Photo DDM archives
C'est une opération de contrôle de véhicules par les douanes -comme celle ci -qui a fait avorter l'arrivée des 20 kg de shit à Montauban . / Photo DDM archives

Ce trio ramenait 20 kg de shit pour l'écouler sur Montauban. Les douaniers ont fait capoter ce voyage d'agrément qui n'a rapporté que de la prison à ses auteurs.

Deux détenus (l'un depuis juillet 2010 et l'autre depuis septembre) complètent, avec la jeune femme qui comparait libre, ce trio qui doit répondre d'importation non autorisée de stupéfiants (transport, détention et contrebande de marchandise prohibée complètent la citation). Des faits qui remontent à mars 2010 avec l'interception de la voiture de la fourmi et son chargement de shit mais dont l'aboutissement de l'enquête ne fut terminé que quatre mois plus tard. Grâce à une reconstitution minutieuse du puzzle par les enquêteurs de la BSU de Montauban. Le président Le Monnyer détaille les faits amorcés par un week-end à Barcelone. où la jeune fille malade fut confinée dans une chambre d'hôtel alors que les deux autres protagonistes surveillaient la transaction. l'un iant savoir combien et comment la drogue est arrivée. Domicilié à Moissac il savait qu'il y avait 1 500 € de commissions à empocher et à partager avec la jeune femme. L'autre expliquant que son rôle était de veiller à ce que la marchandise arrive. Le flop n'explique pas tout. Surtout quand le président détaille les casiers judiciaires des deux détenus qui sont en récidive légale. Les explications des faits par les inculpés n'amènent pas grande nouveauté, même si celui qui était en charge de l'aménagement de la marchandise se défausse.

Prison ferme et maintien en détention

La représentante du ministère public est assez rapide dans ses réquisitions, en faisant remarquer au passage que le trio prend vraiment les juges du tribunal pour des naïfs. Elle requiert dix - huit mois de prison pour la jeune femme et quatre ans d'emprisonnement avec maintien détention de Khaled Benouis et Abdelkader Zarrouki. Maître Jean-Louis Pujol pour la fourmi transporteuse décrit sa cliente comme naïve, paumée, fragile, en rupture et qui a vécu cet épisode dans la peur. Il demande une peine qui couvre la détention déjà accomplie. Me Charlotte Lévi pour Abdelkader Zarrouki évoque les difficultés financières de son client suite à un licenciement. Elle s'étonne de la lourdeur des réquisitions alors que dans l'autre volet de cette affaire (cocaïne + cannabis) des prévenus en décembre 2010 ont récolté moins de prison. Et démontre le côté très artisanal de cette expédition « Tras los montes ». Enfin Me Christian Etelin pour Khaled Benouis estime qu «'il est difficile en matière de responsabilité de séparer l'un de l'autre, et que cette complicité de transport ne vaut pas la peine plancher. » Cette affaire, montre en main a duré 125 minutes. Il en faut moins au tribunal pour rende le verdict ; tous trois sont déclarés coupables Karin écope de 16 mois de prison dont 12 avec sursis (les quatre mois ferme couvrant sa détention préventive entre le 24 mars et le 24 juillet 2010). Les deux autres qui sont en récidive légale sont condamnés à cinq ans de prison dont deux assortis du sursis et maintien détention pour encore de longs mois (il reste à l'un et l'autre plus de deux ans à passer derrière les barreaux).


La «fourmi» avait déjà fait 4 mois de prison préventive

Elle se présentait libre à l'audience. Mais cette jeune femme fut la première à être arrétée par les douaniers à Port-Vendres le 20 mars 2010 vers 22h45 .Alors que dans le coffre de sa Renault 11,on découvrit le sac de sport contenant 20 kilos de résine de cannabis.Au terme de sa garde à vue et parce qu'elle ne fournissait pas assez d'éléments pour identifier les autres membres de l'expédition, elle fut placée en détention préventive durant quatre mois.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/07/1053644-Montauban-20-kilos-de-cannabis-dans-le-coffre.html






Transfert sur http://aviseurinternational.wordpress.com/

07/04/2011 12:29



ATTENTION :

 

Nous transférons, petit à petit, l'ensemble des anciens articles sur le site "AVISEUR INTERNATIONAL" de Wordpress à l'adresse :

http://aviseurinternational.wordpress.com/ 

 

Merci de nous y suivre et de votre compréhension pour toute éventuelle gêne que cela pourrait vous créer

les articles transférés seront progressivement effacés de ce site sur Vip-blog.

 

En attendant, retrouvez vos articles dans la rubrique "Revus et étudiés par KEG"

l'équipe de Aviseur international






Quelques faits divers extraordinaires qui ,autrefois n'étaient pas ordinaires

05/04/2011 22:38



Faits divers

 

        -Un homme a été grièvement blessé par balle à la tête samedi à Aubervilliers (Ile-de-France) après une dispute près de la mairie.

        -Un homme de 35 ans en a blessé grièvement un autre de 57 ans dans un foyer Sonacotra (Adoma) de Garges-lès-Gonesse.

        -Un attentat a causé d’importants dégâts contre une résidence secondaire à Bonifacio (Corse) cette nuit.

        -Un policier a été renversé volontairement par un automobiliste dans le Xe arrondissement de Paris hier après-midi. Au moins un coup de feu durant l’incident par les fonctionnaires de police. Le véhicule, sans doute volé, a été abandonné peu après par ses occupants.

        -Dans l’affaire d’un règlement de compte entre deux tribus mafieuses sri-lankaises – un homme avait été retrouvé les mains tranchées et la tête fendue à la hache au début du mois de mars à La Courneuve – un homme d’une vingtaine d’année a été arrêté et incarcéré.

        -Deux tribus ‘originaires’ l’une de Saint-Cyr-l'Ecole, l’autre de Plaisir (Ile-de-France) se sont affrontées samedi. La trentaine de racailles présentes ont ensuite caillassé les policiers lors de leur arrivée. Ces derniers ont dû faire usage d’un gomme-cogne pour se dégager. Une seule racaille a été arrêtée et immédiatement libérées et remise à ses parents. La veille plusieurs personnes armées avaient été interpellées dans la même ville.

        -Réduits à vivre dans une voiture aménagés en autocaravane, deux personnes, une mère de 66 ans et son fils, sont mortes à Antibes, probablement intoxiqués par une fuite de gaz.

        -Un homme a été retrouvé le corps lardés de coups de couteau dans un restaurant de Brest (Bretagne). Un homme présenté comme un déséquilibré a été arrêté et interné d’office.

 

 

 

Guerre tribale : un jeune homme dans le coma après une agression à Noisy-le-Sec

 

        Arouna, fils de Mamadou, a été la cible d’une attaque très violente samedi à la gare de Noisy-le-Sec. Agressé par une dizaine de personnes, il est plongé dans le coma, même si plusieurs sources parlent d’une amélioration de son état. La victime « très peu connue des services de police » [sic] est ‘originaire’ de Satrouville ; ses agresseurs de Rosny-sous-Bois où dix personnes ont été interpellées lundi matin. Ils auraient tendu un guet-apens à la victime parce qu’elle sortait avec une fille de leur quartier.

        Le père a nié l’existence de liens affectifs forts entre la victime et la jeune fille et dénonce seulement des enfants mal elevés qui agressent les autres : « C'est la faute des parents, ils mettent des enfants au monde et s'en foutent du reste ».

 

 

 

Guet-apens contre des policiers à La Grande Borne

 

        Une dizaine de racailles ont tendu un guet-apens à des policiers dans le quartier envahi de la Grande Borne à Viry-Châtillon (Ile-de-France) hier soir. Les trois policiers qui constituaient la patrouille se sont abrités derrière leur voiture quand ils ont été attaqués à coups de boules de pétanque, de cocktails molotov, de pavés, etc.

        Leur voiture a été incendiée et deux policiers ont été blessés, l’un au visage par un parpaing, l’autre au bras par un cocktail molotov. Les assaillants ont tenté de l’immoler mais n’ont pu que l’asperger d’essence.

        Aucune des racailles n’a été interpellée et une source citée par l’AFP se félicite, après cet acte de guerre civile que « le calme est revenu dans le quartier ».

 

 

 

Le préfet de Midi-Pyrénées protège officiellement les clandestins

 

        Une délinquante turque, immigrée clandestine, a été autorisée par une décision de la préfecture de la région Midi-Pyrénées à rester en France. Arrêtée à la fin du mois de février, elle avait été libérée par la justice suite aux pressions notamment des élus du conseil régional se rendant coupable d'un viol caractérisé de la loi sur le séjour des étrangers. La préfecture avait fait semblant de s’opposer à cette remise en liberté avant de céder sous la pression des associations et partis de l’anti-France.

http://club-acacia.over-blog.com/






Guyane: saisie de 13 kg de cocaïne

05/04/2011 21:39



Guyane: saisie de 13 kg de cocaïne

AFP
05/04/2011 | Mise à jour : 21:07

Près de 13 kg de cocaïne ont été saisis hier soir lors de l'arrestation d'un Colombien en situation régulière en Guyane, sur le seul axe routier reliant la frontière du Brésil à Cayenne, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie.

En outre, deux plaques de 8 à 10 kilos chacune de substance gélatineuse soupçonnées d'être de nature stupéfiante ont également été trouvées, selon la même source. Il pourrait s'agir de cocaïne noire, mais ces deux plaques ne pourront être expertisées qu'à Paris, a-t-il été précisé.

La saisie a été l'oeuvre de gendarmes mobiles d'Orléans affectés sur ce barrage routier permanent situé à 80 km de Cayenne et à 120 km de la frontière du Brésil, a dit cette source, ajoutant que les plaquettes de cocaïne étaient cachées dans une valise.

"Les gendarmes ont d'abord été intrigués par des vêtements qu'ils soupçonnaient être des contrefaçons. Dans des ourlets et poches de ces vêtements, ils ont trouvé 160 plaquettes de cocaïne soit exactement 12,819 kg", a relaté la gendarmerie à l'AFP. "Le Colombien aurait été pris en stop par le conducteur du véhicule, un homme de nationalité française contre lequel, pour l'heure, aucun élément n'a pu être retenu". Le véhicule arrivait de la frontière brésilienne et se dirigeait vers Cayenne.

Eu égard notamment à la quantité saisie, l'enquête a été confiée par le parquet à la police judiciaire de Cayenne, où le ressortissant colombien se trouvait toujours en garde à vue aujourd'hui.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/05/97001-20110405FILWWW00688-guyane-saisie-de-13-kg-de-cocaine.php




Cannabis : les effets ballons de la politique française .Ou ,mieux :leur filer gratos herbes ,farines et colle à rustines car personne n'oblige personne à se doper .

05/04/2011 21:17



Cannabis : les effets ballons de la politique française

Dans leur ouvrage à paraître mardi 5 avril, Pour en finir avec les dealers, le maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, et un policier à la retraite, Serge Supersac, plaident pour la légalisation du cannabis, poitant l'échec de la politique de prohibition et de répression menée en France. Ils sont rejoints sur ce point par Daniel Vaillant, député-maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Jospin, qui publiera mi-mai le rapport d'un groupe de travail à l'Assemblée, visant à ouvrir le débat entre les candidats à l'élection présidentielle. Terra Nova republie dans ce cadre une note de mai 2010 défendant la nécessité d'un nouveau paradigme en matière de politique du cannabis.

SYNTHÈSE

La politique menée actuellement en France en matière de lutte contre le cannabis est un échec. Quarante ans d’inflation répressive continue de la part de gouvernements de gauche comme de droite et plusieurs campagnes menées sur le thème de la « tolérance zéro » dans la « guerre aux drogues » n’ont pas suffi à en endiguer la consommation. La France reste en tête des pays européens en matière de consommation de cannabis, et cette dernière est en augmentation constante. On dénombre aujourd’hui près de 4 millions d’usagers de cannabis, dont 550000 usagers quotidiens. Face aux échecs flagrants de la politique menée, il est temps de pacifier notre législation et nos politiques publiques pour envisager un nouveau paradigme de réduction des risques liés aux usages de drogues.

