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Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

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On attend les cris d'orfraie de la cacamunauté internationale :Représailles israéliennes sur Gaza, le Hamas prêt à une trêve conditionnelle .Avions & vecteurs contre kalash ...

22/03/2011 03:21



Représailles israéliennes sur Gaza, le Hamas prêt à une trêve conditionnelle

publié le 22/03/2011 à 00:10, mis à jour le 22/03/2011 à 00:29

GAZA (Territoires palestiniens) - L'aviation israélienne a violemment bombardé lundi soir la bande de Gaza, en représailles à des tirs de projectiles, tandis que le Hamas se disait disposé à réinstaurer une trêve à condition qu'Israël "cesse son agression" contre le territoire palestinien.

Une première vague de raids aériens a visé un centre de la police du Hamas et des terrains d'entraînement de sa branche paramilitaire, les Brigades Ezzedine al-Qassam, dans le nord et l'est du territoire, ainsi qu'une usine de matériaux de construction et un atelier de métallurgie dans la périphérie de la ville de Gaza, selon des témoins et les services de sécurité du Hamas.

Les bombardements ont blessé dix-sept personnes, dont deux femmes (bien deux) et sept enfants, la plupart légèrement, a déclaré à l'AFP le porte-parole des services d'urgence dans la bande de Gaza, Adham Abou Selmiya.

L'aviation israélienne a ensuite bombardé au moins trois sites près de la ville de Khan Younès, au sud du territoire, sans faire de victime.

Un raid a ciblé un groupe d'activistes palestiniens qui sont parvenus à s'enfuir, d'après des témoins, un autre un hangar appartenant à la municipalité de Khan Younès et le troisième un terrain vague.

L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat.

Juste auparavant, le bras armé du Hamas avait fait savoir qu'il était prêt à remettre en vigueur un cessez-le-feu si Israël stoppait ses attaques.

"Si l'ennemi stoppe l'escalade et son agression contre notre peuple, alors nous mettrons en oeuvre le consensus national palestinien", a indiqué un communiqué des Brigades al-Qassam en faisant allusion à une trêve annoncée par le mouvement islamiste en janvier 2009 à la suite de l'opération israélienne "Plomb durci".

"Mais l'ennemi paiera un lourd tribut s'il poursuit son agression et ses crimes contre notre peuple dans la bande de Gaza", ajoute le bras armé du Hamas.

Les raids de représailles israéliens surviennent au moment où la confrontation entre le Hamas et Israël menace de dégénérer en crise aiguë.

En fin d'après-midi, l'armée de l'air israélienne avait déjà conduit un raid contre le territoire palestinien, qui a fait un blessé léger, à l'est de la ville de Gaza, selon des sources médicales. Elle a visé un atelier de réparation auto appartenant au puissant clan local des Dogmoush, une famille liée à la mouvance islamiste radicale, d'après des témoins.

L'armée israélienne a affirmé avoir frappé un "tunnel terroriste" qui devait servir à lancer des attaques contre le territoire israélien.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un projectile tiré de la bande de Gaza avait atterri dans le sud d'Israël, quelques heures après l'explosion d'une roquette dans la ville israélienne d'Ashkelon, proche de la frontière. Ces engins n'ont pas fait de victime.

Samedi, les Brigades al-Qassam avaient tiré une cinquantaine d'obus vers le territoire israélien pour, selon elles, venger la mort de deux de leurs militants lors d'une frappe aérienne les précédents jours à Gaza.

Jusqu'à présent, le Hamas observait une trêve de fait avec Israël, souhaitant éviter une nouvelle épreuve de force après la dévastatrice opération "Plomb Durci" qui avait fait 1.400 tués palestiniens il y a deux ans à Gaza.

En janvier, le Hamas avait renouvelé ses consignes de faire respecter aux groupes armés du territoire ce cessez-le-feu avec Israël.

Les tirs à partir de la bande de Gaza ont ralenti mais n'ont jamais complètement cessé.

Lundi, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon, a averti qu'Israël s'en prendrait aux dirigeants du Hamas si les tirs de Gaza continuaient.

Par AFP
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/represailles-israeliennes-sur-gaza-le-hamas-pret-a-une-treve-conditionnelle_974760.html




Bientôt un logo VPF pour le porc français à qui l'on interdit de fait ,la double ou triple provenance

22/03/2011 03:01



Bientôt un logo VPF pour le porc français

AFP
21/03/2011 | Mise à jour : 19:02
Réactions (5)

La Fédération nationale porcine (FNP), une des branches de la FNSEA, a indiqué lundi qu'un "accord a été trouvé" pour généraliser l'adoption du logo "VPF", qui deviendra ainsi l'unique mention de l'origine française des viandes et charcuteries de porc. "Les représentants de la filière porcine sont en passe de clarifier l'indication de l'origine des produits issus du porc. Ainsi un accord a été trouvé et devrait être entériné cette semaine sur le principe de fondre le logo VPF et la mention d'origine française des produits de viande fraîche et charcuterie", écrit la FNB dans un communiqué.

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire avait appelé fin janvier distributeurs et industriels à respecter leur engagement d'indiquer l'origine de la viande de porc comme le souhaitent les producteurs, soucieux de mettre en avant leur viande. "Le logo VPF devrait ainsi être l'unique identifiant de l'origine française des viandes de porc, ce qui permettra leur apposition sur l'ensemble des produits. Les éleveurs de porcs seront vigilants sur son application rapide", ajoute-t-on de même source. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a assuré à plusieurs reprises que "toutes les enseignes avaient mis en place dans leurs magasins, depuis plusieurs années, le logo VPF". "Au-delà de cette clarification de l'origine, les éleveurs restent engagés sur tous les efforts faits en termes de qualité et traçabilité au stade de la production", poursuit la FNP.

La filière porcine française, confrontée depuis de nombreux mois à des prix bas et à une hausse de l'alimentation animale, craint d'être encore plus déstabilisée depuis le scandale à la dioxine en Allemagne. A la mi-décembre, après de longues négociations, industriels, distributeurs et producteurs étaient tombés d'accord pour que soit signalée l'origine de la viande.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/03/21/97002-20110321FILWWW00697-bientot-un-logo-vpf-pour-le-porc-francais.php




Mais que fait donc la "communauté interlope" ?Alger : Les forces anti-émeutes délogent par la violence les enseignants contractuels

21/03/2011 10:07



Alger : Les forces anti-émeutes délogent par la violence les enseignants contractuels

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le 21.03.11 | 10h38 Réagissez

Les forces anti-émeutes sont intervenues dans la nuit de dimanche à lundi pour déloger violemment près de 200 enseignants contractuels qui ont décidé de poursuivre leur sit-in en campant toute la nuit devant la Présidence à El-Mouradia. "Ils nous ont tabassés sans aucune retenue. Des femmes et des hommes, les policiers ont frappé tout le monde avec brutalité", dénonce Myriem Maarouf, présidente du Conseil national des enseignants contractuels. 

"Sept de nos camarades ont été blessés lors de cet assaut de la Police qui a commencé vers 23 h 30", indique encore notre interlocutrice. Ces sept enseignants ont été tous transférés à l'hôpital Mustapha Bacha pour subir des soins. "Fort heureusement, ils ont quitté l'hôpital mercredi matin. Nous étions surtout inquiets pour notre camarade, Gherib Fouzi, enseignant à Oued Souf. Il est cardiaque et il a subi un véritable matraquage", explique à elwatan.com Myriem Maarouf.

Mercredi matin, après une nuit mouvementée où les forces de l'ordre ont tout tenté pour les déloger devant la Présidence, près de 400 enseignants contractuels, précise Myriem Maarouf à elwatan.com, ont décidé de reconduire leur protestation devant le Palais d'El-Mouradia. 

"La répression n'aura jamais raison de notre détermination à mener notre lutte. Nous exigeons nos droits fondanementaux, à savoir un poste de travail comme enseignant permanent et un salaire digne. Pour cela, nous continuerons à manifester notre colère nuit et jour devant la Présidence", assure enfin la Présidente du Conseil National des enseignants contractuels. 

Abderrahmane Semmar

Mots-clés

AlgerAlgérie
http://www.elwatan.com/actualite/alger-les-forces-anti-emeutes-delogent-par-la-violence-les-enseignants-contractuels-21-03-2011-117027_109.php





Guerre en Libye : la « furia » française(française ?)

