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Quid de la thèse de mercenaires israéliens, coté Kadhafi ?
18/03/2011 10:40
Libye entre retour à la normale et internalisation
Q – Où en est-on, aujourd'hui en Libye ?
Jacques Borde – Aussi bizarre que cela puisse paraître : entre un retour à la normale, sous le contrôle de l'administration Kadhafi, et un risque d'internationalisation. Retour à la normale dans la mesure où Kadhafi reprend progressivement la main, je développerai, par la suite. Et un risque réel d'internationalisation du conflit..
Q – comment expliquez vous ce risque ?
Jacques Borde – Oh ! Essentiellement en raison de l’incommensurable étroitesse de vue géopolitique des acteurs français du dossier. Nicolas Sarkozy et son chef de l'adiplomatie, Alain Juppé, pour que les choses soient claires. Le premier se prenant pour un mix de Jules Ferry et de Lyautey, le second, rêvant de briller internationalement comme l'avait fait Dominique Galouzeau de Villepin, sur le dossier irakien.
Q – En somme, vous regrettez Villepin ?
Jacques Borde – Absolument pas ! Villepin a toujours été creux, au plan international. Y compris lors de son discours devant le Conseil de Sécurité. Prestation sans grand intérêt qui ne sera suivi d'aucun geste fort, notamment vis-à-vis du peuple irakien qui, à l'époque, était victime d'un blocus génocidaire qui a fait, je vous le rappelle, un million et demi de victimes civiles innocentes (dont plus de cinq cent mille enfants). Vous comprendrez pourquoi je me méfie des pulsions interventionnistes de certains. Or, Paris, Chirac et Villepin regnante, n'a jamais tenté d'interrompre la participation de la France à ce génocide. Seule, la participation des ailes françaises à la No Fly Zone (NFZ) au-dessus de l'Irak fut partiellement allégée. Pour cette raison, je suis également opposé à la plus petite NFZ au-dessus de la Libye. On sait comment ça commencera : pas de vols militaires, puis, pas de vols du tout. Y compris sanitaires. Avec, à la clé – un jour ou l'autre, si la crise devait perdurer, ce qui ne semble pas être le cas – des dommages collatéraux tuant, de plus en plus, de civils innocents...
Q – Sarkozy se trompe, selon vous ?
Jacques Borde – Il s'égare. D'ailleurs, vous aurez noté qu'il n'a pas été suivi par le reste des Européens, qui ont su raison garder. Du genre : « Cause toujours, on en reparlera dans quelques semaines ». Lorsque, tout sera réglé ou en passe de l'être. La mine enjouée d'Angela Merkel en disait plus qu'un long discours sur le peu de cas qu'elle compte faire des propositions belliqueuses du locataire de l’Élysée. En fait, seuls les Britanniques – qui ont joué, dès le début, la carte des insurgés, dans ce qui s'apparente plus à un coup d’État de putschistes minoritaires qu'à une véritable révolution populaire – font mine de suivre Sarkozy, en lui laissant occuper, à leur place, le rôle du petit roquet détestable au possible...
Q – Où se situe de le risque, alors ?
Jacques Borde – Dans la capacité de nuisance de Sarkozy lui-même. Tout de même, chef de l’État et des... armées. Le problème de Sarkozy est double. Il y a son (maigre) bagage intellectuel et son ego démesuré. Gépolitiquement parlant, Sarkozy n'est pas grand-chose au niveau du discours. C'est un pragmatique et un animal politique, plutôt doué. Pour le reste, il puise son inspiration autant à droite qu'à gauche dans des images d’Épinal qui lui servent de bagage géopolitique. C'est-à-dire, peu de choses. Il a souvent émaillé ses propos de références à Jules Ferry. Homme de gauche certes, mais fondateur de la vulgate du colonial-socialisme français. S’exprimant à la Chambre des Députés, Jules Ferry affirmait : « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Et Léon Blum, autre personnalité de gauche qu'admire le chef de l’État, proclamait, encore plus près de nous, le 9 juillet 1925 dans (décidément) la même enceinte, « le droit et le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». Mélangez-moi ça à quelques pages de De Gaulle mal comprises, au souvenir brumeux de Lyautey, et vous obtenez de la bouillie pour chat...
Q – Mais, il y a tout de même des personnes pour le conseiller ?
Jacques Borde – Qui ? À la demande de Juppé – qui avait peur que l'homme, trop intelligent, prenne le pas sur lui – a demandé et obtenu que Jean-David Levitte soit remercié. Pierre Lellouche, l'un des meilleurs connaisseurs européens des questions de Défense n'a plus l'oreille du chef de l’État qu'au coup à coup. Comprenez-bien : que les choix géopolitiques de l’Élysée ne correspondent pas à mes vues, en tant que démocrate, c'est OK pour moi. Que la géopolitique de la France soit gérée par des incapables, des fumistes et des ignorants, là c'est plus grave...
Q – Selon-vous sur le dossier libyen, Sarkozy n'a écouté personne ?
Jacques Borde – Si, hélas ! Bernard-Henry Lévy. Autrement dit, un individu trouble dont les compétences en matière de relations internationales sont biaisées, parcellaires et vagues. BHL, je vous le rappelle est un essayiste, un pamphlétaire, un philosophe – d'ailleurs, j'en profite, au passage, pour lancer un appel : où puis-je consulter les mémoires et thèses qui fondent le statut « philosophique » de M. Lévy ? – mais en rien un géopolitologue, un hoplomaque, ni même quoi que ce soit d'autre. Avoir un avis sur tout ne fait pas de vous un spécialiste d'une chose précise. À la rigueur un – mais assez mauvais – journaliste. Rien, en tout cas, qui le fonde à conseiller ainsi le chef de l’État sur sa politique étrangère. Quelque part, BHL, ça serait une sorte de boussole indiquant le...Sud. En clair, ne JAMAIS le suivre là où il vous dit d'aller...
Q – Et sur la Libye ?
Jacques Borde – Sur la Libye, ce serait donc BHL, qui, de passage à Benghazi, aurait fortement conseillé au président français de recevoir les représentants du comité Thédodule local. Puis d'en faire les représentants « légitimes » (sic) du peuple libyen et, de prôner, dans la foulée, des frappes aériennes. Le problème, c'est que BHL n'a aucun bagage intellectuel, militaire, paramilitaire, scolaire, universitaire qui fasse de lui un spécialiste de la Méditerranée, de la Libye ou des questions stratégiques. C'est un phénomène typiquement français : contrairement aux Anglo-Saxons, nous n'avons pas (ou peu) de spécialistes, qui, de toute manière, sont bien moins écoutés que nos « intellectuels ». Ce qu'est, je le reconnais volontiers, M. Lévy. Or, c'est quoi un « intellectuel » ? En fait, quelqu'un qui a son avis sur tout, à commencer par les sujets qui dépassent totalement ses compétences généralement limitées. Vous connaissez l'adage sur la culture : « moins on en a, plus on l'étale ». Nos intellos, c'est du pareil au même : ils ne savent rien, ou pas grand-chose, mais ont un avis sur tout : le Darfour, la Libye, le Timor, le nucléaire, la fonte des glaces, le numérique, etc. Et, le pire c'est qu'il faut les écouter...
Q – Donc l'avis de BHL c'est cette bouillie pour chat dont vous nous parliez ?
