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Guerre en Libye : la « furia » française (enfin... si l'on peut dire et à usage des naïfs)

27/03/2011 03:56



Le Monde diplomatique
Accueil du site > Défense en ligne > Guerre en Libye : la « furia » française

Guerre en Libye : la « furia » française

samedi 19 mars 2011, par Philippe Leymarie

Frappes ciblées, zone d’exclusion aérienne, et — tant qu’on y est — se payer enfin la tête de Kadhafi : les chasseurs Rafale ont fait leurs premiers raids dans le ciel de la Libye samedi en début d’après-midi, inaugurant la campagne de pilonnage menée également par des chasseurs britanniques et des navires américains. La France, revenue des petites compromissions et des grands aveuglements de ce début d’année sur la portée du « réveil arabe », tient enfin sa « grande cause » de salubrité publique internationale, retrouve ses antiennes sur les droits humains, peut mettre en musique l’ingérence à la mode Kouchner. Et peu importe la lettre des résolutions, pourvu qu’on ait l’ivresse…

Actualisé au 20 mars 2011

Le feu est passé au vert, la légitimité acquise : le Conseil de sécurité a donné son onction en votant, le 17 mars, la résolution 1973 sur la Libye ; et un déjeuner-sommet à l’Elysée, samedi, organisé à la va-vite, a conforté l’inattendu « tombeur » de Kadhafi. Mais les débats à l’ONU étaient déjà loin : l’expérience prouve qu’il ne faut pas trop s’attacher à la lettre des résolutions, dont l’application se fait souvent sur un mode « glissant », en fonction des intentions de ceux qui sont chargés de les interpréter et de les mettre en œuvre.

Exemple, avec cette invocation en boucle de l’impérieuse nécessité de « protéger les populations » (Civilian protection) :

— Les « populations » en tant que telles avaient été visées durant la première phase de la répression, lorsque des policiers libyens, puis des mercenaires africains avaient tiré sur les manifestants, faisant plusieurs centaines de victimes. Mais, si tous les opposants ont été traités de « terroristes d’Al Qaida » ou de « bandits », il n’y a pas eu ensuite de politique de massacre délibéré de civils. Si cela avait été le cas, la résolution de l’ONU aurait sans doute été adoptée beaucoup plus tôt. Qu’il ait agi avec sincérité ou non, le gouvernement libyen a demandé successivement aux civils de se pousser, de déposer les armes, de se rallier, de profiter d’une amnistie, etc.

— Il y a un million d’habitants dans la région de Benghazi, mais une fraction de ces civils sont aussi… des combattants, qui appartiennent désormais à… une armée, même si elle semble de fortune, et peu efficace. Il s’agit de soldats parfois très aguerris, notamment d’anciens militaires ou policiers ralliés (y compris quelques généraux) ; ou de recrues plus récentes, civiles à l’origine, mais qui manient depuis quelques semaines des armes, y compris de calibre respectable (mortiers, mitrailleuses, batteries antiaériennes, etc.) ou même lourdes (quelques chars, quelques avions). Ce ne sont pas, ou plus, des civils sans défense (classiquement, les femmes, enfants, vieux, malades, etc.) ...

Guerre secrète Retour à la table des matières

Donc, inutile de se voiler la face. L’objectif n’est pas seulement de mettre des civils à l’abri : il est de renverser le cours de la bataille en permettant aux insurgés de ne pas la perdre ; et d’obtenir dans la foulée la chute du régime. C’est le vrai « but de la guerre », ou « l’effet final recherché », comme disent les militaires, qui aiment bien savoir où ils vont.

Puisque le « Dégage ! » qui a fait fureur ces dernières semaines dans le monde arabe n’a pas suffi en Libye à faire tomber le fruit (pas aussi mûr, apparemment, qu’en Tunisie et en Egypte), il fallait un coup de pouce de l’Occident, qui a un vieux compte à régler avec le dictateur agité de Tripoli, lui-même en délicatesse avec une bonne partie de la Ligue arabe, et de l’Union africaine. Mais, là, on est dans le domaine de la géopolitique, bien plus que dans celui de l’humanitaire, quoi que prétende la résolution onusienne.

Autre aspect qui peut prêter à confusion : l’intervention au sol – seule à même d’aboutir à la chute complète du régime Kadhafi. Elle est écartée explicitement par la résolution de l’ONU : « ... tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen ».

