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Une structure de production embarquée dans un camping-car, dans un tour de France avec une victime de la sale guerre qui oppose les Etats occidentaux aux mafias de la drogue... Devant le caractère dérangeant et détonnant du sujet, Olivier-Jourdan Roulot et Emmanuel Desbouiges n’ont essuyé que des réponses gênées et des refus de la part des producteurs et des diffuseurs. Face à la frilosité générale, les deux réalisateurs (qui ont notamment travaillé pour Striptease, l’émission de France 3) ont décidé de prendre leurs responsabilités, en auto-produisant le tournage de ce documentaire. A suivre...
Une structure de production embarquée dans un camping-car, dans un tour de France avec une victime de la sale guerre qui oppose les Etats occidentaux aux mafias de la drogue... Devant le caractère dérangeant et détonnant du sujet, Olivier-Jourdan Roulot et Emmanuel Desbouiges n’ont essuyé que des réponses gênées et des refus de la part des producteurs et des diffuseurs. Face à la frilosité générale, les deux réalisateurs (qui ont notamment travaillé pour Striptease, l’émission de France 3) ont décidé de prendre leurs responsabilités, en auto-produisant le tournage de ce documentaire. A suivre...
Libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy
11/01/2009 10:55
Libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy
Il manquait encore sa voix dans le débat. Il vient enfin de s’exprimer dans un texte exemplaire paru dans Le Point, « Libérer les Palestiniens du Hamas ». Exemplaire ? oui, car, comme celui d’André Glucksmann, il résume tous les mensonges, toute la mauvaise foi de ceux qui pensent que, au-delà de telle ou telle erreur, la politique d’Israël doit être défendue contre ses ennemis, contre les barbares qui menacent de le submerger. Ce bloc-note mérite donc une analyse de texte détaillée (je mets en gras les citations de BHL).
« N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses. »
Etrange argument. Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste militaire pour savoir si des actions violent ou non le droit international : un philosophe pourrait faire l’affaire... Car les déclarations confirmant ce viol sont multiples.
« N’ayant, depuis des décennies, jamais pu me résoudre à distinguer entre bons et mauvais morts ou, comme disait Camus, entre “victimes suspectes” et “bourreaux privilégiés”, je suis évidemment bouleversé, moi aussi, par les images d’enfants palestiniens tués. »
« Cela étant dit, et compte tenu du vent de folie qui semble, une fois de plus, comme toujours quand il s’agit d’Israël, s’emparer de certains médias, je voudrais rappeler quelques faits. »
Bien sûr, personne, ne peut accepter la mort d’un enfant, où qu’il soit, mais admirez le « cela étant dit »... qui laisse supposer que cette mort s’explique par le contexte.
« 1. Aucun gouvernement au monde, aucun autre pays que cet Israël vilipendé, traîné dans la boue, diabolisé, ne tolérerait de voir des milliers d’obus tomber, pendant des années, sur ses villes : le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la “brutalité” d’Israël — c’est, à la lettre, sa longue retenue. »
Il suffit de comparer le nombre de morts palestiniens et israéliens (avant les combats actuels) pour mesurer la « longue retenue ». En réalité, les bombardements sur Gaza n’ont jamais cessé, sinon pendant le cessez-le-feu signé le 19 juin 2008. Et que dire de la « longue retenue » des Palestiniens qui vivent sous occupation depuis 40 ans... Car, il faut le rappeler, l’origine de la résistance ce n’est ni le Fatah, ni l’OLP ni le Hamas, mais l’occupation, qui suscite toujours la résistance.
« 2. Le fait que les Qassam du Hamas et, maintenant, ses missiles Grad aient fait si peu de morts ne prouve pas qu’ils soient artisanaux, inoffensifs, etc., mais que les Israéliens se protègent, qu’ils vivent terrés dans les caves de leurs immeubles, aux abris : une existence de cauchemar, en sursis, au son des sirènes et des explosions — je suis allé à Sdérot, je sais. »
Bernard-Henri Lévy est allé à Sdérot (alors qu’en Géorgie, il a pu écrire des affabulations sur des lieux où il ne s’était jamais rendu), on n’en doute pas. Mais est-il jamais allé à Gaza ? A-t-il vu dans quelles conditions vivent les Palestiniens, depuis des dizaines d’années ? Interviewée par la télévision, une habitante de Gaza, à qui l’on demandait si elle rendait le Hamas responsable de ce qu’elle subissait, répondait en substance : il y avait des bombardements avant l’arrivée du Hamas et il y en aura après ; tout cela n’est que prétexte.