21/03/2011 02:54



Guerre en Libye : la « furia » française

samedi 19 mars 2011, par Philippe Leymarie

Frappes ciblées, zone d’exclusion aérienne, et — tant qu’on y est — se payer enfin la tête de Kadhafi : les chasseurs Rafale ont fait leurs premiers raids dans le ciel de la Libye samedi en début d’après-midi, inaugurant la campagne de pilonnage menée également par des chasseurs britanniques et des navires américains. La France, revenue des petites compromissions et des grands aveuglements de ce début d’année sur la portée du « réveil arabe », tient enfin sa « grande cause » de salubrité publique internationale, retrouve ses antiennes sur les droits humains, peut mettre en musique l’ingérence à la mode Kouchner. Et peu importe la lettre des résolutions, pourvu qu’on ait l’ivresse…

Actualisé au 20 mars 2011

Le feu est passé au vert, la légitimité acquise : le Conseil de sécurité a donné son onction en votant, le 17 mars, la résolution 1973 sur la Libye ; et un déjeuner-sommet à l’Elysée, samedi, organisé à la va-vite, a conforté l’inattendu "tombeur" de Khadafi. Mais les débats à l’ONU étaient déjà loin : l’expérience prouve qu’il ne faut pas trop s’attacher à la lettre des résolutions, dont l’application se fait souvent sur un mode « glissant », en fonction des intentions de ceux qui sont chargés de les interpréter et de les mettre en œuvre.

Exemple, avec cette invocation en boucle de l’impérieuse nécessité de « protéger les populations » (Civilian protection) :

— Les "populations" en tant que telles avaient été visées durant la première phase de la répression, lorsque des policiers libyens, puis des mercenaires africains avaient tiré sur les manifestants, faisant plusieurs centaines de victimes. Mais, si tous les opposants ont été traités de « terroristes d’Al Qaida » ou de « bandits », il n’y a pas eu ensuite de politique de massacre délibéré de civils. Si cela avait été le cas, la résolution de l’ONU aurait sans doute été adoptée beaucoup plus tôt. Qu’il ait agi avec sincérité ou non, le gouvernement libyen a demandé successivement aux civils de se pousser, de déposer les armes, de se rallier, de profiter d’une amnistie, etc.

— Il y a un million d’habitants dans la région de Benghazi, mais une fraction de ces civils sont aussi … des combattants, qui appartiennent désormais à… une armée, même si elle semble de fortune, et peu efficace. Il s’agit de soldats parfois très aguerris, notamment d’anciens militaires ou policiers ralliés (y compris quelques généraux) ; ou de recrues plus récentes, civiles à l’origine, mais qui manient depuis quelques semaines des armes, y compris de calibre respectable (mortiers, mitrailleuses, batteries antiaériennes, etc.) ou même lourdes (quelques chars, quelques avions). Ce ne sont pas, ou plus, des civils sans défense (classiquement, les femmes, enfants, vieux, malades, etc.) ...

Guerre secrète Retour à la table des matières

Donc, inutile de se voiler la face. L’objectif n’est pas seulement de mettre des civils à l’abri : il est de renverser le cours de la bataille en permettant aux insurgés de ne pas la perdre ; et d’obtenir dans la foulée la chute du régime. C’est le vrai "but de la guerre", ou "l’effet final recherché", comme disent les militaires, qui aiment bien savoir où ils vont.

Puisque le « Dégage ! » qui a fait fureur ces dernières semaines dans le monde arabe n’a pas suffi en Libye à faire tomber le fruit (pas aussi mûr, apparemment, qu’en Tunisie et en Egypte), il fallait un coup de pouce de l’Occident, qui a un vieux compte à régler avec le dictateur agité de Tripoli, lui-même en délicatesse avec une bonne partie de la Ligue arabe, et de l’Union africaine. Mais, là, on est dans le domaine de la géopolitique, bien plus que dans celui de l’humanitaire, quoi que prétende la résolution onusienne.

Autre aspect qui peut prêter à confusion : l’intervention au sol - seule à même d’aboutir à la chute complète du régime Khadafi. Elle est écartée explicitement par la résolution de l’ONU : "... tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen".

Les principaux partenaires en cause ne souhaitent d’ailleurs pas, en principe, que leurs troupes apparaissent comme les envahisseurs ou occupants d’un pays arabe ou musulman, dans le sillage de ce qui s’est fait en Irak et en Afghanistan. Donc, cette intervention au sol ne devrait pas se faire. Mais il y a des moyens de contourner la difficulté :

— l’expédition d’armes, via des fournisseurs tiers ;
— l’envoi de "conseillers", pour entraîner les insurgés libyens ;
— l’action clandestine, menée par des commandos ("éclairage" des frappes, coups de main, sabotages, provocations).

Une équipe de commandos britanniques avait été interceptée le mois dernier… par les rebelles — indice de cette « guerre secrète » qui, presque toujours, précède ou accompagne une opération « officielle ». D’ailleurs, la résolution 1973 autorise « l’emploi de tous les moyens nécessaires » à la protection des populations, ce qui donne finalement une marge d’interprétation plutôt large...

Habillage politique Retour à la table des matières

Cette guerre pour la démocratie en Libye (dans le meilleur des cas !), lancée sous aiguillon français, est essentiellement franco-britannique, avec aux manettes deux gouvernements conservateurs : sans remonter aux guerres mondiales, on peut rappeler l’expédition commune sur le Canal de Suez, en 1956 ; et la conclusion entre Paris et Londres, en novembre 2010, d’une batterie d’accords de coopération militaire, avec — pour la première fois — un volet concernant la dissuasion nucléaire, que ces deux pays sont les seuls à exercer dans l’Union européenne.

C’est donc l’occasion de se débarrasser d’un régime déconsidéré, infréquentable, etc. — le paradoxe étant que, ces dernières années, ledit régime s’était amendé, et avait été partiellement réintégré dans le jeu international. L’Italie en avait fait son partenaire privilégié, en matière économique, mais aussi d’antiterrorisme et de contrôle de l’immigration illégale. La France avait signé avec Tripoli un accord de défense, avec à la clé des ventes d’armement et des coopérations (qui pour la plupart, par chance – vu rétrospectivement –, n’avaient pas été suivies d’effets !). Et aujourd’hui, Paris se retrouve en situation d’avoir à détruire en Libye les derniers Mirage de fabrication française, vendus en leur temps, et récemment modernisés par Dassault… avec l’appui de l’Etat français.

Les état-majors, à Paris et à Londres, préparaient depuis plusieurs semaines des scénarios d’intervention. Ils menaient d’ailleurs ces jours-ci, en France, un exercice commun baptisé « Southern Mistral », prévu de longue date, dont les moyens techniques et humains ont pu être dérivés vers l’opération actuelle. Mais, dans les faits, et bien qu’ils se défendent d’être en première ligne, les militaires américains assurent l’essentiel de la coordination de l’opération, notamment à partir de leur état-major aérien à Ramstein, en Allemagne. Même si la France se donne le beau rôle, les Etats-Unis sont la "nation-cadre" de fait, au moins pour le moment.

Mini-coalition Retour à la table des matières

Quelques constatations politico-diplomatiques :

— Les armées de ces trois pays sont épaulées, sur un mode mineur, par le Canada, le Danemark, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Belgique ;
— L’Italie, qui avait voulu éviter un engagement jusqu’à ces derniers jours, a accepté que ses bases dans le sud soient utilisées par la mini-coalition ;
— L’Allemagne et la Turquie ont tout fait pour rester en dehors de cette initiative ;
— Les Américains, qui se faisaient prier depuis quelques semaines (à cause de la situation périlleuse à Bahrein et au Yémen ?), n’ont accepté de donner leur voix et leur aide que lorsqu’il est apparu que le régime Kadhafi allait tirer son épingle du jeu, voire sortir renforcé de l’aventure ; ils affirment que leur appui à l’opération est "limité" (Barack Obama) ;
— L’OTAN est tenue à distance – du fait surtout des Français – afin de faire oublier l’actuelle opération calamiteuse en Afghanistan, mais agit en sous-main.
— L’Union européenne est marginalisée, une fois de plus, en tant qu’institution : le géant économique peine à définir et mettre en œuvre une politique étrangère et de défense commune ;
— La Russie et la Chine ont laissé faire (Khadafi n’est pas défendable, même par eux), renonçant à leur droit de veto : d’autres chats à fouetter, sans doute (voir plus loin ce qu’ils en ont dit à New-York).

Quelques petits pays de la Ligue arabe sont appelés à faire de la figuration, pour « habiller », sur un plan politique surtout, l’intervention franco-britannique-américaine : Liban, Qatar (seul à avoir annoncé l’engagement de quatre chasseurs, en étroite collaboration avec l’armée de l’air française) , Emirats arabes unis, Jordanie. Mais les voisins immédiats de la Libye (Tunisie, Egypte), encore fragiles, sont restés discrets. Soudan, Tchad, Algérie – qui font le dos rond – n’en pensent pas moins, etc.