Les principaux partenaires en cause ne souhaitent d’ailleurs pas, en principe, que leurs troupes apparaissent comme les envahisseurs ou occupants d’un pays arabe ou musulman, dans le sillage de ce qui s’est fait en Irak et en Afghanistan. Donc, cette intervention au sol ne devrait pas se faire. Mais il y a des moyens de contourner la difficulté :

— l’expédition d’armes, via des fournisseurs tiers ;
— l’envoi de "conseillers", pour entraîner les insurgés libyens ;
— l’action clandestine, menée par des commandos ("éclairage" des frappes, coups de main, sabotages, provocations).

Une équipe de commandos britanniques avait été interceptée le mois dernier… par les rebelles — indice de cette « guerre secrète » qui, presque toujours, précède ou accompagne une opération « officielle ». D’ailleurs, la résolution 1973 autorise « l’emploi de tous les moyens nécessaires » à la protection des populations, ce qui donne finalement une marge d’interprétation plutôt large...

Habillage politique Retour à la table des matières

Cette guerre pour la démocratie en Libye (dans le meilleur des cas !), lancée sous aiguillon français, est essentiellement franco-britannique, avec aux manettes deux gouvernements conservateurs : sans remonter aux guerres mondiales, on peut rappeler l’expédition commune sur le Canal de Suez, en 1956 ; et la conclusion entre Paris et Londres, en novembre 2010, d’une batterie d’accords de coopération militaire, avec — pour la première fois — un volet concernant la dissuasion nucléaire, que ces deux pays sont les seuls à exercer dans l’Union européenne.

C’est donc l’occasion de se débarrasser d’un régime déconsidéré, infréquentable, etc. — le paradoxe étant que, ces dernières années, ledit régime s’était amendé, et avait été partiellement réintégré dans le jeu international. L’Italie en avait fait son partenaire privilégié, en matière économique, mais aussi d’antiterrorisme et de contrôle de l’immigration illégale. La France avait signé avec Tripoli un accord de défense, avec à la clé des ventes d’armement et des coopérations (qui pour la plupart, par chance – vu rétrospectivement –, n’avaient pas été suivies d’effets !). Et aujourd’hui, Paris se retrouve en situation d’avoir à détruire en Libye les derniers Mirage de fabrication française, vendus en leur temps, et récemment modernisés par Dassault… avec l’appui de l’Etat français.

Les état-majors, à Paris et à Londres, préparaient depuis plusieurs semaines des scénarios d’intervention. Ils menaient d’ailleurs ces jours-ci, en France, un exercice commun baptisé « Southern Mistral », prévu de longue date, dont les moyens techniques et humains ont pu être dérivés vers l’opération actuelle. Mais, dans les faits, et bien qu’ils se défendent d’être en première ligne, les militaires américains assurent l’essentiel de la coordination de l’opération, notamment à partir de leur état-major aérien à Ramstein, en Allemagne. Même si la France se donne le beau rôle, les Etats-Unis sont la « nation-cadre » de fait, au moins pour le moment.

Mini-coalition Retour à la table des matières

Quelques constatations politico-diplomatiques :

— Les armées de ces trois pays sont épaulées, sur un mode mineur, par le Canada, le Danemark, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Belgique ;
— L’Italie, qui avait voulu éviter un engagement jusqu’à ces derniers jours, a accepté que ses bases dans le sud soient utilisées par la mini-coalition ;
— L’Allemagne et la Turquie ont tout fait pour rester en dehors de cette initiative ;
— Les Américains, qui se faisaient prier depuis quelques semaines (à cause de la situation périlleuse à Bahrein et au Yémen ?), n’ont accepté de donner leur voix et leur aide que lorsqu’il est apparu que le régime Kadhafi allait tirer son épingle du jeu, voire sortir renforcé de l’aventure ; ils affirment que leur appui à l’opération est « limité » (Barack Obama) ;
— L’OTAN est tenue à distance – du fait surtout des Français – afin de faire oublier l’actuelle opération calamiteuse en Afghanistan, mais agit en sous-main.
— L’Union européenne est marginalisée, une fois de plus, en tant qu’institution : le géant économique peine à définir et mettre en œuvre une politique étrangère et de défense commune ;
— La Russie et la Chine ont laissé faire (Kadhafi n’est pas défendable, même par eux), renonçant à leur droit de veto : d’autres chats à fouetter, sans doute (voir plus loin ce qu’ils en ont dit à New-York).

