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Pour Joseph Stiglitz, Obama ne fera pas le poids
10/01/2009 14:26
Marianne2 a demandé à l'économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001, s'il avait pronostiqué la crise et quelles solutions il préconise. Bilan: si la crise économique est maîtrisée, la crise sociale, elle, a été négligée.
Jeudi 8 et vendredi 9 janvier, à Paris, dans une Ecole militaire très sécurisée pour l'occasion, les grands de ce monde, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Tony Blair, etc. se sont succédés à la tribune pour philosopher sur la probable nécessité de repenser le capitalisme mondial. Le tout sous l'égide d'Eric Besson, pas peu fier.
Dans leurs discours respectifs, le président français et la chancelière allemande ont témoigné une fois de plus d’une volonté commune de moraliser le capitalisme mondial et ont fermement critiqué l’échec des institutions économiques internationales. Rien de bien neuf, en somme.
Mais plus tard, une fois sortis les « officiels » suivis de la horde des journalistes accrédités, des acteurs clés de l'économie se sont réellement penchés sur les questions soulevées par la crise actuelle. Des représentants de l'Organisation Mondiale du Commerce, de l'Union Européenne, et des pays émergents, se sont vraiment demandé si l'on pouvait réguler le capitalisme, si mondialisation peut rimer avec justice sociale.
C'est à cette occasion que Marianne2 a rencontré Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Regardez l'interview qu'il nous a accordée.
Samedi 10 Janvier 2009 - 10:45
http://www.marianne2.fr/Pour-Joseph-Stiglitz,-Obama-ne-fera-pas-le-poids_a173725.html?PHPSESSID=1277819a029f052327936e761db7f519
Commentaire de Marcus Gabriel (11/01/2009 13:52) :
Pour être clair, je parle de la dernière phrase de l'entretien de
Joseph Stiglitz. Je l'ai écoutée de nouveau, plusieurs fois.
J'ai
entendu "we are _now_ very hopeful that Obama will put in place better
mesures". Je constate que le "now" pourrait être entendu comme "not"
surtout lorsque la fidélité audio n'est pas bonne en ce qui concerne
les fréquences basses. Le mot "not" indiquerait plutôt une tournure
de phrase sarcastique ce qui n'est pas le cas ici à mon avis.
Je signale que ma langue maternelle est la langue américaine.
S'il vous plaît, écoutez le passage de nouveau parce que je ne suis
plus 100% sûr mais quand même 90% sûr que Joseph Stiglitz dit "now" au
lieu de dire "not".
Je note que le titre "Pour Joseph Stiglitz, Obama ne fera pas le
poids" chez Marianne ne refléterait pas les sentiments de Joseph Stiglitz
si j'avais
raison.
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Chine : condamnation de flambeurs sur fonds publics
10/01/2009 14:18
10/01/2009 – 10h00 PEKIN (NOVOpress) – Cinquante trois de responsables chinois de la province du Guangdong (sud) ont été déférés devant la justice et certains ont été condamnés à de la prison pour avoir flambé depuis 2003 plus de 20 millions de yuans (2,15 millions d’euros) de fonds publics dans les casinos de Hong Kong et Macao, ont rapporté les médias chinois.
Chen Zhiqiang, un responsable communiste de la ville de Foshan, a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir perdu à lui seul 13 millions de yuans de fonds publics entre 2005 et 2006 dans les casinos de Macao.
Wu Xingkui, ancien numéro deux du Parti de la ville de Yunfu, a pour sa part écopé de quatre ans de prison, pour avoir joué plus de deux millions de yuans sur une période de 18 mois. Il avait pourtant mené plusieurs opérations contre la pornographie, la drogue et les jeux d’argent.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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L’Educ’Nat’ de plus en plus « entre les murs »…
10/01/2009 14:16
10/01/2009 - 12h00 NANTERRE (NOVOpress) - Le 29 décembre, trois élèves du lycée Joliot-Curie de Nanterre, une jeune majeure et deux mineurs - un garçon et une fille -, étaient placés en garde à vue après qu’ils eurent menacé de mort la proviseure de l’établissement lors d’un conseil de discipline, le 19 décembre. Ils font l’objet de poursuites judiciaires à la suite d’une plainte de la proviseure.
Les deux filles ont été reçues vendredi à l’Inspection académique des Hauts-de-Seine, accompagnées de leurs grands frères. Une centaine d’élèves, d’enseignants et de militants de gauche et d’extrême gauche ont entouré les deux lycéennes sur les quelques centaines de mètres séparant l’établissement des locaux de l’Inspection académique, exigeant le retrait de la plainte. La pauvre proviseure n’aura sans doute guère le choix. Le troisième lycéen a été définitivement exclu le 19 décembre 2008 pour absentéisme. Qu’on se rassure : il a été rescolarisé cette semaine dans un établissement de la ville voisine de Rueil-Malmaison.
Ou comment l’Educ’Nat’ parvient encore à dépasser sa propre caricature…
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=14999
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Chine : condamnation de flambeurs sur fonds publics
10/01/2009 14:09
10/01/2009 – 10h00
PEKIN (NOVOpress) – Cinquante trois de responsables chinois de la province du Guangdong (sud) ont été déférés devant la justice et certains ont été condamnés à de la prison pour avoir flambé depuis 2003 plus de 20 millions de yuans (2,15 millions d’euros) de fonds publics dans les casinos de Hong Kong et Macao, ont rapporté les médias chinois.
Chen Zhiqiang, un responsable communiste de la ville de Foshan, a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir perdu à lui seul 13 millions de yuans de fonds publics entre 2005 et 2006 dans les casinos de Macao.
Wu Xingkui, ancien numéro deux du Parti de la ville de Yunfu, a pour sa part écopé de quatre ans de prison, pour avoir joué plus de deux millions de yuans sur une période de 18 mois. Il avait pourtant mené plusieurs opérations contre la pornographie, la drogue et les jeux d’argent.
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=15006
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Toutes les dernières news sur le Narcotrafic et les services régaliens de la lutte anti drogues
09/01/2009 23:26
Narcotrafic, Crime Organisé, Renseignement, Police, Douane
Vendredi 9 janvier 2009
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Les fabuleuses aventures dfElie Wiesel
09/01/2009 23:16
La gloire internationale d’Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, est largement fondée sur le succès des récits de sa douloureuse expérience concentrationnaire. Son talent de conteur fut d’ailleurs rapidement reconnu par l’écrivain François Mauriac, qui le prit sous son aile bienveillante, ainsi qu’il le relate dans ses Mémoires : “Sans Mauriac, dit-il, que serais-je devenu ? Il veilla sur ma “carrière”. Lors de chacun de mes voyages en France, je venais lui rendre visite.” La rencontre entre les deux hommes eut lieu dans une réception mondaine : “Mauriac, je l’ai aperçu en 1955 lors d’une célébration de la fête de l’Indépendance à l’ambassade d’Israël… Surpris, il insista : “Je suis heureux que vous m’ayez invité. Israël me tient à cœur. J’aime participer à sa fête.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, pp. 338, 326).
Elie Wiesel, guide touristique
A ses débuts, après la Seconde Guerre mondiale, Elie Wiesel dut travailler dur pour gagner sa vie. Installé à Paris, il servait de guide touristique à ses coreligionnaires de passage en France. Voici une anecdote qui montre de manière assez éloquente son aptitude à enrichir la vérité :
“Miriam me demande des explications sur Paris, et je les lui fournis volontiers. Pas besoin d’effort. J’improvise avec un aplomb dont j’ai encore honte aujourd’hui… A cette époque-là, il m’arrive assez souvent de broder, d’inventer des détails piquants sur l’histoire de Paris qu’on ne trouverait dans aucun ouvrage, fût-il romancé. Pourquoi ? Par fatigue. Trop de visiteurs israéliens insistent pour que je leur montre le Louvre et la Concorde, Montmartre et les cabarets russes. Au début, je fais mon métier de guide consciencieusement : je ne dis que ce que je sais. Et puis je m’aperçois que les touristes dont j’ai la charge sont insatiables en ce qui concerne la culture parisienne : ils en veulent davantage. Des récits plus pittoresques. La façade de Notre-Dame avec ses Juifs au chapeau pointu, avec sa synagogue aveugle et misérable, ne leur suffit pas. [Elie Wiesel confond avec la cathédrale de Strasbourg]. “Tout cela, disent-ils, nous l’avons appris à l’école. Ici, c’est autre chose qui nous intéresse.” Bon, qu’à cela ne tienne : je me mets à inventer une anecdote pour chaque statue, une histoire pour chaque monument. Réarranger le passé de la capitale pour une heure, une matinée, en quoi cela nuirait-il à la France ?