Le cadre législatif entourant le cannabis est devenu si répressif que l’essentiel des mesures prévues depuis 2007 porte sur l’application de la loi (automaticité des sanctions, fichage des usagers, peine planchers…), avec un coût considérable pour la collectivité. Certains rapports évaluent en effet le coût moyen d’une interpellation liée aux stupéfiants à 3300 euros, établissant le coût annuel total des interpellations à 3 milliards d’euros. Si ces chiffres doivent être pris avec précaution, on peut néanmoins estimer qu’une politique pacifiée permettrait de libérer de précieux moyens de sécurité. 
 
Par ailleurs, une étude approfondie des chiffres des interpellations et des condamnations pénales fait apparaître une réalité contraire aux discours martiaux sur les « trafics » : entre 2002 et 2008, les peines pour usage ont doublé, alors que les condamnations pour trafic ont baissé. Les interpellations pour stupéfiants concernent dans 90% des cas les usagers de cannabis. La politique du chiffre imposée par le gouvernement se traduit par une répression inutile, en partie responsable d’un climat délétère entre populations et forces de l’ordre, et amputant ces dernières de précieux moyens qui pourraient être consacrés à d’autres missions. L’usage de cannabis, qui devrait faire l’objet d’une politique pertinente de prévention, d’information et de soin, est aujourd’hui le cœur de cible d’une politique du chiffre inefficace.
 
Cette politique ignore la complexité des multiples domaines concernés par le fléau du trafic illicite de drogues. En effet, une lutte efficace en la matière est peu compatible avec la politique du chiffre, tant elle demande une analyse fine des réseaux concernés par les trafics de drogues et un temps d’investigation long. Ici encore, la stratégie sécuritaire, dont les responsables brandissent l’intenable promesse d’une « guerre aux drogues », conduit à l’impasse. Pour illustrer cet échec, il suffit de noter que le prix des drogues est continuellement en baisse depuis 1991, les producteurs ayant réussi à s’adapter pour amonceler toujours plus de profits et de moyens d’influence.
 
Les insécurités sont nombreuses, les ressentis à fleur de peau. Nous devons nous engager pleinement dans une stratégie de changement de paradigme et de pratiques, notamment sécuritaires. Il s’agit donc de savoir penser et faire avec le cannabis en fonction de la réalité des risques pour les usagers, mais aussi en fonction des risques liés à l’action publique elle-même. Le mot d’ordre doit redevenir « savoir plus – risquer moins ». 
 
NOTE
 
Le débat sur la politique du cannabis a été récemment relancé par Daniel Vaillant. L'ancien Ministre de l'Intérieur, aujourd'hui député maire du XVIIIe arrondissement de Paris, a obtenu auprès du groupe socialiste de l'Assemblée nationale l'ouverture d'un groupe de travail sur le sujet. Cette réflexion s'inscrit dans une révision plus globale des politiques publiques, qui a notamment lieu aux Etats-Unis[1], au Portugal[2], aux Pays-Bas[3] ou en République Tchèque[4]. L'hebdomadaire anglais The Economist consacrait au sujet un dossier complet au printemps dernier.
 
Pourtant, de nombreuses voix de gauche s'inquiètent en considérant que le simple fait de rouvrir ce débat pourrait avoir des conséquences très dommageables dans l'opinion. Les socialistes restent traumatisés par la campagne présidentielle de 2002 sur laquelle les commentateurs s'accordent à dire qu'ils furent en partie défaits sur le terrain de la sécurité. D'où la crainte que des positions visant à “dépénaliser”, “légaliser” ou “décriminaliser” la consommation de cette drogue ne soient instrumentalisées par la droite dans un procès en irresponsabilité.
 
D'autres considèrent que le sujet est anodin, accessoire, qu'il ne s'agit en aucun cas d'une priorité. Pourtant, le cannabis est un sujet éminemment public et les responsabilités, politiques. L’utilité et l’efficacité de l’action publique menée se pose aussi bien en termes de sécurité que de santé, son évaluation devant aussi prendre en compte ses impacts en termes de coûts financiers, d’inégalités et de cohésion sociale (relations intergénérationnelles, répressions portant essentiellement sur les milieux populaires, stigmatisations[5], tensions avec les institutions judiciaires et policières, enkystements dans la clandestinité).
 
Les résines ou les floraisons de cannabis impliquent une multitude de domaines comme la santé ou la sécurité, certes, mais aussi l'économie, l'éducation, la géopolitique, l’agronomie… Nous considérons que la question du cannabis doit être traitée de manière sérieuse et pragmatique, c'est pourquoi nous avons décidé, en nous appuyant sur les dernières études scientifiques et publiques, en France et à l'étranger, de rédiger cette note.
 
De nombreuses analyses vont à l'encontre d’idées reçues en rapport avec la politique actuelle du cannabis menée en France : « M. Gaudin (Préfet de police de Paris) a rappelé que la lutte contre la drogue était la "priorité des priorités". » (AFP, 15 janvier 2010)[6]. Encore et encore de l’obstination, toujours plus ne semble jamais assez ! Nous voudrions croire comme Le Monde en ligne du 18 mars 2010 que désormais « l’insécurité est une recette électorale classique mais épuisée ». Face à l'échec flagrant d'une prohibition[7], il est temps d'adapter notre législation et nos politiques publiques.
 
1 – Premier échec de la législation : la répression comme prévention de l’usage
 
Depuis quarante ans, droites et gauches ont toujours maintenu l'inflation répressive, la moindre faiblesse étant d'emblée instumentalisée par les uns ou par les autres. Le cadre législatif est devenu si répressif qu’il est impossible de le renforcer davantage, tant du point de vue de la dissuasion que des outils (propagandes[8], interpellations, gardes à vues, perquisitions, surveillances, infiltrations, peines de prison et amendes).
 
C’est d’ailleurs l’analyse qu’en a fait le ministre de l’Intérieur Sarkozy. L’essentiel des nouvelles mesures et des instructions porte sur l’application de la loi : automaticité des sanctions et des réponses judiciaires lors des interpellations pour usage (gardes à vues, rappel à la loi, stages de sensibilisation), fichages des usagers (OSIRIS, STIC, FNAEG, FAED, STUPS), peines plancher imposant l’application de la loi, en particulier lors de récidives courantes d’infractions multiples d’usage et détention (soit à minima 4 ans de prison en principe, quelle que soit la quantité), privatisation des sanctions, les frais de contrôle à la charge du contrevenant [9]... Cette politique de « tolérance zéro » présuppose que les magistrats n’appliqueraient pas la loi, autrement dit, seraient, eux aussi, « laxistes ». Cette logique inflationniste ne tient pas compte des obstacles effectifs à l’application de la loi qui impliqueraient, par exemple, une démultiplication des places de prison et du nombre de magistrats pour les seuls faits d’usage ou d’autoproduction[10]
 
1.1 - Un accroissement encombrant en matière de sécurité publique
 
La lutte contre le cannabis coûte cher à la collectivité. Elle mobilise des milliers de policiers et de gendarmes, gèle des moyens très importants, coûte un temps précieux, encombre souvent inutilement les Douanes, la Justice et la Pénitentiaire. Au quotidien, de gros moyens sont déployés pour quelques grammes ou kilos, plus rarement par tonnes[11]. L'histoire de la répression de ces dernières décennies montre une inflation impressionnante.
 
Évolutions des mises en causes pour stupéfiants : moins de 60 000 (en 1990) pour côtoyer les 160 000 (en 2006)  : voir le graphique sur la note format PDF p.4
Source : La répression de l’usage de produits illicites : État des lieux ,Marie-Danièle BARRÉ, 2008, CESDIP, p. 31
 
Les chiffres donnent le vertige. Plus de 800 000 usagers de cannabis ont été interpellés et poursuivis pénalement, durant la période du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2009[12]. Les interpellations pour stupéfiants « concernent dans 90 % des cas des usagers de cannabis » (OFDT-OCRTIS). Toutes les personnes repérées ou signalées ne sont pas interpellées, et toutes les personnes interpellées ne sont pas verbalisées. De plus, les connaissances sur les contextes de signalements, d’interpellations et de verbalisations d’usagers, l’impact policier et judiciaire de leurs réitérations, sont parcellaires et déjà considérés comme problématiques il y a quinze ans[13].
 
Voir le graphique sur la note format PDF p. 5
 
Insidieusement, la répression s'est installée. Elle constitue une variable d’ajustement des « bons » résultats gouvernementaux. Mais, derrière les statistiques, ce sont des personnes majeures à qui il est avant tout reproché un usage en tant que tel, et sans autre acte délinquant (vol, violence ou conduite automobile par exemple relèvent d’autres statistiques).
 
Pour l'année 2009, alors même que le ministre de l'Intérieur en a fait le bilan, tous les chiffres n’étaient pas encore publiquement disponibles. Cependant, nous savons qu'il y a eu 174 870 faits constatés d'ILS (Infractions à la Législation sur les Stupéfiants), en légère baisse par rapport à 2008. Mais, analysés de manière plus précise, les faits constatés d'usage sont eux toujours en hausse : 141 603 en 2009. Les individus mis en cause sont quant à eux toujours plus nombreux, de 172 913 en 2008 à 177 676 en 2009, du fait d’un taux d’élucidation supérieur à 100%[14], propres aux infractions liées aux stupéfiants. Ce sont donc les autres ILS, comme les constats de trafics, qui sont en baisse relative.
 
L’augmentation des interpellations pour usage a été d'environ 200% en quinze ans[15], et de 75% ces huit dernières années. Les forces de l'ordre ont été “encouragées” de facto à multiplier les gardes à vues (GAV) pour usage, c'est ainsi qu'en 2009 ont eu lieu 83 673 GAV pour stupéfiants, dont 54 171 pour usage simple, soit 15% de l’ensemble des gardes à vue (hors délits routiers, 12 944 en 2008, pratiquement le double en 2009).
 
Il faut se souvenir que durant les treize ans où elle fut appliquée, la Prohibition de l'alcool aux USA, 577 000 personnes furent arrêtées. En France métropolitaine, de 1997 à 2009, nous en sommes à 1 234 284 personnes verbalisées pour usages de stupéfiants, sur un total de 1 626 837 ILS constatées.
 
1.2 - Des réponses judiciaires bien en peine
 
En 2008, 42 649 condamnations pénales[16] ont été prononcées pour infractions sur les stupéfiants (ILS) à titre principal, alors qu'en 2002 elles étaient au nombre de 21 777. En parallèle, 126 001 ILS ont été sanctionnées dans les condamnations, dont 85 388 pour usage, détention, acquisition. Le nombre des condamnations suit donc un mouvement inflationniste parallèle aux interpellations, sans que cela ne semble encore assez, vu le nombre d’usagers !
 
Nous pourrions croire qu'aux discours sur les « trafics » et l'automatisation des sanctions, suivent les actes. Cependant, en 2002, nous comptons 13 649 condamnations pour usage, détention, ou acquisition ; et en 2008, un doublement des peines pour usage et délits associés à l’usage, soit 31 108. La contradiction entre le discours politique et le problème sécuritaire, c'est qu'entre 2002 et 2008, en ce qui concerne le trafic nous constatons une baisse relative des condamnations (offre et cession de stupéfiants) de 2 241 à 1 506. Ces chiffres couvrent des situations très fluctuantes, en fonction des priorités, des parquets et des pratiques policières, des territoires, de la personnalité des prévenus et de la qualification des faits retenus par rapport à leur réalité. C'est un enjeu d'égalité en droits qui se pose ainsi crûment.

