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L’expédition israélienne à Gaza dépasse l’entendement. On peut s’interroger sur le choix de la stratégie, tragiquement illustrée par les massacres de Gaza. L’objectif de désarmement du Hamas, voire d’anéantissement, coupable désigné des tirs de roquettes sur Israël, ne justifie aucunement une telle ampleur de puissance de feu tant les civils sont les premières victimes et parmi lesquelles des enfants, trop d’enfants.
Par Jacques Trappler
Croire qu’une telle opération pourrait faire taire les armes du Hamas et l’inciter à ne plus prendre Israël pour cible est un leurre. L’ombre du Hezbollah et de l’Iran planera désormais plus fort sur la sécurité d’Israël et nul ne peut dire si l’aventure militaire d’aujourd’hui à Gaza servira à contenir ces deux ennemis d’Israël ou au contraire les incitera à la reprise de violences terroristes liguant leurs efforts à ceux du Hamas.
La position extrême d’Israël, peu enclin à suivre les « suggestions » diplomatiques onusiennes de cessez-le-feu et de trêve, finira par lui devenir insupportable tant les antipathies grandissantes à l’égard de sa politique agressive jouent en sa défaveur. Personne ne souhaite voir ce conflit se transformer en un embrasement. Même si le Hamas ne fait pas l’unanimité dans le monde arabe, même si sa chute en réjouirait plus d’un dans la région, Israël n’en tirerait aucun profit, bien au contraire ; tout ce « petit monde » hostile au Hamas volerait au secours de l’opprimé, le réarmant au passage, laissant à Israël que peu de chance d’exploiter durablement sa victoire et d’escompter la moindre docilité de ses voisins.
Il faudra attendre l’arrivée d’Obama pour voir si la politique actuellement suivie par Israël et calquée sur celle de Bush qui est celle de frapper et d’anéantir le terrorisme sans bases diplomatiques d’accompagnement a une chance de changer.
Nous observons que la politique anti-terroriste actuelle multiplie les partisans du pire. Attendre un miracle de la future politique américaine est pur angélisme mais elle devrait permettre aux américains, notamment, de sortir de leur très mauvaise posture au Moyen-Orient et d’inciter Israël à plus de modération, l’invitant à explorer une autre piste pour régler le conflit de façon moins brutale et surtout proportionnée, en imposant aux belligérants –par exemple- une force internationale d’interposition à la mise en place concomitante au lever du blocus de Gaza.
Il faudra agir très vite, en intégrant dans la mise en place d’un tel dispositif, Damas, évitant ainsi à Israël l’ouverture d’un front de guerre supplémentaire et pourquoi pas l’ouverture de pourparlers de paix dont Israël aurait bien besoin, isolant ainsi le Hezbollah et neutralisant les velléités guerrières de l’Iran. Le Hamas ainsi neutralisé autoriserait la suppression du blocus, incitant la population à ne plus le soutenir.
L’agressivité du Hamas envers Israël, son incitation à sa destruction, sont des réalités dont les mots devraient être pesés avec précision en fonction d’une autre réalité : celle de la possibilité bien réelle de mise à exécution.
De ce point de vue, les kilotonnes de bombes et l’invasion meurtrière d’Israël sont de très mauvaises réponses, disproportionnées et porteuses de ripostes toxiques pour tout le monde. Il ne faudra pas s’étonner ensuite des conséquences si ne se profile pas rapidement la mise en place d’une solution onusienne au besoin assortie de sanctions à l’égard d’Israël lui imposant le retrait pur et simple de Gaza par le remplacement de casques bleus.
En envahissant brutalement Gaza déjà fragilisé par un blocus on se demande si Israël n’a pas choisi le spectaculaire, élections prochaines obligent...
Affirmer qu’Israël n’avait pas le choix est un peu simpliste. Des actions de déstabilisation auprès des sympathisants du Hamas dans la région étaient parfaitement possibles. Assorties d’actions conduisant à affaiblir les voies d’alimentation en armes, connues et répertoriées par les Israéliens, elles pouvaient réussir. Israël disposait de moyens bien réels pour déstabiliser le Hamas dans le monde arabe et rallier les populations de Gaza à une autre politique, lui attribuant ses maux. Encore aurait-il fallu accompagner ces actions d’un assouplissement du blocus, assouplissement qui aurait contribué, sans en douter, à inciter la population à plus de prudence dans son soutien au Hamas. Israël a choisi la force, le spectaculaire et l’enlisement, il lui faudra assumer et accepter prochainement des arbitrages diplomatiques qui ne seront pas forcement de son goût.
Sur le même thème : L’opération punitive d’Israël : manœuvre électorale et fait accompli
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1 Message
Allez sur : http://fr.youtube.com/watch?v=Fgeqr... il faut s’inscrire pour visionner .. (surmontez les obstacles voulus à la diffusion !!) Voilà ce que nos télés nous cachent avec pudeur .... Ils ont tellement peur de blesser notre sensibilité ... par contre nous déverser des tonnes de films de sadisme, de perversion, de meurtres en séries avec des tonnes de cadavres, tous les soirs, ... ça , ça fait partie de notre culture générale ! SVP, Aidez à dévoiler au monde la vérité. Relayons les journalistes déficients ou sous la coupe d’agences de presse partisanes. Autres adresses : http://fr.youtube.com/watch?v=RMmJS... http://fr.youtube.com/watch?v=cIbHL... Excusez les imperfections, ce n’est fait que par des gens de bonnes volontés.
Voir en ligne : Vérités étouffés.
http://www.armees.com/Affirmer-qu-Israel-n-avait-pas-le.html
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Affirmer qu’Israël n’avait pas le choix est un peu simpliste.
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