Jacques Borde – C'est une opinion. Pourquoi pas ? C'est le droit de tout un chacun d'avoir son avis sur les sujets du moment. Mais de là, à avoir l'oreille du chef de l’État et des armées sur nos Opex futures ! Et si, même hypothétiquement, je vous disais que l'Otan va fonder sa stratégie sur le SEUL avis d'Amélie Nothomb, romancière brillante au demeurant, avant de tapisser de bombes Tripoli ou Abidjan, vous réagiriez comment ?
Q – Comment expliquez-vous cet égarement français ?
Jacques Borde – La praxis, permanente, depuis Chirac, pour nos dirigeants de s'entourer de personnalités dont ils savent n'avoir rien à craindre. D'une poignée d'intellos de cour, et de seconds couteaux, ternes, peu compétents mais obéissants (mais pas assez courageux pour dire la vérité au grand homme). Puis les places qu'on distribue en fonction des arrangements politiques. Avec Mitterrand, c'était différend. On a eu Dumas et Védrine aux Affaires étrangères. Et brièvement Michel Jobert ! Avec Sarkozy : Kouchner, MAM, Juppé. Et je ne vous parle pas de la Défense – Morin, gentil garçon qui n'y connaissait rien, maintenant Juppé – tout ça, en laissant Pierre Lellouche sur la touche. Affligeant...
Q – Vous citez souvent Pierre Lellouche. Vous en pensez beaucoup de bien, apparemment ?
Jacques Borde – Oui. Lisez son rapport sur les armes de destruction massives, vous m'en direz des nouvelles. Je l'ai vu en conférence de presse, travaillé au corps par de VRAIS spécialistes des questions de Défense... Brillantissime ! Le fait que Nicolas Sarkozy (dont Lellouche partage pourtant une large part des engagements) ne l'a jamais promu à la Défense, ou aux Affaires étrangères, restera une des questions sans réponse qui me troublera toujours sur le mandat de ce président. Mais qu'y puis-je ?
Q – Avec Lellouche, ça aura été différent ?
Jacques Borde – je ne peux pas juger des idées de Pierre Lellouche sur le dossier libyen. N'ayant rien eu à me mette sous la dent à ce sujet. Ce dont je suis certain, c'est que sa conduite des opérations aurait été professionnelle, rigoureuse et terriblement efficace. S'il fallait me lancer dans un kriegspiel, jeu de rôle ou wargame, avec la Libye comme théâtre d'opération, je ne jouerais pas la partie aux côtés des Kadhafi si Lellouche se trouvait de l'autre côté de la table. Fort heureusement pour eux, ça n'est pas le cas, dans la réalité...
Q – Donc Kadhafi est en train de gagner ?
Jacques Borde – Oui.
Q – Des raisons que cela change ?
Jacques Borde – Sans intervention extérieure, non ! Apparemment, comme le font les armées modernes en Opex, Kadhafi a constitué des task forces (une à quatre sans doute) regroupant ses troupes les plus expérimentées. Celles-ci ont reçu mandat de liquider les poches adverses, patiemment, une à une. Apparemment, cela se fait, pour l'instant, sans excès, sans débordements sur une population civile qui, de toute façon, se tenait à l'écart de l'agitation – conduite, on s'en rend de plus en plus compte avec le retour au calme, par des agitateurs instrumentalisés et des opportunistes – attendant simplement le retour au calme et au statu quo ante. Visiblement, les forces en présence ne sont pas très nombreuses. Et, les pertes journalières peu élevées. Internationalement, acceptables, en tout cas. On ne nous rejoue, ni d'un côté ni de l'autre, ni Stalingrad ni même Grozny !
Q – Quid de la thèse de mercenaires israéliens, coté Kadhafi ?
Jacques Borde – J'ai lui quelque chose allant dans ce sens sous la plume de Thierry Meyssan. Mais je n'ai pas creusé le sujet. Mais sérieusement, je ne voudrais pas sombrer dans la théorie du complot. Au vu des images, ce qu'on nous donne à voir sont des unités régulières... libyennes mettant en œuvre des matériels, essentiellement d'origine soviétique et russe, qui sont ceux en dotation depuis des décennies dans l'inventaire militaire local. À en juger de ce qui nous est donné à voir des tactiques sur le terrain : cela reste de l'école soviétique classique. Rien de bien « israélien ». Quant au fait de que des Sociétés militaires privées israéliennes (SMP) aient cherché (et, le cas échéant réussi) à se placer. Quoi de plus normal. Le terrain correspond parfaitement à leur expertise. En revanche, cette expertise n'apparait guère sur les images. Tout reste très rustique et très « écoles de guerre russes ». Pour ce qu'on en voit, bien sûr...
Q – Que pensez-vous des insurgés ?
Jacques Borde – Oh, pas grand-chose. Une certaine motivation, beaucoup d'agitation, d'opportunisme, je vous l'ai dit, et très peu de professionnalisme et de résultats... Leur problème est que, désormais, ils ont en face d'eux de véritables professionnels avec du VRAI matériel. Les antiques T-55 ont laissé la place à des T-72 et T-80. Les forces régulières se mettent à aligner des ZSU-23 Shilka. Redoutables en combat urbain (et très russe comme modus operandi). En revanche, le reste est classique : armement léger à base d'AK, RPK. Mais, les Libyens ne semblent pas adopter les techniques de combat nées lors des batailles de Grozny. Par exemple, on ne voit pas de fantassins suréquipés de RPG, utilisés à outrance pour nettoyer les positions adverses. Les insurgés, a contrario, sont équipés de bric et de broc et ne semblent même pas capables d'utiliser leurs FAL, une arme remarquable, comme de véritables battle rifles (comme les Marines US le font avec leur M14 en Irak et en Afghanistan), font beaucoup de bruits, mais s'accrochent assez peu au terrain. Être Boïviki [combattant tchétchène, NdlR] se s'improvise pas... Quant à l'aviation, les images montrent des Su-22 Fitter et Su-24 Fencer de plus en plus précis, face une défense antiaérienne au comble de l'inefficacité tactique.
Q – Cela devrait durer longtemps selon-vous ?
Jacques Borde – Si Kadhafi ne commet pas l'erreur de massacres à grande échelles de nature à provoquer une intervention extérieure – et, au train où vont les choses, patiemment et méthodiquement – quelques semaines, au plus. Probablement, AVANT la prochaine réunion européenne sur le sujet. Le gros problème va être Benghazi. Mais une bonne stratégie d'encerclement, et un siège en règle, à la soviétique, devrait régler définitivement le problème.
Q – Un siège à la Grozny ?
Jacques Borde – Même pas. Les insurgés (ni d'ailleurs les forces régulières) n'ont ni les moyens humains et encore moins matériels de nous faire un remake, même à échelle réduite, des batailles de Grozny.
Q – Et, au plan international ?
Jacques Borde – Arrêtons de nous faire des films. En dépit de l'onanisme médiatique de nos intellos parisiens, qui a vraiment envie de mourir pour Benghazi ? Certainement pas eux (et probablement pas les insurgés). Leur genre c'est plutôt : « Armons nous et partez ». Le seul problème, c'est que cette fois, personne n'a envie d'y aller. Il ne suffit pas de savoir tenir un stylo pour être Malraux. Tant mieux.
Pour finir, deux points positifs de cette affaire :
1. Elle aura permis à Seif el-Islam de s'affirmer, et de faire ses preuves comme homme d’État. Au pied du mur, il s'est révélé comme compétent, efficace et... mesuré.