« 3. Le fait que les obus israéliens fassent, à l’inverse, tant de victimes ne signifie pas, comme le braillaient les manifestants de ce week-end, qu’Israël se livre à un “massacre” délibéré, mais que les dirigeants de Gaza ont choisi l’attitude inverse et exposent leurs populations : vieille tactique du “bouclier humain” qui fait que le Hamas, comme le Hezbollah il y a deux ans, installe ses centres de commandement, ses stocks d’armes, ses bunkers, dans les sous-sols d’immeubles, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées-efficace mais répugnant. »
Ce qui est répugnant, c’est la disproportion des forces. Comme le dit le philosophe (un vrai, celui-là) Michael Walzer, que j’ai déjà cité, « le tir au pigeon n’est pas un combat entre combattants. Lorsque le monde se trouve irrémédiablement divisé entre ceux qui lancent les bombes et ceux qui les reçoivent, la situation devient moralement problématique ».
Quant au fait que les combattants du Hamas se terrent dans les écoles ou les mosquées, il s’agit souvent de pure propagande, comme le prouve l’exemple de l’école de l’Unrwa bombardée par l’armée israélienne. Chaque fois que des observateurs neutres ont pu se rendre sur place, ils ont constaté que les allégations israéliennes étaient mensongères. On comprend que le gouvernement israélien refuse l’entrée du territoire aux journalistes étrangers.
D’autre part, rappelons que Gaza est un tout petit territoire, avec la plus forte densité de population au monde. Où sont censés s’installer les combattants ? Doivent-ils aller au-devant des troupes israéliennes pour servir de cible ? Qui pourrait reprocher aux insurgés parisiens de 1848 ou de 1870 d’avoir construit des barricades dans les rues de la capitale ?
« 4. Entre l’attitude des uns et celle des autres il y a, quoi qu’il en soit, une différence capitale et que n’ont pas le droit d’ignorer ceux qui veulent se faire une idée juste, et de la tragédie, et des moyens d’y mettre fin : les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils (ce qui, en droit international, s’appelle un “crime de guerre”) ; les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils (ce qui, dans la langue de la guerre, porte un nom — “dommage collatéral” — qui, même s’il est hideux, renvoie à une vraie dissymétrie stratégique et morale). »
Dissymétrie stratégique ? Incontestablement. Un dirigeant du FLN algérien Larbi Ben M’hidi, arrêté durant la bataille d’Alger en 1957 (puis assassiné), et à qui des journalistes français reprochaient d’avoir posé des bombes dans des cafés, répondait : « Donnez-moi vos Mystère, je vous donnerai mes bombes ». Si placer des bombes dans un café est condamnable, que faut-il dire des bombes larguées d’un avion sur des populations civiles ?
Dissymétrie morale ? Les punitions collectives infligées depuis des années à Gaza sont, selon Richard Falk, envoyé des Nations unies dans les territoires palestiniens, « un crime contre l’humanité ». Que dire alors de ce qui se passe depuis...
Parlant de ses négociations avec le gouvernement sud-africain et de ses demandes d’arrêter la violence, Nelson Mandela écrit : « Je répondais que l’Etat était responsable de la violence et que c’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense. » (Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, Livre de Poche, p. 647)
« 5. Puisqu’il faut mettre les points sur les i, on rappellera encore un fait dont la presse française s’est étrangement peu fait l’écho et dont je ne connais pourtant aucun précédent, dans aucune autre guerre, de la part d’aucune autre armée : les unités de Tsahal ont, pendant l’offensive aérienne, systématiquement téléphoné (la presse anglo-saxonne parle de 100 000 appels) aux Gazaouis vivant aux abords d’une cible militaire pour les inviter à évacuer les lieux ; que cela ne change rien au désespoir des familles, aux vies brisées, au carnage, c’est évident ; mais que les choses se passent ainsi n’est pas, pour autant, un détail totalement privé de sens. »
Ce que notre « philosophe » oublie, c’est qu’Israël, qui appelle les gens à quitter leur maison, ne les laisse pas vraiment aller ailleurs. Le Haut-commissaire pour les réfugiés remarquait que c’était le seul conflit du monde où on interdisait aux populations civiles de quitter leur territoire. Et ceux qui se réfugient dans des lieux soi-disant sûrs sont victimes des bombardements, comme les 40 civils tués dans une école de l’Unrwa. On peut noter que, selon Chris Gunness, le porte-parole de l’Unrwa, l’armée israélienne a reconnu qu’aucun tir n’était venu de cette école.
