L'Aviseur international

VIP-Blog de aviseurinternational


VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

aviseurinternational3@yahoo.fr

701 articles publiés
6 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 02/09/2007 21:02
Modifié : 10/06/2011 13:27

(0 ans)
Origine : Paris
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203

Mes blogs favoris

..


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ COMMUNIQUE ] [ Les Analyses de KEG ] [ Volés en souriant ] [ Silences radios ] [ Revus par A.I ] [ NARCONEWS-Douane-Justice-Police ] [ Hey said the clown ] [ À l'étranger ] [ Le camp des saints ] [ Tartuffes ] [ Elites et Bobos ] [ J'y gagne quoi? ]

Le passé chargé des rebelles libyens

02/04/2011 07:19



Lorsque Moussa Koussa, le ministre des Affaires étrangères de Kadhafi, a décidé de brûler les ponts avec le régime, il n’a pas rejoint la rébellion mais la capitale britannique, là où sa carrière sur la scène internationale a commencé quelque 30 ans plus tôt comme ambassadeur. image.1301661289.jpgEn 1980, il a été expulsé de Londres sur ordre du gouvernement parce que Moussa Koussa ne cachait pas ses intentions de régler leur compte à deux opposants au régime du colonel. Compte-t-il rejoindre aujourd’hui cette même résistance ?

Quoi qu’il fasse, cet homme n’aura pas la sympathie de Sofia. Ici, l’affaire des infirmières bulgares - dans laquelle il a été l’un des principaux interlocuteurs de l’Occident  - a laissé des souvenirs douloureux. Et aux yeux des Bulgares, cela commence à bien faire aussi. Moussa Koussa est au moins le quatrième acteur de poids de cette affaire à avoir retourné sa veste depuis le début de la révolte libyenne. Le leader du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil, ancien ministre de la justice du colonel, a été le premier. “Pour nous il reste le président de la cour d’appel de Tripoli qui a confirmé la peine de mort des infirmières”, rappelle Guéorgui Milkov du quotidien 24 Tchassa, journaliste arabisant qui a suivi depuis 1999 la saga des infirmières jusqu’à leur libération en 2007. “C’est un fidèle parmi les fidèles qui, en récompense de son intransigeance dans ce procès, a été nommé ministre en 2007″, poursuit-il.

Et puis, il y a Idris Laga. Cet homme, qui se présente aujourd’hui comme le coordinateur militaire du CNT, est surtout connu en Bulgarie comme le président de l’Association des parents d’enfants infectés - très active pendant toute l’affaire des infirmières. 2727643-3860025.1301410878.jpg“Officiellement indépendante, cette organisation a été crée par le régime pour faire monter les enchères en instrumentalisant la douleur des victimes”, estime l’universitaire Vladimir Tchoukov, l’un des meilleurs spécialistes du monde arabe en Bulgarie. Et le portrait qu’il dresse d’Idris Laga n’est pas flatteur non plus : “Il s’agit d’un homme avide et sans scrupules, animé par une haine profonde de l’Occident”, estime-t-il. Ce chercheur, qui a le mérite d’avoir épluché toute la presse libyenne de l’époque - y compris celle qui se réclamait de l’opposition - dit aujourd’hui qu’il tient à ce que “la France sache qui elle soutient en Libye”.

Le 11 mars, à Bruxelles, c’est le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov himself, qui a mis les pieds dans le plat. Il a violemment réagi à la décision - défendue par la France - de considérer le CNT comme un interlocuteur politique digne de foi. “Dans ce conseil il y a des gens qui ont torturé nos infirmières”, s’est-il insurgé après une sérieuse prise de bec à ce sujet avec Nicolas Sarkozy. Sans donner de noms, il a certainement visé encore un transfuge de poids, le ministre de l’Intérieur du régime de Tripoli, Abdel Fattah Younis. Accueilli par une foule en délire à Benghazi fin février, le général Younis est devenu la coqueluche des Occidentaux - le Quai d’Orsay relate sur son site une conversation téléphonique entre lui et Alain Jupé le 5 mars - qui espèrent que son ralliement va permettre aux insurgés de reprendre du poil de la bête sur le terrain militaire. bhl_libye_45-300x200.1301410901.jpgA Sofia, la presse l’avait surnommé le “tortionnaire en chef” à cause des mauvais traitements dont se sont plaintes les infirmières -  viols, électrochocs et morsures de chiens notamment - attribués à ses hommes et destinés à leur faire avouer des crimes qu’elles affirment n’avoir jamais commis.

“Plus qu’aucun autre pays, la Bulgarie devrait soutenir l’intervention militaire en Libye. Et aussi se souvenir qu’il s’agit d’un bel exemple de solidarité européenne” : depuis Bruxelles, s’élève aussi une autre voix bulgare, celle de la député européenne Nadejda Mikhaïlova-Neïnski, représentante de la droite libérale et ministre des Affaires étrangères de son pays au moment où éclate l’affaire des infirmières. Pour elle, le changement de camp des principaux acteurs libyens de cette affaire n’est pas vraiment la question. “De toute façon, ils ont agi sur ordre de Kadhafi. Or, aujourd’hui la priorité, c’est de chasser, tous ensemble, Kadhafi”.