Banquet des frappes Retour à la table des matières

En fait, l’habillage n’est pas si rutilant que cela : après les premières vagues de bombardements, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé déjà ce dimanche qu’ils "s’écartent du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne", une mesure qui était soutenue à l’origine par l’organisation panarabe. Quant à l’Union africaine, pourtant annoncée au "banquet des frappes" samedi à la mi-journée, à l’Elysée, elle n’était pas représentée, et a demandé dimanche "que les armes se taisent". L’amiral Mike Mullen, chef d’état-major américain, a rappelé ce même dimanche que l’objectif poursuivi n’était pas, en principe, de s’en prendre au régime Khadafi en tant que tel, paraissant en retrait par rapport aux rodomontades françaises et britanniques.

Mais, à propos d’Elysée, belle opération de politique intérieure-extérieure de Nicolas Sarkozy, flanqué de l’Ex - l’ancien premier ministre Alain Juppé, appelé au secours d’une diplomatie française en péril - qui, en "nation-cadre" d’une opération plus ou moins multinationale, parvient à faire oublier ... les cantonales hexagonales ; les inquiétudes sur la sécurité des centrales dans la France championne du monde de l’électricité nucléaire ; les catastrophes au Japon ... Rien de tel qu’une bonne guerre, surtout si elle n’est pas trop difficile à mener, pour faire bouger les lignes ... politiques.

Cibles prioritaires Retour à la table des matières

Le montage de cette coalition, une fois habillée politiquement par l’ONU, la Ligue arabe, etc. , pose surtout des problèmes de coordination et d’efficacité sur le terrain – la difficulté étant de répartir les tâches, et déterminer les cibles et leur priorité, dans la phase des premières frappes : dans une optique étroite, il s’agit des radars, systèmes anti-aériens, pistes d’aviation, et bases aériennes. Dans une définition plus large, qui semble avoir été adoptée d’emblée, une gamme d’objectifs qui peut aller des centres de commandement, casernes, etc., aux blindés ou colonnes de véhicules de l’armée de Kadhafi, voire à ses lignes de ravitaillement, ou ses instruments de communication et propagande, comme les émetteurs de radio-télévision.

La coalition affirmait dimanche après-midi avoir stoppé l’avance des troupes de Khadafi sur Benghazi, et touché à des degrés divers 20 cibles sur 22 ( dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne), notamment lors des tirs d’une centaine de missiles de croisière Tomahawk, dans la nuit de samedi à dimanche, par des navires et sous-marins américains.

Sur un plan technique, le « cocktail » de moyens rassemblés par la France avec ses alliés paraît bien lourd, surtout si l’on pense à la relative faiblesse des moyens dont disposerait le régime Kadhafi , désorganisé au surplus par 2 ou 3 jours de frappes intensives : au mieux, une quarantaine de milliers de soldats, dont moins d’un tiers de troupes d’élite, et une fraction de mercenaires africains ; une douzaine de chasseurs, et autant d’hélicoptères qui étaient en état de vol (avant les frappes) ; des blindés de modèle ancien, etc.

Pour faire respecter une « no-fly zone » sur la durée, il aura fallu mobiliser :
— des moyens d’observation (des satellites américains) et de contrôle ou guidage (appareils AWACS français ou otaniens) ;
— des escadrilles de chasseurs (Mirage, Rafale, Tornado, F16), et leurs avions-ravitailleurs ;
— des bases ( comme Solenzara en Corse, située à une heure des côtes libyennes, ou les bases US-OTAN en Sicile) ;
— le porte-avions français Charles-de-Gaulle , qui a appareillé dimanche, prendra le relais, au large des côtes libyennes, où croisent déjà plusieurs unités de l’US Navy, de la Royal Navy, etc. .

Raisons de principe Retour à la table des matières

Pour information, voici – telles que les restituait Jean-Dominique Merchet, sur son blog Secret défense – les raisons données par les cinq pays (sur quinze) du Conseil de sécurité qui se sont abstenus de soutenir la résolution franco-britannique :

— L’Allemagne « ne souhaite pas s’engager dans une confrontation militaire » ;

— L’Inde est convaincue qu’il « n’existe pratiquement aucune information crédible sur la situation sur place » qui puisse justifier la décision d’établir une zone d’exclusion aérienne et ne « sait pas plus comment les mesures prises seront appliquées » ;

— Le Brésil estime que « le texte présenté aujourd’hui envisage des mesures qui vont bien au-delà de l’appel de la Ligue des Etats arabes qui demandait des mesures fortes pour faire cesser la violence. (...) Nous ne sommes pas convaincus que l’utilisation de la force permettra d’atteindre l’objectif commun qui est de mettre un terme à la violence et de protéger les civils » ;

— La Russie s’y oppose « pour des raisons de principe » et déplore le fait de n’avoir pas obtenu de réponse sur les moyens permettant de mettre en place le régime d’exclusion aérienne. « Nous avons aussi vu passer sous nos yeux un texte dont le libellé n’a cessé de changer, suggérant même par endroits la possibilité d’une intervention militaire d’envergure. »

— La Chine rappelle qu’elle s’est « toujours opposée au recours à la force dans les relations internationales » et qu’elle « éprouve toujours de grandes difficultés à l’égard de plusieurs dispositions importantes du texte de la résolution ».

http://blog.mondediplo.net/2011-03-19-Guerre-en-Libye-la-furia-francaise

samedi 19 mars 2011, par Philippe Leymarie

Frappes ciblées, zone d’exclusion aérienne, et — tant qu’on y est — se payer enfin la tête de Kadhafi : les chasseurs Rafale ont fait leurs premiers raids dans le ciel de la Libye samedi en début d’après-midi, inaugurant la campagne de pilonnage menée également par des chasseurs britanniques et des navires américains. La France, revenue des petites compromissions et des grands aveuglements de ce début d’année sur la portée du « réveil arabe », tient enfin sa « grande cause » de salubrité publique internationale, retrouve ses antiennes sur les droits humains, peut mettre en musique l’ingérence à la mode Kouchner. Et peu importe la lettre des résolutions, pourvu qu’on ait l’ivresse…


91 commentaires sur « Guerre en Libye : la “furia” française »

  • Gérard :
    19 mars @15h22   « »

    Il faut surtout voir un "rattrapage" après le peu d’empressement de soutenir les Révolutions en Tunisie et en Egypte de Sarko ... et le silence sur les autres "paradis" de démocratie du Yemen à l’Arabie Saoudite en passant par le Bahrein et la Syrie.
    Ce même Sarko qui avait promis de faire respecter en 48 h, le vote du peuple en Côte d’Ivoire.
    Sans parler du soutien aux régimes africains comme celui de la famile Bongo ... et d’autres.
    Et aussi oublier l’ami-ami d’il y a trois ans !

  • permalien Esteban :
    19 mars @16h07   « »

    Merci !
    Je n’en pouvais plus de ces nouvelles répétitives, simplistes et consensuelles nous rappelant qui est le méchant et qui sont les gentils, et expliquant comme à chaque fois qu’on y allait pour "aider les civils". Que c’est lourd, l’info sans profondeur pour la ménagère de moins de 50 ans...
    Merci pour cette analyse, enfin critique.

  • permalien Claude Animo :
    19 mars @16h44   « »

    Sarkozy, décidément, une véritable petite frappe.

  • permalien bgrbgr :
    19 mars @16h50   « »

    sarko conduit la france dans le caho sans s’en rendfe compte.sa surprise sera grande !!!!!!!!!!!!!!!!!

  • permalien Tariel :
    19 mars @17h04   « »

    Nous savons, que cette intervention militaire contre la Libye sera un désastre humain, accompagné d’une flagrante violation du droit international. Le peuple géorgien l’a subi en 2008. La situation était identique à celle d’aujourd’hui. La Russie était intervenue en vue de protéger ces soit disant ressortissants contre les géorgiens, ainsi violant l’intégrité territoriale de la Géorgie, violation tant critiquée par l’Occident. Or, présentement, c’est l’Occident qui prend les mesures semblables contre la Libye.

Actualisé au 20 mars 2011

Le feu est passé au vert, la légitimité acquise : le Conseil de sécurité a donné son onction en votant, le 17 mars, la résolution 1973 sur la Libye ; et un déjeuner-sommet à l’Elysée, samedi, organisé à la va-vite, a conforté l’inattendu "tombeur" de Khadafi. Mais les débats à l’ONU étaient déjà loin : l’expérience prouve qu’il ne faut pas trop s’attacher à la lettre des résolutions, dont l’application se fait souvent sur un mode « glissant », en fonction des intentions de ceux qui sont chargés de les interpréter et de les mettre en œuvre.