Un indice, parmi tant d’autres, du comportement de l’armée israélienne est donné par le CICR, qui fait, en général, preuve d’une grande réserve.
« Dans l’après-midi du 7 janvier, quatre ambulances du Croissant-Rouge palestinien et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont réussi à obtenir pour la première fois l’accès à plusieurs maisons touchées par les bombardements israéliens dans le quartier de Zeitoun, à Gaza. »
« Le CICR avait demandé depuis le 3 janvier que les ambulances puissent accéder à ce quartier en toute sécurité, mais il n’a obtenu l’autorisation des Forces de défense israéliennes que l’après-midi du 7 janvier.Dans une des maisons, l’équipe du CICR et du Croissant-Rouge palestinien a découvert quatre petits enfants à côté de leurs mères respectives, mortes. Ils étaient trop faibles pour se lever tout seuls. Un homme a également été trouvé en vie, trop faible pour se mettre debout. Au total, au moins 12 corps gisaient sur des matelas. »
« Dans une autre maison, l’équipe de secours du CICR et du Croissant-Rouge palestinien a découvert 15 survivants de l’attaque, dont plusieurs blessés. Dans une troisième maison, l’équipe a trouvé trois autres corps. Des soldats israéliens occupant un poste militaire à 80 mètres de cette maison ont ordonné à l’équipe de secours de quitter la zone, ce qu’elle a refusé de faire. Plusieurs autres postes des Forces de défense israéliennes se trouvaient à proximité, ainsi que deux tanks. »
« “Cet incident est choquant, a déclaré Pierre Wettach, chef de la délégation du CICR pour Israël et les territoires palestiniens occupés. Les militaires israéliens devaient être au courant de la situation, mais ils n’ont pas porté secours aux blessés. Ils n’ont pas non plus fait en sorte que le CICR ou le Croissant-Rouge palestinien puissent leur venir en aide.” »
(...)
« Le CICR a été informé que davantage de blessés avaient trouvé refuge dans d’autres maisons détruites du quartier. Il demande à l’armée israélienne de lui permettre immédiatement, ainsi qu’aux ambulances du Croissant-Rouge palestinien, d’accéder en toute sécurité à ces maisons et de chercher d’autres blessés. Les autorités israéliennes n’ont toujours pas confirmé au CICR qu’elles lui autoriseraient l’accès. »
« Le CICR estime que dans le cas présent, l’armée israélienne n’a pas respecté son obligation de prendre en charge les blessés et de les évacuer, comme le prescrit le droit international humanitaire. Il juge inacceptable le retard avec lequel l’accès a été donné aux services de secours. »
« 6. Et quant au fameux blocus intégral, enfin, imposé à un peuple affamé, manquant de tout et précipité dans une crise humanitaire sans précédent (sic), ce n’est, là non plus, factuellement pas exact : les convois humanitaires n’ont jamais cessé de passer, jusqu’au début de l’offensive terrestre, au point de passage Kerem Shalom ; pour la seule journée du 2 janvier, ce sont 90 camions de vivres et de médicaments qui ont pu, selon le New York Times, entrer dans le territoire ; et je n’évoque que pour mémoire (car cela va sans dire-encore que, à lire et écouter certains, cela aille peut-être mieux en le disant...) le fait que les hôpitaux israéliens continuent, à l’heure où j’écris, de recevoir et de soigner, tous les jours, des blessés palestiniens. »
Ce qui est difficile, quand on est philosophe, c’est de se renseigner et de descendre du ciel abstrait des idées pour s’intéresser au concret. Le nombre de camions qu’il indique est absolument dérisoire quand on connaît les besoins de Gaza. Normalement, il transite 500 camions par jour pour nourrir la population ; le blocus israélien ayant commencé dès le 5 novembre (après qu’Israël eut rompu la trêve en intervenant directement à Gaza), il n’est passé que 23 camions au cours du mois de novembre. Et ce blocus s’est intensifié avant les combats : la population était affamée et les hôpitaux sous-équipés. Que quelques dizaines de camions aient pu passer après, grâce à quelques déclarations fortes des Nations unies, ne change pas la situation.