“Or, un jour, l’inévitable se produit : un guide, malheureusement professionnel, se trouve place de la Bastille près du petit groupe (francophone) qui m’écoute bouche bée lui décrire les journées de 1789 ; je suis en forme, je connais le nom de l’officier qui, le premier, ouvrit les portes de la prison ; et celui du prisonnier qui, à genoux, implora sa miséricorde. Dans la cellule voisine, une princesse se préparait à la mort ; elle souhaitait mourir, mais la vue de l’officier la fit changer de philosophie, et la voilà qui, au scandale de ses amies, clame son amour de la vie et des vivants… Je pourrais continuer à broder ainsi jusqu’à la prochaine révolution, n’était le cri d’animal blessé qu’un bonhomme inconnu pousse à côté de moi… Il se jette sur moi, prêt à me déchiqueter : “Comment… comment osez-vous ? Moi qui connais cette ville, l’histoire de chaque pierre, comment osez-vous mentir en ma présence et faire mentir l’histoire ?” Nous le quittons plutôt précipitamment. “Ne fais pas attention, me console l’un de mes invités de passage. C’est un fou furieux.” Un autre le corrige : “Mais non, il est jaloux, c’est clair comme le jour.” Mais Miriam, elle, adore les histoires. Vraies ou imaginaires, elles la divertissent. Et puis, elle est belle, Miriam.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, pp. 271, 272).
Nous avons ici un bel exemple de fuite précipitée. Mais, une fois n’est pas coutume, l’auteur semble admettre que la colère de son agresseur pourrait être ici éventuellement justifiée, quand bien même ses coreligionnaires sont déjà prêts à le défendre mordicus contre pareille injustice.
Elie Wiesel journaliste
Le métier de journaliste permit à Elie Wiesel de rencontrer nombre de gens intéressants. C’est ainsi qu’il fit la connaissance d’un personnage extraordinaire, un certain Joseph Givon, introduit dans les cercles du pouvoir. Notre journaliste est alors fortement impressionné par cette personnalité mystérieuse et influente. Son correspondant est expéditif dans ses communications téléphoniques : “”Je passe te chercher demain à midi pile.” Je n’ai même pas le temps de dire ouf ; il a déjà raccroché. Téléphoner à Dov ? Une toute petite voix me conseille la prudence. Avec Givon, on ne sait jamais. Demain peut signifier la semaine prochaine ou l’an prochain.”
L’homme est mystérieux, un brin farfelu, et terriblement manipulateur : “Il me tend sa main invalide (je n’ai jamais su pourquoi il me tendait parfois la droite et d’autres fois la gauche), me dit au revoir et s’en va en clopinant.” Son influence secrète sur la politique est néanmoins bien réelle, ainsi que le petit journaliste peut s’en rendre compte : “C’est donc lui, et pas le président du Conseil qui a décidé du lieu de l’entretien. Mendès France n’a qu’à obéir ! Je ne me suis pas encore remis de ma stupeur que Givon enchaîne : “J’ai demandé qu’on déjeune ensemble. C’est mieux. Et plus intime”… Malheureusement, il doit quitter Paris. L’actualité internationale le réclame ailleurs. L’Histoire aussi. Hô Chi Minh ? Giap ? Khrouchtchev ? Je déverse sur lui une avalanche de questions qui lui font hausser les épaules : “désolé, mais…” Cela ne fait rien, je comprends : zone interdite, défense absolue d’y pénétrer. Une affaire d’espionnage, sans doute. Croire ou ne pas croire ? Ne m’a-t-il pas conduit jusque chez les Mendès France ? S’il connaît le président du Conseil, il peut très bien fréquenter d’autres grands de ce monde, pas vrai ? Le fait est qu’il disparaît de Paris… Désormais, nos contacts se feront exclusivement par courrier : cartes et lettres de Varsovie, de Pékin, de Prague et de Moscou où il deviendra producteur de cinéma… Les Izvestia publieront un article pour dénoncer ses activités de contrebande : arrêté comme trafiquant, il sera condamné à dix ans de prison. “Je suis innocent, me confiera-t-il dans une lettre pathétique. La vérité finira par triompher.” La vérité ? Sous la plume de Givon, elle paraît tremblotante. Mais elle triomphera malgré tout. Libéré „Ÿ “grâce à l’intervention de plusieurs ambassadeurs occidentaux” „Ÿ il recevra des excuses du tribunal. Dégoûté du système soviétique, il retournera à Prague, refera surface à Paris… avant d’aller s’installer définitivement en Israël. Il y mourra d’une crise cardiaque. Les journaux et revues de Tel-Aviv lui consacreront de nombreux articles, insistant sur le côté pittoresque, rocambolesque et manipulateur du personnage… Incrédule, fasciné mais amusé, le public tentera d’éclaircir le mystère qui l’entourait. Comment distinguer chez lui la vérité du fantasme, étant admis qu’il ne pouvait pas tout inventer ? Souvent, je songe à lui avec affection. Grâce à lui, j’ai presque vécu quelques-unes de ses aventures. Réelles ou imaginaires ? Qu’importe. Les aventuriers ne disent pas toujours la vérité : ils l’inventent d’abord. D’ailleurs, n’ai-je pas déjeuné avec les Mendès France ?” (pp. 313-319).
Agent de renseignement, producteur de cinéma, contrebandier, trafiquant international au carnet d’adresses bien rempli, Joseph Givon était manifestement un homme aussi influent que discret et mystérieux. Les plus puissants moteurs de recherche sur internet ne donnent en effet que cinq réponses à son nom, et qui paraissent correspondre à des homonymes. Et à la page 325 de son livre, c’est-à-dire six pages plus loin, Elie Wiesel écrit : “Mendès France ? J’ai fini par le rencontrer à New York, lors d’une réception à l’Institut Weizmann”.
Elie Wiesel renouvelle la Torah
Mais d’autres personnages intéressants et pittoresques, réels ou imaginaires, ont croisé la route d’Elie Wiesel, tel ce Mané Katz, avec qui il semble avoir quelques affinités :
“Petit pétillant, d’une agilité étonnante pour son âge, il sautillait en marchant, en parlant. Il aimait raconter des anecdotes (vraies ou fausses) sur sa vague ressemblance avec Ben Gourion. Une femme se serait éprise de lui parce qu’elle le confondait avec le Premier ministre israélien. Un espion lui aurait proposé des secrets militaires arabes contre un certificat de bonne conduite adressé à… au bon Dieu qui, comme chacun sait, habite quelque part à Jérusalem. Un voleur lui aurait offert une importante somme d’argent pour les caisses de l’État juif. “Dès que je révèle ma véritable identité, on me tourne le dos”, ajoutait-il en s’esclaffant.”
Ce Mané Katz offrit un jour à Elie Wiesel un de ses tableaux, que celui-ci refusa en trouvant astucieusement une “porte de sortie”, en puisant dans la Torah : “Citant sources anciennes et références qui n’avaient rien à voir, puisées dans l’Ecriture aussi bien que dans ma fantaisie, je parlai vite, pendant une heure ou deux, peut-être jusqu’à l’aube… : “Or un juge qui accepte des cadeaux, la Bible le traite de tous les noms”. L’ai-je convaincu ? Je n’en sais rien. La véritable raison de mon refus, la voici : j’étais trop pauvre pour posséder des œuvres d’une telle valeur. Et puis, ses tableaux, je n’aurais pas su où les mettre. Vagabond par goût et par profession, déraciné, je ne possédais qu’une machine à écrire et une valise. On ne met tout de même pas des œuvres d’art dans une valise !” (pp. 321, 322.).
Elie Wiesel échappe a une catastrophe aérienne
C’est encore dans ses Mémoires qu’Elie Wiesel a raconté comment il a échappé de peu à la mort. Ainsi, en 1955, il a bien failli être la victime d’une terrible catastrophe aérienne : “Pour me remettre et me changer les idées, je partis pour Israël, écrit-il. J’avais réservé une place dans un avion El Al mais l’offris à une amie de Béa qui, venue de Montréal avec ses deux enfants, n’arrivait pas à obtenir trois sièges sur ce vol. L’avion fut abattu au-dessus de la Bulgarie. Je pris la voie maritime.” (p. 345). L’auteur, qui ne fournit aucune autre précision, ne paraît pas plus bouleversé par cette terrible épreuve. Il faut dire que nos recherches d’informations sur cette catastrophe aérienne sont restées tout aussi infructueuses. Peut-être s’agissait-il d’un petit avion, d’un tout petit avion ?