Quelques petits pays de la Ligue arabe sont appelés à faire de la figuration, pour « habiller », sur un plan politique surtout, l’intervention franco-britannique-américaine : Liban, Qatar (seul à avoir annoncé l’engagement de quatre chasseurs, en étroite collaboration avec l’armée de l’air française) , Emirats arabes unis, Jordanie. Mais les voisins immédiats de la Libye (Tunisie, Egypte), encore fragiles, sont restés discrets. Soudan, Tchad, Algérie – qui font le dos rond – n’en pensent pas moins, etc.

Banquet des frappes Retour à la table des matières

En fait, l’habillage n’est pas si rutilant que cela : après les premières vagues de bombardements, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé déjà ce dimanche qu’ils « s’écartent du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne », une mesure qui était soutenue à l’origine par l’organisation panarabe. Quant à l’Union africaine, pourtant annoncée au « banquet des frappes » samedi à la mi-journée, à l’Elysée, elle n’était pas représentée, et a demandé dimanche « que les armes se taisent ». L’amiral Mike Mullen, chef d’état-major américain, a rappelé ce même dimanche que l’objectif poursuivi n’était pas, en principe, de s’en prendre au régime Kadhafi en tant que tel, paraissant en retrait par rapport aux rodomontades françaises et britanniques.

Mais, à propos d’Elysée, belle opération de politique intérieure-extérieure de Nicolas Sarkozy, flanqué de l’ancien premier ministre Alain Juppé, appelé au secours d’une diplomatie française en péril – qui, en « nation-cadre » d’une opération plus ou moins multinationale, parvient à faire oublier... les cantonales hexagonales ; les inquiétudes sur la sécurité des centrales dans la France championne du monde de l’électricité nucléaire ; les catastrophes au Japon... Rien de tel qu’une bonne guerre, surtout si elle n’est pas trop difficile à mener, pour faire bouger les lignes... politiques.

Cibles prioritaires Retour à la table des matières

Le montage de cette coalition, une fois habillée politiquement par l’ONU, la Ligue arabe, etc. , pose surtout des problèmes de coordination et d’efficacité sur le terrain – la difficulté étant de répartir les tâches, et déterminer les cibles et leur priorité, dans la phase des premières frappes : dans une optique étroite, il s’agit des radars, systèmes anti-aériens, pistes d’aviation, et bases aériennes. Dans une définition plus large, qui semble avoir été adoptée d’emblée, une gamme d’objectifs qui peut aller des centres de commandement, casernes, etc., aux blindés ou colonnes de véhicules de l’armée de Kadhafi, voire à ses lignes de ravitaillement, ou ses instruments de communication et propagande, comme les émetteurs de radio-télévision.

La coalition affirmait dimanche après-midi avoir stoppé l’avance des troupes de Kadhafi sur Benghazi, et touché à des degrés divers vingt cibles sur vingt-deux (dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne), notamment lors des tirs d’une centaine de missiles de croisière Tomahawk, dans la nuit de samedi à dimanche, par des navires et sous-marins américains.

Sur un plan technique, le « cocktail » de moyens rassemblés par la France avec ses alliés paraît bien lourd, surtout si l’on pense à la relative faiblesse des moyens dont disposerait le régime Kadhafi , désorganisé au surplus par deux ou trois jours de frappes intensives : au mieux, une quarantaine de milliers de soldats, dont moins d’un tiers de troupes d’élite, et une fraction de mercenaires africains ; une douzaine de chasseurs, et autant d’hélicoptères qui étaient en état de vol (avant les frappes) ; des blindés de modèle ancien, etc.

Pour faire respecter une « no-fly zone » sur la durée, il aura fallu mobiliser :
— des moyens d’observation (des satellites américains) et de contrôle ou guidage (appareils AWACS français ou otaniens) ;
— des escadrilles de chasseurs (Mirage, Rafale, Tornado, F16), et leurs avions-ravitailleurs ;
— des bases ( comme Solenzara en Corse, située à une heure des côtes libyennes, ou les bases US-OTAN en Sicile) ;
— le porte-avions français Charles-de-Gaulle , qui a appareillé dimanche, prendra le relais, au large des côtes libyennes, où croisent déjà plusieurs unités de l’US Navy, de la Royal Navy, etc. .