Voir le graphique sur la note format PDF p. 7
 
Il est souvent dit qu'il n'y a pas d'usager en prison, qu'ils seraient « soignés », voire “épargnés”. Or, toujours selon les chiffres du ministère de la Justice, 18 178 condamnations à des peines de prison ont été prononcées pour ces ILS d'usage en 2008, alors que pour offre, cession, commerce, transport, ces condamnations sont au nombre de 8 384. À l'heure des peines plancher, cette analyse n'est pas anecdotique. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la même année, ce sont 5 612 usagers qui ont été écroués. On peut évaluer les incarcérations pour usage à environ la moitié des incarcérations pour drogue (1/8 des 89 054 incarcérations, entrées en prison, en 2008). Cette réalité est en décalage avec les divers recommandations[17] qui tendent à considérer les usagers problématiques comme “malades“ plus que “délinquants“.
 
1.3 - Une politique onéreuse
 
Il existe quelques études tentant d'évaluer le coût actuel de la politique du cannabis. Le calcul du « coût social » est désormais retenu. Sans être pleinement satisfaisant au niveau scientifique, il offre des perspectives suffisantes pour un débat serein. Les Rapports Reuter-Trautmann (2009) et Kopp (2006) établissent notamment une grille de calcul des coûts. Actualisés et appliqués sur ces dernières années, les coûts sont conséquents.
 
Voir les graphiques sur la note format PDF p. 8
 
Sources :
« A Report on Global Illicit Drugs Markets 1998-2007 », Peter Reuter (RAND) and Franz Trautmann (Trimbos Institute). Cette étude a été produite par les instituts Trimbos et RAND, le soutien financier de la Commission Européenne, p. 179
 
Le coût social des drogues en 2003, Kopp et Fenogli, OFDT, avril 2006., p. 577
 
Nous pouvons donc évaluer le coût, a minima, des seules interpellations des 800 000 usagers de cannabis verbalisés pour la période 2002-2009, entre 2,7 et 6,2 milliards d'euros. Il faut évidemment prendre ces chiffres avec précaution. Ils enseignent au moins une chose : il est évident que du temps de travail devrait être libéré pour d'autres missions de sécurité, qui bénéficieraient de réaffectations budgétaires.
 
2 - Un financement des criminalités organisées, des corruptions et … du terrorisme ?
 
La « lutte contre les trafics », en France, malgré les discours quasi-ininterrompus de fermeté durant ces 40 dernières années et le « perfectionnement » permanent des lois et des outils, est un autre exemple d’effet ballon sur une situation globale diffuse. Les petites et les grandes criminalités organisées sont complexes, pour ne pas dire délicates, à appréhender (blanchiments[18], corruptions[19], protagonistes transnationaux…). Chaque filière exige de longues investigations, peu compatibles avec la politique du chiffre, tournée d’abord vers les usagers mais aussi souvent buttée sur les seules « cités », comme si d’autres niveaux[20] ne méritaient pas autant d’attention.
 
2.1 - Des économies policières et criminelles dopées
 
Voir les graphiques sur la note format PDF p. 9
 
Les saisies en amont, hors des frontières ou en France, sont conséquentes comme le montrent les figures ci-dessous. Les prix, le processus de construction des valeurs (des graines à l’usager revendeur), ont évolué en 40 ans. L’offre globale et diversifiée n’a pas diminué.
 
Les trafiquants, amateurs ou très organisés, se sont adaptés. Par ailleurs, la France est un carrefour d'autres trafics qui peuvent même faire émerger d'autres produits psychoactifs objets de trafics. C'est le cas du tabac de contrebande[21], tout comme celui de la cocaïne ou des dopants. Le dispositif législatif et réglementaire pour lutter contre les trafics de stupéfiants est plus perfectionné, que pour de nombreuses autres infractions. Comme nous le verrons, la France connaît malgré tout des niveaux d'usages en tête des pays européens. La France est-elle inspirée par les meilleures stratégies et pratiques ? Cette politique prétendument sécuritaire ou pragmatique est évidement ancrée dans une réalité géopolitique, des résultats internationaux[22] :
 
« Le renforcement depuis dix ans de la lutte mondiale anti-drogue a totalement échoué à enrayer le fléau et a même accentué ses effets, estime un rapport iconoclaste de la Commission européenne publié mardi, à la veille de l'ouverture à Vienne d'une réunion de l'ONU sur le sujet » (AFP – 10 mars 2009).
 
Les opinions publiques et politiques métropolitaines ignorent largement la réalité des débats ailleurs, aux Pays-Bas, au Portugal, en République Tchèque, voire en Russie, aux États-Unis, en Amérique Latine[23]. Certains constats européens et outre-Atlantique y ont bien plus d’écho que ceux, comparables, que l’on pourrait faire en France :
 
« Gil Kerlikowske, nouveau chef de la lutte contre la drogue au sein de l'administration Obama, appelle à l'abandon de l'analogie belliqueuse, la considérant comme un obstacle à une gestion plus efficace des problèmes reliés à la drogue. « Peu importe comment vous expliquez aux gens qu'il s'agit d'une « guerre contre la drogue » ou une « guerre contre un produit », les gens voient une guerre comme une guerre contre eux. Nous ne sommes pas en guerre contre les gens de ce pays », a déclaré Gil Kerlikowske lors d'une entrevue publiée hier dans le Wall Street Journal (…). »[24]
 
Voir les graphiques sur la note format PDF p. 10
 
Graphiques[25] : Évolutions des prix et de la répression aux USA pour les trois principaux produits illicites, à gauche, pour l’héroïne et la cocaïne ; à droite pour le cannabis et trois types d’usages.
 
Comme nous pouvons le constater ci-dessus aux USA, la répression de masse (des millions d’usagers interpellés et incarcérés pour drogues) n'a pas eu une influence attendue sur les prix : l'économie des drogues est fondée sur une rareté exacerbée par l'illégalité. Le paradoxe, c’est que l’augmentation de la répression des usagers et l’augmentation des saisies n’ont pas les effets attendus sur les prix. La baisse des prix ne signifie pas une baisse des profits, elle peut résulter d’une industrialisation perfectionnée à l'échelle mondiale, qui peut impliquer une baisse permanente des coûts[26]. 
 
2.2 - Une géopolitique diatopique
 
Il existe de nombreuses sphères « salariales » et de plus-values aux différents niveaux : de la production agricole à l'usage revente. Standardisation, consumérisme, monopoles privés, compétitivité des territoires font florès en ce qui concerne le cannabis. Force est de constater la capacité entreprenante, à but lucratif ou non (les enjeux peuvent être plus politiques[27] qu'économiques), de leurs acteurs.
 
De la sélection des variétés traditionnelles ou “OGM” de cannabis, au process de production, de transformation, de coupage, de stockage, de transport, de conditionnement, d'approvisionnement en produits précurseurs aux étapes de fixations des prix (plus ou moins fixes), il ne faut pas perdre de vue les redistributions de revenus dans l'économie générale du cannabis. Il existe aussi des organisations familiales, des investissements à plus ou moins long terme, et des capacités à résister aux aléas agricoles et répressifs, sans oublier les mécanismes de la concurrence en milieux plus ou moins légaux… Le règlement des conflits est marqué par un capitalisme sauvage au sein duquel l'État n'a pas le monopole de la violence. Par ailleurs, l'auto-production d’herbe, en dehors de toute organisation criminelle par ailleurs, marquée par le non profit, constitue également une économie à part entière, quant à elle largement intégrée : paiement de taxes sur les graines et de la TVA en ce qui concerne l'achat de matériel et d'engrais, participation aux cotisations sociales et à la fiscalité locale, paiement des factures d'électricité et d'eau... Enfin, l’apparition de cannabis synthétiques, le “spice”[28] par exemple, marque l’émergence d’un nouveau marché, souvent via internet.
 
Bref, l'argent des trafics n'est pas enfermé dans les banlieues françaises, ni dans les paradis fiscaux. Les deux sont des réalités inséparables de ce qui se passe par ailleurs au niveau de leurs socialisations économiques à l'heure d'une réelle démocratisation du cannabis. C'est une économie diffuse, à l'image de son ancrage social et de la société de consommation actuelle. Elle ne peut être limitée aux stigmatisations ambiantes. Il n'est pas établi que la politique internationale telle que traduite des conventions internationales ait un impact positif sur les productions de cannabis. Les deux premiers producteurs de résine de cannabis sont le Maroc[29] et l'Afghanistan[30], quant à lui souvent associé à la seule héroïne. En ce qui concerne les floraisons de cannabis, l’herbe, il faut souligner le classement mondial qui met en bonne place des pays producteurs comme les USA, le Canada, l'UE, le Mexique, la Colombie, la CEI, bref, il est aisé de constater que le cannabis est une plante qui peut être cultivée en pleine terre ou par hydroponie de manière plus ou moins massive dès lors qu'il existe des besoins mondiaux et des territoires propices [31].
 
Voir le graphique sur la note format PDF p. 12
 
Comme nous pouvons le lire ci-dessus[32], force est de constater que guerre au cannabis et guerre à la drogue dans des pays où ces mots ont un sens bien plus dramatique qu’en France, le bilan sécuritaire est pour le moins discutable.
 
 Les évolutions des aspects monétaire et financier, au cœur des échanges, sont méconnues :
« La monnaie européenne aurait dépassé le dollar dans le portefeuille des… dealers. C'est en tous cas ce qu'a affirmé la semaine dernière Karen P. Tandy, administrastrice de la DEA, l'agence antidrogues américaine,(...) Une preuve de confiance d'une certaine manière, puisque la criminalité organisée a logiquement tendance à investir dans des monnaies qu'elle estime stables et fortes. »[33]
 
« Pour ceux qui contrôlent de façon occulte et par une chaîne de violences ces trafics internationaux, c'est le moyen de faire d'énormes profits, beaucoup plus élevés que dans les autres activités économiques. Les opaques circuits bancaires des "paradis fiscaux" sont le moyen de recycler habilement cet "argent sale" provenant de pratiques prohibées en le réinjectant dans les structures financières légales qui profitent ainsi de substantiels avantages. Certains grands édifices financiers supporteraient difficilement, dit-on, les contrecoups de l'effondrement des cours de la cocaïne ou de l'héroïne, si jamais le commerce de ces drogues était progressivement plus ou moins toléré et si elles devenaient moins rares et donc bien moins coûteuses."[34]
 
Enfin, la lutte contre le terrorisme est à la fois légitime et instrumentalisée. Les trafics, les zones de production ou de transit, sont souvent au cœur de conflits locaux voire internationaux emmêlés en tant que tels, mais également au niveau des protagonistes, étatiques ou non, plus ou moins entrepreneuriaux. Le lien entre drogue et terrorisme doit être manié avec parcimonie. Faute d’analyse de la nouvelle géopolitique du cannabis en Afghanistan, telle que décrite dans le rapport de l’ONUDC d’avril 2010, déjà cité, nous pouvons y entrevoir la situation par le pavot :
 
« Le soutien apporté par les Talibans à l'organisation Al-Qaida, associé au fait que l'Afghanistan a été pendant toutes les années 1990 le premier producteur mondial d'opium, a contribué, après le 11 septembre 2001, à la médiatisation des liens entre drogue et terrorisme. Or, paradoxalement, cette ressource illicite n'a joué qu'un rôle mineur dans le financement des réseaux d'Oussama Ben Laden. En revanche, des groupes terroristes, des rébellions et les services secrets de différents États - ces deux derniers acteurs utilisant également des méthodes terroristes - tirent parti de l'argent de la drogue pour développer leurs activités. Il est donc important de distinguer les mouvements purement terroristes de ceux qui recourent, à titre occasionnel ou systématique, à la terreur : campagnes de libération, soulèvements nationalistes et ethniques, guérillas rurales ou urbaines ». (Labrousse, Politique Internationale, 2003)
 
« Pour une économie mondiale de l'héroïne chiffrée à 64 milliards de dollars (42,7 milliards d'euros) dans le rapport de l'UNODC, d'octobre 2009, l'Afghanistan ne retirerait que 3 milliards de dollars. Près de 2,3 milliards de dollars iraient aux trafiquants et seulement 700 millions de dollars seraient reversés aux fermiers afghans qui cultivent le pavot. (…) L'ONU estime à 125 millions de dollars (83,4 millions d'euros) le montant des sommes prélevées sur ce trafic par les talibans sous formes de taxes ou de paiements d'une protection pour la culture ou le transport. Néanmoins, cette source de revenus ne constituerait (…) que 15 % des besoins du mouvement taliban pour financer ses achats d'armes, la rétribution de ses combattants ou acheter différentes complicités (... ) » (Le Monde, 22 octobre 2009)
 
L'échec sécuritaire du Gouvernement concernant le cannabis est aussi social, économique, culturel et international. Au regard de l’évolution des consommations, des voies politiques de pacification de la « Guerre à la drogue » pourraient guider la stratégie française. 
 