Exemple, avec cette invocation en boucle de l’impérieuse nécessité de « protéger les populations » (Civilian protection) :

— Les "populations" en tant que telles avaient été visées durant la première phase de la répression, lorsque des policiers libyens, puis des mercenaires africains avaient tiré sur les manifestants, faisant plusieurs centaines de victimes. Mais, si tous les opposants ont été traités de « terroristes d’Al Qaida » ou de « bandits », il n’y a pas eu ensuite de politique de massacre délibéré de civils. Si cela avait été le cas, la résolution de l’ONU aurait sans doute été adoptée beaucoup plus tôt. Qu’il ait agi avec sincérité ou non, le gouvernement libyen a demandé successivement aux civils de se pousser, de déposer les armes, de se rallier, de profiter d’une amnistie, etc.

— Il y a un million d’habitants dans la région de Benghazi, mais une fraction de ces civils sont aussi … des combattants, qui appartiennent désormais à… une armée, même si elle semble de fortune, et peu efficace. Il s’agit de soldats parfois très aguerris, notamment d’anciens militaires ou policiers ralliés (y compris quelques généraux) ; ou de recrues plus récentes, civiles à l’origine, mais qui manient depuis quelques semaines des armes, y compris de calibre respectable (mortiers, mitrailleuses, batteries antiaériennes, etc.) ou même lourdes (quelques chars, quelques avions). Ce ne sont pas, ou plus, des civils sans défense (classiquement, les femmes, enfants, vieux, malades, etc.) ...

Guerre secrète Retour à la table des matières

Donc, inutile de se voiler la face. L’objectif n’est pas seulement de mettre des civils à l’abri : il est de renverser le cours de la bataille en permettant aux insurgés de ne pas la perdre ; et d’obtenir dans la foulée la chute du régime. C’est le vrai "but de la guerre", ou "l’effet final recherché", comme disent les militaires, qui aiment bien savoir où ils vont.

Puisque le « Dégage ! » qui a fait fureur ces dernières semaines dans le monde arabe n’a pas suffi en Libye à faire tomber le fruit (pas aussi mûr, apparemment, qu’en Tunisie et en Egypte), il fallait un coup de pouce de l’Occident, qui a un vieux compte à régler avec le dictateur agité de Tripoli, lui-même en délicatesse avec une bonne partie de la Ligue arabe, et de l’Union africaine. Mais, là, on est dans le domaine de la géopolitique, bien plus que dans celui de l’humanitaire, quoi que prétende la résolution onusienne.

Autre aspect qui peut prêter à confusion : l’intervention au sol - seule à même d’aboutir à la chute complète du régime Khadafi. Elle est écartée explicitement par la résolution de l’ONU : "... tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen".

Les principaux partenaires en cause ne souhaitent d’ailleurs pas, en principe, que leurs troupes apparaissent comme les envahisseurs ou occupants d’un pays arabe ou musulman, dans le sillage de ce qui s’est fait en Irak et en Afghanistan. Donc, cette intervention au sol ne devrait pas se faire. Mais il y a des moyens de contourner la difficulté :

— l’expédition d’armes, via des fournisseurs tiers ;
— l’envoi de "conseillers", pour entraîner les insurgés libyens ;
— l’action clandestine, menée par des commandos ("éclairage" des frappes, coups de main, sabotages, provocations).

Une équipe de commandos britanniques avait été interceptée le mois dernier… par les rebelles — indice de cette « guerre secrète » qui, presque toujours, précède ou accompagne une opération « officielle ». D’ailleurs, la résolution 1973 autorise « l’emploi de tous les moyens nécessaires » à la protection des populations, ce qui donne finalement une marge d’interprétation plutôt large...

Habillage politique Retour à la table des matières

Cette guerre pour la démocratie en Libye (dans le meilleur des cas !), lancée sous aiguillon français, est essentiellement franco-britannique, avec aux manettes deux gouvernements conservateurs : sans remonter aux guerres mondiales, on peut rappeler l’expédition commune sur le Canal de Suez, en 1956 ; et la conclusion entre Paris et Londres, en novembre 2010, d’une batterie d’accords de coopération militaire, avec — pour la première fois — un volet concernant la dissuasion nucléaire, que ces deux pays sont les seuls à exercer dans l’Union européenne.

C’est donc l’occasion de se débarrasser d’un régime déconsidéré, infréquentable, etc. — le paradoxe étant que, ces dernières années, ledit régime s’était amendé, et avait été partiellement réintégré dans le jeu international. L’Italie en avait fait son partenaire privilégié, en matière économique, mais aussi d’antiterrorisme et de contrôle de l’immigration illégale. La France avait signé avec Tripoli un accord de défense, avec à la clé des ventes d’armement et des coopérations (qui pour la plupart, par chance – vu rétrospectivement –, n’avaient pas été suivies d’effets !). Et aujourd’hui, Paris se retrouve en situation d’avoir à détruire en Libye les derniers Mirage de fabrication française, vendus en leur temps, et récemment modernisés par Dassault… avec l’appui de l’Etat français.

Les état-majors, à Paris et à Londres, préparaient depuis plusieurs semaines des scénarios d’intervention. Ils menaient d’ailleurs ces jours-ci, en France, un exercice commun baptisé « Southern Mistral », prévu de longue date, dont les moyens techniques et humains ont pu être dérivés vers l’opération actuelle. Mais, dans les faits, et bien qu’ils se défendent d’être en première ligne, les militaires américains assurent l’essentiel de la coordination de l’opération, notamment à partir de leur état-major aérien à Ramstein, en Allemagne. Même si la France se donne le beau rôle, les Etats-Unis sont la "nation-cadre" de fait, au moins pour le moment.

Mini-coalition Retour à la table des matières

Quelques constatations politico-diplomatiques :

— Les armées de ces trois pays sont épaulées, sur un mode mineur, par le Canada, le Danemark, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Belgique ;
— L’Italie, qui avait voulu éviter un engagement jusqu’à ces derniers jours, a accepté que ses bases dans le sud soient utilisées par la mini-coalition ;
— L’Allemagne et la Turquie ont tout fait pour rester en dehors de cette initiative ;
— Les Américains, qui se faisaient prier depuis quelques semaines (à cause de la situation périlleuse à Bahrein et au Yémen ?), n’ont accepté de donner leur voix et leur aide que lorsqu’il est apparu que le régime Kadhafi allait tirer son épingle du jeu, voire sortir renforcé de l’aventure ; ils affirment que leur appui à l’opération est "limité" (Barack Obama) ;
— L’OTAN est tenue à distance – du fait surtout des Français – afin de faire oublier l’actuelle opération calamiteuse en Afghanistan, mais agit en sous-main.
— L’Union européenne est marginalisée, une fois de plus, en tant qu’institution : le géant économique peine à définir et mettre en œuvre une politique étrangère et de défense commune ;
— La Russie et la Chine ont laissé faire (Khadafi n’est pas défendable, même par eux), renonçant à leur droit de veto : d’autres chats à fouetter, sans doute (voir plus loin ce qu’ils en ont dit à New-York).

Quelques petits pays de la Ligue arabe sont appelés à faire de la figuration, pour « habiller », sur un plan politique surtout, l’intervention franco-britannique-américaine : Liban, Qatar (seul à avoir annoncé l’engagement de quatre chasseurs, en étroite collaboration avec l’armée de l’air française) , Emirats arabes unis, Jordanie. Mais les voisins immédiats de la Libye (Tunisie, Egypte), encore fragiles, sont restés discrets. Soudan, Tchad, Algérie – qui font le dos rond – n’en pensent pas moins, etc.

Banquet des frappes Retour à la table des matières

En fait, l’habillage n’est pas si rutilant que cela : après les premières vagues de bombardements, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé déjà ce dimanche qu’ils "s’écartent du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne", une mesure qui était soutenue à l’origine par l’organisation panarabe. Quant à l’Union africaine, pourtant annoncée au "banquet des frappes" samedi à la mi-journée, à l’Elysée, elle n’était pas représentée, et a demandé dimanche "que les armes se taisent". L’amiral Mike Mullen, chef d’état-major américain, a rappelé ce même dimanche que l’objectif poursuivi n’était pas, en principe, de s’en prendre au régime Khadafi en tant que tel, paraissant en retrait par rapport aux rodomontades françaises et britanniques.