Les aventures d’Elie Wiesel en URSS
Elie Wiesel eut aussi l’occasion de se rendre en URSS. Sous le régime communiste, depuis que Staline avait évincé les dirigeants “sionistes” du pouvoir après la guerre, les juifs n’étaient plus libres d’émigrer librement en Israël. La “Communauté médiatique internationale” clamait alors à cor et à cri son indignation et réclamait pour les juifs le droit de sortir d’Union soviétique. Elie Wiesel s’était rendu sur place afin d’en savoir davantage. A l’aéroport de Moscou, au moment même de quitter la place avec ses deux gardes du corps, survint un autre épisode rocambolesque de la vie bien remplie du grand écrivain :
“Voici l’appareil d’Aeroflot. Au bas de la passerelle, comme toujours, deux ultimes vérifications : à droite, l’hôtesse de l’Intourist prend ma carte d’embarquement ; à gauche, un officier examine mon passeport. La jeune fille me fait signe de monter, mais l’officier crie quelque chose à quelqu’un. Brusquement, les événements se précipitent. En un clin d’œil, mes deux Israéliens surgissent à mes côtés. L’un d’eux s’empare de mon billet d’avion, l’autre arrache mon passeport des mains de l’officier ; je me sens soulevé comme un malade, comme un colis ; ils courent, je cours. Coups de sifflets, ordres rauques, bousculades. Je ne sais comment nous parvenons à franchir toutes les portes, tous les barrages, nous sautons dans la voiture de l’ambassade et déjà nous roulons à tombeau ouvert. Pourquoi la police ne nous barre-t-elle pas la route ? Je n’en sais rien. [Nous non plus !] Je resterai trois jours et trois nuits à l’ambassade avant de recevoir le feu vert. Comment David s’est-il débrouillé ? Il ne me l’a jamais révélé, et à vrai dire, je ne l’ai pas interrogé, même si le journaliste en moi aurait bien aimé savoir. L’important, c’était de quitter Moscou. De retrouver la liberté. Toujours accompagné de mes deux gardes du corps israéliens, je retourne à l’aéroport. Tout se passe comme si j’étais un touriste ordinaire.” (Mémoires, tome I, pp. 495, 496).
Elie Wiesel, rescapé de la guerre du Golfe
Il est certain en tout cas que la chance a toujours souri à Elie Wiesel. Dans le tome II de ses Mémoires, il raconte l’épisode extraordinaire qui lui est arrivé pendant la guerre du Golfe en 1991. Il partit alors en Israël pour soutenir sa communauté pendant la dure épreuve où l’Irak, bombardé par les Américains, envoyait par vengeance ses vieux missiles Scuds sur l’État hébreu :
“Mon cousin Eli Hollender est content que je sois venu : “Viens à la maison me dit-il. Viens dîner. Nous attendrons les Scuds ensemble.” Drôle d’invitation, drôle d’idée, écrit Elie Wiesel… J’accepte son invitation. Nous fixons un rendez-vous. A la dernière minute, je décommande. Empêchement imprévu. Le soir même, chacun de son côté, nous écoutons à la radio les informations sur l’attaque des missiles qui vient de se déclencher… Un mois plus tard, je reçois une lettre d’Eli dans laquelle il remercie Dieu de mon empêchement : “Si tu étais venu, nous serions restés chez nous au lieu d’aller passer la nuit chez nos enfants. Et qui sait ce qui nous serait arrivé. Un Scud est tombé sur notre maison et l’a entièrement démolie. C’est un miracle que tu ne sois pas venu.” (Elie Wiesel, Mémoires 2, Editions du Seuil, 1996, p. 148).
Elie Wiesel est donc incontestablement un rescapé de la guerre du Golfe. Son aventure est d’autant plus extraordinaire que, ainsi qu’il le reconnaît lui-même, “les Scuds n’ont fait aucune victime. L’homme qui est mort à Bnei Brak ? Crise cardiaque. Ailleurs, une femme s’est enfermée dans une armoire et a récité des psaumes. La pièce s’est effondrée, mais l’armoire est restée intacte.” On vous le dit : Israël est le pays des miracles !
Elie Wiesel et les enfants dans les flammes
Elie Wiesel a aussi connu évidemment les atrocités des camps de la mort. personnellement l’expérience des camps de la mort. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il relate les atrocités qu’il a pu voir de ses yeux : “C’est en rêve, un mauvais rêve de Dieu, que les êtres humains lancent des enfants juifs vivants dans les flammes des fosses béantes. Je relis ce que je viens d’écrire, et ma main tremble, tout mon être tremble. Je pleure, moi qui pleure rarement. Je revois les flammes, et les enfants, et je me répète qu’il ne suffit pas de pleurer. Il m’a fallu du temps pour me convaincre que je ne m’étais pas trompé.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 102).
Elie Wiesel et les geysers de sang
Ce qu’il a vu est tout simplement inouï ; mais ce qu’il a entendu dire l’est peut-être plus encore. Dans Paroles d’étranger, il relate les massacres de Babi-Yar, en Ukraine, où les Allemands avaient exécuté des Soviétiques, dont de nombreux juifs : “Plus tard, j’appris par un témoin que, pendant des mois et des mois, le sol n’avait cesser de trembler ; et que, de temps en temps, des geysers de sang en avaient giclé.” (Paroles d’étranger, Seuil, 1982, p. 86).
On peut rapprocher ce témoignage avec celui qu’a laissé un prix Nobel de littérature, Isaac Bashevis Singer, qui relate, dans l’un de ses romans intitulé L’Esclave, les atrocités innommables commises par les Cosaques au XVIIe siècle : “Les Cosaques avaient presque rasé la ville, écrit Singer ; ils avaient tué, égorgé, brûlé, pendu ; mais il y avait eu quelques survivants… Les assassins avaient même retourné les tombes. Pas un seul chapitre des rouleaux sacrés, pas une seule page des livres de la maison d’étude ne restaient intacts… “Pourquoi ceci nous est-il arrivé ? demanda l’un des hommes. Josefov était un foyer de la Torah. „Ÿ C’était la volonté de Dieu, répondit un autre. „Ÿ Mais pourquoi ? Quels péchés les petits enfants avaient-ils commis ? Ils les ont enterrés vivants… „Ÿ Quel mal leur avions-nous fait ?… Le Créateur avait-il besoin des Cosaques pour révéler sa nature ? Était-ce une raison suffisante pour enterrer vivants des enfants ?”
L’antisémitisme est décidément incompréhensible, aujourd’hui comme autrefois. “Les puissances du Mal” ne cesseront-elles donc jamais leur œuvre de destruction ? Comme toujours, les bourreaux rivalisaient de cruauté envers leurs victimes, faibles et désarmées. A lire le romancier Isaac Bashevis Singer, le raffinement des Cosaques dans ce domaine n’a rien à envier à celui des Allemands : “Ils ont empalé Moishe Bunim et il ne cessa pas de gémir de toute la nuit. „Ÿ Vingt Cosaques ont violé ta sœur Leah et puis ils l’ont coupée en morceaux… On ne pouvait concevoir qu’en ce monde, on massacrait des enfants, on les enterrait vivants et que la terre s’imbibait de sang, comme au temps de Caïn.” (Isaac Bashevis Singer, L’Esclave, 1962, Stock, 1993, pp. 100, 103, 120).
Il faudrait tout de même vérifier si cette image récurrente n’est pas déjà dans le Talmud ou l’Ancien Testament.
Elie Wiesel doit choisir
“18 janvier 1945 : l’Armée rouge se trouve à quelques kilomètres d’Auschwitz… Berlin décide d’évacuer les détenus vers l’intérieur de l’Allemagne. Une agitation fébrile règne dans toutes les baraques… Mon père vient me voir à l’hôpital. Dans le désordre général, on le laisse entrer. Je lui dis : “les malades peuvent rester au KB, mais… „Ÿ Mais quoi ? demande mon père. „Ÿ Il y a que… je ne veux pas me séparer de toi.” J’ajoute : “Mais tu pourrais rester avec moi, tu sais. „Ÿ Est-ce possible ? demande-t-il. „Ÿ Oui, c’est possible.” Il y a de la place. Aujourd’hui, la surveillance se relâche. Dans le va-et-vient, tout est possible. Idée tentante, mais nous la repoussons. Nous avons peur. Les Allemands ne laisseront pas de témoins derrière eux ; ils les tueront. Tous. Jusqu’au dernier. C’est dans la logique de leur monstrueuse entreprise. Ils feront tout sauter pour que le monde libre n’apprenne pas la nature et l’étendue de leurs crimes.”