Raisons de principe Retour à la table des matières

Pour information, voici – telles que les restituait Jean-Dominique Merchet, sur son blog Secret défense – les raisons données par les cinq pays (sur quinze) du Conseil de sécurité qui se sont abstenus de soutenir la résolution franco-britannique :

— l’Allemagne « ne souhaite pas s’engager dans une confrontation militaire » ;

— l’Inde est convaincue qu’il « n’existe pratiquement aucune information crédible sur la situation sur place » qui puisse justifier la décision d’établir une zone d’exclusion aérienne et ne « sait pas plus comment les mesures prises seront appliquées » ;

— le Brésil estime que « le texte présenté aujourd’hui envisage des mesures qui vont bien au-delà de l’appel de la Ligue des Etats arabes qui demandait des mesures fortes pour faire cesser la violence. (...) Nous ne sommes pas convaincus que l’utilisation de la force permettra d’atteindre l’objectif commun qui est de mettre un terme à la violence et de protéger les civils » ;

— la Russie s’y oppose « pour des raisons de principe » et déplore le fait de n’avoir pas obtenu de réponse sur les moyens permettant de mettre en place le régime d’exclusion aérienne. « Nous avons aussi vu passer sous nos yeux un texte dont le libellé n’a cessé de changer, suggérant même par endroits la possibilité d’une intervention militaire d’envergure » ;

— la Chine rappelle qu’elle s’est « toujours opposée au recours à la force dans les relations internationales » et qu’elle « éprouve toujours de grandes difficultés à l’égard de plusieurs dispositions importantes du texte de la résolution ».

167 commentaires sur « Guerre en Libye : la “furia” française »

0 | 100

  • permalien nacer Yefren :
    19 mars @15h04   »

    Il y a la survie même sous occupation franche ou déguisée ou bien des tribunaux "populaires" kadhafistes pour envoyer ad patres les résistants et assimilés à la moulinette. On peut même attendre de ce Kadhafi que l’occident ménage qu’il se passe de tribunaux pour nettoyer la Libye des "rats" come il a appelé les rebelles. On a choisi l’intervention occidentale.

  • permalien une bille :
    19 mars @15h04   « »

    « C’est donc l’occasion de se débarrasser d’un régime déconsidéré, infréquentable, etc. »

    permettez moi d’ajouter tout de même dans le "etc." le 42 années de totale illégitimité.

  • permalien Gérard :
    19 mars @15h22   « »

    Il faut surtout voir un "rattrapage" après le peu d’empressement de soutenir les Révolutions en Tunisie et en Egypte de Sarko ... et le silence sur les autres "paradis" de démocratie du Yemen à l’Arabie Saoudite en passant par le Bahrein et la Syrie.
    Ce même Sarko qui avait promis de faire respecter en 48 h, le vote du peuple en Côte d’Ivoire.
    Sans parler du soutien aux régimes africains comme celui de la famile Bongo ... et d’autres.
    Et aussi oublier l’ami-ami d’il y a trois ans !

  • permalien Esteban :
    19 mars @16h07   « »

    Merci !
    Je n’en pouvais plus de ces nouvelles répétitives, simplistes et consensuelles nous rappelant qui est le méchant et qui sont les gentils, et expliquant comme à chaque fois qu’on y allait pour "aider les civils". Que c’est lourd, l’info sans profondeur pour la ménagère de moins de 50 ans...
    Merci pour cette analyse, enfin critique.

  • permalien Claude Animo :
    19 mars @16h44   « »

    Sarkozy, décidément, une véritable petite frappe.

  • permalien bgrbgr :
    19 mars @16h50   « »

    sarko conduit la france dans le caho sans s’en rendfe compte.sa surprise sera grande !!!!!!!!!!!!!!!!!

  • permalien Tariel :
    19 mars @17h04   « »

    Nous savons, que cette intervention militaire contre la Libye sera un désastre humain, accompagné d’une flagrante violation du droit international. Le peuple géorgien l’a subi en 2008. La situation était identique à celle d’aujourd’hui. La Russie était intervenue en vue de protéger ces soit disant ressortissants contre les géorgiens, ainsi violant l’intégrité territoriale de la Géorgie, violation tant critiquée par l’Occident. Or, présentement, c’est l’Occident qui prend les mesures semblables contre la Libye.