2. L’État libyen qui, de toujours, montrait de grandes failles en terme de fonctionnement s'est réveillé et a su faire preuve d'une réactivité inattendue face à une crise grave. Apparemment, pour la Jamahiriya, les temps de l'amateurisme et d'une certaine nonchalance (même si elle faisait partie de ses charmes) appartiennent désormais au passé. Tant mieux pour la Libye et les Libyens... http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFppplEVZlxHiZFiTk.shtml
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Du Bahreïn à la Libye, la contre-révolution ?Aucune évocation des arrestations de responsables politiques, des morts, ni, bien sûr, de l’intervention saoudienne.
18/03/2011 08:32
Du Bahreïn à la Libye, la contre-révolution ?
jeudi 17 mars 2011, par Alain Gresh
L’entrée de troupes saoudiennes et émiraties au Bahreïn, sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe et à l’appel du roi, la proclamation de l’état d’urgence, l’arrestation de nombre d’opposants, marquent une étape dans la crise qui secoue la petite île depuis plusieurs semaines. D’autre part, l’offensive des troupes fidèles au colonel Mouammar Kadhafi se poursuit. Même si la propagande du régime ne peut être prise au pied de la lettre (plusieurs villes dont Kadhafi a annoncé la chute restent aux mains des rebelles), il est évident que le pouvoir a reconquis certaines villes. Cette double offensive marque-t-elle un tournant dans les révoltes arabes nées depuis la chute de la dictature tunisienne ?
Il faut rappeler les ingrédients de cette révolte arabe, similaires dans chaque pays : des pouvoirs autoritaires pour lesquels les citoyens ne sont rien que des pions ; de pseudo-réformes économiques libérales qui ont aggravé la pauvreté et les inégalités, permis la constitution d’immenses fortunes et le pillage du pays ; l’arrivée des classes d’âge les plus nombreuses à l’âge adulte, ces jeunes étant souvent mieux formés que leurs aînés mais ne trouvant pas de travail à la hauteur de leurs espérances.
A partir du moment où le peuple tunisien a fait la démonstration que l’on pouvait renverser un dictateur, le mouvement s’est étendu et a touché tous les pays, sans exception. Les mesures habituelles prises pour calmer la population (concessions économiques, promesses de réforme ou répression) n’en sont pas venues à bout – au contraire. D’autant que la chaîne de télévision Al-Jazira a créé une scène médiatique arabe unifiée et qu’Internet a renforcé la solidarité entre les différents groupes, notamment ceux des jeunes, qui se sont mobilisés.
Ce qui a disparu dans le monde arabe, c’est la peur. Et, quels que soient les aléas du mouvement – et il est évident qu’il y aura des avancées et des reculs –, ce qui s’est passé est maintenant irréversible.
Néanmoins, la situation de chaque pays est différente, son histoire et son système politique aussi. Il existe parfois une dimension confessionnelle (et éventuellement nationale), avec les divisions, plus ou moins instrumentalisées, entre chiites et sunnites, entre Arabes et Kurdes, etc., qui peuvent peser sur l’avenir.
C’est le cas notamment à Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, mais où la dynastie régnante sunnite s’appuie sur une fraction non négligeable de la population (30%). Le roi a réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de ses partisans, ce que n’ont pu faire les pouvoirs tunisien et égyptien.
Une autre dimension tient à la relation entre Bahreïn et l’Iran. A plusieurs reprises, Téhéran a pu revendiquer ce territoire et il existe la peur dans les monarchies arabes du Golfe qu’un changement au Bahreïn se fasse au bénéfice de la République islamique. Cela explique la décision avant tout saoudienne d’envoyer des troupes dans l’émirat, ce qui n’est pas sans rappeler des exemples historiques, comme le note Olivier Da Lage sur son blog le 14 mars, sous le titre « Sous les réformes annoncées, la répression est à l’œuvre et c’est l’Arabie saoudite qui est à la manœuvre » : « Telles les armées du Pacte de Varsovie envahissant en août 1968 la Tchécoslovaquie pour mettre fin au Printemps de Prague au nom de la fraternelle solidarité du camp socialiste face aux menées contre-révolutionnaires encouragées par les impérialistes, on voit aujourd’hui les forces d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis – à l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas question du Koweït ni du Qatar – traverser les 25 kilomètres de bras de mer séparant Bahreïn de la terre ferme pour mettre en œuvre la “doctrine Abdallah de souveraineté limitée” au sein des monarchies du Golfe. »
Cette décision a été prise par une famille royale dont les membres influents ont plus de 75 ans et qui s’inquiète aussi de l’évolution au Yémen. Elle n’arrive pas à comprendre les changements qui se produisent dans le monde arabe, y compris en Arabie. Cette invasion a nombreuses dimensions inquiétantes.
D’abord, l’arrivée de soldats saoudiens, pour l’essentiel sunnites, et qui professent un profond mépris pour les chiites, va aviver les divisions chiites/sunnites (une partie des sunnites bahreïnis s’étaient ralliés au mouvement demandant des réformes démocratiques), et pas seulement au Bahreïn. La province est de l’Arabie, principale zone de production pétrolière, reliée au Bahreïn par un pont, risque de connaître des troubles, d’autant que la population y est soumise à nombre de discriminations.
Plus largement, les clivages entre sunnites et chiites, déjà profonds au Liban et en Irak, risquent de s’approfondir et de détourner les révoltes arabes de leur but : instaurer des régimes démocratiques et représentatifs.
L’ampleur de la répression et l’usage de la force contre des manifestants pacifiques à Bahreïn apparaissent dans un rapport que publie Amnesty International le 17 mars, « Evidence of Bahraini Security Forces’ Brutality Revealed »). Un texte en français, plus court, a été publié le 15 mars : « Condamnation de la violente répression à Bahreïn ».
Cette répression s’est évidemment renforcée durant les dernières heures, notamment avec l’arrestation de plusieurs membres de l’opposition. La prise de contrôle d’hôpitaux par les forces de l’ordre a suscité une protestation de Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies pour les droits humains (« U.N. rights boss urges Bahrain to rein in forces », Reuters, 17 mars).
D’autre part, un certain nombre de responsables chiites (ministres, juges, etc.) ont démissionné.
Face à ces événements, il faut noter la « prudence » des médias occidentaux (mais aussi d’Al-Jazira) et de tous ceux qui appellent par ailleurs à une intervention militaire en Libye. Si l’Iran a fermement condamné et rappelé son ambassadeur à Doha, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré (« Remarks to the Traveling Press », Le Caire, 16 mars) : « Ce qui se passe à Bahreïn est inquiétant et détourne malheureusement l’attention et les efforts des problèmes politiques et économiques, dont la résolution est la seule manière d’avancer pour résoudre les différences des Bahreïnis. Nous avons expliqué cela de manière claire et à plusieurs reprises. Nous avons déploré l’usage de la force. Nous avons dit non seulement aux Bahreïnis, mais aussi à nos partenaires du Golfe que la sécurité n’était pas réponse à ce qui se passait. » Malgré ces réserves, Washington n’est pas disposé à trop se fâcher avec ses alliés (Craig Whitlock, « White House appears reluctant to take hard line with Arab monarchies », The Washington Post, 17 mars 2011.)
En Libye, la situation n’arrête pas de se détériorer alors que, depuis la résolution prise par le Conseil de sécurité imposant un certain nombre de sanctions contre le colonel Kadhafi, le 26 février, les divisions au sein des Nations unies, de la Ligue arabe et de l’Union africaine persistent.