Voilà comment Elie Wiesel et son père choisirent de partir avec les Allemands, plutôt que d’attendre l’Armée rouge. Ceux des malades qui étaient restés, contrairement aux prévisions des Wiesel, père et fils, n’avaient finalement pas été exterminés : “Que serait-il advenu de nous si nous avions choisi de rester ? Tous les malades, ou presque tous, ont survécu. Libérés par les Russes neuf jours plus tard. Autrement dit, si nous avions choisi de rester à l’infirmerie, mon père ne serait pas mort de faim et de honte dix jours après, à Buchenwald.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 119). On soignait donc les gens à Auschwitz, et même les pauvres juifs.
Comment Elie Wiesel a stupéfié le médium
Lors d’un voyage de jeunesse en Inde, Elie Wiesel raconte encore une de ses histoires stupéfiantes : “Un Sage m’aborde à la sortie de mon hôtel à Bombay : “Pour cinq roupies je te dirai ton avenir.” Je lui réponds : “Je vous en donne dix si vous me dites mon passé.” Interloqué, il me demande de noter ma date de naissance et une date quelconque sur un bout de papier. Il le saisit d’un geste rapide, me tourne le dos pour faire ses calculs, et reste un moment figé. Quand il se retourne, il semble effrayé : “Je vois des cadavres, dit-il. Beaucoup de cadavres.” Là, il m’étonne. Il ne peut pas savoir ce que le 11 avril 1945 signifie pour moi. Et pourtant.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 287).
Elie Wiesel invente un langage
Elie Wiesel a fortement incité les survivants d’Auschwitz à témoigner, pour ne pas oublier. “En vérité, dit-il, mon principal souci a toujours été les rescapés. En écrivant, j’ai essayé de les convaincre de la nécessité et de la possibilité du témoignage : “Faites comme moi, leur disais-je. Déposez, racontez, même s’il vous faut inventer un langage.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 443).
Elie Wiesel et la bénédiction du rabbi
Se rendant “à Bnei Brak, le faubourg le plus religieux de Tel-Aviv”, il y rencontre le vieux Rabbi Israël : “Il me fait parler de mes travaux. Il veut savoir si les histoires que je raconte dans mes livres sont vraies, c’est-à-dire si elles sont vraiment arrivées. Je lui réponds : “Rabbi, en littérature, c’est ainsi : il y a des choses qui sont vraies, et pourtant, elles ne sont pas arrivées ; et d’autres qui ne le sont pas, alors qu’elles sont arrivées.” J’aurais tellement souhaité recevoir sa bénédiction.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 347).
Elie Wiesel vol dans les airs
Dans L’Industrie de l’holocauste, paru en 2000, Norman Finkelstein a lui aussi relevé les multiples contradictions d’Elie Wiesel. Ainsi, Wiesel raconte dans ses Mémoires qu’à sa sortie de Buchenwald, à l’âge de 18 ans, il a “lu la Critique de la raison pure, ne riez pas, en yiddish”. Et Norman Finkestein rappelle que Wiesel avait pourtant affirmé qu’à cette époque-là, il ignorait “tout de la grammaire yiddish. Mais surtout, ajoute malicieusement Finkelstein, “la Critique de la raison pure n’a jamais été traduite en yiddish”. Et il poursuit : “Wiesel se souvient aussi, de la façon la plus détaillée, d’un “mystérieux érudit talmudiste” qui “apprit le hongrois en quinze jours, juste pour m’étonner”. Il a raconté à un hebdomadaire juif qu’il avait souvent “la voix enrouée ou même aphone” à force de se lire ses propres livres “à haute voix en lui-même”. Il a raconté à un reporter du New York Times qu’il avait été heurté par un Taxi à Times Square : “J’ai parcouru la distance d’un bloc en vol plané. J’ai été heurté au coin de Broadway et de la 45e rue, et l’ambulance m’a ramassé à la 44e.” Je présente la vérité sans fard, dit Wiesel. Je ne peux pas faire autrement.” Sources : Elie Wiesel, All Rivers, pp. 121 à 130, 139, 163-164, 201-202 et 236. Jewish Week, 17 septembre 1999. New York Times, 5 mars 1997, in Norman Finkelstein, L’Industrie de l’holocauste, La vieille Taupe, 2000, p. 84.
Elie Wiesel indigné
Dans ses Mémoires, Elie Wiesel s’indigne de l’incrédulité de certains membres de la communauté juive concernant les témoignages des “survivants”. Il en est ainsi par exemple de cet Alfred Kazin, critique “inconnu en France, mais écouté en Amérique”, qui se permet d’émettre des doutes concernant la sincérité de la douleur des rescapés :
“Au début, poursuit Wiesel, nous nous voyons ou nous téléphonons régulièrement. Il fait partie d’un jury littéraire fondé par les survivants de Bergen-Belsen dont un certain Yossel est le président : Kazin nous accompagne à Belsen, puis à Jérusalem, et Yossel le comble : chambre d’hôtel plus que confortable, argent de poche, cadeaux pour lui et sa femme. Il l’invitera même chez lui. Et tout ce que cet intellectuel new yorkais a trouvé à dire de cette visite, dans un article pompeux et suffisant, c’est que l’épouse de Yossel était propriétaire non seulement d’un appartement luxueux mais aussi d’un numéro démesurément grand tatoué sur le bras : comme si elle se l’était fait faire exprès chez Cardin… Pire que tout le reste : dans un texte où il essaie de rappeler “ce qu’il doit” à Primo Levi et à moi-même, il écrit qu’il ne serait pas surpris d’apprendre que j’ai inventé l’épisode de la pendaison dans La Nuit.” (Mémoires, tome I, Seuil, 1994, p. 436).
Une centaine de pages plus haut, à la page 342 du tome premier de ses Mémoires, Elie s’était déjà vu obligé de rectifier une note de Mauriac dans un de ses Blocs-notes, en 1963, dans laquelle celui-ci citait les “quatre romans” d’Elie Wiesel : La Nuit, L’Aube, Le Jour, La Ville de la chance : “La Nuit n’est pas un roman”, tient à préciser Elie Wiesel, pour ceux qui en douteraient encore.
Hervé RYSSEN No Comment http://www.herveryssen.net/www/?page_id=37
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Thaïlande : plus de 3.500 morts lors de violences dans le Sud
09/01/2009 23:07
Hanoi (AVI) - Cinq ans après l'assaut d'une base militaire au Sud de la Thaïlande par des éléments islamiques, cette région demeure exposée aux violences malgré les énormes efforts réalisés par les forces armées thaïlandaises. Les Thaïlandais sont en majorité de confession bouddhiques mais les islamistes sont majoritaires dans les trois provinces de Narathiwat, Pattani et Yala, les plus méridionales et les plus pauvres du pays. De multiples violences ont éclaté depuis l'attaque des insurgés du 4 janvier 2004. Selon des sources policières, plus de 3.500 personnes ont été tuées depuis. Ces derniers jours, 5 personnes ont péri dans des fusillades, et l'assaut mardi matin d'une base militaire dans la province de Pattani par plusieurs éléments islamistes a fait un mort. Dimanche soir, un fidèle bouddhiste a été tué dans cette province. A Yala, les assaillants ont également tué lundi un garde civil islamiste. Le même jour, un policier et un bouddhiste sont morts à Narathiwat lors de deux différentes attaques d'insurgés. Durant ces trois dernières années, la scène politique dans ce pays a souvent été peu stable avec la démission de cinq Premiers ministres, ce qui a certainement eu une influence sur le traitement de ces violences par l'Etat thaïlandais. Après sa prestation de serment, le nouveau Premier ministre Abhisit Vejjajiva s'est engagé à améliorer le système judiciaire afin d'être en mesure de mettre fin à ces actes et de promouvoir solidarité et réconciliation nationale après une longue période de conflits politiques. -AVI
http://www.vnanet.vn/Vnanetvn/FR/tabid/145/itemid/280648/Default.aspx
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Sarko comme le Kissinger du bon vieux temps
09/01/2009 23:03
Ce matin, des échos favorables d’une possible avancée vers le cessez-le-feu à Gaza commencent à se faire entendre. Pour la première fois depuis le déclenchement de l’opération israélienne contre Gaza, la possibilité d'un cessez-le-feu commence à prendre du corps, y compris dans la direction israélienne, (voir notamment le Guardian de ce 7 janvier 2009 ou une nouvelle de BBC.News du même 7 janvier 2009); cela, notamment, après la catastrophique attaque contre une école de l’ONU à Gaza, qui a fait plus de 40 morts.