« Très vite, espérons-le, les combats cesseront. Et très vite, espérons-le aussi, les commentateurs reprendront leurs esprits. Ils découvriront, ce jour-là, qu’Israël a commis bien des erreurs au fil des années (occasions manquées, long déni de la revendication nationale palestinienne, unilatéralisme), mais que les pires ennemis des Palestiniens sont ces dirigeants extrémistes qui n’ont jamais voulu de la paix, jamais voulu d’un Etat et n’ont jamais conçu d’autre état pour leur peuple que celui d’instrument et d’otage (sinistre image de Khaled Mechaal qui, le samedi 27 décembre, alors que se précisait l’imminence de la riposte israélienne tant désirée, ne savait qu’exhorter sa “nation” à “offrir le sang d’autres martyrs” — et ce depuis son confortable exil, sa planque, de Damas...). »
Rappelons, encore une fois, que c’est l’armée israélienne qui, dans la nuit du 4 au 5 novembre, a violé le cessez-le-feu par une incursion qui a provoqué la mort de quatre Palestiniens. Et que, d’autre part, Israël n’a jamais respecté une des clauses de l’accord qui était l’ouverture des points de passage entre Israël et Gaza, contribuant ainsi à affamer la population.
Mais, surtout, qu’est-ce qui empêche la signature de la paix ? Rappelons que, pendant plusieurs années, les dirigeants israéliens ont affirmé que le seul obstacle à un accord était Yasser Arafat. Après sa mort, Mahmoud Abbas (Abou Mazen) a été élu. Il a été salué en Israël, aux Etats-Unis et en Europe comme un dirigeant modéré. Cela fait quatre ans qu’il est président, cela fait quatre ans qu’il négocie au nom de l’Autorité palestinienne avec le gouvernement israélien. Le Hamas n’était pas partie prenante de ces négociations, et pourtant elles ont échoué, parce qu’Israël refuse l’application des résolutions des Nations unies, le retrait des territoires occupés en 1967. Tous les Etats arabes ont accepté l’initiative de paix du roi Abdallah proposant l’échange de la paix contre les territoires, et Israël a encore refusé...
« Aujourd’hui, de deux choses l’une. Ou bien les Frères musulmans de Gaza rétablissent la trêve qu’ils ont rompue et, dans la foulée, déclarent caduque une charte fondée sur le pur refus de l’“entité sioniste” : ils rejoindront ce vaste parti du compromis qui ne cesse, Dieu soit loué, de progresser dans la région-et la paix se fera. Ou bien ils s’obstinent à ne voir dans la souffrance des leurs qu’un bon carburant pour leurs passions recuites, leur haine folle, nihiliste, sans mots-et c’est non seulement Israël, mais les Palestiniens, qu’il faudra libérer de la sombre emprise du Hamas. »
Comment faut-il les libérer ? Rappelons que la majorité des Palestiniens a voté pour le Hamas dans des élections libres suscitées par les Etats-Unis et l’Union européenne. Ils ont voté pour protester contre l’incurie de l’OLP et contre l’échec du processus d’Oslo que le Fatah avait prôné. Au nom de « nos valeurs », nous avons refusé le verdict des urnes... Le peuple vote mal, changeons-le. Ou plutôt, imposons-lui une bonne dictature ou une bonne occupation qui le civilisera. C’était le raisonnement des Soviétiques quand ils sont intervenus en Afghanistan en décembre 1979, et que Georges Marchais évoquait « le droit de cuissage ». Faut-il s’étonner que Philippe Val, dans son éditorial de Charlie Hebdo, « Gaza : la colombe, le faucon et le vrai con », évoque cette invasion : « Les Soviétiques eux-mêmes, en 1979, avaient senti le danger (l’islamisme), et, à tort ou à raison (sic), avaient envahi l’Afghanistan. » Voici revenu le temps du colonialisme : nous allons civiliser tous ces indigènes qui acceptent le droit de cuissage, la polygamie, le voile, etc., et les libérer de la sombre emprise des intégristes.