Pour comprendre la prudence de l’Afrique, il faut lire l’article publié par le New York Times du 15 mars, « Libyan Oil Buys Allies for Qaddafi ». Il démontre que le colonel, par son aide à de nombreux projets, par sa vision d’une union africaine, jouit d’un certain prestige, y compris dans les populations et que certains sont prêts à s’engager pour lui, non pas pour de l’argent, mais par conviction ! On peut certes le regretter, mais c’est ainsi...
En revanche, les gouvernements arabes ont suspendu la Libye de la Ligue arabe : une première. Ils ont même appelé – à l’exception de l’Algérie et de la Syrie – à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Le Conseil de sécurité discute ce 17 mars de ce projet, la France et le Royaume-Uni y étant les plus favorables.
Faut-il intervenir en Libye ? Si l’on met à part les pitreries de Bernard-Henri Lévy toujours prompt à prôner des expéditions militaires (surtout quand il se retrouve sur la tourelle d’un char israélien pour regarder l’écrasement de Gaza), la question est légitime. Les exemples récents dans l’histoire peuvent éclairer les difficultés.
Ainsi, en 1979, le Vietnam est intervenu au Cambodge pour renverser le régime des Khmers rouges. Cette action militaire n’a pas obtenu l’aval de l’ONU (qui a conservé pendant des années le siège du Cambodge aux Khmers rouges !). Elle a pourtant mis un terme au génocide perpétré par le pouvoir et on ne peut que s’en réjouir.
En 2003, les Etats-Unis sont intervenus en Irak contre l’un des plus brutaux dictateurs du Proche-Orient. Les raisons évoquées (armes de destruction massive) étaient fausses, mais le régime était tombé, ce qui ne pouvait que satisfaire la majorité de la population. Pourtant, huit ans plus tard, qui peut soutenir qu’une telle invasion, qui n’avait pas été acceptée par les Nations unies, a été bénéfique au peuple irakien ?
Il ne fait aucun doute que le régime libyen est profondément impopulaire et ne dispose d’aucune base de masse. Bien sûr, c’est une appréciation en partie subjective, mais elle résulte d’une lecture attentive de ce qui s’écrit, y compris à partir de Tripoli, et d’un suivi des transmissions par les télévisions des images du terrain.
Si une intervention occidentale est hors de propos et serait contre-productive, ne faudrait-il pas que la Ligue arabe, et en premier lieu l’Egypte, ouvre ses frontières à des armements qui permettraient aux rebelles de combattre ? D’autant plus que leur résistance avec des armes légères se poursuit, malgré les déclarations triomphantes du régime libyen.
Il est parallèlement nécessaire de condamner avec force l’intervention des pays du Golfe, et en premier lieu de l’Arabie saoudite, au Bahreïn : l’arrestation d’opposants, la violente répression, le déploiement de troupes étrangères, ne peuvent que compromettre toute solution politique. Et ces recours à la violence sont un encouragement aux autres dirigeants du monde arabe (Yémen notamment) à suivre ce chemin.
Comme exemple de double langage de la France, il faut citer les déclarations du porte-parole du Quai d’Orsay, le 17 mars (PDF) sur la Syrie et sur le Bahreïn :
Sur le premier pays, il déclare :
« La France condamne les violences contre les manifestants et les arrestations qui ont suivi cette manifestation. La France appelle les autorités syriennes à libérer toutes les personnes détenues pour avoir participé à des manifestations, ou en raison de leurs opinions ou de leurs actions en faveur de la défense des droits de l’Homme. La France appelle la Syrie à mettre en œuvre les engagements internationaux auxquels elle a souscrit en matière de droits de l’Homme notamment s’agissant de la liberté d’opinion et d’expression. La liberté d’expression et d’opinion et le droit à la liberté de réunion pacifique sont notamment consacrés par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme. »
Sur le Bahreïn :
« Nous rappelons l’importance de respecter la liberté de manifester pacifiquement et la nécessité de ne pas recourir à un usage excessif de la force. Plus que jamais, le dialogue nous parait nécessaire pour restaurer durablement la confiance et répondre aux attentes qui se sont exprimées. Nous souhaitons que ce dialogue puisse rapidement s’engager et que toutes les parties y contribuent de manière responsable et constructive. »
Aucune évocation des arrestations de responsables politiques, des morts, ni, bien sûr, de l’intervention saoudienne.
http://blog.mondediplo.net/2011-03-17-Du-Bahrein-a-la-Libye-la-contre-revolution
Université populaire
Je suis en train de mettre sur pied une université populaire autour des thèmes abordés sur ce blog. Un certain nombre d’entre vous qui ont contribué au forum de discussion ont déjà été sollicités. Si vous êtes intéressés, vous pouvez écrire à cette adresse : iremmo.up@gmail.com pour obtenir les renseignements nécessaires. Les formations de cette université populaire débuteront en septembre prochain, à Paris. Mais nous consacrerons dès les 13 et 14 mai quatre séances aux « révoltes arabes ».
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Yvan :
A inscrire à l’actif de M. Lévy, la "kouchnerisation" de Juppé.
Le philosophe romano-reporter en traitant directement avec le Président de la République des questions de la politique française, à mis en évidence pour qui ne l’aurait pas remarqué, que le Ministre qui a son bureau au quai d’Orsay en qu’on a vu récemment comploter avec les révolutionnaires égyptiens, est comme ses prédécesseurs, un simple locataire.
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qlq1 :
Une chose est sure ,les dictateurs arabes ont compris que pour écraser les manifestations de leur peuples,il faut envoyer des chars pas des chameaux..
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Lou :
Merci pour cet article monsieur Gresh, pouvez-vous m’éclairer ?
La province est de l’Arabie, principale zone de production pétrolière, reliée au Bahreïn par un pont, risque de connaître des troubles, d’autant que la population y est soumise à nombre de discriminations.
"risque de connaître des troubles," de la part de qui et pourquoi ? Est-ce parce que la population professe le chiisme ?
la pratique est tolérée dans la province orientale d’ach-Charqiya, et notamment dans la ville de Qatif.
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commissaire maigros :
la contre révolution c’est d’abord ce verou d’un islameuropéen donné pour représentatif d’un monde musulman sans alternative , d’autant plus carressé par les penseurs qui ont trouvé dans ce copinage contre nature l’illusion d’une action perimondialisée ; la contre révolution ? nul besoin de se pencher beaucoup pour en saisir les contacts les plus insidieux , les plus cupides , les affects les plus passéistes : attention la contre revolution peut partir de chez vous , elle y est si bien installée ....mais comment s’en débarasser ...
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Yvan :
Alors que ce matin encore Kadhafi annonçait sa victoire contre les "terroristes", il est subitement tombé dans le camp terroriste, en menaçant le monde de représailles.
C’était l’erreur qu’attendaient les nations Unis pour justifier une intervention.
Crise libyenne : Kadhafi menace les avions occidentaux
La menace est terrifiante. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce jeudi soir pour voter un projet de résolution prévoyant des mesures militaires en Libye de protection des civils, Tripoli se dit prêt à s’attaquer à des avions et des bateaux à la fois civils et militaires en Méditerranée. C’est ce qu’aurait indiqué le ministère libyen de la Défense selon l’AFP citant l’agence officielle Jana.
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Yann :
Merci pour votre article, M. Gresh.
Mais, à mon avis, le pouvoir égyptien, qui reste pour l’instant entre les mains de l’armée, n’a aucun intérêt à aider les révolutionnaires libyens.