  • permalien olischnei :
    19 mars @17h04   « »

    Je ne suis pas sur qu’on puisse analyser cet évènement à la lecture des interventions précédentes. Le contexte est en tout point différent, et nous sommes en train de voir se dessiner un monde tout à fait différent du précédent. Les arguments invoqués pour l’intervention sont discutables voire ridicules (Sarkozy invoquant même l’idée qu’une intervention permettrait de limiter l’afflux de réfugiés...) Le fait même que des Etats conservateurs et policiers s’engagent pour faciliter une révolte populaire est certainement le fait d’un curieux hasard, chacun se rappelant en fait du terrorisme d’Etat de Khadafi. Mais tout est neuf : on ne peut nier que la révolte a été générale et quasi unanime en Lybie. La différence avec la Tunisie et l’Egypte est que l’armée n’a pas agit de façon patrioque ou nationale, elle sert visiblement le tyran sans trop sourciller et torpille ses civils sans beaucoup de problèmes de conscience. Cela tient certainement à un manque de conscience nationale, ou une plus grande efficacité de la propagande, ou encore à l’argent du pétrole.... Mais qu’importe, le fait est qu’il y a eu une révolte arabe en Lybie, et un consensus contre le tyran. Ce qui est nouveau c’est que Khadafi a pointé du doigt les islamistes du mouvement, leur prétendu lien avec Al Quaida, sans que cela n’empêche les occidentaux de soutenir le peuple contre le tyran. C’est inédit, jamais la communauté internationale n’a vraiment soutenu un mouvement populaire national sans qu’elle l’ait elle même suscité et contrôlé, et jamais un tel mouvement n’est arrivé à ce degré d’insurrection sans protection même limité du pouvoir en place par les autres puissances.

  • permalien le journal de personne :
    19 mars @17h13   « »

    Bons baisers de Libye

    Vous ne vous indignez même pas…
    C’est un peu trop indigne
    De voir l’immonde régner sur le monde…
    Et construire en un éclair, deux tours de Babel
    Semblables à deux centrales nucléaires
    Un homme averti en vaut deux,
    Et un fou averti, ça vaut combien ?

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/baisers/

  • permalien Mohamed Belkasmi :
    19 mars @17h28   « »

    Qu’on mette Juppé ou Madame Aliot,La France veut coûte que coûte que la Koushnerisation des relations Internationales devienne une ’’science’’ régissant les relations entre Nations ?’’L’aide humanitaire et médiatique à disposer d’eux’’(des peuples)...qui n’est en fait que des ’’ouvertures’’ de couloirs de vente d’armes...Que l’on songe au Biafra où il a vu naître son aura politique , ou en Bosnie,... ou en Irak où il s’est accompli...

    (NB:Je n’ai pas de sympathie politique pour le régime Lybien).

    Il y a quelques années, Un grand Homme politique Français avait jugé où est -ce qu’ a abouti la politique étrangère Française :’’Celle-ci, dit -il se ramène à Barbès...Rochecouart.’’Allusion non pas en hommage à Mr Barbès ( Général Antillais ayant combattu dans l’armée Française ?). Mais à la traque de l’Arabe dans la station de métro...Les précipitations des mesures à prendre en témoignent tout le temps.Le Résultat... ?
    .

  • permalien hps :
    19 mars @17h58   « »

    J’ai rencontré un militaire italien qui revient d’Afghanistan, en permission, et qui va partir pour la Lybie, dans trois mois.
    Alors, je pense que tout est déja planifier et que le cirque médiatique, nous raconte encore de belles histoires...

  • permalien Villeneuve :
    19 mars @18h28   « »

    Il n’y a pas en Libye un seul objectif qui vale le prix de la bombe guidée qui le détruira ; même pas Mouamar en personne : il est vieux, ses fils parlent déjà à sa place...
    Notre aviation va donc se couvrir de gloire à détruire, au sol, des avions libyens qui, de toute façon, sont hors d’état de voler faute de pièces de rechange depuis des années... Ceux qui peuvent voler vont tranquillement aller se poser en Algérie, Tunisie ou en Egypte comme l’avaient fait les pilotes irakiens en attérissant en Iran.
    Le petit Nicolas tente de nous refaire le coup de la mère Thatcher et de la guerre des Malouines : au plus bas dans les sondages, cette guerre lui avait permis de gagner les élections suivantes.
    Et pendant ce temps, on ne parle plus de nos 4 millions de chômeurs officiels et de toutes ces choses qui mériteraient que les français s’emparent du stock de bombes guidées et en fassent un tout autre usage...
    En attendant, cassons du sous-développé, c’est toujours plus facile que de casser du Viet ou du Boch...