Sarkozy, qui s’est institué “médiateur-en-chef” et se trouve au centre de ces initiatives, s’est lancé dans des navettes (un retour imprévu en Egypte, à Charme-El-Sheikh alors qu’il se trouvait à Damas, interlocuteur principal pour relayer les propositions vers le Hamas; d’autres déplacements ont précédé, d’autres devraient suivre; nous avons de la peine à suivre). Le processus commence à rappeler la fameuse “diplomatie des navettes” (“shuttle diplomacy”) de Kissinger, en 1974 et 1975, entre Tel Aviv, Damas et Le Caire, pour parvenir à un accord stable d’armistice entre Israël, la Syrie et l’Egypte, suite à la guerre d’octobre 1973.
Selon le Guardian:
«Nicolas Sarkozy, the French president, claimed last night a ceasefire in the Gaza Strip was “not far off” as he unexpectedly returned to Egypt after talks in Syria, which is the chief Arab ally of the Hamas movement fighting Israel's invasion. Sarkozy flew from Beirut back to Sharm el-Sheikh on the Red Sea for a second, unscheduled meeting with President Hosni Mubarak, a major player in international attempts to engineer a truce between Israel and the Palestinians. The move, as diplomats gathered at the UN in New York to discuss the crisis, suggested the possible beginnings of shuttle diplomacy to call a halt to Israel's 11-day onslaught.
»Sarkozy gave no details, but said during a visit to French troops serving with the UN in south Lebanon: “I'm convinced there are solutions. We are not far from that. What is needed is simply for one of the players to start for things to go in the right direction.“ Gordon Brown also said he was hopeful of finding the basis for a ceasefire.
«Earlier, a Hamas delegation held talks in Cairo with General Omar Suleiman, Mubarak's intelligence chief, who has brokered previous ceasefires in Gaza. The meeting was Hamas's first contact with a main regional player since fighting began on 27 December, and afterwards Egypt said it proposed an immediate ceasefire between Israel and Gaza, an end to the blockade of Gaza, and talks on border arrangements. […]
»In Jerusalem, an Israeli official said Sarkozy had presented Israel with a serious initiative, in partnership with Egypt. Discussions were focused on the size and equipment of an “international présence” to be deployed on the border between Egypt and Gaza. Later Israel's prime minister, Ehud Olmert, said Israel was to set up a “humanitarian corridor” into Gaza, allowing periodic access to the Strip to allow the transfer of “people, foodstuffs and medicines”.»
L’engagement du président français dans cette affaire a nourri une extrême confusion, alors que d’autres délégations européennes, particulièrement celle de la présidence tchèque de l'UE, étaient également en route. C’est donc l’occasion d’ironiser, comme fait Le Monde dans le cadre d’une succincte revue de presse le 5 janvier 2009:
«En quelle qualité Nicolas Sarkozy se rend-il au Caire, à Ramallah, et enfin à Jérusalem, lundi 5 janvier, pour tenter de négocier avec les différentes parties en guerre à Gaza ? En tant que co-président, avec le chef de l'Etat égyptien, de l'Union pour la Méditerrannée? En tant qu'ex-président en exercice de l'Union européenne? En tant que “leader autodésigné en temps de crises”, comme le suggère le Christian Science Monitor? Le quotidien espagnol Publico avance une autre piste: en cette veille de jour des Rois, c'est sûrement en “messie salvateur” que Nicolas Sarkozy aimerait se voir négocier une trêve au Proche-Orient. Après Melchior, Gaspard et Balthazar, voici Nicolas?»
Aux dernières nouvelles, le choix serait tombé sur la fonction de co-président de l’Union pour la Méditerranée; cela permet de faire équipe avec Moubarak, co-président de l’Union, effectivement pièce centrale de la négociation dans cette délicate affaire.
Cette question, surtout formelle, résolue, passons à celle de la cause: pourquoi cette intervention? Les réponses sont multiples, parmi elles la volonté respectable de rétablir la paix et la stabilité. Le site WSWS.org détaille un autre aspect, plus délicat, qui est celui de prendre le pas sur les USA. On en parle aujourd’hui.
«Last but not least, the Europeans regard the passivity of the US, occupied with a change of administrations and a deep economic crisis, as an opportunity to reestablish and strengthen their position in the Middle East. This applies particularly to France, which, following the collapse of the Ottoman Empire, was one of the leading colonial powers in the region until it was later forced out by Great Britain and the US.
»This point is also dealt with in the Figaro editorial, which states, “Because of the momentary absence of the Americans, the president of the Republic can hope to once again create a role for the Europeans.” Since taking power, Sarkozy has worked systematically to strengthen the status of France in the Mediterranean region and the Middle East. This was the purpose of the Mediterranean Union founded in July of last year, as well as Sarkozy's collaboration with Syrian President Bashar al-Assad, who is regarded as a pariah in Washington. Sarkozy also maintains closer relations with Israel than any of his predecessors as French president.
»Before setting out on his Middle East mission, Sarkozy boasted of his close relations in the region. “France bares a particular responsibility because it has been able to establish a bond of trust and friendship with all the concerned parties,” he said in an interview which was published in three Lebanese daily papers.»
Il y a dans tout cela diverses choses plus ou moins justes, parfois même avérées. La volonté des Européens (de Sarkozy) de supplanter les USA, c’est peut-être, de la part de WSWS.org, beaucoup prêter à ces messieurs les Européens, y compris à Sarkozy; mais le résultat revient plus ou moins à cela. Il reviendra d’autant plus à cela qu’à notre sens la situation de retrait US, dans certains cas la situation d’absence pourraient largement se prolonger au-delà de l’entrée en fonction d’Obama, selon notre appréciation que cette situation pourrait s’avérer structurelle selon les changements en cours aux USA actuellement.
Pour ce qui concerne Sarkozy et son action, plus spécifiquement, nous voudrions abordons certains points fondamentaux. Ils concernent le comportement du président, en permettant d'y voir une confirmation de certaines observations antérieures.
• Le personnage de Sarkozy étant ce qu’il est, selon une remarque qui ne prend trop de risques, on observera qu’il est assez logique qu’il se lance dans cette affaire aux dépens de tous les usages, interférant sans lésiner sur le sans-gêne sur la mission de l’UE conduite par les Tchèques. (Laissons de côté la fiction de co-président de l’Union de la Méditerranée, en remarquant néanmoins que cette casquette prouve son utilité.) Sarko ne résiste pas à “un coup”, et, depuis l’affaire géorgienne, on sait quelle sorte de “coup” il affectionne. Il y va donc à fond, en mode-turbo. Il faut lui reconnaître l’alacrité du comportement, pour s’y être lancé malgré les faibles chances de départ. Désormais, en fonction des progrès des dernières 24-48 heures, il a verrouillé sa position en justifiant largement son intervention. Les sarcasmes ont moins de raison d’être. Le procédé n’en est pas moins cavalier et bien pendable; on ajoute aussitôt que dans l’amoncellement d’impuissances et de grossièreté que sont devenues les relations internationales, le tour est moins cavalier et moins pendable qu’à l’ordinaire. Cette remarque est d’autant plus acceptable si des résultats sont au rendez-vous.
• L’action de Sarko porte une première démonstration indirecte, implicite, mais qui est appelée à resservir. Il enchaîne sur sa présidence européenne et confirme en le sollicitant un peu l’argument selon lequel, si l’UE doit être effectivement dirigée par les nations, toutes les nations ne font pas l’affaire. On apprécie ou on n’apprécie pas, mais le fait qu’on peut constater presque de façon palpable est qu’on peut vivre désormais, qu’on commence à vivre désormais en Europe, lorsqu’une présidence n’est pas jugée adéquate, avec deux présidences parallèles si un grand pays le juge nécessaire. C’est une situation singulière, totalement injuste et totalement “illégale” dans l’esprit de la chose, du point de vue des formes et normes européennes; mais totalement inéluctable et inévitable dans ce temps historique de crise, puisque la démonstration a été faite que la formule marche alors que la formule légale, formes et normes comprises, est totalement inopérante. Sarko, adepte du traité de Lisbonne, n’est certainement pas en train de nous démontrer la validité du traité qui ne prévoit aucune discrimination selon la puissance des nations et selon la représentation de tel ou tel personnage, ni la prépondérance des nations; il nous démontre au contraire la nécessité d’une “version” fortement remaniée du traité de Lisbonne, débarrassée de ses aspects dommageables pour la souveraineté et placée au service des nations. (Il est plutôt en train de démontrer, notamment, la validité d’une formule comme celle que proposait en 2002 le Hollandais Van Den Broeck.) Un jour ou l’autre, quelqu’un lui fera remarquer la chose.