L’armée égyptienne, dirigée par Tantawi, aux ordres des Etats-Unis, ne peut agir que pour l’empire.
Rami Zurayk (The limits to the revolution, 15/03/2011) :
Why can’t Arab countries intervene in support of the rebels in Libya ? Well for one, both Tunisia to the west and Egypt to the east are still operating with the ancient regime mentality, as the revolutions have not yet been completed. Two, they won’t be allowed by the Empire and its European acolytes. In this case, how to oppose the plans of the Empire ? I can’t help thinking of the International Brigades in the Spanish civil war.
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Lou :
Libye/ONU : Paris et ses partenaires prêts à agir dès la résolution
Alors qu’on lui demandait à la porte du Conseil si Paris entendait participer à des frappes aériennes en Libye, M. Juppé a assuré que "la France est disponible avec d’autres pour mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité, y compris dans ce domaine".
"J’espère que dans quelques heures, le Conseil de sécurité va adopter la résolution que nous avons préparée avec nos alliés, spécialement les délégations britanniques et libanaises", a ajouté le ministre, venu à New York pour tenter d’obtenir le vote d’un texte autorisant "tous les moyens nécessaires", hormis une occupation, pour enrayer l’avance des troupes fidèles au colonel Kadhafi.
¿¿¿délégations libanaises ???
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Stolypine :
Dans les interventions militaires cités, il y en a deux qui auraient mérité d’être cité, à Kolwezi et la Bosnie. Dans le premier cas, l’intervantion rapide a permis une sortie heureuse de la crise en épargnant un grand nombre de vies humaines. Dans le second, il a fallu malheureusement attendre trois longues années avant de pouvoir intervenir, laissant les polpulations à la merci de milices sanguinaires, lorsqu’enfin l’intervention fut décidé, la crise fut stoppé et la paix signé.
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Caius Gracchus :
on ne peut pas dire que les dictateur arabes soutiennent Kadhafi ! au contraire ils appellent à l’intervention contre lui... ils sont donc pour la victoire des insurgés, ou du moins leur non défaite, quand les mêmes interviennent au Bahreïn contre les manifestant. Donc ils penent que le meilleur moyen de préserver leur emprise c’est bien d’aider les "révolutionnaires" Libyens, pas le contraire !
En tout cas en ce qui nousconcerne, il semble qu’on va repartir comme en 56 !
Bon 100ième anniversaire de l’invasion italienne en Libye !
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K. :
Maintenant que la résolution a été adoptée, reste à voir si des pays arabes vont participer à l’intervention militaire, sachant que l’Egypte s’y refuse
Pour la petite histoire, le par ailleurs excellent Immanuel Wallerstein s’est complètement gourré dans ses prévisions :
...there is not going to be any significant military involvement of the western world in Libya. The public statements are all huff and puff, designed to impress local opinion at home. There will be no Security Council resolution because Russia and China won’t go along. There will be no NATO resolution because Germany and some others won’t go along. Even Sarkozy’s militant anti-Qaddafi stance is meeting resistance within France.
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Yann :
Contre-révolution
Glenn Greenwald :
(...) our conduct in the Middle East isn’t driven by humanitarian objectives no matter how manipulatively that flag is waved. It’s driven by a desire to advance our perceived interests regardless of humanitarian outcomes, and exactly the same would be true for any intervention in Libya. Even if we were capable of fostering humanitarian outcomes in that nation — and that’s highly doubtful — that wouldn’t be our mission.
Il y a quelques jours, ne pensant pas que la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies serait votée, j’avais dit que demander au Conseil de sécurité d’intervenir était "de la com". Je m’étais gravement trompé.
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Lou :
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Orangerouge :
La résolution ouvre un champ d’intervention large :
La résolution adoptée par le Conseil autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne.
http://www.20minutes.fr/ledirect/68...
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K. :
On emploiera donc, outre la zone d’exclusion proprement dite, "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, mais on "exclue une force d’occupation."
Le Qatar et les Emirats arabes unis seraient les pays arabes qui répondraient à l’appel des Etats-Unis.
En espérant très fort que cela ne conduise pas à un autre Irak.
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Orangerouge :
Yann, l’intérêt bien compris des européens n’est pas d’avoir une longue guerre civile à leurs portes : cela laisse le champs libre à des mouvements qui peuvent être violemment anti-occidentaux. Evidemment cela n’est juste que si l’intervention qui va se faire ne se traduit pas par un chaos épouvantable.
Kadhafi risque d’être retors. Il faut espérer que la décision d’intervention augmente les défections autour de lui.
Si l’intervention réussi, les européens peuvent espérer améliorer leur image, et faire oublier combien d’armes ils ont vendu aux dictateurs.
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K. :
Déja vu : Les “Arabes” doivent passer à la caisse pour financer l’intervention militaire :
Burns said the U.S. sought the partnership with Arabs "both in measures that would be taken and also in the financial support for them."
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Bahreïn: la police contrôle Manama après un assaut sanglant avec l'appui des laquais si démocratiques saoudiens
17/03/2011 06:33
Bahreïn: la police contrôle Manama après un assaut sanglant
le 15.03.11 | 13h05
Les forces de l'ordre bahreïnies ont pris mercredi le contrôle du centre de...
Les forces de l'ordre bahreïnies ont pris mercredi le contrôle du centre de la capitale Manama après un assaut contre des manifestants chiites qui a fait cinq morts, le pouvoir décrétant un couvre-feu nocturne de craintes de nouveaux troubles.