LAMPEDUSA Ondata di sbarchi nella notte a Lampedusa, dove sono giunti complessivamente 490 clandestini. Tre le operazioni di soccorso coordinate dalla sala operativa della Capitaneria di porto di Palermo. Il gruppo più numeroso è stato intercettato da una nave della Marina militare a circa 58 miglia a sud dell’Isola, dove è stato soccorso un barcone con 326 immigrati, tra cui 21 donne e 9 bambini. Le operazioni di soccorso in questo caso si sono concluse alle 3.55. Un secondo barcone con 159 clandestini, tra cui 3 donne, è stato invece intercettato sotto costa, nei pressi di Lampedusa.
Una ventina di immigrati si sono tuffati in acqua ed hanno raggiunto la riva a nuoto. Sono stati trovati su alcuni scogli. In questo caso le operazioni di soccorso sono state ultimate alle 2.35. Altri cinque cittadini extracomunitari, tutti maschi, sono stati invece intercettati a terra, intorno alle 1.15, nei pressi della spiaggia della Guitgia. Tutti i clandestini sono stati accompagnati nel centro di prima accoglienza dell’Isola, dove si trovano ospitate un migliaio di persone mentre ha una capienza di 700 posti.
Parce que l'entrée principale du château, avec son pont-levis, est trop étroite, les pompiers n'ont pu rentrer dans la cour principale avec leurs véhicules. Il leur a fallu de belles longueurs de tuyaux pour intervenir au plus vite et faire appel à toutes les échelles mobiles d'Angers et de son agglomération.
C'est à 15 h 30 qu' un employé du magnifique château du roi René avait donné l'alerte. Une épaisse fumée sortait du niveau deux du logis royal. "Immédiatement, avec sept autres salariés, nous avons vidé les salles des tapisseries inestimables du 14e, 16e, 17e et 18e siècles. Toutes les collections ont été sauvées", déclare Gérard Cieslik. L'administrateur du château est sous le choc, presque les larmes aux yeux.
Pas d'inquiétude pour autant pour les inestimables tapisseries de l'Apocalypse : elles sont abritées dans un autre bâtiment, à distance.
"C'est dramatique, c'est le coeur d'Angers qui brûle", ajoute Jean-Claude Antonini, le maire. Alors que cinquante pompiers sont dépêchés sur le site, le feu a déjà embrasé la toiture. Les hommes se divisent en deux groupes : le premier attaque par les escaliers intérieurs, le second à bout de lances, à l'extérieur. Le combat est féroce. Les poutres et les planchers flambent, les ardoises explosent. Les hommes du feu combattent sans relâche pour préserver la chapelle Sainte Geneviève, accolée au logis royal. Le monument date de 1410. Un joyau architectural. Après une heure de combat, la chapelle est épargnée, mais tout le Logis royal est en feu. Des pompiers de Brissac-Quincé, Plessis-Grammoire, Tiercé, des communes environnantes d'Angers sont appelés en renfort. La nuit tombe et autour du château des dizaines de badauds lèvent la tête pour apercevoir des flammes de plus en plus hautes.
Un incendie a détruit 400 m2 de toiture au château d'Angers samedi après-midi.
Le feu a semble-t-il pris sous les voliges de la toiture du corps de logis royal, à l'angle nord de la forteresse du XIIe siècle, selon la Préfecture du Maine-et-Loire.
Le sinistre est d'origine "probablement accidentelle", a-t-on précisé.