Et après ? Après, selon Vladimir Tchoukov, l’Europe devrait surtout miser sur les représentants de la diaspora libyenne, les seuls à son avis à ne pas être compromis avec l’ancien régime. Et c’est ce que Paris et Londres font déjà, d’une certaine façon. 2a6194eb4fd79ac7bd5385ce1a8b.1301410690.jpg“Mais il ne faut pas oublier que l’opposition libyenne à l’étranger n’a jamais condamné le régime au moment de l’affaire de nos infirmières”, ajoute Guéorgui Milkov. “Ses représentants l’ont soit passé sous silence soit salué les actions de Kadhafi”. Un passé - encore un -, qui ne passe pas : sur ce point les Bulgares aussi en savent quelque chose*.

* Ce post est une version actualisée d’un “indiscret” publié dans l’Express.

(Visuels : Moussa Koussa, dans son rôle de ministres des Affaires étrangères de la Libye ; Moustapha Abdeljalil ministre de la Justice de Kadhafi, puis serrant la main à BHL ; l’ex-ministre de l’Intérieur, le général Younis, en vedette aux côtés des insurgés.)

Partagez cet article
  • TwitThis
  • Facebook
  • Envoyez cette page à un ami par courriel!
  • Imprimez cet article!
  • Wikio FR
  • Yahoo! Buzz

Commentaires

  1. Si le peuple libyen s’est révolté c’est davantage par soif de justice sociale que de démocratie.

    Le problème avec notre belle démocratie occidentale que la coalition et les USA en tête sont en train d’apporter aux libyens, avec l’approbation du CNT, c’est que jamais ils ne connaîtront un semblant de justice sociale.

  2. La “coalition” ferait bien aussi de s’inquiéter des diverses violations des droits de l’homme que les “rebelles” n’ont pas manqué de commettre. Dans les 2 camps, on n’est pas adepte de faire quartier.

  3. c vrai, moi je ne crois pas a cet CNT que sarkozy le soutien, qu’on soit franche, ces hommes de la opposition ont des interets autre que les peules libyiens, ( petrol, argent etc), vive sarkozy anti islam avec son debat sur l’islam et aime bcp les peuples lybiens musulmens,,,hehheheehhehe

  4. mes amis lissent ça, écrie par Thomas C. Mountain
    La révolté a démarré à Benghazi, dans l’est du pays. Un élément très important qui n’est mentionné dans aucun grand média est que cette ville est le point du continent Africain le plus proche de l’Europe. Benghazi est donc devenue, au cours des 15 dernières années environ, l’épicentre de la migration africaine vers l’Europe. Il est arrivé que plus de 1000 émigrés africains entrent par jour en Libye dans l’espoir d’atteindre l’Europe.

    Le trafic humain, un de commerces les plus malsains et inhumains qui soit, s’est transformé en une véritable industrie à Benghazi, brassant des milliards de dollars. Un monde parallèle mafieux s’est développé dans la ville et il est profondément implanté et emploie des milliers de personnes dans tous les domaines et corrompt la police et les fonctionnaires. Ce n’est que depuis un an que le gouvernement libyen, avec l’aide de l’Italie, a réussi à contrôler ce cancer. Avec la disparition de leur marchandise humaine et de nombreux chefs en prison, la mafia a été en pointe dans le financement et le soutien à la rébellion libyenne. De nombreux gangs de trafic humain et autres éléments issus des bas-fonds de Benghazi sont connus pour avoir mené des pogroms contre les travailleurs immigrés africains à Benghazi même et dans les banlieues. Depuis le début de la rébellion à Benghazi, plusieurs centaines de travailleurs immigrés Soudanais, Somaliens, Éthiopiens et Érythréens ont été détroussés ou assassinés par les milices racistes rebelles, un fait soigneusement caché par les média internationaux.

    Benghazi est aussi connu comme un foyer d’extrémisme religieux, de fanatiques libyens qui sont passés par l’Afghanistan se sont concentrés là-bas et des groupes terroristes ont organisé des attentats et assassiné des fonctionnaires dans la ville au cours des vingt dernières années. Un groupe, qui se nomme Le Groupe Islamique Combattant, a déclaré dés 2007 qu’il était affilié à Al Qaeda. Ce sont ces groupes qui ont été les premiers à prendre les armes contre le gouvernement libyen.

    Le dernier problème, et le plus difficile à résoudre, est alimenté par des croyances désuètes présentes dans la société libyenne. Les Libyens refusent de faire des travaux qu’ils considèrent comme « sales ». En 1987, les libyens étudiants du département d’anglais qui nous accompagnaient en parlaient ouvertement. Les jeunes libyens qui terminent leurs études refusent des emplois de bas de gamme aux tâches subalternes. Ils s’attendent à obtenir immédiatement un bon poste avec un bon salaire, un bon appartement et une voiture neuve.