Les forces de l'ordre bahreïnies ont pris mercredi le contrôle du centre de la capitale Manama après un assaut contre des manifestants chiites qui a fait cinq morts, le pouvoir décrétant un couvre-feu nocturne de craintes de nouveaux troubles. Face à la répression sanglante menée par la dynastie sunnite au pouvoir dans le petit archipel de Bahreïn, siège de la Ve flotte américaine, le président Barack Obama a exprimé aux rois saoudien et bahreïni sa "profonde inquiétude" lors d'appels téléphoniques. Sa chef de la diplomatie Hillary Clinton, disant qu'il n'y avait "pas de réponse sécuritaire" à la contestation, a jugé que les Etats du Golfe étaient "sur la mauvaise voie" après l'envoi lundi de soldats saoudiens et de policiers émiratis pour venir en aide au pouvoir à Bahreïn. Plusieurs pays, mouvements ou communauté chiites au Moyen-Orient ont de leur côté condamné l'assaut contre les manifestants chiites qui réclament depuis le 14 février des réformes et la démission du gouvernement. L'Iran chiite a rappelé son ambassadeur à Manama "pour protester contre le meurtre du peuple de Bahreïn", au lendemain d'une mesure similaire prise par Bahreïn pour protester contre les critiques iraniennes des renforts du Golfe. Au lendemain de la proclamation de l'état d'urgence par le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, les policiers de la force anti-émeutes ont violemment délogé le matin les manifestants campant sur la place de La Perle à Manama depuis près d'un mois. Des centaines de policiers, arrivés à bord de tanks, de véhicules de transport de troupes et de bus, ont pris le contrôle de la place, épicentre de la contestation, après avoir lancé des dizaines de grenades lacrymogènes sur les manifestants et tiré au fusil de chasse. "Nous avons maintenant trois morts et un grand nombre de blessés", a déclaré à l'AFP un député de l'opposition, Khalil Marzouk, du mouvement chiite Wefaq. "La situation est catastrophique. Les forces ont tiré à balles réelles". Le ministère de l'Intérieur a fait état de deux policiers tués, renversés par des véhicules de manifestants, ce qui porte à quatre le nombre de policiers tués de cette manière en deux jours. Depuis le début de la contestation, une quinzaine de personnes ont été tuées, dont quatre policiers, selon un bilan de l'AFP. Aucune présence de civils n'était visible à Manama après l'entrée en vigueur dans le centre de la capitale du couvre-feu de 16H00 à 04H00 locales (13H00 à 01H00 GMT). Seuls les véhicules de la police et de l'armée gardaient les rues vides de toute circulation automobile. Les autorités ont également interdit les marches et rassemblements à travers le petit archipel peuplé en majorité de chiites. Le ministère de l'Intérieur a par ailleurs indiqué avoir repris le contrôle de l'hôpital de Soulaymania, le plus grand de Manama, où étaient retranchés des protestataires. Peu après, le ministre de la Santé Nizar Baharna, un chiite, a annoncé sa démission et douze juges chiites ont pris la même décision pour protester contre "l'usage excessif de la force" contre les manifestants. Le chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, a dénoncé l'assaut et affirmé que "la solution ne viendra pas des canons. "Dans cette situation nous ne pouvons pas parler d'un dialogue". Le pouvoir a proposé à l'opposition dominée par les chiites un dialogue, mais les opposants ont exigé au préalable la démission du gouvernement. Les protestataires ont occupé la place de la Perle le 19 février pour exiger des réformes politiques, voire, pour certains, le départ de la dynastie sunnite gouvernant le pays depuis plus de 200 ans. Face à la répression des manifestants chiites, le guide spirituel des chiites en Irak, le Grand Ayatollah Ali Sistani, a appelé le pouvoir à "cesser les violences". Des manifestations de soutien aux chiites bahreïnis ont eu lieu, en Irak, en Arabie saoudite, au Liban et au Koweït. Paris a déploré les violences alors que Berlin, critiquant à demi-mots les renforts, a recommandé à ses ressortissants de quitter Bahreïn, de même que la Belgique
AFP
http://www.elwatan.com/une/bahrein-la-police-controle-manama-apres-un-assaut-sanglant-15-03-2011-116290_108.php
L'info en continu
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Des dizaines d'Américains se réjouissent du séisme au Japon. & ,Japon: les Français réticents à faire des dons pour les sinistrés
16/03/2011 07:10
De nombreux utilisateurs américains des réseaux sociaux, notamment Facebook, publient depuis vendredi des messages saluant le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon. Selon eux, il s’agit d’un revers de karma, une forme de réponse divine à l’attaque de Pearl Harbor par la marine et l’aviation japonaises il y a bientôt 70 ans. Ils oublient les attaques sur Hiroshima et Nagasaki en 1945.
Un navire échoué à Hachinohe, dans le Nord du Japon, après le passage du tsunami. (Reuters)
Après le dévastateur tremblement de terre qui a frappé vendredi le Japon, des millions de messages de solidarité se sont répandus sur Internet, à travers les réseaux sociaux. Mais certaines voix discordantes se sont également fait entendre, à l'instar de ces dizaines d’Américains qui voient dans le séisme et le tsunami une punition divine... pour l’attaque de la base de Pearl Harbor, qui s’est déroulée le 7 décembre 1941.
"Vous vous rappelez de Pearl Harbor?"
"Qu’est-ce qu’on en a à foutre du Japon? Ils nous ont envoyé de l’aide alors que des Américains mourraient pendant (l’ouragan, ndr) Katrina? Non. Vous vous rappelez de Pearl Harbor? La justice est tardive", s’emporte sur Facebook Patrick J. Dunlevy, un militaire. "J’emmerde le Japon!, écrit cet autre internaute. Est-ce que tout le monde a oublié Pearl Harbor? Le karma, c’est une saloperie, pas vrai?" Un scénariste de la série Les Griffins a même publié sur Twitter une blague d’un goût douteux. "Si vous voulez vous sentir mieux vis-à-vis du Japon, cherchez sur Google ‘bilan humain Pearl Harbor’", écrivait-il vendredi, avant de supprimer son message et de publier un message d’excuse le lendemain: "Bilan d’hier: 200 morts. Aujourd’hui: 10.000. Je suis désolé à propos de ce tweet indélicat. Il a disparu."
A l’image de ces deux exemples, des dizaines de personnes semblent souffrir d’une amnésie partielle, oubliant que le Japon a été durement frappé par deux bombes atomiques en 1945. L’attaque sur la base navale Pearl Harbor a tué environ de 2400 personnes, pour la plupart des militaires. Les bombes larguées en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki ont tué plus de 200.000 personnes. Certains utilisateurs des réseaux sociaux ne manquent pas de le relever. "Si ce tremblement de terre est la punition karmique du Japon pour Pearl Harbor, j’attends avec terreur de voir ce que sera la notre pour Hiroshima et Nagasaki", note sur Twitter amazingatheist.
Source JDD - 14 mars 2011
22:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | ********************************
20:19 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note
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Bangkok :Turk, Romanian ATM scammers nabbed
15/03/2011 14:02
Two Turks and four Romanians have been arrested and charged with forging ATM cards using information stolen from bank customers in Europe and withdrawing over 100 million baht from their accounts through ATMs in Thailand
Samana Baris, 34, and Karaburcak Celalettin Kursat, 35, both Turkish, were arrested with 59 forged ATM cards by Central Investigation Bureau police in Phuket on Saturday.
Later on Sunday, Romanian Gavrila Florin Eugen, 33, Ene Bogdan Constantin, 23, Vilvoi Claudiu Constantin, 36, and Gavrila Alexandra, 26, were detained with 211 fake ATM cards, a data card skimmer, two handheld computers, and two data storage devices.
All suspects had confessed to having used information illegally copied from ATM cards in Europe, said Pol Maj Gen Panya Mamen, a deputy chief of the Central Investigation Bureau.
The Siam Commercial Bank had recently been notified by the British police in London of the presence of an international gang of ATM scammers in Thailand.
The British authorities told the bank that the gang had stolen electronic information from ATM users in Britain and the other countries in Europe and used the information to produce fake cards.
They then had then travelled to Thailand and illegally withdrawn cash from the stolen accounts using ATMs - mainly in Bangkok, Hua Hin district in Prachuap Khiri Khan and Phuket, said Pol Maj Gen Panya.
He said the total losses to the account holders caused by these ATM fraudsters was estimated to be more than 100 million baht.
In November, 2008, the Department of Special Investigation (DSI) and police charged three Thais and two Romanians with credit card fraud for installing skimmer devices and spy cameras on ATMs to copy the card data and to see the PIN numbers of the users.
http://www.bangkokpost.com/news/local/226824/turkish-romanian-atm-forgery-gangs-nabbed
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Pendant que nos BHL's exhortent à fesser Kadaffi ,chez les humanstes Bibi & Lieberman :Un couple et leurs trois enfants, dont un bébé, ont été tués à coups de couteau dans la nuit de vendredi à s
15/03/2011 05:32
Cisjordanie: représailles anti-palestiniennes, un village sous couvre-feu
NAPLOUSE (Territoires palestiniens) - Des centaines de colons, certains masqués, ont manifesté violemment lundi à proximité du village palestinien d'Awarta, proche de la colonie juive d'Itamar (nord de la Cisjordanie), où une famille juive a été assassinée vendredi.