Mais, à propos d’Elysée, belle opération de politique intérieure-extérieure de Nicolas Sarkozy, flanqué de l’Ex - l’ancien premier ministre Alain Juppé, appelé au secours d’une diplomatie française en péril - qui, en "nation-cadre" d’une opération plus ou moins multinationale, parvient à faire oublier ... les cantonales hexagonales ; les inquiétudes sur la sécurité des centrales dans la France championne du monde de l’électricité nucléaire ; les catastrophes au Japon ... Rien de tel qu’une bonne guerre, surtout si elle n’est pas trop difficile à mener, pour faire bouger les lignes ... politiques.

Cibles prioritaires Retour à la table des matières

Le montage de cette coalition, une fois habillée politiquement par l’ONU, la Ligue arabe, etc. , pose surtout des problèmes de coordination et d’efficacité sur le terrain – la difficulté étant de répartir les tâches, et déterminer les cibles et leur priorité, dans la phase des premières frappes : dans une optique étroite, il s’agit des radars, systèmes anti-aériens, pistes d’aviation, et bases aériennes. Dans une définition plus large, qui semble avoir été adoptée d’emblée, une gamme d’objectifs qui peut aller des centres de commandement, casernes, etc., aux blindés ou colonnes de véhicules de l’armée de Kadhafi, voire à ses lignes de ravitaillement, ou ses instruments de communication et propagande, comme les émetteurs de radio-télévision.

La coalition affirmait dimanche après-midi avoir stoppé l’avance des troupes de Khadafi sur Benghazi, et touché à des degrés divers 20 cibles sur 22 ( dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne), notamment lors des tirs d’une centaine de missiles de croisière Tomahawk, dans la nuit de samedi à dimanche, par des navires et sous-marins américains.

Sur un plan technique, le « cocktail » de moyens rassemblés par la France avec ses alliés paraît bien lourd, surtout si l’on pense à la relative faiblesse des moyens dont disposerait le régime Kadhafi , désorganisé au surplus par 2 ou 3 jours de frappes intensives : au mieux, une quarantaine de milliers de soldats, dont moins d’un tiers de troupes d’élite, et une fraction de mercenaires africains ; une douzaine de chasseurs, et autant d’hélicoptères qui étaient en état de vol (avant les frappes) ; des blindés de modèle ancien, etc.

Pour faire respecter une « no-fly zone » sur la durée, il aura fallu mobiliser :
— des moyens d’observation (des satellites américains) et de contrôle ou guidage (appareils AWACS français ou otaniens) ;
— des escadrilles de chasseurs (Mirage, Rafale, Tornado, F16), et leurs avions-ravitailleurs ;
— des bases ( comme Solenzara en Corse, située à une heure des côtes libyennes, ou les bases US-OTAN en Sicile) ;
— le porte-avions français Charles-de-Gaulle , qui a appareillé dimanche, prendra le relais, au large des côtes libyennes, où croisent déjà plusieurs unités de l’US Navy, de la Royal Navy, etc. .

Raisons de principe Retour à la table des matières

Pour information, voici – telles que les restituait Jean-Dominique Merchet, sur son blog Secret défense – les raisons données par les cinq pays (sur quinze) du Conseil de sécurité qui se sont abstenus de soutenir la résolution franco-britannique :

— L’Allemagne « ne souhaite pas s’engager dans une confrontation militaire » ;

— L’Inde est convaincue qu’il « n’existe pratiquement aucune information crédible sur la situation sur place » qui puisse justifier la décision d’établir une zone d’exclusion aérienne et ne « sait pas plus comment les mesures prises seront appliquées » ;

— Le Brésil estime que « le texte présenté aujourd’hui envisage des mesures qui vont bien au-delà de l’appel de la Ligue des Etats arabes qui demandait des mesures fortes pour faire cesser la violence. (...) Nous ne sommes pas convaincus que l’utilisation de la force permettra d’atteindre l’objectif commun qui est de mettre un terme à la violence et de protéger les civils » ;

— La Russie s’y oppose « pour des raisons de principe » et déplore le fait de n’avoir pas obtenu de réponse sur les moyens permettant de mettre en place le régime d’exclusion aérienne. « Nous avons aussi vu passer sous nos yeux un texte dont le libellé n’a cessé de changer, suggérant même par endroits la possibilité d’une intervention militaire d’envergure. »

— La Chine rappelle qu’elle s’est « toujours opposée au recours à la force dans les relations internationales » et qu’elle « éprouve toujours de grandes difficultés à l’égard de plusieurs dispositions importantes du texte de la résolution ».






Le discours de Mme Le Pen menace juifs et musulmans, par Richard Prasquier et Alain Jakubowicz, président de la Licra

21/03/2011 02:09



Le discours de Mme Le Pen menace juifs et musulmans, par Richard Prasquier et Alain Jakubowicz, président de la Licra
18/03/11
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- - Thème: Crif


 

Elle a la gouaille et croit en son avenir, les sondahes sont pour elle. Marine Le Pen ne se satisfait pas de l'imprécation hargneuse, de l'allusion méprisante et de la plaisanterie blessante qui étaient la marque de fabrique de son père. Elle sait que ces saillies à moteur antisémite l'ont cantonné dans un rôle de trublion provocateur dont la capacité de nuisance ne recouvrait aucune perspective politique réelle.
 
Marine Le Pen, elle, cherche le pouvoir. Elle ne s'en cache pas et c'est son droit. Pour l'obtenir, elle a, entre autres, besoin de respectabilité pour diversifier sa clientèle électorale et rendre possibles des alliances futures. L'entreprise est délicate car, pour effacer l'image sulfureuse qui s'attache à son nom aux yeux de la majorité des Français, elle ne doit pas pour autant décevoir le noyau dur des militants du Front national, ceux qui s'amusaient aux déclarations choquantes de Jean-Marie Le Pen, ceux qui ont soutenu Bruno Gollnisch justement parce que ses positions le rendaient infréquentable.
 
La présidente du FN compose avec eux au sein du nouveau comité central du parti dont le patriarche Le Pen demeure président d'honneur. Marine Le Pen sait que l'efficacité électorale de son discours tient en grande partie à sa capacité de rencontrer, voire de susciter, les craintes et les fantasmes d'une société où l'inquiétude du déclassement nourrit la recherche du bouc émissaire.
 
Ainsi le musulman a pris la place tenue hier par le juif, l'Arabe ou l'immigré dans la dialectique frontiste. Ne nous y trompons pas : ceux qui parlent de l'islamisation de la France sont guidés par la même obsession xénophobe que ceux qui dénonçaient la judaïsation de notre pays dans les années 1930. L'étranger, quel que soit son visage, reste responsable pour l'extrême droite des maux de notre -société.
 
Alors, parce que Marine Le Pen a qualifié au détour d'une interview "les camps" de "barbarie suprême", devrait-on lui décerner un certificat d'honorabilité ? C'est un peu court... Elle a pris soin, dans cette communication très préparée, car attendue, de soustraire tout qualificatif au mot "camp", amalgamant de la sorte des situations bien disparates : détention, travail et extermination.
 
Point de détail ? Sans spécifier la Shoah, Marine Le Pen entend ainsi clore une polémique qu'elle renvoie au fond à un passé sans intérêt. Cette seule déclaration devrait-elle suffire à absoudre le FN de son lourd passif ? Certainement pas.
 
Le parti n'a pas fait le deuil de ses réminiscences antisémites, groupuscules nationalistes, pétainistes et autres passéistes gravitant encore autour de lui. Enfin, le souvenir encore très frais de Marine Le Pen se refusant à condamner l'ignominie de la conférence négationniste de Téhéran en 2006 montre que les réflexes les plus élémentaires de la lutte contre l'antisémitisme ne sont en rien acquis.
 
Vigilance et fermeté
 
C'est pour ces raisons et au regard des valeurs universelles que nous défendons que nous voulons exprimer notre profonde préoccupation devant le développement actuel d'un populisme dont l'Europe offre divers exemples et dans lequel une partie de la France semble prête à basculer. Il est bien sûr nécessaire de faire preuve de la plus grande vigilance et de la plus grande fermeté vis-à-vis des islamistes radicaux.
........................
La suite ,ici:

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=24116&returnto=accueil/main&artyd=10
 

 
Article publié dans le Monde du 18 mars 2011-03-18
La suite ,ici:

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=24116&returnto=accueil/main&artyd=10





Gilles-William Goldnadel : “Nier l’identité nationale est une erreur” (comme le coup des nationalités multiples ?)