    Le gouvernement a été obligé de faire venir des centaines de milliers de travailleurs immigrés pour faire « le travail sale » que les Libyens refusent de faire, d’abord depuis l’Afrique subsaharienne et plus tard depuis l’Asie.

    Le résultat est que des milliers de jeunes Libyens sont sans emploi et vivent aux crochets de leurs familles. Cette existence parasitaire a généré de nombreux problèmes sociaux graves. L’alcool, interdit en Libye, et la drogue constituent un problème un augmentation chez les jeunes.

    Tous ces problèmes sociaux étaient arrivés à un stade critique lorsque la rue arabe a déclenché son soulèvement contre les élites soutenues par l’Occident, d’abord en Tunisie, voisin de la Libye, ensuite en Egypte.

    Lorsque les premières manifestations de jeunes mécontents se sont déroulées à Benghazi, la coalition informelle de groupes terroristes et de gangs de trafiquants ont immédiatement profité de la situation pour attaquer les prisons de haute sécurité à l’extérieur de Benghazi où leurs camarades étaient enfermés. Après la libération de leurs chefs, la rébellion a attaqué les postes de police et les bâtiments officiels, et les habitants de la ville se sont réveillés avec la vision de cadavres de policiers pendus aux ponts qui enjambent les autoroutes.

    Le gouvernement Libyen dirigé par le Colonel Kadhafi a toujours pris soin de ne pas laisser se développer une armée professionnelle et puissante, et préférait compter sur un système de « comités révolutionnaires » pour diriger les communautés locales et s’occuper des questions de sécurité dans le pays.

    Ces « comités révolutionnaires » n’ont jamais vraiment connu l’épreuve du feu et ont été lents à réagir devant une rébellion qui s’étendait rapidement. Le gouvernement libyen a finalement réussi à s’organiser et a lancé une offensive contre la rébellion. Les rebelles, pour la plupart des jeunes sans formation militaire et des milices vaguement encadrées, ont été chassés des territoires fraichement conquis et il est devenu évident que la rébellion allait échouer. De hauts officiers des services de renseignement US l’ont publiquement admis. A présent, il est largement reconnu, du moins dans le monde Arabe et Africain, que la majorité des Libyens soutiennent le gouvernement dirigé par le Col. Kadhafi et que la rébellion n’est soutenue que par une minorité de la population. La fin de la rébellion semblait inéluctable.

    Alors que le forces militaires du gouvernement se trouvaient dans les banlieues de Benghazi et que le sort de la rébellion semblait scellé, il a été décidé aux Etats-Unis, et chez ses hommes de main à Londres et à Paris, d’attaquer la Libye pour renverser le gouvernement.

    La Libye est un pays riche en pétrole, proche de l’Europe, avec les plus grandes réserves de pétrole confirmées de tout le continent africain. Avec de tels enjeux, la décision fut prise de lancer une attaque contre la Libye. En fait, il faudrait dire « de lancer un massacre » parce qu’il n’existe pas à ce jour de défense efficace contre les missiles de croisière et le bombardement de haute altitude, surtout la nuit, et tant pis pour les victimes civiles.

    Après leurs attaques et invasions de l’Irak, de l’Afghanistan et de la Somalie, peu de gens dans le monde croient à la version occidentale d’une attaque contre la Libye pour protéger des civils. Les Etats-Unis et leurs alliés européens jouent à un jeu extrêmement dangereux en attaquant la Libye aujourd’hui. Alors que les pays arabes courent le risque de connaître de véritables situations révolutionnaires, c’est-à-dire des révoltes armées contres les élites soutenues par l’Occident, l’attaque contre la Libye pourrait devenir l’étincelle que l’Occident tentait désespérément justement d’éviter.

    Il est impossible de prévoir les conséquences des attaques de l’Occident contre la Libye. Assisterons-nous à un nouveau Kosovo ou à une victoire du gouvernement libyen dirigé par Kadhafi ?

    La seule chose qui est sûre, c’est que le peuple libyen paiera cher pour garder son pays, un prix qui sera inévitablement payé en sang.

    Je suis déjà en train de préparer ma prochaine visite en Libye, prévue à la même époque pour l’année prochaine, peut-être avec la deuxième délégation US pour la paix en Libye. Dieu sait combien de fleurs il faudra déposer sur les tombes des enfants libyens tués par le dernier massacre commis par les Etats-Unis et leurs partenaires européens.

    Thomas C. Mountain
    Asmara, Érythrée

  5. http://balkans.blog.lemonde.fr/2011/04/01/le-passe-charge-des-rebelles-libyens/





[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact AVISEURINTERNATIONAL ]

© VIP Blog - Signaler un abus