Certains de ces colons jetaient des pierres contre des maisons de villageois palestiniens, ont indiqué à l'AFP les forces de sécurité palestiniennes.
Des témoins dans le village, situé près de Naplouse, ont également affirmé qu'un Palestinien avait été blessé par des colons qui l'avaient battu après être entrés dans sa propriété.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si les soldats israéliens, présents dans le village, étaient intervenus.
Un porte-parole de l'armée a indiqué que les colons avaient eu l'autorisation de manifester, précisant ne pas être au courant d'incidents.
Dans la soirée, Awarta, sous couvre-feu pour le troisième jour consécutif, était calme, selon l'armée israélienne et des Palestiniens.
Ailleurs, environ 200 colons de l'implantation de Kedumim, près de Naplouse, ont bloqué une route principale et caillassé des voitures palestiniennes, selon des témoins. D'autres scènes similaires ont été vues dans la région.
Avant l'aube, lundi, des extrémistes israéliens ont incendié deux voitures de Palestiniens, au nord d'El-Bireh, près de Ramallah, selon des habitants.
La police tout comme l'armée sont en état d'alerte, craignant des actes de vengeance à la suite de la tuerie de vendredi à Itamar.
Ces incidents --sporadiques depuis samedi matin-- surviennent alors que l'armée israélienne poursuit son enquête sur l'assassinat de cinq membres d'une famille de la colonie d'Itamar lors d'un attaque attribuée à des Palestiniens.
Les auteurs de l'attaque n'ont pas été identifiés et la censure a été imposée sur l'enquête.
Les soldats israéliens ont à nouveau fouillé, maison par maison, le village d'Awarta, interpellant tous les hommes âgés de plus de 15 ans et prenant leurs empreintes digitales, selon les services de sécurité palestiniens.
Plus de 300 villageois ont été interpellés jusqu'à présent dans le cadre des investigations, dont deux agents de renseignement palestiniens, selon ces sources.
Un couple et leurs trois enfants, dont un bébé, ont été tués à coups de couteau dans la nuit de vendredi à samedi dans la colonie d'Itamar.
Dans un communiqué, Amnesty International a condamné l'assassinat et appelé les autorités israéliennes à empêcher les actions de représailles anti-palestiniennes.
"Les forces de sécurité israéliennes doivent agir pour empêcher les représailles contre des civils palestiniens par des colons armés et présenter les responsables devant la justice", a affirmé l'ONG.
(©AFP / 14 mars 2011 22h14)
http://www.romandie.com/ats/news/110314211457.v9ou128i.asp
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Israël accélère la colonisation, l’Onu se dit « préoccupée »...
14/03/2011 07:17
Posté par Novopress dans Monde, Politique, Société le 13 mars 2011 |
< scrolling="no" frameborder="0" style="border: medium none ; overflow: hidden; width: 580px; height: 25px;" allowtransparency="true" src="http://www.facebook.com/plugins/like.php?href=http://fr.novopress.info/80289/israel-accelere-la-colonisation-l%e2%80%99onu-se-dit-%c2%ab-preoccupee-%c2%bb/&layout=standard&show_faces=false&width=580&action=recommend&font=verdana&colorscheme=light&locale=fr_FR">>
13/03/11 – 16h50 PARIS (NOVOpress) – « L’Autorité palestinienne condamne fermement la décision du gouvernement israélien d’accélérer la construction de logements dans les colonies », a déclaré à l’AFP le chef négociateur palestinien Saëb Erakat.
Le gouvernement israélien a en effet donné dimanche son feu vert à la construction de « centaines de logements » dans des colonies de Cisjordanie au lendemain du meurtre de cinq membres d’une famille israélienne par des assaillants présumés palestiniens, dans la colonie d’Itamar près de Naplouse.
Cette décision concernerait au moins 400 à 500 logements.
Toujours fidèle à sa prudence cauteleuse, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a fait part de sa « préoccupation » après l’annonce israélienne de cette nouvelle vague de constructions rappelant timidement que « les activités de colonisation sont illégales et une telle décision ne contribue pas aux efforts pour reprendre les négociations et parvenir à une paix israélo-palestinienne négociée ».
Un « rappel à la loi » sans plus d’incidence sur la politique israélienne que ses nombreux précédents.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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« aides humanitaires de l’US Aid ».Libye: avant d'envoyer dollars et fusils, le Pentagone va faire passer "l'examen" aux insurgés
13/03/2011 15:45
Manlio Dinucci - Il Manifesto
Faisant référence aux rebelles libyens qui se battent contre Kadhafi, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a déclaré : « La possibilité de les armer, de leur fournir des armes, est une des options que nous sommes en train de considérer ». Mais, a-t-il ajouté, si nous choisissons cette option nous devons être « bien informés » et conscients de « ce que nous essayons de réaliser ».
Washington -explique le New York Times- est très attentif à ne pas jeter des armes dans un conflit qui implique « des groupes sur lesquels l’intelligence est limitée ». Il serait « prématuré », a dit Carney ironiquement, d’« envoyer une cargaison d’armes à une boîte postale en Libye ». De ce fait, « nous sommes en train d’utiliser de nombreux canaux pour contacter des groupes et individus de l’opposition, pour en savoir plus sur les objectifs qu’ils poursuivent, sur ce qu’ils veulent ».
En d’autres termes : les différents groupes qui participent à la rébellion sont soumis à une sorte d’examen par des agents de la Cia et des fonctionnaires étasuniens, évidemment déjà au travail en Libye. Ceci est confirmé indirectement par Mustapha Abd al Jalil (ex-ministre de la justice de Kadhafi, aujourd’hui président de l’organe politique des rebelles), qui a parlé de contacts avec des représentants étasuniens. Le but de l’examen est d’établir quels rebelles sont fiables et lesquels ne le sont pas. Le résultat, si les rebelles arrivaient à renverser Kadhafi ou si c’est l’OTAN qui le fait, étant que les groupes que Washington considère fiables auront le pouvoir en main avec la force des armes et de l’entraînement reçus du Pentagone.
A Washington, confirme le New York Times, on est en train de considérer l’option non seulement d’armer les rebelles (ceux qui auront réussi l’examen de la Cia), mais aussi de les entraîner et de leur fournir de l’intelligence, c’est-à-dire des informations sur les objectifs à frapper. Une autre option prise en considération est celle d’ « infiltrer de petites équipes des Forces pour les opérations spéciales, pour assister les rebelles comme ça a été fait en Afghanistan pour renverser les Talibans ».
Ces équipes sont spécialisées dans l’entraînement de groupes rebelles, de façon à « les transformer en une nuit en combattants plus efficients, en leur fournissant quelques connaissances de base, des équipements et un leadership ».
Dans ce contexte, un rôle important est joué par les bases étasuniennes de Camp Darby, entre Pise et Livourne, et de Sigonella en Sicile. La première a été activée pour l’envoi de « aides humanitaires de l’US Aid », officiellement destinées aux réfugiés à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Les matériaux sont transportés par le 3ème Bataillon de la 405ème Brigade à l’aéroport militaire (italien, NdT) de Pise, où ils sont chargés sur des C-130J arrivés de la base de Ramstein en Allemagne.