• Si l’action de Sarkozy s’avère efficace, c’est parce qu’il représente, – qu’il en ait ou pas conscience n’importe pas ni ne nous importe guère, – une tradition diplomatique spécifique, exprimant évidemment les conceptions françaises. On peut l’accuser de parti-pris, d’appréciation injuste, etc., tout cela peut-être justifié; mais la question n’est pas celle de la justice de la chose et de l’objectivité, contrairement aux plaidoiries polémiques de ceux qui ont une conception vertueuse des relations internationales héritées de l’américanisme, même pour s’opposer farouchement à l’américanisme. La question est celle de la recherche de l’équilibre diplomatique et politique des relations internationales, ce qui est effectivement dans la tradition française vieille de nombre de siècles, estimant que la justice naît de cette équilibre plutôt que le contraire; cette conception a été réactualisée par la doctrine gaulliste et s’oppose naturellement à la conception US, justement appuyée sur une vision vertueuse des relations internationales, appuyée sur la force, et classant les uns et les autres par rapport à la référence de la notion de la vertu made in USA. Sarkozy utilise évidemment les conceptions françaises, quels que soient les soupçons qui sont portés contre lui (justifiés ou pas, qu’importe, bis repetitat), parce que son appareil dialectique dans ses “coups” diplomatiques s’appuie sur le matériel diplomatique qu’on lui fournit, parce qu’il a effectivement une vision française à cet égard, parce que les conceptions françaises répondent à la fois à la situation française et aux attentes de la plupart des acteurs des crises considérées.
Bien entendu et pour peu qu'on ait la nostalgie du passé, on peut regretter qu’il ne fasse pas 30 cm de plus et qu’il n’ait pas le style de Barrès ou de Chateaubriand. Ce n’est qu’un modèle postmoderne du genre.
Mis en ligne le 7 janvier 2009 à 17H22
http://www.dedefensa.org/article-sarko_comme_le_kissinger_du_bon_vieux_temps_07_01_2009.html
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La guerre dépassée
07/01/2009 - Faits et commentaires Il y a 3 commentaire(s) associé(s) a cet article. Vous pouvez le(s) consulter et réagir à votre tour.
La guerre dépassée
7 janvier 2009 — A l’été 2006, contre le Hezbollah, les conditions stratégiques étaient différentes, si différentes. Nous avons déjà parlé de “profondeurs stratégiques” différentes, grandes et ouvertes dans le cas du Liban, étriquées et fermées dans le cas de Gaza. Dans le premier cas, il y avait les conditions géographiques et politiques (géopolitiques) d’une guerre dans le sens classique du terme, avec même la possibilité d’une extension (vers la Syrie et l’Iran) en cas de rythme victorieux des Israéliens; dans le second, les conditions enferment le conflit dans les caractéristiques d’une opération de police, fût-elle massive et très violente, avec l’impasse géographique et politique au bout du compte. Outre les dimensions et les conditions qu’on a décrites de ces conflits, on comprend qu’il y a différence de substance. Dans le premier cas, on en juge comme on juge d’une guerre, dans le second on en juge comme on juge d’une opération de police. Toutes les péripéties du conflit sont par conséquent appréciées différemment; c’est le cas des pertes civiles, comme c’est le cas depuis hier avec la tuerie de l’école de l’ONU à Gaza. C’est ce que montre Jonathan Freedland aujourd’hui dans le Guardian en prenant l’analogie de l’Irak et de l’Afghanistan parce que des troupes britanniques y opèrent et y ont opéré.
«Somehow, and quickly, even that horror was surpassed with the news yesterday that a UN school, used as a shelter, had been hit, killing more than 40 Palestinians, more than half of them women or children. Israel says Hamas fighters were launching mortar shells from the UN facility, which is why Israel hit back. Either way, Operation Cast Lead seems designed to leaden the heart with sorrow.
»Still, Britons and Americans have no cause for self-righteousness. The scale of the Israeli offensive is shocking, and yet the killing is not of a greater order than that of the two wars, in Iraq and Afghanistan, in which our very own British troops are taking part. I spoke yesterday with one foreign diplomat based in Jerusalem who recalled how, during an earlier posting in Afghanistan, he had seen the remains of an entire village razed to the ground by American fighter jets in pursuit of a couple of Taliban commanders. “All that was left was rubble and body parts,” he says now. Seen in the context of the last seven years, the grim truth is that Israelis are not guilty of a unique crime in Gaza.»
Cet écho considérable de l’événement de l’attaque de l’école de l’ONU à Gaza explique comment, soudain, le rythme de la possibilité d’un cessez-le-feu a changé, avec le couple Sarkozy-Moubarak au premier plan. Un tel événement, de telles pertes civiles, avec la couverture médiatique s’attachant aux conflits dans cette région et aux conditions de ce conflit, ont nécessairement un effet différent dans cette attaque qui s’apparente à une “opération de police”, plus qu’à une opération s’apparentant à une “guerre”. La perception fait toute la différence. Même les Américains, même Obama (qui a dit sa “profonde préoccupation des pertes civiles”), sont obligés d’en convenir.
En même temps existe la deuxième condition de ce qu’est cette “opération de police”, par comparaison à l’été 2006. Contre le Hezbollah, une victoire, – celle qui n’eut pas lieu parce qu’il s’agissait d’une guerre avec une profondeur de stratégie et que cette profondeur ne fut pas ou ne put être exploitée à cause de la capacité du Hezbollah d'imposer sa propre version de la G4G, – aurait eu pour Israël les avantages de la destruction d’un élément jugé subversif dans un pays destiné à rester administré et dirigé, et même en renforçant le gouvernement en place; dans le cas de l’opération de police, comme dans toute opération de ce type, la “victoire” signifie la destruction de l’autorité (jugée nuisible, illégale, etc., par le vainqueur) du “lieu” investi. Mais comme ce “lieu” prétend également être une entité indépendante puisque nous sommes dans le domaine de la situation israélo-palestinienne à cet égard, avec le Hamas parvenu au pouvoir dans des conditions indiscutablement légales, le résultat est effectivement que la “victoire” dans ce cas serait la création d’un vide de pouvoir, d’un nid de désordre; dans le meilleur des cas, la perspective est peu exaltante, la faible “profondeur stratégique” révèlant ce qu’elle est en cas de “victoire”: une impasse.
Freedland encore, après avoir décrit l’efficacité de l’opération israélienne devant un adversaire qui n’a rien de commun en puissance et en organisation avec le Hezbollah, et qui, également, n’a pas la “profondeur” pour éventuellement se battre contre l'IDF, puisque nous sommes dans une opération de police…
«But there is a massive risk here. Such a victory will not just achieve Cast Lead's original stated aim, namely altering Hamas's calculus – reducing its incentive to fire rockets at civilian targets inside Israel – but could topple the Hamas government altogether.
»Israeli officials deny that regime change in Gaza is either likely to happen or the goal of their mission. But that may end up being the result: intelligence reports suggest the organisation has been eviscerated, its ability to govern all but destroyed.
»Israeli leaders will crow at that; their poll numbers will surge. But it will surely prove a pyrrhic victory. For what would be the consequences of crippling the Hamas administration in Gaza? Israel would be confronted with a sharp dilemma. Either it would have to stay, resuming the occupation it sought to end in 2005 - a notion with zero popular appeal in Israel. Or it would have to withdraw, leaving behind a huge and dangerous question mark.
»For Gaza could become a vacuum, rapidly descending into Somalia, a lawless badland of warlords and clans. A new force could seek to replace Hamas. Most likely it would be even more radical: al-Qaida has long been pushing at the edges of Gaza, eager to find a way in. Would either of those options appeal to Israel? Of course they wouldn't. As one Israeli commentator put it yesterday: “In this context the IDF is afraid of being too successful.”»
C’est ainsi qu’est répété ce qui est répété depuis maintenant sept ans d’une façon systématique: les opérations militaires, non seulement ne résolvent rien mais exacerbent tous les problèmes endémiques d’une situation; la “guerre”, désormais, ne crée plus de nouvelles conditions générales, au contraire elle se soumet aux conditions générales, –sorte de défaite du concept de la “guerre”. Ce qui nous permet, avançant sur la voie de sa définition, d’énoncer une règle de la G4G (Guerre de la Quatrième Génération, – classification de cette sorte de “guerre”) désormais clairement démontrée; au contraire du précepte que “la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens” (que la politique) de Clausewitz succède un nouveau précepte selon lequel “la guerre est l’exacerbation et l’aggravation des problèmes politique par d’autres moyens” (que la politique).