20/03/2011 16:25



jeudi, 17/03/2011
Par Fabrice Madouas

Gilles-William Goldnadel Gilles-William Goldnadel est ce que l’on a coutume d’appeler un “ténor du barreau”. Fondateur d’Avocats sans frontières, ce pénaliste réputé s’est distingué dans de nombreuses affaires : celle de l’Angolagate, celles aussi du Sentier.

Editorialiste sur Radio J (entre autres activités associatives), il est aussi l’une des voix influentes du judaïsme français – voix forte et singulière, tant il est difficile de le “classer”, tant il revendique une liberté d’expression et de pensée qui ne lui vaut pas que des amitiés, tant il aime aussi prendre à contre-pied son interlocuteur dans une joute intellectuelle qu’il savoure et qui lui permet d’exercer son art oratoire.

Il a fait précéder son livre d’une citation de Julien Freund (« Sachons être suspect, c’est le signe aujourd’hui d’un esprit libre et indépendant, surtout en milieu intellectuel ») et d’un “avertissement désabusé” où il rapporte une conversation récente avec une amie magistrate : « Quand je lui répondis que l’essentiel de mes loisirs avait été consacré à l’écriture d’un livre intitulé Réflexions sur la question blanche, ma bienveillante interlocutrice s’exclama, mifigue, mi-raisin : “J’espère que vous n’allez pas vous retrouver à la 17e !”» (Chambre correctionnelle où sont jugées, à Paris, les affaires de presse.) Preuve qu’il est des sujets qu’on vous recommande de n’aborder qu’avec précaution quand on n’est pas connu pour céder aux injonctions du “politiquement correct”. Entretien.

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L'ONU ,moins prompt pourtant à appliquer ses résolutions à Israël...Libye : les scénarios d'une intervention militaire

18/03/2011 08:27



Libye : les scénarios d'une intervention militaire

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Par Isabelle Lasserre
18/03/2011 | Mise à jour : 00:00
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Une bombe lâchée par les avions du colonel Kadhafi sur les insurgés. Crédits photo: FP PHOTO/MARCO LONGARI.
Une bombe lâchée par les avions du colonel Kadhafi sur les insurgés. Crédits photo: FP PHOTO/MARCO LONGARI.

Du simple brouillage des systèmes radars libyens au bombardement du bunker de Kadhafi, différents degrés sont envisageables.

La France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et leurs alliés arabes devront choisir entre plusieurs scénarios pour leur opération militaire décidée contre la Libye. Brandie à la tribune de l'ONU par les diplomates, la «zone d'exclusion aérienne» semblait davantage destinée à éviter un veto russe ou chinois, en dissimulant, sous un vocable acceptable par tous, la réalité d'une intervention militaire.

En Bosnie, où elle fut imposée au début des années 1990 pour empêcher les Serbes de bombarder les populations civiles, elle n'a pas empêché le massacre de Srebrenica. En Irak, elle fut maintenue pendant douze ans sans infléchir d'un pouce la politique de Saddam Hussein. De toute façon, le temps d'imposer une «no fly zone» au-dessus de la Libye, les troupes de Kadhafi auront probablement déjà repris le contrôle des dernières zones rebelles.

Plus sérieusement, et parce que le projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU promet de protéger les civils «par tous les moyens», les alliés pourraient décider de lancer, dans les heures suivant ce vote, des frappes ciblées contre des intérêts stratégiques libyens. Des raids visant à détruire la défense antiaérienne de la Libye, les centres de commandement et les aéroports, afin de clouer les avions au sol.

 

La route de Rommel 

 

Parallèlement, une guerre électronique pourrait être déclenchée pour neutraliser les systèmes radars libyens. Dans cette configuration, la France pourrait participer en faisant décoller ses chasseurs de la base aérienne de Solenzara, en Corse. Mais également en envoyant des avions radars Awacs. Une telle action militaire constituerait un signal fort, dont certains espèrent qu'il pourrait avoir un effet psychologique et provoquer une débandade dans l'entourage du Guide libyen. Mais rien n'est moins sûr.

Si le but de l'intervention est de faire tomber le régime, comme le suggèrent certains diplomates, les alliés pourraient également décider de s'attaquer aux chars et à l'infanterie libyenne en frappant dans le désert, le long de la route jadis empruntée par la 8e armée britannique et par le général allemand Rommel. «Un acte particulièrement intense, politiquement et militairement», prévient un officier général. Et qui risque en outre de ne pas suffire.

S'il s'attend à des frappes aériennes, le colonel Kadhafi ne manquera pas de disperser ses forces au sol, comme le fit Saddam Hussein en mars 2003. Il sera difficile alors d'éviter des dégâts collatéraux sur les populations. Comme le rappelle un officier général, «on ne gagne jamais une guerre uniquement avec l'aviation. Pour détruire une armée de terre, il faut aller au carton.» Or, le projet de résolution exclut «une force d'occupation terrestre».

Bien qu'affaibli, le colonel Kadhafi pourrait encore compter sur la fidélité de 10.000 à 12.000 soldats. Sans oublier des mercenaires africains, des missiles sol-air, de nombreux tanks et pièces d'artillerie.

Dernière option, attaquer directement le centre de gravité du régime, Kadhafi lui-même, en bombardant son bunker ou les abris dans lesquels il est susceptible de se cacher. En 1986, les frappes aériennes lancées par Ronald Reagan contre sa résidence l'avaient manqué de peu. Depuis, les moyens de détection, notamment satellitaires, mais aussi de frappe, se sont beaucoup modernisés, rendant théoriquement une telle opération faisable. Mais, en 2003, les premiers bombardements aériens de l'armée américaine lancés contre Bagdad avaient eu pour but de liquider Saddam Hussein. Ce fut un échec.

http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/17/01003-20110317ARTFIG00760-libye-les-scenarios-d-une-intervention-militaire.php


 

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Paris participera aux opérations militaires en Libye

Le Point.fr - Publié le 18/03/2011 à 08:06 - Modifié le 18/03/2011 à 08:41

Selon le porte-parole du gouvernement François Baroin, des frappes aériennes auront lieu "dans quelques heures".


Des Libyens scrutent le ciel près d'Ajdabiya. © Roberto Schmidt / AFP

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Le Point.fr

Les frappes militaires contre la Libye après la résolution de l'ONU interviendront "rapidement", "dans quelques heures", et les Français y "participeront", a déclaré vendredi matin sur RTL le porte-parole du gouvernement François Baroin. "Les frappes auront lieu rapidement", a déclaré François Baroin, disant ne pas vouloir préciser pour l'instant exactement "quand, comment, sur quelles cibles, sous quelles formes".

Cette intervention militaire "n'est pas une occupation du territoire libyen", mais "un dispositif de nature militaire pour protéger le peuple libyen et lui permettre d'aller jusqu'au bout de son souffle de liberté, et donc de la chute du régime Kadhafi", a-t-il indiqué. "Les Français qui étaient aux avant-postes de cette demande (d'intervention) seront naturellement cohérents avec l'intervention militaire, donc ils participeront", a-t-il ajouté. "Ce qui s'est passé cette nuit (avec la résolution de l'ONU) est une étape très importante dans cette gestion de la guerre en Libye, du massacre par Kadhafi de son peuple, et il faut reconnaître le rôle puissant joué par le président de la République Nicolas Sarkozy et par la France", a-t-il souligné.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi soir une résolution approuvant le recours à la force contre le régime libyen du colonel Muammar Kadhafi.

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El Watan (Algérie)

Libye: l'Onu autorise l'usage de la force, Tripoli envisage un cessez-le-feu

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le 17.03.11 | 20h45

A l'issue de trois jours d'âpres négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi soir en faveur d'un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi, ouvrant la voie à des frappes aériennes en Libye.
A l'issue de trois jours d'âpres négociations, le Conseil de sécurité de...