Notre position, dit le commandant de la brigade (étasunienne, NdT), nous offre « des capacités logistiques uniques puisque notre dépôt est à 30 minutes de l’aéroport (italien, NdT) de Pise », celui-là même où se trouvera le Hub militaire national (italien, NdT) qui va être mis à disposition aussi de Camp Darby. Comme c’est Camp Darby qui se charge d‘envoyer dans d’autres pays des armes et des « donations » de l’US Aid, personne ne peut savoir ce qu’il y a dans les paquets cadeau qui arrivent à la frontière des zones libyennes contrôlées par les rebelles.
Au même moment a été activée la base aéronavale de Sigonella, d’où partent d’autres avions, les KC-130 des marines, toujours pour apporter des « aides humanitaires ». Mais, détail non négligeable, c’est de Sigonella qu’opère une force spéciale étasunienne pour des missions secrètes en Afrique, et d’où partent les vols des avions-espions Global Hawks. Les « faucons global » qui tournoient déjà sur la Libye, non pas pour y apporter la démocratie, mais pour amener la Libye et sa richesse énergétique sous la domination des Etats-Unis /OTAN.
Edition de mercredi 9 mars 2011 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Oulala.net
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< width="380" height="213" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xhdrv8?width=380&theme=none">> L'appel de BHL depuis Benghazi (Libye) en direct... par BernardHL
(Il y a une semaine)
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(Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
< width="380" height="285" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xhg3pv?width=380&theme=none">> "Si Le Pen passe ? Pourquoi pas partir à... par lesgrandesgueules
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Berry
12 mars 2011
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« aides humanitaires de l’US Aid »
13/03/2011 15:44
Manlio Dinucci - Il Manifesto
Faisant référence aux rebelles libyens qui se battent contre Kadhafi, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a déclaré : « La possibilité de les armer, de leur fournir des armes, est une des options que nous sommes en train de considérer ». Mais, a-t-il ajouté, si nous choisissons cette option nous devons être « bien informés » et conscients de « ce que nous essayons de réaliser ».
Washington -explique le New York Times- est très attentif à ne pas jeter des armes dans un conflit qui implique « des groupes sur lesquels l’intelligence est limitée ». Il serait « prématuré », a dit Carney ironiquement, d’« envoyer une cargaison d’armes à une boîte postale en Libye ». De ce fait, « nous sommes en train d’utiliser de nombreux canaux pour contacter des groupes et individus de l’opposition, pour en savoir plus sur les objectifs qu’ils poursuivent, sur ce qu’ils veulent ».
En d’autres termes : les différents groupes qui participent à la rébellion sont soumis à une sorte d’examen par des agents de la Cia et des fonctionnaires étasuniens, évidemment déjà au travail en Libye. Ceci est confirmé indirectement par Mustapha Abd al Jalil (ex-ministre de la justice de Kadhafi, aujourd’hui président de l’organe politique des rebelles), qui a parlé de contacts avec des représentants étasuniens. Le but de l’examen est d’établir quels rebelles sont fiables et lesquels ne le sont pas. Le résultat, si les rebelles arrivaient à renverser Kadhafi ou si c’est l’OTAN qui le fait, étant que les groupes que Washington considère fiables auront le pouvoir en main avec la force des armes et de l’entraînement reçus du Pentagone.
A Washington, confirme le New York Times, on est en train de considérer l’option non seulement d’armer les rebelles (ceux qui auront réussi l’examen de la Cia), mais aussi de les entraîner et de leur fournir de l’intelligence, c’est-à-dire des informations sur les objectifs à frapper. Une autre option prise en considération est celle d’ « infiltrer de petites équipes des Forces pour les opérations spéciales, pour assister les rebelles comme ça a été fait en Afghanistan pour renverser les Talibans ».
Ces équipes sont spécialisées dans l’entraînement de groupes rebelles, de façon à « les transformer en une nuit en combattants plus efficients, en leur fournissant quelques connaissances de base, des équipements et un leadership ».
Dans ce contexte, un rôle important est joué par les bases étasuniennes de Camp Darby, entre Pise et Livourne, et de Sigonella en Sicile. La première a été activée pour l’envoi de « aides humanitaires de l’US Aid », officiellement destinées aux réfugiés à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Les matériaux sont transportés par le 3ème Bataillon de la 405ème Brigade à l’aéroport militaire (italien, NdT) de Pise, où ils sont chargés sur des C-130J arrivés de la base de Ramstein en Allemagne.
Notre position, dit le commandant de la brigade (étasunienne, NdT), nous offre « des capacités logistiques uniques puisque notre dépôt est à 30 minutes de l’aéroport (italien, NdT) de Pise », celui-là même où se trouvera le Hub militaire national (italien, NdT) qui va être mis à disposition aussi de Camp Darby. Comme c’est Camp Darby qui se charge d‘envoyer dans d’autres pays des armes et des « donations » de l’US Aid, personne ne peut savoir ce qu’il y a dans les paquets cadeau qui arrivent à la frontière des zones libyennes contrôlées par les rebelles.
Au même moment a été activée la base aéronavale de Sigonella, d’où partent d’autres avions, les KC-130 des marines, toujours pour apporter des « aides humanitaires ». Mais, détail non négligeable, c’est de Sigonella qu’opère une force spéciale étasunienne pour des missions secrètes en Afrique, et d’où partent les vols des avions-espions Global Hawks. Les « faucons global » qui tournoient déjà sur la Libye, non pas pour y apporter la démocratie, mais pour amener la Libye et sa richesse énergétique sous la domination des Etats-Unis /OTAN.
Edition de mercredi 9 mars 2011 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Oulala.net
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< width="380" height="213" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xhdrv8?width=380&theme=none">> L'appel de BHL depuis Benghazi (Libye) en direct... par BernardHL
(Il y a une semaine)
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(Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
< width="380" height="285" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xhg3pv?width=380&theme=none">> "Si Le Pen passe ? Pourquoi pas partir à... par lesgrandesgueules
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Berry
12 mars 2011
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Tragedia sfiorata nel Canale di Sicilia/ Lampedusa:Generale Pappalardo lascia l'amministrazione comunale
10/03/2011 06:17
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Sicilia Tragedia sfiorata nel Canale di Sicilia Cinquantacinque tunisini sono stati salvati questa notte dall'intervento della guardia di finanza al largo di Lampedusa. Scoppia il Centro di prima accoglienza, dove si trovano più di 1.600 immigrati Esteri Gheddafi: "Complotto colonialista" Il leader libico sostiene che le potenze occidentali vogliono appropriarsi del petrolio. E ritiene che il popolo prenderà le armi se verrà imposta la no fly zone Sicilia "Entro la settimana apre il villaggio di Mineo" Il prefetto di Palermo, commissario per l'emergenza immigrati, assicura che la struttura sarà presto operativa ed affiancherà Lampedusa. Intanto si cercano altri siti per accogliere le popolazioni in fuga dal nordafrica Sicilia Maroni: "Scenario preoccupante" Il ministro dell'Interno torna a parlare del rischio di esodi massicci di clandestini dal Nordafrica verso l'Italia. E teme la riorganizzione dei clan che potrebbero far riprendere un flusso di barconi direttamente dalla Libia Italia In calo il mercato immobiliare Dai dati dell'Istat emerge che nel terzo trimestre del 2010 le compravendite di case hanno segnato un -3,4% rispetto allo stesso periodo dell'anno precedente Sicilia La terra trema nel Messinese Una serie di scosse si registrano da ieri nella zona dello Stretto. L'ultima alle 5.23, di magnitudo 3.7, è stata avvertita a Messina e in diversi paesi della provincia. Non è stato segnalato alcun danno Altre notizie e multimedia su lasiciliaweb.it |
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