La marche confiante et aveugle du nihilisme
Le paradoxe sans fin, si frappant, si choquant, si significatif de la folle situation où nous évoluons, est qu’Olmert, qui mène nominalement l’opération israélienne, avait tout dit à ce propos deux mois auparavant, – comme on le rappelait encore le 5 janvier 2009: «I read the reports of our generals and I say, “how have they not learned a single thing?” Once, a very senior official told me, “They're still living in the War of Independence and the Sinai Campaign.” With them it's all about tanks, about controlling territories or controlled territories, holding this or that hill. But these things are worthless.» Cette idée n’est certainement pas à classer dans la rubrique des vœux pieux ou des déclarations sans substance. Des indications venues de milieux proches des divers contacts de diverses délégations réalisés ces derniers jours avec Olmert montrent l’ambivalence du personnage, pris dans une mécanique où le poids des militaires israéliens pour une “solution” militaire, en même temps que les considérations électorales, tiennent leur rôle alors qu’il continue à douter du bien-fondé de la formule.
Le paradoxe complémentaire est que l’offensive israélienne marcherait mieux, d’un point de vue militaire, que celle de l’été 2006, selon l'expert stratégique israélien Martin Van Cleveld. Mais quelle importance et quel intérêt? Les conclusions de Van Cleveld, d’habitude plus heureux dans les conclusions de ses commentaires, sont extraordinairement décevantes et préoccupantes pour un expert réputé original: «Considering how much better prepared and organised the Israelis are this time around, there is good reason to hope that the result of the present campaign will be similar, namely an end to the rockets and the insertion of some kind of international force that will limit, if not prevent, Hamas' ability to rearm. Judging by the intensive and very successful reconstruction activity that has taken place in southern Lebanon, such an outcome can only benefit both sides.» Ne comprend-on pas, par exemple, que si la “reconstruction” marche bien au Liban, c’est parce que, là-bas, l’IDF est considérée comme ayant été battue et que la “reconstruction” est alors presque un acte de résistance supplémentaire; dans le cas de Gaza et dans l’hypothèse qu’évoque Van Cleveld d’une IDF considérée comme victorieuse, la “reconstruction” serait perçue comme un acte de “collaboration” et entravée d’autant, – cela impliquant qu’il y aurait infiniment plus la possibilité de la situation qu’annonce Freedland, –«…a vacuum, rapidly descending into Somalia, a lawless badland of warlords and clans».
En d’autres mots et d’une façon générale, Gaza complète le Liban-2006, malgré l’apparente différence de comportement militaire de l’IDF. “Victoire” ou “défaite” (militaire), ces mots n’ont vraiment plus aucun sens. Les conditions politiques, sociales et de communication sont les seules à vraiment compter, pour confirmer de plus en plus nettement que la “guerre” telle que les militaires occidentaux sont capable de la mener selon leurs conceptions marquées de la triste doctrine du “technologisme”, est une catastrophe sans fin, qui crée des destructions et des pertes inutiles et injustes, et conduit à des conditions générales pires que celles qu’elles sont censées améliorer. La “guerre” comme l’Occident la conçoit, avec une impuissance marquée, dans les faits autant que pour comprendre sa propre impuissance dans l’action, est devenue une monstruosité créatrice de désordre, non seulement par elle-même, mais au-delà d’elle-même. La “guerre” est devenue un moyen presque imparable d’interdire la création de la paix après elle. On s’est rarement aventuré aussi loin dans l’absurde. Gaza continue la liste désormais très longue des échecs catastrophiques de l’emploi de la force, de l’Irak à la Somalie, de l’Afghanistan au Liban et à Gaza.
Les causes sont évidemment connues. Ce qui frappe dans ces situations extrêmement complexes est la clarté évidente, même l’évidence simplement de leur cause. Il s’agit de la perpétuation de situation notoirement injustes, et, pire encore, déstabilisantes, par le moyen d’un concept de guerre absolument trompeur et indigne, pour ne rien dire de sa stupidité, qui est l’emploi de la guerre massive “contre la terreur” (plutôt que “contre le terrorisme”, dont il y a tant de signes qu’il est plutôt la conséquence que la cause de cette “guerre”). Il est difficile de ne pas observer que ce comportement général de l’Occident relève d’un malaise fondamental de cette civilisation, d’une obsession sécuritaire qui trahit la perception de sa propre fragilité et de ses travers moraux constamment maquillée par un virtualisme vertueux proche d’être insupportable, d’une psychologie par conséquent malade et qui ne supporte plus sa propre pathologie psychologique, d’une tentative désespérée d’un transfert, également psychologique, des causes d’une crise systémique, qui, entretemps, a éclaté massivement et dévaste les structures, la puissance, l’économie, les sociétés de notre système. Cette explosion, en cours depuis l’automne 2008, a en plus l’effet de rendre toutes ces “guerres”, en plus d’être absurdes, complètement obsolètes, dépassées, comme d’une autre époque; en même temps, parce que nous sommes incapables de comprendre la nature de cette crise générale, celle-ci alimente tout de même ces “guerres” et les crises sectorielles, en nous poussant encore plus dans nos interprétations faussaires. L’aveuglement occidental dans l’analyse de ces situations a dépassé l’incompétence pour atteindre l’indignité nihiliste.
http://www.dedefensa.org/article-la_guerre_depassee_07_01_2009.html
© www.dedefensa.org - Euredit S.P.R.L. 22 rue du Centenaire - B-4624 Fléron - Belgique Tél.:+32/4/355.05.50 - Fax: +32/4/355.08.35
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Mayotte:saisie de bangué à bord d'un kwassa
09/01/2009 22:55
Dimanche 28 décembre un kwassa_kwassa a été interceptée dans les eaux territoriales de Mayotte, à l'extérieur du lagon. A son bord 39 personnes : 22 hommes, 10 femmes et 5 mineurs et 2 passeurs. La brigade nautique de Mayotte a également saisi 300 grammes de bangué à bord de l'embarcation. Un homme en situation irregulière a été placé en garde à vue pour importation de produits illicites. Tout comme les deux passeurs, placés, eux aussi, en garde à vue pour mise en danger d'autrui et aide au séjour irregulier. Les autres passagers ont été reconduits à la frontière.
http://mayotteinfos.m6blog.fr/archive/2008/12/31/saisi-de-bangue-a-bord-d-un-kwassa.html
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Si le Hamas n’existait pas .Par Jenifer Loewenstein
09/01/2009 22:49
Cette crise n’a rien à voir avec la liberté, la démocratie, la justice ou la paix. Mahmoud Zahhar ou Khalid Mash’al ou Ismail Haniyeh n’en sont pas les causes. Hassan Nasrallah ou Mahmoud Ahmadinejad non plus. Ce sont des intervenants circonstanciels dont le rôle dans la tempête actuelle ne résulte que du laisser-faire qui dure depuis 61 ans et a abouti à la catastrophe d’aujourd’hui.