A l'issue de trois jours d'âpres négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi soir en faveur d'un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi, ouvrant la voie à des frappes aériennes en Libye.
La résolution autorise à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne, y compris des frappes aériennes, mais précise qu'il n'est pas question d'occupation militaire.
Elle prévoit aussi une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.
Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a réagi en estimant que la résolution de l'ONU constituait un "appel aux Libyens à s'entretuer". "Cette résolution traduit une attitude agressive de la communauté internationale, qui menace l'unité de la Libye et sa stabilité", a-t-il dit, dénonçant un "complot" de la communauté internationale et "une volonté de pays comme la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de diviser le pays".
Le vice-ministre a également affirmé que son pays était prêt à un cessez-le-feu: "nous sommes prêts pour cette décision (de cessez-le-feu) mais nous avons besoin d'un interlocuteur bien précis pour discuter de sa mise en oeuvre", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Tripoli.
Le texte a été adopté par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie se sont abstenues mais n'ont pas utilisé leur veto pour bloquer le texte. L'Allemagne, le Brésil et l'Inde se sont aussi abstenus.
Au moment où Mouammar Kadhafi venait d'annoncer son intention d'attaquer la ville de Benghazi, tenue par les rebelles, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait averti, avant le vote, qu'il restait peu de temps pour intervenir. La France avait auparavant annoncé des frappes aériennes dès l'adoption de la résolution.
"Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d'arriver trop tard. Ce sera l'honneur du Conseil de sécurité d'avoir fait prévaloir en Libye la loi sur la force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l'oppression", a plaidé M. Juppé, qui avait fait spécialement le déplacement à New York.
Après le vote, l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant a souligné que la Grande-Bretagne était "prête à prendre ses responsabilités pour mettre fin aux violences, protéger les civils".
L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a déclaré que les Etats-Unis "se tenaient du côté du peuple libyen et (soutenaient) leurs besoins en matière de droits de l'Homme". "Le Conseil de sécurité a répondu à l'appel à l'aide du peuple libyen", s'est-elle réjouie, estimant que "ce vote est une puissante réponse au besoin urgent sur le terrain".
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, a lui justifié l'abstention de son pays en relevant qu'une intervention militaire en Libye comporte des "risques et des dangers considérables". "Les soldats allemands ne participeront pas à une intervention militaire en Libye", a ajouté le vice-chancelier d'Angela Merkel.
Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil, a expliqué que son pays "n'était pas convaincu par le fait que l'usage de la force conduirait à la fin de la violence". "Cela pourrait causer plus de mal que de bien pour le peuple libyen".
L'ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a jugé "regrettable" que "la passion pour l'usage de la force ait prévalu". Il a rappelé que son pays avait proposé une résolution appelant à un cessez-le-feu.
L'ambassadeur chinois Li Baodong, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en mars, a expliqué que son pays avait "toujours été contre l'usage de la force dans les relations internationales".

AFP
http://www.elwatan.com/depeches/libye-l-onu-autorise-l-usage-de-la-force-tripoli-envisage-un-cessez-le-feu-17-03-2011-116541_167.php





La stratégie méprisable des démagogues.Japon : écologistes et partisans de la peine de mort, mêmes méthodes de démagogues ?

17/03/2011 05:55



Japon : écologistes et partisans de la peine de mort, mêmes méthodes de démagogues ?

On ne vaut bien souvent que ce que valent les procédés qu’on emploie, disait Albert Camus. La précipitation des écologistes, comme Mme Duflot et M. Cohn Bendit, à vouloir profiter de l’horreur sans nom où a été subitement plongé le Japon, vendredi 11 mars 2011, pour promouvoir leurs thèses, les catalogue.

Une admiration pour la noblesse du peuple japonais
 
Voici un pays qui, malgré une science consommée pour lutter contre une nature inhospitalière, vient de connaître un des pires séismes de son Histoire suivi d’un tsunami dévastateur. Il est en proie à un désastre inouï que, de surcroît, une catastrophe nucléaire menace de rendre encore plus effroyable. Et c’est l’instant que ces écologistes civilisés choisissent pour faire leur propre promotion. Une catastrophe, quelle aubaine ! Il faut en profiter : on est à quelques jours des élections cantonales et l’élection présidentielle de 2012 est lancée depuis plusieurs semaines.
 
Qui a pu voir les images de ces cataclysmes successifs qui se sont abattus sur le Japon, sans contenir ses larmes devant ce peuple submergé par la fureur de la terre et de la mer, mais tranquillement courageux face à une nature déchaînée que depuis des siècles son génie tente sinon d’apprivoiser du moins de contenir. Non seulement il a survécu, mais il a réussi à construire sur ces îles volcaniques, secouées d’incessants tremblements de terre, la deuxième économie du monde, en se relevant même d’une aventure guerrière insensée qui l’a laissé exsangue et livré en août 1945 à la dévastation des deux premières et seules bombes atomiques lancées à ce jour, l’une sur Hiroshima et l’autre sur Nagasaki.
 
Le monde entier est admiratif devant le sang-froid dont ce peuple fait preuve, malgré les forces naturelles qui l’écrasent. On songe à la confrontation entre l’homme et l’univers décrite par Blaise Pascal dans ses « Pensées » en des termes qui paraissent avoir été conçus de façon prémonitoire pour saluer la grandeur des Japonais : « Quand l’univers l’écraserait, écrit-il, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui ; l’univers n’en sait rien ».
 
La stratégie méprisable des démagogues
 
On communiait donc silencieusement dans le deuil que vit ce peuple, quand il a fallu que des écologistes bondissent sur la scène et se ruent sur les micros et devant les caméras pour faire leur promotion. L’occasion leur a paru trop belle. Ils n’ont pas pu résister : « Vous voyez, hein ! les a-t-on entendu clamer en substance infatués d’eux-mêmes. On vous avait prévenus ! Si le nucléaire est aujourd’hui un danger bien réel pour les Japonais, il l’est aussi pour les Français. Cette catastrophe peut aussi arriver en France. Des centrales nucléaires sont construites sur des zones sismiques comme en Alsace ou dans la vallée du Rhône. Exigeons de « sortir du nucléaire » » ! Il n’est pas exclu non plus que les médias inféodés au pouvoir aient de leur côté saisi l’occasion de cette fougue écologiste bienvenue pour diviser la Gauche dans la perspective d' élections proches et lointaines. Socialistes et écologistes ont, en effet, fait entendre des avis différents.
 
Qu’il n’y ait pas de malentendu ! On ne conteste pas la nécessité de débattre des risques de l’énergie nucléaire, de la remplacer par des énergies plus sûres. On est acquis à ce projet d’ avenir, mais qui, pour être mis en œuvre, demande du temps. On ne passe pas de 80 % d’électricité produite par l’énergie nucléaire à d’autres sources d’énergie du jour au lendemain. Mais, de grâce ! est-ce que le malheur qui submerge ces jours-ci le Japon est un moment bien choisi pour mener le débat en toute sérénité.
 
Ces écologistes usent des mêmes méthodes démagogiques que ces charognards partisans de la peine de mort sautant sur les crimes abominables perpétrés pour faire des sondages qui exigent aussitôt son rétablissement par référendum immédiat, surtout quand la victime est un enfant. On a entendu ces Écolos réclamer eux aussi un référendum ! Peut-on franchement régler le problème complexe de l’énergie nucléaire en répondant à une question par oui ou par non ?
 
L’exhibition du malheur d’autrui présente l’avantage de capter l’attention comme nulle autre mise en scène en simulant le réflexe de voyeurisme. Il déclenche simultanément un réflexe de compassion envers la victime et un réflexe de condamnation envers le bourreau. Les leurres de la prise de décision précipitée et de la mise hors-contexte achèvent de paralyser toute exigence de rationalité pour rendre l’individu prisonnier de ses réflexes. Ainsi, veulent faire croire ces forcenés, si la peine de mort existait, elle ferait réfléchir les assassins en puissance. Or, on sait qu’il n’en est rien. Sous l’emprise de irrationalité, qu’il s’agisse de la peur ou de la colère, non seulement on ne cherche pas à comprendre, on ne peut plus comprendre. Voilà la stratégie enfourchée par ces écologistes sans scrupule pour, croient-ils, faire avancer leur cause en surfant sur le désastre qui frappe aujourd’hui le Japon.
 
Décidément, M. Cohn-Bendit et Mme Duflot sont de plus en plus sympathiques : on les savait islamistophiles, les voilà qui partagent avec les partisans de la peine de mort les mêmes méthodes démagogiques de manipulation des esprits par paralysie sous l’emprise des réflexes stimulés de façon intensive. Il reste à souhaiter que leur conduite méprisable les discrédite sans nuire à une écologie qui doit savoir s’adresser à la rationalité des citoyens et non à leur irrationalité. L’écologie n’est pas une affaire de démagogues. Paul Villach





Défense d'en rire :Les candidats UMPS aux cantonales évitent d’afficher le logo de leur parti sur leurs tracts…

13/03/2011 15:55



Les candidats UMPS aux cantonales évitent d’afficher le logo de leur parti sur leurs tracts…

March 11th, 2011 · Commenter (1 Commentaire)

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Selon une information donnée ce matin sur France Info, de nombreux candidats de l’UMP et du PS n’osent même plus afficher le logo de leur mouvement sur leurs tracts et affiches. Ainsi, c’est le cas de François Goulard à Vannes Centre, de Christian Estrozi à Nice (pour l’UMP)et j’en passe et de Guerini à Marseille avec sa liste énergie 13 (PS). En réponse à la questoin posée par la journaliste, les interessés ont voulu “mettre l’accent sur le caractère local de l’élection”… J’invite donc nos lecteurs qui ont des élections dans leur canton, à agrandir la liste des courageux candidats républicains-pour-la-tolérance-et-les-valeurs-démocratiques qui auraient omis le logo de leur parti sur leurs affiches et tracts, en postant leur nom et leur parti dans les commentaires de ce post… A vos claviers…






Touaregs/Conséquences sécuritaires régionales de l’après crise libyenne / Immigration humanitaire : qui va sortir le portefeuille ?

