Rodney Shakespeare, professeur d'une université britannique, lors d’un interview avec l’ IRNA à Londres a estimé que les pays arabes devraient sanctionner par l’arme du pétrole le régime sioniste.
« La seule chose qui peut changer la situation actuelle au Moyen-Orient c’est que les pays arabes et musulmans producteurs de pétrole s’unissent et arrêtent leurs exportations pétrolières directes et indirectes à Israël »a affirmé Rodney Shakespeare.
Selon cet universitaire britannique « les Etats arabes du Moyen-Orient ont réagi très faiblement aux attaques d'Israël perpétrées contre Gaza. A titre d’exemple, l'Arabie Saoudite n'a pas fait un seul geste parce qu'elle ne veut pas l’avènement d’une Palestine démocratique. Quant à l'Egypte, elle a été très probablement informée des jours avant des attaques, mais la seule chose qu’elle a faite, a été d'ouvrir à la Croix Rouge le passage de Rafah, et seulement en raison des pressions de la communauté internationale. »
Ce professeur s’est montré critique vis-à-vis des puissances occidentales qui ne sont pas parvenues à arrêter les attaques, ajoutant : « tout comme les israéliens, il n’apparaît pas non plus que les Etats-Unis souhaitent réellement améliorer la situation en Gaza. Après 16 jours d’ attaques impitoyables perpétrées par le régime sioniste, un nouveau bilan fait apparaître côté palestinien 885 tués , dont la plupart sont des femmes et des enfants. Selon des sources humanitaire, on compterait également quelques 3620 blessés. »
Ce professeur formé à l'Université de Cambridge a qualifié de « disproportionnée » l’offensive israélienne rappelant qu’au cours des huit dernières années écoulées « on déplorait 20 morts seulement côté israélien » tués par les fusées lancées depuis Gaza, tandis qu’au cours des seuls « trois premiers jours d'offensive israélienne, on déplorait déjà plus de 300 victimes palestiniennes. »
«Israël traite les palestiniens comme des bêtes en les maintenant enfermés et en les bombardant de façon ininterrompu» a déploré cet universitaires tout en soulignant que « ni les pays arabes ni les puissances occidentales ne disposent de volonté suffisante pour faire face à Israël » et en exprimant ses « doutes » quand à la promesse du président élu américain, Barack Obama « de changer la situation au Moyen-Orient ».
Interrogé sur le rôle que joue l'Iran dans les événements de la région, il a déclaré que « l’Occident fait face à beaucoup de problèmes et pour ne pas être accusé d’en être responsable, il doit trouver à un coupable, et ce coupable idéal c’est bien sûr l'Iran, parce que ce pays défend des positions et des points vue indépendants opposés à ceux de l’Occident. »