3 - L’augmentation de la répression n’a pas d’influence à la baisse sur la consommation
 
Force est de constater que depuis que la lutte contre le cannabis est devenue en 2003 la priorité de l’action gouvernementale en matière de drogues, les niveaux d'usages et d'expérimentation de cannabis, chez les jeunes et les générations où il est banalisé, suivent, au mieux, une tendance européenne à la stagnation. Le tassement est logique après la vogue des vingt dernières années, et la France reste en tête de L'Europe.
 
Voir le graphique sur la note format PDF p. 14
 
Sources OFDT, Cannabis – Données essentielles, p. 36, 2007
 
Conjointement, d'autres produits (cocaïne, héroïne, alcools, boissons stimulantes...) connaissent des évolutions qui en termes de quantités d'usages, de pratiques et de contextes, méritent l'attention, voire des mesures urgentes. Le traitement actuel de la question de la place du cannabis dans la délinquance, impose un regard général, transversal. Dans une excellente revue de la littérature internationale, nous pouvons lire cette synthèse critique :
 
« (…) il est tout un pan qui reste fort peu étudié, à savoir la relation entre les politiques publiques sur les drogues illicites et la délinquance. (...) En somme, l'illégalité dans laquelle sont maintenus les usagers peut être elle-même une variable intervenante puissante dont trop peu d'études ont cherché à mesurer l'impact. Enfin, il faudrait se demander pourquoi tant d'insistance à chercher à établir ce lien causal. » (Drogues et dommages sociaux, OFDT, 2005, p. 151).
 
En outre, malgré les politiques répressives et restrictives des drogues illicites et licites, tabacs[35] et alcools, les comportements n'évoluent pas dans le sens souhaité par les pouvoirs publics. De plus, il est avéré que la très grande majorité des expérimentateurs et des usagers occasionnels, voire réguliers, cessent leurs consommations par eux-mêmes, et non du fait principal de la loi. Au regard des évolutions d'autres pays, répressifs différemment, la France n'obtient pas des résultats historiques à la hauteur des moyens déployés comme nous pouvons le constater ci-dessous :
 
Voir les graphiques sur la note format PDF p. 15
 
Source des graphiques :
Rapport du Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites, « Positions pour un régime de politique publique pour le Canada », volume 3, p. 635, Septembre 2002, Sénat du Canada, sur son site Internet.
 
Sources OFDT, Cannabis – Données essentielles, pages 36, 2007
 
Avec un système des plus répressifs d’Europe, aggravé depuis 2002, la France est un pays où officiellement le nombre de consommateurs de cannabis constaté n'a cessé d'augmenter ces dernières années : 12,4 millions l'ont expérimenté, 3,9 millions d’usagers actuels, 1,2 million en consomment régulièrement, et 550 000 au quotidien. 
 
4 - Conclusion 
 
Il existe quelques arguments récurrents tendant à considérer la politique actuelle[36] comme un horizon indépassable : ce serait la moins mauvaise des politiques, faudrait-il donc insister ?
 
4.1 - La légitimité apparente de la « Guerre à la drogue »
 
La dangerosité du cannabis justifierait une guerre sans merci, elle serait « un problème majeur de santé publique »[37]. Certes, le cannabis n’est pas un produit anodin, il est psychoactif et complexe. Cependant, nous en connaissons globalement la réalité des risques[38], et sa prohibition peut même les aggraver[39] (pas seulement sur la question des produits de coupe). Nous pouvons alors considérer que le statut des usagers, en fonction de leur âge (mineurs ou majeurs) et du contexte, soit redéfini. Les droits et les obligations ne peuvent pas être d’emblée du ressort de la justice ou de la police, mais fondés sur une responsabilité de droit commun liée au vivre ensemble, le tout de manière harmonisée. Mieux vaut dans ce registre se référer aux travaux du Sénat canadien[40], parce que « les chercheurs et les décideurs en quête d'une bonne gouvernance des drogues trouveront une mine de rigueur dans les questionnements du rapport. »[41].
 
Il convient alors d’intégrer les différents temps de la vie où sont impliqués les produits psychoactifs et les contextes de prises en charge dans un nouveau paradigme d’action publique, la réduction des risques liés aux usages de drogues[42], licites et illicites.
 
Ou bien considérons- nous encore que le maintien dans la clandestinité, son renforcement ont une vertu : la paix sociale ? Nous devrions donc nous interroger sur le caractère, l’impact et la légitimité d’une loi fondée sur une certaine morale. Ou alors nous reconsidérons les relations intergénérationnelles, les aléas des trajectoires de vie de toutes et tous sous l’angle de la responsabilité et de la fraternité. Le livret d’information « Savoir plus – Risquer moins », sorti en 2000 au moment du Gouvernement Jospin et largement diffusé, prenait acte des dégâts liés à l’absence d’informations fiables et disponibles, fondées sur des expertises pluralistes. Cet outil a été très bien accueilli[43] en France, un symbole concret qu’une autre politique est possible, négociable. L’opinion publique est certainement plus ouverte qu’on ne le suppose, dès lors que l’on évite les registres de l’apologie, interdite, et de la peur, réelle ou instrumentalisée.
 
4.2 - La crainte des conséquences d’une politique libérale sur les consommations
 
Nous devons distinguer ce qui relève de la protection de la société et ce qui relève de la protection de la « jeunesse ». Les « jeunes » payent peut-être les « excès » réels et supposés de leurs aînés, lors des années 1960-70 si vilipendées lors des dernières élections présidentielles. Peut-être aussi qu’il faut inscrire la compréhension de la situation actuelle dans une histoire plus longue et internationale, moins linéaire. Par contre, si les jeunes sont la cible principale de l’action publique, on peut alors se demander pourquoi la répression de l’usage chez les mineurs n’a pas augmenté en conséquence ces dernières années, tout comme celle concernant les filles et les jeunes femmes, à la mesure de la typologie des consommations. Il faudrait aussi, dans cette logique, imposer des tests chimiques contre l’usage de drogues dans les établissements scolaires, universitaires, huppés et prestigieux, et ce d’abord pour « l’exemplarité » ? Cette contradiction dans les priorités, peut-être une impasse, implique que ce ne sont pas que les réalités sociologiques ou épidémiologiques des usages qui priment au niveau des priorités politiques actuelles. En parallèle de cette hypocrisie française, aux multiples visages, les dépénalisations de l’usage aux Pays-Bas ou au Portugal[44], inscrites dans le temps et évaluées, ont de meilleurs résultats qu’en France chez les jeunes.
 
Le repoussoir des exemples étrangers. « La catastrophe espagnole » est par exemple souvent mise en exergue. Mais si effectivement la diffusion des consommations de drogue a été rapide à la mort de Franco, le contexte est éludé : ce pays faisait face à des changements culturels et sociaux. À côté de cette rengaine ibérique, la « catastrophe hollandaise » c’est surtout le narco tourisme. Tant au niveau de l’offre que de la demande, 40 ans après les coffee shops, les niveaux de consommations de générations en générations y sont meilleurs qu’en France… Ce ne sont pas les seuls pays aux politiques publiques plus souples, dynamiques et moins inégalitaires que la France. Au sein de l'UE, les politiques publiques ne sont pas si harmonisées qu'on voudrait nous le faire croire[45]. Que ce soit la réponse pénale aux usages et aux trafics, ou la prise en charge sanitaire, sociale, thérapeutique, il existe une diversité de réponses. C'est bien pour cette raison que le niveau local est heuristique et stratégique. Ce sont les réalités locales qui initient des changements parfois contradictoires avec les politiques nationales officielles. Ce sont des politiques locales qui permettent alors de transcender des dogmes, quelles que soient les orientations politiques[46].
 
4.3 - D’autres stratégies sécuritaires sont possibles
 
Au niveau policier, il faut approfondir par exemple les réflexions de l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) concernant l’ivresse publique et manifeste (IPM)[47] et les politiques locales[48] menées par la MILDT. Des priorités doivent être fixées à l'action policière pour éviter le développement d'organisations mafieuses. Aujourd'hui, la stratégie policière et en particulier la politique du chiffre a l'effet contraire : les interpellations massives d'usagers ainsi que des usagers-revendeurs favorisent la professionnalisation du trafic. Au niveau de la justice, là aussi il faut s’interroger sur le (non)recours à des avocats[49] pour les usagers, l’accès réel au droit actuel ; mais aussi sur les moyens affectés à la lutte contre les criminalités organisées, les blanchiments d’argent et les corruptions, aux connaissances que nous en avons en France. 
 
4.4 - Les conventions internationales[50] signées par la France, ultime argument conservateur
 
Au regard du droit et des expériences étrangères, nous devons reconnaître que le changement a une dimension internationale, des obligations et des procédures. Il existe des marges de manœuvre nationales suffisantes pour changer la stratégie qui consiste à fournir la grande majorité des efforts humains et budgétaires, politiques, à la prévention de l’usage par la répression. De plus, les engagements internationaux de la France doivent être respectés, mais ils peuvent être interprétés politiquement : la dignité, le droit à la santé, le droit à l’éducation, l’égalité devant la loi sont des droits fondamentaux que l’on retrouve aussi bien dans le bloc de constitutionnalité que dans d’autres conventions internationales engageant la France. Rien n’empêche de décriminaliser l’usage et son corollaire, une économie sociale du cannabis réservée aux majeurs, une stratégie de changement et de pacification.
.
Les ministres actuels, mais surtout les futurs ministres de l’Intérieur et de la Justice sont confrontés à une dure réalité : Peuvent-ils ou pourront-ils à l’avenir assumer politiquement la moindre faiblesse statistique concernant la « priorité des priorités » ? Sont-ils ceux qu’il faut le plus plaindre ?


[1] Libération, 16 janv. 2010.
[2] Courrier International, n°969, mai 2009.
[3] AFP, 4 janv. 2010.
[4] Le Monde, 18 déc. 2009.
[5] Police et minorités visibles : les contrôles d’identités à Paris, I. Goris, F. Jobard, R. Lévy, Open Society Institute, 2009.
[6] « La drogue, ennemi public n° 1 », Liaisons - Le magazine de la Préfecture de Police, Paris, n°97, Mars 2010, Dossier.
[7] « La “guerre contre la drogue” : ni fin de l’histoire ni choc des civilisations, mais une quête permanente de gains et de pouvoirs qui se poursuit d’un continent à l’autre, et des bureaux feutrés aux bidonvilles misérables, quels que soient les idéologies, les régimes politiques et les types de développement. Déclarée pour être poursuivie plutôt que gagnée, la “guerre contre la drogue” n’épargne aucun pays.  », Drogue et politique, CEMOTI, n°32, publié avec le concours du CERI, de la FNSP, du CNRS et du CNL, juillet-dé




How a big US bank laundered billions from Mexico's murderous drug gangs

05/04/2011 01:18



How a big US bank laundered billions from Mexico's murderous drug gangs

As the violence spread, billions of dollars of cartel cash began to seep into the global financial system. But a special investigation by the Observer reveals how the increasingly frantic warnings of one London whistleblower were ignored

Mexico drugs
A soldier guards marijuana that is being incinerated in Tijuana, Mexico. Photograph: Guillermo Arias/AP

On 10 April 2006, a DC-9 jet landed in the port city of Ciudad del Carmen, on the Gulf of Mexico, as the sun was setting. Mexican soldiers, waiting to intercept it, found 128 cases packed with 5.7 tons of cocaine, valued at $100m. But something else – more important and far-reaching – was discovered in the paper trail behind the purchase of the plane by the Sinaloa narco-trafficking cartel.