  • permalien micdo :
    19 mars @18h30   « »

    Pourquoi laisser KHADAFI impuni après tout ses crimes, messieurs, mesdames, il est temps d’agir, cette homme est une honte pour l’humanité il faut l’arréter..

  • permalien micdo :
    19 mars @18h32   « »

    repponse a villeneuve, c’est avec des gens comme toi que la France est dans le déclin...

  • permalien Nathan :
    19 mars @18h41   « »

    Philippe Leymarie écrit :

    — Il y a un million d’habitants dans la région de Benghazi, mais une fraction de ces civils sont bien … des combattants, qui appartiennent désormais à… une armée, même si elle semble de fortune, et peu efficace.

    C’est un drôle d’argument. Si je comprends bien, M. Leymarie cherche à dire qu’il n’est pas légitime d’intervenir pour protéger la population civile de Benghazi car il y a aussi parmi elle, des combattants.

    C’est curieux que le même argument n’ait pas été invoqué par le Monde Diplo lors de l’intervention israélienne à Gaza. En effet, parmi la population de Gaza, il y avait également des combattants. Cela n’a pas empêché le Monde Diplo de condamner fermement l’intervention israélienne parce que celle-ci était menée par une armée (supérieurement équipée) contre une zone essentiellement peuplée de civils.

    Apparemment pour le Monde Diplo, ce qui vaut pour Gaza ne vaut pas pour Benghazi et inversement.

  • permalien Dongerond :
    19 mars @18h48   « »

    @ hps - 19 mars @17h58


    J’ai rencontré un militaire italien qui revient d’Afghanistan, en permission, et qui va partir pour la Lybie, dans trois mois.

    Je n’en crois pas un mot.

  • permalien Ogo :
    19 mars @19h10   « »

    @ Dongerond : moi non plus !

  • permalien AFS :
    19 mars @19h10   « »

    Bonjour.

    M. Leymarie, malgré vos critiques, êtes-vous totalement contre cette intervention uniquement aérienne ? Et l’opposition de la France à un encadrement OTAN est-elle si mauvaise quand on sait que cette organisation est une des principales difficultés (entre autres, voir plus bas) au développement de la PESD.

    Vous semblez critiquer que la coalition soit une "mini-coalition" mais cela reste une coalition ayant reçu l’autorisation du conseil de sécurité (CS)de l’ONU au contraire de la coalition anti-irakienne de 2003.

    Si certains Etats (Chine, Russie, Allemagne...) s’opposent à toute intervention militaire contre la Libye, ils n’ont pas osés de la dire "officiellement" en votant contre au CS. Par là même, l’usage de la force parait moins illégitime que de ne rien faire.

    A propos du retrait de l’UE, cela s’explique en partie par la vision "antimilitariste" de Mme Catherine Ashton (voir Bruxelles 2). Donc tant qu’elle sera en poste, un développement conséquent de la PESD parait difficile sans oublier les problèmes de divergences géopolitiques/géostratégiques entre Etats-membres.

    Cordialement.
    AFS.

  • permalien Ogo :
    19 mars @19h16   « »

    Tariel dit : "Nous savons, que cette intervention militaire contre la Libye..."
    NOUS ne savons rien du tout ! Vous vous prenez pour Elizabeth Teissier ou madame soleil lisant dans une boule de cristal opaque...Pas très sérieux tout çà... !

  • permalien Amilcar :
    19 mars @19h18   « »

    Nacer Yefren , que signifie vraiment votre commentaire ?

    Qu’il faut en définitive et malgré tout souhaité une intervention occidentale en Libye ?

    Et après les gens comme vous vont se plaindre de l’état du monde , de l’incapacité chronique du genre humain à se remettre en cause et voir , tout simplement , le réel tel qu’il est .

    On ne peut pas totalement comparer les 2 cas , mais il y a tout de mm des similitudes avec le "modus operandi" en ce qui concerne l’invasion de l’Irak , et lorsque l’on sait que c’est à la base la tragédie du 11 septembre 2001 qui en fut le moteur , un évènement qui se révèle être à 100 lieux de la version officielle qui nous fut donnée durant une décennie , on ne peut que rejeter d’emblée les explications officielles pour justifier cette nouvelle "gueguerre" occidentale en Libye .

    Vous avez les précédents sous vos yeux , vous jurez qu’on ne pourra plus vous prendre pour des sots , et pourtant vous continuez , aveugle , à accepter l’inacceptable ?