Une cinquantaine de pompiers de l'agglomération d'Angers ont circonscrit le feu peu avant 19h. La toiture du corps de logis royal a été entièrement détruite par les flammes mais la chapelle du XVe siècle attenante à cette partie de la forteresse n'a pas été touchée. L'incendie n'a fait aucune victime.
Alertés par la fumée en milieu d'après-midi, les employés du monument ont rapidement fait évacuer les visiteurs du château. Ils ont également pu sauver, avec l'aide des pompiers, les tapisseries anciennes -dont la tenture de la Passion, datant du XVIe siècle- des deux salles d'exposition qui se trouvent dans le logis royal.
Le château d'Angers, bâtisse emblématique aux 17 tours, à été construit au XIIIe à la demande de Saint-Louis, sur une première forteresse datant du Xe siècle. *AP
La presse israélienne s’est vantée des exploits technologiques de son armée de l’air qui utilise des Smart Bombs GBU 39 à l’uranium appauvri pour bombarder ses cibles dans la Bande de Gaza, un territoire de 360 km2 d’une densité de population de 3823 habitants au km2. Les récents raids aériens sur la frontière avec l’Egypte pour détruire les tunnels se font, selon un officier de l’armée israélienne, avec ces GBU 39 à l’uranium appauvri.
Ces GBU 39, dites Smart Bombs (Bombes Intelligentes) sont de petites bombes, bon marché, développées par l’industrie militaire américaine pour frapper des cibles en profondeur du type bunkers. Le congrés américain a donné son accord, en septembre 2008, pour la fourniture de 1000 de ces bombes à l’armée israélienne, et la première livraison a eu lieu début décembre 2008. Ces GBU 39 ont été utilisées, samedi 27 décembre 2008, contre des cibles souterraines, et, dimanche 28 décembre 2008, pour détruire des tunnels sur la frontière égyptienne. Ces GBU 39 sont réputées être trés précises, pèsent 113 Kg, avec une charge explosive de 22,7Kg et ont les mêmes capacités de pénétration que les bombes de 900 Kg. Leur petite taille, permet d’augmenter le nombre de bombes transportées par les avions de combat F15 ou F16 et par conséquent le nombre de cibles visées ce qui explique la violence des attaques de samedi 27 décembre 2008 principalement sur la ville de Gaza surpeuplée. Le dard de ces bombes est à l’uranium appauvri, UA 238, multipliant leur force de pénétration. Elles peuvent être utilisées par mauvais temps et ont une portée de 110 Km.
L’uranium appauvri est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle aisément à l’impact et se réduit à 90 % en particules radioactives extrêmement petites (particules nanométriques de quelques milliardièmes de mètre) qui échappent à tout type de masque à gaz. Ces combustions répétées d’uranium voyagent avec les mouvements d’air contaminant l’atmosphère et pénétrant dans les organismes via la respiration. Presque tout l’uranium dont se servent les aviateurs se retrouve sous forme « de gaz métallique radioactif invisible dans la biosphère » que les populations respirent. Il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences catastrophiques que de tels bombardements avec des bombes GBU 39 à l’uranium appauvri auront sur la population de la bande de Gaza : cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire, et ce d’autant plus que la population souffre de malnutrition chronique et de manque de soins à cause du blocus israélien. Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’uranium appauvri en Afghanistan et en Irak sont très bien documentées, notamment par des photos insoutenables de nouveaux nés malformés. En larguant des bombes GBU 39 à l’uranium appauvri sur des zones densément peuplées de Gaza, Israël procède à un « nettoyage ethnique » lent de la population palestinienne qui sera automatiquement contaminée, et à une destruction de l’environnement. C’est un véritable crime contre l’humanité.
( Source: Mireille DELAMARRE - Alter Info - 04.01.09)
Hôpital: une association d'urgentistes "atterrée" par le discours de Sarkozy
10/01/2009 22:22
Patrick pelloux, président de l''Association des médecins urgentistes de France (AMUF), le 19 novembre 2008 à paris
Francois Guillot(AFP/Archives)
L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), présidée par le Dr Patrick Pelloux, s'est déclarée samedi "atterrée par le discours", la veille à Strasbourg, du Président Nicolas Sarkozy sur l'hôpital public.