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Source : counterpunch.org 7 janvier 2009 Soyons parfaitement clairs. Si le dépeçage et la destruction systématiques de la bande de Gaza continuent, si la volonté d’Israël est celle des États-Unis, si l’Union Européenne, la Russie, les Nations Unies et toutes les organisations juridiques ou autres disséminées autour du globe restent assises comme des pantins creux et impassibles, ne faisant rien d’autre que de lancer d’incessants “appels au cessez-le-feu“ aux “deux camps“ ; si les lâches, obséquieux et serviles États Arabes continuent d’attendre en regardant leurs frères se faire massacrer inlassablement pendant que la Superpuissance mondiale d’intimidation les fixe menaçante de Washington pour qu’ils ne disent la moindre chose qui lui déplaise ; alors disons au moins la vérité sur l’enfer qui se déroule sur terre. La terreur d’état comme on le dit qui se déchaîne du ciel sur la terre de Gaza n’a rien à voir avec le Hamas. Elle n’a rien à voir avec la “terreur“. Elle n’a rien à voir avec la “sécurité“ à long terme de l’Etat Juif ou avec le Hezbollah ou la Syrie ou l’Iran sauf dans la mesure où elle aggrave les conditions qui ont mené à la crise actuelle. Elle n’a rien à voir avec une guerre préventive - un euphémisme cynique et abusif, utilisé systématiquement pour justifier l’asservissement d’une nation qui ose clamer sa souveraineté ; qui ose affirmer que ses ressources lui appartiennent ; qui ne veut pas qu’une base militaire de l’Empire souille le sol qui lui est cher. Cette crise n’a rien à voir avec la liberté, la démocratie, la justice ou la paix. Mahmoud Zahhar ou Khalid Mash’al ou Ismail Haniyeh n’en sont pas les causes. Hassan Nasrallah ou Mahmoud Ahmadinejad non plus. Ce sont des intervenants circonstanciels dont le rôle dans la tempête actuelle ne résulte que du laisser-faire qui dure depuis 61 ans et a abouti à la catastrophe d’aujourd’hui. La cause Islamiste donne une certaine teinture à l’atmosphère de la crise et continuera de le faire ; elle a mis en avant les chefs actuels et mobilisé de vastes secteurs de la population mondiale. Les principaux symboles aujourd’hui sont Islamiques - les mosquées, le Coran, le prophète Mahomet et le Jihad. Mais ces symboles pourraient disparaître, l’impasse continuerait. Il fut un temps où le Fatah et le FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) tenaient le haut du pavé ; en ce temps, peu de Palestiniens se mêlaient d’affaires ou de politiques Islamistes. Ces politiques n’avaient que peu à voir avec les premières roquettes tirées par-dessus la frontière, ou les tunnels de contrebande et le marché noir des armes ; comme le Fatah d’Arafat n’avait que peu à voir avec les jets de pierres et les attentats suicides. Ce sont des coïncidences qui proviennent du contexte politique. Elles sont le fruit de quelque chose de totalement différent de ce que nous disent les politiciens menteurs et leurs analystes. Elles font aujourd’hui partie du paysage des actions humaines au Moyen-Orient ; mais d’autres situations tout aussi fatales, belliqueuses, mortelles, rageuses ou inextricables auraient tout aussi bien pu arriver. Rejetez les clichés et la novlangue inepte qui se déversent des médias serviles et du corps bénévole et pathétique des serviteurs d’état du monde Occidental et vous trouverez tout nu, le désir d’hégémonie ; de la domination du faible et du contrôle des richesses du monde. Pire encore, vous trouverez que l’égoïsme, la haine et l’indifférence, le racisme et le fanatisme, l’égotisme et l’hédonisme que nous essayons tant de cacher sous notre jargon sophistiqué, nos théories et références académiques raffinées, sont en fait les guides de nos désirs les plus bas et les plus laids. L’insensibilité avec laquelle nous nous y adonnons est endémique à notre culture, prospérant comme des mouches sur un cadavre. Rejetez les symboles et le langage des victimes de nos caprices égoïstes et dévastateurs et vous entendrez les cris simples, passionnés et sincères des opprimés ; des laissés-pour-compte de la terre vous suppliant d’arrêter vos agressions insensibles contre leurs enfants et leurs maisons ; leurs familles et leurs villages. Vous suppliant de les laisser tranquilles avec leurs poissons et leur pain, leurs oranges, leurs oliviers et leur thym. Vous demandant, d’abord poliment puis avec une incrédulité croissante pourquoi vous ne pouvez les laisser tranquilles sur la terre de leurs ancêtres, sans exploitation, sans peur de l’expulsion, des enlèvements et des destructions. Sans permis et barrages routiers, points de contrôle ou de passage. Sans ce monstrueux mur de béton, les tours de guet, les fils barbelés, les chars, les prisons, la torture et la mort. Pourquoi la vie sans ces politiques et ces instruments infernaux est-elle impossible. La réponse est que c’est parce que Israël ne veut pas autoriser un état Palestinien viable et souverain à sa frontière. Elle ne le voulait pas en 1948 quand elle s’est emparée de 24% de terres en plus de ce qui lui avait été alloué légalement, peut-être injustement, par la résolution 181 de l’ONU. Elle n’avait pas l’intention de le faire pendant les massacres et les complots des années 1950. Elle n’avait pas l’intention de le permettre quand elle a conquis les 22% restant de la Palestine historique en 1967, et réinterprété à sa guise la résolution 248 du Conseil de Sécurité de l’ONU malgré le consensus international unanime qui admettait qu’Israël aurait droit à une reconnaissance internationale totale et à des frontières sûres et reconnues si elle se retirait des territoires qu’elle venait d’occuper. Elle n’avait pas l’intention de reconnaître les droits du peuple Palestinien aux Nations Unies en 1974, quand - seule avec les Etats-Unis - elle a voté contre la solution de deux états. Elle n’avait pas l’intention d’accepter une solution de paix globale quand l’Egypte qui y était prête reçu à la place, et accepta docilement, une paix séparée excluant les droits des Palestiniens et des autres peuples de la région. Elle n’avait pas l’intention de travailler pour une solution juste à deux états en 1978 ou 1982 quand elle envahit, bombarda, pulvérisa et rasa Beyrouth pour pouvoir annexer la Cisjordanie sans problème. Elle n’avait pas l’intention de garantir un état Palestinien en 1987 quand la première Intifada se répandit à travers la Palestine occupée, dans la Diaspora et dans l’esprit de tous les dépossédés du monde, ou quand Israël aida délibérément le mouvement Hamas naissant pour qu’il puisse saper les forces des groupes nationalistes laïques. Israël n’avait pas l’intention de garantir un état Palestinien à Madrid ou à Oslo où l’OLP était supplantée par la frileuse et coopératrice Autorité Palestinienne, dont de trop nombreux comparses s’accrochaient aux richesses et au prestige qu’elle leur fournissait aux dépens des leurs. Alors qu’Israël proclamait sur les satellites et dans les micros du monde son engagement pour la paix et pour une solution à deux états, elle doubla ou plus le nombre de colonies Juives illégales sur la Rive Gauche et autour de Jérusalem-Est. Elle les annexa au fur et à mesure qu’elle construisait, et continue de construire, un réseau de routes de contournement ou d’autoroutes évitant ce qui reste des villes et villages enclavées dans la Palestine Terrestre. Elle annexa la Vallée et la frontière internationale du Jourdain, expulsant tout résident qui habitait cette terre. Elle parlait avec une langue de vipère au mépris de tous les déracinés de Palestine dont la tête allait bientôt être séparée du corps au nom de la justice, de la paix et de la sécurité. Avec la démolition des maisons, les attaques contre la société civile pour couler l’histoire et la culture Palestiniennes dans un abîme d’oubli ; avec les destructions inqualifiables de l’économie et les bombardements des infrastructures des camps de réfugiés au cours de la deuxième Intifada, avec les assassinats et les exécutions sommaires, après la farce du désengagement spectaculaire et jusqu’à l’annulation des élections libres, honnêtes et démocratiques, Israël a fait connaître ses positions encore et encore avec le langage le plus violent qui soit, le langage de la puissance militaire, des menaces, de l’intimidation, du harcèlement, de la diffamation et de la déchéance. Israël, avec le soutien actif et inconditionnel des États-Unis, a rendu encore et encore et encore plus évident au monde entier, répétant actions après action, qu’elle n’accepterait pas un état Palestinien viable à ses frontières. Que nous faudra-t-il de plus pour que nous l’entendions ? Que faudra-t-il de plus pour faire cesser le silence criminel de la communauté internationale ? Que faudra-t-il de plus pour voir au-delà des mensonges et de l’endoctrinement sur ce qui se passe devant nous, jour après jour, sous les yeux du monde entier ? Plus les actions sur le terrain sont horribles, plus insistantes sont les demandes de paix. Ecouter et regarder sans entendre ni voir permet à l’indifférence, à l’ignorance et à la complicité de se propager et de creuser avec chaque tombe notre honte collective. La destruction de Gaza n’a rien à voir avec le Hamas. Israël n’acceptera dans les territoires occupés aucune autorité qu’elle ne contrôle au bout du compte. Tout individu, chef, faction ou mouvement qui refuse d’accéder aux exigences d’Israël, ou recherche une souveraineté réelle et l’égalité pour toutes les nations de la région ; tout gouvernement ou mouvement populaire qui demande l’application des règles humanitaires internationales et de la déclaration universelle des droits de l’Homme pour son peuple sera inacceptable pour l’état Juif. Ceux qui rêvent d’un seul état ont le devoir de se demander ce qu’Israël ferait à une population de 4 millions de Palestiniens à l’intérieur de ses frontières alors qu’elle commet, sur une base quotidienne sinon horaire, des crimes contre leurs collectivités humaines qui vivent à ses frontières ? Qu’est-ce qui soudainement transformerait la raison d’être, le but autoproclamé de la raison d’être d’Israël, alors qu’elle annexe purement et simplement les territoires Palestiniens ? Le sang du Mouvement National Palestinien coule dans les rues de Gaza aujourd’hui. Chaque goutte qui tombe nourrit le sol de vengeance, d’amertume et de haine, non seulement en Palestine mais à travers le Moyen-Orient et une grande partie du monde. Nous avons le choix de dire si cela doit continuer ? C’est le moment de le faire. Jenifer Loewenstein estco-directrice du programme de recherche sur le Moyen-Orient à l’Université de Wisconsin-Madison. Elle peut être jointe à : amadea311@earthlink.net Traduction Laurent Emor pour legrandsoir.info
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2009-01-09%2012:32:02&log=invites
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