    "J’ai rencontré un militaire italien qui revient d’Afghanistan, en permission, et qui va partir pour la Lybie, dans trois mois."

    Désolé si certains s’en trouveront choqués , mais il faut savoir affronter le réel et l’heure n’est plus à dissimulation . Je crois plus en ces propos qu’aux incantations maladroites et abjectes des pantins qui sont censés nous représentés .

  • permalien Codhi :
    19 mars @19h57   « »

    Les avions français bombardent la Libye. Les bombes ne choisissent par leurs victimes on aura bientôt les premières victimes collatérales ! J’admire la révolution tunisienne (la mère des révolutions) je respecte la révolution égyptienne, j’avais beaucoup d’espoir en la révolution libyenne, hélas les occidentaux sont en train de la voler aux libyens.
    Bienvenue dans une nouvelle époque de conquête coloniale ! Les insurgés avaient prévenus, ils ne voulaient pas d’une intervention étrangère. Un peuple a le droit de renverser son régime, lorsqu’une autre puissance intervient dans les affaires de cet état, c’est une guerre de conquête. Conquête pour le pétrole encore une fois ! Qu’on nous ne dise pas le contraire, on sait comment cela peut finir. Tôt ou tard ces rafales bombarderont des civils et feront plus de victimes que l’armée de Khadafi (comme les américains ont fait plus de mort que l’armée de Saddam en irak et plus de mort en Afghanistan que l’armée des talibans).

  • permalien qtden :
    19 mars @20h01   « »

    Et quand pensent ces hommes politiques faire la guerre contre Israel ou la Chine ou la Guinee equatoriale qui ont egalement des tirans a leur tete

  • permalien Noella :
    19 mars @20h44   « »

    Cette guerre est terriblement opportune pour ce Président et il est de plus insupportable qu’il la fasse au "nom de la démocratie " après toutes les lois liberticides qui ont été votées, dont plusieurs contre les enfants, au nom d’un gouvernement "justiciable" pour la plupart de ses membres, alors qu’il mène en même temps une politique discriminante pour une partie de la population .. De plus, voila donc deux guerres menées sans consultation de la population, ce qui me semble tout sauf démocratique .Les moyens envisagés contre Khadafi , autres qu’une intervention armée n’ont jamais été mis en avant par ce gouvernement.Il n’y a pas comparaison entre la révolte libyenne et ce qui se passe à Gaza.Soutenir des insurgés contre leur gouvernement - dont la légitimité est celle donnée par BHL, faisant autorité- en employant les grands moyens reste une ingérence ,fusse-t-elle légitime moralement et laisser un processus violent de colonisation d’un pays sur une population depuis plus de 40 ans , une autre et ceci sans même moralement le condamner et même en parler, car c’est reparti de plus belle justement à Gaza.Cette guerre de "loin" , c’est à dire sans être au sol, est une manipulation politique et c’est en cela que c’est "indécent" , pour reprendre le terme de ce gouvernement quand il a été question de parler du nucléaire suite à la tragédie vécue par le Japon.

  • permalien bernard :
    19 mars @20h59   « »

    Il me semble qu’il y a trop d’amalgames dans tous ces commentaires. Depuis l’Irak et d’autres sites de confits, le monde à changé, les dirigeant ne sont plus les mêmes. Busch n’est plus là, Obamha est plus un humaniste que lui, et notre président qui, comme tous ceux dont le reigne se termine, souhaite laisser pour l’histoir un geste porteur de grande valeur humaniste à ses yeux. La politique n’est pas affaire de raison, mais de l’image que les grands dirigeants souhaitent laissé d’eux. Le deuxième point que je souhaite évoquer, c’est que se sont les révolutionnaires lybiens qui demandent l’aide militaire internationnale, et si voulons être claire avec cette belle idée qui affirme que les peuples ont le droit de disposer d’eux-même, nous devons répondre par le positif à leur demande. C’est un devoir révolutionnaire, c’est une règle des droits de l’homme. Même si cela sera récupéré par les dirigeants des puissances de ce monde,nous ne devons pas laisser sans réponse l’appel de ce peuple qui prie sous les bombes du dictateur en implorant celles de ceux qu’il espère pour sa vie. Une foi de plus, il y a comflit entre raison humaniste et intérêt géopolitique. Mais avant tout sauvons ce peuple ancestral des mains de ce tueur. Pour le reste, il s’en occupera après, et je l’espère sans nous et en toute liberté.




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