Dans un communiqué intitulé "l'aveuglement de Mme Bachelot et de M. Sarkozy", l'association se dit "atterrée par le discours" présidentiel. "Une telle négation de la réalité des faits est inacceptable. La méthode Coué face à une crise de cette ampleur est une grave faute politique", ajoute l'AMUF.
Elle rappelle que "depuis de nombreuses années", elle "alerte régulièrement sur le manque de moyens des hôpitaux et plus particulièrement des services d'urgence".
Selon l'AMUF, "ces appels ont été méprisés et balayés d'un revers de main par les gens qui sont censés nous gouverner (...) Ils n'ont rien fait et l'hôpital est en situation de rupture". "Comment accepter cet aveuglement, identique à celui du gouvernement de 2003 qui, en pleine catastrophe, niait les morts liés à la canicule ?", s'indignent encore ces médecins urgentistes.
Inaugurant le nouvel hôpital civil de Strasbourg, M.Sarkozy avait salué "l'engagement exemplaire" des personnels de santé mais exclu de débloquer de nouveaux fonds, mettant les difficultés de l'hôpital public au compte d'un déficit d'organisation.
Pour l'association, "l'argument de la nécessité d'une réorganisation ne tient pas". "La précédente réforme, dite Hôpital 2007, était une réforme organisationnelle" mais "est un lamentable échec".
Stratégie. Après avoir rendu le FN à la marginalité, il veut rééditer l'expérience avec le PS.
Eric Branca, le 08-01-2009
SIPA
La crise aidant, il croit possible de séduire une partie des sympathisants de gauche… Au risque, cette fois, de troubler durablement ses propres électeurs ?
En politique, le hasard n’existe pas. Si, comme tout l’indique, Nicolas Sarkozy choisit l’ancien socialiste Éric Besson (lire aussi page 18) pour remplacer l’homme de droite revendiqué qu’est Brice Hortefeux au ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale (libellé sciemment choisi dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle pour séduire l’électorat du Front national), c’est que la tactique cède désormais la place à la stratégie.
Tactique, c’est ce que fut l’“ouverture” de 2007 et son cortège de ralliements, somme toute voisins de ceux qu’organisèrent, à leur profit, Valéry Giscard d’Estaing en 1974 et, en 1981 et 1988, François Mitterrand : le Bernard Kouchner promu ministre des Affaires étrangères de Sarkozy en 2007 rappelle le Jean Lecanuet de 1974, farouche ennemi du gaullisme, devenu garde des Sceaux de Giscard, dont le ralliement anticipait ceux à Mitterrand du pompidolien Michel Jobert (1981) et du giscardien Jean-Pierre Soisson (1988).
Giscard, Mitterrand et Sarkozy entendaient ainsi parachever leur victoire : le premier en signifiant à Chirac, nommé premier ministre parce qu’il contrôlait l’UDR, majoritaire au Parlement, qu’il ne s’estimait pas tenu par les règles de l’arithmétique ; le deuxième, pour faire comprendre au parti communiste qu’il disposerait toujours d’une majorité de rechange avec les centristes (calcul qui joua à plein entre 1988 et 1993) ; le troisième, dans le but d’accroître la discorde chez l’ennemi – le PS, jeté à terre par la défaite d’une Ségolène Royal plébiscitée par les militants mais haïe par l’appareil socialiste…
Cette fois, la manœuvre est d’une tout autre nature. Elle dépasse le coup de pied de l’âne administré au camp d’en face dont on accueille les déserteurs qui, de toute façon, ne tenaient plus que par un fil à leur famille d’origine : un Bernard Kouchner, dont les vues en politique étrangère ne demandaient qu’à être reprises par l’Élysée, une Fadela Amara qui, déjà, avait ses entrées chez les chiraquiens, ou un Martin Hirsch qui rêvait de mettre ses idées en pratique, quel que soit le gouvernement en place…
Éric Besson, en effet, n’est ni un social-démocrate type Kouchner, ni un “faire-valoir” associatif type Hirsch ou Amara, prêts à franchir le Rubicon en l’échange de responsabilités, une fois la messe dite. Quand Besson a quitté Ségolène Royal pour se rallier à Nicolas Sarkozy, les jeux étaient loin d’être faits (la candidate socialiste risquait même, selon certains sondages, d’en-trer à l’Élysée) et le risque était grand, pour le transfuge, de se retrouver, selon la formule d’Audiard, au « terminus des prétentieux »…
Joueur-né, alors ? En vérité, les ressorts psychologiques du ralliement de Besson importent peu. Ce qui compte, hic et nunc, c’est le signal que va adresser Nicolas Sarkozy aux électeurs (ceux de gauche, mais aussi les siens, qu’il le veuille ou non) en nommant au ministère de l’Immigration l’homme qui, en janvier 2007, avait rédigé contre lui, pour le compte du PS, le réquisitoire le plus acerbe contre sa politique… d’immigration !
