|
Ingrid Betancourt : « Lecompte n’est plus bon »
17/03/2009 02:08
16/03/2009 – 19h00
BOGOTA (NOVOpress) – Si l’on en croit la revue colombienne pipolo-informative Semana, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt a introduit une demande en divorce d’avec son mari, le Colombien Juan Carlos Lecompte, « pour séparation de corps de fait ».
Très logiquement, l’icône fait valoir que pendant les six années de sa captivité, les corps de deux époux étaient bel et bien séparés et que six ans, mine de rien, ça fait deux ans de plus que la loi colombienne ne l’exige pour procéder à une telle démarche.
De son côté, M. Lecompte fait remarquer que « cette séparation n’a pas été volontaire mais est survenue à la suite d’un cas de force majeure », à savoir le ravissement de la belle par la guérilla marxiste et sa séquestration pendant de longues années au plus profond de la jungle profonde. Les avocats de Juan Carlos Lecompte ont même contre-attaqué afin que la personne demandant le divorce soit leur client, mettant en avant les récentes révélations de trois Américains qui furent pendant cinq ans les compagnons de détention de sa moitié.
Marc Gonsalves, Tom Howes et Keith Stansell ont en effet publié au mois de février un récit de leur captivité en compagnie de l’aristocratique Madame Betancourt, dont cette dernière ne sort pas vraiment grandie. Ils la dépeignent comme arrogante, égoïste, et même franchement garce. Ainsi, pour s’assurer les bonnes grâces de ses geôliers et quelque nourriture en plus, elle n’aurait eu de cesse de calomnier voire de dénoncer ses compagnons d’infortune, leur rendant la vie « infernale », au point que pour ces derniers « certains gardiens étaient plus humains qu’elle ».
Dans un autre livre, L’émissaire, (paru chez Robert Laffont), l’ancien consul français à Bogota, Noël Saez, est tout aussi sévère. M. Saez fut pendant six ans l’envoyé spécial de Chirac puis de Sarkozy pour négocier – souvent au péril de sa vie – la libération de la célébrissime otage : « une ingrate et une snob », confiait-il récemment à une radio périphérique, qui « se sert des gens » et « les jette à la poubelle après les avoir utilisés ». Après sa libération, Ingrid Betancourt a fait le tour du monde pour rencontrer tout ce que la planète compte de beau linge, oubliant totalement les petits et les modestes qui l’avaient soutenue et aidée pendant toutes ses années.
Six ans de captivité haletante, pendant lesquels la moindre ménagère de 50 ans était en alerte biquotidienne devant son poste de télé, des foules portées à un degré d’incandescence à rendre un Obama jaloux, et en arriver là… Quelle misère ! « Etre une femme libérée, tu sais, Ingrid, c’est pas si facile »…
[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=15997
| |