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Au pays de l'herbe qui fait rire :MANIFESTATIONS A TANGER :Dérapages incontrôlés
02/03/2011 13:17
MANIFESTATIONS A TANGER :Dérapages incontrôlés Contrairement à Casablanca, Rabat et Laâyoune où les manifestations pacifiques du 20 février courant, à caractère économique et social, parfaitement encadrées par les organisateurs, n’ont donné lieu à aucun débordement négatif, la ville de Tanger a connu de graves dérapages marqués par des actes de vandalisme perpétrés par des manifestants à forte dominance d’adolescents, ayant occasionné des dégâts matériels très importants dans des biens publics et privés pillés et saccagés, Les incidents ont eu lieu à la suite de l’arrivée au centre ville de quelques dizaines de hooligans, en provenance du stade de Marshan , à l’issue du match de football qui a opposé l’IRT à l’équipe de Hilal Nador, que les locaux ont battue 1 -0 Les supporters, parmi lesquels s’étaient glissés des fauteurs de troubles, ont descendu le boulevard Mohamed V où quelques dizaines de militants d’Attac-Tanger continuaient à manifester Place des nations. Au lieu de se joindre à eux, ils ont mis cap sur le front de mer. Ils se sont attaqués à jets de pierres aux balnéaires et à un hôtel sur la corniche. Un restaurant a été pillé, tandis que plusieurs enseignes et devantures ont été cassées… Les éléments antiémeutes, dépêchés sur les lieux ont réussi à refouler les émeutiers vers le centre ville. Rejoints par d’autres groupes d’adolescents des quartiers périphériques, ils ont attaqué à plusieurs reprises le commissariat central, défendu par les unités antiémeutes de la CMI et des FA. Ces derniers réussissaient à les faire replier jusqu’à la place des nations sans plus car leur nombre était devenu important et un déluge de pierres repoussait chaque charge, dans une véritable bataille rangée, jusqu’à l’occupation de la Place des nations par les jeunes manifestants, qui allaient dresser des barricades pour empêcher tout accès aux véhicules des forces de l’ordre. Les vandales ont aussitôt brûlé une voiture, après l’avoir renversée, non loin du commissariat central, puis une autre à hauteur de la Banque du Maroc. Les deux agents armés de mitraillettes qui surveillent cette banque s’étaient enfermés à l’intérieur… Et le pillage commença tout au long du boulevard Mohammed V. Le siège de la Banque Populaire, incendié et saccagé, des succursales bancaires, des commerces, des centres de distribution de téléphonie mobile, une agence de la Western Union, plusieurs bars…, sans oublier le siège d’Amendis qui a failli être incendié. Pendant plus de deux heures les pilleurs étaient maîtres de lieux jusqu’à l’arrivée des renforts antiémeutes blindés de la Gendarmerie royale qui ont réussi à rétablir l’ordre. Nous apprenons en ces moments que cinq membres du Groupe Tanger d’Attac-Maroc viennent d’être arrêtés : il s’agit de Amrane Nafihi, Reda Nafihi, Hassan Nariddah, Mohammed Tadlaoui et Nizar Ouchen. Cherche-t-on à leur faire porter le chapeau des troubles de l’ordre public ? Une source bien informée nous confirme l’arrestation d’une soixantaine de jeunes manifestants qui se trouveraient, selon un proche de l’un d’entre eux, dans les geôles du commissariat central. On ignore si parmi eux se trouvent des personnes impliquées dans les actes de vandalisme, sachant que plusieurs locaux disposent de systèmes de vidéosurveillance. Nous y reviendrons plus en détail. Abdel Ilah Abbad Dernière minute : Les cinq militants d’Attac Maroc ont été relâchés. Le Journal de Tanger a pu prendre contact avec deux d’entre eux, en l’occurrence Reda Nafihi et Mohamed Tadlaoui. D’autre part, nous avons pu confirmer l’arrestation de plus de 70 personnes, des jeunes pour la plupart, impliqués dans les actes de vandalisme. Nos sources nous ont confirmé qu’ils ont été, soit remis aux autorités par les riverains de commerces et établissements pillés qui les ont arrêtés, soit interceptés par la police en possession d’objets pillés. Aucune information sur d’éventuels blessés quoi que nous ayons été témoins, Place des nations, au moins d’un cas, celui d’un élément des forces antiémeutes qui s’est écroulé devant nous, atteint de plein fouet par un jet de pierre. Il a été soulevé par ses camarades qui l’ont aidé à monter dans l’un des véhicules avant que les hordes des hooligans ne les mettent en fuite.
http://www.lejournaldetanger.com/article.php?a=3294
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