During a 22-month investigation by agents from the US Drug Enforcement Administration, the Internal Revenue Service and others, it emerged that the cocaine smugglers had bought the plane with money they had laundered through one of the biggest banks in the United States: Wachovia, now part of the giant Wells Fargo.

The authorities uncovered billions of dollars in wire transfers, traveller's cheques and cash shipments through Mexican exchanges into Wachovia accounts. Wachovia was put under immediate investigation for failing to maintain an effective anti-money laundering programme. Of special significance was that the period concerned began in 2004, which coincided with the first escalation of violence along the US-Mexico border that ignited the current drugs war.

Criminal proceedings were brought against Wachovia, though not against any individual, but the case never came to court. In March 2010, Wachovia settled the biggest action brought under the US bank secrecy act, through the US district court in Miami. Now that the year's "deferred prosecution" has expired, the bank is in effect in the clear. It paid federal authorities $110m in forfeiture, for allowing transactions later proved to be connected to drug smuggling, and incurred a $50m fine for failing to monitor cash used to ship 22 tons of cocaine.

More shocking, and more important, the bank was sanctioned for failing to apply the proper anti-laundering strictures to the transfer of $378.4bn – a sum equivalent to one-third of Mexico's gross national product – into dollar accounts from so-called casas de cambio (CDCs) in Mexico, currency exchange houses with which the bank did business.

"Wachovia's blatant disregard for our banking laws gave international cocaine cartels a virtual carte blanche to finance their operations," said Jeffrey Sloman, the federal prosecutor. Yet the total fine was less than 2% of the bank's $12.3bn profit for 2009. On 24 March 2010, Wells Fargo stock traded at $30.86 – up 1% on the week of the court settlement.

The conclusion to the case was only the tip of an iceberg, demonstrating the role of the "legal" banking sector in swilling hundreds of billions of dollars – the blood money from the murderous drug trade in Mexico and other places in the world – around their global operations, now bailed out by the taxpayer.

At the height of the 2008 banking crisis, Antonio Maria Costa, then head of the United Nations office on drugs and crime, said he had evidence to suggest the proceeds from drugs and crime were "the only liquid investment capital" available to banks on the brink of collapse. "Inter-bank loans were funded by money that originated from the drugs trade," he said. "There were signs that some banks were rescued that way."

Wachovia was acquired by Wells Fargo during the 2008 crash, just as Wells Fargo became a beneficiary of $25bn in taxpayers' money. Wachovia's prosecutors were clear, however, that there was no suggestion Wells Fargo had behaved improperly; it had co-operated fully with the investigation. Mexico is the US's third largest international trading partner and Wachovia was understandably interested in this volume of legitimate trade.

José Luis Marmolejo, who prosecuted those running one of the casas de cambio at the Mexican end, said: "Wachovia handled all the transfers. They never reported any as suspicious."

"As early as 2004, Wachovia understood the risk," the bank admitted in the statement of settlement with the federal government, but, "despite these warnings, Wachovia remained in the business". There is, of course, the legitimate use of CDCs as a way into the Hispanic market. In 2005 the World Bank said that Mexico was receiving $8.1bn in remittances.

During research into the Wachovia Mexican case, the Observer obtained documents previously provided to financial regulators. It emerged that the alarm that was ignored came from, among other places, London, as a result of the diligence of one of the most important whistleblowers of our time. A man who, in a series of interviews with the Observer, adds detail to the documents, laying bare the story of how Wachovia was at the centre of one of the world's biggest money-laundering operations.

Martin Woods, a Liverpudlian in his mid-40s, joined the London office of Wachovia Bank in February 2005 as a senior anti-money laundering officer. He had previously served with the Metropolitan police drug squad. As a detective he joined the money-laundering investigation team of the National Crime Squad, where he worked on the British end of the Bank of New York money-laundering scandal in the late 1990s.

Woods talks like a police officer – in the best sense of the word: punctilious, exact, with a roguish humour, but moral at the core. He was an ideal appointment for any bank eager to operate a diligent and effective risk management policy against the lucrative scourge of high finance: laundering, knowing or otherwise, the vast proceeds of criminality, tax-evasion, and dealing in arms and drugs.

Woods had a police officer's eye and a police officer's instincts – not those of a banker. And this influenced not only his methods, but his mentality. "I think that a lot of things matter more than money – and that marks you out in a culture which appears to prevail in many of the banks in the world," he says.

Woods was set apart by his modus operandi. His speciality, he explains, was his application of a "know your client", or KYC, policing strategy to identifying dirty money. "KYC is a fundamental approach to anti-money laundering, going after tax evasion or counter-terrorist financing. Who are your clients? Is the documentation right? Good, responsible banking involved always knowing your customer and it still does."

When he looked at Wachovia, the first thing Woods noticed was a deficiency in KYC information. And among his first reports to his superiors at the bank's headquarters in Charlotte, North Carolina, were observations on a shortfall in KYC at Wachovia's operation in London, which he set about correcting, while at the same time implementing what was known as an enhanced transaction monitoring programme, gathering more information on clients whose money came through the bank's offices in the City, in sterling or euros. By August 2006, Woods had identified a number of suspicious transactions relating to casas de cambio customers in Mexico.

Primarily, these involved deposits of traveller's cheques in euros. They had sequential numbers and deposited larger amounts of money than any innocent travelling person would need, with inadequate or no KYC information on them and what seemed to a trained eye to be dubious signatures. "It was basic work," he says. "They didn't answer the obvious questions: 'Is the transaction real, or does it look synthetic? Does the traveller's cheque meet the protocols? Is it all there, and if not, why not?'"

Woods discussed the matter with Wachovia's global head of anti-money laundering for correspondent banking, who believed the cheques could signify tax evasion. He then undertook what banks call a "look back" at previous transactions and saw fit to submit a series of SARs, or suspicious activity reports, to the authorities in the UK and his superiors in Charlotte, urging the blocking of named parties and large series of sequentially numbered traveller's cheques from Mexico. He issued a number of SARs in 2006, of which 50 related to the casas de cambio in Mexico. To his amazement, the response from Wachovia's Miami office, the centre for Latin American business, was anything but supportive – he felt it was quite the reverse.

As it turned out, however, Woods was on the right track. Wachovia's business in Mexico was coming under closer and closer scrutiny by US federal law enforcement. Wachovia was issued with a number of subpoenas for information on its Mexican operation. Woods has subsequently been informed that Wachovia had six or seven thousand subpoenas. He says this was "An absurd number. So at what point does someone at the highest level not get the feeling that something is very, very wrong?"

In April and May 2007, Wachovia – as a result of increasing interest and pressure from the US attorney's office – began to close its relationship with some of the casas de cambio. But rather than launch an internal investigation into Woods's alerts over Mexico, Woods claims Wachovia hung its own money-laundering expert out to dry. The records show that during 2007 Woods "continued to submit more SARs related to the casas de cambio".

In July 2007, all of Wachovia's remaining 10 Mexican casa de cambio clients operating through London suddenly stopped doing so. Later in 2007, after the investigation of Wachovia was reported in the US financial media, the bank decided to end its remaining relationships with the Mexican casas de cambio globally. By this time, Woods says, he found his personal situation within the bank untenable; while the bank acted on one level to protect itself from the federal investigation into its shortcomings, on another, it rounded on the man who had been among the first to spot them.

On 16 June Woods was told by Wachovia's head of compliance that his latest SAR need not have been filed, that he had no legal requirement to investigate an overseas case and no right of access to documents held overseas from Britain, even if they were held by Wachovia.

Woods's life went into freefall. He went to hospital with a prolapsed disc, reported sick and was told by the bank that he not done so in the appropriate manner, as directed by the employees' handbook. He was off work for three weeks, returning in August 2007 to find a letter from the bank's compliance managing director, which was unrelenting in its tone and words of warning.

The letter addressed itself to what the manager called "specific examples of your failure to perform at an acceptable standard". Woods, on the edge of a breakdown, was put on sick leave by his GP; he was later given psychiatric treatment, enrolled on a stress management course and put on medication.

Late in 2007, Woods attended a function at Scotland Yard where colleagues from the US were being entertained. There, he sought out a representative of the Drug Enforcement Administration and told him about the casas de cambio, the SARs and his employer's reaction. The Federal Reserve and officials of the office of comptroller of currency in Washington DC then "spent a lot of time examining the SARs" that had been sent by Woods to Charlotte from London.

"They got back in touch with me a while afterwards and we began to put the pieces of the jigsaw together," says Woods. What they found was – as Costa says – the tip of the iceberg of what was happening to drug money in the banking industry, but at least it was visible and it had a name: Wachovia.

In June 2005, the DEA, the criminal division of the Internal Revenue Service and the US attorney's office in southern Florida began investigating wire transfers from Mexico to the US. They were traced back to correspondent bank accounts held by casas de cambio at Wachovia. The CDC accounts were supervised and managed by a business unit of Wachovia in the bank's Miami offices.

"Through CDCs," said the court document, "persons in Mexico can use hard currency and … wire transfer the value of that currency to US bank accounts to purchase items in the United States or other countries. The nature of the CDC business allows money launderers the opportunity to move drug dollars that are in Mexico into CDCs and ultimately into the US banking system.

"On numerous occasions," say the court papers, "monies were deposited into a CDC by a drug-trafficking organisation. Using false identities, the CDC then wired that money through its Wachovia correspondent bank accounts for the purchase of airplanes for drug-trafficking organisations." The court settlement of 2010 would detail that "nearly $13m went through correspondent bank accounts at Wachovia for the purchase of aircraft to be used in the illegal narcotics trade. From these aircraft, more than 20,000kg of cocaine were seized."

All this occurred despite the fact that Wachovia's office was in Miami, designated by the US government as a "high-intensity money laundering and related financial crime area", and a "high-intensity drug trafficking area". Since the drug cartel war began in 2005, Mexico had been designated a high-risk source of money laundering.

"As early as 2004," the court settlement would read, "Wachovia understood the risk that was associated with doing business with the Mexican CDCs. Wachovia was aware of the general industry warnings. As early as July 2005, Wachovia was aware that other large US banks were exiting the CDC business based on [anti-money laundering] concerns … despite these warnings, Wachovia remained in business."

On 16 March 2010, Douglas Edwards, senior vice-president of Wachovia Bank, put his signature to page 10 of a 25-page settlement, in which the bank admitted its role as outlined by the prosecutors. On page 11, he signed again, as senior vice-president of Wells Fargo. The documents show Wachovia providing three services to 22 CDCs in Mexico: wire transfers, a "bulk cash service" and a "pouch deposit service", to accept "deposit items drawn on US banks, eg cheques and traveller's cheques", as spotted by Woods.

"For the time period of 1 May 2004 through 31 May 2007, Wachovia processed at least $$373.6bn in CDCs, $4.7bn in bulk cash" – a total of more than $378.3bn, a sum that dwarfs the budgets debated by US state and UK local authorities to provide services to citizens.

The document gives a fascinating insight into how the laundering of drug money works. It details how investigators "found readily identifiable evidence of red flags of large-scale money laundering". There were "structured wire transfers" whereby "it was commonplace in the CDC accounts for round-number wire transfers to be made on the same day or in close succession, by the same wire senders, for the … same account".

Over two days, 10 wire transfers by four individuals "went though Wachovia for deposit into an aircraft broker's account. All of the transfers were in round numbers. None of the individuals of business that wired money had any connection to the aircraft or the entity that allegedly owned the aircraft. The investigation has further revealed that the identities of the individuals who sent the money were false and that the business was a shell entity. That plane was subsequently seized with approximately 2,000kg of cocaine on board."