Et quel réquisitoire ! Accusé pêle-mêle, comme ministre de l’Intérieur, d’avoir « précarisé » la situation des étrangers en situation irrégulière, multiplié les « arrestations massives, placements en rétention à répétition de personnes non reconductibles, y compris les enfants », ou encore d’avoir créé des « situations inextricables et humainement bouleversantes », Nicolas Sarkozy est dépeint dans le brûlot d’Éric Besson comme porteur d’un idéal « tout répressif, tout carcéral et tout policier ».
Mais il ne s’arrêtait pas là. Prenant l’exemple de son programme économique, Besson stigmatisait aussi « l’ultralibéralisme » du candidat de l’UMP, assimilé à « une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néoconservateur américain à passeport français ».
Depuis, le PS a su passer par profits et pertes le ralliement d’Éric Besson à Nicolas Sarkozy et sa nomination au gouvernement comme secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique. Et l’avenir dira s’il se trouvera beaucoup de socialistes pour s’émouvoir de son accession au ministère de l’Immigration.
Mais à l’UMP même, comment imaginer que le signal soit indolore ? Les plus blasés en concluront que les convictions de Besson sont indexées sur ses promotions ; les autres qu’elles n’ont pas changé et que c’est à l’Élysée qu’il faut chercher une évolution.
Or, même marginal, ce sentiment peut se révéler dévastateur dans un électorat de droite qui a pu s’étonner, à tort ou à raison, du retour en force de l’État dans la gestion de l’économie, sous l’effet de la crise.
Enrôlement des préfets au service du plan de relance, injection massive de capitaux publics pour la création d’emplois, financement du RSA par les revenus du capital : pragmatique, et c’est peu dire, le président de la République peut voir dans ce virage forcé un moyen de faire ravaler à ses adversaires quelques-unes de leurs critiques originelles sur son “ultralibéralisme” présumé.
Après avoir siphonné le Front national, dont l’enracinement dans le paysage politique avait surtout servi, au fil des élections, à faire gagner la gauche, comment Nicolas Sarkozy ne rêverait-il pas de faire subir le même sort au PS en le privant de ses éléments les plus prometteurs ? Mais comment éviter, en même temps, que le noyau dur de son électorat ne lui intente, comme il advint jadis à Valéry Giscard d’Estaing, un procès en détournement d’héritage ?
Comme Giscard, pourtant, Sarkozy ne s’était pas privé d’annoncer qu’il ne serait jamais l’otage de son propre camp. « Je ne suis pas le candidat de la droite contre la gauche. Je ne suis pas un conservateur, lançait-il 4 avril 2007. Il faut transcender nos clivages pour faire avancer le pays. »
N’est-ce pas très exactement ce qu’il est en train de faire ?
L’ennui est que les électeurs ne retiennent d’une campagne que son thème majeur. Celui dont l’histoire retient qu’il assura son succès, transformé en cahier des charges par l’inconscient collectif.
Pour Giscard, ce fut la promesse d’une France « décrispée » qui se crispa bientôt dans le chômage de masse, cependant que le pouvoir tentait de trouver son salut en « vidant le programme commun de son contenu » (Jean Lecanuet).
Tout l’enjeu, pour Sarkozy, est d’éviter que la droite “décomplexée”, qu’il sut incarner en 2007, se transforme, aux yeux de ses électeurs, en bateau ivre recrutant, pour lui montrer le cap, ceux qui, hier encore, tenaient son programme pour dangereux”.