11/03/2011 09:50



Conséquences sécuritaires régionales de l’après crise libyenne

Alors que la situation actuelle en Libye incite les observateurs à envisager les différentes alternatives de cette sortie de crise, avec des inquiétudes à caractère économique essentiellement orientées vers la problématique pétrolière et l’impact du cours du baril sur les marchés, des conséquences sécuritaires majeures tout aussi dommageables pourraient intervenir à moyen terme ; et ce quelle que soit l’issue de cet épisode révolutionnaire.

M. Kadhafi a en effet fait appel aux Touaregs du Mali et du Niger en renfort afin de sécuriser le sud du pays, en vertu d’un accord datant de 1980. Le retour de ces derniers dans leurs territoires d’origine pourrait déstabiliser davantage encore une zone sahélienne déjà fragilisée.

Si le Colonel Kadhafi se dit Touareg de par sa filiation maternelle, c’est davantage dans l’Histoire qu’il convient de trouver les fondements de cette relation fratricide et au cours de laquelle le Guide a tenté de conserver les rênes de la paix dans la zone. Plusieurs éléments touaregs sont alors membres de la légion islamique, mise en place par Kadhafi en 1969 dans le but de contribuer à la création d’un Etat islamique en Afrique du Nord et se sont établis en Libye après le démantèlement de la légion en 1980. De 1981 à 1991, le Colonel aurait même installé un camp d’entrainement qui leur était destiné dans ces régions septentrionales. De nombreux acteurs clefs au Sahel, tel que l’ancien chef rebelle du Mali Ibrahim Ag Bahanga – qui a momentanément trouvé refuge à Tripoli – en sont d’ailleurs issus. M. Kadhafi ne cessera dès lors de tenter de conforter cette position de pivot et d’étendre son influence au travers de ce peuple nomade. En avril 2006, lors de la fête du Mouloud à Tombouctou, le Guide a mis en place la « grande association des tribus du grand Sahara » regroupant les Touaregs d’Algérie, du Mali et du Niger ; un projet initié en 2005, où au cours d’une réunion dans la ville frontière d’Oubari, il avait explicitement poussé les Touaregs à se fédérer en une force politique et militaire. Il a depuis oscillé tantôt entre la posture de médiateur et celle de porte-parole des Touaregs, comme lorsqu’en en août 2008 au cœur de la rébellion maliano-nigérienne, il s’était entretenu avec le chef des bandits armés du Niger, Aghali Alambo, contribuant à leur faire abandonner les armes.

Et dès le commencement de cette crise libyenne, le 17 février dernier, c’est tout naturellement que ces Touaregs se sont à nouveau rapprochés de M. Kadhafi. Ils auraient participé aux manifestations de soutien au Guide rapportées au début du mouvement de violences, arrivés à bord d’un gros porteur à l’aéroport de Tripoli. Aujourd’hui encore, les troupes du General Ali Kana – Touareg en charge des garnisons du Sud – font partie de la garde rapprochée de M. Kadhafi et constituent une base-arrière militaire stratégique du régime central de Tripoli. Aghali Alambo, l’ancien patron controversé du MNJ au Niger, serait également actuellement dans la capitale et les anciens rebelles du sud libyen à Sebah et Oubari. Un bureau de recrutement discret serait installé dans un hôtel de Bamako appartenant à la Libye et les entretiens seraient menés par un diplomate libyen qui servirait d’agent recruteur, en liaison directe avec ceux postés directement en zone sahélienne.

Ces Touaregs sont assimilés à ses mercenaires privilégiés, sans lien de consanguinité ni d’ethnie, étrangers aux aspirations libertaires des Libyens. A terme, forts de l’argent et des moyens logistiques collectés lors de cette crise libyenne, ils pourraient développer leurs activités et multiplier les rezzous (pillages), contribuant par là-même tant à la remise en cause qu’à la destruction des structures et schémas traditionnels locaux, dans des pays où la paupérisation et la famine sont déjà ancrées. Organisés et galvanisés par la lutte, structurés par cette session d’entrainement libyenne, s’appuyant sur des moyens logistiques leur conférant une mobilité accrue – notamment via la récupération de véhicules – ils devraient tenter de procéder méthodiquement à la récupération des zones du nord malien et nigérien.

Un schéma de guerres claniques à l’image de celui observé en Somalie reste probable – la Libye étant un conglomérat qui s’appuie sur une structure tribale fractionnée de plusieurs centaines de groupes –, mais les Touaregs devraient avant tout asseoir leur influence, déjà conséquente, dans les zones volatiles nordistes du Mali et du Niger.

Au Niger, le processus politique en cours et la période de transition assimilée fragilisent grandement une situation pourtant étroitement encadrée par l’armée depuis la prise du pouvoir de la junte. Cependant, les luttes armées pourraient prospérer et les Touaregs mettre rapidement à profit ce déficit politico-sécuritaire pour y développer leur mouvement.

Au Mali, où le gouvernement est particulièrement soucieux de maintenir l’équilibre entre la souveraineté et la quasi-autonomie de l’extrême nord du pays, la présence excessive de l’armée y suscitait déjà depuis plusieurs mois une certaine ferveur, encourageant les Touaregs à y reprendre les armes. Aussi, une fois revenus sur ces territoires, où l’implantation et l’implication de mouvements djihadistes qui ne se sentent plus concernés par l’accord implicite passé avec les autorités bamakoises est de plus en plus importante, ces éléments touaregs devraient trouver un champ d’action d’autant plus favorable ; champ d’action qui sera de facto exploité par AQMI, qui entend de la même manière jouir de l’ensemble de ces zones de non-droit.

par Bérengère Grimoud, Analyste Maghreb/ Sahel du Bureau Veille et Analyse Risques Pays

http://www.armees.com/info/actualites/consequences-securitaires-regionales-de-l-apres-crise-libyenne,39246.html


 

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Immigration humanitaire : qui va sortir le portefeuille ? Chantal Brunel a raison

Les mots de certains de nos élus sont parfois plus forts que les maux des pauvres hères qui cherchent refuge chez nous mais ils ne doivent pas faire oublier que l’accueil à un coût. Tout le monde veut ouvrir son cœur et les portes de la France à ces hommes jeunes et robustes qui fuient zones de combat, d’exclusion, de pauvreté et de révolutions pourvu que ce soit avec les fifrelins de la communauté nationale.

A vos portefeuilles et tirelires

Les coûts occasionnés sont comptabilisés dans la « colonne dépenses » et les capitaux nécessaires à l’insertion de centaines de milliers de ces immigrés doivent bien provenir de quelque part et, une fois sortis du chapeau, être payés à défaut d’être amortis.

L’immigration massive et non productive pèsera immanquablement sur nos revenus et prestations sociales au simple nom du partage : plus nous serons, moins nous aurons. Les partageurs, s’ils sont, pour beaucoup, des « poches cousues » au grand cœur, devraient se porter volontaires pour accueillir « en direct », chez eux, et durablement, de jeunes et robustes immigrés et leur apprendre les rudiments de notre démocratie : la langue, les lois ou, à minima, les règles de vie en société ici, le travail, l’éducation et la contribution.

Je propose de recueillir les candidatures des bobos et autres profils en capacité de céder quelques mètres carrés à ces pauvres hères qu’ils entretiendront avec leurs fifrelins en se portant garants des dégâts que l’opération pourrait occasionner.

Inscription gratuite, mais prévoir un investissement d’environ 300.000 euros pour une intégration réussie (logement, nourriture, éducation, santé, besoins technologiques, grandes études) et un suivi individualisé d’un quart de siècle. Dans le meilleur des cas le produit sera intégré seul, mais prévoir tout de même l’arrivée de produits dérivés, familles directes et cousins qui pourrait occasionner quelques surcoûts ; un bon cœur averti en vaut deux. Un bon milliard dépensé est un milliard qui rapporte...

Louis Pinou

A lire également :

Réfugiés des révolutions arabes : pauvres de vous, pauvres de nous






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