Many of the sequentially numbered traveller's cheques, of the kind dealt with by Woods, contained "unusual markings" or "lacked any legible signature". Also, "many of the CDCs that used Wachovia's bulk cash service sent significantly more cash to Wachovia than what Wachovia had expected. More specifically, many of the CDCs exceeded their monthly activity by at least 50%."

Recognising these "red flags", the US attorney's office in Miami, the IRS and the DEA began investigating Wachovia, later joined by FinCEN, one of the US Treasury's agencies to fight money laundering, while the office of the comptroller of the currency carried out a parallel investigation. The violations they found were, says the document, "serious and systemic and allowed certain Wachovia customers to launder millions of dollars of proceeds from the sale of illegal narcotics through Wachovia accounts over an extended time period. The investigation has identified that at least $110m in drug proceeds were funnelled through the CDC accounts held at Wachovia."

The settlement concludes by discussing Wachovia's "considerable co-operation and remedial actions" since the prosecution was initiated, after the bank was bought by Wells Fargo. "In consideration of Wachovia's remedial actions," concludes the prosecutor, "the United States shall recommend to the court … that prosecution of Wachovia on the information filed … be deferred for a period of 12 months."

But while the federal prosecution proceeded, Woods had remained out in the cold. On Christmas Eve 2008, his lawyers filed tribunal proceedings against Wachovia for bullying and detrimental treatment of a whistleblower. The case was settled in May 2009, by which time Woods felt as though he was "the most toxic person in the bank". Wachovia agreed to pay an undisclosed amount, in return for which Woods left the bank and said he would not make public the terms of the settlement.

After years of tribulation, Woods was finally formally vindicated, though not by Wachovia: a letter arrived from John Dugan, the comptroller of the currency in Washington DC, dated 19 March 2010 – three days after the settlement in Miami. Dugan said he was "writing to personally recognise and express my appreciation for the role you played in the actions brought against Wachovia Bank for violations of the bank secrecy act … Not only did the information that you provided facilitate our investigation, but you demonstrated great personal courage and integrity by speaking up. Without the efforts of individuals like you, actions such as the one taken against Wachovia would not be possible."

The so-called "deferred prosecution" detailed in the Miami document is a form of probation whereby if the bank abides by the law for a year, charges are dropped. So this March the bank was in the clear. The week that the deferred prosecution expired, a spokeswoman for Wells Fargo said the parent bank had no comment to make on the documentation pertaining to Woods's case, or his allegations. She added that there was no comment on Sloman's remarks to the court; a provision in the settlement stipulated Wachovia was not allowed to issue public statements that contradicted it.

But the settlement leaves a sour taste in many mouths – and certainly in Woods's. The deferred prosecution is part of this "cop-out all round", he says. "The regulatory authorities do not have to spend any more time on it, and they don't have to push it as far as a criminal trial. They just issue criminal proceedings, and settle. The law enforcement people do what they are supposed to do, but what's the point? All those people dealing with all that money from drug-trafficking and murder, and no one goes to jail?"

One of the foremost figures in the training of anti-money laundering officers is Robert Mazur, lead infiltrator for US law enforcement of the Colombian Medellín cartel during the epic prosecution and collapse of the BCCI banking business in 1991 (his story was made famous by his memoir, The Infiltrator, which became a movie).

Mazur, whose firm Chase and Associates works closely with law enforcement agencies and trains officers for bank anti-money laundering, cast a keen eye over the case against Wachovia, and he says now that "the only thing that will make the banks properly vigilant to what is happening is when they hear the rattle of handcuffs in the boardroom".

Mazur said that "a lot of the law enforcement people were disappointed to see a settlement" between the administration and Wachovia. "But I know there were external circumstances that worked to Wachovia's benefit, not least that the US banking system was on the edge of collapse."

What concerns Mazur is that what law enforcement agencies and politicians hope to achieve against the cartels is limited, and falls short of the obvious attack the US could make in its war on drugs: go after the money. "We're thinking way too small," Mazur says. "I train law enforcement officers, thousands of them every year, and they say to me that if they tried to do half of what I did, they'd be arrested. But I tell them: 'You got to think big. The headlines you will be reading in seven years' time will be the result of the work you begin now.' With BCCI, we had to spend two years setting it up, two years doing undercover work, and another two years getting it to trial. If they want to do something big, like go after the money, that's how long it takes."

But Mazur warns: "If you look at the career ladders of law enforcement, there's no incentive to go after the big money. People move every two to three years. The DEA is focused on drug trafficking rather than money laundering. You get a quicker result that way – they want to get the traffickers and seize their assets. But this is like treating a sick plant by cutting off a few branches – it just grows new ones. Going after the big money is cutting down the plant – it's a harder door to knock on, it's a longer haul, and it won't get you the short-term riches."

 

The office of the comptroller of the currency is still examining whether individuals in Wachovia are criminally liable. Sources at FinCEN say that a so-called "look-back" is in process, as directed by the settlement and agreed to by Wachovia, into the $378.4bn that was not directly associated with the aircraft purchases and cocaine hauls, but neither was it subject to the proper anti-laundering checks. A FinCEN source says that $20bn already examined appears to have "suspicious origins". But this is just the beginning.

Antonio Maria Costa, who was executive director of the UN's office on drugs and crime from May 2002 to August 2010, charts the history of the contamination of the global banking industry by drug and criminal money since his first initiatives to try to curb it from the European commission during the 1990s. "The connection between organised crime and financial institutions started in the late 1970s, early 1980s," he says, "when the mafia became globalised."

Until then, criminal money had circulated largely in cash, with the authorities making the occasional, spectacular "sting" or haul. During Costa's time as director for economics and finance at the EC in Brussels, from 1987, inroads were made against penetration of banks by criminal laundering, and "criminal money started moving back to cash, out of the financial institutions and banks. Then two things happened: the financial crisis in Russia, after the emergence of the Russian mafia, and the crises of 2003 and 2007-08.

"With these crises," says Costa, "the banking sector was short of liquidity, the banks exposed themselves to the criminal syndicates, who had cash in hand."

Costa questions the readiness of governments and their regulatory structures to challenge this large-scale corruption of the global economy: "Government regulators showed what they were capable of when the issue suddenly changed to laundering money for terrorism – on that, they suddenly became serious and changed their attitude."

Hardly surprising, then, that Wachovia does not appear to be the end of the line. In August 2010, it emerged in quarterly disclosures by HSBC that the US justice department was seeking to fine it for anti-money laundering compliance problems reported to include dealings with Mexico.

 

"Wachovia had my résumé, they knew who I was," says Woods. "But they did not want to know – their attitude was, 'Why are you doing this?' They should have been on my side, because they were compliance people, not commercial people. But really they were commercial people all along. We're talking about hundreds of millions of dollars. This is the biggest money-laundering scandal of our time.

"These are the proceeds of murder and misery in Mexico, and of drugs sold around the world," he says. "All the law enforcement people wanted to see this come to trial. But no one goes to jail. "What does the settlement do to fight the cartels? Nothing – it doesn't make the job of law enforcement easier and it encourages the cartels and anyone who wants to make money by laundering their blood dollars. Where's the risk? There is none.

"Is it in the interest of the American people to encourage both the drug cartels and the banks in this way? Is it in the interest of the Mexican people? It's simple: if you don't see the correlation between the money laundering by banks and the 30,000 people killed in Mexico, you're missing the point."

Woods feels unable to rest on his laurels. He tours the world for a consultancy he now runs, Hermes Forensic Solutions, counselling and speaking to banks on the dangers of laundering criminal money, and how to spot and stop it. "New York and London," says Woods, "have become the world's two biggest laundries of criminal and drug money, and offshore tax havens. Not the Cayman Islands, not the Isle of Man or Jersey. The big laundering is right through the City of London and Wall Street.

"After the Wachovia case, no one in the regulatory community has sat down with me and asked, 'What happened?' or 'What can we do to avoid this happening to other banks?' They are not interested. They are the same people who attack the whistleblowers and this is a position the [British] Financial Services Authority at least has adopted on legal advice: it has been advised that the confidentiality of banking and bankers takes primacy over the public information disclosure act. That is how the priorities work: secrecy first, public interest second.

"Meanwhile, the drug industry has two products: money and suffering. On one hand, you have massive profits and enrichment. On the other, you have massive suffering, misery and death. You cannot separate one from the other.

"What happened at Wachovia was symptomatic of the failure of the entire regulatory system to apply the kind of proper governance and adequate risk management which would have prevented not just the laundering of blood money, but the global crisis."


 

http://www.guardian.co.uk/world/2011/apr/03/us-bank-mexico-drug-gangs






Les risques du métier chez les déglingués à mes frais .Ils enfument leur fournisseur d'herbe

05/04/2011 00:40



Ils enfument leur fournisseur d'herbe

Pour la défense, Me Alary, les jeunes n'étaient pas les seuls à tourner autour de la maison.  D'autres auraient pu mettre le feu./Photo archives.
Pour la défense, Me Alary, les jeunes n'étaient pas les seuls à tourner autour de la maison.  D'autres auraient pu mettre le feu./Photo archives.
Pour la défense, Me Alary, les jeunes n'étaient pas les seuls à tourner autour de la maison. D'autres auraient pu mettre le feu./Photo archives.

Il s'en passe des drôles dans le monde des consommateurs et dealers de stups. Le tribunal correctionnel d'Albi a jugé deux compères, prévenus de destruction de biens d'autrui par un moyen dangereux. Arnaud M., 25 ans, (4 condamnations au casier pour des vols, des violences et un viol sur mineure) et son pote d'un soir, Wilfried P., 25 ans, (12 condamnations pour des vols, infractions routières, stups et violences), sont soupçonnés d'avoir mis le feu, le 14 octobre 2010, à un appentis ainsi qu'à une voiture, au Bourg, sur la commune de Vieux. Sur place, après le sinistre, les gendarmes ont retrouvé une sacoche accrochée au portail et trois jeunes, ivres, qui dormaient dans une voiture, non loin du lieu-dit. L'enquête a permis de déterminer qu'une des relations du propriétaire de la maison (hospitalisé) recevait pas mal de visites pour son petit trafic d'herbe maison. Dans l'après-midi, il a d'ailleurs reçu deux jeunes qui lui ont pris pour 70 € de cannabis.

« L'herbe était extrêmement bonne, explique Wilfried à la barre. On a décidé d'y revenir le soir ». Il branche son copain Arnaud pour subtiliser le stock d'herbe. Tous deux sont passablement ivres. Ils frappent à la porte. Pas de réponse. Ils décident alors d'incendier l'appentis pour faire sortir leur fournisseur. Mais le feu se propage au véhicule et embrase une partie de la maison. Panique à bord et les deux compères s'enfuient.

Dans un état second

Wilfried ne se souvient de rien. Me Rimaillot, pour la partie civile (le curateur du propriétaire) réclame plus de 5 000 € de dédommagements. Le procureur, Pascal Suhard, requiert, pour « cette idée saugrenue » entre 8 mois et un an, plus ou moins assortis de sursis, pour les deux.

« Ce n'est qu'un dossier d'apparence, lâche Me Jean-Baptiste Alary qui assure leur défense. Est-ce qu'ils étaient seuls à tourner autour de la maison ? Ils étaient dans un état second. Ils auraient mis le feu et seraient restés dormir dans la voiture, à proximité, contrôlée par les gendarmes, c'est ridicule. » Le tribunal les a reconnus coupables et les a condamnés à 1 an de prison dont 4 mois assortis du sursis avec mise à l'épreuve et obligation de soins. Ils devront débourser 5 600 € de dommages et intérêts.

Depuis les faits, la maison a été cambriolée à trois reprises !

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/04/1050516-Vieux-Ils-enfument-leur-fournisseur-d-herbe.html






Par Morice :Coke en stock (XXXIV) : le souvenir de George Doole Jr et ses « Shy Airlines », le bombardier pour VIPs

05/04/2011 00:19



Coke en stock (XXXIV) : le souvenir de George Doole Jr et ses « Shy Airlines », le bombardier pour VIPs

Et puis il y a eu derrière tout cela une énigme véritable. Un seul homme, resté inconnu très longtemps et mort fort discrètement en 1985. George Arntzen Doole, celui qui est à l’origine, entre autres, d’Air America. Son nom est aujourd’hui gravé sur une plaque, fixée à un hangar en plein désert de l’Arizona, à 90 miles de Phoenix. L’inventeur de la « Shy Airline », la compagnie d’aviation qui n’ose pas dire son nom : le surnom donné aux avions de la CIA. Ses avions ravitailleront les 30 000 hommes luttant contre le Pathet Lao, largueront d’altitude les fameux paras vus dans l’épisode précédent au dessus de la Chine ou aideront les séparatistes indonésiens en toute discrétion. Ce n’est qu’avec l’article paru dans Time le 7 avril 1986 qu’on s’apercevra de son existence et du rôle vital qu’il a joué pour les Etats-Unis. Bienvenue au roi de l’ombre et des coups bas de tout un système qui, sous couvert de démocratie, s’est permis bien des excés.

Doole avait en réalité tout inventé : la dilution dans un nombre conséquent de petites sociétés se refilant les avions entre elles, pour éviter d’en retrouver le propriétaire véritable en cas de crash, par exemple, et les camouflages récurrents avec changement régulier de numéros de queue des appareils : Doole, en ce sens, était tout simplement le précurseur de Viktor Bout, qui lui doit donc tout. « Officiellement », raconte Time dans ce passionnant article, « la CIA affirme qu’il n’a pas de casier comme quoi Doole a déjà travaillé chez eux, mais parmi les anciens de l’agence, il est une légende. Opérant à partir d’un petit bureau quelconque sur Connecticut Avenue, il a fondé et dirigé un vaste réseau de compagnies aériennes que l’agence utilisés pour mener à bien ses opérations secrètes partout dans le monde. Appartenant à une société holding, Pacific Corp, elle-même une façade de la CIA, l’empire Doole a inclus Air America, Civil Air Transport, Southern Air Transport, Air Asia et des dizaines de toutes petites lignes « pour sauter au dessus des flaques d’eau ». Ensemble, à leur apogée dans le milieu des années 60, ces société liées à la CIA formaient une compagnie aérienne qui avait presque la taille de la TWA, employant près de 20 000 personnes au total (autant que la CIA elle-même) et exploitait quelque 200 avions. Même la CIA n’était pas sûre exactement de combien elle en possédait. Interrogé un jour par le directeur adjoint Richard Helms de savoir le nombre d’avions tous la direction de Doole, un membre du personnel a passé trois mois sur le projet avant d’avouer qu’il ne pouvait être sûr que pour 90% d’entre eux seulement. Doole était constamment en train de louer ses propres avions entre ses sociétés, de changer leur noms et leurs numéros de queue ». Il n’y a pas : Viktor Bout a bien tout appris de lui !

Pour réussir son entreprise, il lui faudra réunir des têtes brûlés de talent, qui finiront par se créer un petit monde entre eux, avec leurs expressions particulières. « Les pilotes de Doole, qui entraient et sortaient de la jungle au dessus de champs minuscules dans les conditions météo épouvantables et parfois sous le feu ennemi, utilisaient un langage particulier. Ils se référaient à la CIA comme étant « le client », les munitions transportées étaient du « riz dur » et d’être sous un feu nourri était considéré par eux comme étant « sportif ». Cotoyer la mort était décrit comme « fascinant ». Pour eux, être « absolument fasciné » signifiait avoir « une peur stupide ».

Après avoir été à l’origine d’Air America, George Arntzen Doole avait été le premier en 1971 à créer sa société privée : Evergreen, qui a racheté en 1975 Intermountain Aviation (Pacific Corporation, la société privée paravant de la CIA ayant créé Southern Air dès 1947). Les deux sociétés de Doole étaient situées en Arizona. En 2009, on se souvient soudain de ce qu’elles ont pu faire durant les années précédentes. « CBS News, dans un reportage diffusé dimanche, a déclaré que des compagnies aériennes du Delaware,de Floride et d’Arizona ont effectué des missions de la CIA en Amérique centrale à plusieurs reprises. Le réseau a effectué une mission le 9 avril 1983, lorsque Southern Air Transport de Miami a transporté 22 tonnes d’armes légères à une base militaire du Honduras sur un avion de transport Hercules à hélice avec un équipage spécial ». Au Nicaragua, Evergreen, avait effectivement été bien présent, pour servir de relais aux forces spéciales déployées discrètement et les rapatrier, souvent en deux étapes. « Au moment même où le travail des hélicoptères a commencé au Salvador, deux anciens pilotes d’Evergreen ont affirmé, qu’on leur a demandé de voler au Nicaragua pour ramasser certaines personnes pour les ramener à Houston. Comme l’indique Smith, un ancien pilote de Learjet privé, le plan prévu était de voler à bord d’un DeHaviland Twin Otter (un avion de type STOL) sur une piste en herbe au Nicaragua vers environ 5 h du matin, puis d’emporter les personnes vers une route où un Lear 24 pourrait les attendre, toujours à l’intérieur du Nicaragua, et de les faire monter ensuite dans le jet pour leur retour à Houston « .

L’avion décrit, dûment « spotté » était le Twin Otter N301EH (ici à Athènes) fabriqué en 1975, le 454ème exemplaire construit par DeHavilland. C’est lui qu’on retrouvera dans la surveillance des baleines de Greenpeace, en 1990, qui a dû servir aussi à d’autres surveillances discrètes. Les Twin Otter de l’Air Branch de la CIA étant aujourd’hui toujours visibles en Afghanistan ou comme ici à Malte le 3 août 2005 avec le N6161QUn appareil souvent vu au Canada comme appartenant à Aviation Specialties, Inc, une des nombreuses sociétés écran de la CIA. On le verra évidemment à….Shannon. L’avion sera également photographié à Desert Rock /Camp Atom, au fameux « Lazy G Ranch » dans le Nevada (aux côtés du N379P et du N313P ainsi que du N85VM, appareil acheté aux Boston Red Sox… pour les vols de renditions flights)… Au même endroit, ce n’est pas un hasard, des parachutistes recrutés chez Aero Contractors feront des tests de largage à partir du N196D, un Casa C-295 : Aviation Specialties, Inc étant une subdivsion d’Aero Contractors. Bizarrement encore, il faut savoir que les De Havilland DHC-3 d’Air America été appelés « Otters » et non Twin Otters, alors que c’étaient bien des avions à deux moteurs : une occasion de plus de brouiller les pistes des enquêteurs du Congrès, peut-être bien.

En tout cas, les avions de Southern Air comme ceux d’Evergreen ne se sont pas contentés de larguer des paras. « Périodiquement au cours de la guerre contre le Nicaragua, des histoires avaient fait surface sur la connexion avec la drogue. Dans certains cas, des avions volant vers l’Amérique du sud avec des armes revenaient avec de la marijuana ou la cocaïne. Les rumeurs ont suggéré que la CIA au pire utilisait l’argent de la drogue afin de promouvoir une guerre que le Congrès avait refusé de financer, et au mieux que la CIA semblait parfaitement ignorante du fait qu’un certain nombre de ses agents contractuels contre avaient t été signalés ou étaient impliqués dans le commerce de la drogue. Au moment des audiences Iran-Contra, en 1987, il était clair qu’un certain nombre des responsables du réseau d’ Oliver North étaient au courant du trafic de drogue depuis un certain temps. Les agents de la DEA et les procureurs qui sont allés voir certains revendeurs auraient découvert qu’ils disposaient d’une « sorte de carte blanche » avec leurs connexions de la CIA, et en 1985, deux journalistes qui avaient déposé une histoire sur la drogue et les Contras avaient vu leurs textes pour l’Associated Press fortement modifiés. En 1989, trois ans après avoir commencé son enquête, le Senate Subcommittee on Terrorism, Narcotics, and International Operations dirigé par John Kerry (D-MA), publiait un rapport de 144 pages qui confirmait la plupart des soupçons. Les « Cocaine Politics » présentées dans ce rapport sont les preuves supplémentaires de ce trafic et représentent le tableau le plus complet qui n’ait jamais encore été publié à ce jour sur la question ». Le 5 octobre 1986, le crash d’un Provider C-123 au Nicaragua confirmait amplement les doutes de John Kerry : l’avion appartenait à…Southern Air Transport.

La CIA avait eu recours à d’autres appareils chez Air America. En 1966, elle possédait déjà 6000 employés, et réalisait près de 30 000 vols par mois dans les années 70 ! On a noté qu’elle possédait deux douzaines d’avions de transport lourd, deux douzaines de d’avion à décollage court, dont des Twin Otter, des Buffalos et des petits « Helio » (ici le Stallion à turbine, arrivé plus tard), sans oublier les fameux Turbo Porter Pilatus immortalisés par le fil de Mel Gibson (« Air America« , avec la séquence où le sénateur apprend que ses avions transportent l’opium ! ) ou le non moins fameux C-123 Provider. On pense que 12 000 personnes étaient emmenées par moi au Laos ; à partir de 40 avions basés au Viet-Nam. Parmi ces appareils, un bien étrange engin : le BLue Goose. Un B-26 modifié par Mark Marksman, construit à 8 exemplaires seulement. L’engin, un petit bombardier rapide utilisé par les français en Indochine et en Algérie, et présenté comme avion de "contre insurrection" avait été grandement et habilement modifié pour en faire une cabine arrière présentable : à l’origine, son aile traversait l’avion. Grâce à un ingénieux arceau en acier, l’espace central était libéré, permettant une hauteur d’1,85m, idéal pour les paras, dans un environnement pressurisé permettant de voler à 21 000 pieds (6100 m). La cabine de pilotage avait une allure de DC-3 (sur le Marksman et non sur le Markeeter), et l’avion pouvait emporter entre 6 et 8 passagers, et une porte oléo-pneumatique sur le côté oinstallée… une fois la cabine depréssurisée, en dehors du cockpit étanche, on pouvait larguer les fameux parachutistes d’altitude ! Le bombardier pour Vips sera en fait un échec complet. A noter que ce sont les ateliers Marskman qui feront le premier Guppy.

Pour tromper le Congrès sur l’usage de ses engins si particuliers, tout un circuit d’achat et de revente avait pourtant été mis au point. Le Mark 26 par exemple a tout d’abord été acheté par Intermountain Aviation en avril 1967, en échange d’un DC6A/B N90784 refilé à Intermountain, et son patron, Hugh Grundy, via une transaction tordue faite par Pan Aero Investment Corporation, une firme installée à Reno. L’engin avait avec lui pour 40 000 livres de pièces détachées, et devait être en service administrativement au premier avril. Les avions volaient au nom du 609th Air Commando Squadron puis du 56th Air Commando Wing installés à Nakhon Phanom, mais les pilotes d’Air America étaient le plus souvent aux commandes : il y avait bien confusion civil-armée.

Les avions vendus l’avaient été au nom de « réassortiment d’avions, et pénétration à basse altitude », officiellement : avec une cabine pressurisée, il y avait de quoi se moquer du monde ! Finalement utlisés pour larguer des parachutistes à basse altitude, l’avion se révélera trop rapide pour le faire : les paras rateront trop souvent leur cible ! Et toujours avec la CIA comme commanditaire les mêmes transactions tordues pour qu’on perde sa trace administrative. Ainsi pour un B-26B, ancien bombardier dans l’USAF sous le numéro 44-35698 , qui devint le N5001X, acheté chez Gulf Air Inc, Miami, en FLoride, en juillet 1962, puis vendu une première fois à Intermountain Aviation, (en Arizona) en 1963 ; et revendu à On Mark Engineering Corp., Van Nuys, en Californie,, en juin, pour y être converti chez On Mark Marksman, puis revendu à nouveau à Intermountain Aviation, à Marana en Aroizona, et, enregistré là sous le numéro N800V le 16 janvier 1964 pour y être équipé d’un radar de suivi de terrain en 1966. C’est en quelque sorte l’ancêtre du non moins fameux Dash 8 CrazyHawk ! Tout avait déjà été écrit quelque part dans ses opérations de « cover-up » de la CIA ! Le coup des numéros changeant au gré des nouvelles couches de peinture, si cher à Viktor Bout, c’est bien la CIA qui l’a inventé !

Mais l’avion très « spécial » se trouvera une autre spécialité : le transport de drogue. De même que les bateaux rapides des contrebandiers vont apparaître, les « fast movers », les avions rapides vont attirer les vendeurs de drogue : et là, le B-28 de Marksman était tout indiqué.« Bon nombre des aéronefs utilisés dans le trafic de drogue dans les années 70 et 80 ont été des avions militaires excédentaires. Avec le B-25 Mitchell, B-18 Bolo et DC-3 Dakota, Le Mark Invader a été un de ces appareils et en particulier le Marketeer et le Marksman étaient convoités par des trafiquants de drogue en raison de leur grande vitesse, leur long rayon d’action et leur faible coût d’acquisition. Les pilotes qui ont volé ces appareils étaient souvent d’anciens militaires et ont su piloter ces avions rapides de manière à éviter la détection par radar. »

Par eux , de vrais as et de vrais mafieux. « Frederick « Rik » Luytjes était un trafiquant de drogue ayant utilisé le Marksman comme un avion pour ce trafic qui à l’époque (en 1980) a été décrit comme la conspiration la plus grande la cocaïne dans l’histoire des États-Unis, en plus avec le blanchiment d’argent, réalisé par son associé Joseph P. Donahue. Luytjes, qui venait d’Air America, Inc était à la tête d’un réseau de contrebande de la cocaïne qui opérait à partir de l’aéroport de Wilkes-Barre/Scranton, il a été arrêté et il a plaidé coupable d’avoir fait voler 7,5 tonnes de cocaïne au nord de la Pennsylvanie de 1980 à 1984 – pour une valeur marchande de 150 millions de dollars. Le commerce de la drogue des années 70 et 80 en Amérique du Nord a été fondée en grande partie autour des importations en provenance d’Amérique centrale et du Sud. L’avion nécessaire devait avoir la capacité de voyager sur des distances non-stop, afin de s’acquitter de ces fonctions et comme les coûts d’achat de ces accessoires anciens était négligeable, ils étaient souvent abandonnés après que leur mission fut terminée » : c’est tout le schéma que nous venons de voir avec les Cessna Conquest ou les Beech Air d’occasion. » On peur dire aujourd’hui qu’avec le Marksman B-26 on avait l’ancêtre des Cessna Conquest si prisés par les trafiquants actuels !

Les appareils des trafiquants des années 60-80 ont en effet été sériés : or parmi eux, on a retrouvé une très forte proportion de B-26, souvent dans la version civile. On trouve ainsi le N115RG de R.G. Letourneau Inc, Longview, TX (la société de forage de Nouvelle-Orleans), découvert en 1975 au Brésil , à Brasilia avec de la drogue à bord le 21 juin 1975. L’HK-1247P de J. R. Acosta & L. C. H. Lizcano, crashé au décollage à Bogota-El Dorado, le 21 septembre 1988. Le N202PP, ancien français de l’Armée de l’Air 44-34568, 1955. vendu à Purolator Products puis devenu pakistanais pour M. Anwar Khan, Karachi, et pris lui aussi dans un trafic de drogue à Karachi en 1985. Et encore le N240P, d’Aircraft Holdings, Miami, en 1976 et d’Earl Parks, Amarillo, (Texas), en 1976, pris avec de la drogue par le shérif T.L. Baker de Potter Co. Sheriffs Dept à Amarillo le 10 janvier 1977… dans d’étranges circonstances…

« Après qu’un pilote ait posé l’avion sur un seul moteur et s’était aussitôt éloigné de l’avion, les autorités l’avait trouvé plus que suspect. Un témoignage sur cette question est que, il y a quelques années deux messieurs cachés derrière l’obscurité de leurs lunettes de soleil semblaient plutôt intrigué par l’avion, revendu à un musée et disposé lord d’un meeting aérien, et qu’à la fin l’un des messieurs avait approché un membre d’équipage et a demandé de quelle couleur était l’avion avant que Ranger Wing, le dernier propriétaire l’avait acquis. Lorsqu’on lui a dit qu’ il était blanc avec du gris, il s’écria : « Mon Dieu, c’est le » Grey Ghost « ! Nous avons chassé ce connard le long de la côte du Golfe ! Nous n’avons jamais pu l’attraper, il avait sauté sur les commandes mis les moteurs à fond et nous avait laissé debout sur place ! Les deux messieurs aux lunettes noires étaient des agents de la DEA ! »

Et ce n’est pas fini : le N320, ayant appartenu à Rik Luytjes in 1984, il avait disparu tout à coup dans les années 70 pour réapparaître en Floride en 1981, à Opa Locka, Florida, sous le numéro N99426. Il sera partiellement détruit le 24 août 1992 par l’Ouragan Andrew puis reconstruit et acheté par un australien : mais trop corrodé, il ne pouvait plus voler. Il a servi à transporter la coke de Rik Luytjes. Le N4815E de Tallmantz (pour filmer pour Hollywood) puis de Rose Diehl, à Chino sera retrouvé de retour d’Amérique du Sud avec de la drogue, lui aussi, et revendu ensuite à un musée. Le N507WB de Tradewinds Aircraft Supply, San Antonio, puis à Milt Stollak, Burbank, CA, qui sera aussi découvert avec de la drogue à bord. Le N60XX d’Occidental Chemical Corp, Los Angeles, devenu N60XY, fera le trajet Beyrouth-USA le 13 février 1974 avant d’être découvert au retour plein de drogue… Le N600WB, qui a été vu en France au 10th Reconnaissance Technical Wing (USAFE) deToul-Rosiere AB, France, en juillet 1952 et au 737th Maintenance Group (USAFE), de Chateauroux AB, en France, en mars 1954… sera vendu à Oklahoma Aircraft Corp, à Yukon en 82, et sera ramené à Travis par les douanes après avoir transporté de la Marijuana le 17 mars 1983… Mais aussi le N6836D de Aircraft Associates, Long Beach, CA, soupçonné lui aussi de trafic, le N71Y de Jeremiah S. Boehmer, Grants Pass, OR,devenu N71Y. resté planté au décollage, vide, à Bogota-El Dorado AB, en Colombie. Le N61B vendu à Miami en 1984 et reporté comme crashé durant une opération de trafic. Le N9682C, l’actuel plus vieil Invader (construit le 18 août, 1944), déclaré surplus en 1958, devenu pompier volant, puis revendu… et aussitôt saisi par la DEA pour trafic ! Il vole aujourd’hui dans tous les meetings !

La « génération suivante » de « Shy Airline », des énormes cargos Boeing 747, sera découverte en Irlande, à Shannon par des « spotters » attentifs. Sous le nom de Polar Air Cargo, notamment, une des trois compagnies ayant obtenu de mirifiques contrats avec le Pentagone en septembre 2006 notamment. L’US Defence Department qui a accordé pas moins de 2,3 milliards de dollars (oui, vous avez bien lu, c’est en milliards ! ) au programme CRAF, celui de la « Civilian Reserve Air Fleet » un programme de transports de l’armée pour l’année 2007. Atlas Air Worldwide Holdings, Polar Air Cargo et Federal Express, s’étaient goinfrés la moitié du budget à elles trois. « Il ne fait aucun doute, cependant, que les avions du CRAF font dans le transport d’armes. Dans une récente lettre obtenue par le bureau du sénateur David Norris, le Ministre des Transports, Martin Cullen a donné cinq exemples de vols de Polar Air Cargo ou le gouvernement à accordé des exemptions pour voler avec des armes ou des munitions à travers l’espace aérien irlandais »

Le système des poupées russes d’entreprise inauguré par Doole fonctionne toujours, et dans des proportions inimaginables : Polar Air n’est que le paravent de Southern Air ! « Edwin « Ned » Wallace, un ancien dirigeant de Flying Tigers et d’Evergreen , des compagnies de fret aérien, a agi comme chef de la direction et s’est chargé du marketing et les ventes. Mais Polaris Holding de San Francisco, une filiale de General Electric Capital Aviation Services, est propriétaire de l’avion. Les pilotes ne travaillent pas pour Polar directement. A côté de cela, c’est Southern Air Transport, une société de service de fret aérien basée à Miami, qui s’occupait du côté opérationnel de l’entreprise. En effet, selon Aviation Daily, une publication de l’industrie aéonautique, a indiqué que avait étendu ses opérations en faisant affaires avec Polar Air Cargo. Southern Air -une entreprise ayant eu des liens avec le passé Central Intelligence Agency – devrait continuer à voler sous la bannière de Polar pour plus d’un an, et débarque chaque semaine à Shannon ». Pour mémoire, la société « Flying Tigers » cité avait été fondé par Robert Prescott, qui avait servi en 1940 dans l’ American Volunteer Group (AVG) en Chine, le groupe de mercenaire de Claire Lee Chennault appelé, justement “The Flying Tigers.” Ceux qui feront voler un Zero capturé et en feront un compte-rendu détaillé des capacités de vol que ne lira jamais l’Air Force (je vous en parlerai une autre fois). A Shannon, les C-17 de l’Air Force et même les Galaxy transvaseront régulièrement leur contenu vers Polar Air, et inversement. Le 8 mars 2008, à Shannon, un visiteur particulier sera vu sur place près du hangar Polar Air : le Gulfstream IV, numéro N478GS, un des fameux avions de « renditions », en visite de chargement de kérosène. Le 5 qui précédait c’était le N475LC. Le Boeing N313P transitera aussi par Shannon le 16 janvier 2004, avec à bord l’infortuné Binyam Mohammed lors de son vol vers Rabat puis Kaboul du 22 janvier. Le Gulfstream IV N85VM transportant Abu Omar deRamstein au Caire le 17 février 2003…

Or, comme le note le site, Southern avait auparavant bel et bien été accusé de faire dans le trafic de drogue. « … le 23 Février 1991, la DEA (Drug Enforcement Administration) a relié SAT (Southern Air Transport) au trafic de drogue. Le lien signalait que la SAT a bien été « dans les ’archives » de la base de DEA de Janvier 1985 à Septembre 1990 pour son implication présumée dans le trafic de cocaïne. En août 1990 une entrée dans la base de la DEA aurait affirmé que 2 millions de dollars avaient été livrés à des sites commerciaux de l’entreprise, et plusieurs pilotes de l’entreprise et les cadres ont été soupçonnées de contrebande « de monnaie et de stupéfiants. » … Dans l’aveu de la CIA, la DEA avait déclaré que les pilotes et les cadres de Southern Air Transport – une entreprise ayant des liens avec l’agence datant de 1960 – étaient soupçonnés de blanchiment d’argent et de trafic de cocaïne plus de deux ans avant que l’entreprise ne lance ses services à destination vers Shannon l’aéroport en partenariat avec Polar Air Cargo. » Une firme soupçonnée de trafic de drogue dès 1990 hérite de contrats du Pentagone seize ans après, et deux années seulement après qu’elle ne vole vers l’Irlande, via une société intermédiaire qu’elle contrôle entièrement, et personne ne tique. Le système inauguré par Doole continue à fonctionner parfaitement. Derrière les vols de « renditions » se cachent bien d’autres secrets inavouables.

Une belle brochette d’avions d’Air America ici :

http://napoleon130.tripod.com/id611.html

les avions de Renditions de la CIA :

http://www.statewatch.org/news/2006…

http://www.air-america.org/Articles…

http://onlinejournal.com/artman/pub…

http://napoleon130.tripod.com/id495.html

par morice lundi 4 avril 2011 - 3 réactions
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxiv-le-souvenir-de-91590





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